Certes
« il n'est pas de force au monde qui puisse endiguer le flot
révolutionnaire », encore faudrait-il préciser lequel et de quelle
classe ? Mais identifier une bande de bavards illuminés à un "flot révolutionnaire",
voilà bien la nouvelle rouerie du Monde (dirigé depuis quelque temps par le
clan bourgeois pro-Israël et anti-Obama). Belle arnaque des supplétifs du
journal le plus faux-cul de France avec en vitrine ce philosophe commercial à
clientèle bobo indignée et la groupie de Coupat que de (se) considérer
"les gens de Tarnac" comme l'avant-garde d'une "prise de
conscience désormais générale" !
PETIT RETOUR EN ARRIERE
Au début de l’Affaire de Tarnac j’avais pris
position en faveur des victimes de la « machination policière »,
contre les doctes frileux dénonciateur du terrorisme, gauchistes et
ultra-gauches en compagnie du Monde, de Serge Cosseron, de Bourseiller et tous
les lâches journalistes rétribués pour amplifier les campagnes idéologiques de
l’Etat bourgeois[1].
« Magnifique
presse démocratique qui s’émeut pour un bourgeois humilié (DSK), que n’a-t-elle
pas roulé dans la boue les petits jeunes de Tarnac ? Combien sa prestation fût
servile pour trouver mille autres preuves à l’absence de preuves policières et
gouvernementales.SI LES JEUNES ETUDIANTS DE TARNAC SONT EN TAULE C’EST BIEN
GRACE A VOUS JOURNALISTES VEULES ! VOUS N’AVEZ PAS ECRIT UNE SEULE LIGNE POUR
DENONCER LES MEMES METHODES D’HUMILIATION DONT JULIEN COUPAT ET SES AMIS ONT
ETE VICTIMES. SI VOUS AVIEZ EU DES COUILLES, CES JEUNES SERAIENT DEJA EN
LIBERTE AVEC LES EXCUSES DE LA POLICE ET DES LACHES MAGISTRATS. VOUS AURIEZ ETE
AVEC LES ACCUSATEURS DE DREYFUS. VOUS AURIEZ ETE DE LA MEME FACON AVEC LES
MAGISTRATS PETAINISTES ! NE VENEZ PAS VOUS PLAINDRE ! La campagne de presse
orchestrée par le gouvernement sarkosuiviste a fait un mal considérable à de
jeunes innocents».(30 nov 2008).
J’ai en même temps démonté petit à petit le
délire idéologique des anarchistes verbeux (et dans mon livre The end), puis
lassé de leur pipolisation je suis retourné à la position du milieu
maximaliste : pas de soutien à l’Etat bourgeois ni aux petits bourgeois
anarchistes… qui s’en tirent toujours ; comme le confirme leur
béatification présente par le chœur des serviteurs de la gauche au pouvoir.
J’avais analysé dans
plusieurs textes sur ce blog encore consultables plusieurs épisodes de
l’affaire de Tarnac. Le 19 novembre 2008, sous l’intitulé « Les campagnes
anti-terroristes sont sur les rails » :
« L’Etat sarkozien ne défaille ni ne déraille en montant de bric et de
broc une nouvelle affaire Dreyfus – vieux modèle de machination nationaliste
qui a inauguré tant de provocations et de complots bien réels pour museler les
masses – l’affaire de Tarnac (corrèze, France 2008). L’Etat bourgeois machine
toute l’affaire avec la plus totale arrogance et en toute impunité, c’est clair
maintenant. L’Etat bourgeois est une structure à vocation terrorisante.
Pourquoi revenir sur cette lamentable persécution d’éléments marginaux ? Alors
que le même Etat agite déjà de possibles (vrais) attentats terroristes talibans
? D’abord parce que reste sous-jacente et encore confuse la riposte de classe
au début de la douche de licenciements et de paupérisation absolue. L’Etat
supprime de plus en plus les allocations chômage en même temps que la retraite,
et il veut en même temps terroriser toute riposte de masse, en sabotant par
l’amalgame anarchiste la nature de la lutte nécessairement conflictuelle et
violente et en terrorisant les prolétaires (suggérons à la police d’arrêter
tous ceux qui possèdent un exemplaire de ce texte subversif que reste de
Manifeste communiste de 1848, mais en prenant soin de réquisitionner des
milliers de HLM pour emprisonner le prolétariat).Ensuite parce que les grèves
annoncées nous font marrer. Elles sont toutes décommandées, repoussées (…) ».
Les anarchistes de Tarnac ne sont pas clairs du tout politiquement, je n’arrive
pas à me défaire de ma méfiance quant à leur base culturelle ésotérique et
quand je tombe sur leur revendication de l’héritage « gauche
patriotique » je me contrefiche de la durée de leur emprisonnement. Je suis le seul alors à rappeler l’acte
terroriste du PCF en 1947 - LE DERAILLEMENT DU TRAIN PARIS-TOURCOING (3
décembre 1947) – qui aurait pu servir de lot de consolation pour tous ceux, pas
forcément le clan à Coupat-Agambem-Hazan, qui, psychopathes anars, y pensaient vraiment
avec joie ! Dans le film de Mosco, l’ex-bonze Auguste Lecoeur narre
cette vilaine affaire du sabotage du train express Paris-Tourcoing. On est
encore en pleine grève des mineurs. Un militant d’Arras «informe » le
secrétaire de section du PCF qu’un train au départ de Paris va livrer des
centaines de Gardes mobiles pour réprimer les grévistes. Le temps de la
résistance n’est pas loin et les cheminots CGT savent comment faire dérailler
un train. Une équipe accomplit le «boulot ». Le train déraille, fait une
vingtaine de morts (21 ou 24) et une quarantaine de blessés. Le train n’était
composé que de voyageurs prolétaires. L’émotion est considérable. Lecoeur
convoque le secrétaire de section, Rena Camphin pour explication. Celui-ci lui
aurait répondu qu’il ne se considérait pas complice mais qu’il « n’avait pas eu
la force politique de l’empêcher ». Lecoeur ment-il pour dédouaner le comité
central ? Il ne faut pas oublier que le PCF est extrêmement hiérarchisé, et que
ses repentis sont l’objet de menaces de mort si certaines de leurs révélations
vont trop loin (…) ».
Et voilà que je trouve le
fond de l’argumentation très PCF de nos « insurrectionnalistes » (…): « Le
pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède
aucune légitimité démocratique », du Fidèle MT Buffet pur ! Ensuite comme le
Big Brother du «marketing » veut anéantir toute l’espèce humaine : « la
résistance doit s’organiser » ! Ah tiens la résistance bourgeoise, celle de
Papy Hessel, l’idole des jeunes bobos « indignés » :
« Cependant si l’on veut
qu’elle soit constructive (la résistance) et ne stagne pas dans des émeutes
incohérentes et acéphales ou du terrorisme stérile, cette résistance doit être
impérativement organisée (…) L’insurrection qui vient doit être conçue,
réfléchie, méthodique et rationnelle », en particulier en mettant au point le
même système dême système d’espionnage et de contre-espionnage des flics.
Extraordinaire le progrès théorique accompli depuis le gentil breuvage
tarnacien multi-édité par ce con de Hazan. A croire que nos anonymes ont bien
lu mon « The end » où je me foutais royalement de leurs bagarres de rue et
fuites de collégiens face aux charges de CRS ! Mais la « progression théorique
» est encore plus minable que les vieux écrits du merdeux Coupat, la référence
pratique c’est la Résistance stalinienne : « Un modèle d’organisation nous a
été proposé par l’histoire : il s’agit du conseil national de la résistance
(CNR) formé à la suite de l’appel du 18 juin du Général De Gaulle en exil qui
rassembla des hommes et des femmes de toutes origines politiques, sociales,
confessionnelles, pour lutter contre l’envahisseur nazi (…) La guerre a donc
bien été déclarée. En réponse nous voulons par ce texte apporter notre pierre à
un deuxième futur Conseil National de la résistance (…) Notre but est de
fédérer dans une Union sacrée toutes les volontés de se battre contre l’ennemi
commun, qui prend aujourd’hui le visage de ce Nouvel Ordre Mondial (NMO) fondée
sur la stratégie du choc, le chaos planifié, les crises économiques
programmées… pour justifier la surveillance concentrationnaire des populations».
Le dernier paragraphe est de la phrase romantique juvénile. Le capitalisme
actuel serait donc un nouveau nazisme ? Canular ? Rédaction par un policier
bourré ? Se prennent-ils au sérieux? En tout cas le prolétariat ne peut pas
considérer ces potaches comme autre chose que des enfants de bobos qui
s’ennuient, en attendant la fin de leurs études ou parce qu’ils ont obtenu des
diplômes qui ne servent à rien ».
UNE MEME UTILISATION MAIS A L’ENVERS DE L’AFFAIRE
DE TARNAC
Agamben et la petite Yildune ne font au demeurant
que s’aligner et se cacher derrière la nouvelle version en vogue du
« complot » - « Le secret le mieux gardé de l’affaire de
Tarnac » - l’Affaire Mark Kennedy, espion anglais « infiltré au coeur
des mouvements altermondialistes et environnementalistes européens ». Les
« arcanes de notre temps » vérifient les vrais subversifs : « On
peut dresser de l'affaire de Tarnac plusieurs généalogies également
scandaleuses, et presque également barbouzardes, mais la plus significative
politiquement est celle qui part de Mark Kennedy : car c'est elle qui en dit le
plus long sur les arcanes de notre temps. Mark Kennedy travaillait
officiellement pour la National Public Order Intelligence Unit, un service de
renseignement britannique créé en 1999 afin de combattre le retour de la contestation écologiste et
antiglobalisation au Royaume-Uni ».
Suit le détail des banalités complotistes éculées agrémentées d’une
critique peu coûteuse de la démocratie bourgeoise au profit d’un marginalisme
obscur: « Les techniques de surveillance humaine comme l'électronique à
disposition doivent être suffisamment étendues, sophistiquées et partagées. Et
comme ces techniques "préventives" ne sont elles-mêmes guère
compatibles avec l'ordre réputé démocratique, il faut s'organiser en marge de celui-ci ».
Tout aurait
été inventé, des « balances » comme M.Kennedy auraient attiré l’œil
de la police comme si les poignées d’anars altermondialistes et leurs écrits
provocateurs n’avaient pas suffi à les dénoncer par eux-mêmes : « Il
ne fait aucun doute que le début des ennuis pour les gens de Tarnac vient
d'informations, fabriquées pour certaines, volontairement gonflées pour
d'autres, émanant de Mark Kennedy : il fallait bien qu'il justifie son
salaire… ». En plus c’est bête à pleurer mais suffisant pour une
intelligence anarchiste rabougrie. Suit la révélation patente, incontournable
de la conspiration policière internationale contre les seuls véritables
« subversifs » de la démocratie : « Ce qui se cache
sous l'apparence d'un fiasco judiciaire français, c'est la constitution d'une
conspiration policière mondiale revendiquée … ».
Et ne
voilou-t-il pas que les « peuples eux-mêmes » (les armadas gauchistes
et syndicales pourries pour l’essentiel) se « radicalisent »…
confirmant sans doute l’insurrection « qui venait » et la capacité
inouïe de prédestination des « gens de Tarnac » : « Or ce
qui se passe en ce moment en Europe, en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, au Royaume-Uni, ce n'est pas que surgissent ex nihilo des groupes
radicaux venus menacer la quiétude de la "population", mais que
les peuples eux-mêmes se radicalisent devant l'évident scandale qu'est l'ordre
présent des choses. Le seul tort de ceux qui, comme les gens de Tarnac, sont
issus du mouvement anti-globalisation et de la lutte contre la dévastation du
monde, c'est d'avoir formé un signe avant-coureur d'une
prise de conscience désormais générale ». Il faut vraiment un culot
complice des menteurs professionnels du « Monde » pour oser la
comparaison avec l’insurrection prolétarienne de 1917 et s’annexer les conseils
anti-policiers du grand Victor Serge. Un philosophe et une paumée ont tribune
libre dans un journal bourgeois qui avait craché au début sur les « gens de Tarnac » au plus
fort de la manipulation de l’Etat sarkozien, mais comme parasites d’un
mouvement social prolétaire encore dans les limbes, falsificateurs du combat
historique du prolétariat et imposteurs chargés de ridiculiser la réelle nature
et les manifestations réelles de la violence de classe.
APOLOGIE DE
LA STRATEGIE DU COUCOU
Comme je le
soulignais, Le Monde était complètement du côté de l’Etat terroriste (de
droite, comme il est avec la repentance de gauche aujourd’hui) il y a quatre
ans à la suite
du gonflement disproportionné de « L’insurrection de Poitiers » :
« Le journal étatique Le Monde prend le relais des interprétations
policières peu crédibles, comme en témoignent la majorité des commentaires par
exemple sur Le Post] et tous de reprendre la «
révélation » : « Après les incidents[2][2]
de Poitiers, des autonomes revendiquent leur action ». Le texte « Coucou c’est
nous » n’est qu’une vulgaire potacherie estudiantine, mais il devient sous son
reformatage par le manipulateur d’Etat number one : « Ce texte signé « quelques
casseurs » peut apparaître abscons. Il reprend les codes et le langage des
autonomes dits insurrectionnalistes. Venus à Poitiers de plusieurs villes de
France, on les avait aussi vus à Strasbourg en avril, lors du contre-sommet de
l’OTAN, et à Paris le 21 juin. (…) Le texte, ironiquement intitulé « Coucou
c’est nous », que nous rendons public, répond également à l’article du « Monde
» daté du 13 octobre, dans lequel nous qualifions leur mode d’intervention de «
stratégie du coucou » : ils se greffent à une manifestation un jour d’événement
festif, ce qui leur permet d’utiliser masques et cagoules, parfois sur le mode
carnavalesque. Ce mode d’intervention fait également l’objet de débats chez les
autonomes ».
LA MAGIE VERBEUSE DES TARNACIENS
Continuons les
citations : « L’organe des bobos haut de gamme, Le Nouvel Obs,
s’était intéressé à la base théorique de nos petits bourgeois émeutiers dits «
ultra-gauchistes » et de leurs quelques amis du lumpenprolétariat (ex-taulards
politisés maos comme on le verra plus loin). Sous forme publicitaire – «
Spectres de Julien Coupat » -le pigiste du Nouvel Obs se livrait à une nouvelle
description de la « légende de Julien Coupat » (vous vous souvenez ? le
prétendu coupeur de caténaires mais surtout coupeur de cheveux en quatre en
matière littéraire), pour évoquer un « faux » ( ?) nouveau « Comité invisible »
qui ferait un tabac chez tous les hackers et mordus des « sites subversifs mal
pensants » sur le web depuis l’été. L’œuvre qui circule – Ingénierie sociale et
mondialisation (et non pas indigeste total ou indigent indigeste) – est
qualifiée de « samizdat d’une quarantaine de pages paranoïaques et brillantes
». Il n’est en fait qu’une copie conforme du brouet potache et morveux
«L’insurrection qui vient ». Le pigiste du Nouvel Obs, qui est rétribué à la
pièce pour tout article en faveur des merdes qui encombrent les rayonnages de
la FNAC ou de Gibert, se devait par contre de mettre sur la devandure le
dernier produit du crétin Hazan : « Tout a failli, vive le communisme ». Cette
compil de la revue des p’tits couns de Coupat « passe au lance-flamme les
grandes figures de l’anticapitalisme boboïsant des années 2000, ainsi les
groupies de Toni Negri ou les alters d’Attac » comme les soixantehuitards
devenus bons démocrates. De même « toute la mythologie ouvriériste est à
bazarder » en se reposant sur les cours de M.Foucault. Le pigiste ne manque pas
de savater tous ces radicaux de préau d’école avec superbe : « On ne
s’interdira pas d’y déceler de sérieuses traces de nihilisme adolescent».
Ce nihilisme adolescent on
le retrouve dans les 40 pages du « faux comité invisible », dont 90% de la
démonstration, s’appuyant sur des citations de psys ou de parfaits inconnus
pour faire cultivé, repose avec un ton doctoral et super-prétentieux sur la théorie
du complot sophistiqué » : « Ainsi, d’une activité d’inculcation d’un système
de valeurs, une Loi, divine ou républicaine, la politique s’est déplacée vers
les questions purement techniques d’ingénierie des comportements et
d’optimisation de la gestion des groupes ». D’une banalité à couper le souffle
le pensum ne fait que reprendre la théorie gauchiste de la « manipulation
subliminale » pour esquiver encore tout raisonnement politique contre la
bourgeoisie : « grâce à ces nouveaux outils, ajoutent nos ingénieurs
anarchistes, les élites politiques des pays industrialisés ont ainsi pu faire
l’économie de toute forme d’axiologie ( ?), de discussion sur les valeurs, les
idées, le sens et les principes, pour ne se consacrer qu’à une technologie
organisationnelle des populations ». Nos techniciens de la nouvelle ingénierie
n’ont pas inventé l’électricité mais la nouvelle lumière : « la politique est
devenue en 2009 l’art d’automatiser les comportements sans discussion ». Ces
invisibles techniciens anarchistes, plus phraseurs que véritables ingénieurs
d’ailleurs, nous prennent par la main pour « une excursion au travers de ces
mutations du champ politique ». Dans ce train fantôme on va rencontrer de
petits monstres comme Attali, Crozier, Sarkozy, Warren Buffet, et on nous fera
des guili-guilis avec des militaires assis sur des micro-ordinateurs pour mieux
«fliquer » la population. La même idée est répétée inlassablement :
programmation et conditionnement des petits hommes verts que nous sommes
devenus. Les commentaires issus du basisme gauchisme le plus primaire
fleurissent parfois, comme pour justifier le bris de vitrine des banques :
celles-ci ont « manipulé les Etats », ce sont elles qui ont déclenché la
panique bancaire de 2008 ! Pour atténuer la violence d’une telle « révélation »
nos rodeurs anonymes s’appuient sur le «marxiste » (tendance Sarkozien) Alain
Minc et son célèbre pamphlet bolchevik » « Dix jours qui ébranleront le monde »
! Mais aussi les témoignages de Charlie Hebdo, Clausewitz, Michel Camdessus,
Denis Kessler, Kurt Lewin, Jean Monnet. Quelle culture ma chère ! Et on
apprendra aussi ce que signifient « tittytainement » et surtout le «Social
Learning » formidable découverte psychosociologique. On sera enclin à relire
Gustave Le Bon. On s’inquiètera du « hacking social » des classes dirigeantes.
La théorie du démarcheur colporteur – le pied dans la porte – vous explique
ensuite comment vous avez fait pour vous coincer vous-mêmes les doigts dans le
« système marketing» (simple traduc du concept gaucho-bovéiste de l’immonde «
sté marchande). Passons sur le « mind control », le «virtualisme », le «
reality-building » et les considérables contributions à la pensée ultra-bobo
moderne mais marginale des Foucault et Agamben ».
« Au
train où vont les choses, il se pourrait bien qu'un jour le refus de
l'identification biométrique, aux frontières comme dans la vie, devienne une
pratique diffuse ». Où l’on retrouve l’art de ne rien dire du philosophe
es marginalité et des merdeux de Tarnac[3].
Cette
nouvelle utilisation de l’affaire de Tarnac obéit aux mêmes objectifs sous les
auspices de la gauche caviar au pouvoir et de l’Immonde, que lors de son
instrumentalisation par la droite au pouvoir. Jeter le trouble dans la classe
ouvrière avec l’exhibition de marginaux et d’intellectuels germanopratins, qui
leur chantent qu’il faut être altermondialiste avec les syndicats pourris,
gentil avec l’islamisme[4],
admirateur des stériles bagarres de rue de Grèce en Espagne. Et mieux encore,
désigner la « justice de la droite au pouvoir » comme ignoble et
comploteuse. Quoique le couac du Ministre de l’Intérieur Valls ait jeté une
ombre au tableau, c’est vrai que la droite a fabriqué du terrorisme. Sans
remonter jusqu’à l’étrange gestion de l’attentat d’un individu paumé dans une
école de Neuilly (qui avait lancé en piste Sarkozy), l’affaire Merah révèle une
cynique instrumentalisation de ce meurtrier, et les flics ripoux à Lyon et
Marseille n’agissaient-ils pas sous la protection de la droite gangstériste
depuis 5 ans ? Valls, trop bien informé mais pas assez taiseux, a dû
présenter ses excuses face à l’ensemble de la classe bourgeoise qui a tant
besoin de l’antiterrorisme pour gouverner, même si elle n’a pas toujours les
terroristes qu’il lui faudrait au bon moment.
[1]
Guy Fargette qui a très bien analysé aussi les
tenants et aboutissants de ce cirque ultra-médiatisé a relevé quelques autres
lâches professionnels : « Christian Mahieu de Sud Rail a cru bon de
mettre en garde « ceux qui frisent la diffamation (bigre !) en
voulant confondre terrorisme et action
syndicale ». En tout cas, avec de telles déclarations, personne ne risque
plus de confondre l’action syndicale telle que la conçoit SUD Rail et la
réalité de la résistance massive dans ce secteur et au-delà. (…) En Bourgogne,
plusieurs conducteurs ont fait face cet été à des sanctions de leur direction,
pour avoir refusé de démarrer sans la présence d’un deuxième salarié dans les
TER. Pratique illégale, là aussi, mais au lieu de brailler à la catastrophe
pour les « clients », les syndicalistes ont paralysé le réseau tout
le week end du 15 aôut ». Mais les syndicalistes de l’aristocratie
ouvrière ont le droit de prendre les centaines de milliers de prolétaires
obligés de prendre les wagons à bestiaux…
[2][2] Sur le moment c’était « des émeutes » ou une quasi «
insurrection » ; or quand on vît les dégâts sur vidéo –quelques vitrines
brisées – on se dit que c’était encore un jeu des émeutiers petits bourgeois
parfait pour inquiéter les braves gens mais pas de nature ni révolutionnaire ni
politique !
[3]
Guy Fargette, castoriadien devant l’éternel,
répond à sa façon honnête, et sa plume rutilante, aux cuistreries
tarnaciennes : « Mais faute de grives, on mange des merles et on en
finit toujours par avaler des couleuvres. La masse des gens en lutte n’écrira
son propre menu que lorsqu’elle aura conscience qu’elle fait déjà la cuisine et
ne s’en sort collectivement pas si mal. Si le désir croissant d’une
coordination des résistances, de quelque chose qui soit aussi l’élaboration
d’un autre projet de société, s’exprime par l’adhésion à des syndicats aussi
corrompus que les autres, mais au discours plus « radical » , ou par
le vote , c’est d’abord parce que n’émerge pas clairement d’autre possibilités
immédiates et concrètes. Il ne s’agit pas tant pour nous tous d’Appeler ou de
répondre à l’Appel, que ce soit celui des Urnes ou de l’Insurrection, que
d’inventer ensemble les moyens de nous écouter mutuellement, face à la
cacophonie permanente orchestrée par le pouvoir et ses divers organes,
médiatiques, politiques, syndicaux, pour nous rendre sourds les uns aux autres.
Nous n’avons pas besoin de prophètes plus ou moins lucides, auto proclamés ou
désignés comme tels par les médias, encensés ou criminalisés par le pouvoir,
peu importe, pour définir une Ligne, et une Méthode, mais d’explorateurs des
surfaces qu’ouvre chaque lutte, dès lors qu’elle porte même en germe, la
conscience de la nécessité de l’auto organisation et de la solidarité ».
[4] Suivant toujours de près la dégradation de la boite
où j’ai travaillé toute ma vie et tenu au courant par mes anciens camarades de
travail, j’en ai appris une bien bonne. Un jeune syndicaliste CGT, vraie
pourriture affidée au patron et terroriste relationnel, qui est chargé de la
mise en coupe réglée des jeunes nouveaux ouvriers – que j’avais mis au piquet
peu avant mon départ – a été proposer l’installation d’une salle de prière pour
les musulmans de cette grande entreprise publique. Il s’est fait éconduire.
Ouf ! Et serait en perte de vitesse du point de vue de la défense des
prolétaires ! Même si le « légendaire JLR » n’est plus là,
le combat continue contre les ignominies crades-unionistes et l’arriération
religieuse. En Algérie il n'y a pas de salles de prière dans les entreprises, c'est ou tu viens bosser ou tu restes prier chez toi!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire