"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 7 novembre 2015

LES TROMPETTES DE MERKEL ET ERDOGAN

Quand l'extrémisme verbal veut doubler les curés...

Reçu ce lamentable appel d'un cercle nommé « Prolétaires internationaux » (groupe tchèque ? Guerre de classe?) depuis le site Tridni Valka (sans doute en réalité « Tridni vodka »), mais déjà reproduit sur divers blogs anars ou maoïstes.
Invoquer la solidarité de classe si cela concerne la classe prolétarienne, serait une bonne chose, si ces gens-là savaient ce qui compose cette classe, de quel type de solidarité elle a besoin, de ce qui la motive, des buts qu'elle peut se fixer et que toutes les misères ne sont pas du même ordre. En appeler à la solidarité réelle de classe suppose aussi de bien décrire ce qui se passe dans la réalité et donc de ne pas mentir avec des fabulations fantasmatiques sur une lutte de classes, inventée ou scénarisée avec n'importe quoi. En se plaçant dans la surenchère vis à vis des curés de toute robe et de toute djellabah, nos solidaires tout azimuts ne font que se rouler dans la mystification du drame complexe des migrants, dans l'opacité des causes et des manipulations des Etats, et sans solution que d'appeler « les prolos » à se lever pour se mettre aux ordres de cette poignée de nouveaux insurrectionnalistes invisibles, anonymes et donc pas très courageux. Le qualificatif de « prolos » utilisés à plusieurs reprises indique tout le mépris de ces bobos pour la classe ouvrière qu'ils s'imaginent « culpabiliser » plus que « conscientiser ».
C'est ce qui s'appelle retomber dans l'ornière bourgeoise, voire léniniste-bourgeoise. C'est hélas le sort qui attend le maximalisme imbécile dans ses marges ultra-gauches (certains individus lunaires), face à la dégénérescence du monde capitaliste. Selon Platon déjà tous les régimes politiques sont voués à dégénérer, mais on doit constater que dégénèrent aussi les critiques idéalistes de l'impéritie étatique bourgeoise.



Internacionální proletáři : Pour une réelle solidarité de classe avec les prolétaires « réfugiés » et « immigrants » !(5 novembre)

Camarades, prolétaires d’Europe, une fois de plus on vous dit que vos conditions de vie ou même vos propres vies sont sous la menace de quelques « étrangers ». Vous êtes victimes d’un chantage avec les nouvelles coupes budgétaires dans les « services sociaux » et la menace de perdre votre boulot… comme si ce n’était pas déjà le programme de la classe dirigeante ! Vous êtes menacés par la propagation d’une « religion étrangère » et d’une « culture étrangère » et poussés à défendre « votre propre » pays, sa culture, ses croyances, etc. comme si cela signifiait quelque chose d’autre que de défense les intérêts d’une fraction locale de la bourgeoisie ! Comme si cela servait autre chose qu’à maintenir l’ordre capitaliste et à renforcer l’idéologie dominante, qui nous fait accepter notre propre exploitation !
On nous divise en « blancs » et « noirs » ou « Rom », « immigrés » et « autochtones », « hommes » et « femmes ». Peu importe combien de fois on nous a eu avec ça, la bourgeoisie est plus que jamais prête à nous jouer de sales tours ! Cela a pour objectif de séparer la lutte de classe dans une partie du monde de la lutte de classe dans d’autres parties. Pour séparer les prolos des prolos, pour nous faire voir les uns les autres non pas comme des frères et sœurs de classe, mais comme des ennemis.
La vague actuelle des réfugiés qui déferlent sur l’Europe en provenance de Syrie, d’Irak, de Somalie, d’Afghanistan, d’Egypte, d’Ukraine, etc., est un produit de l’écrasement brutal des luttes prolétariennes : grèves ouvrières, mutineries militaires et insurrections. Luttes en réaction à la crise capitaliste et à ses diverses expressions que sont les hausses de prix des denrées de base comme la nourriture, le carburant et le logement, la hausse du chômage, la baisse des salaires réels, la poursuite de la rationalisation de la production et du contrôle accru de l’Etat qui affectent le prolétariat dans le monde entier.
Ces réfugiés ont été bombardés, on leur a tiré dessus, on les a affamé et torturé… ils ont été trompés et poussés par diverses fractions bourgeoises locales – les nationalistes, les islamistes, les « séparatistes », les syndicalistes ou les « municipalistes libertaires » – à transformer leur lutte pour de meilleures conditions de vie et contre la répression de l’Etat en une lutte pour des symboles et des drapeaux nationaux, partisans ou religieux, à les faire se haïr et se tuer les uns les autres.
Afin d’empêcher le mouvement prolétarien qui a mis le feu au Maghreb et au Machrek, en Turquie, en Grèce, ainsi que dans de nombreux pays africains, d’abattre les frontières – tant internes que celles de la « Forteresse Europe », les fractions bourgeoises euro-américaines (y compris la Russie), unis dans la division, soutiennent toutes ces sectes et milices politiques et religieuses avec de l’argent, des armes, de la propagande et des renseignements provenant de leurs services secrets. Dans le même temps, leur objectif est également de sécuriser leurs intérêts géopolitiques et économiques dans la rivalité inter-bourgeoise.
Maintenant que les dernières expressions de la lutte autonome de notre classe en Syrie, en Irak et ailleurs ont été défaites et que sa colère a été canalisée vers le soutien populaire aux différents camps qui s’affrontent dans les guerres civiles, ce conflit inter-capitaliste s’est intensifié en un autre massacre de masse de prolétaires. Et quand les prolos de ces régions tentent de fuir pour sauver leur vie, quand il n’y a pas de perspective pour eux si ce ne sont des souffrances, ils sont de nouveau utilisés uniquement comme un fouet idéologique contre les prolos « locaux ».
Nous, le prolétariat mondial en Europe, devons lutter contre la violence de l’Etat envers nos frères et sœurs de classe qui viennent ici, nous devons dénoncer toutes les tentatives idéologiques de les diviser en « réfugiés » et en « migrants économiques », de les enfermer dans des camps de concentration ou de les expulser. Nous devons remettre en question la fausse solidarité de la droite, de la gauche ou de l’extrême gauche du capital, qui ne les considèrent que comme un outil de la future division idéologique imposée à notre classe. Nous devons organiser la lutte de classe avec eux et avec le prolétariat dans le reste du monde.
Nous devons étendre notre fraternisation au-delà de la solidarité concrète, comme de fournir de la nourriture, des abris, des médicaments !
Nous devons nous organiser ensemble pour se protéger de la violence de l’Etat !
Nous devons discuter ensemble et partager nos expériences de lutte pour nous aider à mettre à nu tous les pièges et les manipulations de la bourgeoisie !
Nous devons faire de l’agitation pour le défaitisme révolutionnaire dans les zones de guerre ainsi qu’ici pour arrêter les approvisionnements militaires !
Nous devons lutter ensemble contre les mesures d’austérité, ici et maintenant !
Nous devons reconnaître notre lutte dans leur lutte et comprendre qu’elle est commandée par nos propres intérêts de classe mondiale : la classe exploitée qui mettra fin à toute exploitation, qui détruira la société de classe capitaliste et vaincra dans la révolution communiste mondiale !
Prolétaires Internationaux 2015 (groupuscule dit « guerre de classe » ou « salle de classe »)


SOUS LA MENACE DE QUELQUES ETRANGERS ? Indépendamment de la perception du sens de la venue des migrants et du jeu manipulatoire hypocrite des médias avec leurs rodomontades élitistes contre « l'égoïsme des français », ce ne sont pas « quelques » mais des milliers et des milliers qui cherchent à se réfugier. Nos bobos-prolos lunaires sont drôles de minimiser d'emblée. Ce qui s'appelle prendre ses « éventuels » lecteurs pour des cons (quoique pas encore pour des fachos). Une invasion trop importante de centaines de milliers de personnes paupérisées ne représenterait aucun danger pour l'équilibre économique des pays concernés, mais serait un bénéfice économique à terme pour les années à venir... c'est en tout cas ce qu'affirment spécialistes et amateurs militants1. En attendant des milliers et des milliers sont sur des routes désertes, meurent de froid ou noyés, et un grand nombre ne parviendra jamais à la terre promise. Que les gauchistes et les amateurs de la phrase appellent ou pas à la révolution communiste.

VOUS ETES MENACES PAR LA PROPAGATION D'UNE RELIGION ETRANGERE... (en réalité on vous pousse à vous confondre avec la nation bourgeoise...). Nos délégués prolétaires lunaires à la conscience humanitaire sont borgnes. Ne voyant que d'un œil – et encore flouté – ces salauds du gouvernement bourgeois qui pointent l'index sur l'islam, ils sont aveugles à l'expansion idéologique de cette religion, non pas étrangère, toutes les religions se croient universelles, mais policière de la vie quotidienne, et utilisée justement par tous les gouvernements dits démocratiques pour diviser les prolétaires au niveau du mode de vie. Oui cette propagation est un véritable poison, mais nos «bobos  prolos lunaires » et leurs amis maoïstes et trotskiens ne trouvent pas mieux que de la soutenir en dénonçant l'infâme laïcité... bourgeoise2. La majorité des migrants étant les vecteurs d'un islam exportable et exporté, cette arrivée massive n'est plus une simple immigration de travail, ni simplement familiale (elle l'est aussi encore) mais une immigration de fait culturelle, qui apporte sans possibilité de dilution dans les coutumes européennes (ou l'absence de coutumes de l'habillement moderne) d'autres modes de vie, communautaristes et ségragationnistes. La réaction autochtone, mais pas simplement, disons normale et sans préjugés, n'est pas une phobie mais une stupéfaction doublée d'interrogations politico-culturelles, ce que nos bobos lunaires et leurs collègues secouristes gauchistes conchient très vite comme une réaction pathologique de type fâchiste !

"ON" NOUS DIVISE EN « BLANCS » , OU « NOIRS », « ROM », « IMMIGRES »...

Faut-il prendre autant pour des ânes les millions de prolétaires qui sont, depuis l'Antiquité, un melting pot d'habitants de provenances diverses, selon les périodes mais avec des dosages de races ou d'origines différentes dans des environnements régionaux ou des cadres nationaux provisoires. Nos prolos lunaires n'étaient pas nés que déjà « on » - les patrons et leur Etat - divisait auvergnats et bretons, puis belges et italiens... Ce n'est pas une découverte ni une révélation pour la plupart des ouvriers modernes des grandes ou petites zones industrielles ou commerciales. Par contre on ne sait pas ce que les Roms viennent faire dans la liste !? Ils ne sont pas particulièrement connus comme s'intégrant ni à la société ni à la classe ouvrière... La défense des « gens du voyage » par les anars et les gauchistes est compréhensible du point de vue de leur culte de la marginalité et du ...refus bobo du travail, mais paradoxale du point de vue de la notion d'intégration ; tous ces micro-organismes de politiciens radicaux de la gueule se révèlent les pires des staliniens s'il est question d'intégration à leur barnum organisationnel, l'intégration à l'orga est l'éjaculation suprême pour un militant ; quant à celui qui ne veut pas s'intégrer, il est traité comme un méchant...aventurier ou un moins que rien. Si ces soutiens des Roms en général, sous régime hollandais, étaient un jour au pouvoir, c'est moi qui me ferait du souci pour les « gens du voyage ».
Quoiqu'il en soit, sans avoir à me livrer à une savante étude sociologique, les Roms sont hors classe, certainement pas à mettre sur le même plan que la classe ouvrière, et resteront longtemps une épine dans le pied même de sociétés possiblement différentes à l'avenir. Nos prolos lunaires se situent par contre avec ces bandes qui ont à deux reprises bloqués routes et autoroutes pour faire sortir de prisons – au mépris du code des lois qu'ils ne reconnaissent pas (pas pour les mêmes raisons que les communistes révolutionnaires) – des individus condamnés pour vols avec violence. Ce qui est certainement du domaine de la radicalité bobo mais pas du goût des vrais prolétaires, qui, dans ce cas-là, se demandent légitimement : que fait la police ? Et moi aussi.

LA VAGUE ACTUELLE DES REFUGIES QUI DEFERLENT (sic) … EST UN PRODUIT DE L'ECRASEMENT BRUTAL DES LUTTES PROLETARIENNES (grèves ouvrières, mutineries militaires et insurrections)...

Pour un peu ce serait du Julien Coupat dans le texte. Un langage de petits cons-pirateurs. Qui connaissent bien les « denrées de base » du prolo moyen : « la nourriture, le carburant et le logement » ; élémentaire ! Surtout le carburant : sans carburant vous mangez froid et vous vous gelez dans votre logement ! Baste, on ne sait pas où ont eu lieu ces grèves ouvrières (en Syrie ? En Irak?) ni les mutineries ou insurrections. Tout ce qu'on nous a montré ce sont ces milliers de gens sur des routes poussiéreuses fuyant la guerre ou la misère des camps des pays voisins (dont le PNB en prend un coup). Peut-être les médias nous ont-ils menti et qu'il y a eux de vraies insurrections pour les « denrées de base » ?
La guerre opaque inter-impérialiste qui se déroule en Syrie-Irak (pays désormais sans les frontières
Sykes-Picot...) ne serait finalement qu'une réaction de toutes les bourgeoisies complices contre le « mouvement prolétarien qui a mis le feu au Maghreb (qui veut dire occident) et au Machrek (= orient) et en Turquie »... Or, le « printemps arabe » ne fût nullement une expression de la classe ouvrière mais un sursaut des couches moyennes atterrées par ladite crise mondiale, et à qui les bourgeoisies autoritaires locales n'ont à offrir que du sang, de la religion et des larmes.
Pour nous ficeler au sort des migrants, on nous invente donc « les dernières expressions de la lutte de notre classe », qui transmuent en « quand les prolos de ces régions tentent de fuir pour sauver leur vie...(...) ils sont utilisés contre les prolos locaux ». Toujours ce qualificatif méprisant de prolos pour se faire passer pour au-dessus de la mêlée, et d'un geste auguste qui se transcende soudainement en un sonore : «Nous le prolétariat mondial... ». Algarade de minus qui fait trembler tous les Etats blindés des bourgeoisies nomades du monde serein des banksters libidineux et des footeux pervers.
Suit la formidable recette digne d'un bateleur de foire : « ...nous devons dénoncer toutes les tentatives idéologiques de les diviser en « réfugiés » et en « migrants économiques », de les enfermer dans des camps de concentration ou de les expulser. Nous devons remettre en question la fausse solidarité de la droite, de la gauche ou de l’extrême gauche du capital, qui ne les considèrent que comme un outil de la future division idéologique imposée à notre classe. Nous devons organiser la lutte de classe avec eux et avec le prolétariat dans le reste du monde. »

Y a-t-il quelque chose de tangible, de concret, de non virtuel ? Du tout, il faut aller au delà du caritatif : « Nous devons étendre notre fraternisation au-delà de la solidarité concrète, comme de fournir de la nourriture, des abris, des médicaments ! »3. Nos bobos lunaires signifient sans conteste qu'ils sont prêts à offrir la carte d'adhérent au parti mondialiste de la révolution aux réfugiés (quoiqu'on puisse présumer que ces « prolos du voyage forcé » s'en battent les cacahuètes).
Comme conseils en lutte politique ils sont calés nos bobos lunaires ; donner pour injonction le gentil défaitisme révolutionnaire post-léniniste aux civils croulant sous les bombes des diverses bandes de chiens de guerre, faut oser ! Et nous inviter à partage « nos expériences » : moi je te raconte ma grève et toi tu me décris comment tu cavalais sous les schrapnels...
Le final, un selfie collant le réfugié, venu en Europe pour ouvrir un petit commerce, épaule contre épaule avec le chômeur autochtone, ici et maintenant « contre les mesures d'austérité », est un sommet de la dialectique bobo lunaire, qui ferait presque oublier que la première chose que fît Amstrong en posant les pieds sur notre plus proche planète, ce fût de ramasser un caillou.

Nos bobos lunaires se font les trompettes – sans s'en apercevoir – de maman Merkel, de l'hypocrite bourgeoisie allemande. Le revirement soudain, de la Chancelière, est oublié de tous, revirement en faveur d'un accueil illimité. Sur le fond, le calcul allemand est resté le même, en se fichant de ses vassaux européens. L'accueil illimité a toujours été une fable, reprise par les milliers de naïfs journalistes et leurs lecteurs gauchistes. UN : la supercherie se dévoile au même moment que la tricherie du conglomérat Volkswagen, on expulse à tour de bras les anciens « réfugiés » pour y mettre les nouveaux « migrants ». DEUX : l'Allemagne ne relâche pas la demande d'effort à ses vassaux comme si elle était submergée, alors qu'elle n'a jamais eu l'intention d'être submergée !

La soudaine vague de migrations venue de Turquie a concerné ces milliers qui en avaient marre de vivoter dans la misère d'un pays étouffant comme de lanterner dans les camps du Liban (où le lopin de terre est payant), mais sur un probable coup de pouce de Erdogan, trop content de forcer la main à l'Europe ; il s'en est servi au demeurant aussi pour gonfler son électorat avec le sempiternel « moi ou le chaos ».

Sur des embarcations fragiles voguent vers l'incertain ou la mort, marchent dans la poussière des milliers et des milliers, dont on ne parle plus qu'épisodiquement alors qu'ils sont en train de braver le froid. Ce n'est pas la lutte « contre les mesures d'austérité » et une « fraternisation » imaginaire qui les sauvera. Dans la guerre, plus que dans la paix, il y a d'un côté les masses de déshérités ballottés par les événements, et de l'autre les prisonniers du travail accrochés à leur « pouvoir d'achat », et dont on n'est même pas sûr qu'ils réagiraient s'ils prenaient des bombes sur le rable, qu'ils fuiraient probablement eux aussi.

Le problème est que le problème est opaque, vicié, obscur, pervers, machiavélique. La meilleure preuve de la complexité du problème des migrations est que les curés et les donneurs de leçon sont simplistes, parce qu'ils n'y comprennent rien. Parce qu'ils ne sont pas à la place de la classe ouvrière ni à la place des migrants. Aucun de nos forts en gueule du Grand Soir où dans un seul élan, toutes classes, catégories, ethnies et religions confondues, un peuple universel se lèverait, psalmodiant « peace and love », aucun ne pose la question d'une réorganisation de la société, d'un maintien des populations avec le nécessaire pour vivre et vivre bien. Il faut « faire avec » cette société en guerre, et donc nos conseillers en révolution multinationale nous engagent à lutter sous le drapeau intercontinental de « l'anti-racisme », rubrique NPA pour le soutien aux migrants ; ce qui signifie que la lutte a lieu contre ces « cons de français racistes qui ne veulent pas être envahis », c'est à dire que nos gauchistes et ultra-gauchistes ne sont que les setters du Kapital général communautaire et islamophile.
Ombres de la politique officielle d'Etat et pénombres complices des agitateurs extra-parlementaires.
Au niveau supérieur de la hiérarchie du bourrage de crâne politique, observons combien chaque désidérata de chaque bourgeoisie peut rendre service à une autre. En saluant le flot des migrants comme une manne pour le patronat allemand, la bourgeoise Merkel rend service, en même temps, au bourgeois Hollande en laissant dans l'ombre sa responsabilité avec les autres engagés impérialistes dans la sale guerre qui n'en finit pas au carrefour de la remise en cause des découpages de Yalta. C'est encore le survivor Giscard qui a eu la voix la plus humaine dans ce concert de brigands sans âme, en soulignant qu'il était nécessaire, et possible, de mettre fin de toute urgence à cette guerre sordide.

Même si le prolétariat compte encore pour du beurre. Et que les migrants prennent les canons sur la gueule.



1C'est se ficher du monde. Au Moyen Age, comme l'explique Régine Pernoud, les invasions normandes et sarrasines ont abouti pendant longtemps à paralyser toute vie économique (Lire l'excellent "En finir avec le Moyen Age", Seuil 1977).
2En 1848, le républicain Thiers, futur massacreur de la Commune de 1871, donnait mandat aux curés de faire barrage aux « détestables instituteurs laïques » et de « propager cette bonne philosophie qui apprend que l'homme est ici pour souffrir ».
3Dans le même genre, mais plus proche du caritatif, le NPA fait appel aux camarades de gouvernement : « Sous la rubrique « antiracisme » le NPA publie le communiqué suivant : « Le NPA exige que les engagements pris, devant les caméras, par le préfet et les représentants de la Ville de Paris, lors de l'évacuation du lycée Jean Quarré, soient tenus. TouTEs les migrantEs doivent être logéEs dans des conditions décentes.Plus généralement le NPA condamne l'hypocrisie des discours des autorités et souligne que, de Calais à Paris, aucune solution pérenne ne pourra tenir hors de la volonté politique d'accueillir les migrantEs c'est-à-dire de les régulariser et d'ouvrir les frontières ». Apparemment le gouvernement de gauche moins 20% s'en fiche d'autant que, pour la durée (électorale) d'un mois il restaure le contrôle aux frontières sous l'alibi antiterroriste.

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