« Vous
montrez votre poing aux étoiles »
Karl
Liebknecht aux artistes expresssionnistes (1913)
REVUE
DE PRESSE
Le
vendeur du kiosque porte d'Orléans, probablement d'origine syrienne,
peste contre les trois heures d'embouteillage qu'il lui faut
supporter chaque matin pour venir prendre son boulot ; avant il
filait tout droit via la place du Châtelet... Je lui explique mon
point de vue. Ce blocage inédit du centre parisien qui fait chier
les centaines de milliers qui se rendent au travail tous les jours
dans des embouteillages interminables n'a pas pour but, comme
l'assure la secte britannique XR (Extinction Rebellion), l'enlisement
des gentlemen farmer avec leurs bottes de foin et arms secrètes,
mais est une nouvelle manifestation de l'impuissance de l'Etat
bourgeois. C'est l'électorat bobo qui risque de couiner fortement si
se reproduisait la gentille répression de juin au pont Sully. Gare
aux proches municipales. Vu que la bourgeoise « socialiste »
Hidalgo soutient cette brave « désobéissance civile »,
Grivaux, le petit de Macron, verrait ses chances s'évanouir si la
police de Jupiter en venait à malmener cette variété de zadistes
si représentative de l'électorat diversitaire et marginal parisien,
architectes et docteurs en écologie. Donc laissons mariner dans leur
jus polluant ces automobilistes réacs.
LA
MODE EST A LA REBELLION... Rebelles de quoi ? pourquoi
manifestez-vous ?
Ecologisme,
terrorisme de guerre et islamisme, curieuse époque !
Elisabeth Levy définit seulement deux religions obligatoires à
notre époque, le féminisme policier et plaintif et l'écologie,
oubliant l'islam conquérant. La religion n'a pas changé de nature,
elle reste l'opium du pauvre, comme le terrorisme individuel reste la
vengeance de l'aliéné. La société capitalo-multiculturaliste a
comme principe fondamental de cloisonner les questions et les
problèmes mais de les relier lorsque cela l'arrange. Le refrain
écologiste n'aurait aucun lien avec l'espoir du capitalisme de se
ressourcer, par exemple en vendant des voitures propres et comme
argument pour démultiplier taxes et amendes. Le terrorisme serait un
phénomène venu d'ailleurs, souvent presque exclusivement de l'islam
ou de fous furieux qui prétextent l'islam comme motivation à leurs
meurtres (86 morts à Nice... avec dans le tas de simples croyants).
Le
cours de l'actualité brouille même l'essentiel, la constance du
bruit médiatique à nous donner le vertige de l'incompréhension,
nous plongeant dans l'hébétude. Un crime succède à un autre, une
déclaration de guerre turque - « Source de paix » (quand
la précédente se nommait « rameau d'olivier ») - vient
réduire à néant les petits soucis écolos de nos bobos parisiens.
Pourtant même si les simplistes idéologues néo-staliniens de Lutte
ouvrière récusent tout lien, immigration et islam sont bien les
deux mamelles qui mobilisent ou interpellent « l'opinion
mondiale » ; ces deux éléments ne sont pas
prioritairement manipulation gouvernementale mais deux facteurs de la
décadence capitaliste, au sens où ce système ne peut plus réguler
(l'a-t-il jamais pu?) l'ensemble de la société sans violences
internes et externes accrues.
RADICALISATION
OU RADICALIENATION ?
Ces
dernières années ont vu l'explosion de la fabrique des mots dans
les propagandes diverses, du terme prisé par les amis des
terroristes dits « radicalisés » (islamophobie) au terme
sympathique aux souverainistes (dénislamisme). Je peux en inventer
plein moi aussi, mais il y en a un qui me sort par le nez :
radicalisation. Voyons la définition wikipédia : « La
radicalisation est un processus dynamique par lequel un individu
accepte et soutien l'extrémisme violent de manière croissante ».
La
radicalisation (terme féminin, sic!) mène à tout et en particulier
au terrorisme. On a compris que ce mot valise signifierait une sorte
de durcissement de l'individu mécontent de son sort et du coup prêt
à en rendre responsables ses semblables et à les zigouiller1.
C'est bien une fausse définition du phénomène d'aliénation qui
semblait si bien avoir été identifié dans les sixties et que tous
nos multiculturalistes gauchistes ont oublié. Radialénation
convient beaucoup mieux pour tenter d'expliquer ce comportement de
taré islamisant ou pas. La définition de wikipédia est typiquement
américaine et libérale bourgeoise : tout se passerait dans la
tête malade de tel paumé, sans aucune relation avec son milieu
ambiant et les aliénations de son époque. Or nous vivons une époque
vraiment aliénée, pas radicalisée (au sens de jadis : volonté
des masses de faire la révolution) mais abêtisée, islamisée,
culpabilisée par l'hydre du réchauffement climatique et pas du
profit capitaliste, etc. On peut même dire pour ce qui concerne les
religions et en prime l'islam, c'est qu'elles n'ont pas seulement
fait retour, du fait de l'effondrement du faux communisme stalinien,
mais qu'elles sont devenues l'expression suprême de l'aliénation
actuelle généralisée. L'islam, par la masse planétaire qu'elle
supervise, justifie tout même l'injustifiable, surtout quand ses
représentants « soft » prennent la parole2.
On est en pleine radicaliénation en période de paix comme en
période de guerre ! La palme du scandale échoie constamment
aux aliénés de l'islam, cette confiture idéologique bâtarde (à
interprétation infinie) de révolte impuissante et apolitique, même
pas contre un capitalisme décadent et nihiliste de toute
émancipation, mais contre l'autre partie de l'humanité pour qui
dieu est mort depuis Platon. Religion et idéologie de guerre par
dessus tout. Le terme alien ou aliene date d'ailleurs de l'époque de
l'éclosion de cette idéologie sectaire ; il signifie étranger
et étrange, aversion, au sens de ennemi. Etre « aliene »
n'était pas au sens originel être fou mais avoir perdu sa liberté,
perte de toute indépendance, laisser d'autres décider à sa place3.
L'islam est aliénation par définition ; cela n'interdit pas à
ceux qui y croient de continuer à y croire à leur façon mais cela
relève d'un mode de vie et d'une pensée féodale ; c'est mon
avis et je le partage. Mais désormais quel conte si utile aux
gouvernements capitalistes et aux chantres de la bobologie
intellectuelle ! Il ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
Le
laxisme à l'égard du mode de vie de d'accoutrement islamistes a été
mis en place en France sous l'ère du collabo Mitterrand par sa
gauche suiviste « antiraciste » :
« Ainsi,
SOS racisme, courroie de diffusion du prêt à penser
multiculturaliste transformé en haine du récit national, soutint
vaille que vaille les collégiennes voilées, le hijab n'étant qu'un
bout de tissu sans aucun sens politique. Harlem Désir et même Malek
Boutih, à l'époque, préféraient s'en prendre aux fascistes
racistes qui empêchaient ces jeunes filles d'exercer leur liberté
religieuse » (…) Les municipalités PCF et PS géraient leurs
populations avec un clientélisme mêlant paternalisme colonial et
internationalisme prolétarien de bas étage. L'islamisme y vit
toujours comme un poisson dans l'eau ». La journaliste rappelle
qu'en 2004 Le Pen soutenait lui aussi le port du voile islamique à
l'école, donc une sorte de libanisation de la société française4.
IMMIGRATION
OU MENACE D'INVASION ?
Le
très honoré organe de la gauche sélect l'OBS se paye le luxe
d'arborer le diable à gilet moitié jaune (mais moitié juif)
Finkielkraut qui dit bien des vérités dérangeantes pour les
pucelles rougissantes du gauchisme et la secte à Plenel : « …
Il pense qu'il n'a pas changé , que c'est la gauche qui s'est
transformée quand l'antiracisme a pris le relais de
l'antifascisme ». Le Monde par contre lui reproche son
« obsession de l'immigration »5,
mais on va voir que, contrairement aux pudibonds de la presse de
gauche bourgeoise, cette obsession est généralisée en particulier
au moment de la guerre, et qu'elle tend à n'être plus sous-jacente
comme veulent le faire croire les bisounours gauchistes mais
permanente parmi les populations, non en soi par rejet de l'étranger,
mais comme manifestation de l'impuissance du capitalisme à réguler
les transhumances humaines et surtout à proposer autre chose que la
fuite éperdue dans ses zones de massacres impérialistes.
Nombre
de commentateurs se font traiter de fascistes lorsqu'ils évoquent
par exemple la poussée démographique de l'Afrique, alors que,
tenant compte de l'incapacité du capitalisme à développer ces
immenses régions et à éradiquer la misère, les transhumances ne
feront que s'amplifier sans rien solutionner. C'est à droite qu'on
trouve en ce moment plus de lucidité. Vous direz que je suis donc
passé à droite et je vous emmerde. Prenons un Alexandre Devecchio,
journaliste au Figaro, il tient presque un discours typique du CCI :
« Pour
paraphraser Gramsci, nous nous situons dans un interrègne, entre
deux « hégémonies ». Un monde se meurt et un autre
tarde à naître. La décomposition du vieux monde n'est pas achevée.
Il résiste en jetant toutes ses forces dans la bataille, comme on
peut le constater aujourd'hui au Royaume-Uni et en Italie. Mais dans
la brume apparaissent déjà les contours du monde à venir.
Sera-t-il populiste ou le populisme ne sera-t-il qu'une étape
transitoire contribuant avant tout au dégagisme des anciennes
structures ? Une chose paraît certaine, l'ordre global tel
qu'on l'a connu, est à terme condamné. Contrairement à ce qu'avait
théorisé Francis Fukuyama après la chute du bloc soviétique,
l'Histoire n'est pas finie : la « mondialisation
heureuse » régie par la technocratie et le marché, est
désormais une idée du passé. Car la classe moyenne occidentale,
après avoir adhéré à la mondialisation, constate qu'elle en est
la grande perdante. Elle souffre d'une triple dépossession,
économique, culturelle et démocratique, mais n'entend pas
disparaître. Le vote populiste n'est rien d'autre que son cri de
révolte ».
Le
vieux monde, selon lui, c'était aussi celui des années 80 « qui
rêvait d'abolir les frontières » : le mouvement
populiste exprime, en effet, leur volonté de protéger leur modèle
social et leur identité face aux migrations massives (…) Ils
n'aspirent pas à un monde fermé mais à un monde stable » (…)
Macron est en fait le dernier représentant du vieux monde
technocratique et marchand (…) Il n'est pas impossible que demain
s'opposent deux formes de populisme. Celui des classes populaires
contre les élites »6.
Il aurait pu ajouter que le
petit peuple n'est pas aveugle face à « l'industrie de
l'immigration »7
et aux incroyables passe-droits voulus par le grand patronat parce
que sinon... qui s'occuperait du sale boulot dans le bâtiment, les
arrières-cuisines et l'entretien ? Mais il s'agit d'une
« radicalisation » patronale qui fait fi de toute
bienséance sécuritaire : imams terroristes expulsables non
expulsés, terroriste père de famille sommé de rester « pour
bien élever son enfant »... Yeux fermés sur les collègues
fonctionnaires au comportement féodal.
La
loi prévoit en effet qu’une
carte de séjour temporaire portant la mention «vie privée et
familiale» soit délivrée de plein droit «à l’étranger qui
n'est pas en état de polygamie, qui est père ou mère d’un enfant
français mineur résidant en France, à la condition qu’il
établisse contribuer effectivement à l’entretien et à
l’éducation de l’enfant (...)». Qu'il soit terroriste aliéné
et confirmé importe moins que ce salaud de polygame qui encaisse
plusieurs allocations. Erdogan est en train de faire sauter les
verrous des tueurs de Daech « français » qui auront le
droit de revenir au pays en famille SVP. Mais voilà que je tombe
dans la propagande de l'extrême droite, pauvre de moi. Les tarés
pourront donc élever leurs fils tarés sans souci et ceux qui
tiquent face à ces lois bourgeoises « libérales » sont
forcément des gros fachos et qu'on leur crache à la gueule. La
tuerie à la Préfecture de police - où il est obligatoire
d'embaucher multicultuel, même ceux qui prient 5 fois dans les
chiottes ou consultent leur imam par portable pendant les horaires de
travail - n'est qu'un début d'action du cheval de Troie qui ronge à
l'intérieur et qui gangrène l'Etat lui-même8.
Ce n'est pas l'islam qui est en cause mais c'est l'islam qui cause.
Alors
il faut le dire : il y a invasion et invasion. Quand les
soudards de Erdogan envahissent la zone tampon avec le territoire
contrôlé par les Kurdes (des terroristes selon le pacifiste
Erdogan) c'est un pléonasme. Mais quand les millions seront chassés
brutalement ce sera une simple immigration ?
LA
GUERRE COMME REVELATEUR
(De
l'utilité de l'ordre islamiste, pour Erdogan, pour Trump et le
bonapartisme macronien)
La
nouvelle guerre kurdo-turque – l'opération banalement impérialiste
« Source de paix » - suscite l'émoi et moult
indignations pacifistes, pourtant elle est récurrente. En 2007,
Révolution Internationale titrait déjà ce qu'ils pourraient titrer
encore aujourd'hui sans honte : « Menaces d'invasion du
Kurdistan par la Turquie : un risque supplémentaire d'aggravation du
chaos au Moyen-Orient » 9.
En novembre 2014,
j'avais reproduit sur ce blog l'appel des bordiguistes : « Non
à la mobilisation pro-impérialiste autour du Kurdistan ! »
Communiqué
du Parti Communiste International. Il vaut son pesant de cacahuètes
de rappeler une précision d'importance de ce communiqué concernant
la « gauche du capital » très islamophile pourtant mais
fière des femmes soldats sans voile :
« C'est
en tout cas l'avis des trotskystes du NPA de Toulouse; dans leur
communiqué du 19/10 intitulé «Soutien total et inconditionnel
aux combattantes et combattants de la liberté [!] de Kobané»
ils n'hésitent pas à écrire: «le NPA salue l'efficacité des
frappes de l'US Air Force de ces 4 derniers jours». Et, saluant
aussi «la décision de l'état-major US d'intégrer un commandant
des YPG [milices kurdes liées au PKK] à son QG des frappes
aériennes» et se félicitant par avance d'une «remontée
des bretelles de la Turquie à [une réunion de] l'Otan»,
le NPA toulousain «dénonce la veulerie et l'hypocrisie du
gouvernement Valls et de François Hollande et de l'Union Européenne»
qui resteraient spectateurs des événements!
A
notre connaissance la direction du NPA n'a pas claironné
publiquement des positions aussi clairement pro-impérialistes; mais
elle a signé avec des organisations pro-kurdes et les
sociaux-impérialistes du PCF et cie, une lettre pour demander à
Hollande le soutien militaire de l'impérialisme français aux
combattants de Kobané – ce qui revient au même. On peut lire dans
cette lettre: «Notre pays [sic!] s’est engagé aux cotés
des Irakiens et des Kurdes pour mettre un terme à l’emprise des
djihadistes sur cette partie du monde, et c’est une bonne chose».
Le NPA est ainsi passé en quelques semaines de la condamnation de
l'intervention impérialiste française à son approbation! Ces
prises de position sont la conséquence logique de l'engagement dans
la campagne de mobilisation impérialiste qui était manifeste dès
le mois d'août avec un communiqué «exigeant» – de qui
sinon de l'impérialisme? – la fourniture d'armes «à toutes
les forces qui combattent le confessionnalisme» donc y compris
même aux forces bourgeoises réactionnaires pourvu qu'elles
combattent ISIS! Peu après les divers grands Etats impérialistes
occidentaux accédaient aux «exigences» du NPA... ».
Passons
sur le fait déplorable que les bordiguistes sont aussi des
suce-boules de l'islamisme mais ils restent toujours très loin de
l'indignité des gros trotskiens dès qu'il s'agit de qualifier toute
guerre comme « révolutionnaire » (de la même manière
qu'ils imaginent que l'invasion migratoire sans limite amènera à
l'effondrement du capitalisme). Avec « Source de paix »,
le NPA peut nous rejouer sa source de connerie : Soutien au
Rojava (enclave kurde) : « L’expérience
du confédéralisme démocratique en plein chaos syrien est, malgré
ses difficultés et ses limites, porteuse d’un espoir pour toute la
région. Le développement du multiconfessionnalisme, le respect de
l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits
des femmes rendent son existence intolérable pour l’autocrate
Erdogan ».
Dans
le concert de protestations hypocrites pacifistes chacun fait mine
d'oublier qu'il s'agit surtout d'une opération de politique
intérieure, pas forcément destinée à durer. À l’exception du
parti laïc prokurde HDP, si la plupart des formations soutiennent le
double objectif affiché d’Erdogan: empêcher que les Kurdes du
Rojava (le Kurdistan syrien) ne consolident leur autonomie et ne
fassent leur jonction avec les Kurdes de Turquie pour former
l’embryon d’un
«État
kurde»
;
et mettre en place, le long de sa frontière, une
«zone
de sécurité»
permettant
de relocaliser une partie des quelque 3,5 millions de réfugiés
syriens. Il faudrait une guerre courte car l'importance des tueries
risque de mettre en branle à nouveau le prolétariat en Turquie face
à la militarisation du pouvoir. Pour l'instant, Erdogan qui est
fragilisé par la perte de contrôle de la capitale Ankara, flatte
une opinion – bien autrement « envahie » que nous en
France – qui en a marre de
«payer
la facture des réfugiés syriens à la place des Européens».
«Si
vous essayez de présenter notre opération comme une invasion, nous
ouvrirons les portes et vous enverrons 3,6 millions de migrants»,
a lancé, jeudi, Erdogan à l’attention de l’Union européenne,
clouant le bec aux vertueux chefs d'Etat européens « source de
guerre » eux aussi.
En
tout cas – il n'y a aucun problème n'est-ce pas ? - voilà
près de 4 millions de réfugiés jetés à la gueule de l'Europe où
il n'est pas question de quotas, d'accommodement, de juste
répartition ou de limitation. C'est ça et les tueurs djihadistes en
plus ! Silence radio des bisounours de Médiapart et des bobos
multiculturalistes !
On
va pourtant esquiver encore la question du boom migratoire même si
un affolement comparable à celui de 2015 est perceptible parmi la
bourgeoisie européenne. Les nationalistes kurdes, aux femmes
combattantes sans voile, capables d'atrocités comme les militaires
turcs (surtout collabos syriens ivres de revanche) pourront compter
sur Charlie Hebdo et sa chérie Caroline Fourest, qui a pris les
devants avec son film « Soeurs d'armes ». Charlie nous
refait tristement le coup de la guerre d'Espagne avec une interview
complaisante de cette idiote : « Aux armes citoyennes »10.
Gageons que tout ce petit monde va se bousculer samedi place de la
République pour soutenir le bon camp kurde, avec le drapeau sablier
– qui ressemble au drapeau nazi – de la secte XR plus ou moins
abouchée avec des clans gilets jaunes phagocytés par la gauche
« radicale » (hi hi) du Capital.
DETRUIRE
LE CAPITALISME AVANT QU'IL NE NOUS DETRUISE ?
C'est
le titre d'un article de Frédéric Lordon dans le Monde Diplo, un
titre qui a été volé au CCI qui le rabâche depuis ses débuts il
y a presque un demi-siècle et qui est, certes, une bonne, une
valeureuse idée. Quoique discutable et discutée, comme on le verra
dans le reste de la presse consacrée à la question de
l'émancipation. Quoi faire en particulier avec le mini Tchernobyl à
Rouen (très très symbolique)11,
masqué par les mensonges éhontés de notre Etat raisonnablement
écologiste. Lordon écrit bien et dénonce brillamment les derniers
souffles du capitalisme lui aussi, presque marxiste, même si, comme
on l'a vu parader aux « nuit debout », ce n'est que de la
gonflette :
«
De la même manière que les grotesques incantations du « Vivre
ensemble »
sont le plus sûr indicateur d’une société où l’oligarchie
fait sécession, le mâchonnage de la « responsabilité
de l’entreprise »
est celui d’un capital à qui tous les degrés de
l’irresponsabilité ont été ouverts. Il n’y a que les amateurs
de bondieuseries sécularisées pour croire que la vertu sauvera le
monde, c’est-à-dire auto-régulera les salaires patronaux,
auto-disciplinera la finance, et auto-nettoiera les petites
salissures de l’industrie. Sauf imbécillité complète
caparaçonnée d’idéologie, nul ne peut croire que ceux à qui on
donne toutes les autorisations n’iront pas au bout de toutes les
autorisations. D’ailleurs ils y vont.
Nous
savons donc maintenant de connaissance certaine que le capitalisme,
assisté de tous ses fondés de pouvoir gouvernementaux, détruira
jusqu’au dernier mètre carré de forêt, assèchera jusqu’à la
dernière goutte de pétrole, polluera jusqu’au dernier étang, et
suicidera jusqu’au dernier salarié suicidable (il faudra bien en
garder quelques-uns) pour extraire le profit jusqu’au dernier euro.
Il s’agirait maintenant de faire quelque chose de ce savoir »12.
Mais
intéressons-nous plutôt à ceux de nos vieux camarades qui
persistent dans la solution marxiste à la lutte des classes. Mais
qu'on me permette un intermède sur la situation bien plus
intéressante que la guerre avec les kurdes dans un pays secondaire
où se déroule un mouvement gilets jaunes multiplié par dix. Un
pays où le prénom du président est Lénine ! Ce
président Lenin Moreno doit affronter une vague de protestation
jamais vue depuis 2007. Sa politique de rigueur visant à
réduire les dépenses publiques afin de pouvoir rembourser la dette
contractée auprès des institutions internationales comme le FMI ou
d’autres Etats passe mal. Une politique d’austérité en
fait imposée par le Fond monétaire international. En
échange d’un prêt accordé à l’Equateur, le FMI pose
comme condition la suppression des subventions du carburant. Ça
représente plus d’un milliard de dollars par an, répercuté
sur les prix à la consommation depuis jeudi dernier. Depuis
jeudi dernier, le prix du carburant a augmenté de 123%. Autant
d’argent que doivent finalement, débourser les consommateurs. Or,
en Equateur, le transport de marchandises se fait par la route. C’est
pourquoi, le mouvement de contestation est porté par les petits
producteurs, les indigènes, les syndicats et d'autres organisations
civiles. La presse en parle comme d'un fait divers. Dommage, c'est la
carte sociale en miniature des affrontements qui vont se généraliser
demain.
Prenons
le blog d'un clone du CCI, Révolution
ou guerre, qui décrit avec une belle plume les enjeux et auquel je
souscris entièrement comme tout honnête homme :
«
Développement
durable ou
décroissance
-
quels qu’en soient les formes et les degrés - ne remettent pas en
cause le facteur du réchauffement climatique : le capitalisme ;
c’est-à-dire l’accumulation sans cesse renouvelée et élargie
du capital, la recherche toujours plus effrénée du profit, et la
marchandisation généralisée. Et les solutions politiques qui
accompagnent l’une et l’autre sont inévitablement de fausses
solutions du point de vue de la préservation de la planète ;
et de vraies impasses et pièges idéologiques et politiques du point
de vue de la classe révolutionnaire, le prolétariat. Il en va de
l’idéologie écologiste comme du pacifisme. Le capitalisme c’est
la guerre - autre thèse classique du marxisme - et le pacifisme,
quelles que soient la conscience et la sincérité de chaque
pacifiste, n’est qu’un moyen et un moment de la préparation à
la guerre impérialiste. Le capitalisme c’est aussi la destruction
inévitable
de
l’environnement et l’écologisme, quelle que soit la conscience
et la sincérité de chaque écologiste (souvent aussi pacifiste
d’ailleurs), n’est qu’un moyen et un moment de l’embrigadement
derrière et pour la défense de l’État démocratique
en
vue de la guerre impérialiste généralisée ».
La
démonstration est parfaite et de facture classique, mais là où
j'ai à redire est ce qui suit inévitablement :
« Pourquoi
et comment le communisme est la seule "solution" ?
Seul le communisme peut en finir avec les
guerres et la production qui dévastent la planète. Bien évidemment,
nous ne parlons pas du soit-disant communisme, en fait une forme
particulière de capitalisme d’État due à des conditions
historiques elles-aussi particulières, de l’ex-URSS ou de la Chine
staliniennes qui faisait de la croissance de la production
industrielle le critère de la supériorité de leur soit-disant
socialisme sur le capitalisme ». Et de nous citer, non pas le
pape du CCI Chirik mais un certain bordiguiste aux vues lumineuses
(il aurait pu nous citer aussi quelques pensées de Claude Bitot le
plus prolixe sur le sujet) :
« L’on
peut établir que les rythmes de l’accumulation dans le socialisme,
mesurés en quantités matérielles comme des tonnes d’acier ou des
kilowatts d’énergie, seront lents et peu supérieurs au rythme
d’accroissement de la population. Relativement aux sociétés
capitalistes mûres, la planification rationnelle de la consommation
en quantité et en qualité et l’abolition de l’énorme masse des
consommations anti-sociales (de la cigarette au porte-avions)
déterminera
probablement une longue période de baisse des indices de la
production et donc, si l’on reprend des termes anciens, un
désinvestissement et une désaccumulation »
(A. Bordiga).
Continuons
l'argumentaire de notre ami :
« Sauvegarder
la planète ne peut se réaliser que si on produit pour les
besoins humains et non pour le profit. Mais aussi, et de manière
beaucoup plus immédiate, en faisant disparaître la menace de guerre
impérialiste généralisée à laquelle le capitalisme en crise mène
inévitablement. Voilà pourquoi le combat contre l’État
capitaliste et sa destruction sont la véritable urgence pour la
sauvegarde de la planète. (...)
La
campagne actuelle contre le réchauffement climatique - aussi réel
et dangereux soit-il - vise au contraire à entraîner les
populations, en particulier la jeune génération, derrière les
États capitalistes et l’idéologie démocratique au
nom des peuples.
Et à détourner leur attention de la lutte des classes et du
prolétariat international. À l’heure même où la classe
capitaliste redouble partout ses attaques contre les prolétaires du
fait de l’impasse économique et des tensions et guerres
impérialistes croissantes. À l’heure où une confrontation
massive entre les classes devient la question centrale. Car de son
issue dépend le sort de l’humanité : vers une société sans
exploitation, ni classe, ni misère, ni guerre ou bien vers une
guerre impérialiste généralisée.
À
ceux qui veulent vraiment combattre le capitalisme et ses
conséquences dramatiques de tout ordre : ce n’est pas dans
les manifestations encouragées, favorisées et même organisées par
les États, qu’ils pourront faire avancer la "cause de la
sauvegarde de la planète". C’est en rejoignant les combats
prolétariens, luttes ouvrières, grèves, manifestations, etc. et en
se rapprochant des minorités prolétariennes et révolutionnaires,
surtout les groupes politiques de la Gauche communiste. Car ainsi, et
seulement ainsi, ils pourront trouver un engagement militant et une
cohérence théorique et politique qui leur permettront de s’intégrer
et de participer activement au combat pour la véritable sauvegarde
de la planète et de l’humanité : la lutte historique du
prolétariat révolutionnaire international pour le communisme ».
Voilà
tout est dit et personne dans le courant maximaliste, y inclus la
maison mère le CCI, ne pourrait trouver redire. On peut comparer
avec le vide sidéral des bobos XR et pas XXL du Châtelet13.
COMMENT
S'EMANCIPER DE L'EMANCIPATION ?
Ce
discours surtout gréviculteur est daté. Il ne peut plus marcher au
temps de l'ubérisation. Il ne pose pas les questions de la lutte
politique de classe qui ne peut plus être corporative et il esquive
le fait que les révolutions ne sont pas des grèves mais une série
de phénomènes où la grève n'est ni la plus importante ni un
aboutissement. Quant à se rapprocher des « minorités
révolutionnaires » c'est une plaisanterie j'espère. Ce milieu
dispersé est atone, impuissant, même pas attirant.
Regardons
du côté des idéologues bourgeois et nihilistes, cela nous aidera
peut-être. Marianne nous présente un débat entre le célèbre
Taguieff et le sociologue Alain Caillé : Faut-il s'émanciper
de l'émancipation ?
Dans
son livre Taguieff « analyse le contenu souvent flou de la
notion, autant défendue par les libéraux que par les communistes et
montre comment les projets d'émancipation ont jusqu'ici tous
échoué ». Taguieff commence par poser une question pas si
bête qu'elle en a l'air :
« Il
faut bien sûr se demander de quoi il faudrait s'émanciper, mais
alors pourquoi ou en vue de quoi s'émanciper ? ».
Taguieff n'y voit d'emblée qu'une foi désuète dans le progrès et
ne propose qu'une série de casseroles :
« L'émancipation
totale ou absolue n'est qu'un concept vide, une vue de l'esprit. Il
faut revenir au concret : s'engager en faveur de l'émancipation
des esclaves, des femmes, des juifs, des colonisés, etc. (il aurait
pu ajouter des migrants), plutôt que de s'enflammer à propos de
l'émancipation de l'humanité ». Le concret de ce pauvre
Taguieff est pourtant la banalité de la pensée bobo actuelle où
tout est découpé en tranches et chacun enfermé dans son
émancipation... communautaire14.
L'autre, le nommé Caillé, comme le lait, va dans le même sens
idiot et en rajoute : « … remettre en cause la
domination masculine, dont les affaires MeToo, ligue du Lol ou
Epstein ont montré qu'elle restait moins affaiblie qu'on ne pouvait
le croire ».
Ne
faut-il pas découpler émancipation et progrès (ben voyons!) ?
Taguieff :
« L'émancipation est pensée ordinairement par ses apologistes
d'hier et d'aujourd'hui comme la condition de l'exercice de la
liberté pour tout sujet individuel. C'est sur cette croyance commune
que je l'interroge, c'est elle que je dissèque au scalpel ».
Apparemment
Taguieff méconnaît totalement le fond des débats sur la transition
du capitalisme au communisme et des débats historiques dans toute
l'histoire du mouvement ouvrier qui ne sont pas motivés par la
simple petite liberté individuelle. Ce genre d'intello n'a pas plus
de jugeote dans la cervelle que le plouc terroriste de base qui
réduit l'histoire de son monde au conflit individuel.
Plus
consternant dans cette philosophie idéaliste individualiste est la
limite posée à la question de l'émancipation à ma disparition à
moi en tant que petit individu : « La mystique de
l'émancipation partage avec celle du progrès le refus des limites,
le rejet de la finitude humaine ». Quel con ! Lorsque Paul
Lafargue se suicide (à mon âge sic!), ce n'est ni par désespoir ni
pour mettre fin à l'avenir communiste.
Le
nullard de Marianne en rajoute une couche : « L'inflation
du mot « émancipation » qui intervient à partir des
années 90 dans les milieux de la gauche radicale (laquelle ?
Ndt) ne révèle-t-il pas un besoin de nouveaux grands récits, comme
l'ont été le socialisme, l'anarchisme, le communisme, le
libéralisme ou le positivisme ? ».
Taguieff
qui n'y connaît rien, pas plus que l'autre naze de journaleux qui
croit que la question de l'émancipation date de 1990, décrète « la
perte de crédibilité du projet révolutionnaire (mais lequel ?
Ndt), devenu objet de nostalgie et lieu de mémoire.
L'émancipationnisme est un refuge : un ressassement rhétorique
qui fait rêver les yeux ouverts. Il permet d'oublier la dure réalité
sociohistorique, et ainsi de s'en protéger : processus infini,
l'émancipation est toujours pour demain, comme la révolution, la
« vraie ». La promesse d'émancipation reste dans le ciel
des abstractions réconfortantes ».
Ce
type n'a jamais eu faim. Ce type n'a jamais eu froid. Son seul drame
est d'être devenu chauve. Peut-être était-il plus dans la réalité
lorsque des cheveux protégeaient son crâne des bisous des bourgeois
de Neuilly ?
L'autre
Caillé, moins intelligent, redécouvre les premières âneries du
précédent : « … ce qui est frappant c'est que très
souvent, et curieusement cette exhortation à la seule mancipation
individuelle se présente comme un appel à la seule émancipation
individuelle, fondé sur l'idée que tous les désirs des individus
sont légitimes en tant que désirs (…) s'émanciper en tant
qu'individu, c'est très précisément celle que nous adressent le
néolibéralisme et le marché (…) C'est une société dans
laquelle nous serions tous des maîtres. Visée bien évidemment
inaccessible ».
Caillé
ne connaît rien non plus ni à Marx ni à la problématique de
changement de société hors du petit raisonnement individuel. Je ne
vais pas épiloguer ici sur la théorie des besoins dans le marxisme,
quasi scientifique, qui ne signifie pas nivellement comme s'ingénie
à le faire croire la rance propagande : à chacun selon ses
besoins, les hommes et les femmes n'ont pas tous les mêmes besoins
et pourront se passer, peuvent se passer de « l'accumulation »,
mot que ces faux derches évitent d'analyser. Même Guy Debord qui
est cité n'a jamais dépassé la problématique simpliste
anarchiste. Et Taguieff avec son « Extension du domaine du
don », évoquant la notion d'aliénation puis la trouvant
confuse nous sert finalement des propositions de curé à la
Kropotkine, la position du donateur... couché.
Quant
à la question de l'émancipation de l'humanité de la barbarie
capitaliste, de ses guerres et crimes sociaux, les événements en
cours vont se charger de la remettre en lumière, flambant neuve dans
les manifestations et insurrections de masse dépassant le surplace
des divers petits rebelles à la noix, en entraînant la couche
rétive intermédiaire et encore bornée. Pendant que les petits culs
terreux de Marianne continueront de se mirer devant la glace.
NOTES
1Les
médias réussissent le tour de force de se mettre à niveau des
plus incultes aliénés qui ne sont jamais en rapport avec
l'institution judiciaire ni n'ont de comptes à rendre à la
société, mais se braquent sur tel juge, tel flic ; en voici
la caricature répercutée par le Figaro : « «L’homme
interpellé jeudi 10 octobre à Tourcoing, né en 1984 et déjà
connu des services de police, a fait l’objet d’une dénonciation
évoquant un converti à l’islam radicalisé qui souhaitait s’en
prendre à un magistrat belge avec lequel il avait eu maille à
partir»,
ajoute le quotidien régional, reprenant également l'AFP.
L'individu « avait eu maille à partir » avec le
magistrat, donc tout jugement au tribunal ne consisterait plus qu'en
un règlement de compte... individuel !
2L'organe
de propagande US le Huffpost interroge une bigote musulmane diplômée
qui se moque de Castaner, « il n'a pas à se prendre pour le
grand Mufti de France » auquel seule la bigote se doit
d'obéir. A la question : « Pour
vous, le fait de ne pas saluer une femme au travail n’est pas un
signe “inquiétant”? », la réponse est un tantinet
féministe et carrément salfiste : « Ce
qui prime en droit, c’est la liberté individuelle. On a le droit
de ne pas vouloir faire la bise à quelqu’un, même si cela peut
être vexant par ailleurs. L’Etat n’a pas à statuer là-dessus,
sinon on rentre dans le polissage des comportements et le contrôle
des corps ». C'est plus drôle quand la bigote diplômée
invoque libertés fondamentales (islamiques?) et l'unité nationale
(islamique?) : « On est en train d’inciter à la
discrimination de milliers de Français de confession musulmane.
C’est très dangereux: on met des coups de canif dans les libertés
fondamentales et l’unité nationale ». C'est pire face à la
question suivante ;
« Dire
“Charlie c’est bien fait”? La bigote nuance que c'était
apologie du terrorisme mais pour nuancer que des personnes « ont
dit qu'elles n'étaient pas solidaires »... hein pourquoi
elles dont dit ça ? « Il y a un dialogue à ouvrir ».
Ah bon, avec les tarés qui criaient de joie ? Lorsque
l'employé de l'agence américaine lui ressort la question stupide
et individualisée du gouvernement : « Selon vous,
comment détecter une personne qui s’apprête à commettre un
attentat terroriste islamiste? » - la réponse est aussi
infâme que le reste et lèche-cul du gouvernement : « S’il
y a des signes d’intention de passage à l’acte, là, oui,
évidemment ça tombe sous le coup de la loi ». Mais de
la loi islamique ou de la loi française ? La façon de poser
les questions et les réponses de la bigote sont consternantes et
complètement aliénées au discours dominant qui personnalise la
violence ; une violence qui imbibe de plus en plus le moindre
rapport social, de manière impulsive et accélérée le plus
souvent. Qui pose la question de dans quel état ce monde s'effondre
et non pas dans cette démarche de veilleur de nuit où je vais
veiller à ce que mon voisin ne m'égorge pas.
3Cette
religion qui méprise tant les femmes, se permet de dicter leur
intimité. Quelle ne fût pas mon indignation quand une amie
musulmane, épouse d'un pote, me racontait qu'elle suivait les
consignes de son imam pour la gestation de son enfant et qu'il lui
recommandait de bien suivre le ramadan, en particulier de ne pas
manger même en voyage (ce que ne recommande pourtant pas les
textes...) ; voire la conseillait pour ses règles. J'en
devenais presque féministe ! Que les voilées se comportent en
soumises, cela je peux le comprendre après des siècles de
machisme, mais qu'elles ne prétendent pas être libres.
4Trente
ans de soumission par Barbara Lefebvre, Causeur n°72, octobre 2019.
La campagne de déni était intense, le
19
décembre 1989, Eric Guebhali, alors secrétaire général de SOS
Racisme et le journaliste Guy Konopnicki , publiaient une tribune
retentissante dans le journal Libération où ils écrivaient
notamment " il
n'y a pas de problème immigré , il y a le racisme".
5Ce
que le pseudo historien le plus pourri de la gauche caviar, Noiriel,
reproche aussi à Zemmour, qualifié d'héritier de l'antisémite
Drumont. C'est puéril et révisionniste comme tout que qu'écrit ce
cuistre de Noiriel qui n'ose même pas organiser de vrais débats
sur ses bricolages ou déformations d'histoire. A Arcueil il avait
organisé une lecture de ses œuvres par les spectateurs, ce qui
fait que je n'ai pas pu aller lui porter la contradiction. Il tient
à sa clientèle, tous les directeurs arabes des médiathèques de
la RP l'accueillent régulièrement comme un prince de l'histoire
multiculturée. Cf. « Zemmour/Drumont Pas d'amalgame »
par Georges Bensoussan.
6In
Causeur n°72 : « les populistes sont des lanceurs
d'alerte » et le RN, lui, « est incapable de gouverner »
(ce que je ne cesse de dire). Cet auteur est très bon sur plusieurs
plans des mystifications de la gauche caviar et des trotskars
ringards : « … ceux qui annoncent le retour du fascisme
à la mode des années 1930, dont les populismes seraient les
héritiers, ont une guerre ou deux de retard. A mon sens la vraie
menace est celle de la balkanisation ou la libanisation des sociétés
occidentales. La libération des forces du marché, conjuguée au
multiculturalisme, n'a pas produit le village mondial pacifié
espéré, mais au contraire le retour d'un féodalisme meurtrier (…)
les sociétés occidentales semblent en voie de « zadisation »...
attaquées par le bas par les tribus... Je compare l'effondrement du
monde néolibéral à celui du bloc soviétique. Malgré toutes ces
visions lucides, ce journaliste n'a évidemment, comme ses compères,
aucune possibilité ni moyens politiques de réfléchir à notre
seule alternative.
7Cf.
dans Marianne 1177 : « Ils se font du blé sur le dos des
migrants ». Un fonds d'investissement propriétaire d'hôtels
dans lesquels sont logés des demandeurs d'asile promet à ses
souscripteurs un copieux rendement. Et sans risque car c'est l'Etat
qui règle le prix des chambres ».
8Pour
les nuls voici un peu d'histoire.
Les
chevaux de Troie informatiques (ou Trojan
horses
en
anglais) tirent leur nom d'une célèbre
légende
de
la Grèce
antique,
racontée par Homère
dans
l'Iliade
et
reprise par Virgile
dans
l'Énéide.
Le cheval de Troie est la méthode utilisée par les Grecs pour
conquérir la ville de Troie :
le héros Ulysse
fit
construire un immense étalon de bois qu'il plaça devant les portes
de Troie et dans les flancs duquel il se cacha avec ses compagnons.
Lorsque les Troyens découvrirent ce cheval, ils le firent entrer
eux-mêmes dans leur cité. Ils s'endormirent sans méfiance tandis
que le cheval se trouvait dans leurs murs. À la nuit tombée,
Ulysse et ses compagnons sortirent de leur cachette et ouvrirent les
portes de la ville au reste de l'armée, qui la détruisit et
massacra ses habitants.
9https://fr.internationalism.org/ri385/menaces_d_invasion_du_kurdistan_par_la_turquie_un_risque_supplémentaire_d_aggravation_du_chaos_au_moyen_orient.html
10Charlie
n°1420.
11Ce
n'est pas une blague, c'est bien le milliardaire américain Warren
Buffett, quatrième fortune mondiale qui est propriétaire du
chimiste Lubrizol depuis 2011.
13La
reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises
écologiques actuelles et une communication honnête sur le sujet.
- La réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée.
- L’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine d’une extinction massive du monde vivant.
- La création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.
14Facteur
intéressant au premier abord, les vraies couches moyennes (en
médecine, ingénieurs, etc.) sont désormais attaquées de plein
fouet sur les retraites en particulier (les toubibs raquent pour ces
salauds de notaires), la plupart des professions intermédiaires
sont de plus en plus précarisées. Pourtant, prolétarisés en
quelque sorte sans s'en rendre compte, ces couches ont la tête dure
et au lieu de comprendre qu'elles doivent se fondre dans le
mouvement d'émancipation du prolétariat, elles se laissent encore
égarer dans les marais écologiques ou citoyennistes.
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