André Claisse (1918-2006) "Goupil" ou "Goupi" est surtout connu dans le milieu
révolutionnaire pour son implication dans la grève Renault de 1947 qui servit
de prétexte aux faux communistes pour se retirer du "gouvernement de
collaboration de classes". Journalistes superficiels et petits plumitifs
gauchistes se sont surtout focalisés sur Pierre Bois. Or, André Claisse était
déjà sur des positions bien plus claires politiquement d’indépendance de classe
du prolétariat. Lors de cette grève, dont il n’est pas au début l’initiateur,
il n’est pas enthousiaste à l’idée d’engager un combat d’envergure dans la
difficile période de reconstruction. Il sera un court moment membre du comité
de grève mené par la petite poignée de trotskystes de l’U.C. dont il est encore
membre. Mais rapidement, il ne veut plus participer à ce comité à cause de ses
divergences sur l’orientation de la grève.(…) Dans le fascicule "Barta,
lettres à un jeune camarade" (cf. Les publications du GET, BP 12 92262
Fontenay aux Roses) où l’on peut lire sous la plume de Barta :
"Toute l’organisation (ou l’essentiel) avait
concentré son travail chez Renault (après Citroën), et avant Bois, un autre
camarade ’Goupi’ était l’élément principal parmi quelques six militants (très
dévoués et actifs) entrés dans l’usine" (...) Quelques semaines avant la
grève Renault, un tiers environ (plutôt plus) de l’organisation avait fait
faillite. Le camarade Goupi qui, avant Bois, était notre principal militant
d’usine, a rompu (suivi de quelques militants extérieurs) avec nous en posant
carrément la question de l’agitation dans les usines. Il voulait revenir en
arrière, à l’époque où notre principale activité c’était des réunions de
groupes étudiant la Révolution (en chambre !) et où l’action principale
consistait à diffuser quelques numéros de "Lutte de classe" autour de
soi ! (au moins Goupi a eu le mérite de poser la question politiquement)."(voir sa biographie sur le site Smolny)
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