"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 25 février 2018

ENQUETE SUR L'ANTIFASCISME ELECTORAL EN ITALIE







Orchestration antiraciste et soutien au nouveau maquillage démocratique par la gauche bobo populo!

Beaucoup de bruit et dramatisation « antifasciste » en pleine période électorale italienne. Fusillade contre des migrants, six blessés graves, le suspect a été identifié par les médias comme un candidat en 2017 sous l'étiquette de la Ligue du Nord (parti souverainiste notoirement anti-immigration et anti-européen) à des élections administratives dans une commune de la région des Marches.

Le maire de la ville de Macerata où a eu lieu la fusillade a appelé les gens à rester chez eux. Situation dangereuse ?

L'attaque est empreinte d'une «évidente haine raciale», a estimé samedi soir sur place le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti. Le raid armé est marqué par une culture «d'extrémisme de droite avec des références claires au fascisme et au nazisme», a-t-il ajouté. Selon les médias italiens, l’homme au crâne rasé et sympathisant de l’extrême droite, retrouvé en possession d’un pistolet, portait une écharpe tricolore sur l’épaule et a fait un salut fasciste après être sorti de son véhicule.
En tête des manifs antifascistes l'ancien Premier ministre et le nouveau. Le vote est dans la rue !

Aucun lien (sic) n’a pour l’instant été fait par la police entre cette fusillade et un fait divers amplement couvert depuis deux jours par la presse nationale. Un Nigérian demandeur d’asile et dealer de drogue a été arrêté dans cette même ville de Macerata, soupçonné de l’assassinat d’une jeune Italienne de 18 ans dont le corps a été retrouvé mercredi découpé en morceaux dans des valises.
La police a notamment découvert vendredi au domicile de ce Nigérian de 29 ans des vêtements de la victime et un couteau avec des traces de sang. L’édition en ligne du Corriere Della Serra évoque l’hypothèse d’une vengeance contre la communauté nigériane après le meurtre d’une jeune femme, retrouvée démembrée dans deux valises. Au moment de son arrestation, l’homme aurait crié « Vive l’Italie ». Pas le nigérian.

Ce genre de compte-rendu des agences de presse, sibyllin, est en général reproduit tel que par la presse française. Mais la juxtaposition des deux faits divers laisse libre toutes les interprétations, ou plutôt donne du grain à moudre à chaque camp, sans les départager aux yeux d'une « opinion » muselée par deux versions tordues et simplistes. Pour tous ceux, néofascistes ou pas qui sont gagnés au repli identitaire, il ne fait pas de doute qu'il s'agit d'une vengeance normale vu que les migrants « sont tous des assassins en puissance » ; pour la gauche et ses bobos antiracistes il n'y a pas de lien de cause à effet, tous les migrants sont des anges à qui il faut donner boulot, dodo et amour ; quoiqu'on ne trouve pratiquement pas leurs militants dans les assocs charitables à vocation aléatoire et limitée; quant aux plus ardents accueilleurs de migrants, sur Médiapartisan ou autre site démagogue, on peut lire parfois au détour d'une phrase ou en petits caractères en note "qu'il faudra bien un jour leur organiser le retour au pays"...

ON RECRUTE TOUT JEUNE ANTIFA...

Si cette "haine raciale" n'avait pas été exploitée par les médias quel intérêt aurait eu cette élection du 4 mars? Les notions de droite et de gauche étant décrédibilisées un peu partout dans les pays riches, la bourgeoisie est bien en peine pour les renouveler, sur le plan social et politique, donc il ne reste que le plan... psychologique! La morale antiraciste ou le réchauffé antifasciste. J'ai parcouru la presse italienne et les photos exhibent, outre les slogans idiots si utiles à la bourgeoisie libérale, des trognes de vieux grigous gauchistes, les retraités de la « lutte armée » des années de leur jeunesse plombée. L'émotion est fabriquée mais l'Italie n'est pas encore à feu et à sang, sauf dans l'imaginaire des activistes trotskiens en France. Il n'y a pas en fait de problème d'immigration massive, il n'y a que des sales racistes... (le dénigrement par l'insulte ou le qualificatif excluant est une vieille tradition longtemps colportée par les gros bêtes staliniens).

Le NPA à la pointe de la fable antifasciste en France a pris fait et cause pour la réunion de toutes les râclures du stalinisme et du gauchisme armé en interviewant un ancien sénateur bourgeois, un certain Franco Turigliatto à la tête désormais du magma « Sinistra anticapitalista » (le mot sinistra est vraiment un euphémisme hilarant pour qualifier la gauche en italien) et du ridicule Potere del popolo, gauche bobo populo avec le M5S ; le revenant Berlusconi va-t-il revenir jouer les Trump avec ses alliés « fachos »? Le sénateur nous rejoue la guerre d'Espagne  :

« Les événements de Macerata ne constituent que la partie émergée de l’iceberg de la présence
des forces d’extrême droite. Leurs manifestations, mais aussi leurs actions directes de commando, se sont multipliées ces dernières années et non pas encore trouvé une réponse adaptée.  
Deux organisations sont en première ligne, Casa Pound et Forza Nuova, qui se présentent séparément aux prochaines élections. Au fil des années, elles ont été complètement banalisées et légitimées aussi, soit par les médias, soit par les grands partis politiques. Il y a quelques jours, à Bologne, un cortège de jeunes qui cherchait à occuper la place où se déroulait une réunion de l’extrême droite a été durement chargé par la police du ministre Minniti.   
La Ligue du Nord de Salvini, maintenant devenue Lega nazionale, joue un rôle particulièrement négatif ; elle est très liée au FN français et elle dispose d’une réelle influence non seulement dans la petite et moyenne bourgeoisie dans les régions du Nord, mais aussi parmi les travailleurs, en développant quotidiennemeassnt une campagne raciste et xénophobe contre les migrants et en empoisonnant des secteurs sociaux et populaires désespérés et déshérités.  
N’oublions pas « Fratelli d’italia », formation xénophobe et untranationaliste qui maintient des références historiques et politiques à l’ancien MSI, l’organisation née après la Seconde Guerre mondiale et la dissolution du parti fasciste.  
Ce qui a été décisif à Macerata, face au renoncement non seulement du Parti démocrate mais aussi des trois grandes organisations de masse ANPI (Association nationale des partisans italiens), la CGIL (Confédération générale italienne du travai) et l’ARCI (Association récréative culturelle italienne), c’est qu’une mobilisation antifasciste ait été organisée et que, face au gouvernement qui voulait l’interdire, les jeunes des centres sociaux et les forces combatives de la gauche aient été capables d’impulser une grande manifestation pour s’opposer à cet acte fasciste. »  
Les divers partis gauchistes italiens, remixé de type "populaire" (comme en France NPA et Front de gauche) servent de caution à cette invention phénoménale (la fabrique de la démocratie trafiquée est sans limite)

"Adoptée par le Parlement le 26 octobre 2017, la nouvelle loi électorale a été conçue pour favoriser les coalitions au détriment des formations se présentant seules au vote. C'est un instrument de combat essentiellement dirigé contre le Mouvement 5  étoiles (M5S), qui refuse toute alliance et qui dénonce une «scandaleuse conjuration» à son encontre. Elle ne comprend qu'un seul tour. 61 % des sièges sont attribués au scrutin proportionnel, une exigence de la droite de Silvio Berlusconi. Et 37 % au scrutin uninominal, fortement voulu par Matteo Renzi. Les sièges restants (2 %) sont réservés aux Italiens de l'étranger. Pour la première fois dans l'histoire électorale de l'Italie, le système des préférences qui favorisaient les candidats locaux ainsi que les panachages de listes sont abolis. Un candidat peut se présenter dans plusieurs circonscriptions mais doit obligatoirement siéger dans celle où il a obtenu le plus grand nombre de voix. En outre, le législateur a instauré un barrage à 3 % des suffrages éliminant les petites formations. Le centre droit est fort dans le Nord et le centre gauche se bat dans le centre du pays".
Le pays risque bien d'être à son tour ingouvernable comme l'Allemagne...
LE NPA LA MATA HARI DU COLLABORATIONISME ETATIQUE
Le NPA soutient donc, une fois n'est pas coutume, un vieux politicien bourgeois recyclé gauche bobo-populo, clown en pleine dramatisation de la campagne électorale italienne trafiquée (face à un t taux d'abstention avoisinant les 40% voire toujours plus...) comme n'importe quelle girouette, comme ils ont soutenu le pervers Ramadan et plus récemment la chanteuse musulmane exclue de The Voice ; vieille tradition du trotskisme dégénéré de toujours soutenir un camp bourgeois et les pires arriérations nationalistes et religieuses au nom de la lutte anticolonialiste, aussi désuète que la comédie antifasciste. Pendant la guerre d'Algérie, les trotskiens français étaient « dans le camp » des tueurs terroristes islamiques. Le vieux gauchisme, cette école à décider pour les autres et pour le prolétariat en particulier, par la formation continue de tant de futurs flics syndicalistes et moralistes politiciens, pose au donneur de leçon d'accueil charitable en milieu capitaliste.

L'immigration massive et non désirée : un casse-tête mondial !

Le problème de cette migration de guerre et de crise économique mondiale, que subissent les populations civiles européennes, n'est jamais éclairci comme une conséquence de l'impéritie du capitalisme libéral, comme sa perpétuation du vieux développement inégal hérité du XIXe siècle, qui se permet d'exalter la création artificielle de toute nouvelle nation, ou découpage territorial, sans donner les moyens aux peuples de développer ni une industrie locale ni un mode de vie débarrassé de l'islam archaïque, première religion contre révolutionnaire du monde. Cette migration massive inopinée est le facteur boomerang qui vient péter à la gueule des bourgeoisies nationales, mais, sans fard, elles s'en servent sans gêne pour culpabiliser le prolétariat qui ne veut pas... partager la misère, comme le lui enjoignait la bible. Elles prétendent même intégrer les boat-people du XXIe siècle à dose contrôlée, même sans contrat d'embauche, même avec voiles et femmes battues. Plus minable élite étatique comme pitres militants gauchistes prétendent moraliser et dicter sa conduite au prolétariat sur ces sujets "de société", mais simplement de manière "psychologique"... On ne demande pas à la classe ouvrière sur les guerres en cours de rapine pétrolière ou géopolitique de notre bourgeoisie. On ne lui demande pas non plus si elle veut des augmentations de salaires ou baisser celles des magnats de la finance et de l'industrie et contrôler les revenus des chefs du collaborationnisme syndical. On lui demande ce qu'elle pense de l'immigration massive et sauvage et comment la résoudre... Ce qui n'est ni de son ressort ni sa préoccupation principale tant que "on" décide pour elle, à sa place et pour les objectifs étroits et pervers du profit.

La perversion du capitalisme décadent est telle que les élites gouvernantes posent aux défenseurs de la liberté de circulation (tout en expulsant à tour de bras) et prônent une liberté religieuse de la même vase que les féministes bourgeoises qui assurent que tous les hommes sont des violeurs, car, en favorisant la misère spirituelle la bourgeoisie gauchiste au pouvoir espère créer un prolétariat taillable et corvéable à merci, sans patrie certes mais sans autre conscience de classe que la fable antiraciste.

L'expulsion programmée de milliers d'africains entrés illégalement en Israël, qui soit soulève la protestation de la gauche israélienne, soit avive les inquiétudes du ringard sentiment d'identité juive, a connu aussi son fait divers, mais l'homme qui menaçait de tirer dans le tas des migrants a été arrêté préventivement par la police.

Mais en France, hors période électorale pour un moment, il n'est pas possible de causer calmement du sujet dès que vous ne pliez pas à la « mobilisation antifasciste ». Soit vous faites partie des « complotistes » (plutôt genre collégiens attardés de banlieue) soit vous êtes un fasciste qui s'ignore. Décidément l'omerta antifasciste a encore de beaux jours devant elle !

Qu'il existe des attitudes ou comportements racistes est indéniable, comme en témoigne cette vidéo virale (filmé avec un iphone) qui montre, dans un bus italien, une mémé qui frappe avec sa canne un homme noir et l'insulte, quand lui se défend avec dignité d'être ce qu'il est, marié à une italienne et père d'un enfant de neuf ans. Ce genre de phénomène est une conséquence de peurs irraisonnées face à « l'envahissement » présumé – qui n'est pourtant pas un mythe, les réfugiés se chiffrant par dizaines de milliers plus en Italie qu'ailleurs – mais cela suffit-il à qualifier ces réactions épidermiques d'une «réapparition du fascisme » lequel serait à nouveau « à combattre dans l'oeuf » ?

Non, et sur deux plans fondamentaux. Si le prolétariat en Italie semble ignoré de l'équation, il n'a pas subi une défaite comparable à celle de 1920 et au creux qui a été marqué par l'échec de la révolution mondiale et l'appel à la répression fasciste ; même si des groupuscules d'extrême droite se revendiquent ouvertement du fascisme italien (qui est resté « populaire » après la défaite à la différence du nazisme », l'Italie n'est pas en situation de guerre mondiale où appeler les prolétaires au sacrifice exige d'autres moyens que le discours raciste ou antiraciste et un chauvinisme rance ;

Deuxième plan où la mystification antifasciste ne peut pas prendre, et j'utiliserai un raccourci frappant : la petite mémé qui insulte un noir dans le bus (qui n'est même pas migrant), vous croyez qu'elle aurait été pour le gazage des juifs ?

Le véritable scandale ce n'est pas le fascisme imaginaire des vieux cons staliniens et trotskiens mais l'arrogance du capitalisme, cet olibrius innocent les mains pleines.

L'essentiel c'est de participer aux élections en Italie, quitte à manifester dans la rue pour amener un peu plus de prolétaires à laisser les bureaucrates arrivistes des partis du popolo bourgeois décider à leur place et continuer à se moquer d'eux avec leurs vibrants appels à « l'internationalisme » pour les migrants mais en paroles seulement et en fermant les yeux sur l'incurie du capitalisme démocratique qui mène ses guerres partielles à l'abri des regards en déplorant tant de morts par noyade.


NE PAS SE LAISSER IMPRESSIONNER PAR LES NEWS SUIVANTES:


Des milliers de manifestants ont défilé, samedi, à Rome contre le fascisme (sic!) à l'appel de la gauche, tandis que Matteo Salvini, principal candidat d'extrême droite pour les législatives du 4 mars, réunissait plus de 15 000 personnes à Milan.

L'Italie a été parcourue de manifestations politiques parfois tendues, samedi 24 février, à une semaine des législatives, avec une démonstration de force de l’extrême droite à Milan et des milliers de manifestants antifascistes à Rome.
Le ministère italien de l'Intérieur a recensé 119 rassemblements de tailles diverses dans 30 provinces et a annoncé avoir mobilisé 5 000 policiers dans tout le pays pour assurer l'ordre, la plupart dans la capitale.
La plus grande manifestation romaine, à l’appel de l’Association nationale des partisans de l’Italie, entend protester contre le racisme et le fascisme, sous le slogan « plus jamais des fascismes ». L’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi, qui dirige le Parti démocrate actuellement au pouvoir, est notamment attendu dans le cortège, aux côtés des grands syndicats italiens.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/24/italie-manifestations-d-extreme-droite-et-d-antifascistes-dans-un-contexte-tendu_5262103_3210.html#6wGokuUqmJMvKeyC.99

À Milan, environ 15 000 personnes, selon une source policière, étaient réunies sous le soleil devant la célèbre cathédrale pour le principal meeting de la campagne de Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), alliée du Front national français. Quelques centaines d'antifascistes, dont beaucoup de jeunes avec des drapeaux du Parti communiste, se sont réunis un peu plus tôt sur une place voisine pour dénoncer le meeting de Matteo Salvini et celui dans la matinée de Fratelli d'Italia, un autre parti d'extrême droite. L'Alliance de ce parti avec la droite de Silvio Berlusconi est en tête dans les derniers sondages autorisés. « Nous trouvons vraiment choquant que deux manifestations de partis racistes aient été autorisées à Milan », a déploré Gianni Fossati, président de la section milanaise de l'association nationale de l'amitié Italie-Cuba.

À Palerme, en Sicile, le groupuscule néofasciste Forza Nuova devait aussi défiler en fin de journée pour protester contre l'agression d'un responsable local du mouvement, roué de coups mardi par des hommes masqués. Les incidents violents impliquant des militants antifascistes ou d'extrême droite se multiplient depuis plusieurs semaines en marge de la campagne électorale en Italie. Le climat s'est en effet radicalisé après le 3 février, quand un militant de la Ligue a tiré sur des Africains après le meurtre d'une jeune toxicomane pour lequel plusieurs Nigérians ont été arrêtés.
Le Huff post: 
Vendredi, au moins trois personnes ont été blessées dans des heurts entre policiers et manifestants anti-fascistes à Turin. A Palerme, en Sicile, un responsable local de Forza Nuova, un autre mouvement d'extrême-droite, a été roué de coups par un groupe d'hommes portant des masques. Le même soir, des militants de Forza Nuova ont fait irruption dans des locaux de la chaîne de télévision La7, en réclamant le droit de participer à une émission politique.Un militant du mouvement d'extrême-gauche "Le pouvoir au peuple"(Potere del Popolo) a également été blessé par des coups de couteau alors qu'il collait des affiches dans la banlieue de Pérouse. Le lendemain, toujours à Pérouse, une bataille rangée entre militants de ce même parti et militants de Casapound ont fait au moins deux blessés.
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Dans les 70, face aux bagarres entre gauchos et fachos, on était encore nombreux à se marrer: tant qu'ils se battent entre eux, s'ils espèrent nous mener en bateau, nous on ne tombe pas à l'eau!




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