Grève cachée |
(ou
comment la syndicratie fait bégayer l'histoire des grèves flouées)
ON
peut le constater clairement, les mois de cinéma syndical à la SNCF
ont abouti à rendre la soit disant grève perlée inaudible et …
invisible. Encéphalogramme plat. Aucune interview de gréviste ni
quoiqu'y font de leur séquence gréviste de deux journées :
ils cultivent un jardinet, ils bronzent, ils vont au supermarché,
ils chantent en réunion interne avec leurs beaux parleurs gauchistes
avec soirées bière/merguez ? Idem pour la grève ex
EDF/Enedis, les journalistes de télé et du web ne la mentionnent
même pas alors que, dispersée, épisodique et cloisonnée elle rame
un peu partout en France, minoritaire et avec des revendications
fantaisistes dont je vous révélerai plus bas la fonction et...
l'inconsistance1.
La grève est-elle devenue une nouvelle syphilis ? On sait
qu'elle existe, se répand parfois, quoiqu'on dispose de solides
potions pour éviter toute contagion, mais il vaut mieux chuchoter à
son propos que crier sur les toits. Jadis, pour la moindre négligence
des d'infos officielles (state news), les valeureux syndicalistes hurlaient au
black-out ; désormais ils déploreront éventuellement quelques
fake news.
L'Equipe
De France a sans peine remplacé Electricité De France, quoique les
dinosaures syndicalistes imaginent encore possible la confusion
chauvine. On ne parle pratiquement plus des grèves en une de
l'actualité, et c'est normal la foultitude préfère mille fois plus
voir courir les manchots milliardaires que chercher à la loupe ou
dans les colonnes des faits divers la grève invisible de la SNCF ou
la grève masquée à ex-EDF. La grève SNCF tout le monde s'en fout
désormais. L'aristocratie du rail et les petits chefs contrôleurs,
minorité gréviste, peuvent bien se réfugier dans les bras des
jusqu'auboutistes CGT et SUD déraille, et continuer à figurer dans
le scénario de la grève sans fin ni réflexion, cela ne gêne plus
que les milliers d'usagers prolétaires qui galèrent tant et plus et
honnissent plus encore ce bordel syndical sans logique de classe et
piégé par la représentation nationale bourgeoise. Quoique, vu le
cynisme de Badinguet Macron on connaisse des bouffées d'indignation
qui nous susurrent intérieurement qu'un vrai redémarrage décidé
et contrôlé par les cheminots grévistes eux-mêmes généralisant
la lutte de classe, serait merveilleusement nécessaire. Mais faut
pas rêver, le principal sale boulot n'est pas celui du croque-mort
Macron et des godillots parlementaires mais de ses assistants de la
syndicratie, incorrigibles saboteurs et inventeurs d'une noria de
revendications totalement étrangères à la classe ouvrière. Les enjeux sont brouillés avec les concepts de la gauche bourgeoise avec cette notion radicale fumiste: la défense du service public, zone de l'activité municipale de l'Etat bourgeois qui n'a jamais fait partie jadis des revendications ouvrières traditionnelles. Il est vrai par contre que la bande à Macron remet en cause tous les statuts, mais ceux-ci peuvent-ils être considéré comme des "conquêtes ouvrières" ainsi que le résidu du PCF et les trotskistes le proclament? Certainement des garanties pour fidéliser une partie de la classe ouvrière au fonctionnement régulier de l'Etat, dans les besoins de la reconstruction, certainement pas une sinécure ni une homogénéisation d'une "sécurité salariale" ou d'un même traitement pour l'ensemble du prolétariat. J'étais bien le seul à pester dans les 70 sur le fait que la "nationalisation" n'embauche pas des ouvriers étrangers, sauf pour la sous-traitance des sales boulots (creusement des fossés pour le passage des câbles). D'autres enjeux sont masqués derrière le cinéma impulsif de la syndicratie lançant inopinément une autre grève perlée au prétexte d'augmentations mirifiques des salaires, un truc qui marche toujours en soi (qui est contre l'augmentation des salaires?). D'après d'anciens collègues à qui j'ai téléphoné, les permanents menteurs font courir le bruit que le trust de l'eau Suez bouffe ce qu'il reste d'EDF (et RTE) et de GDF; possible mais ces hâbleurs professionnels ont surtout peur pour la longévité de leur pouvoir bureaucratique. La plus grande confusion règne avec les sigles successifs dans les zig zags pour se conformer aux règlement européens drastiques du libéralisme fol. En 2015 GDF-Suez est devenu Engie, Suez s'était associé à GDF en 2008. En 2016 Erdf devient Enedis, nom bizarre dont seuls les technocrates obscurs connaissent la signification. Une chose est sûre, au milieu de toutes ces tractations dans la gestion du capital "nationalisé" européanisé, la syndicratie reste nécessaire à l'Etat pour démanteler et redistribuer des parts de l'ancien mastodonte aux acteurs et escrocs financiers.
« Les
salariés d'Enedis s'organisent pour une grève longue »...
quand c'est plus le moment !
C'est en passant
devant le site Enedis d'Arcueil, tout bariolé de calicots CGT que je
me suis douté qu'il se passait quelque chose dans l'ancienne boite
EDF. Nul gréviste n'était visible. Je comprenais soudain pourquoi
cette agence avait été bâtie en retrait de la rue du magasin CORA.
Il y a plus de vingt ans l'Etat et les managers d'EDF (ingénieurs
syndiqués au syndicat cadres CGT) avaient déjà planifié d'effacer
EDF de la vision des « usagers ». Le bâtiment
ultra-moderne et sans le sigle de la maison avait donc été
construit en arrière du terrain. Par la suite, devant ont été bâti
des barres d'habitation genre HLM confortable avec balcons. Nos
grévistes de 2018 de cette agence locale masquée par les barres
d'immeuble devant sont à l'image de la grève qui a lieu de façon
dispersée et sans centralisation autre que celle du syndicat d'Etat
la CGT, ils peuvent taguer, peinturlurer, accrocher comme un collier
de bijoux des compteurs Linky, ils restent invisibles pour ne pas
dire ridicules avec la revendication chauvine commune à la SNCF.
Faisons la synthèse
des divers blogs ou sites comme Rebellyon (hi ho hi hi) qui
« informent » sur le déroulement de cette grève
invisible. Les chiffres varient sur le nombre d'agences ou de sites
concernés, mais où c'est toujours une minorité des « bases »,
c a d techniciens aériens et souterrains qui bloquent portails et
accès aux magasins techniques. Par ma longue expérience de ce
milieu, je sais que ces « bases » sont toujours les plus
malléables et manipulées par le trust CGT : c'est du lourd,
des forts en gueule et qui marchent au quart de tour sans réfléchir.
Un ancien collègue me dit qu'il y aurait 80 centres touchés, tel
site 120. Le déroulement de la grève n'est en aucune façon une
grève « dure » mais « à la demande »,
saucissonnée comme à la SNCF, celui-là peut faire grève une heure
par jour, le plus maso toute une journée avant de se rendre compte
au bout de deux jours que c'est cher payé le scénario torché par
la syndicratie.
Sur un blog de
gréviste on trouve la description suivante :
« Plus
de 245 sites dans le mouvement pour l'instant, au moins 120 occupés
ou bloqués, la grève commencée il y a 6 semaines à Cantini
(Marseille) se développe comme une traînée de poudre.
Ils veulent la nationalisation de tout le secteur de l'énergie, une augmentation de 400 euros, salaire mini 1800 euros, pas de suppressions de postes...
Ils veulent la nationalisation de tout le secteur de l'énergie, une augmentation de 400 euros, salaire mini 1800 euros, pas de suppressions de postes...
CHEMINOTS,
ELECTRICIENS, GAZIERS, POSTIERS, RETRAITES, ETUDIANTS,
HOSPITALIERS... TOUS ENSEMBLE ! C'EST LE MOMENT ! ».
Ce
langage enthousiaste neuneu me rappelle la magouille de la CGT en
1987 face à une grève des cheminots qui avait précédé et
débordé la flicaille syndicale. L'appareil avait appelé à la
généralisation des luttes au moment où la grève SNCF
s'écroulait : résultat démoralisation générale et cartes
syndicales déchirées dans les centres EDF où nous étions pourtant
nombreux à appeler à faire grève avec les cheminots depuis le
début de leur lutte « sauvage » à Saint Lazare.
Derrière la nouvelle série dénonciation
des"cures d'austérité" (modèle 2018) voici
comment a été formulé le signal d'alarme aux troupes :
« La
CGT, premier syndicat des industries électriques et gazières,
dénonce les "cures d'austérité" menées au sein du
groupe EDF depuis "de trop nombreuses années" ainsi que le
gel des salaires. "Face au mur de la direction et du
gouvernement", la CGT a appelé les salariés à "refuser
leurs départs" dans les Fire "pour exprimer leur
désapprobation sur les mesures d'austérité et revendiquer
l'ouverture de nouvelles négociations salariales ». Y a pas
plus flou ni aussi substitutionniste syndicrate !
Il
est évident que, de même que le scénario de la grève perlée est
une ficelle très ancienne du syndicalisme pourri, de même le
syndicat d'Etat CGT, depuis le mois de mai, depuis que la grève SNCF
n'est plus qu'une palinodie de lutte réelle, a lancé une grève de
la surenchère à Enedis sous couvert du ringard et miteux « tous
ensemble ». Vachement efficace dans le genre noyade totale !
En plus on s'achemine vers la période des sacro-saintes vacances, en
général période de totale démobilisation des consommateurs
prolétaires au plan politique tout au moins. Et au surplus un
mundial effaceur de tous critères de classe. La syndicratie sait
très bien organiser un planning de défaites et de balades inutiles
que le gréviste de base neueu n'imagine même pas dans son combat
« local », avec bières et merguez et pneus brûlés
(Hulot ne proteste pourtant pas contre de tels pollueurs ni Taubira
ni Besancenot). C'est bien la lutte de classe qui part en fumée.
Voyons
à présent comment est décrite la « coagulation »
(terme macronien) de la lutte :
« camionnettes
bleues et palettes en flammes, banderoles et drapeaux : depuis le 7
juin à 5 heures du matin, 70 agents environ se relaient sur le
piquet de grève qui bloque le site Enedis de Vénissieux, des deux
côtés de la rue Germaine-Tillion. L’implantation vénissianne de
l’ex-ERDF compte 110 salariés. Importante base logistique, c’est
de là que partent les interventions sur le réseau auprès des
clients, c’est aussi le siège de la direction de l’opérateur
pour le « sillon rhodanien » (Rhône, Isère, Ain, Loire,
Drôme, Ardèche). Le
8 juin, les électriciens ont été rejoints par les gaziers : les 10
salariés de l’établissement GRDF de Saint-Fons ont rallié le
mouvement, sur la base des mêmes revendications : « défense du
service public, de l’emploi et des salaires » et l’ouverture
de négociations. La direction d’Enedis a proposé de tenir une
réunion lundi 11 juin avec les grévistes, le temps de trouver un
interlocuteur du côté de la direction de GRDF…Défense du statut,
refus de la sous-traitance des activités, revendications sur les
salaires et les conditions de travail… Le conflit présente
beaucoup de points communs avec celui de la SNCF. D’ailleurs, les
électriciens et gaziers prévoient une manifestation commune avec
les cheminots grévistes du centre SNCF de Vénissieux, le 12 juin.
« Notre
statut, hérité du service public d’EDF-GDF, est une garantie de
qualité et de sécurité, explique Guillaume, délégué syndical.
Le recours de plus en plus fréquent à des prestataires externes
privés, qui n’ont ni les mêmes garanties collectives que nous ni
les mêmes compétences, est une menace pour la sécurité des
opérateurs et des clients. Nous voulons stopper cette politique
d’externalisation dangereuse, dictée par le moindre coût ».
grève barricadée |
Résumons
les sornettes. Tout a été planifié par l'appareil national du
syndicat. La nouvelle grève feuilleton n'est pas partie de
Marseille2
mais des bureaux parisiens (merde à l'OM!). Le ralliement de dix
salariés de GRDF c'est une section syndicale entière qui vient
faire coucou aux « potes » de Vénissieux. La
manifestation commune avec les syndiqués CGT du centre SNCF de
Vénissieux c'est blanc bonnet et bonnet blanc, ces affidés
suivistes CGT ne vont pas discuter les ordres et la planification des
bureaux parisiens du syndicat étatique. Une vraie rencontre pour
désigner les vrais soucis des grèves, la recherche de l'unité sur
la base de revendications communes non dictées par la syndicratie et
le contrôle de la marche du mouvement et de ses délégués, toutes
choses qui sont autrement subversives dans la réalité et exclue de
l'abstraction et de la fumisterie de ce langage syndicaliste simplet.
Voyons comment se passent les « rencontres » avec
cheminots et usagers :
« Les
grévistes réclament "l’arrêt de l’externalisation de
leurs activités, donc le maintien des emplois au statut des
Industries électriques et gazières ; une hausse du pouvoir
d’achat par l’obtention à minima de 200 € brut ;
l’embauche des alternants et intérimaires afin de compléter les
équipes et une nouvelle organisation du travail qui prenne en compte
les réalités du travail et la garantie des missions de service
public (poil au public!).
Venez
soutenir les camarades de l’Energie en lutte pour leurs salaires et
conditions de travail. Venez manger et regarder le match
France-Australie sur le piquet de grève. Rendez-vous convivial à
11h45 au 2 rue Germaine Tillion à Vénissieux.
Il
y aura des animations sur place, un barbecue et des activités
conviviales et familiales, et jeux pour les enfants.
Pour
en savoir plus sur la lutte des gazier.ères d’Enedis .
Discuter
grève et extension du … ballon rond avec un vocabulaire féministe
c'est typique du trotskien infiltré entre bière et barbecue...
discussion nulle garantie pendant match nul ; les trotskistes
accompagnent toujours les illusions des prolétaires sur le ballon
rond depuis des lustres. Passons
maintenant au témoignage d'Eric qui nous a fait beaucoup rire, et
qui est génétiquement codé, à l'évidence c'est un encarté NPA
puisqu'il a demandé au site qui a recueilli son « témoignage »
de bien orthographier avec la grammaire féministe trotskienne :
Le
témoignage d’Éric
« Au
bout de onze ans d’ancienneté, je touche 1.480 euros net mensuels.
C’est mieux que rien mais ça ne va pas avec notre niveau de
responsabilités, s’insurge Éric, jeune trentenaire. Tous les
jours, on met notre vie en jeu parce qu’on doit travailler sous
tension, et de plus en plus vite, pour faire le plus de clients
possibles en une journée. On n’est plus des agents au service des
usagers, mais des chauffeurs-livreurs express. Sauf qu’on ne livre
pas des pizzas, on intervient sur de l’électricité ». Le
jeune homme raconte sa journée-type : « chaque matin, le
planning donne l’itinéraire de la tournée avec un minutage
précis, sans tenir compte de la circulation réelle, du temps passé
à se garer… À peine terminée une réparation, il faut vite filer
sur une autre. C’est souvent impossible de respecter ces horaires
irréalistes, même en faisant sauter la pause-repas. Hier, j’ai
dépanné 15 clients répartis sur 5 communes, de Lyon à Collonges.
On n’a plus le temps nécessaire pour faire comprendre au client ce
qui a causé la panne, de lui donner des conseils, c’est fini.
Nous, on ne fait pas ce boulot pour devenir riches mais pour être
utile. C’est pour ça qu’on accepte les astreintes 24h/24, d’être
appelés en pleine nuit pour réparer les lignes cassées par la
neige ou les tempêtes, même à l’autre bout du monde. Mais il y a
11 ans, si on m’avait prédit comment les choses évolueraient, je
n’aurais pas signé. On aime tous notre métier mais notre
propre direction nous le fait détester ! »
Le
témoignage de la cheffe bonze CGT
Pour
Maud Millier, secrétaire générale du syndicat CGT lyonnais de
l’Énergie, le témoignage d’Éric illustre bien les effets
de « la casse organisée du service public ». Elle lie la
situation actuelle à la désintégration de l’entreprise, séparant
d’abord EDF de GDF, puis EDF d’ERDF (rebaptisée Enedis en 2016),
« puisque la logique libérale impose de séparer les activités
de production et de distribution, au mépris du bon sens et de
l’intérêt général ». La syndicaliste explique qu’Enedis
compte supprimer 2.000 emplois jusqu’en 2019. « L’un des
moyens d’y parvenir est de dégoûter les agents ou de les pousser
à la faute. Et ça marche : on compte au moins une démission par
mois à Enedis Lyon et il n’y a jamais eu autant de conseils de
discipline, convoqués à la moindre occasion ».
Le
pleurnichard Eric n'a jamais bossé dans le privé ni en usine. Son
boulot je l'ai fait pendant 35 ans, c'est cool les boulots externes
même de dépannage. Pas la peine d'héroïser les dépannages sous
la neige, c'est le côté noble et super Tarzan du job, les agents
adorent, ils sont accueillis mieux que les pompiers, invités à
boire le cognac au chaud, etc. Faut pas exagérer non plus les
cadences et les conditions sont pires dans les bureaux comme dans la
plupart des boites ou usines du privé. Et la fable « on aime
notre métier » raisonne chez l'ouvrier du privé drôlement
« métier de planqué oui ! Beaucoup de pleurnicherie pour
rien. Quant à la bonzette syndicale et le combat pour l'entreprise
nationalisée et une façon très hâbleuse de charger la barque de
la « répression », le barnum CGT en a profité pendant
50 ans et tous ses secrétaires généraux ont accompagné la
privatisation avec de solides compensations de carrière.
DES
ELECTRICIENS MISSIONNAIRES ET MOINES DU « SERVICE PUBLIC » ?
« Nouveau
mouvement social pour la défense du service public, comme les
cheminots les salariés de l’énergie luttent pour défendre
l’énergie pour tous, au juste coût, et un service égal pour
chacun sur tout le territoire. Le statut des salariés est une
garantie non seulement pour le personnel mais aussi pour l’usager
qui peut compter sur un service de qualité servi par des agents
motivés par leur mission. Il est nécessaire de faire front pour
défendre les services publics que Macron brade au privé,Aujourd’hui,
dans tout le pays, environ 80 agences d’Enedis seraient en grève.
Dans les cinq agences de la métropole de Lyon, depuis jeudi 7 juin,
on compte 70 grévistes sur environ 150 salariés. Le piquet des
grévistes s’est installé devant l’agence de Vénissieux, et ils
se relaient en 3x8, en étant huit à quinze chaque fois. Ils ont été
rejoints dans la grève par les employés de GRDF de Saint-Fons. Les
grévistes en ont assez des bas salaires : ils revendiquent une
augmentation de 200 euros par mois. Ils en ont assez de
l’augmentation de la charge de travail à cause des suppressions
d’emplois : il faut faire toujours plus d’interventions dans une
journée. Ils en ont assez des fermetures d’agences, pour la
défense du service public de l’électricité. Ils dénoncent
l’externalisation des activités à des sociétés sous-traitantes,
comme par exemple l’entreprise Codice, qui relève les compteurs et
pose les compteurs Linky, et qui traite ses salariés « en dessous
de tout ». Craignant aussi de perdre leur statut, ils se retrouvent
dans les revendications des cheminots. À Lyon, ils ont pris contact
avec ceux du dépôt de Vénissieux, tout proche. Mardi 12 juin,
journée de grève des cheminots, ils se sont retrouvés ensemble
devant l’agence Enedis, avec aussi des délégations de différents
sites de cheminots, à une centaine, puis ils ont manifesté dans la
zone industrielle avec un arrêt devant Codice. Pour l’instant la
direction ne négocie pas, alors la grève se poursuit ».
Du bla-bla syndical creux. Du côté
des suivistes gauchistes, le NPA est plus soucieux de défendre les
taxis de la mer et l'invasion des migrants (et surtout de la misère)
qui est un big business pour les assocs humanitaires (35 euros par
migrant, « on en accueille pas assez » a dit frère
Fassin), quand LO ne consacre qu'un court article de
« correspondant » pour se mettre aux basques de la
syndicratie éternellement :
« Aujourd’hui,
dans tout le pays, environ 80 agences d’Enedis seraient en grève.
Dans les cinq agences de la métropole de Lyon, depuis jeudi 7 juin,
on compte 70 grévistes sur environ 150 salariés. Le piquet des
grévistes s’est installé devant l’agence de Vénissieux, et ils
se relaient en 3x8, en étant huit à quinze chaque fois. Ils ont été
rejoints dans la grève par les employés de GRDF de Saint-Fons. Les
grévistes en ont assez des bas salaires : ils revendiquent une
augmentation de 200 euros par mois. Ils en ont assez de
l’augmentation de la charge de travail à cause des suppressions
d’emplois : il faut faire toujours plus d’interventions dans une
journée. Ils en ont assez des fermetures d’agences, pour la
défense du service public de l’électricité. Ils dénoncent
l’externalisation des activités à des sociétés sous-traitantes,
comme par exemple l’entreprise Codice, qui relève les compteurs et
pose les compteurs Linky, et qui traite ses salariés « en dessous
de tout ». Craignant aussi de perdre leur statut, ils se retrouvent
dans les revendications des cheminots. À Lyon, ils ont pris contact
avec ceux du dépôt de Vénissieux, tout proche. Mardi 12 juin,
journée de grève des cheminots, ils se sont retrouvés ensemble
devant l’agence Enedis, avec aussi des délégations de différents
sites de cheminots, à une centaine, puis ils ont manifesté dans la
zone industrielle avec un arrêt devant Codice. Pour l’instant la
direction ne négocie pas, alors la grève se poursuit ».
LO ne précise pas que électriciens et
cheminots se sont retrouvés « ensemble » mais du même
cartel CGT et sous contrôle ! LO se garde intelligemment de
reprendre les revendications cogestionnaires, chauvines et concernant
l'insondable « service public ». Mais nos trotskiens
lèchent bottes des appareils se gardent de dénoncer les principales
pleurnicheries staliniennes, très « populistes » en fait
désormais et reprises par les identitaires et le nouveau FN :
« ... ce
gouvernement va très vite pour démanteler la spécificité
française héritée du conseil national de la résistance et
enrichit par les luttes au fil du temps. Santé, collectivités
territoriales, SNCF, EDF GDF… les habitants ont besoin des services
publics, chacun en a conscience. Il est nécessaire de soutenir les
salariés qui se battent pour défendre le bien commun ».
Ladite
« direction » de ENEDIS3
proposerait pour calmer le jeu (pipé) une prime de 150 euros, mais
4.
grève fâchée avec l'orthographe...des "usagés"syndicrates |
Une chose est
sûre, du point de vue maximaliste la grève classique n'a perdu
aucune valeur, et les nouvelles grèves fabriquées par la
syndicratie ne sont pas vraiment contagieuses, elles n'ont que la
modeste perversion de généraliser la démoralisation.
notes
1
On lit sur un site syndical, sans rire, que la
grève est « difficilement perceptible » et pour cause :
« Difficilement perceptible, la vague de grève du secteur de
l’énergie s’est étendue sur la région avec Salon entré hier
en grève. Ils exigent 10% d’augmentation de salaires (restés au
ras du plancher depuis 25 ans quand les dividendes reversés
aux actionnaires se sont envolés), embauche et revalorisation des
précaires et le retour au 3/8 pour un pôle public efficace. Les
agents de l’énergie ont emboîté le pas aux cheminots « parce
qu’avant eux, c’est notre service public qui a été vendu à la
découpe et été livré au privé », rappelle Pascal Laffage,
délégué CGT Enedis sur le site du Merlan. Le mouvement tient,
sans que les usagers n’aient eu à en pâtir vraiment, sinon
quelques gros clients. Dans un premier temps, les arrêts de 10h à
14h « ont foutu en l’air les programmations de chantiers »,
explique Pascal, qui estime la perte financière à « 35 000
euros ». Ensuite, les coupures sont « ciblées »,
touchant plus particulièrement Carrefour à Aix-Les-Milles ou la
zone de la Duranne. La stratégie doit payer aujourd’hui ».
De l'agitation syndicrate pour quedale !
2La
CGT est capable de coups de force en tout genre, comme n'importe
quel abruti black block. Et d'irresponsabilité totalr par esprit
de clan. Par exemple elle peut faire du chantage en cas de tempête
ou de besoin urgent (qui peut se justifier depuis la conception
élémentaire de « service public » qui peut devenir
« sévice CGT). Alors que des milliers de foyers avaient été
privés d'électricité
en Gironde et dans la Charente, ainsi qu'un millier dans les Landes
et qu'un dispositif d'urgence avait été mis en place par Enedis
(ex-ERDF) pour rétablir le courant. La CGT avait appelé les
salariés à ne pas y participer. : « La
CGT mines et énergie a demandé aux salariés de refuser de
participer au dispositif d'urgence mis en place par Enedis (ex-ERDF)
alors que la
France est balayée par les vents.
Selon un point d'Enedis, au moins 250.000 foyers étaient privés
d'électricité en Gironde et dans les Charentes, ainsi qu'un
millier dans les Landes, selon la préfecture de ce département.
Enedis a annoncé avoir doublé dès vendredi les effectifs
mobilisés en raison des intempéries. De 200 à 400 personnes
supplémentaires ont été requises pour leur Force d'intervention
d'urgence.Son appel n'aura pas de répercussion sur le processus, a
dit la direction. Interrogée par l'AFP, la direction d'Enedis,
filiale d'EDF, a répondu que "quelques personnes"
s'étaient déclarées en grève et qu'elle a "pu trouver
d'autres salariés volontaires". Le curieux appel
irresponsable, et fait pour isoler un peu plus les grévistes
ENEDIS, n'a pas eu de conséquence néfaste, outre de déconsidérer
la CGT, les agents ont fait leur travail de secours.
3A
l'origine la « direction » est un euphémisme des
collabos syndicaux de la nationalisation pour désigner le collège
des ingénieurs en charge de la nationalisation après guerre, où
le gaullisme sût inventer un faux socialisme à la sauce
nationalisation en lien avec les ministres staliniens ; la
nationalisation apparût longtemps comme un îlot de socialisme
sans... patrons. . Le terme a toujours une connotation moins
négative que patronat, et atténuait la complicité de la cogestion
collégiale avec les camarades du cartel CGT qui eux font partie des "directions syndicales", comme disent leurs amis trotskiens. Entre "directions" ils s'entendent toujours à mi-mot.
4Sur
le site expansive.info : 4NR sinon rien : entretien avec
les salarié.es d’Enedis en lutte
Publié
le 15 juin 2018 | Mise à jour le 16 juin : Depuis
quand vous avez commencé la grève et comment vous vous êtes
organisés pour lancer le mouvement d’occupation ?
« On a commencé il y a 15 jours à peu près avec 1h de grève par jour (nota bene). En fonction des compétences de chacun·e, chef·fe de travaux ou opérateur-ice, on s’arrangeait pour qu’un·e opérateur-ice ou un·e chef·fe de travaux soit en grève pour que les chantiers soient bousculés ou pas finis en entier. Ça a bien perturbé pendant 1 semaine.(...)On est des éxécutant·es : éxécute, ne réfléchis pas, et surtout pose pas de questions ».
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