LA STRATEGIE OPAQUE DES SYNDICATS ET DE LEURS GAUCHISTES
Jamais il n’y a eu en
France, au même moment, pour une aussi longue période, autant d’entreprises
frappées par les licenciements et par lockout patronal (cf. à PSA Aulnay). Il y
a vingt ans la « généralisation des luttes » aurait rapidement
débouché face à une telle avalanche d’attaques patronales sur un véritable mai
68 ouvrier. Aujourd’hui, beaucoup de bruit pour rien. Bien sûr la grandes
chaînes de télévision ne font que sous-traiter dans la rubrique faits divers
les diverses grèves et manifestations syndicales, mais sur le web (machine à
sélectionner ses propres infos, en solitaire) il suffit d’aller sur les sites
gauchistes et des staliniens de L’Huma ou du Front de gauche pour trouver toute
l’info « syndicale » et les « alternatives corporatives ». Les
télés locales donnent la parole à la professeure Arthaud de LO et à l’ouvrier
Poutou du NPA. Poutou résume bien la fausse naïveté gauchiste sur TV
Bordeaux : « On s’aperçoit qu’on n’a pas un vrai gouvernement de
gauche et qu’il faut se préparer à se battre ». Soit ! ses pères en
trotskysme syndicaliste ont toujours tenu ce discours invariant après avoir à
chaque fois appelé à voter pour la gauche bourgeoise en la menaçant du « 2e
tour des luttes… syndicales ». Le langage est mollasson et fait pitié
comme la dénonciation des riches par Arthaud nouvelle Arlette avec rictus :
« ouais… le gouvernement est impuissant, mais pas seulement il ne veut pas
prendre dans la poche des riches ». S’il suffisait de prendre dans la
poche des riches pour réformer le capitalisme ! Nos khmers rouges de cour
de récré syndicale vont-ils interner le PDG archi-milliardaire Bernard Arnaud et l’alcoolique
Depardieu ? Après leur avoir fait les poches pour une redistribution
aléatoire et maoïste ?
L’abondance de vidéos
gauchistes et syndicales recèle un étrange effet pervers à décourager les plus
activistes donneurs de leçons aux ouvriers peu motivés par leur cirque et
exercice de « conscientisation ». Plus besoin de se rendre à leurs
meetings, ils sont filmés et retransmis. Plus besoin d’aller manifester avec
médailles syndicales au bras devant les usines fermées et les ministères, assis
devant votre clavier et votre écran, votre souris « solidaire » peut
naviguer d’un site « combatif » à tel blog « info sur les luttes ».
L’abus d’internet « de combat » rend spectateur passif. Pour une
autre raison sans doute…
Toutes ces agitations
et figurations ne peuvent pas leurrer longtemps tel prolétaire et tel chômeur
derrière son écran. Ceux qui réfléchissent en tout cas, ceux qui voient la bêtise
syndicale et politique flagrante, ceux qui sont perclus depuis longtemps dans
la solitude du chômage, ceux qui ont été trahis par leurs propres collègues,
ceux qui ont tout accepté (pas forcément sous la pression d’un syndicat jusqu’au-boutiste,
comme à Virgin). Pourquoi ?
LA
JURIDICISATION D’UNE FALLACIEUSE GARANTIE D’EMPLOI
Le Monde tape dans le
mille avec ce titre « Loi contre les licenciements boursiers : les
ambiguïtés du combat syndical », mais seul le titre est intéressant pour
notre gouverne. En effet des Front butor à la Mélenchon aux sudistes syndicaux
il serait envisageable de « faire pression sur le gouvernement » pour
qu’il fasse voter une loi contre les licenciements « boursiers »
(étrange formule abstraite et stupide), conformément à leur théorie anarchiste « zéro
licenciement »… en système capitaliste ; slogan commun d’ailleurs
avec leurs confrères du gouvernement et le « zéro mort » dans l’invisible
guerre au Mali ! On examinera par après cette facétie gauchiste en lien
avec la théorie dite « convergence des luttes ». Constatons pour l’instant
que la promesse d’une solution juridique aux licenciements s’accouple à
merveille avec la noyade syndicale d’un « tous ensemble » réchauffé
aux solutions chauvines hexagonales. Le charlot Mélenchon,
lors d'une visite de soutien aux salariés de Sanofi à Toulouse, avait été
plaider pour cette plaisanterie de loi « contre les licenciements
boursiers ».
Reprenons la lecture
de l’article du Monde qui fait mine de s’étonner de la « tiédeur des
syndicats » (entendez les appareils vis-à-vis de la plaisanterie « juridique ») :
« TIÉDEUR DES SYNDICATS. Car les organisations syndicales
semblent avoir changé de pied sur les licenciements
boursiers. Gêné par la question de la définition du terme, Colin Rick,
qui est aussi délégué syndical SUD chez SFR se défend : "Licenciements
boursiers, non, c'est plus compliqué que ça, c'est un terme générique..."
"Je partage
leur inquiétude, je comprends leur colère, a déclaré
mardi matin le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, sur BFMTV-RMC. Mais une loi contre les
licenciements boursiers, il faut bien savoir de quoi on parle. Moi, je
ne sais pas ce qu'est un licenciement boursier." "Ce que je sais, c'est que des entreprises parfois font des licenciements
qui ne sont pas justifiés économiquement et dans l'accord que nous avons signé,
ces licenciements sont encadrés", a-t-il dit. Selon M.
Berger, l'accord du 11 janvier "est une bonne base et ça, il faut d'abord le retranscrire dans la loi. Ce qu'il faut
rajouter, c'est une loi sur la
reprise des sites." Le problème est que seules les entreprises
distribuant des dividendes sont concernées, lorsque les patrons sont accusés de
privilégier les actionnaires au détriment des salariés. Or l'exemple de SFR ou
de Renault montre qu'il existe bien d'autres moyens de "dégraisser" ».
Quelques jours auparavant (avec AFP…) ce même journal nous informait sur les sources
originelles d’un projet de loi « contre les licenciements boursiers »,
le ministre du travail lui-même, ce menteur professionnel !:
« Il faut durcir" le droit du
licenciement économique pour les entreprises
"dont le seul objectif est de gagner encore plus d'argent", avait déclaré Michel Sapin,
ministre du travail, le 4 juillet 2012. Et d'évoquer des pistes comme
l'intervention du juge pour interdire les licenciements dits
boursiers, le renchérissement de leur coût... ». Le même bla bla
ministériel repris par le syndicaliste de base moyen… sauf que le premier se
fout de la gueule du second.
LA
CONVERGENCE : NOUVEAU GADGET SYNDICAL
La convergence est le
fait de tendre vers un même but, un même résultat; nous n'avons aucun but commun nous les prolétaires maximalistes avec les mafias syndicales conservatrices. Mais le terme lui-même
possède de multiples sens et reste surtout vague. Il est donc une nouvelle
invention syndicale pour éviter le terme dangereux de « généralisation »
des luttes. Le terme vient renouveler l’élimé « tous ensemble » ce
paquet cadeau pourri de 1995. Une assemblée des « convergences »
syndicalistes et gauche people a été organisée avec des représentants dûment
badgés CGT ou SUD des entreprises concernées par les « divergences
boursières ». Les syndicalistes « rouges » se succèdent à la
parlote avec le même discours : constat des mensonges de « la
direction ». Certains agrémentent leur discours de révélations inouïes,
ainsi la CGT a reçu « un document confidentiel annonçant les licenciements
dix mois avant » ! Pas possible ? Ces plaideurs syndicaux ont
même peur de parler des prolétaires ou d’utiliser le terme ouvrier, comme leurs
chefs syndicaux ils louvoient parlant des « salariés du marché du travail »,
pas des travailleurs du marché du salariat, ce qui serait par trop subversif. A
vue de nez ce sont tous des « organisateurs » des luttes des dits
salariés qui vendent père et mère pour que « la conscience des salariés
grandisse » ; les « salariés », infantiles comme ils sont,
ont besoin des nounous gauchistes pour les aider à grandir dans la crèche des
corporatismes badgés. Ah celui-là se hasarde à une petite tape amicale sur les « confédés »
lesquelles « sont bien timides », mais l’essentiel n’est-il pas de « converger » ?
Mais en voici un qui n’est point badgé et point bêtement syndicon comme ses
voisins. Il fait rire la salle puisqu’il annonce qu’il n’a plus rien à perdre
puisqu’il est déjà licencié de chez Philips. Il témoigne : « nous
avions remis en route l’usine sous contrôle ouvrier » mais ajoute pour
notre plaisir : « C’est une autre société qu’il nous faut,
débarrassée du profit », et génial aussi : « je suis contre les
discours pour la défense de l’industrie nationale » ; et encore :
« on ne peut compter que sur nos propres forces, les directions syndicales
nous trahissent… il faut un regroupement dans la durée, se rassembler pour la
manif du 29, voire envisager une manif nationale contre les licenciements ».
Malheureusement, après un discours radical au début (je dirai même maximaliste)
la sauce retombe, notre ami l’orateur sans badge n’est pas notre ami mais un
recruteur du gauchisme-qui-combat-la-trahison-des-chefs… pour prendre leur
place, et qui veut « mobiliser » pour faire défiler une énième fois
derrière tous les traîtres professionnels « convergents » pour ces si
fameuses journées d’enterrement « nationale » comme nous y ont habitué
la syndicratie grecque, espagnole et tutti confrères européens. Ces vidéos
mettent en évidence la comédie et la faiblesse de ce gauchisme qui se la pète
sur la Toile : il n’y a aucune réelle discussion ni confrontation sur les
enjeux réels des luttes, sur les enjeux de société, ils lisent tous leurs
discours à la queue leu-leu, comme dans les congrès staliniens. La salle
applaudit à tout rompre à la fin de chaque discours et, à la fin du métingue,
on se sépare bons copains après avoir chanté une vieille complainte « convergente »
du XIXe siècle.
Observons donc les
vidéos sur les « luttes en cours » qui ne mettent pas au premier plan
les vedettes du syndicalisme gauchiste suiviste de la « gauche pour la
justice ». Le tableau est le même à chaque fois, agrémenté de pancartes en
faveur de la loi « contre les licenciements financiers » et de
commentaires des pigistes de l’AFP :
« - A
Flins dans les Yvelines, plusieurs centaines d'ouvriers de Renault ont débrayé
mercredi 23 janvier pour protester contre le projet d'accord de compétitivité
du constructeur automobile. Ils ont été rejoints par environ 250 ouvriers de
PSA Aulnay et quelques dizaines du site de Poissy venus faire "cause
commune" pour la défense de leurs emplois.
« - A
quelques pas du ministère du travail, à Paris, mardi 29 janvier. La rue est bouclée par
plusieurs cars de CRS, face à eux environ cinq cents salariés tenant des
pancartes aux noms d'une vingtaine d'entreprises et le mot
d'ordre de la manifestation : le vote d'une loi contre les "licenciements
financiers".
« - "Les Sanofi, ensemble avec les Pilpa, Bigard,
Crédit agricole, Faurecia, Fnac, Ford, Fralib, Goodyear, PSA, Samsonite,
Sodimedical, Sony, Valeo, ZF,
Coca-Cola, Merck Serrono... ont décidé de défendre une proposition de loi
pour empêcher les licenciements, avant qu'il ne soit trop tard, dans les
groupes qui font du profit", réclame un communiqué. Colin Rick
travaille chez SFR, comme technicien. "Ce sont les PSA qui
nous ont prévenus de la manifestation : on n'a pas encore de suppressions d'emploi annoncées [seulement
des départs volontaires, pour le moment] mais on veut faire connaître le conflit qu'il y a chez nous. Les départs
risquent de concerner tout le monde, pas seulement des ouvriers, aussi des
cadres du marketing, des chefs de
projet, des gens qui n'ont pas l'habitude de manifester. Ce ne sont pas eux qui descendraient naturellement
dans la rue pour demander une loi interdisant les licenciements boursiers (...)
mais ça n'empêchera pas SFR de s'en débarrasser malgré les marges dégagées par
le groupe ».
Image flash :
un permanent badgé cgt en colère assure « on
se bat contre le chômage ». Un autre regrette d’avoir voté Hollande. Il
joue au naïf ou quoi ? Personne en milieu ouvrier n’a cru au discours
promettant le « retour de la croissance », contrairement à l’ère
Mitterrand ou Jospin – la crise ne rigolant plus – il s’agissait pour ceux qui
se sont abaissés à aller voter, de virer l’infantilisme sarkozien insultant à l’encontre
des chômeurs. Qui ne se doutait pas que Hollande avait promis la croissance comme d’autres
promettent la béatitude céleste.
Non content de tenter de calmer la colère dans l’attente
d’une juridiction Godot rendant l’emploi obligatoire pour tous et de tenter de
canaliser une éventuelle généralisation échappant aux professionnels de l’encadrement
syndical, trotskien et anarchiste, voilà qu’apparaît pour mieux diviser un « syndicalisme
féministe » pour embrigader ces malheureuses femmes pas encore syndiquées :
« Les
Licenci'elles assument totalement le mot d'ordre de la manifestation et la
revendication d'une interdiction des licenciements boursiers : "Les accords signés
le 11 janvier, ce sont des confédérations comme la CGT ou la CFDT, qui ont
signé ou qui se sont tues, mais ça ne représente pas ce que les salariés
veulent. Ici, c'est un mouvement de salariés et nous sommes les plus nombreux",
juge une Licenci'elle, Séverine, des 3 Suisses. Une façon de mettre en avant l'alternative féministe que représentent ces
nouvelles précaires. "A la base, dans les 3 Suisses, il y a 90 % de femmes, on n'est
pas syndiquées, on ne connaît pas la lutte. Pour moi, le mot syndicat n'avait
pas de sens et on se rend compte que, dans la conjoncture actuelle, les femmes
sont les plus touchées et ce sont des associations de femmes qui nous ont
aidées ».
Dans ce concert de « convergents » et
de « convergentes », le « combat légitime » des « travailleuses
et des travailleuses » vanté par Lutte
Ouvrière vient lui aussi soutenir la mystification des « convergences »
creuses par un discours totalement abstrait, et esquiver toute réelle prise en
charge de la lutte par les travailleurs eux-mêmes : « Alors les
travailleurs de Peugeot, de Renault, de Goodyear, tous ceux qui se battent pour
ne pas être condamnés au chômage comme ceux qui se battent pour leur salaire ou
pour refuser la dégradation des conditions de travail mènent un combat
légitime. Un combat qui n’a rien d’un combat solitaire ou corporatiste. C’est
un combat pour tous.En refusant le diktat patronal et gouvernemental, les
travailleurs qui se battent aujourd’hui montrent la voie pour une riposte
d’ensemble ». Saloperie de trotskystes collabos de la gauche people!
L’Huma,
renflouée par une banque capitaliste, vient résumer ces admirables convergences
avec son apparatchik numéro Un (ils sont staliniens de père en fils), Fifils
Laurent, bébé Besancenot en alternance avec Poutou et papy Chasseigne,
récompensé par un poste de chef du FDG au parlement pour s’être effacé devant le charlot Mélenchon:
« Venu apporter son soutien, Pierre Laurent,
numéro un du PCF, a prôné une "convergence de tous ces mouvements pour
exiger une loi contre les licenciements boursiers". Voir : Pierre
Laurent apporte son soutien aux salariés de Virgin (vidéo)"Butler
est un voyou, un parasite", a déclaré Jean-Luc Mélenchon (Front de
Gauche), avant d'ajouter: "Nous sommes ici pour vous adresser un salut
fraternel, car il ne faut pas baisser les yeux et ne pas se résigner."
"Les convergences des luttes commencent à se faire et le gouvernement a du
souci à se faire", a déclaré quant à lui Olivier Besancenot (NPA). Le
président du groupe parlementaire Front de gauche, André Chassaigne a de son
côté annoncé un nouveau
texte de loi pour interdire les licenciements boursiers à proposer
d'ici une dizaine de jour ».
Comme la CGT et les anars défendent des pratiques
de casse plus violente, à la manière des actions coups de poing d’antan du
personnel stalinien, l’AFP a répercuté la protestation des autres bureaucraties
« pacifistes », ce qui fait crier à la division par l’huma :
« Diviser pour mieux régner ? L’AFP évoquait
hier un communiqué commun des syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO « du
groupe », déclarant « refuser de cautionner ces débordements », dénonçant un
« type de méthodes », dans lequel « une grande majorité des salariés ne se
reconnaissent pas »… Autant d’éléments censés casser la grève, mais qui
semblent au final avoir pour effet d’étendre le mouvement. Car d’après
Jean-Pierre Mercier, les salariés grévistes sont de plus en plus nombreux à se
rendre « dès qu’ils le peuvent à la Bourse du travail d’Aulnay qui est devenue
le QG ». Grévistes, mais toujours
aussi actifs, les ouvriers ont passé la journée d’hier à organiser une
« opération déco » des vitrines des concessionnaires Peugeot de Sevran
et une action de péage gratuit à
Senlis ».
Ainsi l’opération « convergences » ne
fait que rééditer les pratiques d’émiettement des luttes du « tous
ensemble » syndical de jadis. « Tous ensemble » mais dans des
directions différentes, des impasses multiples : opérations coups de
poing, envahissement d’usines lockoutées, actions à la con comme la pose de
badges syndicaux sur les vitrines des concessionnaires automobile, péage
gratuit, etc. Toutes actions destinées à ôter toute réflexion sur le sens réel
à donner à la lutte et empêcher toute réelle discussion à travers des AG
communes des différentes boites touchées par les licenciements. Mélenchon, Arthaud
et Besancenot sont les coryphées vedettes de la supercherie visant à éviter
toute coordination des luttes, en venant parader pour faire lambiner avec la
promesse minable d’une loi contre les licenciements, au point qu’on se demande
pourquoi les ouvriers ne leur ont pas encore fiché un coup de pied au cul !
REMARQUE FINALE :
Je dois avouer que si j’étais
encore militant et que l’organisation m’envoie intervenir aux portes des usines
en question, je serais bien embêté, non pas pour ce que j’ai à dire comme maximaliste
et en soutien aux luttes même pourries par les syndicats et leurs gauchistes.
Mais pour une raison, le maximalisme ne peut pas mentir contrairement à la
gauche bourgeoise et à ses souteneurs gauchistes. Il n’y a ni solution
juridique aux licenciements ni solution nationale aux fermetures. Le système
capitaliste est aux abois. Il n’y a plus et il n’y aura plus assez de boulot
pour tout le monde. La droite débile nous a gonflé avec son projet de remise en
cause des 35 heures dites partageuses, mentant sciemment sur le fait que si on
travaille en moyenne 36 heures en France, en Allemagne c’est 31 heures ! L’Allemagne
étant le modèle de ces connards de la faction de droite. La faction de gauche
au pouvoir ne bénéficiant pas de l’embellie provisoire sous le ministère
Jospin, rame et tente d’étirer en longueur les « plans sociaux » en
criant « c’est pas not’faute » et en priant jour et nuit pour que les
syndicats gouvernementaux éteignent le début d’incendie.
Je vais plus loin dans mon raisonnement
maximaliste. Même la perspective d’un mouvement « tous ensemble »,
mettons comme en 1995, dans l’optique de « faire reculer les licenciements »
en attendant le grand Soir, n’est pas viable au niveau de la crise. La
bourgeoisie ne peut plus faire de concessions qu’au niveau d’un assistanat
révoltant et insuffisant pour la masse de prolétaires éjectés du travail. D’ailleurs
l’apparatchik Laurent du PCF décati a très bien saisi la nuance en laissant
entendre « qu’il faut pas rêver » renverser les avalanches de
fermetures, qu’il y faudrait au moins « un mouvement niveau mai 68 »…
Oui vraiment je ne me verrais pas aller aux
portes des Bourses du travail pour déclarer : « hé les mecs,
syndicats et partis vous baladent, vous êtes fichus, une seule solution la
révolution ».
-
Ouais mon pote, t’as raison, viens donc lutter avec
nous, et ta révolution elle est pas pour demain, et puis dans une autre société
il y aura toujours les mêmes inégalités… et déjà qu’on peine à faire venir les
collègues, sinon casse-toi !
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