et accessoirement
DES TABOUS POLITIQUES ET
INTELLECTUELS DU GAUCHISME
"Nous ne pouvons pas
oublier que nos ennemis sont deux"
Christian Rakovsky
« La religion, forme médiévale de déraison,
devient une menace effective contre nos libertés quand elle est
combinée avec de l’armement moderne. Le totalitarisme religieux a
engendré une mutation mortelle au coeur de l’islam..." Salman
Rushdie
DANS LA PLEURNICHERIE
NATIONAL-COMPASSIONNELLE UN TITRE VOUS A MALHEUREUSEMENT échappé en
page intérieure 11 du Figaro du 14 janvier:
"LA FRANCE VOTE
LA POURSUITE DE LA GUERRE CONTRE DAECH EN IRAK, dans le climat
d'unanimité de l'après 11 janvier, les parlementaires ont fait
valoir le poids financier des dépenses militaires"(les
gauchistes reconvertis sénateurs et députés écologistes ont
baigné dans le même unanimisme larbin pour les "valeurs de la
France").
Pauvre Président de la
République qui a su si bien gérer les adieux, sans froisser les
susceptibilités communautaristes, aux diverses victimes de
l'attentat contre Charlie Hebdo, qui reste attentatoire à la gueule
du prophète et probablement soutenu par des complices juifs, obligé
en tant que banal VRP de l'industrie d'armement d'aller s'incliner
devant la fripouille d'un des pires régimes de la planète qui, le
jour même, faisait décapiter au coin de la rue une femme. Une telle
décapitation n'a bien sûr pas fait la une des médias occidentaux,
ni orientaux; on préfère exhiber celles, exotiques et avec un
parfum de désert, de Daech ou de son concurrent appauvri Al Qaïda,
n°2 au hit parade désormais où Boko Haram lui dispute cette
deuxième place, talonné par les tchétchènes de la troisième
place.
Je l'ai enfin obtenu à
la librairie mon numéro de Charlie, et j'en suis fier car me voilà
sept millionième lecteur, ce qui fait bien chier les croyants et les
petits cons de banlieue. Je parcours petits articles et illustrations
car les dessins ne restent que des illustrations qui peuvent vous
faire rire ou pas, mais moi ces illustrations des têtes de cons
terroristes je les ai trouvées très drôles. On suppute, on se perd
en conjectures et conjonctures sur les trajectoires des abrutis quand
les dessins de Charlie résume assez bien le peu d'intérêt et la
bêtise de ces gens: la société capitaliste en a fait des merdes et
ils restent des merdes.
Mais ce qui me frappe le
plus à la lecture de ce numéro, c'est: comment est-il possible que
des millions aient voulu l'acheter comme des millions ont manifesté
contre les lâches meurtres! Le contenu ne va pas du tout avec la
ligne de la big pensée correcte et la novlangue dominante!1
Aucun respect des religions ni des chefs d'Etat étrangers. On y
dénigre autant des "tarés de l'ultra-droite antisémite"
que ceux de "la sous-culture islamo-gauchiste". Rien ne
correspond au total à ce qui régit la majorité silencieuse. C'est
même plutôt inquiétant pour Charlie qui risque ainsi de se
ringardiser comme le Canard enchaîné, devenir organe à barbouzes
en faisant rire en catimini et sans risque des puissants les masses
de lecteurs retraités attablés sous les platanes; quoique pour
l'instant, dans le métro, on n'observe guère de "provocateurs"
Charlie en main. Vaut mieux le lire chez soi, à l'abri de certains
regards voilés.
"Provocateur",
le mot est lâché. Un sacré mot d'ailleurs, utilisé couramment par
une armée de pervers narcissiques ou par tout maître d'école.
Lorsque vous émettez une vérité dérangeante – par exemple vous
dites à votre PN de palier "tu es un gros con", l'autre
restera poli en public et vous répondra "provocateur"; ou
en AG si vous contestez un bonze syndical, un adjoint de la CGT vous
coupera en criant "provocateur"2.
On verra que le terme est parfaitement intégrable dans notre
dictionnaire de la novlangue de la big pensée correcte. Et c'est
bien ce qui malheureusement, après la retombée du soufflé "je
suis Charlie", advient aux pauvres survivants, s'ils s'en
aperçoivent (mais ils s'en doutent): ils ont été "provocateurs",
ou synonyme: "ils l'ont bien cherché". Ainsi c'est cette
parole qui est répercutée, depuis un vague collège de banlieue par
TF1 et son indéboulonnable journaliste à vieux, Jean-Pierre
Pernod-Ricard. N'ayant participé à aucune commémoration pieuse ni
à une quelconque minute de silence, j'avais trouvé, toute
proportion complotiste gardée, plutôt saine la rétitivité des
djeunes de banlieue, quasiment absents des manifs du relooké "je
suis partout". Au bout du compte, c'est leur point de vue qui
triomphe, le temps aidant: "ils l'ont bien cherché";
"c'est eux qui l'ont dit" a précisé le courageux
journaliste gériatrique. Les "ingrats"boutonneux étaient
et restent sur la position initiale de l'Etat qui n'avait que foutre
du sort des victimes, comme il n'a que foutre du sort de ses chômeurs
ou de ses immigrés, mais qui ne pouvait décemment que crier lui
aussi "je suis Charlie" le temps des enterrements, tout en
dosant avec des discours hollandais à la sauce "je suis
musulman".
Les jeunes sont capables
d'être encore plus cons que les vieux. Il n'y a pas plus suggestible
à l'idéologie dominante qu'un jeune con. Alors qu'ils avaient
choqué les voyeurs du Le Monde (dont j'avais cité de larges
extraits), en ne manifestant aucune peine pour les "provocateurs",
ils ne faisaient que refléter la pensée de l'Etat, même les plus
tarés qui admirent les tueurs: l'indifférence.
Le professeur Choron,
lors d'une émission d'anthologie de Polac, avait fait front et cloué
le bec à une des contestations juvéniles étudiantes de l'époque
en leur criant, entre deux bouffées de cigare avec embout: "c'est
des mots".
Faut l'esprit pervers et
flicard de l'immonde pour demander leur avis à des puceaux qui ne se
rendent pas compte de ce que c'est un "vrai" meurtre et
surtout un lâche massacre de civils et en plus un massacre sanglant
sous couvert de bandes obscures au nom d'une religion du moyen âge?
Le Monde est le principal journal concierge de la bourgeoisie chargé
de lancer les campagnes de morale étatique, par l'opération
intellectuelle de fusion nationale dans l'union nationale –
on se souvient de sa campagne anti-négationisme en 1978 montée de
bric et de broc – braquer les projecteurs sur des mômes sans
avenir et dont ils se fichent d'ordinaire de l'opinion est bien le
comble de l'immonde, pour les humilier plus encore en les livrant à
la vindicte publique des experts en dons de leçons
"anti-complotistes"! L'immonde organe d'Etat a fait le même
coup chez les imams comme on va le voir, pour ne pas laisser un coin
à part dans l'application stricte de la morale d'Etat bourgeois.
Joffrin qui a écrit un
bon article sur le complotisme, ne nie pas comme l'anar crétin
antifa qu'il y a des complots bien réels et historiques, mais il
aurait pu être plus précis en disant que la presse bourgeoise au
quotidien est une forme de complot permanent, autrement plus efficace
chez les adultes que les délires du réseau Voltaire chez les
imberbes.
Autres compères de la
théorie perverse de la provoc, les islamo-gauchistes avec plein de
petits Plenel qui marchent à l'herbe. On ne les a guère entendu,
eux qui hurlent tant dès qu'il est question d'antifascisme
intrinsèque ou de tolérance basique des religions au bar du coin.
En effet, pour ces spectateurs du troisième type, Charlie est un
"anar de droite". Toutes les messes pour lesquelles le
gauchisme a tant prié – le droit des pauvres colonisés à être
exploités dans leur propre pays, à porter le voile pour faire chier
les colonialistes, le droit à la lutte armée avec cagoule comme le
commandant Machin – toutes sont ridiculisées! D'ordinaire, vous
risquez le qualificatif excluant ou l'insulte baveuse3
si vous ne suivez les "recommandations " de la gauche bobo
parigo pédago. Là silence, ils n'ont pas voulu faire du bruit
pendant l'enterrement ni troubler la compassion nationale.
Pourtant s'ils avaient
été au pouvoir, ils auraient interdit Charlie et envoyé au goulag
ses dessinateurs.
RETOMBEES FROIDES
Comme après le triste 11
septembre américain on nous a assuré que rien ne serait plus
pareil4.
Le fonctionnaire chauve Cazeneuve a bien gonflé le torse face aux
caméras sans un regard pour le héros nationalisé du magasin Cacher
à qui il tendait son cadeau de biais. Valls a roulé ses épaules de
petit torero pour confirmer que la police resterait la police avec
des médailles pour ses membres éventuellement tués dans le dos.
Hollande s'est envolé pour faire semblant de pleurer Abdallah, un
des financiers du terrorisme5,
quoique ce ne soit pas prouvé et relève donc du "complotisme".
La vision des pauvres otages qui s'enfuient du
magasin juif où quatre personnes ont été abattues comme des chiens
et l'impensable tuerie dans le local du journal satirique resteront
dans les mémoires, mais avec le goût amer d'un "pourquoi?"
ou surtout "pour quoi?".
"La démocratie c'est le droit de dire
n'importe quoi"; cette parole je l'ai entendu lors du débat
géant qui se tenait sur la pelouse de la tour Eiffel dite Champ de
Mars, au début du mois de mai 1968. C'était la réponse d'un type à
un autre qui voulait en empêcher un autre de finir de s'exprimer!
Etrange débat, probablement le seul de l'histoire à se tenir dans
une quasi pénombre6.
Cette fin de manif du 13 mai, très encadrée par des staliniens
menaçants (qui avaient frappés Cohn-Bendit, alors encore bon
porte-voix de la généralisation de la lutte "ouvriers-étudiants"),
est étrangement oubliée par les historiens et les doctes
oecuménistes de la "gauche radicale" parigo pédago; son
aboutissement en queue de boudin – des parlotes inutiles en croyant
échapper au système – était bien
le fruit du COMPLOT de la
police (qui avait éteint les lumières... exclusivité mondiale je
vous joins la seule photo prise par moi des abords de ce Champ de
mars pourtant plein de milliers de jeunes étudiants et ouvriers, ma
pauvre boite kodak ne put saisir que les pandores aux abords et pas
la foule derrière, encore un pan d'histoire qui restera dans
l'ombre) et des salopards du PCGT qui cloisonnaient depuis Denfert
(lire le témoignage d'Henri Simon) pour empêcher tout véritable
débat de classe sans surveillants politiques et autres encadrants
syndicaux ou experts en fariboles journalistes.
LA DEMOCRATIE BOURGEOISE N'EST PAS LE DROIT DE DIRE
N'IMPORTE QUOI
Après cette parenthèse sur une situation où il
était inévitable que soit dit n'importe quoi, revenons aux divers
pourquoi ou pour quoi? On s'est beaucoup interrogé sur l'épineuse
question "peut-on rire de tout?", moins sur la hasardeuse
question "se moquer de la croyance de l'autre fait-il partie de
la démocratie?", et encore moins sur cette remarque de mai 68
"La démocratie c'est le droit de dire n'importe quoi".
Marx ou De Gaulle a dit "dire n'importe quoi dans un moment
grave est une connerie" (je résume grossièrement). Ceci est
évident au niveau d'un responsable politique mais aussi pour un
particulier par exemple présent sur le lieu d'un accident et qui
porte un jugement sur le gros nez du type allongé au sol et dans le
coma. Ce qui n'empêche pas l'homme politique bourgeois comme le
poivrot de Ménilmontant de sortir les insanités qu'il veut en
privé. Et il se dit n'importe quoi, n'importe comment dans toutes
les chaumières de croyants comme d'incroyants, et il y a souvent de
quoi rigoler sans conséquences. Mais la morale bourgeoise moderne
croit encore pouvoir tout régenter comme l'inquisition moyenâgeuse.
Ainsi allait l'enquête de l'immonde, pour montrer que personne ne
pouvait échapper à la surveillance de big brother Démocratie, et
devait rendre des comptes. C'est pourquoi nombre de condamnations
(souvent méritées) d'apologie de terrorisme tombèrent, parfois
lourdingues pour de benêts et inconscients lycéens. Mais les
condamnations n'empêchant pas quiconque de "penser n'importe
quoi" – théories du complot, vengeance divine – il fallait
se rabattre sur une explication pas très subversive, la question
sociale des enfants de "ghettos" (dixit le Premier des
ministres). Un truc très convivial au fond sur lequel on peut
raisonnablement débattre avec les experts syndicaux, psychologues,
élus locaux, journalistes et éditorialistes. La réflexion
sociologique qui n'a jamais cassé des briques apparaît alors comme
une aimable sortie de crise, capable de focaliser l'attention sur les
inénarrables "quartiers défavorisés", victimes du
recrutement terroriste obscur et vraiment "complotiste"
celui-là. Pas question de toucher aux religions, piliers de la
sagesse capitaliste, et surtout pas à l'islam, d'abord parce que
c'est pas le moment, parce que c'est "provocateur" et parce
que c'est "attiser la haine " et l'islamophobie, récente
invention sémantique bancale et inapplicable. Un projet de
juridicisation de l'islamophobie est en vue. La démocratie
bourgeoise actuelle est très stricte, certains ont le droit de dire
n'importe quoi n'importe où mais pas les autres.
LA RELIGION N'A RIEN A VOIR AVEC LE TERRORISME?
D'abord c'est faux. Toutes les religions aux
origines sont des théories de guerre entre clans ethniques7.
Ensuite la base morale de toute religion est la présence d'un
terrorisme divin au-dessus de chaque tête des milliards d'homme, du
diable aussi puisque pour éloigner le "mauvais oeil", la
religion arabe conseille les cinq prières quotidiennes. La présumée
surveillance sattelittaire et immémoriale de dieu a servi à
pratiquement toutes les civilisations religieuses à domestiquer
leurs sujets, au moins cette immense majorité exploitable et
crédule. Le premier terroriste est donc dieu, en tout cas
l'invention de dieu, comme flic de ta conscience. N'étant ni
philosophe ni savant je ne ferai pas d'exégète ici sur l'histoire
des religions ni sur le fait que la croyance en une entité
supra-humaine a été positivement une étape dans la formation de la
conscience humaine, de même que je ne nie pas les races
contrairement à la novlangue qui fait dire aux chérubins bobos
qu'il n'y a qu'une race humaine; non il y a des races, et ce n'est
pas raciste de le dire, mais une espèce humaine!8
Et une espèce humaine qui, malgré la terreur de la minorité
bourgeoise (et ses succédanés islamo-terroristes), devrait pouvoir
parvenir probablement à long terme à une véritable communauté
humaine mettant en commun tous les biens et produits terrestres (=
communisme intégral).
L'évolution de l'humanité s'est faite ensuite
contre toutes les religions mais on peut dire qu'elle a eu besoin de
ces religions comme consolation dans un monde barbare toujours et
successivement divisé en classes, et castes en guerre. La religion a
accompagné et a dû suivre le développement du capitalisme, sans
changer sa nature de "menace morale" sur la "bête
primitive", mais l'humanité est parvenue à une capacité de
distinguer le mal du bien, le grégaire du loup sauvage sans plus
passer par les religions ou la croyance en un châtiment divin. Plus
par l'empathie naturelle de l'être humain que par les règles
hypocrites qui prétendent pacifier ou gommer la lutte féroce de
tous contre tous qui régit le mode de vie capitaliste.
La religion acculée
dans la décadence capitaliste:
L'islam n'a une
importance politique que depuis l'effondrement du bloc de l'Est.
Avant cette croyance ne posait pas problème. Pendant près d'un
siècle et demi, on ne s'en préoccupe pas spécialement dans les
textes du mouvement ouvrier. L'islam est la dernière religion des
pauvres qui peut se prétendre anti-capitaliste et qui l'est
vraiment, mais pour un retour au Moyen âge. Comme elle ne peut pas
plus solutionner la crise capitaliste que valider ses fariboles
scientifiques, elle est
déraison radicale chez
ses pratiquants les plus excités. Ce ne sont pas de vrais croyants,
pacifiques gentils et tout affirment les uns, mais comme ma
belle-mère, bigote de première, assurait ne pas adhérer à tout le
cinéma de l'Eglise catholique, pour justifier de ne pas aller à la
messe tous les dimanches. L'interrogatoire du Monde en milieu imam,
après celui en milieu lycéen va nous démontrer que c'est la même
ligne de pensée à partir du moment où, ignorant comme bigot se
réclament du même socle religieux. Je ne fais pas état d'un choc
de civilisations puisque le capitalisme actuel ne peut surtout pas
être qualifié de civilisation comme le contenu de l'islam et ses
diverses interprétations, encore moins!
Anna Villechenon, envoyée du Monde à l’institut de théologie de
la Grande Mosquée de Paris, était allée sonder les apprentis imams
où Missoum Chaoui, aumônier pénitentiaire en Ile-de-France et
formateur, lui avait préparé un tour de table "vidage de sac"
des dix-sept élèves, adultes jeunes et moins jeunes, « futurs
cadres » de l’Islam — femmes voilées d’un côté, hommes
de l’autre —, pour commenter cette actualité brûlante. On
s'appuie d'abord sur un grand frère en religion pour se démarquer
des "provocateurs": on ne joue pas avec le feu! Les
musulmans n’ont pas « à s’excuser de ces crimes »,
car les terroristes n’étaient pas des leurs; on en convient mais
personne ne leur a demandé de s'excuser quand il était étranges
que leurs chefs religieux se taisent sur les meurtres antisémites
comme ceux du tueur Merah. Sur la liberté d'expression, il apparaît
une lucidité certaine chez ces jeunes futurs imams: « la
communauté musulmane, elle pleure les hommes mais pas la liberté
d’expression. La liberté d’expression, il y a boire et à manger
là-dedans ». Tout à fait d'accord avec cette remarque, car
comme je l'ai dit plus haut, la démocratie c'est le droit de dire
n'importe quoi pour les uns et pas pour les autres. En plus des
caricatures qui se moquent, qu'elles soient tolérées et expriment
une forme d'anticléricalisme ou d'anti-islamisme, ne sont pas les
garantes de la liberté d'expression; qu'on parle de liberté
d'expression littéraire, politique, syndicale mais pas des artistes
comiques comme représentants de cette liberté... qui n'existe pas
vraiment même avec la poubelle d'internet; les principaux lieux
d'expression : institutions et plateaux télé sont sévèrement
cadenassés. La liberté des dessinateurs "provocateurs"
est comme la situation des femmes, un exact reflet de la dictature
politico-religieuse qui prévaut du Maghreb au Machrek : leur liberté
est en prison! Donc nos apprentis imams, qui, légitimement "ne
se sentent pas Charlie" ne savent pas d'où ils causent. Leur
prof sou-sentend que les crayons de Charlie ont été criminels et
fait de la suggestion aux élèves: "Ils ont sorti leurs
plumes empoisonnées, sortez les plumes de la paix pour dire qui
était vraiment le Prophète". Des
zigotos ont tué au nom de l'islam et, au lieu de s'interroger sur
cette appropriation, nos futurs aumoniers mahométans avance une
revendication victimaire: « l’antisémitisme
est interdit », explique l’un d’eux, mais pas
l’islamophobie. Presque un slogan. « Ça viendra, il faut
travailler pour », leur assure le professeur : « Il
y en aura toujours qui diront du mal du Prophète » et qui le
dessineront sans le connaître « Il a été déjà traité
de sorcier, de menteur, et il a toujours pardonné". Enfin,
la journaliste du Monde doit être ravie de son enquête de terrain
qui va allécher ses chefs, s'exprime l'horreur complotiste qui fait
tant de mal à la francité de la communion nationale, comme chez les
ignorantins futurs chômeurs d'Ivry: un vieil homme
ne croit pas à la version des médias: « Le scénario, il est
préparé d’avance » par d’autres. C’est pas ce qu’on
a dit, on n’a pas vu leurs visages, c’est la preuve à cent pour
cent », bougonne-t-il quatre ou cinq fois. « Ils sont à
l’institut médico-légal », rétorque le professeur, qui le
presse : « C’est qui alors ? » Pas de réponse. Une
femme s’engouffre dans la brèche. « Ce journal était au bord
de la faillite, il y a beaucoup de musulmans en France, on a provoqué
un événement… » Maintenant, ils ont beaucoup d’argent,
dit-elle".
On est tenté là aussi
de n'y voir, non un ennemi intérieur qui vise à conquérir
l'Occident avec une vague théorie de bédouin, mais des clichés
anti-information d'Etat par de pauvres prolétaires comme au temps du
stalinisme quand on s'entendait répondre (fin des années 1960) par
des ouvriers encartés: "des goulags? Où ça? Tu en as vu toi?
Non ! alors arrête de regarder la télé!"9.
L'islam a la même particularité que son prédécesseur en promesse
de paradis mondial le stalinisme: il cultive l'ignorance tout en
prônant la scientificité de ses "ingénieurs des âmes";
une noria spécialistes du texte sacré et plein de "docteurs de
la foi", qu'on aperçoit à la télé, qui se parent de diplômes
comme cet âne d'Héléna Ceaucescu, qui cogitent, tergiversent et
anathémisent sur une possible adaptation de sacrés vieilleries.
Ces gentils imams, pas
plus que les collégiens qui-ont-pas-respecté-la-minute-de-silence
ne sont les chevaux de Troie de la future grande invasion mahométane
et chariatesque. Ce sont eux qu'on enferme, avec ce genre d'enquête
culpabilisatrice, dans la fausse problématique communautariste. Les
voilà réduits à quémander une loi contre l'islamophobie ce
truisme anémique, cette lapalissade grotesque. Que l'invention de ce
truisme provienne de l'Iran intégriste ou d'un quelconque gourou
musulman il est faux et inapplicable. Antisémitisme, cela veut dire
quelque chose. Antifascisme cela a voulu dire quelque chose, mais pas
islamophobie. Qui signifie peur de l'islam. Si quelqu'un a peur de
l'islam ou plutôt de ses manifestations les plus stupides, il
faudrait le condamner? Messieurs les imams laissez tomber, cela ne
marchera jamais10.
Que par contre des actes contre des personnes arabes soient qualifiés
de racisme ou même d'antisémitisme (car les races arabe et juive
sont de même origine sémitiques11)
cela est normal et condamnable selon la loi; ainsi le qualificatif
d'islamophobe reste un néologisme fantaisiste qui sert surtout
d'argument méprisable à la sous-culture islamo-gauchiste qui a déjà
du mal à se renouveler avec le concept passe partout et usé
d'antifascisme.
La religion d'Allah n'a
pas plus à voir avec le terrorisme de gangs au service d'Etats
opaques que le marxisme n'a à voir avec le stalinisme, mais le
terrorisme a à voir avec l'islamisme comme le stalinisme se prétend
le vrai continuateur du marxisme. Que la plupart des croyants
musulmans et de leurs imams soient d'honnêtes gens qui ne désirent
que paix et amour, comme moi et vous, personne ne le conteste; comme
personne n'aurait dû contester que les vrais marxistes
révolutionnaires zigouillés par Staline n'avaient rien à voir avec
ce dictateur prétendu communiste. Mais la victoire de Staline a été
effective sur les masses parce qu'il gardait le langage et les
concepts généraux (pour ne pas dire généralistes et superficiels)
du marxisme. Or, c'est ce qui se produit avec l'islam dur face à
l'islam mou. Dans la plupart des élections qui ont eu lieu depuis
les débuts de la fausse révolution arabe printanière, les masses
ont voté pour leurs pires oppresseurs. En France où les expatriés
bi-nationaux ont pu voter, ils ont voté à plus de 80% pour le parti
Ennahda. Si l'armée algérienne n'avait pas fait barrage
non-démocratiquement à la percée islamiste, le GIA serait au
pouvoir en Algérie, massacrant et torturant comme le régime
iranien. Sont gentilles les masses de croyants et de croyantes,
veulent que amour et paix mais lorsqu'on leur donne à choisir, elles
choisissent toujours des partis... de guerre et qui tentent tous
d'imposer la charia.
Je reviens à ma
comparaison avec le stalinisme. Dans les pays de l'Est, sous
dictature stalinienne il n'y avait pas le choix: vote obligatoire,
surveillance des voisins, à 99% on votait pour le dictateur. Pour
l'électeur musulman, qui vit en Occident, sans menace comparable à
l'époque stalinienne, il y a une chape de plomb qui lui pèse sur la
tête depuis l'enfance et cette chape a un nom: l'islam qui est
religion politique (ou politique religieuse), qui est la seule à
prétendre le rester; l'Eglise romaine n'a pas de divisions blindées
et les rabbins d'Israël ne détiennent pas le pouvoir d'Etat.
ETRANGE en tout cas –
nous avons parlé beaucoup du drame de Charlie, des avatars de
l'islam mais pas du sujet qui conditionne tout cela, "la
poursuite de la guerre contre Daech" contre l'armée
française... Est-ce que je ne serais pas moi aussi complice du
complot qui pousse à ne parler que de l'attentat et des mille
supputations qui l'entourent, afin d'éviter de demander des
explications sur la guerre en cours, ses conséquences et où en est
la préparation de la troisième der des der, type de questionnement
qu'on qualifiera certainement de complotiste primaire.
- Une autre fois on causera d'identité, de la jalousie, de la
déradicalisation, de la novlangue et de ses poncifs, et d'un
certain Christian Rakovsky, brillant bolchevique qui, sur la nation,
devrait stimuler un certain marxisme poussiéreux et idéaliste.
1Je
suis bien placé pour donner un avis, ne faisant pas partie des
soutiens de la ligne de ce journal. Mon article de septembre 2011 –
Rien à foutre de l'incendie de Charlie Hebdo avait d'ailleurs été
censuré par Le Post ; l'illustration qui était jointe, un dessin
de Placide, résumait bien la perception qu'on povait en avoir, Cabu
caressé dans le sens du poil par Sarkozy lui demandant de dessiner
un mouton dans une baignoire, et surplombé par la sale gueule de
Ph.Val. Je pensais même qu'ils s'étaient incendiés eux-mêmes vu
que je trouvais leurs dessins peu risibles avec un arrière-fond
pro-sioniste de l'actionnaire en chef Val; les djeuns de banlieue
qu'on accuse d'antisémitisme à tout bout de champ sont restés
très sceptiques, même dans l'exagération fantasmatique, sur
l'indépendance de Charlie depuis lors, l'un d'eux me disant
récemment: "j'ai été voir le spectacle de Dieudonné, il m'a
fait rire. C'est sûr que Val qui est pote avec le conseil d'Etat
qui ne contient que des juifs, fait tout pour interdire Dieudonné".
Je me suis trompé pour l'incendie, et je le regrette. La critique
de Delfeil de Ton de l'Obs sur la politique suicidaire du fils
spirituel de Val, Charb, m'a semblé très saine et correcte, et
indique que, s'il ne faut rien céder contre l'islam, il est
possible de procéder autrement que par des unes fracassantes, ou
garder en page intérieure ce qui peut servir de chiffon rouge aux
foules endoctrinées; sachant que, où que l'on soit, face au
"village mondial", tout se sait, finit par se savoir et
peut avoir des conséquences dramatiques. Je le répète des coups
de crayon peuvent tuer; lors des émeutes contre la dernière
couverture "provoc" on compta une dizaine de morts au
Pakistan et ailleurs. Ceux-là personne ne les commémore.
2Dans
ma jeunesse c'était "aventurier provocateur".
3Rouge-brun,
laïcard ou antisémite suivant l'humeur du prof gauchiste.
4Nombre
de personnes ont été réellement bouleversées par ce massacre
sanglant d'une dizaine de personnes plus que par le massacre de 2000
personnes par les tarés de Boko Haram. C'est humain, un mort à
côté de chez vous, vous touche plus que mille à trois mille
kilomètres. L'industrie du stress a engrangé. C'est probablement
aussi une des causes de mon infarctus. Je trouvais naguère
abominable qu'on puisse se permettre de prétendre pouvoir
pourchasser et zigouiller un Salman Rushdie n'importe où sur la
planète, pour faire croire à une toute puissance divine, comme je
vomis sur ceux, jeunes ou moins jeunes, qui imaginent
fantasmagoriquement que le meurtre barbare des parisiens est
finalement une justice du "saigneur"! Et la confirmation
pour tout petit caïd avec deux grammes d'intelligence qu'il peut
tuer quiconque en se prenant pour le porte-flingue d'Allah bêta ou
Mahomet le pillard, pour avoir sa photo dans le livre ses martyrs ou
orner comme poster la chambrée d'un raté social.
5Qui
a tué "nos" français, nos dessinateurs, nos jounalistes,
nos flics, nos juifs, nos arabes, nos vigiles, nos clients de
supermarchés, etc.
6La
police avait fait éteindre tous les réverbères et les
manifestants qui voulaient aller à l'Elysée étaient tombés dans
un cul de sac, sans plus de perspective immédiate que de causer...
de n'importe quoi. On entendit les pires conneries sans voir les
visages, l'intention était bonne mais la dynamique avait été
cassée par les appareils d'Etat "comploteurs". Le seul
rendu de cette manif "déviée" est fait excellemment par
Henri Simon sur le site mondialisme.org:
http://www.mondialisme.org/spip.php?article1402.
7Sur
6235 versets du coran, 200 seulement, apprend-on, sont coercitifs.
C'est énorme surtout vu le nombre de ceux qui égrènent banalités
et obscurités.
8La
novlangue, dans son désir de simplisme terroriste, a fait supprimer
cette notion de races même sur wikipédia, et attribue cette
caractérisation aux colons du 19ème siècle et aux "racialistes"
modernes, donc fachos, gommant ainsi la notion d'espèce humaine –
dérangante parce qu'elle ne nie pas la diversité et l'altérité
des populations nationales ou ethniques - au profit de la notion de
"une seule race humaine" qui va mieux au multiculturalisme
ambiant et au faux égalitarisme, et pour faire oublier que la
question raciale n'est pas résolue sous la domination capitaliste.
Bordiga, sans complexe n'hésite pas à nommer la "race
blanche" dans son admirable "Facteurs de race et de nation
dans la théorie marxiste" (lisible intégralement sur le web).
9Je
n'incrimine nullement ces jeunes imams pas plus que les jeunes de
banlieue largués qui ne se contentent plus des infaux de canal +,
quand on voit de grands messieurs faire la leçon à la police de
façon plus délirante encore: ""Cela fait plus de six
mois que je mets en garde contre l'obsession sur les gens qui
partent en Syrie ou qui reviennent d'Irak", affirme-t-il. Il
dénonce "une sorte de climat d'hystérie entre certains médias
en continu, des dirigeants politiques et des gens de la police et du
Renseignement".Xavier Raufer fait remarquer que le massacre
n'est pas venu de là, mais "d'un tout petit groupe d'individus
(...) qui semble avoir été ignoré en dehors du concept
d'organisation". Il rappelle que contrairement cette
organisation qui a prévalu dans la préparation des attentats du 11
septembre 2001 aux États-Unis, on se
trouve cette fois "face à quelque chose qui relève de la
micro-secte", ce que l'on appelle
"un délire à plusieurs" en psychiatrie. Il cite Mohamed
Merah et son frère, mais aussi l'extrémiste de droite Anders
Behring Breivik (auteur d'un carnage en Norvège en 2011) et sa
mère". Le coup des loups solitaires et des tarés nous a déjà
été servi tant de fois...
10Les
personnes qui ressentent plus une remise en cause de leur identité
française et/ou ouvrière, n'ont pas forcément peur des arabes en
général mais du terrorisme lequel est le fait de ressortissants de
n'importe quel pays. La francophobie ne vaut pas mieux si l'on va
par là. Il y aura toujours des exagérations chez tous. Un ami,
ouvrier arabe à EDF est allé en compagnie d'un autre ouvrier,
français barbu, pour remettre le courant dans un quartier peu après
les attentats. La police est arrivée sur les chapeaux de roue, les
a plaqués au mur avec fouille au corps, suite à un appel
téléphonique. Ils étaient en bleu de travail avec le gros
véhicule de dépannage et signe ERDF! Qui était le plus con selon
vous, le type frileux dans son pavillon meulière ou les flics
zélés ? Ou les deux?
11Wikipédia
assure, comme pour les notions d'espèce et de race que la
"communauté scientifique" , la notion de races sémitiques
a été abandonnée, sans que soit abandonné par contre le terme
antisémitisme qui ne devrait plus être pourtant, non? Puisqu'il
n'y a plus qu'une race humaine et donc plus de noirs, de blancs, de
juifs, d'arabes, d'indiens, d'esquimaux, d'aborigènes, etc. La
novlangue règne sur Wikipédia et simplifie tout!
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