« «Mieux vaut un passé qu’un avenir judiciaire», avait prophétisé Juppé durant la primaire de la droite.
Dans un contexte où l'hologramme de Fillon s'est éteint1, le spectacle télévisé fût dédié à un dimanche super électoral, car pluvieux, avec trois saltimbanques en tête d'affiche dans l'ancienne capitale des Gaules, deux spécimen à supporter durant une heure chacun et un « gaulé » ! Des foules aux meetings des magiciens sur les planches du conte démocratique. Des foules qui aimeraient encore la politique (spectacle) mais sans plus d'illusions sur les comiques d'estrade (tous corrompus comme l'a si bien démontré Droopy). Les trois "patriotes" du ramdam dominical avaient décidé de discourir sur l'universel : l'universel bureaucratique et intangible de Hamon, l'universel factice de Mélenchon et l'universel national-socialiste peu probable de Le Pen. Tous pourtant maqués à la très matérielle cagnotte parlementaire, qui reste le principal sein qu'ils ne sauraient regarder ni mettre en cause mais que le peuple et le prolétariat voient gros comme le nez au milieu de la figure de Pénélope, biberon à pognon de tous les exploiteurs politiques bourgeois au nom de cette vacuité le peuple et désormais "la patrie pour tous". Tout le reste n'étant que bla-bla... universel.
Une demi-heure avant la prestation
en hologramme de Mélenchon (campagne électorale en...trompe l'oeil)
– il est vrai que les campagnes électorales illusionnistes datent
du 19e siècle et les programmes socialistes immatériels non plus –
j'ai expédié le SMS suivant à Mélenchon, espérant le sortir de
l'ornière ou sauver une dernière fois la mystification
parlementaire corrompue:
Bonjour,
Je ne partage pas tes idées en
général, mais, vu le blabla creux de Hamon, pour te démarquer, je
pense que tu devrais dire que tu as dans tes cartons le projet de
supprimer la cagnotte des députés, ainsi tu te différencierais des
créatures du système, et je te laisse à penser l'assentiment que
tu recevrais de toutes les classes indignées. Sinon cela signifiera
que tu fais bien partie du système qui doit dégager pas en partie
mais comme un tout. Good Luck.
Je venais de me fader le discours
de Hamon, rythmé de saluts répétés et lassants aux copains et
coquins, tout en remerciements clientélistes à Lionel, Arnaud et
François, sans oublier la pourriture Mitterrand, la fable populaire
pré-guerre de 36, enfin toute la lignée de la gauche bourgeoise
jusqu'à ses malheureux compères ministres et la méprisante
Taubira. Le frondeur intronisé nouveau vendeur de rêve électoral
cira des pompes à n'en plus finir, alternant avec une description
douloureuse du travail pour ravir sa clientèle bobo fainéante ;
avec un certain brio il essaya de refourguer sa proposition
réformiste radicale de revenu universel, fusée à étages pourtant
destinée à exploser avant tout démarrage, vu le comportement
volontairement suicidaire « des gauches ». Jouant à
l'anti-star, avec ce nouveau plaidoyer farceur des politiciens - « je
vous redonne le pouvoir si vous m'élisez » - il remplissait
d'aise le parterre de ses congénères apparatchiks et divers commis
d'Etat encore un temps en fonction. On se sentait dans un univers
étranger au prolétariat et aux véritables questions sociales et
économiques, malgré un plaidoyer pleurnichard sur la pénibilité
du travail pour certains et son bonheur pour d'autres. Hamon,
fainéant professionnel, peut bien discourir, il est moche et n'a
aucun charisme. Comme Mélenchon il reste un hologramme avec le
virtuel d'une 6ème république. Même l'illusion d'optique ne cache
pas qu'il reste un représentant de la gauche hollandaise déconfite
et d'un vague tiers d'une gauche improbable, imbitable et invisible
au second tour ; il ne fait que de la figuration sans illusion
même si la camarilla des coquins fait la claque.
La patriote Le Pen pendant une
plombe, plomba son image recentrée soft par un discours semblable à
ceux de pépère nationaliste naguère, axé anti-immigré. La « révolution
patriotique » sous les vivats des vieux fachos et d'une poignée
d'homosexuels libérés nous refroidissait dans les chaumières.
Plutôt indifférent en général aux discours patriotiques de ce
milieu ultra-népotiste, ce spectacle me refroidissait même si la
critique de la place réservée prioritairement à l'islam par la
bobologie régnante frappait juste en reprenant les faits
indubitables de régression – religion en entreprise, refus de
soins en hôpital, de serrer la main entre sexes différents, etc. Le
discours mortuaire de circonstance se droitisait pour tenter de
recueillir les déçus du truand Fillon, mais curieusement sans
jamais s'en prendre au pénélopegate car il existe aussi un
marinegate au parlement européen ! Plombée elle aussi, la
reine-mère du FN eût beau articuler sa longue lecture sur la
complémentarité voire complicité entre banques et terrorisme (ce
qui n'est pas aussi simple mais effraya les journaputes de BFM), se
féliciter de l'élection de Trump, elle n'a pas grand chance de
dépasser les 25% ou le tiers du fractionnement de l'électorat qui
se profile: un tiers pour Macron, un tiers FN, un tiers abstention.
Les hurlements des patriotes anti-mondialistes achevèrent de
ridiculiser une prestation dite « retour aux sources »
par la presse d'Etat ; en effet cela ressemblait à un vulgaire
meeting du GUD à la fin des sixties, ringard quoi. Et partie
prenante du système.
Avec son joujou technologique, si
flatté dans son ego par tous les gogos journaleux, le patriote
Mélanchon est le « gaulé », il s'est fait baiser sans s'en rendre compte par BFM. Alors que tout le bla-bla de Hamon a été retransmis en direct, Mélenchon, au bout d'une demi-heure s'est fait souffler la place par la mère Le Pen, qu'il voulait contrer avec son pathos ridicule et sidéral-sidérant sur les « nouvelles frontières humaines » et son hologramme de création de 3 millions d'emplois fictifs. Et, tout à la fierté enfantine de son gadget électronique où il fait miracle ridicule, n'a pas prêté attention à cette censure (dont il a été complice au lieu de raccourcir son discours) mais en plus, ne tenant pas compte de mon avertissement, il a fait en réalité comme ses colistiers du parti néo-stalinien : il s'est bien gardé d'attaquer le gâteau cagnotte parlementaire française ! Tous ces « élus » si soucieux du "monde du travail" ne voudraient pas être privés de leur part généreuse. Tous ces « élus » si patriotes, supporters énamourés des flics, veulent enfin une armée mieux dotée, mieux équipée pour la guerre qui vient.
Mélanchon est le « gaulé », il s'est fait baiser sans s'en rendre compte par BFM. Alors que tout le bla-bla de Hamon a été retransmis en direct, Mélenchon, au bout d'une demi-heure s'est fait souffler la place par la mère Le Pen, qu'il voulait contrer avec son pathos ridicule et sidéral-sidérant sur les « nouvelles frontières humaines » et son hologramme de création de 3 millions d'emplois fictifs. Et, tout à la fierté enfantine de son gadget électronique où il fait miracle ridicule, n'a pas prêté attention à cette censure (dont il a été complice au lieu de raccourcir son discours) mais en plus, ne tenant pas compte de mon avertissement, il a fait en réalité comme ses colistiers du parti néo-stalinien : il s'est bien gardé d'attaquer le gâteau cagnotte parlementaire française ! Tous ces « élus » si soucieux du "monde du travail" ne voudraient pas être privés de leur part généreuse. Tous ces « élus » si patriotes, supporters énamourés des flics, veulent enfin une armée mieux dotée, mieux équipée pour la guerre qui vient.
C'est cela leur aspiration à
l'universel à tous ces nouveaux "patriotes"? Nous serons donc nombreux, ouvriers et internationalistes, à nous abstenir en
attendant de faire mieux que se croiser les bras ou de leur faire un
doigt d'honneur... universel !
tous pourris tous pour un: le Capital |
1Le
pénélopegate étonne à l'étranger, jusqu'aux députés allemands
qui ont déclaré être choqués de ce népotisme impuni en France.
On glosera en outre longtemps sur qui a balancé via le journal à
barbouzes. La trahison vient de son propre camp, je pense, la gauche
ne voulant pas favoriser Le Pen savait que Fillon pouvait être le
plus présentable pour éviter un 2002 réussi. Il est clair que
c'est Dati qui a aiguillé, même indirectement les fouilleurs de
merde journalistes, avec son dernier tweet qui a étrangement
disparu du web « Fillon sera la pire grand perdant de la 5e
république » (sic) ; par contre on trouve encore
d’anciens tweets datant de 2014 de Rachida Dati :
«L’habit
ne fait pas le moine. Que @francoisfillon soit transparent sur ses
frais, ses collaborateurs et Force Républicaine ! 9:59 AM – 9 Jul
2014» «Mais la théorie de la « bonne apparence » dont se sert
allègrement @francoisfillon n’autorise pas tout, y compris des
méthodes de voyous! 9:59 AM – 9 Jul 2014».
«Ce n’est pas de ma faute, ni celle de
quiconque, si @francoisfillon a accepté d’être humilié pendant
5 ans par Nicolas Sarkozy ! 10:01 AM – 9 Jul 2014»
François Fillon
avait refusé de donner quitus à Rachida Dati pour lui succéder
dans sa circonscription, au profit de NKM… l’ennemie jurée de
Rachida Dati. En 2012, déjà, elle
dénonçait une ‘’candidature
de pantouflage’’ lorsque
François Fillon s’était vu investir par l’UMP dans la 2ème
circonscription de Paris où elle s’estimait devoir être la
candidate naturelle. Dans Le Parisien elle déclare enfin : "Si
on continue comme ça, il ne faut pas exclure un second tour
Macron-Le Pen". Décidément les « femmes libérées »
en politique bourgeoise sont très pernicieuses (cf. la mère
Trierweiller qui avait foutu un beau bordel au sommet de l'Etat).
Effet Cléopâtre dans la décadence ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire