"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 18 mars 2025

MACRON ET SA PITOYABLE PRETENTION A REINVENTER LE PATRIOTISME RINGARD


  «Je ne vois pas l’engrenage qui conduirait à une guerre générale,  N’oublions pas que nous avons vécu plusieurs décennies de menaces d’anéantissement Est/Ouest et que la guerre froide n’est pas devenue chaude.» Hubert Védrine



cConsultez sur google images les caricatures de Macron militariste, elles démolissent mieux ce patriotisme boutiquier qui sent la chair à canon que n'importe quel article indigné !





 L'édito de LO a parfaitement résumé le pataquès où s'est enfermée la bourgeoisie française européenne et ses généraux de télévision :

« Faisant comme si Poutine allait envahir l’Europe, Macron veut mettre l’Union européenne sur le pied de guerre et doubler le budget militaire français en cinq ans. Mais les chars russes et les Cosaques se préparent-ils à entrer dans Berlin ou Paris ? Non ! Cette propagande ne tient pas debout. Poutine n’en a ni les moyens ni l’objectif. Si Poutine a envahi l’Ukraine, en février 2022, ce n’était pas pour partir à la conquête de l’Europe, mais pour stopper l’avancée de l’Otan qui marchait de plus en plus sur ses plates-bandes en intégrant dans son giron les pays Baltes et nombre d’anciens pays du bloc de l’Est. Au bout de trois ans de guerre et au prix de centaines de milliers de morts, l’armée russe n’a même pas réussi à prendre Kiev ! D’après Macron, il faudrait défendre les valeurs démocratiques et le peuple ukrainien trahis par Trump et son gouvernement. Mais les dirigeants européens sont aussi cyniques que leurs compères américains, même s’ils sont moins puissants ». 

Oubliée l'humiliation de Poutine après le coup d'Etat de Maïdan, organisé par la CIA. Oubliée cette humiliation télévisée du même Poutine en 2014 lors de la célébration du 70 ème anniversaire du débarquement sous l'oeil narquois des Obama et Hollande1.


LE GRAND MENSONGE BELLIQUEUX DES CHARLOTS EUROPEENS


La Russie essaie de défendre ses intérêts dans la région contre les tentatives des forces occidentales de gagner en influence, menaçant de déclencher une guerre civile et la déstabilisation de la région.

Nulle volonté de reconquérir tout l'ancien bloc stalinien ; La Russie défend ses intérêts stratégiques en Crimée. L’impérialisme russe a besoin de la Crimée pour sa base navale de la mer Noire, une mer chaude avec accès à la Méditerranée. Privée de ses bases en Crimée, la Russie ne pourrait pas maintenir des opérations en mer Méditerranée ou dans l’océan Indien. Sa position stratégique dépend de la Crimée. Elle a besoin également au moins de la moitié de l’Ukraine pour la défense du gazoduc South Stream en cours de construction. Comme pour les autres impérialismes, la stratégie territoriale est une préoccupation constante depuis l’indépendance de l’Ukraine. La Russie ne peut absolument pas tolérer l’existence d’un gouvernement pro-occidental en Crimée, d’où sa réponse négative à toute question sur un accord avec l’UE depuis trois ans. Et pourtant on l'a désignée comme le grand méchant loup, antidémocratique envers, pourtant, toute une clique de brigands aussi impérialistes !

Puis avec l'arrivée de Trump, qui s'est assuré immédiatement une sympathie mondiale, sauf pour les véreux journalistes, en osant dire que la paix pouvait être rapidement décrétée, on a vu surgir le petit général en costard Macron comme nouveau faiseur de guerre à tout prix, appelant à entrer « en économie de guerre ». Cela, avec un triple objectif : continuer à soutenir l’Ukraine dans la durée, « renforcer nos armées le plus rapidement possible » et « accélérer la réindustrialisation dans toutes nos régions ». Un défi que les industriels de l’armement se disent en capacité de relever car ils l’ont déjà démontré. Mais à la condition, de signer des commandes fermes et d’avoir de la visibilité. Le profit commande toujours à la guerre et à l'imbécillité patriotique. Sourire éclatant du groupe Dassault propriétaire du Figaro et meilleur fabricant de bombardiers.

EN REVENIR AU SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE ET PATRIOTIQUE ?

La le fusil blesse ! Le projet gouvernemental est pitoyable : ils militent « pour la création d’un service militaire volontaire, qui permettrait de former chaque année au moins 50.000 hommes et femmes supplémentaires. Ces réservistes seraient susceptibles d’être appelés régulièrement pendant cinq ans après leur formation, en contrepartie d’une contribution de l’État au financement de leurs études ou de leur projet professionnel ».

Peu crédible ! Alors l'Etat fait bombarder.. par des sondages multiples et sur mesure, mais sans mesure où il est assuré que la population veut bien être embrigadée :

« Il faut dire que les bouleversements internationaux préoccupent sérieusement les Français, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro (journal d'un vendeur d'armes) . Si le terrorisme islamiste reste considéré comme la première menace (82%), Donald Trump (81%) et la Russie (75%) inquiètent désormais davantage le pays que l’immigration (72%) ou la Chine (61%). Dans ce contexte, 7 Français sur 10 récusent le procès en exagération intenté à Emmanuel Macron par les lepénistes et les mélenchonistes. À l’inverse, 58% du pays considère que le chef de l’État a pris la «juste mesure» de la dangerosité du Kremlin (hi hi). Tous les jours, le principal journal de la défense nationale, fabrique de nouveaux suce-boules de la défense patriotique2

Ce souci belliciste des électeurs ou sondés moutons est intéressant à un autre titre, faire passer au second plan l'épine des retraites, sujet o en effet les oppositions de gauche et populistes sont bordéliques et irréalistes. La dramatisation d'une guerre inventée obligatoire peut-elle ôter cette épine. ? Les dominants, syndicats et patronats marchent des œufs comme notre général improvisé. Nouvelle invention propagandiste pour instiller la peur le manuel de survie est à la fois un manuel d'infantilisation et un prospectus pour soutenir les ventes de Franprix et Carrefour.

Le livret  militaire de 1905

Faire tomber le gouvernement Bayrou avant l'été (ou un éventuel minable engagement militaire) ?

A moins d'une « trahison » syndicale face à un nouveau mouvement massif, c'est peu probable vu le silence des divers « partenaires sociaux » après leur convocation pour que Macron leur explique l'union nationale et l'indispensable mise en route d'une économie de guerre. Or le changement d'alliance américain (un classique du mon des impérialismes) est venu affoler les blaireaux européens , et les pousser à tenter de mobiliser leurs populations pour défendre l'Ukraine car, après, ce sera notre tour. Bande de rigolos ! Des écolos aux «fachos » tous en conviennent l'heure est grave pour la patrie. Tousse sont écrasés devant « l'injonction à la responsabilité »3.

La clique des marginaux petits bourgeois du guru Mélenchon ne la ramène pas. Sa manif du 22 qui lui vaut l'accusation renouvelée persécutrice d'antisémitisme (cf. la photo trafiquée du pitre Hanouna) n'est aucunement mise à profit pour défiler contre les préparatifs de guerre et la campagne lourdingue de la bourgeoisie pour instiller la peur. De dérapages en dérapages le philo-islamisme de ces cliques de la gauche petite bourgeoise finit par parodier les caricatures et le langage des fachos français d'avant-guerre; c'est le cas du petit Ian Brossat, qui, soutenant le facho de la CIA, Jean-Michel Aplati, déclare: "Taper sur l'Algérie c'est se faire mal à nous-mêmes". Ah bon? Jadis c'étaient pas les pires colons qui criaient: "Algérie française"?

Les troupes des soumis à Mélenchon ne vont pas défiler contre les mesures antisociales contenues dans le projet belliciste patriotique, mais contre deux dangers fictifs ou exagérés : fascisme et racisme. Rien à voir avec les guerriers « démocratiques » mais encore et toujours stratégie de dépolitisation de la clique marginale du guru Mélenchon (personnalisation des questions, fixation sur les riches), avec ce ciblage sur trois journalistes démagogues (ce qui évite la mise en cause de l'Etat).

Et pas besoin de nos sectes maximalistes pour éveiller » les masses à la saloperie de la guerre. Surtout en Europe, elles n'en veulent pas et ont plutôt de la sympathie pour le fouteur de merde Trump qui, le premier depuis 3 ans, et le seul, a clairement posé la question de mettre fin à cette sanglante boucherie, et avec de vais moyens d'y réussir. Nous assistons donc à une dégoulinade veule de tous ces politicards en faveur du sacrifice pour le Capital, de ma main gauche bourgeoise à celle de la masturbation patriotique! Macron en locomotive belliciste mais suivi seulement par deux wagons, celui des généraux et celui des journalistes, pue la naphtaline.


MERDE ! PAS UN ROND POUR L'ECONOMIE DE GUERRE

Mais voilà que l'énorme dette de l'Etat patriotique vient donner raison au prolétariat totalement hostile à l'idée de se sacrifier pour la patrie. On se marre du flou gouvernemental pour trouver des crédits bellicistes : nouveaux impôts ? Epargne des « français » ? Livret A ? En réalité le gouvernement pisse dans sa culotte face au probable refus massif pour une cause étrangère à la vie et au bonheur des peuples. L'espoir en un regain ! Bof, un semblant de patriotisme avait déjà été observé en 2015 après les attentats islamistes mais s’était finalement dégonflé avec le temps écoulé. Le patriotisme économique du lèche-botte préféré du gang Dassault, Baverez fait pitié : « Il nous faut donc changer de perspective et d’approche. Le réarmement ne constitue pas une menace pour notre modèle social, mais une occasion unique de le moderniser pour lui rendre sa raison d’être au service des Français, le réarticuler au développement économique, garantir sa soutenabilité à long terme ».

On m'objectera  qu'il y a loin de l'objectif à sa mise en oeuvre; il faudrait cinq à dix ans pur réarmer la France et l'Europe. Le général Macron sera déjà en retraite et nul ne sait à quel niveau sera la révolte sociale contre le capitalisme. Enfin cette galéjade patriotique en défense de la France est un non-sens. La France est déjà minée de l'intérieur par son propre Etat faible, ses magistrats bourgeois laxistes soutenant mieux les assassins que les victimes, sans oublier la grossière pénétration islamique (la prière importe plus que la grève) et les agents de la CIA l'ex trotskien Benjamin Stora et Jean-Michel Applati.

L'article le plus brillant qui démonte complètement la fable belliciste du général d'opérette Macron, es celui du Point :

« Livret A-tomique, plan épargne retraite militaire, assurance-mort : le grand emprunt russe est lancé. On aurait dû se douter qu'en plaçant un ancien banquier à la tête de l'État, on finirait par se voir proposer un arsenal de produits financiers à faire rougir même un trader de la Bourse. Mais qui aurait imaginé que cette vente à la criée aurait État, on finirait par se voir proposer un arsenal de produits financiers à faire rougir même un trader de la Bourse. Mais qui aurait imaginé que cette vente à la criée aurait pour but de financer un plan de réarmement aussi ambitieux qu'un programme d'immobilier de bureaux au sortir du Covid ? pour but de financer un plan de réarmement aussi ambitieux qu'un programme d'immobilier de bureaux au sortir du Covid ?

Notre président semble décidément avoir le goût du mortifère. Son projet de loi sur l'aide à mourir ayant été avorté par une dissolution kamikaze, le voilà reparti avec un autre projet d'avenir : la guerre. Et pour la financer ? Rien de plus logique que de puiser dans l'épargne populaire. Une vieille habitude régalienne, héritée de la tradition monarchique. L'épargne n'est pas (encore) obligatoire jusqu'à preuve du contraire. (…) Emmanuel Macron a retenu la leçon de sa première guerre, celle qui l'a vu affronter le Covid : le « quoi qu'il en coûte ». Cette fois, à notre tour de payer la douloureuse. Le hic : les Français n'en veulent pas. Touche pas au grisbi, Manu ! L'effort de guerre, passe encore. Mais mourir à crédit ? Plutôt crever. (…) Financer une armée, soit. Mais quid des retraites ? Puisqu'on ne peut opposer ces projets, pourquoi ne pas les fusionner ? Inventons le Flex Senior Equity : un savant mélange de solidarité générationnelle et de pragmatisme budgétaire. La logique comptable voudrait qu'on envoie au front nos retraités eux-mêmes. Après tout, ils représentent une force inexploitée, et leurs pensions coûtent bien cher à l'État.

Imaginez un peu : une armée de seniors déployée sur le terrain, les pensions remplacées par des soldes militaires, les pertes au front méticuleusement comptabilisées en économies vitales. Voilà la martingale ! Un chef-d'oeuvre de pragmatisme budgétaire, un effort de guerre autofinancé et un modèle social préservé. Avec, gravé au fronton des centres des impôts : « Mort pour la patrie. Les finances publiques reconnaissantes. » Bref, un business model qui ferait saliver Elon Musk lui-même ».

Mais voici le plus important obstacle au projet macronesque de militarisation de la population en France.

LES RACAILLES

 (le lumpenprolétariat) SERAIENT-ILS INTERNATIONALISTES ?

Lorsque fût créé le SNU (service national universel, plutôt SNP = service national patriotique) l'utopie macronesque visait à intégrer déjà militairement nos jeunes des banlieues où la reproduction sociale confine à une prolétarisation et à une importante lumpénisation, on projeta des stages de « cohésion » sur le temps scolaire, le gouvernement voulait toucher les élèves des quartiers avec son service national universel. Pas forcément convaincus par les valeurs de la République, ce fût le « trouble » qui se produisit. L'Etat bourgeois a vu le dispositif lui exploser au visage dans plusieurs centres d’affectation des jeunes. Dans le Pas-de-Calais, au printemps 2024  mais aussi dans le Cantal ou encore dans le Centre-Val de Loire, des séjours de cohésion ont viré à la catastrophe. Mal encadrés, ils ont fait, à rebours de la finalité affichée, la démonstration de l’impossibilité de « faire nation », comme l’avait répété Emmanuel Macron. Face à cet échec, le pauvre Macron avait annoncé « une grande refonte » du SNU dans « les prochaines semaines ». Il lui fallait à tout prix réaliser cette promesse de la campagne 2017 consistant à mettre en place un ersatz de service militaire, au nom de la « cohésion républicaine » et du « brassage social ». En juin 2023, le gouvernement semblait avoir trouvé la parade pour « généraliser » à l’ensemble d’une classe d’âge ce SNU, ouvert depuis 2019 aux seuls volontaires âgés de 15 à 17 ans, pendant leurs vacances. Il s’engageait à proposer, dès 2024, des séjours de cohésion sur le temps scolaire, via des classes de secondes « engagées » et appelait les lycées à construire pour cela des projets à connotation civique. Car, en parallèle des volontaires convaincus par le dispositif, il fallait renforcer la participation des jeunes de l’éducation prioritaire et des quartiers. Surtout après les émeutes urbaines déclenchées à la suite de la mort du jeune Nahel le 27 juin 2023, à Nanterre.

Les lycéens venus du nord des Hauts-de-Seine, visiblement peu préparés à l’expérience du « vivre ensemble » et aux valeurs de la République, sont arrivés en conquérants, expliquant d’emblée qu’on les y avait « forcés ». Dans les chambrées, certains boivent de l’alcool et fument du cannabis. Pendant les temps républicains au programme, ils refusent de chanter La Marseillaise et crachent par terre au lever du drapeau. Des casiers sont fracturés. Vols, harcèlement, violences… « Certains élèves ont pris le pouvoir et reconstruit la loi de la cité », résume Florian de Trogoff, avant de préciser : « J’ai beau être proviseur d’un lycée de Saint-Germain-en-Laye, mes élèves sont presque tous issus des quartiers et de l’immigration. » Parmi ses huit classes de seconde, le lycée polyvalent compte presque autant d’élèves inscrits dans la voie professionnelle que générale. Certains viennent des Mureaux, de Chatou, d’Achères ou de Carrières-sous-Poissy. « Très rapidement, il y a eu de la xénophobie, du racisme antifrançais, alors que mes élèves venaient du même milieu que les perturbateurs ! Ils ont été très choqués, rapporte le proviseur. Au cours du séjour, le responsable du centre avait évoqué des “problèmes de gestion de groupe”. Nous avons ensuite appris que trois élèves du lycée des Hauts-de-Seine étaient passés en conseil de discipline et avaient été renvoyés dès le troisième jour, puis un quatrième élève dans la foulée. »

Les journalistes petits bourgeois dénoncent les crachas sur le drapeau national et la Marseillaise, ce n'est en effet pas du tout une preuve d'internationalisme. De plus nombre d'élèves dont l'ascendance est d'Afrique du nord trimballent un nationalisme arabe aussi con et exhibe le fanion patriotique algérien dans les stades de foot. Cependant la décomposition a du bon, comme dirait le CCI. Devant une mobilisation pour aller sacrifier sa vie pour le Capital français ces jeunes arabes se placeront comme nous de par le fait que, déjà, ils ne reconnaissent pas une patrie française et que la leur est loin et encore plus mafieuse.

Un encadrement patriotique qui ne concerne majoritairement que les enfants de la classe ouvrière

Un fossé témoin des failles d’un dispositif passé à côté de ses objectifs et de sa cible. L’enquête de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) sur le SNU, publiée en décembre 2023, montre que sur les 40 000 jeunes ayant participé volontairement à un séjour de cohésion cette année-là, les élèves scolarisés dans les filières générales et technologiques sont surreprésentés (84 %), tout comme les filles (56 %) et les enfants de cadres ou de parents ayant travaillé dans l’armée, la police, la gendarmerie ou les pompiers. A contrario, seuls 5 % des participants sont issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

En réalité, le SNU a souffert d’un défaut originel : il a surfé sur les codes militaires de l'époque pacifiste des 30 glorieuses, sans proposer, comme le fit jadis le service militaire, une obligation imposée à l’ensemble d’une classe d’âge de toutes les classes. En mars 2017, dans le programme défense du candidat Macron, il était question d’un dispositif d’un mois, visant tous les jeunes de 18 à 21 ans, indifféremment appelé « service national », « service militaire » ou « expérience militaire ». Qu'il s'amuse à le généraliser aujourd'hui avec l'agitation de la peur du méchant Poutine et de ce traître de Trump et il aura une cata multipliée par cent de l'échec du SNU.

Il es apparu ensuite que le rendre obligatoire pour des adultes peut faire l’objet d’un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. En 2018, la promesse se transforme donc en « service national universel », s’adressant à des jeunes de 16 ans. Mais sa généralisation formelle est, en l’état, impossible. (sic) Pour le généraliser hors du temps scolaire il faudrait une loi constitutionnelle. En juin 2019, le Conseil d’État avait estimé que l’article 34 de la Constitution ne permettait d’imposer des sujétions aux citoyens que pour des enjeux de défense. Or le SNU n’est pas un service militaire. Quant au scénario d’une généralisation sur le temps scolaire, il nécessiterait probablement une loi, l’obligation de participer au séjour de cohésion ne pouvant se fondre entièrement dans l’obligation scolaire. En attendant il n'y a ni armée française, ni armement conséquent, ni autorité quelconque pour ficeler le prolétariat dans une guerre débile. Et on veut nous faire croire que les casernes ne désemplissent pas depuis trois jours !


VERS UN CHAOS INTERIEUR GENERALISE

 Le spectre d’une récession ressurgit même si cela ne fait pas partie des infos des journalistes au service de l'Etat bourgeois. Plusieurs grandes banques américaines, dont Goldman Sachs, l’ont évoqué. Il y a « beaucoup d’excès et d’incertitude. Cela alimente les fantasmes, la volatilité des espoirs des patrons. Au 41e jour du mandat de Trump, à mi-chemin des 100 premiers jours, les mesures prises par Elon Musk, grand maître des économies, ont plutôt suscité du chaos, décidées sans tenir compte du contexte social économique ou bloquées par des juges.

Macron passe pour un rigolo entouré d'incapables suivistes dans son propre pays et n'est pas armé (sic) pour faire face à une insurrection sociale.

Dans tous les cas, « l’environnement instable fait craindre une dégradation plus prononcée des perspectives de croissance américaine et inquiète davantage les investisseurs » partout, estiment les experts du Crédit agricole. Et c’est sans compter les inquiétudes géopolitiques, macronesques et macroéconomiques liées au désengagement de Washington dans le soutien à l’Ukraine. 

Après sept semaines - seulement ! - au pouvoir, l’histoire entre Trump et les marchés tourne vinaigre. L’euphorie des investisseurs pour l’Amérique, qui avait connu son apogée au moment du Forum de Davos, en janvier, s’est envolée. Les actions américaines chutent depuis le début de son mandat et, pire, sous-performent par rapport aux actions européennes.

La surenchère mutuelle et universelle d'imposition de droits de douane défiant toute mesure rationnelle pour la marche de l'ensemble de l'économie capitaliste sous la théorie shizophrénique de Trump risque d'entraîner l'effondrement du systèm ou même cdes seuls Etats-Unis, sans qu'il y ait besoin d'une guerre.

Et je conclus par cette excellente remarque d'un plumitif intelligent !

 « Trump prend plutôt la posture du Fou. C’est pour lui une stratégie, dont il est convaincu qu’elle représente une dissuasion efficace. Lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qu’il ferait si le leader chinois Xi Jinping attaquait Taïwan, il a répondu : « il ne le fera pas, parce qu’il sait que je suis complètement dingue ». On peut en revanche se demander si cette effervescence brouillonne ne sert pas surtout à masquer une absence de feuille de route, voire une incompétence sur de nombreux dossiers. L’ordre mondial est quelque peu désorienté. Nous voyons monter une panique, qui va de Wall Street aux alliés européens, en passant par la grande industrie américaine. Trump a voulu ériger l’incertitude au rang de méthode politique, la main invisible du marché risque de se rappeler à lui ».

 

NOTES

    1Devant le Cimetière de Colleville-sur-mer, toute la journée, 21 chefs d'Etat et 3 000 vétérans avaient célébré la mémoire des victimes du Débarquement. Retour en images sur les moments forts de cette journée. Poutine était remisé à part et les journalistes ne cachaient pas leur pitié dans leurs commentaires sarcastiques : Poutine n'était plus qu'un petit bonhomme ridicule aux yeux de l'Occident si démocratique qu'il puait l'esbroufe quant à cet empire russe voué à une dissolution éternelle.

    2L'appel de Macron, selon le Figaro appel semble tout de même avoir trouvé un certain écho. Depuis sa prise de parole, les appels sur le numéro vert de la réserve opérationnelle ont plus que triplé. Et Le Figaro a recueilli plus d’une centaine de témoignages de ses abonnés, qui souhaitent s’engager à leur modeste échelle. «Le point de bascule ne vient pas tant de la guerre en Ukraine que du fait que la France connaît une dégradation de sa relation avec son meilleur allié , les États-Unis», Sacha, étudiant de 18 ans en prépa scientifique, ne s’y destinait pas. Mais la montée des tensions géopolitiques a fait naître en lui «ce désir de servir (s)on pays». Le discours d’Emmanuel Macron à la nation, ainsi que «la mise en garde constante des généraux, amiraux et géopoliticiens», l’ont ensuite «renforcé dans (son) idéal». Aujourd’hui, cet avide lecteur d’essais militaires «ressent une réelle menace, notamment de la Russie». Il compare la situation en Ukraine à celle des accords de Munich de 1938 : «A un moment où les tensions étaient croissantes, les Alliés ont préféré garantir la paix en laissant le Reich annexer une partie de la Tchécoslovaquie. La même chose se produit entre les États-Unis et la Russie qui scellent le sort de l’Ukraine.». Révélant qu'il ne connaît en histoire que l'interprétation, tronquée et officielle. Un petit con sélectionné et ad hoc pour la propaganda.

    3Comme si l’injonction à la responsabilité avait chassé les manœuvres de coulisses. « On n’a pas les moyens d’avoir une crise politique intérieure. Ce n’est pas le moment de s’amuser à faire des motions de censure », prévient Hervé Marseille, influent patron des sénateurs centristes. Les débats sur le conflit russo-ukrainien se déroulent d’ailleurs plutôt dans le calme à l’Assemblée nationale, pourtant habituée au chahut permanent. Sur les bancs presque vides, les esprits se sont brièvement échauffés - notamment entre marinistes et macronistes -, avant de très vite redescendre. « On se doit d’être prudent dans les mots choisis, sans disparaître du paysage politique non plus », temporise Matthias Renault, député RN. D’autant que les chefs des groupes parlementaires doivent se retrouver ce jeudi autour d’une même table à Matignon pour plancher sur les efforts de réarmement. « Il y a un consensus généralisé sur le diagnostic posé par Emmanuel Macron, mais je ne sais combien de temps ça va durer… », glisse Olivier Falorni, parlementaire Liot. Aucune formation ne se risque pour l’instant à nier complètement la menace russe, brandie par le chef de l’État. De même que le besoin d’une plus grande indépendance vis-à-vis de l’allié américain. « Quand le président va dans la bonne direction, on lui apporte notre soutien », confirme Jean-Didier Berger, député LR.


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