Une poussée sociale minoritaire... |
«
Votre métier a t-il soutenu des grèves d’ouvriers appartenant à
d’autres corps de métiers? »Karl Marx
(Enquête ouvrière)
« Nous,
on veut être acteurs de nos vies ». Personnes vêtues
de gilets jaunes (début janvier 2019)
« On
ne donne pas les moyens au policiers de mettre fin aux violences.
Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux
policier... qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez,
ça suffit!"
"Il
y a un moment où ces espèces de nervis d'extrême droite ou
d'extrême gauche ou des quartiers qui viennent tabasser des
policiers ça suffit!"
"on
a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de
mettre fin à ces saloperies, faut dire les choses comme elles
sont".« Qu'ils
se servent de leurs armes une bonne fois. Ça suffit ! On a la
quatrième armée du monde [la 5e, ndlr],
elle est capable de mettre fin à ces saloperies ». Philosophe
assassin
«Il
y a encore des gens dont l intégrité est au-dessus de l argent et
du pouvoir. Ils se battent pour la liberté, pour leurs idéaux et
rien , ni personne ne les changera ; .pour ces personnes d
honneur même la mort ne les fera pas reculer. Tout le contraire de
tous ces politicards et leurs amis du CAC 40 , des journalistes à la
solde du pouvoirs, tous ceux qui s enrichissent sur le dos des
petites gens.pour pas d honneur pas d humanité. La seule chose qui
les interresse c est le pouvoir et l argent. Ce sont des vermines
avec des chiens d attaques complètement tarés que l on devrai
piquer ». Une internaute anonyme.
« Et
quand tu te bats à mains nues contre un gars armé jusqu'aux dents,
ils t'accusent d'être un assassin ! Bande de raclures ! ».
Ibid
« On
est prêt à participer à l'effort de guerre » Le patron des
patrons.
Comme
au temps de l'esclavage il faudrait subir sans avoir aucune
légitimité de se défendre. La
bourgeoisie, classe cynique, nous
refuse autant le droit de manifester dignement sans être fouillés
comme des moins que rien, comme elle nous refuse la vraie parole,
comme elleveut nous déposséder de tout, de notre liberté de
penser, de notre envie de vivre. La façon dont la dictature de
l'élite se dévoile un peu plus chaque jour n'est plus ce que
certains croyaient être de l'autisme ou uen surdité involontaire :
ILS SAVAIENT TRES BIEN CE QU'ILS FAISAIENT L'AN DERNIER ET ILS
CONTINUENT. ILS PENSAIENT QU'ILS ETAIENT TOUT PUISSANTS. ILS
PENSAIENT FAIRE PEUR. ILS NE LE PEUVENT PLUS QUAND LE PEUPLE, LE
PROLETARIAT N'EN VEUT PLUS DE CES VOYOUS EN CRAVATES !
Macron
ne pourra jamais plus dormir sur ses deux oreilles. Il aura toujours
cette nouvelle vie de commandant en chef des assassins galonnés.
Aucun président de la 5ème République ne peut se targuer d'un tel
massacre, et je laisse de côté la dizaine de morts le plus souvent
par accident et non pas par tirs à balle réelle des mercenaires de
l'Etat ; ni De Gaulle (*) ni ses successeurs n'ont un tel tableau de
chasse à leur actif. Le Jupiter en carton de l'Elysée peut se
flatte de son tableau de chasse : une vingtaine d'yeux crevés
par ses soudars, de milliers de manifestants blessés « à
l'arme blanche » avec le soutien de milliers de bourgeois et de
journalistes ; une majorité de personnes désormais dans la
difficulté financière pour se faire soigner avec des dommages
irréparables comme les gueules cassées de 14-18 qui auront du mal à
vivre avec leur infirmité, et dont certains se suicideront
peut-être.. D'autres drames sont toujours possibles dans une
confrontation de classes destinées non simplement à durer mais à
se durcir. Macron a annulé la plupart de ses vœux présidentiels
parce qu'il a peur désormais de se montrer dans la rue avce ses
mains pleines de sang et d'yeux crevés de pauvres gens, de jeunes
filles dans la fleur de l'âge, de paisibles retraités. Où qu'il
aille il se trouvera toujours quelqu'un pour l'insulter ou vouloir
lui faire la peau.
(*) un lecteur me signale un oubli de ma part, le massacre de centaines d'ouvriers algériens en octobre 1961 par les flics "démocratiques "aux ordres de Papon, donc De Gaulle out!
(*) un lecteur me signale un oubli de ma part, le massacre de centaines d'ouvriers algériens en octobre 1961 par les flics "démocratiques "aux ordres de Papon, donc De Gaulle out!
On
a su l'affolement au moment de l'acte II le plus symbolique, le plus
époustouflant, un hélicoptère avait été prévu pour extraire le
président s'il y avait pénétration à l'Elysée. Nous fûmes
nombreux certainement à penser, même en tant que partie prenante et
solidaire du mouvement, que les gilets jaunes ce jour-là étaient
trop prétentieux voire irréalistes. L'enfoncement du portail
ministériel de Griveaux est venu infrmer ces doutes. Ils sont
sérieux eux qui « veulent aller jusqu'au bout » et n'en
restent pas aux paroles. Pour comprendre le cynisme, l'antiphrase, la
mauvaise foi de tous les commis ministériels il ne faut jamais
oublier la peur permanente qui habite désormais les soit disant élus
et tous les supporters intéressés d'un régime aux abois dans une
crise économique qui lui botte les fesses et des millions prêts à
leur rendre leurs foucades odieuses à coups de pied au cul « là
où ils habitent ». En général, les présidents tueurs
finissent mal, de Sadi Carnot à Pétain ; l'assassin de Jaurès
fût exécuté également par un anarchiste espagnol. Au début du
mouvement ouvrier en Russie, les ouvriers tuaient les patrons qui ne
voulaient pas négocier, c'est ainsi que le patronat compris
l'utilité de laisser se créer les syndicats.
Cette
idée de mort, pour choquante qu'elle nous paraisse, et qu'on a
oubliée dans les douillettes années dites glorieuses, a refait son
apparition en politique. Il ne faut pas la mettre simplement sur les
envolées grossièrement vengeuses des réseaux. La misère a
toujours signifié « combat à mort ». « Vaincre ou
mourir » a été le cri de tous les révoltés à toutes les
époques. Cette idée de mort plane surtout sur l'ensemble d'un
système capitaliste à la dérive économique et politique et
surtout sociale
. En voulant s'attaquer, quoique plus lentement que le
taré gaulliste Fillon, à l'Etat providence français, envié dans
le monde entier par les masses paupérisées, la bande à Macron a
jeté de l'huile sur le feu dont les taxes n'ont été que
l'allumette alors que le feu couvait depuis très longtemps. Mais le
pire est à venir. Les plus sérieux économistes le chuchotent, la
crise va être vraiment catastrophique et le programme
« révolutionnaire » de Macron visait à la conjurer au
plus vite mais en saignant la classe ouvrière et évidemment des
couches moyennes elles-mêmes basculées de plus en plus dans
l'incertitude du lendemain et dans un appauvrissement révoltant ;
nombre de petits entrepreneurs gagnent désormais moins que le
salaire moyen d'un ouvrier. Tout cela nos révolutionnaires amateurs
des « gauches communistes » ne l'ont pas vu venir et n'y
comprennent toujours rien comme la plupart des anarchistes adeptes
des sujets sociétaux mais pas de ce qui relève de la lutte contre
l'Etat capitaliste.
Un ex-philosophe devenu tueur à gages. |
Le
mouvement dépasse largement ses gentils initiateurs. Il navigue par
lui-même comme une espèce de monstre insaisissable et qui effraie
tant la bourgeoisie que son patron des patrons s'est précipité pour
déclarer « nous sommes prêts à financer la guerre ».
L'étude chronolgique vous montrera ci-dessous qu'il y a une
permanence dans les répliques du gouvernement : la répression
à outrance, comme si la répression plus ou moins modulée pouvait
éteindre une révolte colossale qui est gravée dans les têtes.
Le
18 novembre 2018, je notais sur ce blog : « Le
mouvement « populiste », « poujadiste » des
« ploucs émissaires » dits « gilets jaunes »
aura-t-il eu quelque chance d'émouvoir les sondeurs d'Etat et cette
nouvelle race de politologues, les « communicants numériques »
et autres « professeurs en histoire de la communication
politique » ? Tout ce personnel des suce-boules des
« chaînes » d'infos (chiennes d'infos) leur a royalement
pissé dessus au soir de la journée pourtant mémorable du 17
novembre. Quelle « chaîne » fut la plus odieuse ?
BFM ou LCI ? Les deux. LCI surclassa BFM en fin de journée avec
l'ignoble Cayrol (vieux barbouze conseiller permament des médias) et
des oies blanches « communiquantes numériques » ou
macroniennes hystériques. Cayrol : « Je ne crois pas à
l'avenir de ce mouvement populiste, c'est à dire aux instincts les
plus discutables, qui permet le bal des faux culs Mélenchon et
l'extrême droite, un mouvement dont il ne faut pas exagérer la
portée » (sourires béats du plateau de communiquant(e)s.
« Cela va se terminer par le match nul de tous ceux qui veulent
le récupérer ».
J'ai
écrit une trentaine d'articles sur le mouvement des gilets jaunes,
incluant ceux qui l'annonçaient en quelque sorte, soit près d'un
article par jour. Une compilation de ces articles pourra servir à
l'histoire de ce mouvement décoiffant, mais je vais tenter d'en
résumer les principaux actes ici de façon chronoloµgique, sous
réserve d'une relecture plus approfondie. Cette chronologie révèle
évidemment les astuces successives du gouvernement bourgeois pour y
mettre fin mais surtout l'incroyable capacité du mouvement GJ à se
jouer des pièges successifs ou à retourner en sa faveur une
majorité de l'opinion, donc du peuple en général, dans les moments
qui semblaient plus propices à le faire chuter..
Le
14 septembre je livre un article au titre suivant : « Un
amateur à l'Elysée », dont je n'ai pas à rougir. Le 30
octobre : « Comment le révisionnisme antiraciste élimine
le peuple », où je reprends les travaux sociologiques
consacrés à la « France périphérique ». Ce ne sont
que deux exemples. J'ai été souvent très critique et je le serai
encore pour les principaux animateurs honnêtes de ce mouvement mais
par mon travail de modeste mémorialiste, je tiens ici à leur rendre
hommage et à renouveler ma totale solidarité face à l'Etat
bourgeois.
Passons
à la chronologie, où soit au soir des manifestations, soit le
lendemain je rédige à partir de mes notes et d'un suivi zapping de
la propaganda TV. J'avais évidemment signé parmi les premiers la
pétition de Priscilla.
ACTE
I : le 17 novembre : première grande
manifestation à Paris et volonté d'aller envahir l'Elysée, et
blocages des ronds-points partout en France. Le gouvernement est
estomaqué. Le mouvement GJ s'affiche incontrôlable et ne cache pas
son hostilité aux syndicats mais les ignore. Le 21 je dénonce la
tentative de récupération des vautours du NPA et du syndicat FO.
ACTE
II : le 24 novembre : nouvelles manifestations
d'ampleur à Paris et en province. Les médias nous ont dit que c'est
Eric Drouet qui avait appelé à cette deuxième manifestation, mon
sentiment est que avec ou sans les propos rapportés d'Eric, elle
aurait tout de même eu lieu. On s'attend qu'il soit inculpé pour
« appel à l'insurrection », ce n'est pas le cas, aucune
charge ne peut être retenue contre lui, comme par la suite où il ne
commettra jamais d'actes délictueux comme la plupart des
manifestants, ou alors il faut nous inculper tous. Dans l'article
« Honte à Macron et aux lâches gilets jaunes », je
dénonce la rigidité du président mais aussi l'aile réac du
mouvement avec la parapsychologue Jacline Mouraud qui faitt chorus
avec le gouvernement pour dénoncer les violences (les GJ ont le tort
de se défendre).
ACTE
III : 1er décembre : spectaculaire manif à
l'Arc de Triomphe. En théâtralisant l'aspect spectaculiare et
en laissant faire les atteintes (relatives) au monument napoléonien,
le gouvernement espérait éteindre d'un coup sec l'incendie. Au plus
fort de la journée l'affolement de l'Etat est tel qu'un hélicoptère
est affrété en prévision d'évacuer Macron. La journée du
lendemain était programmée « culpabilisation des GJ »
par toute la presse et une exhibition de général vengeur par le
président. Peau de balle. Le raide président est copieusement
sifflé en plein quartier bourgeois et doit s'enfuir. Dans
l'article : « un mouvement qui se déjoue de tant de
pièges », je note que les trois principaux et classiques –
récupération gauchiste et syndicale et affirmation de l'autorité
étatique – ont été déjoués. Le 2 décembre , j'écris
l'article sur les organisations en kit, la CGT et Ruffin n'ont attiré
que peu de monde à leurs manifs séparés, et il n'y a pas eu de
« retrouvailles » possibles comme au temps ranci de
l'Union de la gauche.
Le
10 décembre, Macron fait des concessions tardives, il lâche sur les
taxes et des miettes pour les « assistés ». La manif
du premier décembre a fait fondre ses bottes et celles de ses
collègues minsitériels. Résumé fourni par l'Elysée : FAIRE
DE CETTE COLERE UNE CHANCE
« Suite
aux événements de ces dernières semaines, le Président de la
République a décrété un « état
d'urgence économique et social »
pour que chacun puisse vivre mieux de son travail.
Les mesures concrètes pour votre quotidien :Annulation en 2019 de la hausse de la CSG subie cette année par les retraités entre 1200 et 2000 euros par mois ;
Les mesures concrètes pour votre quotidien :Annulation en 2019 de la hausse de la CSG subie cette année par les retraités entre 1200 et 2000 euros par mois ;
- En 2019, les heures supplémentaires seront versées sans impôts ni charges ;
- Les employeurs pourront verser une prime de fin d’année qui n'aura à acquitter ni impôt ni charge ;
- Engagement de campagne : le salaire d’un salarié au SMIC augmentera au total de 100 euros par mois, sans qu’il en coûte un euro de plus à l’employeur, et cela dès 2019 au lieu que ce soit étalé pendant tout le quinquennat ».
ACTE
IV : 8 décembre : je me prononce contre cette
manif, affolé moi aussi à l'idée d'une répression terrible. Je
proteste qu'on envoie au casse-pipe, mais au fait qui envoie ?
Personne réellement, le mouvement se reconduit de lui-même de
samedi en samedi. Personne n'a peur d'aller à la confontation
phyique. Inconscience ou détermination à dénoncer la pauvreté
aggravée ? Jamais, même au plus fort de mai 68, je n'avais vu
une telle férocité pour oser aller affronter ainsi le cœur de
l'Etat. Pour la première fois dans l'histoire de la lutte de classes
un gouvernement organise des rafles préventives de manifestants,
bloque leurs cars sur les autoroutes, fait palper au corps et
déshabiller ceux qui approchent des lieux de manifestations, les
fait délester de toute protection oculaire ou respiratoire,
ainsi qu'on le faisait pour faire entrer les juifs dans les chambres
à gaz. Le 11 décembre a lieu l'attentat terroriste à Strasbourg
qui est vécu comme un complot par beaucoup de gilets jaunes, c'est
bien au niveau d'un complot que le gouvernement tente d'utiliser
pourtant ce bain de sang pour tenter de recrédibiliser sa police.
Très nombreux blessés et éborgnés sans vergogne, en
particulier par les flics en civil de la bac. Les médias ne parlent
jamais de ces blessés à vie. Le 13 décembre, Serment du Jeu de
Paume par Maxime et Priscilla.
ACTE
V : 15 décembre, les manifestations ne faiblissent
pas et ridiculisent la morale antiterroriste gouvernementale qui
croyait que l'instrumentalisation de l'attentat ferait basculer
l'opinion contre les GJ. Après l'élimination des obstacles
syndicaux, gauchistes, la menace du bâton, le rejet de toute
communion nationale antiterroriste est le quatrième obstacle éliminé
à son tour, qui remise les « je suis Charlie » au musée
des foules moutonnières. On peut ajouter un cinquième obstacle
également violé allègrement par le mouvement, la théorie
gouvernementale complotiste à son tour qui va de plus en plus se
fixer sur le pauvre Drouet. Exhibition des femen seins nus sur les
Champs Elysées. BFM est de loin depuis le début la chaîne la plus
odieusement pro-gouvernementale et nous ressort la vertu
« pédagogique » au quinzième jour du mouvement.
Apparition de la fable du RIC, que je dénonce dans l'aricle RIC RAC.
Et également d'une forte présence idéologique de l'ultra droite
et consorts (le 21). Ce sixième obstacle au mouvement est voué à
perdurer via le RIC sans que les manifestants s'en rendent vraiment
compte, mais, peu à peu cette fable « citoyenniste » et
finalement totalement anti-ouvrière – les ouvriers n'étant pas
plus considérés comme simples électeurs que comme abstentionnistes
– redeviendra secondaire par rapport aux vraies difficultés
économiques totalement éclipsées pour l'élite bourgeoise par les
miettes du président. Une prime est promise aux flics, il n'est pas
précisé si elle sera imposable...
ACTE
VI : 22 décembre : les manifestants sont
moins nombreux, Noël approche, fatigue, appauvrissement pour
revenir à Paris, et nombreux blessés graves et personnes
impressionnées par le terrorisme des flics. Je constate une usure
des comparaisons primaires et fausses avec 1789. Le 24, avec
« Chassez le naturel il revient au galop », j'y dénonce
le lâchage de la secte ouvriériste trotskiste Lutte ouvrière (le
bougiste NPA reste toujours muet considérant le mouvement comme
fasciste). Je répète comme dans mes articles précédents que le
mouvement GJ n'a pas d'avenir par lui-même s'il ne débouche pas sur
une riposte généralisée de la classe ouvrière, ce qui est la
position de la poignée de marxistes honnêtes qui restent encore
debout dans ce pays. Je continue à dénoncer la fable du chiméRIC
avec l'article « Voulez-vous mourir pour le RIC ? ».
Ce titre reflète mon angoisse de risques de meurtres de manifestants
par les policers, car le gouvernement vient de donner ordre de
« taper fort ». Communiqué Gilets Jaunes du 26-11-18 :
« Gilet jaune colère noire ».
ACTE
VII : 29 décembre : le gouvernement croit
triompher en exhibant le faible nombre de manifestants à Paris,
mais ils sont aussi nombreux en province où se produisent de
violentes confrontations. Le discours fébrile du président en fin
d'année n'intéresse personne.
ACTE
VIII : 5 janvier : reprise massive du
mouvement malgré les tentatives ridicules des chaines d'Etat
d'en minimiser le nombre et la détermination. Le mouvement écarté
un des derniesr obstacles de l'arsenal idéologique de la droite et
de la gaucche, il a ridiculisé l'argumentaire antifa de Castagnette,
plus personne ne croit à la manip de l'extrême droite, elle-même
impuissante et divisée. Les chaines ont pour consigne de peu filmer
et d'éviter les directs. 345 interpellations et 281 gardes à vue.
Il ya eu plus de 50.000 manifestants. L'ensemble des partis
politiques et des syndicats sont encore dépassés par cette reprise
du mouvement. Séquence du boxeur Christophe sur le pont Senghor.
Tabassage d'un manifestant à Toulon par un officier de police
caractériel (aux dires de ses collègues). Evacuation en urgence du
porte parole gouvernemental Griveaux dont le portail avait été
défoncé par un engin de chantier.
Je
considère cependant que le mouvement piétine. Cela se reflète par
de nouvelles tentatives de récupération : l'aile réac avec
Chalençon et Mouraud, chacun tente de fonder son parti, à Marseille
et à Paris ; les trois vedettes Priscilla, Eric et Maxime
semblent noyés dans une noria de porte paroles plus ou moins
discrédités, mais ils jouent encore sur leur notoriété pour
prétendre encore diriger le mouvement ; en réalité ils sont
eux aussi à la remorque depuis le début et seront dissous par son
évolution ultérieure car trop immatures politiquement et sans parti
crédible. Même embrouillés les débats sur les réseaux restent
portés par une détermination sans faille et une montée croissante
d'appels à une totale solidarité avec tous les manifestants
arrêtés, gravement blessés. Une cagnote est créée pour
soutenir le courageux boxeur, elle connait un succès foudroyant qui
ulcère gouvernement et médias.
La
venue d'un grand débat national déjà explosé et d'une élection
européenne dont tout le monde se fiche, ne semblent pas être des
obstacles majeurs à la poursuite du mouvement. Une politique
répressive passant au niveau supérieur, « en tirant dans le
tas » comme l'a demandé un philosophe criminel, donc pas du
tout philosophe, aurait toutes les chances de favoriser une guerre
civile qui ne serait pas vraiment favorable au passage de relais du
prolétariat. Mais qui pourrait séduire la bourgeoisie affolée,
tant elle est poussée au cul à détruire l''Etat providence et par
la crise de... 2008.
Cette
chronologie sera à vérifier, corriger et à continuer, et j'espère
bien que tu m'y aideras cher lecteur.
Les chiffrages sont toujours importants mais ne reflètent pas ce qui se passe crescendo dans la tête des masses. |
QUELQUES
ANNOTATIONS MINEURES
DES
ARRESTATIONS INCESSANTES DES GILETS JAUNES connus du public, celle
répétée du petit Eric Drouet, mais aussi de Coupat (qui possédait
un gilet jaune (obligatoire ) dans sa voiture, mais aussi de
nombre d'inconnus. Le lanceur d'alerte Karim Ben Ali a été placé à
son tour en garde à vue à Thionville sur demande d'un grand trust
patronal.
La
cagnotte qui a indigné les puissants planqués. Le montant de la
cagnotte mise en ligne pour soutenir Christophe Dettinger,
l’ex-boxeur soupçonné (sic) d’avoir frappé à coups de poing
des gendarmes à Paris, samedi 5 janvier, lors de
« l’acte VIII » des Gilets jaunes, a dépassé la somme
de 100 000 €. L’homme s’est rendu lundi 7 janvier à
la police. Plusieurs membres du gouvernement ont dénoncé le soutien
financier apporté à l'agresseur présumé (couargeux commis d'Etat
qui défendent leur bout de gras... ils sont tous millionnaires!).
Notre
magnifique acte de solidarité pour un des nôtres, l'exemplaire
Christophe Dettinger : « 116 314,43 € avaient été
collectés ce mardi 8 janvier peu avant 8 h, grâce à la
cagnotte Leetchi en ligne créée pour soutenir Christophe
Dettinger. Cet ex-boxeur est soupçonné (resic) d’avoir
agressé et frappé des gendarmes à Paris,
le samedi 5 janvier sur la passerelle
Léopold-Sédar-Senghor, lors de « l’acte VIII »
des Gilets
jaunes.
Un exemple de sous-fifre bien intégré à la France bouregoise :
« Le
Secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi a réagi sur
Twitter lundi soir à l'initiative pour la condamner fermement.
« Apparemment,
ça rapporte de frapper un policier »,
commente-t-il, accompagnant son tweet d’une capture d’écran avec
un montant de 76 739,72 €, largement dépassé depuis.
« Quand
l’attrait de l’argent vient s’ajouter à la haine et à la
violence, je n’ai que du dégoût. Tout le monde doit être
responsable : cette
cagnotte est indigne »,
a ajouté le député du 19e arrondissement
de Paris ». Il parlait sans doute pour lui et ses revenus de
député « rebelle » et « antiraciste »...
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