suivi
de « Où en est le fleuve ? »
« Le
but immédiat des communistes est le même que celui de tous les
partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe,
renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir
politique par le prolétariat. (…) Nous avons déjà vu plus haut
que la première étape dans la révolution ouvrière est la
constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la
démocratie ». MANIFESTE COMMUNISTE (1847)
Il
ne se passe pas une heure sans qu'une information ne vienne être
contredite, sans qu'une menace terroriste du gouvernement ne susciste
éclats de rire ou avalanches d'insultes. Les questions et réponses
sont devenues aussi proéiformes que la réponse de l'Etat reste
furieusement répressive. Et à un niveau jamais atteint qui vérifie
l'impuissance de l'Etat à juguler la crise. Cette impuisssance
malgré un soutien total et répugnant de l'ensemble des médias
n'entame pas vraiment l'écoulement du fleuve même s'il charrie
encore nombre d'immondices, comme on le notera au final de ce rouleau
informatique que vous pouvez parfois trouver trop long mais parce que
le moment de la synthèse est encore loin. Ne croyez cependant pas
l'Etat complètement affaibli. Certes son chef Macron n'est plus
sortable, mais ceux qui l'entourent font le job. L'Etat peut sembler
parfois vaciller, mais il est comme le roseau, il plie d'un côté ou
d'un autre, mais il ne se rend pas. Il s'appuie pour l'instant sur
une répression sélective avec un blackout total de tant de gens
estropiés à vie qu'on a envie de gerber lorsqu'il chouchoute ses
soudars armés jusqu'aux dents et qui ont provoqué, à chaque fois
sur ordre d'en haut les casses successives d'un mouvement pacifiste
qui, naturellement, est devenu violent parce qu'on n'humilie pas deux
fois des hommes et de femmes debouts, une première fois en les
appauvrissant et une deuxième en leur tapant dessus comme des
chiens. Dépassant désormais en notoriété notre gentil clan secret
Drouet-Nicolle-Priscilla, qui se prennent pour des généraux
désormais, le jeune boxeur Christophe Dettinger leur a ravi le
vedettariat, non pas qu'il l'eût souhaité mais parce qu'il « a
été amené » à faire ce que nous sommes tous obligés de
faire désormais, nous défendre contre des incursions, fouilles et
agressions répétées, et intentionnelles, de la flicaille :
NOUS DEFENDRE NOUS-MËMES comme prolétaires face à ces flics
qui nous sont étrangers! Deux mondes s'affrontent : celui de
l'Etat et de ses possèdants contre celui de l'immense majorité
opprimée, rançonnée et terrorisée.
Les
juges sont formellement indépendants. Mais ils ne sont pas
indépendants de leur classe d'appartenance ; ils sont pour la
plupart issus de la haute bourgeoisie, celle qui possède les moyens
de production. Depuis l'enfance, leur psychologie est automatiquement
cynique envers les prolétaires, les gens de rien ou de peu. Leur
clémence envers les puissants est proverbiable, sans avoir besoin de
lister tous les voyous de haut rang qui ne sont pas en prison et les
nombreux scandales impunis de ces dernières années. La
Justice ne fait pas de cadeaux aux plus démunis et aux prolétaires
qui luttent pour leur emploi. Dans ce cas, les juges ne trouvent ni
« lacunes
d’enquête »,
ni « déficiences
législatives ».
Ils répriment rapidement et lourdement. En
novembre dernier, un homme n’ayant pas mangé depuis 3 jours a
été condamné à 3 mois de prison fermes pour le vol d’une
bûche de chèvre dans un supermarché. Qui plaindra un Carlos
Goshn ?
L’égalité
formelle
devant la loi fonde une inégalité réelle.
Comme l’écrivait Anatole France : « La
loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux
pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de
voler du pain ». Vous
en connaissez beaucoup de riches vautrés dans la pisse et le froid
tous les dix mètres à Paris ?
Jugé
en comparution immédiate, mercredi 11 janvier, au terme de deux
jours de garde à vue, notre camarade Christophe Dettinger, ancien
boxeur professionnel, a vu son dossier examiné en dernier, au terme
d'une longue journée entamée dix heures plus tôt... « Après
plus d'une dizaine d'affaires de vol, de trafic de cocaïne ou encore
de violences conjugales, la justice s'est penchée brièvement sur
son cas, la défense sollicitant le renvoi du procès pour la
"sérénité"
des débats ».
J'ai cité cette dernière phrase en italiques pour montrer la
manipulation permanente, j'ose même dire le complot permanent et
hystérique de la presse pour décrédibiliser le mouvement gilet
jaune. Si vous lisez rapidement vous pouvez croire que le boxeur
cumule les dizaines d'affaires précédentes. En réalité il n'y a
aucune charge sérieuse à retenir contre lui, car il y a eu même
des CRS qui se sont battus avec des abrutis de la bac qui
esquintaient des personnes à terre, ou même qui avaient été
chargés de taper eux-mêmes sur leurs collègues en uniforme ;
on nous apprend qu'une arme aurait été trouvée sur Christophe qui
était venu tout à fait pacifiquement « en famille »,
comme on nous avait assuré qu'on avait trouvé une
arme dangereuse
dans la veste de Drouet, ce terrible « terroriste »
capable d'allumer une bougie sous l'Arc de triomphe. L'imagination de
Castagnette et de ses acolytes est sans limites. La plus ridicule
restera sans doute dans l'histoire la cagnotte invraisemblable et
montée en mayonnaise pour les flics, qui défie même les sondages
et signifierait que 90% de la population soutiendrait désormais les
exactions policières avec de nouveaux faux bons du trésor pour la
patrie bourgeoise ! 1
Castagnette
avait été estomaqué par le vrai soutien financier et populaire à
notre valeureux boxeur qui a mis ses poings au service du
prolétariat. Le ministre péteux avait donc perdu le nord et son
dentier mais pas dans une confontation pugiliste (où je suggère que
notre boxeur Premier commis soit invité sur TF1 ou BFM pour un match
à la régulière avec Christophe, à condition que les coups bas
gouvernementaux soient interdits).
En
48 heures, près de 120.000 euros avaient été récoltés, avant sa
fermeture par la plateforme du trust pourri Leetchi. «Certains
ont à ce point perdu le nord qu'ils ne savent plus de quel côté
est le droit, et en viennent à penser qu'il serait bon de
subventionner la violence. Moi, je sais que les bras défenseurs de
notre liberté chérie, c'est vous», a martelé le patelin
ministre aux flics galonnés en rang d'oignons. Le droit étant en
effet totalement du côté de l'Etat terroriste et la violence
policière est globalement suventionnée par les banquiers du
gouvernement. Avec sa technique un peu lassante de l'antiphrase,
Castagnette s'est tourné vers les téléspectateurs hilares :
«Est-ce qu'il y a une personne en France qui pense qu'un gendarme
ou un policier a attaqué un manifestant?», a fait mine de
s'interroger le ministre. Puis sans attendre la réponse du français
en train de se bidonner sur son canapé, il a répondu aussitôt à
sa place comme d'hab : « les Français ont en revanche
constaté systématiquement tous les samedis les attaques contre nos
forces de sécurité», qui doivent «répondre pour se protéger et
protéger nos institutions».
Dernière
phrase sur laquelle on est tous d'accord. Dans le discours de tout
menteur professionnel il y a toujours du vrai sinon comment
pourrait-il être écouté dix secondes ? Et d'être relayée
par la folle du logis, Marlène Schiappa, qui cuumule tous les
ridicules du pouvoir et plane au top des insultes sur internet, qui
telle le collabo Henriot au service de Pétain, veut savoir « quelle
puissance étrangère a financé la cagnote pour Cristophe » !
Ou le complotisme nunuche d'un gouvernement d'amateurs affolés !
L'Etat
et la magistrature c'est comme les cons, ça ose tout, et c'est à çà
qu'on les reconnaît !
Revenons
sur l'objet de l'accusation contre Christophe Dettinger qui n'est ni
un casseur ni un black blok . Nous avons tous été épatés par son
incroyable réaction d'homme araignée, à la loyale en plus, pas un
taré avec une barre de fer ou un cocktail Molotov. Même les flics
revisionnant l'actio n'ont pu être qu'admiratifs. Pour l'heure la
justice bourgeoise n'a fait aucun cadeau. L'essentiel
de l'audience a été consacré à ce que le tribunal comptait "faire
de lui" en attendant :
placement en détention provisoire ou maintien en liberté sous
contrôle judiciaire. Après avoir rapidement délibéré, le
tribunal a tranché en faveur de la première option, peu avant
minuit. "Ils
le laissent en prison ! Dictature ! Vous allez voir
samedi !" ont
hurlé des membres du public en sortant de la salle, dans une
ambiance tendue. Les avocats de Christophe Dettinger ont également
vu leur demande de supplément d'information ou d'ouverture
d'instruction judiciaire rejetée.
Le
« gitan de Massy » a vu ses « éléments de
personnalité » exposés à l'audience. Christophe Dettinger,
père de trois enfants, un garçon et deux jumelles âgés de 10 et
13 ans, travaille à la mairie d'Arpajon (Essonne) comme
fonctionnaire territorial, après avoir pris sa retraite de
boxeur professionnel en 2013. Il "encadre
une équipe de 12 à 15 personnes"
et "ses
supérieurs le décrivent comme quelqu'un de ferme, mais pas violent
ni obtus,
a expliqué son conseil. Propriétaire
de son logement, il paie ses impôts. Il coche toutes les cases."
Christophe
Dettinger a participé "pacifiquement"
à
toutes les manifestations des "gilets jaunes", a encore
assuré son avocate Laurence Léger.
Pour
l'Acte 8, l'ancien champion de France des
lourds-légers s'était donc rendu à Paris "en
famille",
a poursuivi Hugues Vigier. "Il
a un bonnet sur la tête, pas de casque ou de masque de protection",
ce qui atteste, selon son avocat, qu'il n'était "pas
venu pour en découdre".
L'élement déclencheur, d'après la défense, est la vue d'une
femme frappée par les gendarmes mobiles sur la passerelle. Celle-ci,
présente dans la salle, a témoigné sur
RTL
pour dire que Christophe Dettinger lui avait "sauvé
la vie",
ou en tout cas l'a empêchée d'etre mutilée ou d'avoir un œil
crevé ce qui est le tarif minimu de ces pauvres policiers agressés
contre de violentes mégères hors la loi.
Posons
les questions qui ridiculisent Castagnette :
Un manifestant peut-il faire usage de la légitime défense face à un policier ?
En
droit, cette interrogation est en réalité un non-sens : les
forces de l’ordre sonts sensées (mais insensées seulement)
protéger les citoyens et la question de la légitime défense ne
devrait pas se poser. Mais
résister à un usage abusif de la force est un droit humain,
constitutionnel on s'en fout. Il est justifiable et, il ne faut pas
l’oublier, l’excès d’usage de la force met en cause le
policier, mais aussi et surtout l’Etat dans un système qui
n'est quand même pas celui de Poutine ou de Erdogan. Il
est de toute façon possible de porter plainte contre des violences
policières, à condition de disposer de preuves suffisantes. En
mars 2015, un policier a ainsi été
condamné à trois ans de prison ferme
pour avoir violemment frappé un jeune homme lors de son arrestation,
le laissant hémiplégique.
En cas d’arrestation, quels sont les droits du manifestant ?
Le manifestant a les mêmes droits que toute personne interpellée par les forces de l’ordre, notamment connaître les raisons de sa détention et pouvoir parler à un avocat. Il a également le droit de garder le silence face aux questions des forces de l’ordre. Après une interpellation, un manifestant arrêté sera présenté à un officier de police judiciaire, qui a seul le pouvoir de le placer en garde à vue. La durée de la garde à vue est en principe de quarante-huit heures au maximum.
NON.
Dès que je suis maîtrisé, les policiers peuvent éventuellement
utiliser un moyen de contrainte pour me neutraliser (menottes) mais
les coups deviennent illégitimes puisque l’objectif qui les avait
justifiés (la neutralisation de ma violence) a disparu. Si les
policiers continuent à me frapper à ce moment, ils deviennent
délinquants.
OUI,
si leur intervention respecte la loi et que je suis violent, les
policiers peuvent utiliser la « force strictement nécessaire »
pour me neutraliser. Si je suis une demi-portion et que le policier
est body-builder, il doit se contenter de me ceinturer sans me
frapper parce que, vu son gabarit, ceci devrait suffire pour me
maîtriser. Par contre, si je suis le sosie de Jean-Claude Van Damme
et que les policiers sont des gringalets, ils pourraient me frapper
si c’est absolument nécessaire.
OUI,
en principe, la police doit m’avertir avant d’utiliser la force.
Il faudrait qu’elle me laisse suffisamment de temps pour réagir
aux ordres pour éviter la violence. MAIS elle peut s’en passer si
cela rend son action inopérante. On considère généralement que la
police peut agir sans avertissement par exemple si je suis en effet
un vrai angereux malfaiteur et qu’elle veut m’arrêter par
surprise en défonçant ma porte et cassant les vitres de mon
appart ; elle intervient alors en urgence. Et urgence vaut
décence en langage policier.
Dois-je
aller seul aux manifestations ?
Certainement
pas. Toujours y aller en groupe. Toujours se méfier des flics en
civils, faciles à identifier : capuche, blouson de cuir,
basquets + une poche latérale curieusement gonflée. Ainsi si un de
ces types de la bac tente de vous alpaguer, le groupe réagit
immédiatement et met en fuite le faux manifestant. Cela je ne l'ai
point inventé, car j'apprends plus du mouvement que dans les livres,
ce sont les petits groupes GJ qui me l'ont appris.
Où
en est le fleuve ?
Extraordinaire
fleuve tout de même non seulement par sa durée, sa capacité à
impressionner l'Etat et à développer une hystérie maladive de la
part des parasites sociaux journalistes, mais par cette capacité
renouvelée à continuer à déjouer sytématiquement les nombreux
pièges qui lui ont été tendus. Dans ma chronologie précédente
qui fera date, j'avais rappelé les 5 ou 6 principaux pièges mais
pas assez souligné le principal agité par le gouvernement soi-même,
et soutenu par anarchistes, syndicalistes et gauchistes : CE
N'ETAIT QU'UN MOUVEMENT FACHO ! L'accusation a fait long feu, et
je m'en rends compte tous les jours sur les réseaux sociaux :
les propagandes des sectes d'extrême droite, l'anti-sémitisme,
l'homophobie sont systémtatiquement combattus. Pas de pot messieurs
les moralisateurs gauchistes !
Je
note un doublement des connexions sur mon blog et certain(e)s me
félicitent, je les en remercie. On m'a reproché de ne pas
développer des hypothèses d'évolution ou d'orientation, mais je ne
suis pas devin et n'ai pas vocation à l'être. Pour une part je fais
œuvre de mémorialiste et d'autre part j'essaie de comprendre
comment l'ensemble du prolétariat pourra vraiment donner une colonne
vertébrale à cette lutte confuse mais généreuse, passionnante et
rebutante. Alors je cherche patiemment et avec optimisme s'il existe
des minorités susceptibles de « se réveiller », des
honnêtes hommes qui seront capables d'agréger et de coordonner des
énergies qui sont déjà là, souvent plus de vieux que de jeunes,
preuve de la maturité du mouvement, de son intransigeance surtout.
PLUSIEURS
SECTES ET INDIVIDUS « RADICAUX » DEBARQUENT SOUDAIN SUR
LES RESEAUX POUR APPORTER « LEUR SCIENCE »
Hélas
il n'y a pas grand-chose de nature à inquiéter le parti étatique.
J'ai déjà suffisamment dénoncé la passivité des sectes de la
« gauche communiste » antistalinienne et le silence des
diverses chapelles trotskistes (LO et NPA) pour m'attarder sur de
micros individus. Passons rapidement sur une radio anarchiste
portugaise, Vosstanie, qui avec un langage ampoulé étale son mépris
pour un machin « pas classe », ou les trois péquins de
la « Mouette enragée » à Boulogne sur mer qui sont
restés picoler à la maison pendant toutes les occupations des
ronds-points alors qu'ils ne rataient jamais ces ronds-points pour y
brûler des pneus avec la CGT. Mais on voit surgir des appels par
tracts très insurrectionnalistes, voire léninistes mais d'un Lénine
de papier sans parti et sans Conseils ouvriers : le Garap et
Aufheben par exemple.
On
nous jette à la figure tel tract radical anticapitalisme sûrement,
phraseur plus probablement. On conclut par un slogan cucul la
praline : « guerre de classe ! ». Ce Garape ne
contient que deux ou trois individus qui n'organisèrent jamais de
réunion publique parce qu'ils avaient peur de la venue du CCI !
Lequel CCI ne ferait pourtant pas de mal même à trois mouches
anarchistes. Il y a aussi Aufhben, vieux groupe anglais de croûtons
modernistes que nous avons combattu il y a plus de trente ans comme
petit-bourgeois et qui appelle « les humains » à
paralyser le pays :
« Paralysons
l'économie sur tout le Pays ! Occupation
des usines, paralysie des banques, blocage des raffineries... Prenons
contact avec les paysans qui possèdent les moyens de bloquer les
points stratégiques avec efficience ! Pourquoi? Parce
que Le mouvement social des gilets jaunes a dessiné le chemin
radical de l'auto émancipation humaine. Ce mouvement n'est que le
simple reflet d'une crise économique mondiale, qui a terme
engloutira le capitalisme dans ses contradictions ».
Les
frabricants d'organisation en kit pullulent à nouveau, la pluprt
sont d'anciens trotskistes et posent leur candidature à
« structurer » le mouvement. Heureusement, à part
fonctionner en clans obscurs ou en familles le mouvement est infoutu
par nature d'organiser quelque chose de cohérent et unitaire.
Pourquoi m'sieur ? Bé tout simplement parce que c'est un
mélange de classes où les couches très moyennes, plutôt basses,
mènent la danse face à la fraction la plus paupérisée de la
classe ouvrière avec des gadgets comme le chiméRIC ou l'espoir de
débats « citoyens ».
Prenons
simplement le cas le plus caricatural de la manœuvre des vieux
coucous de Nuit Debout qui ont ressortis leur faux nez. Comme ils
l'expliquent eux-mêmes, ils ont voulu recommencer le même truc :
« Rappelez-vous.
A Lyon, la place Guichard avait été occupée du 9 avril au 31 mai
2016. Les
premiers soirs ont pu réunir plus de 1 000 personnes.
Débats, ateliers, commissions, actions, Nuit Debout voulait
« renouveler la manière de faire de la politique ». De
manière horizontale, sans chef, ni porte-parole. Autant
de composantes que l’on retrouve peu ou prou dans le mouvement des
« gilets jaunes » lyonnais quand il se fait « assemblée
populaire ».
Suivons
les préparatifs du kit organisationnel :
« La
parenté est assumée chez une partie des administrateurs de la page
Facebook Lyon centre, qui ont organisé cette assemblée. Warren,
un étudiant de 23 ans, au micro de la sono portative, a ouvert les
débats sur la place en annonçant le programme : d’abord un
« travail en commissions » puis la présentation des
travaux en assemblée plénière pour d’éventuelles prises de
décision. La consigne a été suivie malgré quelques réticences.
Et les gens se sont répartis en quatre groupes : actions,
communication, rendez-vous avec le préfet et revendications. Ces
groupes ont parfois été divisés pour travailler sur les
manifestations du samedi en particulie ».
On
passe ensuite à la récupération sans fard de type gauche
bourgeoise :
« Revendications de gauche à voter. La plus importante commission était sans conteste celle portant sur les revendications, qui a rassemblé près de 150 personnes. Les organisateurs veulent s’inspirer de Toulouse où les « gilets jaunes » ont mis en place, en AG, un système de vote où l’on peut classer les choses par ordre d’importance, en notant pour chaque proposition un chiffre entre 0 et 10. Les propositions pré-sélectionnées en commission ont toutefois été rapidement égrenées au micro. Des revendications qui penchent à gauche : « abolition de la CSG », « sécurité sociale intégrale », « arrêt du démantèlement des services publics », « nationalisation de réseaux routiers » , « pour une Europe solidaire »…Aucune revendication contre les migrants ou contre le « Pacte de Marrakech ». ou pour l’abrogation du mariage pour tous. »
Puis
on acclame la proposition de chasser les fachos des cortèges, tous
ces salauds qui veulent limiter l'invasion migratoire. Ces caméléons
réussissent quand même à éliminer ce qui était leur fonction aux
côtés des syndicats gouvernementaux : refus de condamner les
casseurs, refus de déclarer les manifs, refus de créer un SO. Quand
les récupérateurs se déguisent on ne peut nier qu'il faut un
effort même sur leur traditionnelle organisativite. Un plombier
gauchiste vint pourtant jeter une combre au tableau de la spontanéité
caricaturée plus que plagiée, il regretta qu’il
n’ait pas été décidé le principe d’avoir des « meneurs »
pour conduire ces manifs du samedi qui sont parfois plus dirigées
par la police que par les manifestants eux-mêmes. Le rédacteur
anti-raciste pourtant se devait de reconnaître qu'il ne s'était agi
que d'une assemblée de bobos « blancs » : « Une
assistance composée, au moins au début, d’une majorité de tête
blanche. On croisait des militants politiques du NPA ou de la France
insoumise dont un administrateur du groupe Facebook. Il y avait
également quelques syndicalistes de Solidaires. Mais aucune figure
de la CGT ».
DES
NOUVELLES ALARMANTES DE NOS HEROS PETITIONNAIRES
Côté
« famille » et « clan » d'Eric Drouet, c'est
pas terrible. Le gardes à vue successives n'ont pas fait mûrir le
jeune homme. Il s'est certes tenu tranquille, puis a tenté de jouer
à nouveau au guide indiscutable en se lançant à son tour dans la
mode des cagnottes, peu probante pour lui conférer une paternité à
la suite du mouvement qui, malgré quelques groupies agées de Maxime
la casquette, qui se prend désormais pour un « éveilleur de
conscience » avce ses points caméra quotidien, se fiche des
gens qui se la pètent leaders anti-leaders. Fake ou tentation de la célébrité? Eric Douet a bien failli
couler sans armes et sans bagages avec cette curieuse invitation du
vice-Premier ministre italien
Fake de la presse bourgeoise ou rétractation de l'intéressé?
Luigi Di Maio, mercredi aux Gilets
jaunes de les rencontrer. Une proposition qui aurait été acceptée
initialement par Eric Drouet. Dans un premier temps on apprenait que
la
main tendue aurait été saisie. Luigi Di Maio, chef de file du
Mouvement Cinq Etoiles (M5S) et ministre italien du Développement
économique, du Travail et des Politiques sociales, a fait savoir
mercredi 9 auprès des médias italiens qu'il allait rencontrer des
Gilets jaunes français d'ici samedi 12, jour de l'Acte 9 du
mouvement. Cette annonce fait suite à l'offre faite par le dirigeant
populiste aux manifestants d'utiliser la plateforme en ligne
"Rousseau", qui permet, depuis sa création en juillet
2015, de structurer la base militante du M5S.
Eric
Drouet, un des leaders Gilets jaunes les plus populaire et fondateur
du groupe Facebook "La France en colère", a expliqué
auprès de l'agence Ansa qu'une telle rencontre est "absolument
faisable"
rapportait le Journal
du Dimanche.
Et d'ajouter selon l'hebdomadaire: "Je
suis toujours très content des différentes expressions de soutien
aux Gilets jaunes. C'est un soutien important pour nous".
STOP marche arrière toute, le Eric a dû se faire laver les oreilles
par sa « famille ». 10h17,
mise à jour à 14h25]: Dans
un message posté sur Facebook, Eric Drouet a démenti vouloir
rencontrer Luigi Di Maio: "Mr
Luigi Di Maio. Les Gilets jaunes avons commencé un mouvement
apolitique depuis les débuts, il ne serait pas ce qu’il est
aujourd’hui sans ça! Nous refuseront tout aide politique, peu
importe d’où elle vienne! Nous refusons donc votre aide. Nous
avons commencé seul nous finiront seul".
On respire pour lui,
eric-drouet-dementi-luigi-di-maio-francesoir.jpg
il peut laisser ça au facho Cauchy ! Mais finir seul ce serait trop triste, voyons Eric ! Tu oublies toujours le prolétariat et sa puissance colossale qui, lui ne se contentera pas de faire le planton aux carrefours...
On
peut estimer que la proposition italienne était plus que prématurée,
il semble peu probable demain même avec une chute du gouvernement
Macron que Besancenot consente à aller gouverner avec la mère Le
Pen. Les situations sont très différentes, il y a plus de risque de
vacuité du pouvoir si ça pète en France qu'en Italie. C'est
pourquoi, et je ne devrais pas le dévoiler ici, c'est ou Macron ou
l'aventure... comme l'avait dit un certain Georges Séguy en 68. Les
divers clans de Jacline, de Cauchy à Marseille et de la famille
Drouet, bien que ce découpage « structurel » ne favorise
plus un développement du mouvement mollusque, ne le gêne pas pour
autant. Le fleuve continuera à avancer parce que la révolte et la
concsience de l'injustice fondamentale est dans les millions de têtes
des prolétaires. L'initiative de défiler à Bourges par la famille
Drouet est ridiculement nationale (que toute la nation vienne
au centre) - alors que le monde entier espère une généralisation outre frontière - et sera une démonstration décalée encore par ce qu'il
est important de faire à Paris: aller massivement dénoncer
l'incarcération de Christophe et pas faire les guignol dans un bled provincial même s'il se nomme "Bourges" (sic). Et par conséquent faire honte à ce
gouvernement de voyous encravatés - et à ses valets journalistes - qui a interné tant
d'autres manifestants honnêtes et qui cache à la population une
répression inouïe et des familles brisées par la douleur pour la
mutilation de leurs êtres chers.
Radotons
avec Marx : c'était l'époque de constitution du prolétariat
en classe, peut-être en sommes nous au XXI e siècle à la
constitution de la classe ouvrière et es couche smoyennes en
prolétariat de plus en plus éduqué douloureusement à passer de la
critique des idées à la critique des armes ? Réfléchir à
cette maturation de la classe la plus opprimée, cela puisse-t-il
inspirer nos gilets jaunes sans mémoire et les inciter à rechercher
par eux-mêmes en s'éloignant des conseillers « citoyennistes »
ou « « souverainistes »
« Bientôt,
la classe ouvrière devait réclamer également une part du pouvoir
politique (chartisme), car composant maintenant la force principale
(et la seule productive) de la population, elle ne pouvait plus
admettre que les forces de l'Ordre intervinssent systématiquement
contre elle, au moindre appel de n'importe quel patron ou juge à la
solde du capitaliste local, pour briser une grève, en invoquant la
« liberté du travail ». Elle ne pouvait supporter plus
longtemps que les ouvriers ne pussent se réunir et s'associer pour
débattre de leurs intérêts et des meilleurs moyens pour les
réaliser, ni que les ouvriers soient tenus à l'écart de l'école,
en étant privés du plus élémentaire des moyens de communication
intellectuels. Il devenait inadmissible que les ouvriers ne pussent
s'exercer au métier des armes pour défendre leur cause avec les
moyens adéquats, cependant que le patron était le maître absolu,
non seulement dans son usine, mais encore dans les quartiers
ouvriers, où maisons et magasins lui appartenaient, etc. Mieux, on
s'aperçut que la vie de l'ouvrier ne se déroulait pas seulement au
milieu des machines de l'entreprise, mais qu'elle était conditionnée
par toute l'organisation politique et sociale qui le maintient de
force dans son statut de travailleur salarié ».
1« En
réaction, une cagnotte de "soutien aux forces de l'ordre",
lancée par le président LR de Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud
Muselier, a récolté plus de 100.000 euros en quelques heures
mardi. Toujours ouverte, ses dons atteignaient plus de 175.000 euros
mercredi à la mi-journée. "1869
généreux donateurs insomniaques rajoutant la somme extravagante de
52.265,28 euros entre 4h27 et 5h24 du matin, le stratagème était
grossier. Autres étrangetés: 3152 commentaires seulement pour
30.933 donateurs (NB : les robots ne laissent pas de commentaire);
la moyenne de dons donateurs est toujours quasi strictement la même
à la fin de cette folle nuit qu'au milieu de la journée d'hier :
27,41 euros/donateur (contre 27,21)." Sa
conclusion? "La caisse de soutien aux forces de l'ordre
organisée par M. Muselier est un fake alimenté par un robot".
Autre indice qui a achevé de convaincre les hésitants: dans la
matinée, les internautes constataient que Leetchi avait installé
un outil de protection Cloudflare. Ce dernier permet notamment de se
prémunir contre des attaques informatiques du type DDos, une preuve
supplémentaire aux yeux des internautes que le site répondait en
fait à une attaque automatisée. Ce sont des internautes qui m'ont
expliqué techniquement la supercherie, je puis être naïf moi-même
parfois, mais je leur ai répliqué tout de même que l'autre
hypothèse restait crédible, je restes persuadé que si les élites
bourgeoises se sentent vraiment menacées à un moment ou à un
autre, elles capables de lâcher des fortunes pour rester protégées
par des « corps francs », c'est ainsi que le mouvment
d'Hitler a été ainsi rétribué. Contrairment à ce que croient
ces cons d'anarchistes et de gauchistes, le « fascisme »
n'est pas là où ils le croient, ni chez Le Pen ni chez Mélenchon
à qui je lance un petit coucou parce que lui se montre tout de même
plus digne que tous les autres lâches politiciens et syndicalos, et surtout à Danèle Obono qui a superbement défendu notre boxeur sur France info ce soir face à cette vindicte agressive des journalistes visant en permanence à criminaliser cet homme, en complicité avec tous les sarkoziens d'outre tombe comme ce pauvre Guaino. Alors que le RN est totalement du côté de la police et dénonce les gilets jaunes qui se défendent, et qui va le payer électoralement.
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