LE GOUVERNEMENT LEUR A DEMANDE DE "TAPER FORT" pas encore de tuer
Pierre Hempel dubitatif sur la vanité policière |
Interview
de notre grand spécialiste des mouvements sociaux, syndicaux et
radicaux, des apaches de la presse et des médias
en général, de
l'anarchisme et du gauchisme, du capitalisme et du communisme, de la
connerie et de son arrogance, etc. Pierre Hempel.
Jean-Louis Roche :
Je tenais à avoir ton analyse de l'étape actuelle de la grande
représentation théâtrale du mouvement des Gilets Jaunes à un
moment où l'hystérie sécuritaire et la moralisation par l'élite
d'une France menacée soudain par un prétendu regain
d'antisémitisme, ou plutôt une insistance générale des médias
aux ordres pour instiller que les gilets jaunes ne seraient
finalement manipulés que par l'ultra droite. C'est d'ailleurs
pourquoi, hier lundi, j'ai laissé ma TV éteinte parce que dès le
matin ils passaient en boucle la " terrible agression de trois
malheureux flics à moto" au coin du Fouquet's ainsi qu'une brave dame
importunée dans le métro par une paire de tarés antisémites.
Cette énième tentative autoritaire et « pédagogique »
de réduire l'incendie social me sembla tellement navrante de
mauvaise foi que je ne pus supporter plus longtemps la servilité de
la plupart des journalistes à un despote pourtant complètement
discrédité. Sur LCI, sur France infos, on pouvait lire dans la
bande discontinue et subliminale : « Trop de dérives pour
durer ? » ou « Est-ce la dérive de trop ? ».
J'ai trouvé aussi que la victimologie réservée par tous ces
plumitifs en cravate aux seuls flics blessés ou en danger était un
peu fort le café compte tenu des nombreuses exactions des flics
toutes catégories confondues contre ceux qu'ils n'appellent même
pas citoyens mais « gilets jaunes », comme hier on les
nommait « sans culotte » ou « bolcheviques ».
Pierre Hempel : Je
comprends parfaitement ton indignation mais tu ne vas pas me faire
croire que tu es surpris par cette nouvelle hystérie des obligés de
la corruption étatique ? Ils avaient tenté le coup lors de
l'acte II à l'Arc de triomphe, si je me souviens bien, où on
attendait un Macron dans la pose du sauveur gaullien contre le chaos,
mais qui s'était traduit en fuite éperdue au milieu des sifflets en
plein quartier bourgeois pourtant. Les deux gourdins utilisés par
les médias serviles depuis dimanche, la Shoah punitive comme la
victimologie pour trois flics provocateurs n'ont pas abusé la grande
masse des spectateurs ni ceux que l'on traite avec mépris de
« gilets jaunes »; traite-t-on journaleux et godillots
macroniens de « costard-cravate » ?
JLR : l'image la
plus passée en boucle ne pouvait être l'épisode pricrocholin d'une
petite mémé dans je ne sais quelle station de métro se dressant
vigoureusement contre trois crétins, dont la version fût si
multiple et variée qu'on peut tout aussi bien l'avoir inventée,
mais cette « grande violence » (dixit E. Philippe) de
trois flics à moto pris en chasse par une « horde » de
sauvages gilets jaunes. Désolé mais on a vu bien pire, des
centaines de brutalisations physiques par les flics contre des
manfestants sans armes que leurs mains ! J'avoue que je suis
très fluctuant sur la police, je peux être indigné qu'on assassine
un policier, heureux qu'ils abattent un taré terroriste, mais mon
jugement a complètement basculé depuis ce que je les vois faire
depuis plus d'un mois, quelle bande de salopards ! Et cette
utilisation hors de proportion d'un antisémitisme supposé
généralisé à cause des gilets
jaunes dont s'est
ému le premier ministre, « [de]
gestes antisémites »
et d’« un
simulacre de décapitation du chef de l’Etat ».
« Il
est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire
l’objet d’une condamnation unanime et de sanctions pénales ».
PH : Attention, nous
fluctuons tous suivant que les flics sont bons pompiers ou
incendiaires cyniques. Nous savons tous que le recrutement
prioritaire, du point de vue efficacité dans la répression – et
ce n'est pas nouveau en histoire – consiste à embaucher dans la
racaille en banlieue. Vois les tronches de la plupart des CRS jeunes.
Ils n'attendent que ça cogner ; ils se sont formé
naturellement par eux-mêmes, cela allège les coûts des stages de
formation de la CRS nationale. Par contre les CRS plus vieux, pères
de famille, qui ont peut-être un de leurs enfants parmi les
protestataires ou un beau-frère, on ne les voit pas s'acharner sur
des femmes à terre (ce qu'un CRS islamiste peut pratiquer sans
remords). Les planqués de la BAC sont très zélés en civil et avec
un casque, sans même le brassard police de leur pote Benalla, pour
alpaguer par derrière les manifestants les moins épais. Mais
attention de ne pas généraliser, je te signale que je suis en train
de lire un ouvrage - « Désobéir » des flics sous
l'occupation (de Limore Yagil, ed nouveau monde ) - qui décrit
comment nombre de flics ont été assez dignes pour ne pas collaborer
avec les nazis.
Je t'ai déjà démontré
dans un entretien précédent que je ne crois pas à une révolution
khmer rouge ni à la nécessité de nouveaux goulags. Pourquoi ?
Parce que les masses de citoyens, y compris en uniforme, ne veulent
plus de bain de sang ou de guillotine ; cette dernière est
d'ailleurs le symbole le plus crétin du mouvement par des incultes
en histoire . Quoique la référence à la révolution française ne
soit pas dûe aux quelques ignares qui s'en prétendent les
successeurs. Il est évident que l'école ultra-réactionnaire des
Courtois et Boulouque (hyper invité à la TV) sert de contre-feu
pour évite de s'inspirer de la révolution russe de 1917. La chute
de l'Union soviétique est la toile de fond évidemment de cet
évitement pour en revenir à une véritable révolution moderne et
autrement plus dangereuse pour le capitalisme ; une révolution
qui a arrêté la Première Guerre mondiale et qui s'en est pris
avant tout aux institutions et pas aux individus. Le « gilet
jaune » moyen en se référant à 1789 est par conséquent
comme un sans-culotte moyen, il ne fait pas référence à des
classes sociales, ni même à la classe ouvrière qui à l'époque
était quasi inexistante. Comme de plus on nous a seriné depuis une
quarantaine d'années que la classe ouvrière n'existait plus, ou en
tout cas qu'elle ne recouvrait plus qu'une minorité, une couche de
six millions de personnes, alors banco roulons pour cet euphémisme
« couche moyenne » !
Une porte-parole gilet
jaune a très bien détruit l'hypocrisie des journaleux de télé
concernant la prétendue arme de Eric Drouet ainsi que le racisme et
la violence éperdue prêtés aux manifestants1,
ce qui fait que le lendemain, ce jour, les rodomontades du premier
commis avaient fondu comme neige au soleil. A chaque fois le
mouvement gagne encore la bataille des images malgré les pires, ou
les plus grossières roueries du système et de ses médias.
Mais, après cet aparté,
permets moi de revenir à la question de la répression policière.
Sur les réseaux, nos internautes sans mémoire et plein de haine ont
recours finalement aux mêmes stupides amalgames que ceux du
gouvernement : ce serait une dictature nazie ou en passe de
le devenir! Ce n'est pas vrai, ni de près ni de loin, faut pas
déconner. Le gouvernement a autorisé bien sûr des tabassages
inqualifiables à ses cognes contre des manifestants pacifiques et
désarmés. Mais en couvrant autant de centaines mutilations et
dommages irréversibles sur les têtes, s'il peut arguer sans honte
« défendre les manifestants » et éviter les morts, il
n'échappe pas à la vindicte, pour le coup populaire, face à la
réalité des photos et vidéos des nombreux tabassages, qu'on ne
voit surtout pas sur les « chaînes » mais que la
population entière peut visionner sur les réseaux. L'innovation
technique se retourne contre le système. Nul doute que si nous
avions eu de telles preuves formelles en 1968 nous eussions pris les
armes. Il faut par conséquent le noter, jamais on n'aurait osé
faire appel aux armes à l'époque autant qu'aujourd'hui ; les
appels sont surtout le fait d'excités, d'enragés, mais expriment
tout de même un point de non retour, une haine sur la personne de
Macron et qui ne s'éteindra qu'avec son départ. L'appel aux armes a
été particulièrement réitéré au moment de l'arrestation du
jeune routier Eric Drouet, avec pléthore de déclarations d'amour
sur facebook. Il ne faut pas toucher aux symboles considérés comme
purs. L'arrestation subite de Eric a d'ailleurs été considérée
comme une connerie dans les cercles du pouvoir. Il a d'alleurs été
relâché le lendemain avec un motif d'inculpation minable. Par
contre, de très dures sanctions tombent sur les anonymes et cela
passe à l'as ; deux jeteurs de pierres sur les CRS dans l'Est
ont été condamnés à un an de prison ferme ! Quand Benalla
court toujours ou que les tueurs de femmes sont laissés en liberté.
L'élite bourgeoise a eu
une sacrée trouille, il paraît que lors de l'acte II, (le projet
d'envahir l'Elysée), un hélicoptère avait été afretté au cas où
il aurait fallu exfiltrer le petit marquis de la finance en vitesse.
Mais la plus grande peur, peut-être est-ce que j'exagère, a été
selon moi la trouille que les masses de policiers mettent casques à
bas et crosse en l'air !
JLR : non tu
n'exagères pas, je le pense aussi, c'est pourquoi il a lâché aussi
rapidement la prime. Mais est-ce que tu ne crois pas plutôt parce
que les conseillers de Macro avaient peur que les flics « se
laissent aller » à tirer dans le tas et à violer comme ils
l'ont fait en 1848 ?
PH : Pas du tout, tu
es un peu cinglé ! On n'est plus au dix-neuvième siècle !
Et je ne crois pas que c'était pour ménager la « fatigue »
et atténuer le ras le bol des heures sup non payées, qu'ils ont
allégé le nombre du troupeau pour le sixième acte. Ils pens aient
sérieusement que le mouvement était sur son déclin et qu'il serait
facile de ridiculiser un nombre réduit de manifestants face aux
caméras du monde entier. Or, pas de pot, au pas de course les
quelques centaines de gilets en jaune ont ridiculisé le nombre
pourtant encore légèrement supérieurs de policiers. Cette
humiliation, ils ont tenté de s'en venger avec l'utilisation de la
riposte contre trois motards provocateurs. J'y viendrai par après.
Ce qu'il importe de souligner est que la police « démocratique »
dans un pays « parlementaire » ne peut pas se permettre
de tirer dans le tas comme la police tsariste jadis ou les escouades
de nazis. Pas simplement parce que cela ne s'est jamais produit
ainsi, ou de façon limitée sous le gouvernement Blum ou en 1947
face aux mineurs mais massivement dans les colonies à Madagascar et
en Algérie, mais parce que les « fonctionaires »
policiers ne sont plus majoritairement des fils de ploucs sans foi ni
loi comme les képis du dix neuvième siècle. Ils viennent pour la
plupart de la classe ouvrière et ont gardé des liens familiaux
étroits avec la population qu'ils fréquentent plus que les ghettos
des riches. D'une certaine façon, peut-être plus que la fonction de
préservation des intérêts bourgeois, leurs fonctions de
protection de la population contre le lumpen prolétariat, des femmes
battues (mais c'est relatif), de surveillance des écoles, de
tempérance des conflits de voisinage, de surveillance de la
circulation automobile, ils sont sans tous s'en rendre compte une
filière de « fonctionnaires » de la classe ouvrière,
avec des syndicats pour les augmentations de salaire, pour les
mutations, concernant les abus de la hiérarchie. Ce n'est plus
l'armée Barbare de Napoléon ou de Thiers. Par conséquent si la
minorité gouvernante, au profit de la minorité enrichie par
l'exploitation des prolétaires producteurs, leur demande de tirer
dans le tas, malgré la capacité servile et cynique d'une minorité,
il y a tous les risques que les fusils se retournent rapidement
contre les commandiatires. Ne parlons pas de la composition de
l'armée où les fils de prolétaires sont en majorité écrasante et
totalement impropres à une guerre civile, comme l'a reconnu un
député bourgeois.
JLR : Tout cela me
fait marrer quand je pense au NPA qui ne cesse par avec les bobos
parisiens à chaque défilé pour la sœur d'Adama Traoré de crier
« dissolution de la police ». En ce moment ils ne crient
plus ce slogan idiot, ils sont si silencieux aux côtés de leur
concurrents ouvriéristes de LO finalement, si compréhensifs envers
cet ordre « antiraciste » et « immigrationniste »
contre les méchants fachos qui contrôlent les gilets jaunes. Mais
je voudrais aborder les interprétations de cette images des flics à
moto assaillis soudainement par es manifestants qu'on dirait venus
d'on ne sait où, et qui, d'abord, m'avait choqué aussi.
PH : Oh il y a sur
le web tant d'exactions bien plus choquantes des flics ! Ce qui
m'importe de surligner c'est ça : On n'a pas le droit de se
défendre face à la violence des flics en république
« démocratique »,
tant qu'ils ne tuent pas massivement ? Il faut prendre les
coups, se laisser crever un œil par des armes « légalement
autorisées » par les gentils démocrates qui nous exploitent
et se moquent de nous. J'ai bien ri quand j'ai appris que des députés
godillots avaient eu la vitrine de leurs permanences pétées !
L'un surtout parce qu'il s'appelle « Chiche », ce qui est
un appel à la casse, non ?
Concernant
cet épisode qui a été traité au niveau d'un attentat terroriste
par les médias, qui a motivé
de longues séquences d 'éducation
au pacifisme par tous les journalistes, qui ne vont pas risquer de
perdre leur place et fonction pour de vulgaires « gilets
jaunes », le trucage a consisté en boucle à faire défiler le
simple assault des flics, sans montrer aucunement comment ces mêmes
flics avaient provoqué.
Le
journal Libération a fort bien décrypté l'épisode qui n'est pas à
l'honneur de la police, qui prouve que certains sont prêts à
« tirer dans le tas » avec leur revolver
« démocratique ». Ce sont ces zélés motards qui ont
jetés leur petites bombes en direction de lointains manifestants,
plutôt clairsemés et qui marchaient tranquillement. Interrogation :
ne doit-on pas y voir d'abord une manifestation d'incompétence ?
La fonction des motards n'est pas de lancer grenades lacrymogènes ni
bombes assourissantes, ou alors ils font double emploi avec les CRS
et gendarmes mobiles ? Deux, voire trois motos pour barrer une
partie d'un long cortège ne peuvent prétendre imressionner les
manifestants. Pour cela il faut une rangée de CRS, protégés par
des camions et une autre rangée de CRS, et ces mêmes CRS se mettent
à canarder sur ordre seulement si un danger immédiat est manifeste.
Or pour qui se sont pris les trois clowns qui ont été contraints de
s'enfuir à bride abattue ? Pour des braves qui se verraient
bien récompensés d'une médaille par le pâtelin Castaner ? Je
dois dire que Castaner s'en sort plutôt bien avec son long pardessus
gris, col relevé ; un ministre de l'Intérieur doit faire au
moins un mètre quatre vingt cinq et sans embonpoint ; on aurait
eu du mal à imaginer le petit vieux ratatiné de Lyon venir prêcher
le « rétablissement de l'ordre » ; le mignon
Griveaux s'en sort bien aussi dans l'humilité ; le premier
commis de droite fait sérieux mais n'incline ni à l'empathie ni à
l'antipathie, il est quelconque. Ce sont tous de bons commis d'Etat
bourgeois mais le problème c'est leur caïd, complètement
démonétisé.
La
scène donc des « violences volontaires commises contre des
agents de police » a été sérieusement caviardée en boucle
au point que l'image de victimologie policière a été sérieusement
ébranlée pour le public. Le bourgeois Le Monde s'en est ému, je te
lis :
« Plus
que les faits eux-mêmes, vos questions concernent la diffusion de
ces images: «Pourquoi
le début de la vidéo des motards agressés sur les Champs-Elysées
a été diffusé tronquée au début (et à la fin)?»,
nous demande ainsi Nicolas. «Les
chaînes d’information ont-elles menti en raccourcissant cette
séquence?»,
questionne Thierry. «Comment
se fait-il que l’ensemble de la presse TV et papier ne montre
qu’une partie de la vidéo d’hier soir sur les violences des
manifestants à Paris envers quelques policiers en moto?»,
nous interroge Niko.
« Pour
mieux comprendre cette affaire, il faut reconstituer la chronologie
de la diffusion de ces images. Deux journalistes différents ont
tourné les vidéos qui ont été le plus partagées, à la fois sur
les réseaux sociaux et dans les médias: Stéphanie Roy et Clément
Lanot. Tous deux publient une première vidéo de quelques secondes à
17h29. Dans un cas comme dans l’autre, on ne voit que le passage le
plus violent de l’affrontement entre les quatre motards de la
compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) de Paris, et les
manifestants. Dont les images du policier qui sort son arme à feu.
Ainsi, comme CheckNews a pu le vérifier, BFM TV a par exemple
diffusé des images de la scène dès 18h45, où l’on ne voit que
les policiers être attaqués. Mais à partir de 22h33, la chaîne
diffuse un reportage avec une séquence plus longue qui comprend le
moment où les policiers jettent des projectiles (des images qui
semblent correspondre à celles tournées par Stéphanie
Roy) avant d’être chargés par la foule ».
Ce sont les détonations
des grenades explosives des deux zélés flics qui ont attiré la
foule, c'est classique dans toute manifestation, sauf que les trois
idiots se sont trouvés cons. Je te lis le passage de Libération :
« Un
déroulé qui colle avec celui donné par l’autre journaliste,
Clément Lanot, au Parisien.
Selon lui,
la
situation était déjà «très
tendue»
à ce croisement avant l’affrontement. «Il
y avait eu des tirs de lacrymos juste avant, c’est pour ça que je
me suis dirigé dans cette direction. J’ai alors vu ces motards
prendre position au bout de l’avenue Georges-V, comme pour bloquer
d’éventuels manifestants qui désireraient sortir du cortège.
C’était un peu ridicule vu leur nombre. J’ai senti que ça
allait mal se passer. Ça ne se voit pas à l’image, mais il n’y
avait pas que des gilets jaunes, derrière moi, il y avait des
individus cagoulés, vêtus de noir».
Les
images de policiers à moto pris à partie par des «gilets jaunes»
à Paris, samedi, ont choqué et soulevé de nombreuses questions sur
les raisons et le déroulé de cette scène. Mensonge garanti avec le
sous-ministre Nunez sur BFM-Flic le soir même : «Un policier
sort effectivement son arme en protection de ses collègues, il n'en
fait pas usage, il protège ses collègues pour faire reculer les
assaillants». Non le zélé flic veut protéger sa peau. La
risquait-il ? Il la faisait risquer aux manifestants oui !
Et si un lynchage avait débuté, je ne doute pas que des gilets
jaunes, comme à l'arc de triomphe, auraient empêché le massacre.
Et je lis ce que tu n'as entendu sur BFM ni chez ses concurrents en
servilité étatique, l'avis des pigistes de terrain :
JLR :
Enfin pour terminer, car je ne veux pas abuser de ton temps de libre
prolétaire qui se fiche de jouer au citoyen libre, peux-tu nous dire
ce que tu penses de « L'affaire du siècle » ?
PH :
Ah oui. Très drôle ! En moins d'une semaine, plus d'1,6
million de personnes ont signé en ligne un texte pour soutenir un
recours en justice contre l'État français. Un moyen de dénoncer
"l'inaction climatique du gouvernement"."L'affaire
du siècle",
relayée par des célébrités, est désormais la pétition la plus
signée de l'histoire de France. Le texte a recueilli plus d'1,6
million de signatures en moins d'une semaine. Selon l'une de ses
initiatrices, Marie Toussaint, son succès n'est pas surprenant.
"Pendant
longtemps ça a été théorique le changement climatique, on le
savait, on le voyait sur d'autres territoires très lointains et tout
d'un coup ça rentre dans notre vie personnelle ». Je lis une
compréhension très immédiate immédiatement qui a « fait
réagir le ministre de la Transition écologique et solidaire,
François de Rugy. "Je
partage cette impatience, je comprends cette impatience qui est
exprimée (...) nous ne pouvons plus nous contenter de signer des
accords internationaux, il faut agir ici et maintenant",
a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter jeudi 20
décembre. Les ONG attendent désormais un engagement fort de l'État
avant d'enclencher leur action en justice. En France, depuis 2016,
les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d'augmenter ».
J'ai beaucoup ri en prenant connaissance de ce remake de la pétition
de Priscilla contre les taxes. J'ai pensé à la manif gaulliste de
68 sur les Champs. Voilà un autre petit complot minable du
gouvernement dans la guerre des images. Il commandite une pétition
tordue, qui semble le culpabiliser comme responsable (ce qui fait que
autant de gilets jaunes ont pu signer) de la négligence du
changement climatique (pitié ne plus utiliser « taxe
carbone »), laquelle recueille bien plus de signatures nunuches
écolos que la pétition qui a lancé les gilets jaunes... et le tour
est joué. On prépare le retour du prétexte à payer des taxes
« climatiques » ! Bof, ils auraient pu avoir un
million de signatures que nous ririons plus encore.
JLR :
merci de tes réponses. Elles me conviennent et je les partage.
NOTES
1https://www.facebook.com/jimmy.fafe/videos/1600027980142529/UzpfSTEwMDAyNzY0NjY4MzY3NzpWSzoyMTE3Nzk1MzMwMzQ4MDc/?comment_id=211857336360360&reply_comment_id=211486153064145¬if_id=1545671122414088¬if_t=group_comment_follow
laeticia
dewalle
2Selon
la version la plus grossière d'une syndicaliste policière, cela
donne : « le policier aurait pu utiliser son arme
puisqu'il se trouvait en position de légitime défense. Selon
Linda Kebbab, les motards ont été aperçus par la foule qui
poursuivait les CRS. Les fonctionnaires ont alors fait usage de
leurs grenades de désencerclement pour tenter de se ménager une
possibilité de fuite. "En vain", déplore-t-elle. "Ils
sont agressés. Quand on sait que des lynchages à mort de 10 contre
1 font régulièrement la Une, aisé de comprendre ce qui serait
arrivé aux policiers
s'il n'étaient pas parvenus à fuir." Pauvre tartuffe !
Seul
LE HUFFPOST est honnête : « En effet, après que les
images de l'agression ont été diffusées, de nombreux manifestants
avaient rétorqué que les membres des forces de l'ordre avaient
auparavant fait usage de leurs grenades, et ce en direction d'une
foule pacifique. Les images dévoilées ce jour n'en dévoilent
guère plus quant à la réalité de la menace subie par les
fonctionnaires ».
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