"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 21 mars 2023

LA CHIENLIT DE MACRON OU UN POUVOIR TOXIQUE ?

 


Désormais le conformisme dominant est celui des gauches bourgeoises comme seule réaction à la manipulation "pédagogique" du principal pouvoir Le macronisme est une idéologie de manipulation perverse, du management toxique.

« Nous n’avons qu’à (...) remarquer la capitulation de nombreux écrivains ou universitaires américains devant les tendances actuelles à la conformité, et nous nous rendrons compte du caractère chimérique de la thèse de Mannheim selon laquelle l’intelligentsia est une classe à laquelle époque doit sa compréhension de la vérité objective ». Fritz Pappenheim

Lundi matin, en notant la déclaration de Macron « souhaitant que la réforme puisse aller au bout de son cheminement démocratique », j'avais sursauté : « il nous prend pour des cons ou il est vraiment con ? ». Les deux probablement. Je me suis persuadé qu'il allait, chemin faisant, jeter de l'huile sur le feu. Il me faisait même penser à un De Gaulle dépassé par les événements et déclarant « la chienlit ça suffit ». « La réforme oui, la chienlit non », aurait prononcé le grand Charles auprès de son premier ministre Pompidou, mais au début des « événements ». Depuis la plupart des gens ont écrit « la chianlit » comme variante de chiant et non de chien, pour qualifier le désordre aux temps anciens du carnaval à Paris, parce qu'on prononçait « chianli » et non « chienli ». Avec De Gaulle le qualificatif de chienlit était devenu une galéjade pour chansonniers. Macron n'est rien comparé à De Gaulle et au flair politique du grand Charles, mais la comparaison à de quoi faire réfléchir. De Gaulle était en fin de mystification mais il avait régné dix ans, auréolé depuis les années antérieures comme « libérateur de la France ». Macron, qui n'est qu'un général de salon présumé seul ne serait-il pas à mi-parcours d'un écroulement ubuesque et mérité pour incompétence ?

C'est oublier que, contrairement à De Gaulle en fin de règne, il détient encore tous les leviers du
pouvoir malgré la mise en scène des agitations de rue si bien organisées et planifiées. Seul l'empereur Macron ? Mais il n'est pas le seul exécutant de l'Exécutif ; lorsqu'il reçoit soit disant pour consultation les présidents des partis, les ministres, les présidents des deux chambres, les parlementaires sans oublier les grands patrons (et en off les généraux syndicaux et les journalistes importants) il est donc seul à parler et décider et les autres silencieux et la main sur la couture du pantalon ? Les médias eux nous prennent vraiment pour des cons. Après la motion de censure de 1962 De Gaulle ne s'était pas séparé de Pompidou, Macron non plus n'a aucune raison de virer Borne.
Le 49.3 est une constante très utile pour cette 5 ème république malgré l'indignation surjouée des gauches bobos. Ce 49.3 créé par De Gaulle pour mettre fin à l'instabilité de la IV ème république, n'est-il pas encore utile ? Oui ont dû admettre sans le crier fort les mélenchonistes et autres résidus du PS. Cette disposition gaullienne vise toujours à apporter au pays la stabilité gouvernementale quand elle lui fait défaut comme avec l'actuel camembert de la chambre basse protégeant l'Exécutif exécutant de l'ordre bourgeois de majorités de circonstance qui défaisaient les gouvernements de la Quatrième au gré des alliances, tout en étant incapables de proposer une alternative. Le peu de différence de voix empêchant un renversement du gouvernement Macron a servi à déchaîner l'hystérie de la gauche bobo, mais n'invalide en rien « démocratiquement » le passage en force de la réforme « scélérate » pour le « monde du travail » grâce à un très « constitutionnel » 49.3 . L'antidote même contre une motion de censure a été utilisé 37 fois par des chefs de gouvernements de droite et 56 fois par la gauche bourgeoise dont 28 fois par feu leur héros Rocard !

Une partie de la clique de droite a-t-elle trahi ses « compromis » avec la majorité présidentielle ? Que nenni, la droite, néo-gaulliste, doit exhiber encore sa fibre « populaire » et en rajouter une dose de contestation face à « l'immense colère », entre autres pour participer aussi aux efforts pour recrédibiliser le parle-ment, cette chambre si basse qu'elle n'a plus pour réputation que d'être une chambre d'enregistrement composée de godillots, d'où les effets de manche des cliques à Mélenchon et les sorties intempestives d'hémicycle selon les sensibilités lesbiennes ou antifascistes. Mais les provocations de Macron sont-elles aussi stupides qu'on le croit et le fait d'un « homme seul » ? Présumée solitude inventée par les journalistes et la gauche bourgeoise pour continuer à aliéner toute réflexion politique en la personnalisant à outrance. Macron ne serait qu'un Palmade bis.

UNE BELLE DIFFERENCE AVEC MAI 68

Dans un de mes articles précédents, j'ai déjà dit que le tohu-bohu actuel me faisait plus penser à un juin 36 qu'à un mai 68. Le lundi soir, un sociologue qui n'est pas n'importe qui, Michel Wieviorka, est allé plus loin, en faisant cette remarque lumineuse : « il y a une grande différence avec mai 68 : mai 68 avait commencé par les étudiants puis fini par les ouvriers. Aujourd'hui en France c'est l'inverse ».

Remarque très pertinente. En effet, au début avec des syndicats chapeautant immédiatement l'indignation des travailleurs, tout était mis en œuvre pour les épuiser dans de longues manifestations inutiles face à la « détermination » du pouvoir « exécutif » de la bourgeoisie de passer en force en jouant avec la complicité, même contestataire des chambres basse et haute. Mais, alors que la mobilisation semblait faiblir et confirmer une résignation, les étudiants ont été poussés depuis des semaines par la Nupes et les gauchistes à s'emparer du sujet, car les futurs cadres, séduits par les théories marginales de refus du travail, avec leurs longues études, voient eux aussi s'éloigner l'heure de leur retraite pour une fin de carrière en général mieux rémunérée que chez les invisibles.

Depuis la fin de la semaine dernière, il faut bien constater une baisse de fréquentation des manifestations et le fait que la presse souligne une « plus forte participation des « jeunes » tout en soulignant qu'une majorité de « français » détestent toujours la réforme. Or de quels jeunes s'agit-il ? Qui dansent avec des chants ou des slogans « démocratiques » et « anticapitalistes », qui montent des barricades de fortune en criant « tout le monde déteste la police ». Essentiellement des petits-bourgeois, inquiets surtout pour leur propre avenir, dont mes naïfs maximalistes, composés d'étudiants et de petits profs, imaginent qu'il s'agit d'une prolétarisation à une époque où plein de diplômes certes ne mènent qu'au chômage et à la précarisation. Or on peut voir que politiquement cela n'est pas une facteur de conscience mais de décomposition de ces couches. Sous Hitler la petite bourgeoisie était aussi indignée par le chômage des gouvernements de gauche, et s'est mise au service de ses crimes.

Les « jeunes » sur la sellette me font pitié autant que les fils à papa maoïstes et trotskistes de 68 qui ont fini journalistes, députés et ministres. Je n'ai jamais caché que le carnaval gauchiste au premier plan en 68 me faisait chier, et que je me sentais étranger à cette « radicalité » spectaculaire, dont je comprenais le ridicule grâce aux brûlots situs. Les « jeunes » actuels qui barricadent, se dandinent en manifestation et répètent le discours misérabiliste sur les boueux, sont surtout des instruments du cartel à Mélenchon et des diverses cliques gauchistes, nullement expression ou représentation du prolétariat. Comme leurs maîtres en politique à couillonnades, ils méprisent un prolétariat de base, les « invisibles » (terme repris par moustache Martinez) dont ils plaignent les conditions de travail (ça pue et ça tue) mais qui ni ne les remplacent ni au turbin dégueulasse ni ne proposent de modifier leurs conditions de travail, avec cet unique sac poubelle : la promesse mirifique et aléatoire de faire supprimer la réforme honnie. Il est vrai que la majorité des éboueurs à Paris et à Marseille sont d'origine immigrée et qu'ils sont forcément heureux du soutien des antiracistes des beaux quartiers, et d'être si utiles pour le ramassage des ordures de la bourgeoisie française de souche.

DESORMAIS LE CONFORMISME DOMINANT EST CELUI DES GAUCHES BOURGEOISES

Le but final est bien sûr de conserver les terribles inégalités actuelles et misérables des retraites, car bien sûr les gauches bobos ferment les yeux sur la nécessité d'une réorganisation générale des retraites, inégales, disproportionnes pour certains, injustes pour une majorité d'ouvriers dont ils se fichent de la pénibilité comme du nombre croissant de femmes assassinées. Que la bande à Macron veuille les aggraver, certes, mais quel intérêt de faire croire possible un maintien du statu quo ante bellum qui deviendrait une « victoire » ? Si nos pensées et même nos façons de penser sont déterminées par notre position sociale particulière, si chacun des segments de la société – ouvriers, industriels, financiers, agriculteurs, aristocratie rurale et métayers – voient la même réalité de manières différentes et souvent contradictoires, comment peuvent-ils encore croire en une vérité universelle contraignante pour toutes les strates de la société ?  Madame Victoire - qui ne remettrait en cause ni les inégalités, les privilèges corporatifs ni la domination capitaliste ?

Il ne s'agit en rien d'une défense de la classe ouvrière, elle-même aliénée en diverses corporations étrangères à l'universalité de la vraie lutte de classe ; ni d'une position révolutionnaire. C'est le foutoir qui domine avec cette histoire de « mécontentements durables de la population » :

« Si nos pensées et même nos façons de penser sont déterminées par notre position sociale particulière, si chacun des segments de la société – ouvriers, industriels, financiers, agriculteurs, aristocratie rurale et métayers – voient la même réalité de manières différentes et souvent contradictoires, comment peuvent-ils encore croire en une vérité universelle contraignante pour toutes les strates de la société ? » (Fritz Pappenheim, à propos des intellectuels et des artistes).

NATURE DES DEBORDEMENTS des rassemblements spontanés...

Un mécontentement qui est exprimé (pacifiquement) par la majorité la population mais pas au même niveau selon les classes, la principale capable de donner une épine dorsale à la remise en cause de l'Etat capitaliste, la classe ouvrière, diluée et méprisée avec misérabilisme à bon compte dans une protestation « populaire », soutenue par les deux principaux partis populistes, faux intérêt général donc.

Cet étrange étalage des nouveaux « débordements »...

Autrefois en milieu ouvrier et révolutionnaire, les débordements concernaient la capacité de la lutte ouvrière après le constat de la trahison d'une grève par les classiques appareils syndicrates, à outrepasser, par spontanéité et autonomie de classe, les ordres de reprise du travail par ces pompiers sociaux ou lors de manifestations, à continuer à défiler et à s'affronter avec la police ou avec les services d'ordre syndicaux. Maintenant la spontanéité contre ce « salaud » de Macron est organisée. Le « débordement » est rythmé par des étudiants militants des partis bourgeois LFI et les composantes bobos de la Nupes, NPA et autres micros sectes trotskiennes. Les médias accréditent l'idée de manifestations spontanées comme ces grèves pourtant parfaitement contrôlées par les appareils syndicaux, ou destinées à rendre le mouvement puant et impopulaire, celui des gueux boueux, dont l'oupinion poublique va dénoncer la complicité avec les casseurs puisque ceux-ci se servent des déjections pour y mettre le feu « radical » aux trottinettes. Il est possible de révéler maintenant, ce que je supposais comme louche, la grève des éboueurs n'a jamais été menée par les éboueurs - il n'y a plus que 6% de grévistes et du coup la CGT annonce la fin pour lundi prochain - et la sortie des camions benne est toujours bloquée par des éléments extérieurs, les sbires de l'appareil syndical.

Le type des débordements en cours n'est pas de nature de classe, c'est à dire conscient, avec une perspective politique clairement anti-capitaliste, c'est une agitation festive d'étudiants gnangnan avec un mantra gauchiste du domaine de l'impulsion petite bourgeoise, antn-flic primaire et niveau feu de poubelle « anticapitaliste ».

Inexistants au début de la protestation contre l'attaque sur les retraites, les étudiants se sont mis à bloquer leurs établissements à Nantes, Nanterre, Poitiers, Reims, Strasbourg et Versailles Saint-Quentin. Copie conforme de la coalition syndicale, a été inventée une « intersyndicale étudiante » qui appelle aussi au grand soir du 23 mars.

Exemple de l'implication suiviste étudiante, hier soir. A peine quelques centaines place Vauban (à Paris), les étudiants gauchistes ont vu hier soir tomber en panne la sono du camion Sud Rail et leur ballon dégonflé. Libé raconte : « Un militant monte sur le camion et hurle : «On n’a plus d’essence, mais on s’en fout des débats au Parlement.» Les quelques centaines de personnes présentes l’acclament. Il ajoute, en s’époumonant : «C’est pas un putain de 49.3 qui va nous arrêter, et même si la motion de censure est rejetée, on continue jusqu’à à la victoire.» Dans la foule, une jeune manifestante, tient d’une main son portable qu’elle colle à son oreille pour écouter le discours de la première ministre Elisabeth Borne, et de l’autre une pancarte avec écrit, en lettres colorées, «retraite au capitalisme». Très drôle, mais si la « victoire » était le simple retrait de la réforme le capitalisme resterait loin de sa retraite...tout ça pour ça

ROLE DE L'IDEOLOGIE ETUDIANTE SOUMISE

Leurs revendications ? «Le retrait de la réforme des retraites, un salaire étudiant et le respect de la démocratie, parce que le 49.3, là…». Marie complète : «Quand je vois ma mère, médecin, qui a 50 ans, est déjà épuisée par le travail… Je me dis que 14 ans de plus c’est trop.» (en réalité plusieurs médecins continuent leur job plus longtemps après, à vitesse réduite et parce que ce n'est tout de même pas l'usine). S'auto-organiser entre étudiants pour faire...la même chose que les syndicats et radoter la même revendication mirifique. Libé rend compte :« L’occupation de Tolbiac, symbole des mobilisations étudiantes. «Les organisations syndicales ont échoué, on veut que la jeunesse montre l’exemple sur la capacité de s’auto-organiser», explique Léonard, militant NPA, au sein de Tolbiac occupée. Le campus du XIIIe arrondissement doit devenir le point focal de la mobilisation étudiante. Une AG interfac initialement prévue à la Sorbonne Nouvelle ce soir va finalement se tenir sur le site. Déjà en 2018, le site Pierre Mendes France de l’université Paris 1 Pantheon Sorbonne avait été le point névralgique de la mobilisation étudiante contre Parcoursup. «Si l’occupation tient et qu’il n’y a pas de débordements, cela peut devenir une vitrine du mouvement», explique Eléonore Schmitt, porte parole du syndicat l’Alternative. Elle se tient à l’extérieur du cordon policier qui enserre la fac. «Mais il y a d’autres sites bloqués partout en France et même occupés comme à Montpellier. Et on ne sait pas quelles décisions vont prendre les autres». Le 49.3 rend plus crédible la possibilité d’un embrasement étudiant contre la réforme des retraites ».

La répression vient compléter le scénario d'un mouvement « de masse ». A Sciences-Po Lille, la police est intervenue, preuve de la dureté du régime de l'empereur Macron, mais aussi face à l'oupinon poublique qu'il est le garant de « l'ordre public ». J'ai dénoncé depuis le début une mise en scène d'unité par les généraux syndicats et le suivisme intéressé des cliques petites bourgeoises de Mélenchon et Cie, en gros l'instrumentalisation de la colère ouvrière. Toujours en soulignant la nécessité se redonner une santé à l'encadrement syndicaliste et à faire croire que le parle-ment servait à quelque chose pour les exploités. Ces deux derniers objectifs semblent pleinement atteints grâce à ...Macron, tout en ayant réussi à faire passer sa réforme en lambeaux et illisible.

Et tout le:monde de déplorer une « décomposition » du régime, « une spirale de la décomposition ». Pire, alors que des clowns comme Clémentine Autain et le petit Boyard aboyant étaient venus parader hier place Vauban sans impressionner les manifestants, chacun semble miser sur une longue « résistance », à la Poutine – plus ça va durer plus on a de chances de gagner la guerre – ne va-t-on pas refiler en touche au « conseil constitutionnel » qui répondra favorablement dans un mois ou deux, puis développer la perspective d'une pétition à la con façon gilets jaunes ; dont la concrétisation pourra durer des mois, sans aboutir, avec une question aussi inepte et creuse que « êtes-vous pour ou contre », même niveau civique ras de motte et interclassiste que feu les gilets jaunes !

Les orateurs macronistes ne furent pas ridicules pourtant face aux démagogues en faveur de la dissolution du gouvernement. A part refuser la réforme, que proposent-ils ? Une alliance contestataire avec le RN pour mieux ridiculiser Macron pour lequel la gauche dans ses variantes bobos avait appelé à voter « pour éviter le fascisme » ? Le principal rapporteur du projet de dissolution n'était-il pas auparavant un des meilleurs défenseurs de la retraite à 65 ans et de la peine de mort ? Le bricolage des trois propositions de censure ne cachait point l'absence de projet politique alternatif, que la dramatisation du « rien que neuf voix » n'a pas effacé.

Sous des airs de radicalité verbale, les vrais organisateurs de l'épuisement dans la durée, qui veulent relayer des syndicats de plus en plus inutiles, c'est ce salmigondis qui va du RN à Mélenchon avec toutes leurs salades pour « l'intérêt national », la féminisation des idées dominantes, l'écologie punitive, la communautarisation des quartiers bobos, et surtout la prétention à défendre une « vraie démocratie », comme si celle que nous subissons avec ses arbitraires salariaux, juridiques et constitutionnels était perfectible, si l'on en croit les cuistreries de la bande à Bonnot Mélenchoniste.

VERS UNE CHIENLIT SANS FIN ?

Les gauches bourgeoises a déclaré qu'elles souhaitaient saisir le Conseil constitutionnel, contestant en particulier le fait que cette réforme puisse être menée par le biais d'un projet rectificatif du budget de la Sécurité sociale. Le Conseil constitutionnel (les sages du palais royal, sic!) avec la girouette Fabius comme président de ce Conseil, on peut être sûr que la loi sera retoquée en l'état moins deux virgules, évidemment ! Les sages royalistes Sages auront désormais en plus un mois pour valider la proposition de loi en faveur d'un RIP (référendum d'initiative partagée) qui devra ensuite être soutenu par 4,87 millions d'électeurs, mais à la suite d'une pétition qui pourra prendre une...dizaine de mois .

Les dernières manifs dites spontanées n'ont rassemblé que quelques centaines de personnes, à l'évidence surtout étudiantes et militantes gauchistes, comprenant aussi des voilées. Elles ont été facilement dispersées. Les dits ultra-gauches qui ne sont tout au plus que quelques dizaines ont été en partie coffrés, et peuvent l'être tous si le préfet le décide et limiter la casse en fin de manif, mais il faut tout de même en laisser quelques uns courir afin de continuer à indigner l'oupinion poublique et valider le retour au calme sans humilier les syndicats. Les réquisitions ont été ordonnées pour mettre fin aux dérisoires guérillas orchestrées dans les raffineries et pour certains barrages. Le blocage total des attaques de la bourgeoisie n'est pas pour demain.

Faut arrêter de rigoler comme le conclut le petit portugais éditorialiste au Figaro :

«  Le chaos nocturne dans nos centres-villes, les blocages, les manifestations sauvages doivent donc être sévèrement punis Le chaos nocturne dans nos centres-villes, les blocages, les manifestations sauvages doivent donc être sévèrement punis ».

Sous la vacuité d'une défense misérabiliste et finalement méprisante des « invisibles » en vue d'une mirifique et impossible « victoire de la rue », que les syndicats s'apprêtent à enterrer à leur façon, les problèmes à venir sont autrement plus graves : une crise financière mondiale qui est pour l'instant laissée sous la table, la guerre en Ukraine qui laisse supposer de possibles futures « mobilisations physiques » patriotiques. Le problème angoissant est de se demander si la classe ouvrière sera capable de tirer les leçons de cette chienlit impuissante des gauches bourgeoises et du rogue RN. Faute de quoi l'avenir s'avérera dangereux pour elle et pour la société entière.













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