— "Dans la vie, pour réussir, il faut posséder la fortune, ou une
situation élevée. Il faut pouvoir dominer ceux qui sont passibles de
vous causer des tracas et leur imposer votre volonté".
Sur cette lancée, le fameux criminel docteur Petiot se présente aux élections municipales, sous l'étiquette socialiste. Avec 800 voix sur 1 000, il est élu. Il a vingt-huit ans.
Le Figaro, organe primaire de la haute bourgeoisie explique comment les électeurs sont devenus pervers à leur tour (surtout les riches de la droite caviar), comment ils jouent le jeu pour faire battre n’importe quel candidat de la gauche, qui sont donc très nombreux à voter Le Pen quand les sondeurs arnaqueurs sont payés pour faire croire que ce sont les ouvriers qui s’abaisseraient pour le parti national-naze. Parmi les truands qui ont le culot de se représenter SANS VERGOGNE, le lèche-botte Figaro oublie involontairement les Sarko, Pasqua Tron (lavé par la justice de classe) et tutti pourri. Comme quoi la bourgeoisie, sans avoir besoin de psy, est en droit d’étaler son total mépris et un cynisme sans limite face au bétail électoral.
Sur cette lancée, le fameux criminel docteur Petiot se présente aux élections municipales, sous l'étiquette socialiste. Avec 800 voix sur 1 000, il est élu. Il a vingt-huit ans.
Le Figaro, organe primaire de la haute bourgeoisie explique comment les électeurs sont devenus pervers à leur tour (surtout les riches de la droite caviar), comment ils jouent le jeu pour faire battre n’importe quel candidat de la gauche, qui sont donc très nombreux à voter Le Pen quand les sondeurs arnaqueurs sont payés pour faire croire que ce sont les ouvriers qui s’abaisseraient pour le parti national-naze. Parmi les truands qui ont le culot de se représenter SANS VERGOGNE, le lèche-botte Figaro oublie involontairement les Sarko, Pasqua Tron (lavé par la justice de classe) et tutti pourri. Comme quoi la bourgeoisie, sans avoir besoin de psy, est en droit d’étaler son total mépris et un cynisme sans limite face au bétail électoral.
« La
mise en examen de Jérôme Cahuzac pourrait ne pas l'empêcher d'être candidat à
sa propre succession au poste de député du Lot-et-Garonne. L'occasion pour des
psychanalystes, spécialistes de la tromperie, d'expliquer pourquoi les
électeurs peuvent voter pour des hommes politiques qui ont triché.
Légalement, Jérôme Cahuzac pourrait
être candidat
à sa propre succession au poste de député du Lot-et-Garonne, lors de
l'élection législative partielle de juin prochain. Après sa mise
en examen pour blanchiment de fraude fiscale d'avril dernier, il pourrait
surtout regagner la confiance des électeurs. Les
sondages le laissent supposer. Comme
Patrick Balkany ou Jacques Mellick avant lui. Des hommes politiques réélus
après avoir triché: le paradoxe ne surprend pas Alice Massat. Cette
psychanalyste s'est penchée, dans son livre Le Succès de l'Imposture
(éditions Odile Jacob), sur les méthodes des imposteurs. Pour elle, les
déboires juridiques et autres condamnations peuvent même parfois jouer en la
faveur de ces hommes politiques qui ont triché: «il y a un côté voyou,
arnaqueur, qui peut finir par les rendre sympathiques».
Alice Massat
file la métaphore: «pour les citoyens, les politiques peuvent être comme les
méchants des films ou des séries pour les spectateurs». Ils ont beau être
fraudeurs, ils «dégagent quelque chose de séduisant». Une «empathie» qui
rapproche ces tricheurs des électeurs. Ce que confirme Roland Gori,
psychanalyste marseillais, professeur de psychopathologie clinique à
l'Université d'Aix-Marseille. Il a consacré un récent ouvrage à l'imposture, La
fabrique des imposteurs (éditions Les liens qui libèrent). «Dans le cas de
Jérôme Cahuzac, les gens vont plutôt admirer son audace, la façon dont il a
cherché à s'en sortir, dit-il. C'est la même fascination que pour les sportifs
qui gagnent, qu'ils trichent ou pas». Ou celle pour Bernard Tapie, condamné
pour fraude fiscale ou dans l'affaire du match de football truqué Olympique de
Marseille-Valenciennes... mais toujours populaire.
L'étonnante amnésie des électeurs
Au-delà de
l'affaire Cahuzac, trop récente, Alice Massat et Roland Gori avancent, pour
expliquer que des électeurs glissent dans l'urne un bulletin portant le nom
d'un tricheur, «l'amnésie». Un oubli des faits, qui, selon Roland Gori,
s'expliquerait par le «flot d'informations» proposé au public. «Cela place les
gens dans l'instant, et les empêche de se constituer une mémoire», poursuit-il.
D'où la rapidité à tourner la page… Les deux psychanalystes évoquent aussi le
mea culpa télévisé de Jérôme Cahuzac. Une
confession, inédite en France, qui évoque plutôt celle de Bill Clinton à la
télévision américaine. Cette «belle performance», sourit Roland Gori, révèle,
selon lui, que «les gestes comptent davantage que la parole». Et ils s'oublient
bien plus rapidement que les mots. Surtout ceux des hommes politiques, dont la
«parole est dévaluée», estime-t-il. Pour Alice Massat aussi, Jérôme
Cahuzac devant les caméras, «cela a beaucoup joué». Sa confession, l'a,
poursuit-elle, «assimilé à un acteur». Une mise en scène, qui, dit-elle encore,
«place le public dans une position de spectateur». Et les gens qui y assistent
ont «l'impression d'être devant quelque chose d'un peu surréaliste, entre la
fiction et la réalité». Ce qui met de la distance et, surtout, «aide à tourner
la page».
Autre
explication: oublier, c'est parfois pardonner. En tournant la page, les
électeurs, avance Alice Massat, ont parfois l'impression d' «absoudre» le
fraudeur. «Ils se disent qu'en pardonnant à celui qui a triché, ils se
pardonnent à eux-mêmes de petites transgressions. Cela peut-être griller un feu
rouge, ou tricher sur un C.V.».
Je n’attends
rien des idéologues de la haute bourgeoisie, voici ce que j’écris concernant la
psychologie électorale en introduction à mon dernier livre : « La
religion électorale).
« Le lecteur croyant qui cherchera ici des raisons de voter en
connaissance de cause, dans le cadre de la démocratie représentative
bourgeoise, n’en trouvera point, mais que celui qui est persuadé de l’inutilité
de participer au cirque électoral se garde de penser qu’il pourrait garder une
conscience tranquille après ce qu’il va lire, qu’il se détrompe, voire cesse sa
lecture ici même. Je n’ai pas plus d’estime pour l’électeur croyant que pour
l’abstentionniste athée, tous deux ne sont que des bêtes à concours simplet
d’un ordre qui se fiche d’eux. Ils croient l’un comme l’autre au « libre-arbitre »
individuel : l’un a pour dieu l’Etat et l’autre son nombril. Or tout est
décidé d’avance, l’individu civil n’existe pas et tout le reste n’est que
propos de bistrot. L’électeur est aussi moutonnier que l’abstentionniste est
élitaire, autant dire qu’ils ne gênent personne. L’électoralisme apparait comme
une question de personnes quand il est géré d’une manière étatique
ultra-organisée, compartimentée et, très opaque, ultra financée. Je ne
chercherai point à convaincre quiconque de ne pas ou plus aller voter. Je m’en
fiche. Les séances rituelles de la démocratie représentative sont comme les
moments de la météo : on n’y peut rien et on est bien obligé de subir la
pluie quand le soleil est caché derrière les nuages. La mystification électorale
a été tant de fois démontrée sans jamais convaincre ses millions de fidèles,
toujours prosternés qu’il faut se poser la question : pourquoi des
arguments simplement rationnels, chiffres et scandales à l’appui (même hors
période électorale) laissent de marbre « démocratique » tant de gens,
voire les hérissent quand ils ne se mettent pas à vous insulter et à vous vouer
aux gémonies, autrement dit à vous accabler de ce mépris antique pour
infidélité à la croyance dire républicaine ? A Rome, les gémonies étaient
l’escalier sur lequel on exposait aux outrages du public les corps des condamnés qui avaient été étranglés dans la prison; de là, on traînait ces corps avec des crocs dans le Tibre. De nos jours capitalistes,
en Europe comme en Afrique du Nord, comme en Russie terroriste, comment
comprendre la précipitation des foules lors du pontifical dimanche électoral
malgré et avec le traditionnel bourrage des urnes, parabole moderne des
gémonies, quand, spectacle outrageant, les puissants s’étranglent de rire, en
catimini.
L’explication
est simple : parce qu’ils sont inconscients.
Inconscient (de in-, préfixe privatif, et conscient, composé du préfixe con-, « avec », et de scientia, « le
savoir ») est un adjectif qui
manifeste un manque de réflexion ; il est en outre depuis la fin du XIXème
siècle un concept de psychologie qui désigne l'activité psychique se
déroulant hors de la sphère consciente
dans l'esprit de tout
bipède humain. Le concept est rarement utilisé en politique. Marx en fût
pourtant un des inventeurs oubliés… et ses analyses sont plus souvent qu’on ne
s’en aperçoit une psychologie des profondeurs abyssales des mystifications
politiques dominantes.
Le célèbre
psychiatre Lacan lance, le 17 mai 1967, la phrase provocatrice
« L’inconscient, c’est la politique1»,
il ne se situe pas simplement dans la lignée freudienne, contrairement à
l’interprétation courante et étriquée. Il reprend les géniales anticipations de
Marx. Ce dernier, dès 1844 entrevoit que l’histoire de l’industrie a ouvert
grandes les forces essentielles de l’homme : « la psychologie humaine
devenue matériellement perceptible ». Pour J.Gabel, Marx est un des
fondateurs de la « psychologie politique ». Marx est le premier à
définir le travail comme « aliéné » mais pas seulement en tant que
servitude, mais aussi comme « dépossession ». A l’époque, dans la vie
courante du prolétaire, comme au moment des élections démocratiques
aujourd’hui : « l’ouvrier se dépouille de son individualité »[1].
Malgré tous
les efforts oratoires et municipaux des léninistes, des staliniens et des
trotskystes pendant des décennies pour défendre la « tribune
parlementaire »[2],
celle-ci n’est plus depuis des décennies qu’une coquille vide, une arène pour
politiciens qui n’empêcha ni une Deuxième Guerre mondiale, et qui ne favorisa
en rien l’affirmation « politique » et « sociétale » du
prolétariat depuis, qui ne laissa en général que des strapontins pour pantins
impuissants à conjurer la victoire de la contre révolution stalinienne, la
victoire du nazisme et l’embrigadement républicain dans la guerre mondiale. Les
années passèrent (un demi-siècle jusqu’à l’an 2000) sans que la tribune
parlementaire ne fasse entendre une véritable voix révolutionnaire ou ne lui
serve d’écho tangible. Le mythe de la tribune parlementaire servit cependant
pleinement, tel un récurrent rocher de Sisyphe, à communiser, pardon communier
dans l’attraction céleste des masses à la religion représentative,
formidablement remise en selle par la victoire des « Alliés » sur le
nazisme puis par l’effondrement du « bloc totalitaire » vers la fin du
siècle des plus belles entourloupes politiques planétaires et, permettez-moi de
le répéter, démocratiques.
Entretemps il
y eût l’invention de la télévision qui devint, elle, la véritable tribune de la
classe dominante. La télévision et les multiples canaux médiatiques du pouvoir
bi-séculaire de la bourgeoisie mondiale prirent la place dévolue aux parlements
de jadis qui n’ont plus été le centre de l’intoxication-désorientation-mystification.
La psychologie de la télévision et des médias en général fût depuis lors bien
plus prégnante que les religions compartimentées quoique toujours ergoteuses et
sous-jacentes au pouvoir d’Etat ...
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