Mardi soir on apprenait que des coups de feu étaient en train de retentir dans le centre de
Strasbourg. Une des premières alertes du Préfet de cette ville, outre de demander aux habitants de se calfeutrer chez eux, avait été de lancer un appel aux « réseaux » afin qu'ils ne lancent pas de fake news... des fois que certains auraient été jusqu'à croire que c'est l'insurrection qui commençait !
Il s'agit du crime d'une crapule fichée S qui a tué plusieurs personnes et blessé tant d'autres. Si ces crimes nous font surtout vomir d'indignation, on peut ajouter qu'ils arrivent à point pour revaloriser l'image de la police française qui s'est révélée très compétente pour tabasser les prolétaires en gilets jaunes, mais incapable de protéger les citoyens du terrorisme mafieux, et de rattraper immédiatement le tueur. Voici néanmoins un intermède bienvenu pour restaurer confiance en la police et à la sécurisation de la population face à cet invité que personne n'attendait, le terrorisme !
Le Préfet avait-il eu le nez creux ou plutôt par leur surveillance orwellienne et paranoïaque les flics de l'ombre l'avaient-ils averti que c'était parti pour la « théorie du complot » ?
Comme un certain nombre de concepts du féodalisme mondialiste anti-national et anti-peuple, le terme « complotisme », comme l'accusation aléatoire de racisme ou de dérive fasciste, fait partie des vocabulaires pour stigmatiser toute critique de l'ordre social, toute méfiance vis à vis des « infos » brut de décoffrage. Les journalistes, et leur ribambelle de potes spés en émeute et en foutage de gueule, qui sont les principaux juges zélés des expressions d'une pensée qui refuse de se laisser encaserner, sont immédiatement les premiers à réagir par l'accusation de « complotisme » à l'encontre de nombreux messages des pioupious gilets jaunes sur Facebook, comme celui-ci : « Macron (et) le gouvernement font exprès de faire un attentat pour instaurer l'état d'urgence pour empêcher les gilets jaunes de faire la révolution ». Bien sûr il est évident que le gouvernement n'a pas préparé la plupart des attentats, mais, à chaque fois, « il s'en sert » pour réapparaître comme la blanche colombe et revaloriser sa police. Le reproche de complotisme qui est immédiatement fait par l'élite et ses plumitifs n'est qu'une parade, une charade, ou une bravade dirait le théoricien des bobos Lordon. C'est ce qu'on reproche à chaque fois aux révolutionnaires marxistes lors des attentats, et qui ne cherchent pas spécialement s'il y a complot ou pas mais « à qui bénéficie le crime ». L'accusation de complot peut-être un simplisme mais aussi une provocation. Je le répète le mouvement des gilets jaunes est plus intelligent qu'on ne croit. S'il a semblé tanguer face au dernier discours d'entourloupe du président décrédibilisé, il fait preuve d'une réelle sagacité en se moquant immédiatement de l'utilisation qui est faite in fine du crime mafieux, mis en exergue évidemment comme à chaque fois, par l'Etat avec ses pieuses injonctions à la « communion nationale » !
A chaque attentat terroriste il faudrait cesser toute activité, toute contestation de l'exploitation capitaliste, et prier avec dieu les morts innocentes. Chaque attentat terroriste est, dans mes souvenirs, l'occasion rêvée pour faire passer au second plan la lutte des classes et chanter le cantique de l'union nationale. Et lundi tu retournes au taf et tu la boucles. De plus, quitte à passer pour adepte du complotisme, il faut remarquer l'opportunité du crime déjà étiqueté islamiste, au moment d'une session du parlement européen: quoi de meilleur que de faire passer ces clowns de députés européens hors sol, méprisant ces peuples encore enfermés dans des frontières mentales, pour de possibles cibles du terrorisme islamique?
Or l'union nationale fait ringard face à l'affirmation arrogante et “révolutionnaire” du féodalisme capitaliste « internationaliste » ! Comme cela sonne faux d'ailleurs pour le plus naïf des électeurs. Le discours « d'apaisement » de Macron a sonné encore plus faux. Trop « franchouillard » avec son « nous », il a même complètement laissé de côté le discours multiculturaliste et immigrationniste (si bien véhiculé par l'ONU) au point que Sopo de SOS racisme l'a rappelé à leur ordre... orwellien de liquidation de la classe ouvrière internationale au profit de l'immigration universelle.
L'empereur arrogant n'avait pas du tout changé lors de sa prestation, qui se voulut gaullienne, contrairement aux affirmations de ses larbins députés et journalistes. Son discours ne contenait pas une once d'humilité. Quelqu'un qui fait preuve d'humilité commence par être humble, or il commença par désigner les autres, les fauteurs de violences, les casseurs de flics. Tactique éprouvée du pervers narcissique classique, qui n'a jamais tort et pour qui les autres n'existent pas, même ses proches.
Il a noté qu'il y a eu « une colère que beaucoup peuvent partager », pas lui formellement en tout cas. Il faut du toupet comme je l'ai déjà dit pour tirer aussi grossièrement la couverture à soi : «C'est en pressentant cette crise que je me suis présenté » ; vous imaginez Louis XVI répliquant : c'est en pressentant cette révolution que j'ai voulu rester roi » ! Non pas empathique du tout le type mais emphatique : « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies ». Qui était ce nous ? Le peuple indifférencié avec ses bourgeois et ses pauvres, ses racistes et ses antiracistes, ses fascistes et ses antifascistes?
Quelqu'un d'humble ne décrète rien du tout et se retire modestement. Qu'elle est drôle cette humilité qui décrète encore l'urgence de discutailler dans les vieux machins parlementaires et municipaux dont il s'arroge de tirer les factures. Il n'y aura pas plus de débats citoyens qu'il n'y eût de débat sur l'identité nationale sous Sarkozy ; mais c'est bien des conseils de Sarkozy qu'il avait eu besoin puisqu'il le raccompagnait à la sortie de son deux pièces cuisine à l'Elysée vendredi dernier.
Comme je l'ai dit hier l'effet d'annonce a été naturellement déstabilisant, provoquant interrogations et moues. C'est pourquoi, avant que l'on ait pu examiner toutes les filouteries que contenait l'annonce présidentielle, le peuple était consulté par sondage où on s'arrangea pour que la tendance ne s'inverse point massivement contre les gilets jaunes (les cuisines des sondages sont les cuisinières de la manipulation), leur laissant encore un semblant de faveur de la part de l'opinion « malgré les violences ». On vit ensuite les députés démarcheurs se précipiter pour ramener leur fraise, eux qui pissaient dans leur culotte depuis leurs journées d'élus reclus (c'est un hommage à Elysée Reclus en passant!).
Personne n'avait oublié pourtant le déferlement de “pédagogie' des godillots à Macron, leur lourde insistance à soutenir le “cap” présidentiel, ni leur trouille dès qu'ils prirent un peu partout une volée de bois verts pour leur arrogance de laquais. Mais bien que politiciens inexpérimentés, avec quelle aisance ne tournent-ils pas casque désormais, à la façon de leur maître... Les voilà en train de faire à nouveau pédagogie en pleurnichant que c'étaient eux qu'on n'écoutait pas, qu'ils voyaient bien eux, sur le terrain, la misère des gens, alors qu'ils nous gorgeaient de belles paroles sur les plateaux serinant qu'il fallait savoir attendre « les fruits de la croissance » pour dans un an ou deux. Et que ce n'était pas la faute à leur petit chéri mais à quarante années d'aveuglement de politique de la droite et de la gauche (ce qui est aussi très juste). Un journaliste objectait face à ce salmigondis de mauvaise foi, qu'en fait ils avaient été confrontés pour la première fois à la réalité sociale, que la fracture n'était quand même pas entre eux et leur président mais entre le peuple et l'élite. De son côté, le pervers narcissique de l'Elysée les méprisait plus encore; on fît savoir « qu'il pensait qu'il était très mal entouré ». Pour le PN c'est jamais de sa faute. Il vendrait père et mère et tous ses propres godillots. Il garde les deux “forces” principales, mais aussi hara-kiri à terme du personnage, que j'ai soulignées dans un de mes livres: son imprévisibilité terroriste et son jeu destructeur.
Je me suis levé de bonne heure pour continuer à livrer mes réflexions critiques à ces camarades de l'étranger qui nous lisent attentivement et suivent comme ils peuvent le déroulement de la situation sociale en France. Ce n'est d'ores et déjà plus un « problème des français râleurs ». On sait que des manifestations violentes se sont produites en Belgique. On sait aussi que la police, en Egypte, interdit la vente de gilets jaunes, tant cette tunique symbolise désormais la révolte du peuple, du petit peuple, et en plus nouveau drapeau possible pour cet immense peuple qui souffre dans les pays arabes, et ailleurs.
DES PRIMES EN POUDRE DE PERLIMPINPIN
Au lendemain du discours du président pour « apaiser », les médias jouaient... l'apaisement, tout en reconnaissant que “Macron, sans vrai virage social, risque de tourner en rond”. On retombait dans le ronron navrant des spécialistes qui échangent entre eux sur les plateaux, quoique en fin de soirée on garde encore un strapontin pour un gars, en coin de table, avec son gilet jaune et sa casquette vissée sur le crâne, ce qui ne lui donne pas un air spécialement finaud ; je préférais le béret de Che Guevara. On ne prête plus spécialement attention à ce que peut dire un gilet jaune quelconque sur le plateau des vanités, car personne ne représente plus personne et les revendications protéiformes on les connait à peu près toutes et au-delà. Macron lui-même a prétendu répondre à un paquet sauf à celle, si nécessaire, de dégager.
Le temps était venu de la digestion. Mauvaise digestion puisque les mesures proposées sont toutes un bricolage pas possible, que leur financement est plus du domaine du tour de passe-passe dans l'affolement, qui envoie valdinguer toute la rigueur budgétaire que nous promettaient droits comme des i les deux lascars qui tiennent la bride de l'appareil étatique, devenu un peu cheval fou sans tête.
Deux jours après le discours « pour apaiser », tout le monde se rend compte plus encore que l'esbroufe des mesurettes impulsives, sans réel calcul des coûts », qui ne sont qu'un emplâtre sur une jambe de bois et ne peuvent aucunement résoudre la grave crise politique en cours. La prestation empesée et emphatique plutôt qu'empathique n'a guère convaincu la plus grosse majorité des "gilets jaunes" ni nous tous qui sommes avec eux par le cœur et par l'esprit. La plupart des annonces, sous couvert de jeter des miettes à tout le monde, ne sont que de lamentables bricolages destinés à ne pas effrayer les milieux financiers et les patrons. Personne ne sait quand et où seraient mises en place ces « pansements », ni qui va les financer. Cela fait désordre. L'augmentation de 100 euros par mois pour les salariés au Smic n'est pas une vraie revalorisation de celui-ci. Beaucoup ont d’abord interprété cette mesure comme une hausse du salaire minimum. Il s’agit en réalité d’une hausse de la prime d’activité. L'exonération de la hausse de la CSG ne concerne qu'une partie des retraités qui gagnent moins de 2 000 euros mensuels et les heures supplémentaires payées sans impôts ni charges coûteront une somme astronomique et favorisent le chômage !
Le versement d'une prime de fin d'année par les petites entreprises (dont nombre de patrons sont gilets jaunes) à leurs salariés, sans impôts, sans charges, est un rêve de l'élite économique internationaliste pour se moquer du petit entrepreneur fauché.
Un autre aspect de l'impuissance du capitalisme « internationaliste », et qui n'est souligné par personne, est la fixation de la gauche bourgeoise et des syndicats pourris sur le fait que Macron ne fait pas cracher au bassinet les riches en ne rétablissant pas l'impôt sur la fortune du clown Mauroy. C'est l'argument le plus idiot que je connaisse et qui sert à faire croire que, comme le capitalisme « a de l'argent », il suffit de le prendre « là où il est » comme disent les populistes de Lutte ouvrière, c'est à dire en le piquant aux très riches. Mais raisonnons un peu : l'enrichissement n'est que le produit de la valorisation de l'exploitation de la classe ouvrière, il reste aléatoire, les faillites sont constantes et la richesse de certains n'est pas éternelle. L'argent n'a aucune valeur en soi. Les richesses accumulées par les très riches et tous leurs comptes en banque réunis ne pourraient ni « arroser » suffisamment les millions de pauvres ni continuer à faire tourner le monde et l'économie. L'idée populiste, reprise et véhiculée par les plus petits bourgeois des gilets jaunes, d'une meilleure « répartition des richesses », est de la même eau. Au mieux cette théorie pourrait justifier un simple pillage des riches, comme en 1989... au pire il n'y aurait plus rien à partager si l'on croit que l'état actuel du monde est un gâteau à se partager. Laissons les petits politiciens démagogues de la petite bourgeoisie parisienne, les Hamon et Mélenchon, jouer de la flûte pour un Acte V avec ces solutions incrédibles qui excusent et masquent un capitalisme en dégringolade.
PEUPLE UNE NOTION RETROGRADE?
Un journaliste a considéré que le président avait fait une erreur de parler du « peuple français ». En effet c'est une erreur pour la novlangue (ou un complot de gilets jaunes...), comme l'a affirmé dimanche Cohn-Bendit « les français ça n'existe plus » : « Le terme "peuple français" est une abstraction dont l'imaginaire a été appauvri par des politiques européennes dont le sens échappe aujourd'hui à la plupart des millions de prolétaires en Europe. Les gilets jaunes ne sauraient se réduire à la somme de ses parties. Tout au plus, nous pourrions parler de "tribus de gilets jaunes ». Si les termes "gilets jaunes" n'ont jamais été prononcés par le Président de la République, comme pour nier leur existence, c'était surtout pour les noyer dans cette notion de peuple dont ils se réclament sans se rendre compte de la vacuité du terme.
Le terme peuple peut être un fourre-tout, Marx l'emploie souvent, et pas péjorativement même quand il met en avant la spécificité du prolétariat. Pour les marxistes bègues, peuple = nation. Archi faux. Nous ne sommes pas obligés, comme les gauchistes ignares et obéissants, de croire que la notion de peuple et de culture d'un peuple est forcément nationaliste. Des peuples ont une histoire précise, qui a plus pesé que d'autres dans l'histoire de l'humanité. Il y a, chacun avec leur apport, des peuples français, africain, allemand, italien, japonais, chinois, arabe, grec, dont seuls de fieffés staliniens ou incontinents mondialistes écologiques peuvent affirmer qu'ils se dissoudront dans une vaste entité universelle spongieuse. Les internationales du mouvement ouvrier n'ont jamais prétendu dissoudre les personnalités des peuples mais conduire l'émancipation universelle avec les mêmes méthodes de classe pour abattre le capitalisme. Le véritable internationalisme ne peut pas faire table rase des cultures ni prétendre en conserver les plus arriérées au nom du respect des “différences”.
L'internationalisme féodal, élitaire et multiculturaliste des Macron, Cohn-Bendit et autres coquins n'est qu'une bouillie de chat pour justifier le mépris des modes de vie des peuples réels et la fuite en avant d'un système aux abois qui ne peut même plus se sauver par le repli nationaliste ; mais où, dans la tempête, ces cuistres se rabattent à nouveau, parce qu'ils veulent contribuer à abuser les peuples par des concessions « populaires », sur la notion étroite de peuple et donc de la nation assiégée.
Le mouvement n'est pas impressionné par l'épisode terroriste en cours
Il a parfaitement perçu une autre couche d'enfumage après l'enfumage du discours présidentiel.
Dans le même temps, le nombre d’internautes qui disent vouloir battre le pavé le 15 décembre a bondi. Mardi matin, l’événement Facebook "Acte 5 Gilets jaunes à Paris" comptabilisait 2.100 participants et 13.000 intéressés, contre 490 participants et 2.900 intéressés lundi en début d’après-midi. La page "Acte 5 : Macron démission" récolte, elle, 8.700 participants et 56.000 intéressés. Un autre événement, créé le 9 décembre, appelle même à un "acte 8 : réveillon des gilets jaunes sur les Champs Elysées". Dans un sondage publié lundi soir par Eric Drouet – qui est inculpé pour sédition - plus de 14.000 personnes disent vouloir un acte 5 samedi.
Les médias se creusent la tête pour miser sur une division des gilets jaunes qui aurait été impulsée par les bricolages de promesses présidentielles. Hélas l'argument repose sur du vent. Les gilets conciliants ne sont plus en gilet et ne sont que la cinquième roue du gouvernement. La petite bourgeoise Jacline en élégant tailleur et le Cauchy venu de l'extrême droite en costard cravate et sans cagoule ont été placé tout à fait artifciellement sur le devant de la scène et n'abusent personne avec leurs flagorneries. Nul doute, par contre, que plusieurs personnes pensent qu'il faudrait temporiser et le penseront encore plus depuis l'attentat. Pas question de ralentir, clame au contraire Priscillia Ludosky, la principale initiatrice du mouvement. "Il y a un mois, le gouvernement disait : on garde le cap. (...) Aujourd’hui, à notre tour de répondre : on garde le cap", dit-elle sur son profil Facebook. Même ton sur la page "La France en colère!!!" d’Eric Drouet : "trop peu, trop tard, après trop de violence et de mépris, à samedi!". L'inénarrable Maxime Nicolle, dit Fly Rider, a exhorté à continuer le mouvement. Dans un live Facebook, visionné par 17.000 personnes, il a qualifié les mesures d’Emmanuel Macron de "miettes". Avant de déclarer : "Je pense que vous serez tous d’accord pour dire qu’il faut passer la seconde”.
Finalement, l’enjeu pour Emmanuel Macron n’était pas d’empêcher un acte 5, mais plutôt d’affaiblir le lien entre les manifestants enragés et le reste de l’opinion. Ceux qui, jusqu’ici, soutenaient le mouvement sans y participer. Le Président devait "créer une brèche dans l’opinion, en s’adressant surtout à ceux qui soutiennent les Gilets jaunes" en vue "de marginaliser les jusqu’au-boutistes", analyse l’expert en communication politique (sic! Encore un) Christian Delporte auprès de l’AFP.
Depuis l’allocution d’Emmanuel Macron, il était question de se mobiliser pour une opération service après-vente: rallier l’opinion en se servant du vieux monde. Il restait à peine cinq jours pour y parvenir. Première étape : expliquer “pédagogiquement” les mesures présidentielles. Faire défiler les godillots gouvernementaux dans les médias. Le premier commis devait détailler cet après-midi les mesures annoncées devant les députés. Emmanuel Macron devait recevoir des représentants du secteur bancaire et des grandes entreprises. On n'arrêtait pas d'imaginer un nouveau Grenelle, mais à voir pour un système à bout de souffle... Lordon avait fait publier son article par e Monde diplo et l'idiot Sylvain Boulouque avait envoyé au Monde tout court son article creux: “Entre révolution nationale et révolution sociale”. On voyait le principal conseilleur de Philippe, Juppé droit dans ses bottes et outré au milieu des ruines fumantes à Bordeaux.
Le Figaro avait publié une intéressante étude montrant une prolétarisation des campagnes et soulignant la fable d'un mouvement surtout petit bourgeois manipulé par l'ultra-droite:
“On constate également que les territoires concentrant les actions des «gilets jaunes» sont fragiles économiquement: leur salaire net horaire moyen dans le secteur privé est souvent inférieur à la moyenne nationale, de même que la médiane du niveau de vie, plus parlante encore. Des départements comme les Côtes-d'Armor, la Dordogne, le Gard, la Manche ou le Pas-de-Calais concentrent ainsi des chiffres particulièrement bas. Les zones concernées présentent également une part élevée des minima sociaux dans le revenu disponible, comme dans le Lot-et-Garonne (2,1%), la Somme (2,4%), la Seine-Maritime (2,2%), l'Aude (3%) ou l'île de La Réunion (7,6%), très mobilisée depuis le début des événements.
Toutefois, si les territoires sont fragiles, ils ne sont pas pour autant ceux où le taux de chômage est le plus élevé. Ainsi, l'Ain (6,7%), les Côtes-d'Armor (8,3%), l'Ille-et-Vilaine (7,1%), la Manche (7,3%) ou la Vienne (7,4%) ont un taux inférieur à la moyenne nationale, mais demeurent particulièrement mobilisés. Il ne s'agit donc pas nécessairement d'une question d'emploi”.
“Ainsi, la Bretagne a vu plus de 20.000 manifestants battre le pavé, selon Le Télégramme, alors que chaque département a fait passer Emmanuel Macron en tête l'an dernier. Il serait donc faux de dire, à l'échelle locale, que la mobilisation a surtout eu lieu dans les départements où le vote d'extrême droite est le plus présent. Une conclusion niée par les «gilets jaunes» eux-mêmes, qui ne cessent d'invoquer le caractère apolitique de leur mouvement et de s'insurger contre toute forme de récupération politique”.
Et puis il y avait eu l'attentat, venant désorganiser la course poursuite des ministres et des syndicalistes avant l'acte V. A qui profitera la crime?
LES NOTES ayant sauté d'un traitement de texte à l'autre je vous les restitue en vrac:
Mercredi matin les troncs des chaînes se bousculent à qui mieux mieux. Celle-là demande à un passant strasbourgeois s'il se sent mieux avec cette présence des policiers. Cet autre salue le courage des policiers “il faut le dire: bravo aux policiers”.
L'homme à la casquette, qui se prend déjà pour un général, Maxime Nicolle, alias "Fly Rider", a dans un Facebook Live laissé entendre que les premiers éléments « portés à sa connaissance » ne correspondaient pas à un attentat. « Dites-vous bien que le mec qui veut faire un attentat vraiment, il attend pas qu'il y ait 3 personnes dans une rue le soir à 20 heures, il va au milieu des Champs-Elysées quand il y a des millions de personnes et il se fait exploser". Eléments portés aussi à notre connaissance de spectateurs, pas besoin de se donner tant d'importance, les premiers éléments d'information font référence à un mafieux pris en chasse et qui se sert de l'argutie islamiste pour tirer dans le tas.
On les voit en effet défiler devant les micros des chaînes pour épancher leurs condoléances et étaler leur “émotion”.
C'est d'ailleurs ce qui explique aussi la plantade des sectes ultra-gauches qui ne voient que le prolétariat et l'oppose au peuple, or c'est faux historiquement, le prolétariat fait partie du peuple et le peuple ne se fondra jamais dans le prolétariat – ou à la manière stalinienne dans les blouses du Goulag – puisque la marche vers le communisme suppose la disparition du prolétariat avec la fin de l'Etat, mais cela signifie-t-il que tout le peuple aura été prolétarisé ?
Tout en prétendant respecter la culture “plus cultuelle” de certains, et donc favoriser l'invasion de la “culture musulmane” au nom du respect... des peuples.
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