Dérives policières antisémites? |
« Les
gilets jaunes sont des gens qui ne savent pas manifester ».
Journaliste
syndiqué
UN
MOUVEMENT EN BAISSE OU EN MODE VEILLE ?
C'est
un bonheur que la principale initiatrice du mouvement, Priscilla,
même si elle est auto-entrepreneuse et résolument dans une croyance
réformiste du système capitaliste, soit une jeune femme noire.
Comme restera inoubliable la transparance de Eric Drouet, filmant
clandestinement l'entrevue avec le ministre Rugy, fichant ainsi en
l'air les milliers de rencontres secrètes entre « partenaires
sociaux ».
Au
lendemain de l'acte VI du mouvement, certes caractérisé par un
nombre décroissant de manifestants, la bataille des images a été
encore gagnée samedi dernier par des gilets jaunes « Robin des
bois ». Le gouvernement avait fait passer les consignes :
éviter de faire de l'info en continu, se rendant compte, après
Monsieur Toulemonde, que l'info en continu popularise en continu
l'intérêt des millions de téléspectateurs si las de la nullité
des programmes TV. Au moins avec les gilets jaunes il y a du sport,
on peut même couper le son des larbins de l'Etat qui crachent de
manière discontinue sur un spectacle d'affrontements où les gens
rient et se tapent sur l'épaule.
L'Etat et sa police se sont fait rouler proprement dans la farine en
attendant les gilets jaunes en cette puante ville de Versailles et
aux Champs. La suite fit rire la France entière. Deux centaines de
gilets jaunes juchés sur la butte Montmartre et c'était déjà un
coucou assuré au monde entier. Les merdias étaient eux-mêmes
interloqués. On en apercevait certains en train de revêtir la
pelisse jaune, preuve de plus qu'il est possible de berner les flics
en la gardant dans sa poche pour ne la ressortir que sur le lieu de
manifestation. A répression de bourriques, stratégie intelligente.
Des floppées de manifs charentaises de la CGT, Bastille/République,
étaient ridiculisées par cette manifestation sautillante,
spontanée, imprévisible où à peine une centaine de personnes,
riant, inquiétèrent au plus haut point les sommets de l'Etat quand
300.000 moutons CGT ne sortent jamais un Préfet de son ronflement
dominical. Moche pour les gauchistes et les ultra-gauchistes du CCI :
« La manifestation de rue est devenue symboliquement le lieu
d'expression de la petite classe moyenne »1. On trouva plus tard un moyen d'exorciser ce foutage de gueule depuis cette horrible Eglise bâtie sur les communards massacrés par une focale sur une poignée d'abrutis d'ultra droite d'opérette.
Séquence
suivante : des gendarmes, comme dans un film de de Funès,
lourdement handicapés par leur équipement, coururent à perdre
haleine (et boucliers) dans de petites rues de Paris après des
manifestants joggeurs. Longtemps il leur fut impossible de parquer
comme les fois précédentes les groupes de manifestants qui se
déployaient en plusieurs endroits de la capitale. Ils étaient
certainement plus de huit cent, et confirmaient que queqlues
centaines de protestataires peuvent affoler l'Etat, qui avait
d'ailleurs réduit considérablement le nombre de ses soudards, pour
ne pas les pousser eux aussi à la "sédition" mais aussi conscient que
les gilets seraient moins nombreux de fait; ils ont besoin d'autant de repose que les cognes avant de redéployer le mouvement en ordre de bataille ample et toujours débordante du pitoyable cadre institutionnel politique, syndical et municipal..
La
soirée eût un aspect surréaliste. Malgré un très petit nombre de
personnes vêtues de jaune, les Champs Elysées étaient en émoi, quoique sans casse, avec des poignées de gilets narguant les flics, tapant
sur les bagnoles des riches, se faufilant sur les trottoirs entre les touristes riches.
Comment
était-il possible que l'Etat se laisse autant ridiculiser par cette
queue de gilets jaunes ? Comme qui dirait une queue de grève sans fin.
Dès
le matin, de façon ponctuelle les merdias avaient tenté de traiter
sur sujet comme un fait divers, mais l'audimat est cruel, la chaîne
qui se faisait si zélée pour le pouvoir voyait automatiquement ses
courbes d'audience chuter. Sur BFM, Bruno Jeudi pontifiait avec sa
petite cravate : « … il y a en effet très peu de monde,
cela sent la fin... ». Sur LCI, un autre encravaté enchaîné au pouvoir reprochait à un
jeune gilet jaune, d''origine maghrébine, de vouloir faire partir
les riches en supprimant l'ISF. Mais le jeune homme, Idir Ghanes,
détruisait aussitôt presque de façon marxiste la plainte du
larbin : « … oui je suis pour la répartition des
richesses... écoutez lorsque l'on fait grève, ils se plaignent de
leurs pertes financières énormes... donc ils nous volent parce que
c'est nous qui produisons leur richesse ! ». Le
journaliste de pleurnicher : « … mais les sociétés
vont être en faillite ». Le gilet jaune faisait montre d'un
calme imperturbable qui impressionna le journaliste le plus chevronné
du plateau. Sur BFM, l'encravaté Jeudi perdait de sa superbe :
« c'est compliqué » (la formule fourre-tout à la mode
même sur les stades de football). Il en rajoutait une couche pour
souligner que son attitude n'était pas compliquée non plus :
« C'est organisé... ils sont divisés et inconséquents car le
président a répondu à leurs demandes ».
On
entrevoyait les premiers manifestants ajustant lunettes de protection
et masque de papier. BFM tentait de racheter son larbinage coutumier
en proposant un reportage sur un couple lambda tabassé dans une
pizzeria.
Vers
12H30, les premières bagarres commençaient. Toutes les chaînes
arboraient leur référent LREM. Je coupais systématiquement le son
à l'apparition de chacun de ces godillots, aussi lamentables avec
leur nouveau « jevousaicompris » qu'ils étaient odieux
hier avec leur « jevousexplique ». Retour sur BFM qui,
pour une fois, donne une approximation du bon écho du mouvement à
l'international.
Sur
Cnews, le pseudo historien flic et haineux Boulouque sert toujours de
dame pipi : « il faut le reconnaître, il n'y a pas grand
monde. Quelques dizaines de personnes, surtout des royalistes et des
gens d'extrême gauche avec qui ils sympathisent ». C'est
grossier comme toujours avec cet ami des pires réacs de
l'Université. Le journaliste assis à côté est toujours effaré :
« on ne sait pas où ils se dirigent ».
Dans
la soirée les médiacrates repasseront en boucle l'agression de deux
motards de la police à un coin des Champs, image violente avec une
tentative de lynchage des policiers comme il y en a eu tant (et dont
je sais que nombre de policiers déplorent que les médiacrates ne le
montrent guère)2.
On pouvait alors raisonnablement penser que, avec l'arrestation de
Eric Drouet3,
le ton était donné pour le bilan au lendemain.
LA
CHARGE MORALISTE contrariée contre des « gilets jaunes à la
dérive »
Dès
le dimanche matin, il n'était plus question que de la faillite des
gilets jaunes, définitivement corrompus par trois événements
mortels :
- une violence inouïe contre deux ou trois malheureux motards,
- un chant antisémite sur la Butte montmartre
- une effigie de Macron guillotinée avec du sang de vache pour faire plus mieux.
C'est
sur LCI que cette campagne typiquement « complotiste » de
l'Etat, dans la fureur et son affolement d'avoir encore perdu la
bataille des images la veille, fut refroidi par d'étonnants
éditorialistes de gauche et de droite pourtant, mais hommes
intelligents et honnêtes.
Un
éditorialiste, Arnaud Benedetti, réfuta l'amalgame de tout le
mouvement aux « opportunismes qui se sont greffés » sur
lui ; « pas de rendu objectif de la violence dans vos
reportages, on ne se fixe que sur ce cas déplorable ce coup-ci ».
Un étonnant éditorialiste de l'Huma (que je combats pourtant) fut
très bon, désarçonnant la journaliste animatrice de plateau :
« la violence est des deux côtés et du côté du gouvernement
il y a toujours un mépris et une arrogance qui étaient devenus
insupportables ». Jamet fut ancore meilleur : « OK
avec Le Hyaric, le gouvernement ne cesse de dire qu'il y a eu dix
morts, mais ce ne sont pas des morts dans des affrontements mais
hélas que des accidents ». Benedetti se hasarda à déclarer,
à la manière du faussaire Boulouque, que sur les ronds-points
extrême droite et extrême gauche ont fraternisé. Une femme
éditorialiste à un autre journal le recadre justement :
« c'est faux, il n'y a qu'à Paris... et encore c'était plutôt
dans le combat mêlé contre les forces de police ».
Sur
LCI, un spécialiste est fortement culpabilisé par le flic de
service et la journaliste meneuse de jeu (sic!). Il avait osé
déclarer : « La force des gilets les jaunes, ils la
tiennent de l'accumulation d'humiliations de la lutte contre les
retraites et de la façon dont la grève SNCF a été ridiculisée,
quand par après l'autre s'est pris pour Jupiter... la colère de
fond elle est là et elle a compris qu'il n'y a plus rien à
négocier ! ». Le flic de plateau a ensuite toute latitude
pour faire la leçon au vilain petit canard en long et en large, il
approuve donc celi-là la violence contre les policiers, il tolère
l'antisémitisme, etc. L'autre se contente de répondre au final, et
c'est suffisant pour nous : « je n'ai pas de leçon de
morale à recevoir de vous ».
REPONSE A LA
MAGOUILLE DU GOUVERNEMENT : Le Gilet Jaune qui cache mal la
chemise brune...
Le
premier commis promit des sanctions.
En référant à l'agressions de trois policiers motards sur les
Champs-Elysées par des « lyncheurs », samedi soir, le
président avait indiqué que "des réponses extrêmement
sévères seront apportées". Toutes ses ouailles journalistes
et godillots attendirent toute la journée de dimanche qu'il vienne à
nouveau (tenter de) siffler la fin de la récré lors d'une
conférence de presse à Djamena, siègle aléatoire de la gloire de
l'impérialisme français. Il n'en fut rien, le despote n'ose plus se
montrer en père de l'ordre rétabli, ça n'a pas marché les fois
précédentes et comment se servir d'un incident émeutier, où les
deux flics ont pu sauver leur peau quand tant de manifestants ont été
estropiés par leurs collègues.
Alors que la mobilisation
des «gilets jaunes» a donc changé, apparemment d'ampleur, mais
disons-le en raison surtout de la trêve de Noël, plusieurs actions
menées lors des rassemblements en marge de l'«acte VI» ont
« interpellé » nos probes médiacrates « par leur
caractère outrancier voire xénophobe et antisémite ». Le
chiméRIC est déjà passé aux oubliettes. Quelle est cette nouvelle
« facette honteuse » et concerne-t-elle tous les gilets
jaunes ?
« Un
chant antisémite entonné à Montmartre »
Plusieurs
centaines de «gilets jaunes» se sont rassemblés spontanément dans
le quartier de Montmartre, dans le nord de Paris, samedi matin.
À
cette occasion, quelques dizaines de manifestants réunis sur les
marches du Sacré-Cœur ont entonné la chanson «La quenelle», dont
les paroles sont
de l'humoriste antisémite Dieudonné,
sur l'air du Chant des Partisans. Un chant non seulement vulgaire,
mais surtout associé à l'antisémitisme véhiculé par Dieudonné
et
son geste de la quenelle,
initialement perçu comme potache mais devenu une référence claire
à l'antisémitisme depuis plusieurs années4.
Au
matin du samedi personne n'avait remarqué ni ouï ce chant
antisémite, avait-il eu lieu ? En tout cas il était en une des
médiacrates dès le dimanche matin. Evènement marginal sachant que,
depuis le début de petits clans d'extrême droite grenouillent au
milieu des gilets jaunes avec des RIC et des RAC, comme il y en avait
en 1936 et en 1968 ; c'est d'ailleurs ce soupçon de souillure
qui avait fait fuir en se pinçant le nez tous les léninistes et
crypto léninistes comme NPA et CCI. Or, je vous jure, que dans
n'importe quel groupe dans la rue je peux dénicher quatre ou cinq
bonhommes prêts à chanter à plein gosier l'Internationale avec
moi. Et cela ne sera pas en une des médias !
Ce
grossissement de ce chant grossier d'un quarteron de petits cons, et
aussi ce témoignage zélé d'un journaliste en quête de scoop qui a
entendu d'autres crétins du même acabit dans le métro, tient plus
de l'élèvement du chien écrasé à la hauteur d'une pyramide.
L'utilisation « complotiste » par le gouvenement et ses
obligés médiacrates d'un effroyable antisémitisme qui habiterait
en fait l'esprit Gilets Jaunes confirme le mépris incessant de
l'élite pour « les classes populaires » racistes (du NPA
à Macron) , ainsi que le décrivait Guilluy en 2014 :
« Aujourd'hui,
on joue plutôt à la vigie antifasciste sur le mode de « l'histoire
qui bégaie ou de la peur des années 1930 . C'est plus subtil.
Après chaque élection, on a droit à la sempiternelle analyse sur
le faible niveau scolaire des électeurs du FN, qui seraient peu
éduqués, presque débiles et donc apte à la manipulation »5.
Plus
prosaïquement si le Macron candidat a pu jouer le rôle du preux
chevalier ultime barrage au « fascisme », une femme
avinée et désarçonnée représentante d'un parti d'incapables !
Il ne peut faire bis repetitas ! Et, les évènements sont très
rapides, autant le chiméRIC a un coup dans le PIF, autant la
perspective d'un parti jaune apparaît comme peu utile au parti
présidentiel, il tâtonnerait aux alentours de 8% finalement et
serait peu sucseptible de désavantager le RN...
OU
LE PARALLELE AVEC L'EPOQUE DU FASCISME SOMBRE DANS LE RIDICULE
« Le
premier ministre, Edouard Philippe, a dénoncé sur Twitter dimanche
des « gestes antisémites en plein Paris », promettant
des « sanctions pénales »
Franchement
gonfler ces quelques prestations minables des micro-sectes
impuissantes de l'ultra droite est dérisoire. Certes les Soral et
Cousin sont probablement lus sur le Web par des milliers de jeunes
incultes, mais sur le terain social ils sont zéros ces vulgaires
bateleurs d'un jargon marxisto-antisémites. Qui figure le mouvement
des gilets jaunes, aucun fasciste avéré. Ces derniers temps des
types bizarres de la région parisienne, des bobos de la dernière
heure sans doute comme on nous l'exhibe sur Cnews, un certain Thierry
Paul-Violette, mèche rebelle, le cheveu gominé, proclamé
« coordinateur des GJ de la région parisienne » !
Tiens déjà des coordinateurs bcbg !
On
trouve surtout en première ligne des personnes autrement
fiables: une femme noire, un brillant porte parole arménien, qui a
appris le français à l'adolescence mieux qu'un de ces connards de
l'ultra-droite, des porte parole manifestement d'origine maghrébine
extrêmement fins et loquaces, et qui pour la plupart font preuve
d'un pas d'un esprit de « pauvres » mais prolétarien,
c'est à dire défenseurs de la dignité et de l'honneur d'une classe
majoritaire sous le gilet, majoritaire dans son soutien moral,
majoritaire dans la fraternité qu'elle manifeste à ce mouvement6.
Néanmoins
le gonflement de l'antisémitisme est un viol de l'histoire et des
enjeux, voire contribue à rendre le racisme principale horreur
contemporaine à combattre au cul de nos pires exploiteurs et à la
suite de leurs obligés journalistes et crétins gauchistes. Il n'y a
pas de commune mesure avec le terrible passé ! Tant avec le
début du XX ème siècle en Russie avec les Cent-Noirs qui n'ont
pourtant pu empêcher la vague vers la révolution russe7
et cet antisémitisme virulent et spectaculaire dans les années 1930
en France8.
Non,
malgré leur présence épisodique, masquée, en rapaces ou en
limaces, l'ultra droite ne peut prockamer sa mainmise sur le
mouvement des gilets jaunes qui, queoiqu'il arrive, épuisement,
disparition provisoire ne pourra que réapparaître et sous peu vu
les exigences d'attaques économiques de l'ogre étatique. Macron en
Afrique a clairement indiqué qu'il ne lui reste plus que la guerre
comme solution à la question sociale. Mais qu'il tire le premier et
qu'il nous envoie l'armée, il verra bien.
NOTES
1Comme
la grève des fonctionnaires en général, cf. Guilluy p.85.
2Lors
de la manif pour les retraites devant l'hôpital Necker, j'étais au
coin, j'ai vu un individu cagoulé taper avec une masse contre la
large baie vitrée, et qui n'avait rien d'un manifestant (une rangée
de flics à côté semblait l'ignorer) :
https://blogs.mediapart.fr/gazette-debout/blog/190616/la-casse-de-l-hopital-necker-histoire-d-une-manipulation-politique.
Mais de l'autre côté, en face, un groupe de CRS, coincé dans une
impasse, a été canardé pendant de longues minutes sans que leur
hiérarchie n'intervienne soit pour les faire dégager soit pour
envoyer des renforts. J'étais moi-même tétanisé par l'ampleur
des projectiles qui leur tombaient dessus, au risque de tuer, et je
me mettais dans la peau de ces hommes et de ces femmes,
littéralement terrorisés et certains de faire un travail pénible
à défaut de devoir.
3J'ai
partagé immédiatement une pétition de soutien à Eric, mais en
demandant pourquoi personne n'avait rien fait pour l'arracher aux
pandores, et pour suggérer d'aller le libérer du commissariat où
il se trouvait – comme nous avons pour habitude de le faire
lorsqu'un gréviste est arrêté parmi nous. Cela ne signifiait pas
un appel à la violence comme il me le fut reproché – je ne suis
pas putschiste et je ne pense pas qu'un individu puisse se permettre
à appeler à l'insurrection
comme un gus à la course à
l' échalote– preuve de la naïveté en général des gilets
derrière clavier, ils répondirent qu'il n'avait qu'à recourir à
un avocat ! En réalité, Eric aurait dû se passer de venir
manifester sachant qu'il était « attendu » pour...
récidive à complot contre l'Etat... J'ai précisé sur son site de
soutien que, par contre je ne soutiens absolument pas son
comportement d'ignorant politique et social, ni son soutien au
chiméRIC qui provient surtout du marais de l'extrême droite. La
justice de classe n'a rien trouvé de mieux que de l'inculper
bassement pour « port d'arme illégale, la possession d'une
simple petite matraque que n'importe quel routier peut avoir sur lui
lorsqu'il est agressé, et sur des routes éloignées où il peut
toujours crever s'il attend que la police le défende. Je sais mon
père était routier et avait aussi une matraque d'auto-défense sur
lui. Le jugement d'Eric est expédié au 5 juin 2019 dans l'espoir
que le mouvement sera dissous depuis longtemps et qu'il aura été
oublié par tous ses compagnons de combat dont nous-mêmes.
4«Une
initiative que rien ne peut excuser, et que j'espère être le fait
d'une minorité», a dénoncé sur Twitter la sénatrice écologiste
Esther Benbassa. «Contagion insupportable chez les gilets jaunes»,
a également réagi le journaliste Pierre Haski, président de
Reporters sans frontières. «No comment», a indiqué l'écrivain
Bernard-Henry Lévy en relayant les images de la scène ».
« Un
mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron décapité »
À
Angoulême, en Charente, plusieurs «gilets jaunes» ont participé
vendredi soir à une mise en scène dans laquelle un pantin portant
un masque à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité. Les
gilets jaunes ont ensuite dansé la Carmagnole autour du brasier.
Humour jacobin...
5La
France périphérique, p.91. Dans ce livre Guilluy parle encore de
classe ouvrière mais celle-ci disparaît curieusement dans le livre
suivant – NO SOCIETY – il l'intègre hélas dans la fumeuse et
inconsistante « couche moyenne » ; par ailleurs il
est incpable de se rendre compte qu'il n'y a aucune solution
nationale au capitalisme en crise. Mais que d'annotations
judicieuses contre tous les antiracistes professionnels qui nous
prennent pour des cons : « Les catégories populaires,
quelle que soit leur origine, savent que le rapport à l'autre est
ambivalent : fraternel mais aussi conflictuel. Elles savent
qu'on peut être raciste le matin et fraternel l'après-midi. Dans
ce contexte, le discours moralisateur des couches supérieures, qui
vise en filigrane à remettre la « bête » dans le droit
chemin s'avère inopérant. Cette volonté de créer une société
multiculturelle dans laquelle « l'homme nouveau » ne
reconnaitrait aucune origine, est ressentie de façon spécialement
blessante par des individus qui essaient de gérer au quotidien
mille et une questions ethno-culrturelles en essayant de ne pas
tomber dans la haine et la violence ». p.77.78
6Le
fait de retrouver autant de personnes non pas françaises de souche
confirme la dimension internationaliste de la révolte (et son
succès à l'étranger), contre la ghettoïsation qui avait pour but
de dissoudre la solidatité interethnique de notre classe, ainsi que
Guilluy le décrivait : « Contrairement à ce qui
prévalait hier, les immigrés ne cohabitent plus avec le smilieux
populaires traditionnels (d'origine française ou d'immigration
ancienne). Cette situation participe à la création de
représentations où « le pauvre » est associé « aux
minorités », tandis que « le riche » est associé
aux « Blancs » (…) Globalement à paris , les
quelques ouvriers qui subsistent sont très massivement d'origine
étrangère quand les cadres sont, eux, trs majoritairement
d'origine française » (…) Partout le clivage sociale tend à
recouvrir un clivage ethnique ». p. 42
7Les
groupes les plus importants sont l'Union
du peuple russe,
l'Union
des Russes
et le Parti monarchiste de Russie. L'ensemble de ces groupes est
appelé Cent-Noirs. Les effectifs du mouvement sont majoritairement
issus de la paysannerie aisée et de la petite bourgeoisie urbaine.
L'historien Nicholas
Riasanovsky
le décrit comme un mouvement « pré-fasciste ».
Ces
groupes vont aider la police et l'armée à réprimer les foyers de
contestation et multiplier les exécutions (principalement de Juifs,
d'intellectuels et de progressistes)1.
Les Cent-Noirs participent ainsi au pogrom
de Bialystok
où entre 81 et 88 juifs sont tués. Ils exécutent les députés
Grigori Iollos et Mikhaïl Herzenstein, tous deux juifs et membres
du Parti
constitutionnel démocratique
(ou parti Cadet). Le mouvement tente de regrouper ses différentes
composantes sous le nom « Unification du peuple russe »
(Объединённый
русский народ)
mais échoue et son importance diminue à partir de 1907. Les
Cent-Noirs participent à la révolution
de Février 1917
en soutien à l'Empire mais leur influence est limitée.
8L'antisémitisme
observé au sein de sections du Parti Social Français, en
particulier en Alsace et Moselle et en Algérie a été condamné
par le colonel de La Rocque. Lors de la victoire du Front
populaire
en mai, Maurras dénonçait un « cabinet juif ».
L'Action française, quant à elle, y voyait l'œuvre d'un complot
juif
et « la riposte du youpin ». Le
9 avril
1935, Maurras avait publié dans L'Action
française
un violent article antisémite contre Léon
Blum,
qu'il traitait de « détritus humain », ajoutant :
« C'est un homme à fusiller, mais dans le dos » ;
Mitterrand est à l'époque membre de l'AF. Le 21 juillet 1936,
Maurras est condamné à huit mois de prison ferme et effectue sa
peine à la prison
de la Santé.
Les maurrassiens s'indignent d'une condamnation qu'ils jugent
politique, en rappelant que dans Le
Populaire,
on avait écrit un an plus tôt que si la guerre était déclarée,
« les mobilisés abattront MM. Béraud et Maurras comme des
chiens
Le
colonel de La Rocque, certes xénophobe mais jamais nazi, a été
tout au long des années 30 à la tête d'un mouvement de masse,
(entre 600 000 et 1 millions d'adhérents), les Croix de feu, puis
le Parti social français dont la devise « travail, famille, patrie
» a inspiré le maréchal Pétain. La puissance de ces mouvements
s’est exercée, entre autre, dans de nombreuses manifestations de
rue organisées sur un mode militaire auquel ne rechignaient pas...
La Rocque a été déporté en camp de concentration et est mort à
son retour. Ce n'est pas un salaud comme le clame le pseudo
historien nationaliste israélien Sternhell.
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