dessin paru dans Charlie |
« D'un certain point de vue, le silence des intellectuels est le vecteur le plus fort de l'islamisme ».
Boualem
Sansal
« On
porte le niqab ! On porte le voile ! Et si ça ne vous
plaît pas, eh bien préparez-vous à déménager car les musulmans
sont ici et resteront là. Nous on est ici pour demeurer et conquérir
ce pays afin d'en faire un Etat musulman. Celui qui n'est pas
d'accord soit. Eh bien qu'il aille ailleurs ».
Sharia4Belgium1
Prémices ratées d'une campagne mondiale antifa écourtée
Etrange
concomitance de deux dates. Le 12 août à Charlottesville (USA) et
le 18 août à Barcelone (Espagne). Deux drames mais deux traitements
différents. Avec la voiture « bélier » d'un activiste
d'extrême droite qui avait foncé sur la tête de la manifestation
« antiraciste », tuant une jeune femme et estropiant
plusieurs manifestants de la gauche américaine, les médias du monde
entier disposaient là d'un fait divers bien sanguinolent pour
ressortir Hitler de ses cendres. Partout du plus petit journal
provincial aux journaux nationaux et aux blogs gauchistes, la « peste
brune », la « montée des fascismes » et autres
diableries des années 30 et 40 du siècle passé, refirent surface
destinées à faire florès et meubler les conversations
audiovisuelles entre journalistes et spécialistes de l'extrême
droite (comme il y a des spécialistes viticoles ou du moteur
diesel).
Pas
de pot, tel un canadair, la camionnette « folle » de
Barcelone est venue éteindre ce début d'incendie antifa destiné à
meubler la fin de l'été. Depuis une dizaine de jours on a compati
dans tout l'univers des démocraties vaccinées contre le nazisme et
le choléra. On a couvert les ramblas de fleurs et de bougies. On a
chanté « même pas peur ». Les animateurs de milliers de
blogs gauchistes ont même cru bon de ressortir le miteux slogan
stalinien « no pasaran », qui avait déjà servi à rien
en 1939 face aux hordes de Franco, islamistes et catholiques, avec leur très guerrier cri "viva la muerte" mais celle de leurs victimes.
la provoc a au moins perturbé la paix des tombes |
- « toute une flopée de responsables religieux, de politiques, d'analystes spécialisés et autres qui nous expliquent que « ces attentats n'ont rien à voir avec l'islam » (Dar al-Islam)
- « … un travail de propagande est parvenu à distraire nos esprits et à dissocier ces attentats de toute question religieuse. Aujourd'hui, plus personne ne s'interroge sur le rôle de l'islam dans l'idéologie de daech » (édito de Riss, Charlie n°1309)2.
Et
on ne peut leur donner tort sur ce point. Rien à craindre, mêmes
condoléances, même jérémiades contre « le terrorisme »,
applaudissements pour urgentistes, flics et pompiers. La foule des
touristes dans son émoi n'a même pas été fichue de lyncher le
tueur qui court toujours, et la police non plus. Mais on adore voir
ces larmes de compassion, de contrition et d'impuissance universelle.
A
quoi bon une énième fois s'indigner contre une nouvelle boucherie
terroriste puisqu'il y en a partout dans le monde, et ailleurs même
pire qu'ici en Europe. Le « même pas peur » n'est-il pas
une arme suffisante pour tirer la langue aux tueurs islamisants ?
Sans oublier l'immense banderole qui va précéder bientôt des
dizaines de milliers de marcheurs en deuil « NON AU
TERRORISME » qui confirmera la conviction du peuple catalan,
pardon espagnol, à s'opposer de toutes ses forces (pacifistes et
policières) au monstre qui sème la mort en bagnole et avec de
simples couteaux de boucher. On apercevra de gentilles petites
pancartes du genre « Vous n'aurez pas ma haine », cette
haine étant pourtant très matérialisée en permanence mais
réservée au seul FN en France.
La
messe antiterroriste espagnole avait complètement effacé la messe
antifasciste made in USA ! Chacun pouvait se réfugier à
nouveau dans la méditation de son choix : les islamistes sont
les nouveaux nazis, les assassins kamikazes n'ont rien à voir avec
une religion d'amour et de paix, les « jeunes hommes » de
cette obédience ne sont que le produit de notre société (Macron),
il faut « désarabiser la France » (Radio Courtoisie), on
n'a qu'à plus bombarder chez eux (les gauchistes réunis), ce sont
des fous (un psy lacanien), leur cerveau a été « mangé par
un imam » (journaliste freudien), c'est la faute au chômage et
à l'exclusion sociale des immigrés (les gauchistes encore), etc.
L'opinion
bcbg dominante en France reste qu'il faut dissocier islam et
terrorisme et ne pas dire du mal de cette religion que certains font
presque passer pour un communisme primitif, sachant qu'il y a autant
de chance d'avoir un dialogue fructueux avec un croyant de cette
espèce qu'il y en avait de causer avec un stalinien pur jus naguère.
Bref les querelles font rage mais en lisière de l'atmosphère
d'enterrement, prétexte à recueillement décervelé où tous les
chats sont gris et où personne finalement n'est responsable de quoi
que ce soit3.
Constater que l'islam est une religion envahissante, par ses
accoutrements et les comportements salafistes, fait de vous un suppôt
du nazisme. Si vous comprenez pourquoi il y a sept millions de
musulmans en Espagne (deux fois plus qu'en France), c'est à dire que
le capital espagnol comme le capital allemand a besoin de cette
idéologie de soumission pour surexploiter ses nombreux travailleurs
agricoles (l'Espagne est le jardin de l'Europe pour ses fruits et
légumes), et que, comme à Molenbeck et toutes les grandes villes
européennes il y a au sein de ces populations forcément une
certaine proportion de délinquants et de candidats au djihad, toutes
ces considérations prouvent simplement que vous pensez comme un
fasciste. Heureusement des gens de votre espèce (il y en a
quelques-uns) qui montrent le bout de leur nez, sont rapidement
refoulés. Ainsi, vendredi dernier à Barcelone, quand une vingtaine
de manifestants « islamophobes » ont tenté de remonter
les ramblas, les touristes ont cette fois réagi en criant :
« non aux racistes ».
Un
des grands amis du patronat espagnol, Mounir Benjelloun, président
de la Fédération espagnole des groupes religieux islamiques,
préfère rester optimiste : « Je pense que l’Espagne
saura faire la part des choses et ne pas nous assimiler aux
coupables, afin que le message xénophobe ne se répande pas. »
L'ETRANGE
OMERTA DE LA GAUCHOSPHERE
Autant
ils avaient hurlé contre le loup fasciste face à l'assassinat en
voiture bélier – qui n'était qu'une réplique au mode de tuer
islamique, l'extrême droite utilisant d'autres méthodes jusque là
– autant le silence s'est installé sur les sites des groupes
gauchistes depuis la dizaine de meurtres à Barcelone. J'ai consulté
régulièrement leurs sites, mais rien de rien : à la
dénonciation hystérique du fascisme en Amérique, avaient succédé
la dénonciation du méchant Macron, du grand méchant Trump et les
thèmes fémino-racio-sociaux qui font saliver leurs lecteurs bobos
et enseignants.
Seul
LO avait publié un court communiqué minable : « Barcelone
l'horreur ! », refusant de
s'associer à l'Union nationale4. Or ne rien dire pour un groupe politique face à ce nouvel acte de « guerre civile », de « crimes contre les civils » c'est bien se coucher devant l'union nationale. Mais pas seulement. Dans le cas du NPA, héritiers du courant trotskyste qui a soutenu à peu près tous les plus sanglants dictateurs de la planète, c'est aussi, en se taisant, se faire les porteurs de valises des tueurs islamistes, se montrer « compréhensifs » avec des « victimes de l'impérialisme» ; mais il faudra m'expliquer comment un jeune français d'origine arabe, mais bien né en France, considérant que c'est sa guerre (la bagarre opaque entre grandes puissances pour le pétrole) qui l'autorise à aller « se former » là-bas pour revenir tuer au hasard ceux qui n'avaient le défaut que d'être ses compatriotes ? Dans la tête du trotskien neuneu ce ne sont pas des crimes mais de la revenge « normale » ; les crimes islamofascistes ne sont-ils pas qu'un sous-produit de la misère sociale, de l'impérialisme occidental, du passé colonial et du racisme français ?5
s'associer à l'Union nationale4. Or ne rien dire pour un groupe politique face à ce nouvel acte de « guerre civile », de « crimes contre les civils » c'est bien se coucher devant l'union nationale. Mais pas seulement. Dans le cas du NPA, héritiers du courant trotskyste qui a soutenu à peu près tous les plus sanglants dictateurs de la planète, c'est aussi, en se taisant, se faire les porteurs de valises des tueurs islamistes, se montrer « compréhensifs » avec des « victimes de l'impérialisme» ; mais il faudra m'expliquer comment un jeune français d'origine arabe, mais bien né en France, considérant que c'est sa guerre (la bagarre opaque entre grandes puissances pour le pétrole) qui l'autorise à aller « se former » là-bas pour revenir tuer au hasard ceux qui n'avaient le défaut que d'être ses compatriotes ? Dans la tête du trotskien neuneu ce ne sont pas des crimes mais de la revenge « normale » ; les crimes islamofascistes ne sont-ils pas qu'un sous-produit de la misère sociale, de l'impérialisme occidental, du passé colonial et du racisme français ?5
pour le NPA il ne s'est rien passé à Barcelone! |
LE
TERRORISME DIT ISLAMISTE N'EST PAS FACILE A DENONCER
Comme
un malheur tombé du ciel (du méchant Allah?) la mort qui frappe
toutes ces pauvres victimes qui nous restent anonymes, mais qui
auraient pu être vouzoumoi, l'action lâche des assassins sans foi
ni loi, sans humanité ni cortex cérébral, frappe de stupeur et
paralyse la réflexion.
La question
revient à chaque fois, obtuse : qui sont ces terroristes ?
Pourquoi ces salopes d'assassins ont-ils massacrés tant de gens
innocents ? Pourquoi l'Etat et sa police ne nous protègent
pas ?
Deux zozos
« spécialistes » sont considérés comme des sommités
seuls aptes à interpréter les intentions des bouchers islamistes.
L'ex-mao Olivier Roy veut nous faire avaler qu'il ne s'agirait que
d'une révolte générationnelle avec une formule passablement idiote
et perverse : «Il ne s’agit pas de la radicalisation de
l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité.» Ce ne
serait pas du tout une question de religion. Gilles Kepel pense que
les bases du terrorisme s'articulent autour de l'islam. Les deux
mentent.
L'accommodement
des Etats bourgeois dominant à ce cycle ininterrompu de meurtres
sans raison véritable ni logique finit par nous gonfler. Il faut
arrêter d'invoquer les croisades, Napoléon et Jules Ferry, ou même
Pôle emploi. Le silence des antifasciste gauchistes comme les pleurs
des galonnés et des encravatés du système inégalitaire, révèlent
au fond que le système a besoin de ces « coups de sang ».
Comme
pour les assocs d'aide aux migrants, il s'est développé toute une
industrie d'urgentistes en toute urgence et en tout genre, de
« réparateurs psychologiques », d'instituts de
« déradicalisation » qui ne sont tous, si ce n'est des
truands8,
qu'un emplâtre sur tant de jambes de bois à venir. En vérité,
derrière les slogans creux « tous unis contre le terrorisme »,
le système ne lutte en rien contre celui-ci, non parce qu'il le
produit ou ne souhaiterait pas que sa population en subisse toujours
les conséquences mais parce que c'est comme ça. Rien ne ressemble
plus à un cadre tueur djihadiste qu'un DRH de France télécom ou
d'une foultitude d'entreprises où le droit de tuer (bien sûr
psychologiquement) ne vaut pas mieux. Le régime d'exception
Sentinelle donne permis lui aussi (comme l'arrogance patronale) de
tuer aux flics face à celui qui « refuse d'obtempérer »
ou de mettre les mains sur la tête, comme l'a montré la vidéo du
19 août dans le Loiret ou encore plusieurs tabassages arbitraires
ayant entraîné la mort sans intention officielle de la donner
(dixit Adama Traoré) ou mutilation sexuelle.
Finalement
le terroriste pour l'Etat n'est-ce pas le citoyen lambda qui refuse
d'obtempérer aux caprices de ses cognes ou de ses magistratueurs,
mais pas les djihadistes en prison qui ont droit au portable « pour
pouvoir appeler leur famille ». Abdeslam ne veut pas causer,
mais on lui offre un court de tennis au lieu de faire rouler un
camion sur sa tête de cul9.
Les
chefs des tueurs terroristes islamistes s'expriment d'ailleurs très
bien voire mieux que les cadres de France télécom et débite en
toute logique la dialectique « œil pour oeil », comme le
démontre bien le livre de Achraf Ben Brahim :
« Quant
à les tuer, on les tue comme ils nous tuent ! Sauf que nous on
tue de vieux rockers, des vieux satanistes au Bataclan, eux ils
envoient des bombes sur les nourrissons » (p.193).
Je
ne sache point que les vieux rockers, qui n'étaient pas vieux pour
la plupart, aient bombardé des nourrissons ni ne soient responsables
de décennies de colonialisme ou d'un dictateur maoïste !
Personne
n'a évoqué le fait que, au moment où l'Italie fait barrage à
l'invasion de migrants, ceux-ci se rabattent sur l'Espagne. On est
tenté de penser au complot, du moins au laisser-faire de la
bourgeoisie espagnole qui va devoir gérer d'autres arrivées
massives au même moment, quand la population espagnole est apeurée
et où l'on crie sur tous les toits qu'au moins cinq mille combattus
de daech vont revenir en Europe, et qu'on sait pas quoi on va ne
faire ?10
Donc
dénoncer les exactions criminelles des assassins islamiques n'est
pas impossible à condition de se dissocier de la propagande à sens
unique de l'Etat bourgeois. Et c'est ce qu'a fait d'une manière
classique, assez marxiste finalement LO, dont le comité central
(clando) avait dû rentrer de vacances le 21, et c'est pas mal (antidaté car il n'y avait encore rien le 23),
comparé à leur premier communiqué ambigu qui sous-entendait que
c'était la faute aux bombardements en Irak ou au colonialisme de
Bugeaud.
Refuser la barbarie des terroristes et celle du capitalisme
Editorial
21/08/2017
14 morts et
120 blessés à Barcelone et Cambrils jeudi dernier ; 12 à
Londres en mars et juin ; 22 à Manchester en mai ; 5 à
Stockholm en avril ; 12 à Berlin en décembre à l’occasion
du marché de Noël ; 86 à Nice le 14 juillet 2016 sur la
promenade des Anglais… Les attentats se suivent et se ressemblent.
Et c’est à chaque fois la même sidération face à l’horreur,
la même émotion face à ces vies brisées et… les mêmes discours
hypocrites des chefs d’État qui se posent en défenseurs de la
liberté et de la paix contre la barbarie.
Mais ces
attentats ne surviennent pas dans un ciel serein. Ils rappellent ceux
qui frappent quasi quotidiennement en Irak et en Afrique - le dernier
en date, à Ouagadougou au Burkina Faso ayant fait 18 morts -, et ils
répondent à la guerre conduite par les grandes puissances au
Moyen-Orient.
Ces
attentats sont odieux et barbares, mais les bombardements de la
coalition menée par les États-Unis comme ceux de la Russie sur
Mossoul, Alep ou Raqqa ne le sont pas moins. Combien de civils,
d’enfants, de femmes et d’hommes innocents enterrés sous les
décombres des quartiers rasés de ces villes martyres ?
Les
dirigeants des grandes puissances veulent se donner le beau rôle
mais quand il s’agit de défendre leur domination, ils
n’hésitent pas à piétiner les vies humaines et surtout, ils
portent l’écrasante responsabilité du chaos dans lequel nous nous
enfonçons.
Ce sont
leurs manœuvres et leurs coups tordus qui ont enfanté les monstres
qu’ils dénoncent aujourd'hui comme des dangers pour l’humanité.
Al Qaïda fut fondée par Ben Laden, que les États-Unis finançaient
en Afghanistan dans leur guerre contre l’Union soviétique. Et
Daech est le fruit pourri de la guerre anglo-américaine menée
en Irak à partir de 2003.
Les chefs
d’État occidentaux veulent se servir du dégoût légitime que
provoquent les attentats pour nous faire approuver leurs
interventions guerrières. Leurs appels incessants à l’unité
nationale contre le terrorisme visent à nous souder derrière leur
politique impérialiste. Il ne faut pas marcher dans cette tromperie.
Une victoire
militaire sur Daech est tout à fait probable. Et après ?
L’impérialisme est incapable d'assurer des relations entre les
peuples, entre les ethnies et entre les religions sans recourir à
l’oppression. Toute l’histoire du Moyen-Orient est marquée par
les rivalités des grandes puissances pour la colonisation et le
pétrole et cela ne cessera pas avec l’élimination de telle ou
telle bande armée.
L'impérialisme
est basé sur l’exploitation et le pillage. Il se nourrit des
inégalités et de la pauvreté. Il engendre et exacerbe les
rivalités entre les pays.
Il n’est
qu’à voir les coups de menton de Trump contre la Corée du Nord,
qui est allé jusqu’à menacer de déchaîner le « feu et la
fureur » sur ce pays de 25 millions d’habitants, évoquant
même la possibilité de faire usage de l’arme nucléaire, pour
comprendre que se mettre à la remorque de la politique des grandes
puissances nous mène droit à la catastrophe.
Le monde
est devenu une poudrière. Les rivalités impérialistes entre les
États-Unis, la Russie ou encore la Chine, la domination que ceux-ci
veulent préserver sur les régions plus pauvres de la planète
créent un climat de plus en plus guerrier dont personne ne peut dire
où il va nous mener.
Aujourd'hui,
les principales victimes du chaos engendré par l’impérialisme
sont des Syriens, des Erythréens, des Soudanais, des Maliens, des
Afghans. Ils fuient pour beaucoup les régions dévastées par les
bandes armées, la misère, voire la famine qui s’en suit. Demain,
ce peut être nous.
Sans
remettre en cause les fondements du capitalisme et la domination de
l’impérialisme, aucun des problèmes qui se posent aujourd'hui à
l’humanité ne peut être résolu, ni le risque d’une guerre
généralisée, ni le terrorisme, ni la crise économique ou
écologique.
Mais
l’humanité n’est pas condamnée à subir un ordre social aussi
injuste qu’inégalitaire et fou. Un autre monde est possible. Il
faut qu’un parti mette en avant cette perspective sans quoi la
situation ne peut que pourrir sur pied.
Face à la
barbarie de la société actuelle, il est essentiel qu’il y ait des
femmes et des hommes pour défendre autour d’eux, dans les
entreprises et dans les quartiers populaires la perspective de
changer de fond en comble la société.
Renverser la
propriété capitaliste et mettre en commun les moyens de production
sont une nécessité pour mettre fin à l’exploitation de la
majorité par une minorité et pour qu’enfin les immenses
possibilités que recèle la société fassent progresser le sort de
tous les peuples de la planète".
C'EST PAS
MAL MAIS CELA N'EXPLIQUE PAS TOUTE LA BARBARIE
En
temps de guerre, et on est « en guerre » nous répètent
nos politiciens, les soldats peuvent faire à peu près n'importe
quoi, torturer, tuer l'ennemi, et plus ils tuent ou sont tués plus
ils fantasment sur la barbarie en face qui est du même type que la
leur. Mais dans les guerres « normales » du XX e siècle
on a rarement vu une telle apologie et exhibition des meurtres. Les
nazis n'exhibaient pas systématiquement leurs massacres et on fait
un maximum pour faire disparaître leurs chambres à gaz. Les
kamikazes japonais avaient un code d'honneur et autrement
respectables que les nazislamistes morveux, ne visaient qu'à tuer
des militaires pas des civils. Les tueurs soldats tar&s d'une
cause nihiliste et délirante sont bien le produit d'une société en
décomposition, produits stupides qui se nourrissent autant de jeux
videos, d'images internet que des conneries contenues dans le coran.
Mais, drogués ou pas, c'est presque une banalité de constater
qu'ils sont motivés par l'instinct primate de jouir en tuant. En
tout homme existe un cerveau reptilien. Quel père de son enfant
violé et tué n'a pas rêvé égorger l'assassin ? Quel ouvrier
persécuté au travail n'a pas rêvé de dézinguer son
contremaître ? Réactions de primates qui existent aussi entre
politiciens, que l'on pense à Bérégovoy et à tant d'autres soit
disant « suicidés ». Je ne vais pas vous faire un cours
sur l'histoire de la violence mais elle a connu des hauts et des bas.
Dans
les premières sociétés humaines, la violence létale est faible au
paléolithique connaît un pic au mésolithique avant de
redescendre un peu au néolithique. Elle remonte ensuite nettement à
l'âge de fer pour perdurer jusqu'au Moyen âge. L'âge moderne est
pire avec les meurtres de masses organisés pendant les guerres
mondiales et même hors de ces boucheries.
La
violence serait pour certains tributaire de l'organisation
sociétale du groupe humain considéré. Ainsi, de manière
très nette, il ressort de ces recherches que les
organisations en tribus ou celles qui voient la domination
d'un chef, sont bien plus génératrices de violences
entraînant la mort que les modes d'organisation étatique. Au
final que Hobbes l'emporte aux poings, contre Rousseau11.
Je pense contrairement à cet auteur que la guerre, le temps
de la guerre est propice à toutes sortes d'exactions contre
son prochain, vengeances, raffinement dans les tortures. La
guerre libère les instincts primaires dans l'homme. Tout
homme revêtu d'un uniforme, national ou daechien, n'est pas
forcément un tueur, ni capable de devenir un tueur, mais
l'exception n'infirme pas la généralité.
FREUD
avait donné un beau titre à un ouvrage consacré à
l'instinct de mort « Malaise dans la civilisation »,
mais, même si nombre de ses analyses des frustrations nous
permettent de comprendre la barbarie12,
en liant tout à la libido il abandonne l'anthropologie
historique et le rôle malsain de la politique ; il est
au bout du compte passablement réactionnaire :
« Le
terme de libido peut de nouveau s'appliquer aux manifestations
énergétiques de l'Eros pour les distinguer de l'énergie de
l'instinct de mort. Il faut le reconnaître, nous n'en
saisissons que plus difficilement ce dernier sous la seule
forme pour ainsi dire d'un résidu, deviné derrière les
manifestations érotiques, et qui nous échappe dès que son
alliage avec elles ne le trahit plus. C'est dans le sadisme,
où il détourne à son profit la pulsion érotique, tout en
donnant satisfaction entière au désir sexuel, que nous
distinguons le plus clairement son essence et sa relation avec
l'Eros. Mais lorsqu'il entre en scène sans propos sexuel,
même dans l'accès le plus aveugle de rage destructrice, on
ne peut méconnaître que son assouvissement s'accompagne là
encore d'un plaisir narcissique extraordinairement prononcé,
en tant qu'il montre au Moi ses vœux anciens de
toute-puissance réalisés. Une fois modéré et dompté, et
son but pour ainsi dire inhibé, l'instinct de destruction
dirigé contre les objets doit permettre au Moi de satisfaire
ses besoins vitaux et de maîtriser la nature. Comme, en
fait, nous avons eu recours à des arguments théoriques pour
admettre son existence, il nous faut concéder qu'elle n'est
pas non plus complètement à l'abri d'objections théoriques;
en tout cas, elle nous paraît bien répondre au réel dans
l'état actuel de nos connaissances. Les recherches et
interprétations à venir apporteront à coup sûr la lumière
décisive.
Dans tout ce qui va suivre, je m'en tiendrai
donc à ce point de vue que l'agressivité constitue une
disposition instinctive primitive et autonome de l'être
humain, et je reviendrai sur ce fait que la civilisation y
trouve son entrave la plus redoutable. Au cours de cette
étude, l'intuition, un moment, s'est imposée à nous que la
civilisation est un processus à part se déroulant au-dessus
de l'humanité, et nous restons toujours sous l'empire de
cette conception. Nous ajoutons maintenant que ce processus
serait au service de l'Eros et voudrait, à ce titre, réunir
des individus isolés, plus tard des familles, puis des
tribus, des peuples ou des nations, en une vaste unité:
l'humanité même. Pourquoi est-ce une nécessité? Nous n'en
savons rien; ce serait justement l'oeuvre de l'Eros. Ces
masses humaines ont à s'unir libidinalement entre elles; la
nécessité à elle seule, les avantages du travail en commun
ne leur donneraient pas la cohésion voulue. Mais la pulsion
agressive naturelle aux hommes, l'hostilité d'un seul contre
tous et de tous contre un seul s'opposent à ce programme de
la civilisation, Cette pulsion agressive est la descendante et
la représentation principale de l'instinct de mort que nous
avons trouvé à l'œuvre à côté de l'Eros et qui se
partage avec lui la domination du monde. Désormais la
signification de l'évolution de la civilisation cesse à mon
avis d'être obscure: elle doit nous montrer la lutte entre
l'Eros et la mort, entre l'instinct de vie et l'instinct de
destruction, telle qu'elle se déroule dans l'espèce humaine.
Cette lutte est, somme toute, le contenu essentiel de la vie.
C'est pourquoi il faut définir cette évolution par cette
brève formule : le combat de l'espèce humaine pour la, vie.
Et c'est cette lutte de géants que nos nourrices veulent
apaiser en clamant : «Eiapopeia du ciel!»13.
Avec
un tel raisonnement Freud eût fait un bon militant de daech !
Konrad
Lorenz désapprouve complètement Freud, pour lui la pulsion
de mort n'explique rien. Il montre que l'agression n'a en
elle-même rien de pathologique ou de "mauvais".
Elle est un "instinct" qui, comme beaucoup d'autres,
aide à la survie des espèces. C'est l'agressivité qui, par
exemple, contribue à la sélection des sujets les plus forts
et les plus aptes à la reproduction. Mais si le comportement
agressif peut être parfois exagéré jusqu'à devenir
nuisible et manquer son but, l'évolution a "inventé"
des mécanismes ingénieux pour diriger cette agressivité
vers des voies inoffensives. Chez l'homme, à qui manque
malheureusement ce dispositif de sécurité, l'instinct
d'agression semble avoir dépassé son utilité depuis que les
armes modernes ont multiplié les possibilités de
destruction. Selon Lorentz, l'étude de la conduite des
animaux peut nous éclairer sur les dangers qui nous guettent.
En se penchant avec un humour attentif sur les mariages des
oies sauvages, les combats territoriaux de certains poissons
ou les inhibitions quasi morales des loups, Lorenz nous guide
vers des réflexions imprévues et toujours profondes. Lorentz
mérite d'être lu pour ses développements originaux sur
l'agression, qui n'est pas en soi le mal absolu à d'autres
époques et qui correspond à des étapes de l'évolution.
Evidemment cela n'a plus rien à voir avec l'agression du
tueur islamiste ou alors en vue de la sélection aliénée par
la charia et tout le tintouin.Il montre tout de même que
l'homme moderne manque d'affects et a acquis des oeillères
sur ses propres crimes, que la révolution communiste ne va –
si elle a lieu – pas circonvenir de sitôt.
« Les
couches émotionnelles profondes de notre personne
n'enregistrent tout simplement pas le fait que le geste
d'appuyer sur la gâchette fait éclater les entrailles d'un
autre humain. Aucun homme normal n'irait jamais à la chasse
au lapin pour son plaisir s'il devait tuer le gibier avec ses
dents et ses ongles et atteignait ainsi à la réalisation
émotionnelle complète de ce qu'il fait en réalité.(...)
J'ai
écrit en 1955 : « Je crois que l'homme civilisé
d'aujourd'hui souffre en général de l'incapacité d'abréagir
ses pulsions d'agression. Il est plus que probable que les
effets nocifs des pulsions agressives de l'homme que Freud
voulait expliquer par une pulsion de mort spécifique
proviennent tout simplement du fait que la pression de
l'agression intraspécifique a fait évoluer dans l'homme, à
l'époque la plus reculée, une quantité de pulsions
agressives pour lesquelles il ne trouve pas de soupape
adéquate dans la société actuelle. (...)14
Enfin, délaissant le paléolithique, le mésolithique et le monolithique, je ne peux clore cet entretien avec toi lecteur mon ami qu'en notant qu'un groupe de milliardaires d'Hollywood avec le célèbre clown Clooney vient de se cotiser pour remettre une somme fabuleuse aux organismes gauchistes antifascistes de Charlottesville, regrettant que ces riches gens n'aient pas pensé plutôt à remettre cet argent aux familles des morts et des blessés handicapés de Barcelone. Sans doute que la lutte contre le fascisme imaginaire est plus importante que la très accessoire terreur islamiste.
Enfin, délaissant le paléolithique, le mésolithique et le monolithique, je ne peux clore cet entretien avec toi lecteur mon ami qu'en notant qu'un groupe de milliardaires d'Hollywood avec le célèbre clown Clooney vient de se cotiser pour remettre une somme fabuleuse aux organismes gauchistes antifascistes de Charlottesville, regrettant que ces riches gens n'aient pas pensé plutôt à remettre cet argent aux familles des morts et des blessés handicapés de Barcelone. Sans doute que la lutte contre le fascisme imaginaire est plus importante que la très accessoire terreur islamiste.
notes
1La
loi d'Allah pour le monde, You tube, 17 juin 2011, cité p.64 du
livre de Achraf Ben Brahim : « L'emprise, enquête au cœur
de la djihadosphère, ed. Lemieux (2016). Un des meilleurs diplomates mielleux de la propaganda islamisante tout azimut, Tariq Ramadan a envahi you tube de toutes ses prestations contre divers politiciens et journalistes, chacun de ses movies est encensé par ses fans qui insultent ou menacent de mort celui qui se permet de commenter les nullités argumentaires de ce bateleur de foire faux-cul. Mieux même, car je ne me prive pas de dénoncer ce petit personnage, je suis blacklisté et empêché de contrer ce sinistre marchand d'islam soft et démocrassouille.
2Charlie
Hebdo ne me fait plus rire depuis les années de la mainmise du
truand Val idéologue de gouvernement, mais j'ai bien aimé cette
dernière couverture (même si elle est limitative pour la
compréhension complexe du crime djihadiste) parce qu'elle a secoué
la torpeur des biens pensants et des communiants ministériels. Les
gauchistes se sont gardés de crier à leur tour à l'islamophobie
mais n'en pensent pas moins car recruter des islamistes ouvre la
porte au paradis communiste stalinien. Les ignobles assassins islamistes avec leurs discours rasoirs brut de fonderie et de conneries prêtent à rire, n'aurons-nous toujours que le rire à leur opposer?
3Il
faut éviter de caractériser, nommer les choses, ou exprimer son
indignation (adage officiel : vous z'aurez pas ma haine !).
Obama avait donné le ton : « il faut éviter de parler
d'islamic terrorism » ! L'ancien magistrat et député
Alain Marsaud, lui en a fait les frais sur un plateau TV. Ayant le
tort de s'indigner de l'oecuménisme ambiant : "À
aucun moment on a entendu le mot d'islamo-fascisme, d'islam
intégriste [...] On n'a pas osé nommer l'ennemi!""Que ce
soit les journalistes ou les responsables politiques, pas un seul en
deux jours n'a parlé d'attentats islamistes". Le pauvre homme,
qui a claqué ensuite la porte du studio, se fait agonir le
lendemain par toute la presse... oecuménique. Valls en son temps
s'est fait agonir par toute la bien-pensance de gôche car il avait
eu le malheur d'oser dénoncer « l'islamo-fascisme » ;
il est depuis considéré comme un sale type qui tend la main au
FN ! Certes caractériser l'islamisme assassin de fascisme est
encore lui faire honneur, même si je comprends qu'un internaute
puisse le formuler plus subtilement : « Tous les
musulmans et heureusement ne prennent pas le coran au pied de la
lettre car les écrits sont tellement archaïques qu'ils sont
devenus fascisants à notre époque. Que les musulmans arrêtent de
prendre pour argent comptant ce manuscrit de vieilles sornettes
comme peut l'être la bible avec des versets totalement ignares ».
J'analyse plus loin dans cet article que le cervelet des tueurs
islamistes est plutôt noyé dans l'idéologie de guerre et
l'instinct jouissif de tuer.
4C'est
la position qu'avaient adopté les deux principaux groupes
trotskiens français à l'époque de l'attentat contre Charlie. « A
l’extrême gauche, on rejette toute idée d’unité nationale
suite à l’attentat qui a causé la mort de 12 personnes, mercredi
7 janvier, à Charlie
Hebdo.
Pour le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
comme pour Lutte
ouvrière (LO), hors de question d’aller manifester
dimanche aux côtés du PS, de l’UMP,
et de tous les autres partis ayant appelé à exprimer
leur soutien à l’hebdomadaire. « Se
retrouver
derrière François
Hollande
et Nicolas Sarkozy,
être
avec ceux qui font la danse du ventre au Front
national,
c’est au-dessus de nos forces. Je ne peux pas mélanger
ma tristesse avec n’importe qui »,
explique au Monde
Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA. L’ex-candidat à
la présidentielle a participé aux premiers rassemblements
parisiens suite à l’attaque contre Charlie
Hebdo.
« C’était
des manifestations humanistes »,
dit-il. Mais, selon lui, « nous
assistons depuis hier à une instrumentalisation politique. »
Il
précise toutefois : «
Nous ne menons pas campagne contre la manifestation, des tas de gens
bien iront de façon individuelle. »
5Dans
la sphère intellectuellement et politiquement limitée de l'extrême
gauche ; ils s'y connaissent pourtant en invention de
mots-valise ; si vous employez le mot islamo-fascisme, le
fasciste c'est vous, islamo-gauchiste veut dire que vous reprenez un
terme fabriqué par l'extrême droite ; pas de pot, grand
producteur de néologisme, je revendique aussi celui-ci. Ce flicage
de la pensée confirme la nature bourgeoise et queuiste du
gauchisme. Orwell leur aurait aussi pissé à la raie. Le flicage du
vocabulaire est le même en France et en Algérie. En Algérie, dit
Boualem Sansal, c'est les flics qui se chargent de vous filer une
amende ou de vous mettre en prison si vous utilisez le mot
terrorisme. En France les gauchistes se chargent de la censure. Ils
sont les premiers à dénigrer l'idée de complot, idée forcément
facho. Quant aux tueurs islamistes ils ne complotent pas, ils se
baladent.
6La
bêtise est double en général, non seulement ils couvrent les
assassins islamistes -ils devraient d'ailleurs dénoncer la police
lorsque celle-ci les abat comme des chiens sanguinaires qu'ils sont
– mais ils ignorent complètement que ce ne sont pas des guerres
religieuses au MO, mais que les clans ne sont que les marionnettes
des grandes puissances en lice ; on lit ainsi ce tissu
d'âneries : « On est dans une confusion
quant à la représentation de l’islam dans la politique, comme si
toutes les organisations politiques qui se réclamaient de l’islam
avaient le même projet. C’est absurde. Et la meilleure façon de
s’en rendre compte, c’est de regarder les conflits en cours au
Moyen-Orient : nombre d’entre eux naissent des antagonismes
politiques entre différents courants se revendiquant de l’islam.
Cela veut bien dire que les projets politiques ne sont pas les
mêmes, que les organisations ne sont pas les mêmes ». Les
gauchistes ont aussi leurs spécialistes débiles, en l'occurrence
un certain Pierre Puchot.
7Quant
aux groupes qui se disent héritiers de la « gauche
communiste », que je nomme « maximalistes », le
grand rien. En réalité ils n'existent plus. Ce ne sont que
quelques individus dispersés, voire des couples pervers, sans
troupes, et, comme je l'ai déjà dit, ils sont en vacances donc pas
besoin de prendre position par rapport au prolétariat... lui-même
touriste. Et aussi incapable de répondre aux machines infernales
qui l'ensanglantent désormais périodiquement, laissant sans doute
la tâche à la police démocratique qui lui fait mettre les mains
sur la tête, fouille superficiellement les valises et hop, circulez
y a rien à voir !
8Un
moyen pour des pouffiasses perverses de s'enrichir sur le dos de
l'Etat, daech s'est bien moqué de cette entreprise ridicule du
comique « vivre ensemble » : « En France, ils
ne veulent que des apostats. Déradicalisation veut dire en vérité
désislamisation. Mais ils ne peuvent pas dire les choses cash sinon
c'est trop choquant » (L'emprise p.232).
9C'est
une bizarre situation de guerre orwellienne où les pires assassins
islamistes sont respectés en prison. En 1945, des prisons furent
ouvertes aux familles des martyrs pour qu'ils torturent les collabos
ou nazis qui avaient massacrés leurs proches... (témoignage de mon
père).
10Si
la guerre était aussi claire et de longue durée que nous le
chantent sans cesse nos gouvernants, il y a pourtant une solution
toute simple, pratiquée par leur ancêtre le général De Gaulle en
1945 : des milliers de prisonniers allemands ont été gardés
en France pour déminer. Les soldats de daech, vaincus eux aussi,
peuvent être renvoyés en Syrie et en Irak pour déminer les mines
qu'ils ont posé et aider à reconstruire... Encore faudrait-il que
la guerre cesse réellement...
11 David Namias : l'instinct de meurtre est un héritage de nos cousins primates.
12Il
est manifeste que les djihadistes sont de grands frustrés sexuels,
et que les braves papas musulmans antiterroristes, donc otages à
mécréants, doivent passer plus d'une douce nuit en leur grand âge
en pensant au mythe des 72 houris qui les attendent auprès d'Allah
là haut dans les nuages brumeux de l'islam avec des anges et une
bonne dose d'enfumage.
13Badiou
reprend l'idée à Freud maismontre bien l'utilisation qui est faite
des actes barbares : Badiou :
«La frustration d’un désir d’Occident
ouvre un espace à l’instinct de mort»
« Le
caractère idéologique, religieux et antisémite des meurtres est
évident. D’autre part, la réponse prend la forme d’un vaste
déploiement de masse, voulant symboliser l’unité de la nation
derrière son gouvernement et ses alliés internationaux autour d’un
mot d’ordre lui-même idéologique, à savoir «nous sommes tous
Charlie». On se réclame d’un point précis : la liberté
laïque, le droit au blasphème.
En
novembre, le meurtre est indistinct, très évidemment nihiliste :
on tire dans le tas. Et la réponse n’inclut pas de déploiement
populaire, son mot d’ordre est cocardier et brutal : «guerre
aux barbares». L’idéologie est réduite à sa portion
congrue et abstraite, du genre «nos valeurs». Le réel, c’est le
durcissement extrême de la mobilisation policière, avec un arsenal
de lois et de décrets scélérats et liberticides, totalement
inutiles, et visant rien de moins qu’à rendre éternel l’Etat
d’urgence. De là résulte qu’une intervention rationnelle et
détaillée est encore plus urgente et nécessaire. Il faut
convaincre l’opinion qu’elle ne doit se retrouver, ni bien
entendu dans la férocité nihiliste des assassins mais ni non plus
dans les coups de clairons policiers de l’Etat ».
14Le
blog de Cepheides.
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