"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

lundi 3 mars 2025

QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE EN SANCTIFIANT LE PETIT TELEGRAPHISTE ZELENSKY

 


« La France est rendue à la belote et à Tino Rossi (…) Sur le demi-cadavre d’une nation trahie, sur les demi-cadavres de leur honneur, de leur dignité, de leur sécurité, les hommes par millions dansent la danse de Saint-Guy de la paix (…) Délirez à votre aise, pauvres manoeuvrés et dupés, affaiblis, souffletés, et qui accueillez votre défaite et votre humiliation avec les transports de joie de l’esclave. » Henri de Montherlant, L’Équinoxe de septembre (1938)

« Les anglais se battront jusqu'au dernier français » propagande allemande 

« Plutôt mourir debout que de vivre à genoux » principale recruteuse pour la guerre en Espagne, Dolorès Ibarruri1

« Tirés par la volonté et le courage immense de Volodymyr Zelensky, qui apparaît de plus en plus comme le leader du monde libre, les responsables européens disent aujourd’hui leur volonté de passer des paroles aux actes, de faire naître enfin l’Europe puissance et de développer une alternative crédible au plan Trump/Poutine ». LE FIGARO

« Quelques-unes de nos plus grandes erreurs passées ne viennent pas de notre désengagement, mais de notre acharnement à nous précipiter dans des aventures militaires, sans penser aux conséquences ». Obama

« Et maintenant on va encore voir nos impôts augmenter et risquer une guerre avec la Russie! » anonyme



   Les médias de l'Europe clocharde ne cessent de dénoncer la dangerosité de la Russie en faisant mine d'oublier comment Poutine a été piégé, mais est sauvé de la déconfiture totale actuellement grâce au subtil revirement de Trump. Depuis ses débuts la guerre en Ukraine a pour contexte la poursuite de l’ancienne politique d’encerclement de la Russie dont l’OTAN était le fer de lance. Elle est une réponse de la Russie aux magouilles de la bourgeoisie américaine pour faire entrer la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN. Biden ayant assuré que les États-Unis n’interviendraient pas face à une invasion de ce pays par la Russie, celle-ci tomba dans le piège et la guerre en Ukraine a effectivement abouti, après trois ans de massacres et de barbarie, à ce qui était souhaité par l’impérialisme américain, à savoir l’épuisement militaire et économique de la Russie en vue de priver la Chine d’un éventuel allié doté d’un puissant arsenal nucléaire dans une confrontation future avec les Etats-Unis. Et on nous rabâche cette autre connerie : Trump est manipulé par Poutine. Notamment le crétin conseiller militaire de TF1-LCI, Pierre Servent (servant à enculer le prolétariat). Ce pitre intervient sans cesse à l'écran pour accélérer production et achats d'armes pour se défendre face au nouvel Empire du mal : la Russie. Poutine est bien le roi des salauds. Les prolétaires français non diplômés et sans qualification, sont des merdes qui ne pensent qu'à leur petite retraite . 

Un autre menteur professionnel baveux, Baverez du Figaro abonde en faveur de préparatifs de guerre typiquement européens avec en ligne de mire simpliste les populistes illibéraux, mais pas fachos . « En transformant l’Amérique en démocratie illibérale, en faisant éclater l’Occident, en ouvrant la voie à une guerre généralisée en Europe sous couvert de paix en Ukraine, il met les Européens au pied du mur. Dès lors que l’intégration dans un grand ensemble nord-atlantique qui était plébiscitée par la majorité d’entre eux est caduque, la seule alternative reste la soumission à l’impérialisme russe ou la transformation en un acteur souverain apte à assurer sa sécurité. Les Européens se trouvent ainsi contraints d’effectuer dans l’urgence les choix qu’ils ont refusés ou éludé depuis 1945 entre liberté ou servitude, croissance ou déclassement, réarmement ou guerre, puissance ou déclin ».

 Quelle trahison de Trump ? Tous les médias européens occidentaux nous saoulent de cette supposition. Et d'abord trahir qui ? Des vassaux européens dont on se passe de l'avis depuis 1945 ? Mais certainement pas des intérêts de la bourgeoisie US au point que la fraction démocrate en reste bouche ouverte et muette. Le révélateur dans la scène d'humiliation du petit collecteur de guerre ukrainien ne réside pas seulement dans la brutalité de Trump et de son suce-boule, ni même dans le revirement américain. L’Amérique sait parfaitement tourner le dos à ses alliés d’hier : en 1918, lors de la non-ratification du traité de Versailles, à Saïgon ou à Kaboul, sans oublier les chefs d’État amis abandonnés sans autre forme de procès, du Shah d’Iran à l’Égyptien Moubarak2 Reine machiavélique du pacifisme cache-sexe, la bourgeoisie américaine est encore contre la guerre contre Hitler en 1941avant de se « rééquilibrer » le lendemain grâce au trouble modèle du laisser-faire, le massacre à Pearl Harbor.3

Un vaincu régional, l'ex ministre Le Maire découvre la lune et compatit : « L'Amérique a changé de camp : aussi stupéfiant que cela paraisse, il y a désormais l’Ukraine et ses alliés d’un côté, les États-Unis et la Russie de l’autre »4. Le secoueur de cocotier Trump a pourtant du mérite, avec ses sorties provocatrices, pour révéler deux choses importantes :

  • La guerre coûte cher et chaque puissance veille toujours à se rembourser tôt ou tard, en première de classe la bourgeoisie américaine depuis 1945 jusqu'au Koweit « libéré » ; il est de plus évident que la Russie est en faillite économique après trois ans de cette guerre ignoble surtout avec l'esprit démocratique bourgeois « plutôt mourir pour la démocratie que vivre à genoux sous les crocs de l'ours russe » ;

  • - Il met à nu la veulerie des Etats européens, faiseurs de paix soudainement va-t-en guerre effarouchés, soucieux de réarmer à fond et rêvant de supplanter l'empire US, obligés de muer de «  supporters enthousiastes, mais confortablement installés dans leur canapée en foudres de guerre. (cf plus loin, l'article sans concession du gaulliste P. Lellouche).

Je préfère la formule de Hollande reprise par Pierre Lellouche : « Un lâchage en direct, «obscène», mais qui a le mérite de clarifier les perspectives de sortie de la guerre en Ukraine, et derrière elles, celles du continent européen tout entier. Ces perspectives sont tout sauf réjouissantes ».

 Hollande paraîtrait plus sympa contrairement au frileux et alarmiste gratuit va-t-en guerre Macron :

« Si les États-Unis concluaient un cessez-le-feu seulement avec la Russie cela contreviendrait au droit international, ce serait une rupture profonde », et, ajoute Macron, un signal donné à Moscou pour aller plus loin, vers la Moldavie voire la Roumanie. (…) C'est le moment du réveil stratégique européen » (…) « Veut-on choisir ou subir » notre destin ? »5.

Pour mobiliser un esprit patriotique d'un autre temps, on utilise les mystifications du passé. Comme le nazisme l'impérialisme russe aurait pour projet d'envahir toute l'Europe, Poutine aurait un nouveau projet de shoah, Zelenski serait un gentil nouveau prophète juif face aux forces du « mal », l'Ukraine serait la nouvelle Tchécoslovaquie dépecée. Et le principal collabo de ce mensonge est encore à l'Elysée :

« Pour ne pas subir, Emmanuel Macron avance sans surprise son projet de longue date : celui d'une défense européenne, financé par l'UE à hauteur d'au moins 200 milliards d'euros, sur le modèle de la lutte anti-Covid-19, avec au cœur du dispositif l'arsenal nucléaire français. Sauf que ce dernier point est loin de faire l'unanimité en France. À gauche, communistes et insoumis y sont opposés. Le patron du PCF, Fabien Roussel, a fait part dimanche 2 mars de son hostilité à l'idée d'une armée européenne. Il appelle à une conférence européenne pour la paix avec la participation de la Russie pour négocier en profondeur plutôt que d'arriver à une paix destinée « à se réarmer ».

« Du côté de LFI, on estime notamment que l'augmentation des dépenses militaires bénéficiera surtout à l'industrie américaine. Le trotskiste reconverti en populiste de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a par ailleurs vivement critiqué la tenue du sommet européen au Royaume-Uni, « seul pays sorti de l'UE et le plus directement lié aux États-Unis ». Un « sommet du vide » destiné à vendre « une économie de guerre », a-t-il ajouté, et d'approuver la proposition de l'ancien Premier ministre de droite Jean-Pierre Raffarin : sortir de l'Otan ». (cf Le Figaro). Hélas pour la bourgeoisie va-t-en guerre des Glucksmann, BHL et Macron la gauche débile et wokiste n'a plus l'impact sur la classe ouvrière que la gauche social-démocrate et stalinienne d'antan, même si ces charlots utilisent le « nous »6. De quoi inquiéter le pouvoir, pour preuve un Macron qui repousse sans cesse l'envoi de nos troufions au front, mais pourtant essentiellement parce que la Russie, appuyée par Trump, n'en veut pas. Merci Poutine.

Le scénario est planté grossièrement : Macron, qui se la joue Churchill (mais en plus ridicule) veut mener la classe ouvrière au front quand la gauche débile nous rejoue le refrain du pacifisme qui a toujours servi à désarmer le prolétariat, gauche bêlante soutenue par un RN pourtant assez pro-russe et financé par Poutine. Mâchoires classiques comme en 1938 pour mener le chien prolétariat au massacre patriotique. Mais qui parmi le prolétariat européen veut mourir pour l'Ukraine ? Le populisme de Trump quoique spectaculaire et choquant convient parfaitement à la classe ouvrière américaine qui, au souvenir du Vietnam et de l'Afghanistan n'a nulle envie d'aller crever pour la démocratie truquée des élites. Contrairement à ce qu'imaginent gauchistes et ultra-gauchistes ni Trum ni Poutine ne sont de nouveaux Hitler. Ils ne sont ni fous ni irrationnels. La promesse d'en terminer avec le massacre en Ukraine a soulevé dans le monde un vent d'espoir, certes ternis par le soutien à l'Etat juif colonialiste et génocidaire.

Premier sujet évité en permanence: l'union nationale. Toute guerre nationale ou européenne est impossible sans celle-ci, surtout quand on voit en France l'état de déliquescence au Parlement des factions bourgeoises. Notons au passage comment Macron est hors jeu du point de vue de la tactique dite démocratique dans son langage. Grâce au populisme de droite triomphant (mais aussi au même niveau ordurier que la clique à Mélenchon) le langage diplomatique c'est fini. Concernant les bisbilles avec l'Etat voyou algérien, Macron s'est encore décrédibilisé en regrettant que des « choses ne soient plus discuter sus la table et exposées désormais publiquement ». Ce qui fait justement la force du populisme : savoir conchier et dire merde en public ? Ce qui nous ravit nous les spectateurs.

 

SAINT ZELENSKY JUIF PROPHETIQUE

Principale carotte de l'antifascisme réchauffé la référence à la shoah veut encore écraser tout sur son passage. Sanctifier le sergent recruteur ukrainien apparaît comme le premier ou dernier argument pour justifier l'envoi de soldats français et européens au front ukrainien

Pierre Lellouche, publié à la fois par le Figaro et le magazine royaliste « je suis français » sait être décapant concernant ce Zelensky qui croyait pouvoir plastronner éternellement :

« Revêtu de son habituelle tenue de guerrier, Zelensky pensait pouvoir dérouler devant Trump son argumentaire habituel. Celui qu’il défend sans relâche depuis trois ans et qui a jusqu’ici parfaitement fonctionné auprès des Européens (à l’exception de la Hongrie) comme de l’administration Biden. «L’Ukraine est votre première ligne de défense. Le sang ukrainien coule pour vous, les Russes sont à vos portes. Vous êtes les prochains sur la liste : payez !» Un gros zeste de rappel historique (Munich 1938), un autre de complexe de culpabilité occidental pour tout ce sang versé pour nous, «les planqués». La formule, déclinée devant tous les Parlements, conférences et autres événements artistiques, par le Président communicant en chef, avait jusque-là été d’une remarquable efficacité : 150 milliards d’euros versés par les Européens, une presse quasi unanime. Tout cela était censé durer «autant que nécessaire», selon le mantra répété à l’infini par les chancelleries occidentales. Trump. qui doit à Zelensky sa première procédure de destitution en 2018, prend l’Ukrainien pour un super vendeur, expert en escroquerie du contribuable américain. «À chaque fois qu’il vient ici, il repart avec des milliards». Quant à J.D. Vance, il se souvient parfaitement que Zelensky a eu la mauvaise idée de faire campagne avec Kamala Harris, en allant visiter avec elle une usine d’armement en Pennsylvanie ». Résultat, quand Zelensky a commencé à dire que, malgré ce «bel océan Atlantique qui la protège», l’Amérique aussi aurait un jour un problème avec la Russie, c’est à ce moment précis que Trump a littéralement explosé, conseillant à son interlocuteur de s’occuper de ses propres problèmes, pour lesquels il n’avait « aucune carte » dans son jeu, tandis que le vice-président Vance exigeait de Zelensky des « remerciements ».

Bien fait !

« Si tel est le cas, les Européens vont devoir passer du rôle de supporters enthousiastes, mais confortablement installés dans leur canapé, d’un conflit qu’ils se contentaient de financer à distance, à celui de participants directs, du moins à son règlement sur place. Une mission risquée, dans un pays ravagé, instable politiquement et surmilitarisé, dont une bonne partie de la population n’acceptera jamais l’amputation de son territoire au profit des « cochons » russes ».

Le pompon, le plus ridicule dans cet encensement du petit général ukrainien est la tribune d'un certain Guy Sorman plumitif très apprécié dans les élites : Zelensky, un prophète juif, un président ukrainien qui « nous parle aussi en tant que juif survivant de ce que fut la plus grande communauté d’Europe centrale ». Le Point est un machin qui a été financé par la CIA comme le syndicat FO (encore?)

Le juif de cour BHL, lui aussi favori de la CIA comme naguère Michel Crozier (ex de S ou B recruté par la centrale) et Aron, pilote du Point, ne devrait-il pas être privé de sa nationalité française avec son pote répugnant Valls, comme collabos des pires massacres de Tsahal ? Alors qu'on cible en permanence et exclusivement la stupide mélenchonnette Rima Hassan.7Je vous cite longuement Sorman pour son degré de débilité qui mérite la notion de décomposition du CCI : ces nombreux intellectuels juifs, journalistes et comédiens devenus « nationalistes juifs » et qui trahissent ces nombreux et valeureux juifs combattant internationalistes avant 39-45. Comme quoi Hitler a contribué à la formation d'un nationalisme juif...universel. Bon courage :

« Trump dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche a ouvert les vannes à tous les commentaires. Un seul, me semble-t-il, a été négligé : la judaïté de Zelensky. On sait, bien entendu, que le président ukrainien est juif ; mais cette origine est rarement mentionnée, car ce serait une approche politiquement incorrecte du personnage. Et cependant, cette judaïté de Zelensky, pour moi, aura été extraordinairement frappante dans son violent dialogue de sourds avec Trump.

 Zelensky, en effet, est un survivant : un survivant de ce que fut la plus grande communauté juive d'Europe centrale, celle de l'Ukraine, exterminée presque en totalité pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais cette judaïté apporte à Zelensky une dimension supplémentaire : l'homme étant un survivant, ou un fils de survivants, il sait ce qu'est le Mal, il sait ce qu'est un holocauste. Et il sait ce qu'est un assassin. Lorsqu'il a désigné Poutine comme un « tueur », Trump, évidemment, a rejeté le terme et n'a pas pu comprendre. Et lorsque Zelensky envisage, au pire, une extermination de l'Ukraine, il est évident que le passé de sa communauté lui revient à la mémoire et l'inspire. Tel est son prophétisme. Car il s'agit bien d'un prophétisme juif ancré dans une longue histoire, qui permet à Zelensky de la décrypter comme nul autre. Un discernement étranger à Trump ou à J. D. Vance, son acolyte particulièrement inculte, qui, l'un et l'autre, ignorent cette profondeur historique du conflit ukrainien.

 Il n'est pas inenvisageable par ailleurs que les Russes réservent aux rares juifs survivants d'Ukraine un destin particulier, puisque Poutine lui-même s'est indigné à plusieurs reprises publiquement de ce que les Occidentaux soutiennent un juif à la tête de l'Ukraine : c'est-à-dire, pour citer Poutine lui-même, en 2023, à Saint-Pétersbourg, « un être inhumain », également qualifié de « néonazi » (…) traiter les juifs de nazis est devenu un trait caractéristique de l'antisémitisme contemporain. On m'objectera qu'Israël a voté avec les États-Unis et la Russie, à l'ONU, pour ne pas soutenir l'Ukraine. Israël serait-il, donc, indifférent à la judaïté de Zelensky ? (oh oh)La relation entre Israël et le judaïsme de la diaspora est assez complexe pour expliquer cette stratégie calculée de Netanyahou.

Zelensky, quoi qu'en disent Netanyahou ou Poutine, est bien juif, mais un Juif de la diaspora, un ultime conservateur de la tradition prophétique qui, en Israël, n'est devenu que politique. Sur un mode plus léger, regardant comme tout le monde à la télévision la tragicomédie qui opposa Trump à Zelensky, je n'ai pu m'empêcher de me souvenir du Dictateur, le film de Charlie Chaplin.

Dans celui-ci, réalisé en 1940, à une époque où l'on ignorait encore ce que l'Holocauste allait devenir, on découvre un petit coiffeur juif de Varsovie s'opposant à un pantin gesticulant et hurlant qui est une parodie de Hitler. Eh bien, Zelensky, mal rasé, mal fringué, face à un Trump dominateur et cravaté de rouge, m'a immanquablement fait penser à Charlie Chaplin : le coiffeur contre le dictateur ».


Le vrai charlot c'est ce Guy Sorman sordide ! Et qui vient contribuer au redéveloppement d'un antisémitisme moderne basé sur les saloperies de Tsahal et cette insistance sur la judéité de Zelenski. Tout est bon pour favoriser la marche à la guerre. Même mes recettes de grand-mère.



CIA AD ETRENAM (souvenirs, souvenirs)

La CIA infiltre des agents dans les médias français à partir de 1949, s'étant rendu compte que beaucoup de journaux sont subventionnés ou influencés par des agents soviétiques. Trente agents américains, et huit Français, fournissent les journaux en conseils, expertise, information et parfois désinformation au sujet du bloc de l'Est. La CIA essaie de repérer le plus tôt possible les journalistes prometteurs. L'agence finance également des journaux, notamment socialistes, et aide plusieurs à échapper à la faillite. Elle soutient la création de l'Institut international de la presse, dont la branche parisienne s'installe dans les locaux de l'Institut d'études politiques de Parisrue Saint-Guillaume1.

Soutien à l'indépendance de l'Algérie (et actuellement certainement à l'origine des bisbilles avec l'Etat voyou de leur vieux mafioso). Au début des années 1950, la CIA envoie son agent Irving Brown entretenir des contacts avec des indépendantistes algériens

ce que le rigolo FOG omet dans sa trilogie sur l'intimité de la 5ème République..

La CIA coordonne des opérations de subversion en Algérie. Le SDECE surveille les agissements américains. En 1944, le service français avait rédigé une note sur les manifestations de Sétif, Guelma et Kherrata qui avaient abouti à un massacre, et avaient noté la présence dans la région d'un officier de l'OSS qui avait rendu visite et stimulé les tribus kabyles et babores réfugiées à Guelma1.

Sous la Ve République

Les Américains étaient alors inquiets de voir les communistes dominer rapidement la vie syndicale en France et en Italie." En France, a-t-il dit, nous avons riposté avec Force ouvrière. " M. Braden a d'autre part indiqué qu'un grand nombre de politiciens, de journalistes, d'intellectuel, et de dirigeants syndicaux européens avaient reçu " beaucoup d'argent " des services secrets américains pour lutter contre le communisme pendant la guerre froide. Mme Nina Sutton, auteur de " Watergate Story ", examine ci-dessous le cas de deux mouvements en faveur d'une Europe unie.

La CIA comme « internationale » anticommuniste. Le comité de soutien comprend des personnalités comme le philosophe allemand Karl Jaspers, le socialiste Léon Blum, des écrivains comme André Gide et François Mauriac, des universitaires comme Raymond Aron et des intellectuels états-uniens, comme James Burnham et Sidney Hook, principaux théoriciens des New York Intellectuals. Bien que le Congrès regroupe des personnalités du monde entier, y compris du Tiers-Monde, son terrain d’action est exclusivement européen.

Le Congrès pour la liberté de la culture est sous le contrôle des intellectuels états-uniens, pour la plupart des trotskistes new-yorkais, notamment Sol Levitas, animateur du New Leader, et Elliot Cohen, fondateur de Commentary, ainsi que des partisans de l’Europe fédérale (Altiero Spinelli, Denis de Rougemont...). Sans oublier Michel Crozier et Raymond Aron.



NOTES


1C'est Emiliano Zapata qui avait le premier utilisé cette expression en 1910.

2Les changement d'alliance impérialiste ont pour nom « rééquilibrage » comment celui concernant la Russie stalinienne et la France, prouvant que le Poutine assiégé n'est pas en soi un barbare ou plus barbare que les successifs présidents américains. Dès 1931, s'était opèré un rééquilibrage diplomatique de la politique extérieure soviétique en faveur de la France, les bonnes relations nouées entre l'Allemagne et l'URSS depuis Rapallo perdant au même moment leur tournure exclusive. Dans le contexte de la « construction du socialisme clans un seul pays » qui signifie aussi la volonté d'acquérir une puissance économique et militaire, la diplomatie se fixe comme objectif de réinsérer l'URSS clans le concert international et de garantir ses frontières contre toute provocation armée. L'appui de la France apparaît dès lors nécessaire. Qui d'autre que la France, véritable puissance du continent et gardienne des traités, peut retenir la Pologne et la Roumanie de menées antisoviétiques, qui d'autre qu'elle peut assurer à l'Union soviétique une place au sein des organisations internationales comme la Société des Nations? Après il y eu cet autre rééquilibrage choking : le pacte germano-stalinien...

3 N'hésitons pas à exhiber et à crucifier l'imbécillité et l'aveuglement politique d'une secte nommée CCI incapable d'analyser et voir le constant « double jeu » des factions bourgeoises dont TRUMP n'est que le dernier à dire tout et son contraire: « Trump est de retour à la tête de l’Etat américain, quatre ans après sa défaite électorale face à Biden. Cela représente un échec cuisant pour la bourgeoisie américaine qui intervient malgré tous les efforts déployés depuis 2020 par une partie de celle-ci pour isoler Trump et son camp, avec l’implication de l’administration Biden, du parti démocrate, d’une partie du parti républicain, d’une partie de l’intelligentsia américaine. En fait, la récente victoire électorale contre Harris, encore plus nette que la précédente contre H. Clinton en 2016, n’a rien de fortuit mais est typiquement le produit de la décomposition de la société capitaliste ». Une décomposition qui expliquerait même les manoeuvres les plus subtiles des puissants pour alpaguer et contrôler population et prolétariat. Ces minuscules cénacles se sont toujours platement gourés à la veille de chaque guerre, la gauche italienne en Belgique en 1939 et le petit parti de Chiric après 1945.

4Le Maire ajoute que cette période :  «achève un retournement, dans un mélange de brutalité, d’imprévisibilité et de deal.» Outre la Russie, l’ancien ministre de l’Agriculture (et de l'économie macroniste) appelle à «ouvrir aussi les yeux sur le combat idéologique armé que nous livrent depuis des années les réseaux islamistes.» «Le djihad a fait des victimes par centaines dans nos villes. Il sape notre unité nationale, partout en Europe», a-t-il insisté. Dernier point contre Bruno Le Maire met en garde : «La servitude volontaire» des Européens, dont le projet est affaibli par diverses «morsures». Celles de la «division», de la «technocratie» et de la «lâcheté démocratique». Ce monsieur oublie de nous dire que la CIA a financé et continue à financer divers mouvements islamistes.

 

5« Tandis que les conseils de guerre improvisés se succèdent à un rythme effréné – Paris, Kiev, Londres en huit jours –, les questions restent les mêmes : qui ira ? La France et l’Angleterre, mais ne semble-t-il pas l’Allemagne, ni la Pologne, ni l’Italie... Avec quelles forces ? Et quel financement ? Le nouveau chancelier allemand vient d’évoquer l’élargissement de la dissuasion nucléaire française et/ou britannique. Mais avec quel doigt sur le bouton ? ».

6C'est le thème du nouveau livre de Houria Bouteldja – Beaufs et barbares – qui joue à la marxiste héritière de Gramsci (comme Sarkozy) et prône l'union des beaufs et des racisés. J'y reviendrai car c'est pitoyable de religiosité islamique. Pour connaître Gramsci reporez vous à l'excellent article de Philippe Bourrinet : GramscismeEtBordigisme.pdf (left-dis.nl) « Gramsci, dépourvu de tout bagage marxiste, plutôt imprégné de rhétorique littéraire, suivit d’abord les pas de Mussolini, naguère la coqueluche de la jeunesse socialiste. Il publia dans un journal socialiste, le 31 octobre 1914, un article dont le titre même copiait celui de Mussolini : «Neutralité active et agissante». Sa rhétorique était encore plus nationale et patriotique que celle de Mussolini : «… Le Parti socialiste dans lequel nous déployons notre action est aussi italien, c’est-à-dire qu’il est une section de l’Internationale socialiste qui s’est fixé pour but de gagner à l’Internationale la nation italienne» ».

7Durant la campagne des élections européennes de 2024, elle est la seule candidate en lice à être reçue par la Grande Mosquée de Paris, contrôlée, de fait, par le Gouvernement algérien Durant l'entre-deux-tours des élections législatives de 2024 en France qui suivent les élections européennes, alors qu'elle se trouve sur place, elle affirme que « l'Algérie est et restera la Mecque des révolutionnaires et de la liberté » et qu'elle y trouve « ce qu ['elle] ne peux pas encore embrasser : un chez-moi » Cette position, qui fait contre-point au soutien de Jean-luc Mélenchon aux revendications marocaines dans la question du Sahara occidental, fait débat au sein de la diaspora algérienne en France



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