suivi
du COMMUNISME au musée
Aucun
bouleversement du paysage politique notable, rien pour inquiéter le
pouvoir. Contrairement à nos minorités marxistes contrites je
constate avec satisfaction l'énorme abstention qui confirme que le
prolétariat n'est pas si démoralisé qu'on croit et qu'il est plus
que sceptique sur le système politique qu'on lui chante. Résultat
des courses ? Un fifty-fifty du « pari gouvernemental »
avec le parti de la fille Le Pen. Une droite ringarde qui s'effondre
toujours plus. Une gauche éclatée en morceaux qui s'effondre plus
encore. Le PS qui fait un des scores les plus minables de son
histoire à la remorque d'un fils à papa. Le parti de Mélenchon qui
se dégonfle, non pas tant par les outrances de son caïd que par son
alignement sur la bobocratie parisienne (cf. le Manifeste délirant
pour l'accueil des migrants), le lilliputien PCF qui s'est un peu
plus ridiculisé avec « les gens », Hamon bon pour se
recycler dans une industrie quelconque, la secte LO de la « gauche
bolchevique » est aussi nettoyée que les divers petits
candidats au brexit ou à l'électoralix. Les électeurs gilets
jaunes de la France larguée ont voté Le Pen ou se sont abstenus,
quand les bobos des grandes villes ont revoté Macron « pour
faire barrage au fascisme » ; la petite bourgeoisie des
villes a voté « en masse ». Quand on connaît la
dominante politique finale des Gilets Jaunes, aucune surprise, LaREM
tient quelques villes mais le FN tient presque toutes les campagnes,
LFI se fait bouffer sur ses fiefs de banlieue moyenne par la fraction
bourgeoise écolo (elle même déplumée et fractionnée), qui sert
de pis aller aux acharnés du vote de gauche. Les Gilets Jaunes
retournés aux champs (ceux des prés) se sentent plus défendus par
le FN que par les listes d'hurluberlus à la Lalanne qui se disaient
être leurs représentants. Les
gilets jaunes s'étaient étiolés dans la rue, ils se sont liquéfiés
dans les urnes. Les deux listes issues du mouvement de contestation
sociale, qui a provoqué la plus grande crise du quinquennat
d’Emmanuel Macron, ont recueilli moins 1% des suffrages aux
élections européennes. La liste «Alliance jaune», menée par le
farceur Francis Lalanne, a récolté environ 0,54% des suffrages,
soit 122.332 voix, et la liste «Évolution citoyenne» 0,01%, soit
2117 voix, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Loin
du seuil des 5% nécessaires pour envoyer des élus au Parlement
européen ou de celui des 3%, nécessaires pour se voir rembourser
ses frais de campagne ; heureusement l'ami milliardaire de
Lalanne s'attendait à de grosses pertes.
De
toute façon on s'en fout, les classes sociales disparaissent
complètement en période électorale bourgeoise, c'est la messe
démocratique et elle est dite. On exagère par contre le score des
écolos-bobos qui avaient pourtant atteint les 19% en 2009. Pourquoi
exagérer autant le succès de la secte des verts ?
La
bande à Jadot c'est une énième secte de gauchistes recyclés dans
le réchauffement climatique et principaux VRP de l'intox verte, dont
le programme est très bien résumé par l'apparatchik Jadot, la
perspective d'un comité Théodule, la
création d'un "Comité citoyen de surveillance et d'initiative
sur l'Europe" a été promise : "Nous réunirons les
acteurs de la société civile, les syndicats, les scientifiques, les
entreprises et les citoyens, afin qu'ensemble nous évaluions en
permanence le travail des institutions européennes". C'est une
sorte de RIC de consolation tout aussi chimérique.
Dans
l'ensemble on notera que si la plupart des bandes politiques ont mis
au premier plan leurs jeunes pousses politiciennes, ce fût un
fiasco. Elles n'ont ni relevé le niveau ni réenchanté la
politique. Leur immaturité et incompétence va avec ce même
émiettement de tous les partis bourgeois en Europe et sans que soit
confirmée la terrible vague populiste annoncée, ou plutôt grâce à
cette menace que, malgré tout, le parlement européen sera
ingouvernable et continuera d'être une passoire des grandes
puissances. Ce que la presse officielle nomme les défis à relever -
climatiques, commerciaux, sécuritaires, migratoires,
etc. - resteront traités de manière fantasmatique et délirante.
Ils pourront compter sur les verts pour passer leur temps à voter
des décrets, à saluer l'arrivée des migrants et à faire croire
que le réchauffement climatique est plus grave que l'exploitation de
l'homme par l'homme. Le grand cinéma des sempiternels marchandages
entre politiciens qui se fichent autant du peuple que du prolétariat
va reprendre son cours normal, tout en nous assurant que les notions
de gauche et de droite ont disparu ; et ce n'est pas vrai,
l'électoralisme fonctionne toujours sur ce clivage simpliste :
est de gauche celui qui veut plus d'Etat d'assistance, plus de
migrants et des CDI généralisés, est de droite ou fasciste celui
qui ne pense pas cela.
Une
nouvelle intox planétaire : le possibilisme vert...
Le
succès relatif des ailes vertes de la bourgeoisie confère aux
autres fractions un supplément d'âme... bureaucratique. Cette
fraction minoritaire et d'histoire récente1,
très représentative des bobos bien nourris et des gauchistes aigris
prétend discuter au Parlement d’un traité environnemental qui
ferait de l’écologie «la norme juridique supérieure» et
«tournerait le dos à la logique productiviste des anciens
traités» ; donc forfanterie qui s'imagine «changer les règles
du jeu face aux industries polluantes et leurs lobbies». Le possible
est là pas crédible du tout, mais l'intox si, cette vieille coutume
très stalinienne. Dans ce traité, plusieurs points sont aussi
ridicules que les justices à la gilet jaune : instaurer une
justice environnementale capable de «lutter contre les « écocrimes
et les écocides» (hin hin!) ou encore mettre en place des décrets
écologiques contraignants. Les pays qui ne respecteraient pas leur
« empreinte écologique » (hi hi) «pourront faire
l’objet de poursuites par la Commission», selon ces 13 nouveaux
députés européens, qui siégeront parmi les «écologistes et
régionalistes», grand pourfendeurs du grand capital injuste et
productiviste ; comme Macron soi-même2.
Dans
ce traité environnemental, le vieux projet ringard de renverser le
capitalisme est supplanté par un admirable «protectionnisme vert
contre la destruction de la planète». Les nouveaux élus (sic !
Que Jésus et Marx ne se formalisent pas) ambitionnent donc de mettre
en place une taxe « socioenvironnementale » aux
frontières (faudra vous faire aux vocables inventés par les bobos
élus), «qui permettra de tenir compte du vrai coût des produits,
tout en progressant vers une TVA à 0% sur le territoire européen
pour les biens de première nécessité.»
Dans
son programme bureaucratique, le groupe EELV estime ensuite que le
«plan d’investissement massif pour le climat est « un
bouclier tant écologique que social ». Il suffira de supprimer
le nucléaire et le charbon... Ils sont cinglés, heureusement qu'ils
resteront ultra-minoritaires ! Leur fonctionnement mental est le
même que celui du stalinisme, dont ils sont tous plus ou moins
directement issus de par leur expérience gauchiste de jeunesse. Ils
fonctionnent aussi dans leurs petites têtes comme Macron avec des
« il faut » sans concertation. Il fallait augmenter les
taxes sur l'essence pour « sauver la planète » (ou
régler la taxe carbone). On ne s'est pas demandé si cela allait
appauvrir « les gens », comme dirait le petit Brossat car
il fallait à tout prix « faire payer les pollueurs »...
d'en bas. Le périph faut le supprimer, n'est-ce pas ? Hidalgo
ne s'est pas demandé d'abord : « étudions comment les
gens vont faire pour aller au travail », non elle a édicté :
suppression du périphérique trop prisé par « les
pollueurs ». Sur la même autoroute du crétinisme, nos
irresponsables verts ont décrété qu'il faut
«sortir du tout-voiture» alors que des millions de prolétaires
n'ont pas encore fini d'en payer les crédits ; laissons-les
rêver également d’«une
Europe zéro plastique»,
sujet déjà ridicule à l’échelle européenne quand les bateaux
algériens jettent leurs déchets allègrement à chaque traversée
de la Méditerranée, sans parler de la manche envahie par les
ordures internationales . L'utopie possibilliste croit qu'il suffira
de lutter contre la pollution industrielle et sous-développée à la
manière d'une auto-école et d'une agence d'assurance, avec un
bonus-malus pour les produits jetables. Le plus comique du programme
bourgeois clean des bobos élus reste la « lutte contre les
paradis fiscaux » -«La
présence de paradis fiscaux au cœur de l’Europe est un outil de
démolition de l’Europe». Le constat est simpliste comme celui de
ce charlatan qui vous promet de transformer le plomb en or, il
suffira d'interdire «l’accès aux marchés publics et financiers
européens aux opérateurs disposant d’activités dans les paradis
fiscaux». Bande de petits rigolos plein de plumes ! Pour un peu
ils se feraient passer pour de nouveaux bolcheviques avec leurs
déclarations visant à promettre une réformette de la BCE et que
l’Europe ne soit plus «l’otage de la finance», en encadrant
(comment?) le secteur bancaire ; car, suivez le raisonnement
ubuesque : « les opérations bancaires nourrissant la
destruction de la planète»... quoiqu'ils restent modestes sur les
applications : ils tenteront aussi de «limiter la rémunération
des actionnaires et des spéculateurs». Et tenter dans cette antre
du compromis permanent et des coups fourrés qu'est le parlement
européen ne veut pas dire vouloir, au risque de perdre sa place
d'élu... de la bourgeoisie.
Le
reste de la panoplie grotesque des bobos verts est encore plus
consternante de bêtise et de démagogie : protéger la qualité
de « notre » alimentation (celle des clients de Lidl et
des migrants?) ; en finir vite avec les engrais et produire à
la petite semaine avec des coûts élevés pour que les paysans
puissent vivre... Un programme démagogique qui veut faire croire à
la pérennité du capitalisme avec le beurre bio et l'argent du
beurre écolo. Enfin un chiméRIC européen et une promesse
d'éradiquer la corruption. Un capitalisme sain et comestible quoi.
LE
COMMUNISME AU MUSEE
En
tant qu'abstentionnistes nous nous sommes fait plaisir ce dimanche.
Nous avions rendez-vous avec le communisme à deux étages : le
bolchevique et le stalinien. Le grand palais me sembla tout à coup
très architecture stalinienne, pompeux et froid. Ma foi elle est
bien faite l'expo « ROUGE. Art et utopie aux pays des
soviets ». Bien conçue elle nous fait passer du premier étage
consacré à notre glorieuse révolution d'Octobre au deuxième
pompier et ridicule culte de la personnalité et du corps musclé pour contribuer au développement sauvage d'un capitalisme primitif. Le résumé de la
publicité est honnête et vérifiable :
« En
1917, la révolution d'Octobre fait naître l'espoir d'une société
nouvelle, rapidement contrarié par l'exercice réel du pouvoir. En
1953, la mort de Staline clôt plus de vingt ans d'un totalitarisme
exacerbé. L'exposition se déploie entre ces deux bornes
chronologiques. Elle est articulée en deux séquences : dans
les années 1920, caractérisées par une forme de pluralisme, les
bolcheviks autorisent la cohabitation de différents groupes
artistiques et n'imposent pas de dogme esthétique officiel. Les
années 1930 et 1940 sont au contraire marquées par la prise en
charge de plus en plus totale par des arts par l'Etat. Ces deux
périodes sont dominées par deux utopies artistiques opposées que
l'exposition présente grâce à un exceptionnel ensemble de plus de
400 œuvres dont la plupart jamais montrées en France ».
C'est
vrai, et en particulier ces nombreux petits films projetés en
permanence de façon aléatoire sur les hauts murs du Palais. On y
voit pour la période bolchevique, les travaux et les jours, les
moments de joie, l'arrangement d'un appartement communautaire (avec
le même linge de corps partagé... beuark!). Les tableaux sont
surtout au deuxième étage stalinien, la révolution elle a fait
éclater tous
les cadres, ses créateurs les font voler en éclat et
s'expriment avec d'autres matériaux, font jaillir les couleurs,
préfèrent les compositions sculpturales. Il y a tout de même une
dimension propagandiste à cet art qui peut gêner les nombreux
jeunes bobos parisiens qui visitent l'expo et qui en sont restés à
l'art pour l'art. Mais c'est tout de même flamboyant et toutes ces
créations ont présidé à la naissance de la plupart des courants
artistiques picturaux novateurs du début du vingtième.
Au
deuxième étage c'est vraiment kitsch le réalisme socialiste. C'est
pudibond, les nus n'ont pas de sexe. Le pâtissier Staline trône au
milieu d'un groupe de femmes en fleurs. L'art est déjà « beaucoup
plus orienté » : « Les ouvriers s'intéressent à
nos artistes et réclament un art révolutionnaire réaliste »
(Iskousstvo, L'art pour la lutte contre l'impérialisme, 1931) ;
« Ecrivez la vérité, c'est cela qui fera les réalisme
socialiste », Joseph Staline, 1932). Lénine
est ridiculisé dans une Rolls Royce décapotable assis à l'arrière
comme un pépé entouré de bambins. Le film qui nous est apparu le
plus saisissant est celui où un clone de Lénine a eu un malaise.
C'est Staline qui entre dans la pièce ramasse les papiers du grand
homme qui semble être passé ad patres. Il reste debout un moment
dans sa vareuse de militaire à observer le cadavre. Il s'assied
maladroitement. On voit apparaître derrière lui une petite fille
aux nattes blondes qui longe la bibliothèque puis, venant se placer face à Staline :
- c'est toi le docteur ?
- Je suis une connaissance, fait Staline avec une attitude penchée et bienveillante.La petite fille s'accroupit avec des feuilles de papier et dit familièrement :
- alors assieds-toi ici et dessine.On ne sait pas si c'est la petite fille ou Staline qui dit ensuite « mais ne parle pas trop fort ».
Au
même instant la caméra montre un Lénine goguenard se réveillant :
Il se redresse et, sourire élargi, a la surprise heureuse :
- Staline !
- Staline !
Il
se lève et l'enveloppe de son bras :
- mon cher !
Staline
est ravi. Lénine en rajoute :
- mon ami !
Lénine
se retourne vers la cuisine et hèle sa femme pour marquer son hospitalité :
- Nadia ! Staline est là.
Il
n'y a pas de réponse, tenant toujours Staline par l'épaule Lénine
s'excuse :
- Nadia est partie travailler.
Staline :
elle est partie.
Lénine :
Mon cher, Asseyez-vous donc. Asseyez-vous là.
Et
comme Staline semble vouloir le repousser vers le fauteuil où il
était assoupi, Lénine proteste :
- J'en ai assez de ce fauteuil. Je serai très bien sur cette chaise.
Et
Lénine fait asseoir Staline dans son fauteuil. Une fois assis (dans le fauteuil de Lénine, sic),
sourire béat, Staline s'inquiète encore de la santé de Lénine :
- comment vous sentez-vous ?
- Bien, répond un Lénine jovial et qui se tient la barbiche en regardant amoureusement Staline. Et Lénine en rajoute : sincèrement très bien.
Il précise :
- mais à un moment j'ai cru que vous arriveriez trop tard.
Staline
(affectueux) : voyons...
Lénine :
Sincèrement.
Lénine dit enfin : mais j'ai envoyé l'ange de la mort au diable. Vous
vous avez envoyé Krasnov au diable.
Staline
éclate de rire.
(Piotr
Krasnov était un général et écrivain des armées blanches qui
préconisait en
1941 la création d’unités de volontaires cosaques
anti-soviétiques armés par la Wehrmacht,
il est livré par l'armée anglaise à Staline qui le fait pendre à
Moscou)
(extrait
du film La défense de Tsaritsyne de Gueorgui Vassiliev et Serguei
Vassieliev, 1942).
Des
gadgets et une bibliographie concluent l'exposition. Ce n'est qu'une
sélection très sélective...de l'histoire de la révolution russe et du stalinisme...
il y a des milliers d'ouvrages qui y sont consacrés. Toutefois
l'aspect manichéen de l'expo est confirmé aussi par la présence
d'ouvrages de Trotsky, avec le défaut de Trotsky, il était lui
aussi finalement un stalinien par son attachement viscéral à la
Russie et limité par sa paranoïa de Staline. Le passage de la
révolution à la contre révolution ce n'est pas tout blanc tout
noir. Le trotskisme et les écrits de Trotsky ne permettent pas de
comprendre l'ampleur du désastre. Bon on ne va pas demander aux
officines de Poutine qui fournissent les documents et sont devenus au
plan historique trotskistes de nous refiler les livres des
maximalistes dits communistes de gauche ni les meilleures critiques
anarchistes. Les 12 panneaux explicatifs à chaque étape de l'expo sont succincts mais relativement corrects et nettoyés de toute hystérie militante.
Il
n'est pas fait allusion il me semble au fameux discours de Trotsky en
1932 sur l'insurrection comme un art, aimable discours d'esthète où
il pontifie à la gloire du parti unique. Et comme je le concluais
dans mon livre de 2009 – The end - « Le reste du discours au
royaume du Danemark n'était qu'embonpoint rhétorique sur le
« marteau de la révolution (qui) forge l'acier du caractère
du peuple », sinistre image pour le parti qui se mit à taper à
coups de marteau sur le peuple et le prolétariat... »
Le
communisme déjà au musée ? Espérons que tous les visiteurs
ne le verront pas comme un résidu d'un passé désenchanté.
NOTES
1La
naissance de l'idéologie écologique, dite « âge civique »,
peut être située aux Etats-Unis, à partir de la publication de
Silent
Spring
par
Rachel Carson en 1962, pamphlet contre l'usage du DDT, interdit dix
ans plus tard sur le territoire américain. La deuxième naissance,
dite « âge économique de l'écologie » peut être
située au début des années 1990, précisément lorsque les
gouvernements des pays développés ont réalisé qu'ils pouvaient
réorienter autrement la production industrielle avec cet argument
qu'ils devraient réduire leurs émissions de gaz à effet de serre
pour contrer la menace du changement climatique. A l'automne 2008,
dans le contexte de la crise globale, ils en ont produit la nouvelle
bible, la publication du rapport conjoint de l'UNEP et du BIT sur
les emplois verts. L'industrie verte armée de cette solide morale
de « sauver la planète » a ainsi inventé une manière
de rajeunir le capitalisme en décadence en identifiant la décadence
non pas au système d'exploitation mais à la... pollution. Par
exemple, les « emplois verts » découlent surtout en
majorité du programme de rénovation thermique des logements. Il
s'agit de mesures de « relance » de la construction et
de l'industrie dont la prétention à réduire les émissions de gaz
à effet de serre ont autant d'effets comme on dit d'un emplâtre
sur une jambe de bois vu que la Chine et les Etats-Unis s'en
fichent. Il me faudra sans doute rédiger un pamphlet sur ce baratin
de « croissance verte » et leurs nouveaux gourous du
GIEC (Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Les
nouvelles technologies de l'énergie et de l'environnement, dont
beaucoup sont techniquement prêtes, ne verront le jour dans les
années à venir qu'à la condition d'être rentables.
2Je
lis ceci dans son ouvrage fondateur « Révolution » :
« … à titre d'exemple, la Syrie a connu entre 2006 et 2011
la pire sécheresse jamais enregistrée de son histoire. Attribuée
au changement climatique, elle est considérée comme l'un des
facteurs de la guerre. N'oublions jamais que le défi climatique
menace d'abord les plus fragiles, les plus pauvres, les plus jeunes
et les générations à venir » (p.95). Comme quoi le discours
électoraliste le plus plat vise surtout à excuser le capitalisme.
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