Nouvelle campagne idéologique - pré-electorale et sécuritaire à l'envers - où on
demande l'avis aux « gens » avec des questions orientées
sur la « dangerosité » de « nos » banlieues,
où le révérend Valls va prier pour que « nos »
voyous » émeutiers ne se transforment pas en djihadistes
arrivistes mais restent « une chance pour la France » en
lui fournissant le plus fort contingent de manœuvres et de vigiles
prêts à se faire tuer pour le patron de supermarché ou sauvegarder
la chemise des patrons. Pendant que le gouvernement bourgeois
s'occupe de prier pour la démocratie égalitaire et antiraciste, les
réformistes radicaux du syndicalisme trotskien viennent épauler
l'idéologie du porte-monnaie de base du coincé Proudhon.
Paradoxalement au seuil de la nouvelle
campagne idéologique gouvernementale sur les banlieues (le retour
bis), la terreur que suscite les Islamabad françaises et la
commémoration de la mort de Zied et Bouna, que l'ex-maître à
penser de Coluche Romain Goupil révise sa cutie ou sa curie, ou son
incurie (gauchiste phénoménal et stalinien) contre les bobos en
général et l'Etat bobo (= bonapartiste bolchevique!?)...
pourquoi la sélection video pipole du
web a-t-elle titré : « Olivier Besancenot tacle Yann
Moix » alors que ce fût le contraire ? D'abord parce que
les médias sont pervers, il faut soit comprendre le contraire du
contraire de ce qui est avancé, soit le prendre au contraire au
premier degré, soit s'en ficher. Ensuite parce que l'auteur Yann
Moix - qui a remplacé un sniper de l'idéologie gauche caviar – le
nommé Caron qui, comme le seigneur des catacombes, avait fini par
hérisser le petit peuple télévisuel lassé des petits Vichinsky
gauchistes – doit officier comme sado-maso, toujours cassé par ses
invités, donzelle beau cul beau genre comme révolutionnaire de
papier recyclé.
L'émission de France 2 « On
n'est pas couché » - quintessence hebdomadaire du minimum
culturel électoral et syndical français - avait invité Besancenot,
au milieu des saltimbanques habituels, pour présenter le dernier
ouvrage du comité central du NPA : « Le véritable coût
du capital » aux éditions pas autrement. Avec un titre aussi
syndicaliste, voici le nouveau bréviaire du réformisme radical, qui
nous ressort l'antienne reprise depuis 40 ans par le courant
trotskien populiste de leurs confrères de LO : « de
l'argent il y en a », « les riches peuvent payer »,
vieille rengaine du radicalisme bourgeois d'avant-guerre « les
gros contre les petits » ; parfaitement anti-marxiste
faut-il le préciser.
Pour une fois que les nègres1
de Besancenot ne vomissent pas Le Pen pour éviter de se remettre en
cause ou de révéler que leur tambouille d'arrière-cuisine n'est
qu'une sauce aigrelette du pouvoir caviar et macronesque ; la
démonstration fait pitié. Le résumé publicitaire du nègre comité
central est assez éloquent de la cuistrerie « révolutionnaire »
de syndicalistes ordinaires :
« Comprendre les mécanismes à
l'oeuvre permet de s'affranchir de cette société du renoncement et
de la culpabilité collective, pour appeler à plus de justice
sociale face au despotisme du capital ». Ingurgiter un
raisonnement d'épicier et des statistiques idiotes pour se libérer
du Capital, pour « appeler à plus de justice sociale »,
c'est clairement anti-révolutionnaire et bon pour la confiture d'un
tract de SUD ou de la CGT. Pouah ! Vous pouvez en lire le résumé
par après ci-dessous.
CONTENU DE L'ECHANGE ENTRE LE
NOUVEAU SNIPER SM ET LE LOCATAIRE NPA
Yann Moix : ...vous savez
pourquoi ça m'intéresse votre réponse à cette question ?
Parce que vous parlez de révolutionnaires en Syrie. C'est très
intéressant parce qu'on peut faire un rapprochement entre la Syrie
et la Commune de Paris. Je lis : Besancenot veut que la France
donne des armes aux révolutionnaires syriens et vous dites « on
ne peut pas se substituer au peuple » ; alors, j'entends
bien que le peuple au moment de la Commune de Paris, c'était les
Communards, indépendamment du reste du pays où les autres communes
ne voulaient pas entendre parler de « commune
révolutionnaire ». Où sont les révolutionnaires en ce moment
en Syrie, techniquement et physiquement ?
Besancenot (très énervé, au
bord de l'apoplexie) 2:
...hum techniquement et physiquement...c'est quoi ça une garde à
vue...on peut pas répondre ? Il y a des organisations, parfois
minoritaires, en tout cas nous on en a du courant de la gauche
révolutionnaire...
Curieux titre donc à la suite de cette
émission à la Moix! C'est pourtant Moix, le nouveau sniper SM de
France propaganda, qui tacle très bien historiquement ce pauvre
Besancenot, ce dernier (rejeton trotskien déguisé en interlocuteur
de la médiacratie) s'énerve comme un coupable pris la main
dans le sac. Comme ses pères guérilleros de papier Krivine et Cie,
il veut nous faire passer des vessies pour des lanternes. D'abord
aucun révolutionnaire n'attendra qu'un gouvernement bourgeois lui
fournisse des armes! Deuxio y a rien comme révolutionnaire en Syrie
mais une sale guerre, et Besancenot ment sur la présence de
soi-disant minorités révolutionnaires. Il n'y en a pas, pas plus
que de prolétariat comparable à celui (héroïque) de 1871.
Besancenot qui se glorifie d'avoir été serrer la main aux
dictateurs sud-américains, à la suite de ses pères souteneurs de
la sanglante farce des guerres de libération nationale, continue
– comme les anars d'Alternative libertaire – à choisir un camp
bourgeois (si possible islamiste bcbg) contre un autre. Ces critiques
mous du gouvernement Hollande trouvent le moyen, comme avec les
campagnes d'esquive sur la troupe mexicaine à Le Pen, de s'aligner
derrière leur gouvernement « en lutte contre Daesch »,
comme si l'une quelconque des bandes armées parallèles à ce truc
national-terroriste, valait mieux dans l'opaque confrontation entre
grandes puissances.
VOICI LA PLAQUETTE DE
PUBLICITE DU CC DU NPA
(qui résume assez bien les âneries et
billevesées contenues dans la brochure-livre (personnalisée à
souhait pour nos temps individualistes) ; je n'ai même pas besoin
d'y répondre tellement c'est plat et anti-révolutionnaire pour ne
pas dire : simplet foutage de gueules avec la bénédiction des
moins conscients, les syndicalistes professionnels)
Dans le discours dominant, les travailleurs ne
sont plus qu’un coût. Olivier Besancenot a accumulé(sic) des
données chiffrées pour y répondre.
Il montre ainsi que les
succès industriels allemands ne s’expliquent ni par des salaires
plus faibles (les coûts horaires dans l’industrie en France et en
Allemagne sont au même niveau) ni par des écarts de productivité
et de durée du travail. En fait, il faut aussi prendre en compte la
compétitivité « hors prix » (qualité, image de marque,
fiabilité des réseaux de distribution, etc.). Malgré les avantages
dont elles bénéficient (comme le crédit impôt recherche dont même
la Cour des comptes a mis en cause l’efficacité), l’effort de
recherche des entreprises françaises est sensiblement plus faible
qu’en Allemagne. Il est exact que dans l’industrie de la viande,
l’Allemagne a des coûts plus bas... mais c’est grâce à une
exploitation abjecte des travailleurs basée sur un recours massif
aux « travailleurs détachés » d’Europe de l’Est. Le livre
montre comment la mondialisation n’est pas seulement une affaire de
bas salaires : il s’agit de réduire tous les coûts et
d’augmenter tous les gains, en échappant en particulier à la
fiscalité.
Le travail ne serait qu’un coût ? Le livre
rappelle les gains faramineux de productivité : dans l’industrie,
il fallait 19 minutes pour produire un euro de valeur ajoutée en
1949, 11 minutes en 1960, 1 seule aujourd’hui ! En 1960, Renault
produisait 8 voitures par salarié, en 2004, 42. Tous les chiffres
montrent que les salariés rapportent aux entreprises plus qu’ils
ne coûtent, y compris bien entendu si l’on tient compte du salaire
indirect, c’est-à-dire des cotisations sociales qui financent les
prestations et sont bien un élément de la rémunération des
salariés.
Un « bon » coût du capital ?
Le dernier chapitre s’intitule « Le
véritable coût du capital : financier, social et
environnemental ». Il aborde la campagne actuelle de
la CGT contre les prélèvements du capital (actionnaires, banques)
sur les entreprises; en vilipendant un « surcoût du capital »,
cela dissocie implicitement un « bon » coût du capital d’un
« mauvais ». C'est donner une vision erronée des mécanismes
du système, car c’est bien l’ensemble des profits qui est issue
de l’exploitation des salariés. Le livre souligne les impasses du
capitalisme actuel marqué par l’interpénétration de la finance
et de la production.
Mais les coûts du capitalisme, ce sont aussi les
inégalités grandissantes, le chômage, les accidents du travail et
maladies professionnelles (des chiffres détaillés sont donnés),
l’augmentation du mal être au travail… Et enfin, la crise
écologique amplifiée par des circuits de fabrication étirés sur
des milliers de kilomètres.
Revenir à la racine
Certains se sont fait une spécialité de mettre
sur le dos de l'Allemagne (et pas des capitalistes allemands,
d'ailleurs, ce qui ne revient pas au même) chômage, dégradation
des retraites, faible croissance, etc. . Tout n’est pas forcément
faux dans ce qui est écrit sur ces sujets. Mais « Être
radical, c’est prendre les choses à la racine »,
écrivait Marx, et la racine, c’est le capitalisme tel qu’il
fonctionne aujourd’hui : le yacht de Bolloré plutôt que le
« hareng de Bismarck »...
En conclusion, Olivier Besancenot insiste sur la
nécessité pour les salariés, non pas d’attendre la reprise
économique, mais de reprendre l’initiative. Car la vraie réponse
aux attaques incessantes et à la logique mortifère ne s’opérera
pas dans le domaine des idées : une contre-offensive sociale est
nécessaire.
1Pour
le politiquement correct, de même qu'il est interdit désormais de
se servir du mot race, l'expression nègre doit être utilisée
entre guillemets ou préciser : nègre littéraire, c'est à
dire auteur anonyme qui fait le boulot à la place de l'écrivain
officiel ou tel ou tel Tartuffe des médias, chanteur ou sportif,
qui veut romancer sa carrière.
2Ce
qui faisait la force (relative) de Besancenot était sa capacité à
ne pas s'énerver – on se rappeler son génial « ne vous
inquiétez pas M. Sarkozy ça va bien se passer – fond dès qu'on
souligne le ridicule des amalgames historiques foireux du trotskysme
rangé des barricades et de l'insurrection armée. De toute façon
nos trotskiens ont tort de croire qu'il vont pouvoir parader sur un
plateau télé. Ils se font systématiquement ridiculiser par les
journalistes ou écrivains bourgeois. Poutou en avait fait la dure
expérience, et je l'avais mal conseillé en lui disant de rester
calme comme son confrère Besnacenot. En réalité faut savoir
s'énerver mais à condition que le contenu soit honnête et pas
falsificateur !
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