« Les
Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies, car
ce n’est pas nécessaire si l’on n’est pas malade ».
Sibeth Ndiaye (le 17 mars)
« Vous
n'allez-pas me faire peur avec votre Tee-shirt. La meilleure façon
de se payer un costard c'est de travailler ».
Macron
(à Lunel en 2017)
« Et
si un jour on doit leur faire la guerre aux chinois, on fera quoi ?
On va leur demander de nous vendre leur acier pour construire nos
tanks ? ». Un ouvrier de Monessen (Pennsylvanie, cité par
J.Fourquet)
«La
semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le
11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le
pays»
(administrateur fédéral des services de santé publique, Jérôme
Adams sur la chaîne NBC).
On
parle soudain avec empressement de l'après coronavirus et de sortie
du confinement. Trop rapide pour être honnête. Le capitalisme aime
à donner de faux espoirs ou croit-il s'en tirer sans dommages ?
L'image d'un capitalisme en putréfaction souvent agitée par les
minorités maximalistes prêtait à sourire pour le benêt bobo ou le
bourgeois repus. AUJOUR'HUI, dans
les rues de Guayaquil, la seconde ville de l’Équateur, des bâches
bleues ou noires recouvrent des cadavres abandonnés sur les
trottoirs1.
Au détour d’une rue, on rencontre des cercueils. Souvent ils sont
emballés dans un film plastique pour éviter l’odeur de
putréfaction. Les médias européens le taisent encore mais en
Amérique latine des familles en sont réduites à cramer les
cadavres de leurs êtres chers. C'est illégal mais relève de
l'urgence sanitaire.
Pianissimo !
Nous avons tout le temps d'examiner maintenant comment le coronavirus
exacerbe la lutte des classes entre elles, quoique, à ma
connaissance cette formulation n'ait jamais été vraiment définie
par Marx et ses héritiers supposés ou périmés2.
Les termes « lutte de classe » se comprennent facilement.
On convient d'une lutte de la classe ouvrière par exemple, pour
sauver son « niveau de vie » ou « sa retraite »3.
On convient que cette classe lutte contre une classe possédante (la
caste des patrons, des financiers et de leurs obligés politiciens).
Mais, en gardant le schéma simple d'une myriade de couches
concernant la petite bourgeoisie, peut-on déterminer où et comment
et contre qui lutte cette couche hétéroclite de la population, ou
du peuple comme disent les démagogues ? On la nomme « couches
moyennes » depuis qu'il était interdit aux journalistes du
Monde d'utiliser dans leurs articles les mots classe et caste, y
incluant employés de bureau, infirmières et fonctionnaires des
villes avec garantie d'emploi ; rien à voir avec les
« invisibles » donc qui sont si glorifiés en ce moment,
ni avec ces millions de « travailleurs informels » en
Afrique en particulier. La petite bourgeoise bouffe en général à
tous les râteliers. En politique elle peut désigner son héros
aussi bien chez Mélenchon (caste multiculturaliste des bobos
parisiens et marseillais) que chez Le Pen (caste des beaufs fascistes
dits racistes) ou chez Macron (caste des diplômés des grandes
villes dits intelligents). Nous verrons ici comment on tente d'éviter
que cette bouillie intermédiaire se prolétarise dans sa partie non
artisanale ni rentière (= se considère du côté des ouvriers et
des chômeurs) dans la crise endémique actuelle, en faisant
applaudir ses « premiers de cordée ».
Nous
comprendrons mieux les contradictions et désirs de chaque classe en
examinant comment chacune envisage l'après coronavirus.
LA
BOURGEOISIE affolée
Partout
les Etats bourgeois, de Chine en Europe et aux Etats-Unis, n'ont pas
vu venir la pandémie, tout comme leurs divers organismes de « santé
internationale », en particulier en désignant systématiquement
Trump comme l'âne de la classe4.
Significatif de l'arriération idéologique qui préside à la
persistance des nations poreuses, a été la prétention de chacune à
s'éviter ou à se protéger du virus... en ne faisant rien. Puis,
l'affolement aidant, en France en particulier, ils ont arrêté
l'économie, pensant que le drame serait de courte durée. La gestion
du risque a pris le pas sur l'ordonnancement de l'exploitation de
l'homme par l'homme ; « confiner » équivalait à
« tous aux abris », donc désertion du champ de bataille
productif, voilà pourquoi Macron s'est refusé à utiliser ce mot,
lorsqu'il s'est aperçu de la gaffe dans l'affolement ; gaffe
reproduite par son premier commis usant trop prématurément du terme
inverse, déconfinement.
On
vit en outre la caste bien-pensante arguer qu'elle s'appuyait sur des
« sociétés savantes », « experts de mes
couilles » qui confirmèrent qu'elles non plus ne savaient
rien, donnant leur aval à l'envoi au casse-pipe électoral, tout
comme avait été autorisé le pitoyable rassemblement évangélique
à Mulhouse ; décidément dieu est aussi complice des criminels
du profit. Gestion erratique du début de crise que d'aucuns, pas
forcément les plus avisés – la mère Le Pen avait dénoncé une
dépense inconvenante pour les masques en 2011 – qualifièrent
d'amateurisme. Il est vrai que le sommet de l'Etat passe son temps à
se justifier désormais, avec les arguties les plus tortueuses pour
tenter de faire oublier les conneries indécentes de ses divers
commis.
Ce
n'est que dans un second temps qu'il a fallu tourner casaque pour se
rendre compte qu'à terme L'EFFONDREMENT guettait = chute
spectaculaire de la production et faillites en cascade. D'où les
mensonges répétés concernant l'approvisionnement en masques et
leur utilisation restrictive, imposture qui finit par hérisser
progressivement l'ensemble de la population contre le tir de barrage
des médias suivistes avec leurs toubibs bornés et imbéciles, au
point que les menteurs professionnels comme Salomon et ses supérieurs
laissent croire désormais que c'était pour « ne pas affoler
la population » ; le croque-mort anxiogène a d'ailleurs
été retiré de l'antenne du 19H30 comme le gros bête de CNews qui
a qualifié de pokémons les milliers de morts chinois. Lequel
langage sanitaro-étatique, forcément émaillé de dérapages,
n'étonne plus personne depuis la victoire de l'élite diplômée et
arrogante qui considère la majorité des gens, dits électeurs,
comme illettrés en économie comme en gestion du capitalisme « sans
frontières », masse ignorante bien en peine de dévoiler
comment chaque pays est dépecé par financiers et les divers
« donneurs d'ordre » anonymes du libéralisme cacochyme.
Qu'on ne vienne donc pas nous faire rire avec une soit disant
« dictature du prolétariat » pour gérer une société
étrangère au capitalisme ! Hein ! ils ne savent même pas
ce qu'est la baisse tendancielle du taux de profit ! Na !
Il
fallait donc ORDONNER à la classe ouvrière de se remettre au
travail, la peur au ventre et la menace du licenciement sur la tête.
Quitte à la mettre aux enchères pour mille euros. On a ainsi
fabriqué « Le guide des bonnes pratiques » pour renvoyer
sur les chantiers les prolétaires du bâtiment (qui va pas du tout)
et qui donne de furieuses envies de faire grève. J'en reparlerai.
Les
médias, eux-mêmes, sont souvent dépassés et minables. Depuis leur
poste d'observateurs de la catastrophe, ils laissent courir des fake
news comme
« plus
rien ne sera pareil après » !
Moins de mondialisation, un peu plus d'Etat providence par ci,
autosuffisance nationale en masques et produits laitiers par là,
mais pas touche au commerce international pérenne. Vous vous
souvenez tous de celui qui a dit « l'ennemi de la finance,
c'est moi ». Tous les présidents se sont succédé pour que
rien ne change. Et rien ne changera... sauf...
Voyons
voir... dix ans après la fin de la Première boucherie mondiale
capitaliste, les chiffres du commerce international avaient retrouvé
santé et prospérité. Se hâter de pronostiquer un effondrement du
système n'est que lamentation religieuse pour la noria des éternels
réformateurs en faveur d'un capitalisme propre. Les chefs des Verts
bourgeois exultent déjà en prônant des plans de relance « green
new deal ». Ils font partie du cœur des pleureuses des
néo-staliniens qui, de Mélenchon au farceur Besancenot, croient que
l'Etat actionnaire va acter une transition heureuse avec une économie
en convalescence inquiète ou gravement contaminée ; et aussi
cet ordinaire animateur d'une secte - « Autogestion » -
qui imagine « une économie démocratique où les travailleurs
ont du pouvoir », avec promesse de guérison du capitalisme par
une : « transition écologique de nos économies imposant
des transferts massifs d’emplois sur fond de diminution du temps de
travail avec pour objectif de fournir à toutes et à tous un emploi
stable ». L'utopie ou la mort !
Il
est une autre catégorie de l'opinion en général, ultra-minoritaire
et quasi invisible, le milieu révolutionnaire maximaliste qui s'est
contenté depuis des décennies de l'alternative « Guerre ou
Révolution », voulant absolument plaquer le schéma d'un
déclenchement révolutionnaire mondial calqué sur le modèle 1917.
La guerre mondiale étant considérée de façon probable comme seul
facteur révélateur de la barbarie capitaliste et suffisante pour
faire éclore une révolte massive déterminée à mettre à bas le
capitalisme.
Or
il n'est pas question de guerre avec la pandémie actuelle, ou pas
encore, et l'ennemi en soi n'est même pas la bourgeoisie. La
bourgeoisie mondiale, malgré ratés et compétitions mesquines est
capable de favoriser les échanges entre ses chercheurs et de copier
mutuellement diverses mesures de protection. Macron va au charbon,
comment lui en vouloir de courir pour rattraper les carences
initiales puisqu'il prône la fabrication de milliards de maques made
in France, comme si le masque était l'égal de la chloroquine, la
solution miracle enfin trouvée ! Nos révolutionnaires de
clavier peuvent bien crier au criminel mais il fait le job, et
personne ne pense que c'est un fasciste, et se fout de l'atteinte à
la liberté de circuler du bobo parisien.
On
peut maintenir que la bourgeoisie gère mal le truc, mais les
gouvernements font leur possible pour endiguer « leur »
épidémie que leur « système » - non pas leurs membres
en tant qu'individus aux postes de commande – ne veut pas vraiment
empêcher de se répandre là où végètent de fortes concentrations
de populations pauvres, l'absence d'eau, l'absence d'hôpitaux, et.
J'y reviendrai dans le chapitre sur le prolétariat. Car ils s'en
fichent comme du premier EPHAD.
Pour
l'heure, la bourgeoisie croit pouvoir « éviter
le naufrage ».
Le sous-ministre Bruno Le Maire, adjoint de Darmanin, a assuré,
comme un vulgaire chômeur, qu'il préférait s'endetter aujourd'hui
que de laisser détruire des pans entiers de l'économie capitaliste.
L'Etat c'est lui qui assure arroser de milliards entreprises petites
et grandes pour « passer le choc » vu que 450.000 ont
appelé à l'aide. Pas de problème non plus pour cinq millions de
salariés « bénéficiant » du chômage partiel. Tous ces
dispositifs « seront réabondés autant que nécessaire ».
Comment ne pas être éberlué devant tant d'optimisme et de
générosité quand on nous a rebattu les oreilles en hurlant que les
caisses étaient vides pour la retraite. A moins de croire au père
Noël, c'est faire sembler d'oublier que cela conduira inévitablement
à un krach bancaire au moins comme en 1929. Abbé Pierre de la caste
financière ou saint homme comme le patron d'Accor, Le Maire a aussi
réclamé un effort de baisse de leurs salaires aux patrons (écrire
plutôt « dirigeants »), à l'instar des amuseurs
publics, ces milliardaires du ballon qui ont acceptés à contre cœur
une réduction de leurs faramineux revenus. Ou comment réparer un
vélo crevé avec une rustine sans colle. Même si tous les patrons
et footballeurs réduisent leur salaire cela ne comblera pas les
gouffres abyssaux de la dette phénoménale qui gonfle, qui gonfle.
Le Maire est obligé tous les jours de hausser les pourcentages de
déficit du PIB, et vient de déclarer qu'on vivait la pire crise
économique en France depuis 1945. Il y a peu, il en était resté à
2008. Quand remontera-t-il à 1929 ?
Pourquoi
ne dit-il pas que, pour éviter l'énorme explosion sociale et une
guerre civile, les crânes d'oeuf pensent probablement déjà à une
annulation de la dette et à un moratoire des dettes de milliers de
petites entreprises, voire effacer
les dettes...
La guerre elle-même si elle devait avoir lieu après la crise géante
qui est déjà là, pourrait seule éponger la dette comme l'ont
permis celles de 14 et 40, mais elle est impossible pour le moment
avec ce capitalisme cannibale qui se
mange lui-même, avec d'un côté, une montagne de cash, et de
l'autre, des montagnes de dettes. La guerre pourrait être, un temps
plus loin, une échappatoire pour détruire le prolétariat, et en
anéantissant les populations considérées en surnuméraire, les
migrants par exemple qui emmerdent tout le monde... Certains
l'envisagent déjà5.
Strauss-Kahn,
ce gros obsédé de la pénétration, alerte lui sur une autre
conséquence de l'effondrement économique. Dans
les pays dépendant de leurs exportations de matières premières ou
de la manne touristique, l'effondrement économique «risque
de replonger des millions de personnes de la ‘classe moyenne
émergente’ vers l'extrême pauvreté. Or, plus de pauvreté, c'est
aussi plus de morts».
DSK prédit également un déferlement migratoire vers l'Europe.
«Avant
la crise actuelle, l'Europe avait déjà le plus grand mal à gérer
l'afflux de quelques centaines de milliers de migrants se pressant à
ses portes. Qu'en sera-t-il lorsque, poussés par l'effondrement de
leurs économies nationales, ils seront des millions à tenter de
forcer le passage»?
Les
gauchistes vont dire qu'il fait du Zemmour, mais il n'a pas tort,
c'est prévu et encouragé par les meneurs de jeu chinois et
américain. La guerre à nouveau pour éviter les invasions et
justifier les fermetures de frontières dans la crise qui se
fiche de l'Europe comme de sa première chemise?
LA
PETITE BOURGEOISIE déprimée
Parmi
la masse des bobos qui se sont enfuis dans leur résidence secondaire
au début du confinement, il y avait aussi des grands bobos, pas
encore ruinés. Couardise et hédonisme, les deux traîtres mots pour
qualifier cette noria individualiste. La petite bourgeoisie se
conjugue en plusieurs strates, celle des champs et celle de la ville.
La classique est terrienne et artisanale, avec une flopée de petits
patrons franchement réacs, friqués ou en faillite ; une grande
partie a en effet contrôlé et pourri la révolte en vestes jaunes.
Concentrons-nous
sur celle qui domine idéologiquement et répercute le plus
directement l'idéologie de l'Etat, tout en restant « rebelle ».
Incapable de discipline les « nomades » des villes ont
dénoncé et continuent de dénoncer un Big Brother, une atteinte aux
libertés (libérales...) jugeant insupportable ce confinement
universel, alors que, même en Chine les mesures sont du type
capitalisme d'Etat en période d'épidémie : quarantaine et
patrouilles de police, et que nos robustes gouvernants
« anticommunistes » et « antigoulag » se
sont empressés de les adopter. Nos nomades intellos des centres
villes, adeptes du télétravail pépère, fans des longs voyages en
avion, militants altermondialistes et cultivateurs de l'antiracisme
moraliste, se croient avant-gardistes d'une société ouverte, déjà
sans frontières, contre les ploucs de la société fermée dans des
barrières nationales forcément exiguës à l'ère globalisatrice.
C'est pourquoi un de leurs meilleurs représentants, l'ancien
trotskien Mélenchon n'a pas cessé de se prendre des vestes
électorales car, en bon internationaliste castriste et vénézuelien,
il s'est prononcé pour l'ouverture totale des frontières quoique en
réduisant cette exagération utopique au vu de la réalité soudain
confondante depuis un mois, et partout,, l'application stricto sensu
du confinement « national » qui n'est pourtant ni raciste
ni inutile, car le virus est lui vraiment « internationaliste ».
La
pasionaria de la frange de gauche petite bourgeoise reste la mère
Clinton : « Pour généraliser, en gros, vous pouvez
placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j'appelle « le
panier des pitoyables (…) les racistes, sexistes, homophobes,
xénophobes, islamophobes. A vous de choisir »6.
C'est ce qui était qualifié là-bas de « progressisme de
limousine » pour cette gauche bourgeoise américaine qui dit
avec arrogance, comme tous ses fans gauchistes européens à la
Mélenchon, ce qui est vrai ou faux face aux « redneck »
(plouc, gros beauf), qui sont sans diplômes et pas ouvert à
« l'altérité ».
Assiste-t-on
à une prolétarisation des « couches intermédiaires » ?
La grande majorité de ces « couches moyennes » (ne pas
utiliser le mot classe SVP!) n'ont pas accepté de se considérer
comme prolétaires jusqu'à présent. Les infirmières ne se
considèrent pas du tout comme ouvrières7
(bac+4!) et les toubibs encore moins, mais ils meurent comme jadis
les mineurs sous le coup de grisou. Quoiqu'elles snobent la notion,
l'implication et le dévouement à l'heure actuelle de nos anges de
l'hôpital - qui sont certes admirables - confirment qu'elles sont
bien des prolétaires, comme probablement leurs papas. En plus,
quoiqu'ils/elles en pensent, on les a traités comme moins que rien,
c'est à dire comme exécutantes de tâches dangereuses au risque de
leur vie, situation à laquelle la « merveilleuse société de
consommation » ne nous avait pas préparé. La profession était
en lutte syndicale depuis des années, et avec raison, contre les
restrictions budgétaires dans les hôpitaux par les mêmes énarques
aujourd'hui qui « déplorent », « dans la guerre au
virus », la carence en professionnels de santé et en matériel.
Le coronavirus avec ses ravages sera-t-il plus efficace contre le
laxisme bourgeois que l'évanescente lutte syndicale ? Ou bien
nos « héroïnes du quotidien » retrouveront-elles le
même mépris qui avait présidé aux négligences imbéciles dont
toute la population subit en ce moment les conséquences ? Nos
« cols blanches » aux salaires dérisoires et leurs
petits mandarins vont-elles/ils se poser la question de savoir si
quelque chose d'humain est jamais possible avec les gestionnaires
actuels ou si c'est une classe qui doit s'en occuper après avoir
balancé les incapables profiteurs ?
A
cheval sur l'idéologie petite bourgeoise et la classe d'en bas, de
nombreuses catégories de blouses blanches hésitent encore.
PAS
D'UNION SACREE... ALORS LES SYNDICALISTES FONT LES MALINS
Les
rois des petits bourgeois que sont les professionnels syndicaux ont
aussi leur mot à dire sur l'après. Un nouveau front popu ? Un
pacte d'union nationale à la gaulliste 1945 ? Toute une liste
de signataires syndicrates se joint à Martinez pour pétitionner sur
Médiapart (avec écriture inclusive SVP) et ils menacent d'engager
immédiatement... la discussion :
« Suite
à de nombreuses grèves d’ouvrier.es refusant d’être
sacrifié.es dans la guerre économique, le gouvernement italien a
publié une liste d’activités essentielles et autorisé tous les
autres secteurs à interrompre le travail8.
Il est temps de mettre un terme à votre politique
irresponsable,
et d’élaborer une telle liste des activités à arrêter
immédiatement, en concertation avec les syndicats et en respectant
la volonté et les droits sociaux des salarié.es. Le choc actuel
nous apprend beaucoup de choses, et en particulier l'urgence
d'engager immédiatement la discussion sur l’utilité sociale,
sanitaire et écologique de notre travail. Après l’épidémie,
nous saurons prolonger et élargir ce débat. Même si vous ne le
voulez pas ».
La
CGT du commerce et des services appelle les salariés de ces deux
secteurs à la grève à partir de mercredi pour réclamer des
mesures de protection qui selon elle «manquent
cruellement»
face à la crise du coronavirus, a appris l'AFP ce lundi auprès de
cette fédération.
«On
paie le prix fort de l'inaction du gouvernement et du patronat dans
cette crise. Les salariés travaillent sept jours sur sept pour des
besoins qui sont loin d'être tous absolument essentiels mais pour
lesquels ils risquent leurs vies»,
a déclaré à l'AFP Amar Lagha, secrétaire général du bureau
fédéral de la CGT Commerce et Services. Cette décision a été
prise à l'issue d'une consultation de tous les syndicats CGT des
deux secteurs, a-t-il précisé.
Comme
je l'ai déjà souligné dans mes articles précédents il n'y a pas
vraiment eu de grèves en France mais des mouvements de
mécontentement, de menace de « passage à l'acte » ou de
retrait. Il y a peu de chance que les syndicrates enthousiasment les
ouvriers concernés, vu leur pantalonnade pour les retraites. Il
s'agit de faire plus de bruit que de mal, de laisser en toile de fond
une colère qui n'a pas besoin pour l'instant de se dévoiler ni
d'obéir à la consultation entre cartels syndicrates.
Pourquoi
ai-je classé ces réactions syndicales dans le cadre de la petite
bourgeoisie ? Certainement parce que militants syndicaux, comme
profs militants gauchistes sont surtout des petits bourgeois donneurs
de leçon de morale et de grève militarisée, qu'ils ne sont pas en
situation d'insécurité économique et qu'ils participent de l'offre
culturelle foisonnante du centre des métropoles. Cette engeance,
produit de l'individualisme bobo et de la fierté du diplôme, est
étrangère aux préoccupations historiques de la classe d'en bas.
LA
CLASSE OUVRIERE indignée mais encore désarmée
PAS
D'UNION SACREE. La classe ouvrière est un prolétariat universel. Ce
n'est pas parce que les élites semblent redécouvrir son utilité
fondamentale dans les métiers « invisibles » qu'elle
peut se fondre dans cette unité nationale de pacotille, d'esbroufe,
irréelle, fantasmée, dite aussi « communion nationale »
ressortie des cartons mités. Plus que la troisième guerre mondiale
supposée par nos maximalistes purs et durs, la pauvreté colossale
exacerbée par les mesures de confinement pourrait tuer
davantage que le coronavirus
aux
Etats-Unis et en Afrique. Dans ces pays, pas de Sécurité sociale,
pas d'indemnités de chômage, pas d'aides. Les prolétaires et
les pauvres sont livrés à eux-mêmes et n'ont souvent aucune
épargne.
Quoique
la classe ouvrière « manuelle », des tâches
« invisibles », pourtant si visibles, se trouve au
premier plan, on feint de l'ignorer, on nous parle des
« infirmières », du « personnel soignant »,
accessoirement mais c'est tout récent, des « boueux »
(qui ont enfin reçu des masques.en se moquant de Pénicaud la
sinistre). La classe ouvrière dans son ensemble n'est pas tout
entière résidente à la campagne, c'est une fable des sondeurs9
et des baratineurs de plateaux de télévision, qui invente une
majorité votant Le Pen, alors que l'abstention y prédomine. Elle
est aussi et surtout dans le pourtour des grandes villes, et dans ces
fameux quartiers où l'on nous dit que « l'ordre républicain
est chassé ». Ce n'est pas parce que cette « périphérie »
(qui reste centrale pour la production et la distribution) est
marquée par un taux élevé de chômage, la délinquance et le poids
de l'immigration clandestine, qu'elle devrait figurer tous les péchés
du monde, islamique en particulier. Partout les « non-confinés »
pour « activités indispensables » ont posé des
conditions, et Pénicaud, qui ne s'en est pas vanté, a dû courir en
catimini chercher masques et gants.
La
ministre du travail se fiche de tous les risques qu'elle oblige à
prendre cette classe ouvrière, puisqu'elle ne prend pas la métro
quotidiennement pour aller de la périphérie vers le centre.
D'ailleurs elle ne sert à rien, comme l'autre gourde éliminée,
Buzin10.
Les belges ont bien été sans gouvernement plusieurs mois sans ces
parasites ministériels. Le boulot est fait sans avoir besoin des
ordres de l'élite puante :
« Qui
est en train d’organiser le meilleur des efforts de l’humanité
pour essayer de limiter l’impact de l’épidémie ? C’est
essentiellement le travail des services sanitaires, des chauffeurs
des transports en commun, des ouvriers des supermarchés et de
l’industrie alimentaire qui ont constitué la planche de salut à
laquelle se cramponne l'État en pleine débâcle. Il a été
démontré une fois de plus que le prolétariat est, au niveau
mondial, la classe productrice de la richesse sociale, et que la
bourgeoisie est une classe parasite qui profite de cette
démonstration de ténacité, de créativité, de travail d’équipe
dans le but de faire fructifier son capital »11.
Les
principaux ennemis de la classe ouvrière ne sont pas ceux que l'on
croit. Socialement et idéologiquement l'Etat bourgeois réussit
assez bien à maintenir encore la division de la classe ouvrière
dans une paix carcérale sanitaire, relayé par les idéologies
entretenues par les nomades petits bourgeois comme on l'a analysé
ci-dessus. Le multiculturalisme est le parent pauvre du dépouillement
industriel vers les grandes puissances. L'extrême tolérance envers
l'islam et sa propagation en Europe (construction de moquées, aides
financières aux associations islamistes) pour « respecter les
croyances » en particulier des nouveaux venus sur le « marché
de l'emploi » sert d'une part à économiser le nombre de
syndicalistes encadrant des ouvriers sans conscience de classe et de
l'autre à provoquer malaise et rejet des travailleurs (dits blancs
racistes qui osent croire à une « identité »
quelconque) face à une doctrine envahissante qui casse les codes
sociaux traditionnels de solidarité de classe, et impose un mode de
vie véritablement étranger à une société moderne débarrassée
des colifichets antiques12.
La complicité
des édiles locaux à une installation ciblée de migrants un peu
partout en province ne permet pas plus une intégration réussie mais
génère foyers13
de misères et de délinquance, et hostilité disproportionnée dès
qu'un migrant se comporte comme un voyou. Cette politique de mixage
ethnique a porté évidemment un sérieux coup à l'internationalisme
prolétarien ; quoiqu'elle ne soit pas nouvelle, les jobs
informels mélangent toujours des ouvriers de pays différents qui se
bouffent entre eux et où c'est la lutte pour la survie qui détruit
toute solidarité. Les bobos gauchistes n'en savent rien puisqu'ils
n'y sont pas dans ces milieux.
Le
slogan « régularisez tous les sans papiers » et « ouvrez
grand les frontières » est un luxe pour bobos parisiens et
maximalistes mais une stupidité face à la tornade des populations
errantes et à l'impossibilité d'accueillir de telles masses dans
des pays où la vraie misère va faire sa réapparition.
Il
y a quelques années, indirectement et implicitement, recadrant
l'antiracisme bcbg des bobos parisiens, des ouvriers ont conchié le
« racisme de classe du banquier Macron », qui, on s'en
souvient étala au tout début de sa carrière élyséenne le plus
puant mépris pour les « beaufs », ces manœuvres
sédentaires :
« L'alcoolisme
et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier.
Tout comme l'échec scolaire. Il faut traiter cela en urgence afin de
rendre le quotidien des gens meilleur »
(janvier 2017).
On
n'a pas oublié le recadrage des gilets jaunes contre cette échappée
verbale « de classe » supérieure. La pédagogie
secouriste et flico-sanitaire qui règne en ce moment révèle que
les larbins de l'Etat considèrent toujours la classe ouvrière comme
infantile et irresponsable, et demande à ses journalistes de
dénoncer tous les jours le manque de discipline. Dans le même
temps, on retrouve le même laxisme, tolérance pardon, concernant
l'installation grandissante de l'islam en France, le déni des règles
communes d'intérêt général dans les poches de misère où les
flics sont décrétés hors la loi. La chanson sur l'union nationale
y a peu de chance de devenir un tube populaire.
Silence
à gauche quand Le Figaro annonça bien avant sa venue, la
catastrophe en Seine Saint-Denis, qui, depuis est devenue une
« mortalité exceptionnelle ». Champion de France donc le
9-3 ! Moins
drôle, la
direction de la Santé déclara «ne pas avoir d'explication dans
l'immédiat» comme pour les assassinats impulsifs de
Romans-sur-Isère (c'est sans doute pour éviter des émeutes...).
Pauvre 93 ! On y compte de nombreux morts à domicile et en
maisons de retraite, mais c'est parce qu'on y dénombre plus de
contaminés dans une situation démographique incontrôlée. Et
pourquoi ? Il y a eu l'arrogance des racailles qui crachent sur
les flics mais qui, aussi, auront infecté leur propre famille. On ne
peut ignorer pour l'essentiel que les familles sont entassées dans
de petits logements et que le 93 est un bidonville géant. Les
maladies infectieuses se répandent plus vite dans l'entassement de
foyers de travailleurs, et les baraques des migrants.
Dans les quartiers nord de Paris, beaucoup d'habitants doivent
continuer à aller travailler, du fait de leur profession ou de leur
statut précaire,
beaucoup d'aides-soignantes, d'aides à domicile et de travailleuses
en Ehpad, caissières et livreurs.
Moins d'infirmières snobs.
Il
y a aussi moins
de médecins et moins de lits de réanimation
dans le 93. Ce département n'est pas prioritairement le territoire
de la racaille et des obsédés du coran, c'est le département le
plus pauvre et probablement le plus « ouvrier ». C'est un
fait qu'en plusieurs villes de la région parisienne des paumés font
la loi, que c'est « toujours la faute à la police »,
mais aussi que, pour des raisons électorales, la clique à Mélenchon
et les trotskiens ajoutent des prénoms arabes sur leurs panneaux
« pour le peuple »... pour favoriser l'intégration à la
politique bourgeoise, pas pour favoriser l'unité de la classe
ouvrière.
Puis
la gauche bourgeoise est sortie de son silence pour retrouver sa
« voix » électoraliste. Un
quarteron de députés de la gauche néo-stalinienne emmenée par
Clémentine Autain et Marie-George Buffet, dressa par contre un
tableau enchanté du 9-3 : « avec ses villes mondes et son
formidable maillage », qui n'est
pas un « territoire perdu de la République », doté donc
de ce maillage d'initiatives d'entraide : « par
des citoyens qui ont grandi avec l’amère conviction qu’ils ne
peuvent compter que sur eux-mêmes, puisque l’Etat et ses services
publics ont déserté14.
Depuis des années, associations, citoyens, et élus, nous nous
battons pour obtenir de l’Etat un plan d’urgence à la mesure des
inégalités territoriales que nous éprouvons chaque jour ».
On
mesure chaque jour la souffrance des députés mélenchoniens quand
il paradent au parlement. Ce département est en tout cas
« exemplaire » pour la future reconstruction
(Thorez es-tu là?) : « Il
faut conjurer le pire. Et pour cela, commencer à changer de regard
pour basculer, tout de suite, dans le monde d’après, celui qui
sera soucieux d’égalité et de justice sociale. Nous avons la
conviction que pour penser les normes nouvelles d’une société
refondée post-Covid-19, la Seine-Saint-Denis est un point de repères
universels et un atout dans la reconstruction »15.
Vous
avez bien lu, pour le jour d'après le coronavirus éradiqué,
Mesdames Autain, Buffet et Cie promettent « un monde soucieux
d'égalité et de justice sociale », ce qui ne va pas manquer
de séduire un grand nombre d'électeurs musulmans si, comme on
l'espère, la comédie électorale reprend forme avant l'automne.
CLASSE
TOUS RISQUES
Un
homme de 57 ans est décédé,
dans la matinée du vendredi
3 avril 2020 des suites du coronavirus
à l’hôpital de Créteil. Il était conducteur
de bus des Transports du Bassin Chellois,
de la société Transdev. Ses
collègues ont fait valoir leur droit de retrait.
Ce week-end aucune ligne
du bassin chellois, Apolo 7, ne circulera. Le
réseau dessert, entre autres, les villes de Courtry, Le Pin, Champs,
etc. Des réunions auront lieu au cours du week-end pour
décider de la suite ou non du retrait des conducteurs de bus pour la
semaine prochaine. Un
autre conducteur
travaillant
sur le bassin chellois est toujours dans un service en
réanimation. Le
conducteur décédé était quant à lui en
réanimation depuis 15 jours,
alors que sa charge virale semblait basse, une crise
cardiaque
l’a
soudainement emporté. Cela
va faire des semaines que les conducteurs de bus du bassin chellois
dénoncent les faibles mesures de sécurité sanitaires mises en
place à leur égard.
«
Nous utilisons une seule paire de gants par personne pour toute la
journée, nous n’avons aucun masque et les mesures de sécurité,
faire monter les passagers par l’arrière, distance de sécurité
ont été prises très tardivement. Le conducteur décédé a
d’ailleurs attrapé le coronavirus avant la mise en place de ces
mesures. Nous sommes très exposés et sans protection ».
Parmi
les demandes des conducteurs avant de reprendre le travail : avoir
deux
masques et deux paires de gants par jour et par personne. Le
départ immédiat en RTT, chômage technique des conducteurs de plus
de 55 ans, la désinfection des locaux de l’entreprise. Les bus
sont déjà désinfectés deux fois par jour.
L'Espagne montre l'exemple d'une première parade de pacification sociale, l'instauration du revenu universel, envisagée aux Etats-Unis et en France bientôt… D'autres réclament d'urgence un "plan Marschall" pour l'hôpital, trop ambitieux pour Macron déjà très en retard...
L'Espagne montre l'exemple d'une première parade de pacification sociale, l'instauration du revenu universel, envisagée aux Etats-Unis et en France bientôt… D'autres réclament d'urgence un "plan Marschall" pour l'hôpital, trop ambitieux pour Macron déjà très en retard...
À
suivre...
NOTES
1C'est
aussi le cas en Espagne, cf. l'article du CCI espagnol :
https://fr.internationalism.org/content/10093/covid-19-soit-proletariat-mondial-met-fin-au-capitalisme-soit-capitalisme-met-fin-a
3La
gauche bobo – trotskienne et stalinienne - qui tient toujours les
rênes de FR3 – nous a concocté ce soir un film à la gloire des
« gueules noires ». Images saisissantes des mineurs
sacrifiés... pour la patrie et la reconstruction, peut-être notre
avenir sous peu... noir et dramatique. Pourtant la catégorie des
mineurs n'est pas la plus consciente de la classe ouvrière (j'ai
travaillé avec d'anciens mineurs pas fufus), très moutons derrière
leurs chefs staliniens, enfermés dans leurs avantages corporatifs,
infoutus de soutenir leurs camarades polonais expulsés avant-guerre
et avec les marocains maltraités jusque dans les années 1970. Des
corporations du prolétariat sont souvent héroïsées plus qu'il
n'y faudrait. Adieu Zola et tes images pieuses.
4Tout
cela est amplement rappelé et dénoncé dans la presse trotskienne
du NPA à LO, avec de bonnes remarques contre l'impéritie
capitaliste, mais ils sont tous incrédibles car on sait qu'ils
postulent déjà à nous refiler le capitalisme d'Etat. Dans la même
veine « Matière et révolution » nous inonde d'un
jargon hystérique, d'une loghorrée imbuvable, la bave aux lèvres
contre ce maudit capitalisme, pas très convaincant ; on a
justement besoin à la fois de sérénité et d'humour dans notre
situation « carcérale ». Et ça ne fait pas avancer le
schmilblic de dire qu'on est en situation où « le fascisme
est au pouvoir ». Le ton des articles du CCI et de Battaglia
Comunista est plus proche des nécessités de l'analyse couplée
avec une dénonciation qui ne part pas tout azimut.
5Cf.
Battaglia Comunista en Italie :
« Sinon,
la solution des solutions serait une "belle" guerre qui
détruit tout pour reconstruire, donnant au système capitaliste
l'espace économique pour un nouveau cycle d'accumulation. Si telles
sont les perspectives réelles que la crise du capitalisme nous
réserve, face aux "solutions" financières des "gourous",
seule la reprise de la lutte de classe à l'échelle internationale,
sous la conduite de son parti révolutionnaire, pourra nous sauver
du énième carnage que l'impérialisme prépare criminellement ».
https://www.leftcom.org/fr/articles/2020-04-05/réflexions-sur-le-coronavirus-et-la-crise-économique
6Hillary
Clinton, New York, 10 septembre 2016. Citée par Fourquet page 44.
7En
1914 elles n'étaient pas n'importe qui, mais des dames dont la
plupart étaient des filles de la bourgeoisie. Une centaine furent
tuées lors des bombardements, 246 moururent de maladies contractées
durant leur service. Dans la hiérarchie de l'hôpital aujourd'hui
elles ne sont plus sous l'autorité des toubibs ; il y a d'un
autre côté le personnel paramédical avec des cadres infirmiers.
Cependant, comme on le voit dans les nombreux reportages, pour les
interventions lourdes un travail d'équipe est nécessaire, et
chacun y met du cœur car tous sont complémentaires. Cependant même
avec à peine 1500 euros par mois, elles ne se considèrent pas
comme prolétaires.
8Lire
les articles de CCI et de Battaglia sur ces grèves. C'est marrant
de voir comment nos syndicrates se servent de « l'exemple
italien », vu leur chauvinisme intrinsèque.
9« La
majorité des ouvriers résident aujourd'hui en milieu rural ou dans
des villes petites ou moyennes », cf.Le nouveau clivage de
Jérôme Fourquet (2020).
10Je
vais me mettre à dos – et tant mieux -les féministes.
Heureusement que Véran l'a remplacée ! Dans une guerre il
vaut mieux un homme au front qu'une femme molle et incertaine. Marc
Chirik aurait été d'accord avec moi, lui qui avait tant choqué en
réunion de section lors de la préparation des interventions à
Longwy : « il faut un homme pour parler aux ouvriers, pas
une femme ». Hi Hi. Non franchement Veran a plus la carrure.
11
Covid-19: Soit le prolétariat mondial met fin au capitalisme, soit
le capitalisme met fin à l’humanité ! Article
italo-espagnol du CCI
12Quoique
l'on fera une exception pour le voile islamique qui, en ce moment,
peut être généralisé partout vu le manque de masques. Mes
contradicteurs islamistes sur les réseaux ne m'ont pas encore
balancé que le voile pourrait désormais être vanté comme une
géniale intuition divine, anticipant la pandémie, et surtout
« scientifique », comme le coran. Les partisans de la
religion de l'amour du meurtre des mécréants ont soudain cessé de
me harceler sur les réseaux après les meurtres ignobles de
Romans-sur-Isère, dont le gouvernement a dit qu'il « n'en
connaissait pas les raisons » sauf à considérer le débile
tueur comme relevant de la psychiatrie, ou nos serviles médias qui
ont dit honteusement « il avait été dérangé par le
confinement ». Sous la dictature du prolétariat, ce serait
« au mur tout de suite ! ».
13L'anglicisme
à la mode est clusters. Il fait « spécialiste ».
14Ces
cuistres ne protestent jamais quand les flics tombent dans les
guet-apens avec tirs de mortier et, à mon avis, font bien de
déserter. Plutôt que de tirer dans le tas. CE qui arrivera un jour
si l'armée les remplace.
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