UNE INTRUSION D’AVENTURIERS D’EXTREME DROITE DANS LA THEORIE MARXISTE
Il se passe de bien étranges choses
en coulisses sur Paris en ce moment, et en particulier autour de mon livre « Immigration
et religion », pourtant quasiment invendu et dont certains parlent sans l’avoir
lu. Je tiens immédiatement à me désolidariser de toutes les interprétations
frauduleuses qui assimileraient mes analyses à celles de l’extrême droite, tels
les amalgames auxquels se livrent contre moi les frères ennemis : le
louche Cousin qui cherche à faire carrière à tout prix dans les médias avec un
langage bordigo-fascisto-debordien et les émeutiers de bac à sable de
Vosstanie. Et je mets en garde ce crétin qui s’amuse à tenter d’annexer mon livre à ses délires
hystériques.
Le milieu d’extrême droite ne s’était
intéressé à moi, il y a longtemps, qu'à l'époque de l’attentat contre Chirac, et ponctuellement pour
me menacer par courrier anonyme pour un prétendu soutien à « l’immigrationnisme »[1].
Avec ce retour "complaisant" qu’espèrent-ils ?
Mon livre ne vise aucunement à
stigmatiser l’immigration en général ni celle des prolétaires, et ne la rend pas
non plus responsable des avanies du capitalisme décadent. Dès le départ je l’affirme,
il y a une instrumentalisation par les dominants et en premier lieu par la
bourgeoisie US d’un multiculturalisme qui dissout toute notion de classe et se
sert de la religion comme tampon officiel. Je considère qu’il n’y a pas plus à
déifier l’immigré que l’ouvrier lambda. Critiquer l’antiracisme bcbg ne revient
pas à approuver le racisme. Se moquer de l’antifascisme de salon ne revient pas
à adhérer au fascisme. Dénoncer les islamo-gauchistes ne signifie pas choisir
le camp de leurs demi-frères dits fachos. Considérer que la nation capitaliste
n’intègre plus ne revient pas à approuver les expulsions de travailleurs. Mon
projet est qu’il ne faut pas craindre de relever et analyser deux campagnes
idéologiques pernicieuses de division du prolétariat – la stigmatisation simpliste
ou glorification (aussi simpliste) de l’immigration et la défense officielle d’une
religion arriérée au nom du libéralisme hypocrite – non pas pour renforcer des
poncifs (des deux côtés) mais pour indiquer, pour répéter que seule la
conscience de classe prolétarienne reste la vérité de base pour comprendre que
la lutte pour l’émancipation de la révolution communiste passe par-dessus les
barrières nationales et religieuses ; sinon elle se dilue dans les
bondieuseries démocratiques républicaines. J’ai la prétention de croire qu’il
ne suffit plus de se contenter de généralités mais qu’il faut « descendre
dans l’arène » et ne pas craindre de confronter les « leçons de
morale » et les censures perverses des dominants et de leurs supplétifs
gauchistes. Enfin je n’ai jamais considéré la classe ouvrière comme simplement
trade-unioniste et rivée sur le seul bifteck ; je ne crois pas non plus
que les seuls effets économiques de la crise économique mènent à une conscience
qu’il faut détruire le capitalisme. Le développement d’une conscience de classe
moderne, capable de dépasser les idées mortes sans renier le projet historique,
passe par des luttes sociales mais pas seulement. Sans discussions politiques
les plus larges possibles en réunions, assemblées, même à travers les réseaux
sociaux (quoique secondaires et cloisonnés), il ne sortira rien pour l’avenir
ni pour affirmer réellement la capacité de transformation révolutionnaire des
millions et millions de prolétaires, autochtones, « étrangers » et « armée
de réserve ». Pour ces constats pas besoin des charlots comme Cousin qui
dit une chose et son contraire, qui va vous affirmer dans la même phrase qu’il
est pour Maurras et Dreyfus.
Je ne suis membre d’aucun groupe
politique et je ne me sens pas redevable envers un milieu éclaté de petits cercles
révolutionnaires, dont j’ai été militant il y a longtemps. J’estime de mon
devoir cependant d’alerter ces camarades concernant une attaque politique
perverse que je n’ai pas vu venir, ne suivant pas spécialement les potins du
milieu germanopratin. Un certain Francis Cousin, soi-disant docteur en
philosophie - qui a fait parler de lui, rue des intellectuels paumés et square
des bobos anarchistes, avec un ouvrage intitulé « L’être contre l’avoir »,
« critique radicale du faux omniprésent » - est venu dans mes parages,
chercher matière à amalgames sordides plus qu’à une conjonction de pensée, plus
pour ridiculiser le courant révolutionnaire que je nomme maximaliste en
référence aux Bordiga, Pannekoek et Chirik. Cet aventurier, avec un langage
aussi verbeux qu’il est creux, aussi hérétique aux écrits de Marx qu’il est un
minable plagieur du plumitif anarchiste Debord, vient tenter le même coup bas
que celui de la négation des chambres gaz par une poignée d’intellectuels ultra-gauches
à la fin des années 1970 où la critique de la gauche bourgeoise apparut
dangereuse aux dominants. Cette pratique de l’amalgame, de la confusion avait
été relayée par une série de petits personnages de second ordre, les Daeninckx
et Bourseiller, mais avait échoué à condamner à jamais le « milieu
révolutionnaire » maximaliste marxiste, en particulier du fait que ses
deux principaux noyaux, le CCI et le PCI, étaient et restent inattaquables sur
la question.
Faut-il que la lutte de classe soit
supposée renaître à un niveau inquiétant pour l’ordre dominant et qu’il faille
envoyer de nouveaux petits personnages (de l’autre bord) pour recommencer à
tenter l’amalgame, et insinuer une nouvelle « passerelle » entre l’extrême
droite et le maximalisme prolétarien ? Et cette passerelle ce serait Algalarondo
et moi ? Parce qu’on ne sanctifie pas l’immigration ? Et parce qu’on
ne sera pas invité ni sur les plateaux télé, ni chez Radio libertaire, ni chez
Radio Coutoisie, ni chez Radio Vosstanie… Il ne faut pas s’exagérer l’importance
d’un petit provocateur.
Cependant, à mon avis l’attaque est
en cours et, dans l’ombre, un piège est tendu aux groupes concernés, par-dessus
ma petite personne, et qui peut être plus considérable si les grosses machines
médiatiques y trouvent du grain à moudre, donc gaffe.
Petite chronologie :
Avant de recevoir (ce soir) la
lettre de l’imposteur Francis Cousin, il me faut récapituler le déroulement de
l’affaire. C’est d’abord sans y prêter attention que je lis ceci sur le site
Vosstanie :
« « Qu'est-ce
que l'armée industrielle de réserve du capital ?
Depuis
quelques temps circulent des interprétations xénophobes et racistes de la
notion d'armée de réserve du capital. La Nouvelle droite et leurs amis
ou d'étranges boutiquiers analphabètes, déguisés pour certains en
poujado-sous-pro-situ font dire à Marx ce qu'il n'a jamais pu dire et pour
cause ! Les prolétaires n'ont pas de patrie. Nous invitons les crétins
du moment et les Clausewitz des bacs à sable à se procurer de toute urgence le
livre I du capital. Ceci pour qu'ils puissent constater que toutes leurs
affabulations névrotiques ne s'y trouvent pas. Le
communisme c'est la destruction des fausses communautés ! Qu'elles soient
structurées par L'Etat et le capitalisme, ses marchandises ou la couleur de la
peau, les religions et les drapeaux mais aussi ce que certains nomment
frontières. Nous ne concevons pas la destruction des unes sans les autres, au
risque de retrouver ce que nous combattons et voulons détruire. Pour lutter
contre la bêtise il reste peut-être encore l'étude ? (avant de passer aux
coups !) voila pourquoi nous invitons à la lecture du Capital et plus
précisément :… ».
Je suis interloqué par le ton
hautain, sentencieux et menaçant des jeunes animateurs de ce site anarchisant,
et je pense qu’ils exagèrent. J’ignore tout d’une confrontation gauchos/fachos
sur « des interprétations xénophobes et racistes de la notion d’armée de
réserve du capital ». Le Capital
exclut définitivement des masses croissantes du monde du travail, point d’armée
industrielle garantie, mais crèves la faim à profusion, dépendance à la
corruption généralisée, addiction au chacun pour soi dans la débrouille
universelle merdique et fataliste, dépendance à la religion nationaliste
« qu’il faut respecter » (la régression islamiste ?), etc. (cf. lire
mon chapitre : comment la bourgeoisie américaine empêche la reformation du
prolétariat). Il n’y a pas que l’extrême droite et Michel Rocard pour estimer
que la France ne peut accueillir « toute la misère du monde », je
pense aussi qu’autant il n’existe pas de solution nationale à la crise mondiale
du capitalisme, autant les vieilles nations ne peuvent (et ne veulent)
embaucher l’immense masse de tous les paupérisés du « sud ». La
dénonciation anarchiste simpliste des anarchistes « antiracistes »
rend autant service à la bourgeoisie que les « fachos » comme Cousin
avec une marmelade stigmatisante assaisonnée de faux marxisme ; dans les
deux cas on reste otage de l’optique étroitement nationale...
Le faussaire Cousin
va pourtant me piéger avec une lettre bidon d’une Simone Bernard, sortie tout
droit de sa perversité confusionniste (Je la republie finalement par après la
lettre de ce soir pour que vous puissiez vous faire une idée de la capacité d’invention
retorse de cet individu). Et je me laisse aller à critiquer nos braves juvéniles
anarchistes antifascistes, qui n’imaginaient pas non plus vraiment la capacité
du « facho » à faire des blagues politico-historiques d’un niveau
pourtant notoirement inférieur aux « détournements » situs. Il s’est
passé des choses entre ces divers individus, ou des polémiques par des canaux
que je ne connais point mais il apparait en tout cas que le Cousin, déguisé en
Simone Bernard, veut flinguer les Vosstaniens, et qu’il se sert de moi dans ce
sens, mais aussi – et c’est le plus grave – en parodiant des phrases de
Bordiga, en se servant de citations de Marx ou de Chirik, sorties de leur
contexte et que je lui interdis d’utiliser pour sa sauce délirante
sous-debordienne-maurrassienne. Je n’ai pas l’intention de publier ni de faire
de la pub à toutes les merdes que cet individu s’apprête à commettre, sans
doute d’abord pour asseoir une carrière littéraire de pitre de comptoir,
accessoirement pour contribuer pauvrement à se petite échelle policière à
pourrir toute réflexion contre les poncifs qui renforcent nationalisme,
communautarisme et politique de l’autruche chez les dominés.
Lisez donc comment
Cousin se répond à lui-même magnifié en mémé Simone Bernard. Chaque phrase est
un dégueulis de la précédente. C’est ronflant et creux comme une citrouille. Il
souffre visiblement d’allonger des phrases pleines de non-sens à perte de vue.
Il aligne des mots sans lien entre eux. Le potache se croit drôle quand il est
sinistre. C’est un langage typique de la vieille extrême-droite, même pas
fasciste, mais qui s’en prend exclusivement aux individus. Il plagie à tour de
bras, s’emparant même des notions qu’il a repiqué de mon blog mais en faussant
le sens en vilenie :
-
« dynamique
universelle d’autonomie ouvrière maximaliste ».
Cousin où le non-art
de se foutre de la gueule du monde. Convenez que s’il n’a pas la plume de Debord il
n’est pas dénué du talent d’abuser les gens, ce qui n’est pas un auguste mérite
mais la confirmation de l’être branleur du monde moderne qui ne pense qu’à
avoir les autres, comme disait le divin marquis : « Il n’est point d’homme
qui ne veuille être despote quand il bande ».
Je lui ai laissé ses
fautes d’orthographes qui révèlent la fausse culture du « docteur en
philosophie » comme moi qui suis docteur en épistémologie et savant
égyptologue.
Chère
Simone Bernard,
Pardonnez
mon retard à vous répondre pour votre envoi de ce début de mois mais je n'ai pu
prendre - compte-tenu de mes diverses et multiples cavalcades - le temps de
lire votre missive qu'hier en fin de soirée...
Merci
à vous de m'avoir adressé copie de votre courriel à ce groupe Vosstanie que
je ne connaissais point mais dont m'avait indirectement parlé une camarade
post-bordiguiste qui s'était d'ailleurs quasiment fait insulter ( à
distance électronique !) pour avoir simplement appelé à une vraie réflexion
ouverte - hors récitation des impostures de la marchandise et en ayant en plus
le tort de citer mon nom...Toute cette hystérie est claire et évidente...
En ces temps de contre-révolution triomphante, la religion immigrationniste
construite par le Capital à coups de lancinantes séductions larmoyantes
accompagnées d'arsenaux répressifs toujours plus redondants, a d'abord pour
objet de construire comme je le montre dans le bouquin dont vous parlez, et ce
à partir de populations issues de temporalités immobiles telles que
Hegel et Marx les ont analysées en relation avec les pesanteurs
anti-subversives du despotisme oriental, une armée industrielle de réserve
soumise aux dogmes réctionnaires de la consommation omnisciente qui
permette progressivement de prendre la place du vieux fond communard européen
perpétuellement indocile qui fit si peur au patronat en 68...
Si
le Medef a fait du sans-papiérisme, le fond de placement prioritaire de toutes
ses priorités placées, il faut vraiment avoir toute la merde de l'économie
politique dans les yeux pour ne point comprendre que les minorités visibles tant
adorées par le spectacle du marché constituent la première ligne de front
capitaliste contre l'abolition du salariat...Les émeutes fricardes de 2005 se
firent au nom du royaume de la tune et à total rebours des émeutes
sidérurgistes de 1979 qui, elles, criaient explicitement leur aversion
montante de l'argent...A mon sens les Vosstaniens qui n'ont que peu
de relation à la véritable dialectique communiste, sont d'abord et avant tout
des (braves) perdus existentiels de la modernité ravageuse que le fétichisme de
la marchandise a sans peine et pour l'instant cristallisé à la gauche de
l'extrême gauche du Capital pour qu'ils y soignent là calmement leur
impuissance au vrai jouir dans une image de marque facile et à la pharmacopée
immédiate......
Dans
la tradition du vieux Bilan que vous devez connaître, j'en appelle à
toutes les fraternités subversives contre tous les camps du Capital...Et n'en
déplaise aux curés vosstaniques, je vais partout où il est possible de parler sans
entraves de la nécessité de la nécessité communiste...Même à Radio
Courtoisie où l'on me laisse pendant une heure parler de Simone Weil et de
la colonne Durruti alors que Radio Libertaire qui défend la
régularisation infinie des sans-papiers comme laurence Parisot le souhaite, le
rêve et le demande ne m'aurait jamais offert une seule minute pour que
j'explique en quoi Marx a préfigurativement montré pourquoi l'immigrationnisme
est le stade suprême de l'impérialisme...J'irai à TF1 ou à France Inter
qui ont légitimé tous les massacres impérialistes de ces dernières
décennies, le Vosstarien de base s'en moquerait mais passer sur une radio où
malgré de multiples errances réactionnaires, l'on a pu notamment parfois
remettre en cause la vérité officielle du 11 septembre où souligner les
multiples aberrations de la version obligatoire de l'affaire Merah,
c'est évidemment im-pardonnable...Visiblement ce qui défrise, selon les
termes injurieux vosstanistes reçus par la camarade d'outre-bordiguisme
déjà citée, les juges de l'ultra-gauche de la marchandise c'est que l'on
puisse sans concession, avec calme et résolution aller en tout lieu où
l'aliénation humaine passe pour précisément en faire l'imperturbable
récusation systématique ... Ainsi et à force de s'enfermer dans
leur loghorée idéologique solipciste, nos vosstaflics ne voient même pas que si
des pans entiers du prolétariat sont naturellement passés vers le FN,
il convient non pas de condamner bêtement et à la remorque des clichés du
spectacle de la dictature démocratique de la marchandise mais justement de
comprendre à la racine et - hors de tout mépris supérioriste -
d'aller là et par delà l'écume des choses, intervenir et parler à tous
les prolétaires et où qu'ils soient, de l'impérieuse nécessité anti-politique
et anti-économique de détruire la marchandise, l'argent et l'Etat...
Comble
du comble, ma chère Simone j'ai osé aller à la librairie FACTA discuter du
communisme avec des ouvriers qui se réclament de Sorel et de Maurras afin de
dissiper leurs illusions et j'ai même été tenir une conférence chez l'ex-skin
Serge Ayoub où pendant deux heures on m'a laissé expliquer, à partir de Marx et
de Rosa, en quoi, il fallait au nom de l'humain que la présente
crise financière débouche absolument sur une dynamique universelle d'autonomie
ouvrière maximaliste...Mais toute cette purée d'ignardise qui ne saisit
pas que si nous disons ni droite du Capital, ni gauche du Capital, nous
devons donc bien porter la parole subversive aussi bien dans les
lieux de mystifications gauchards que droitards, est bien normale puisque
la lourdeur névrotique des héritiers des vaincus de 45 ne saurait être
supérieure à celle de leurs vainqueurs qui depuis des décennies sont bien, eux,
aux commandes centrales de toutes les horreurs actives les plus
sanglantes de la modernité...Ainsi, le cogito vostaniste dit simplement
l'extrême gauche mais il insiste sur l'odieuse extrême droite... Les
marins de kronstadt, les barricadiers de mai 37 à Barcelone et les femmes
tondues de Paris 44 apprécieront... Et oui, je vais partout et
toujours... car du point de vue de l'humaine communauté universelle à
faire surgir, il convient que la pathologie de la claustration s'abolisse, je
n'ai point d'ennemis individualisés, je n'ai qu'un seul combat: celui de la
négation de la loi de la valeur et j'en discute avec tout le monde, n'en déplaise
à Vosstanie qui visiblement ne parle qu'à sa propre absence de communication...
J'avais
en son temps parcouru le Algalarrondo sur la préférence immigrée, c'est
effectivement d'autant plus intéressant que cela vient comme un lapsus
de l'intérieur même du système...Je découvre grâce à vous le Roche sur
l'Immigration et la religion...Comme quoi, cette question est l'une des
questions majeures pour les temps qui viennent du point de vue du développement
révolutionnaire des luttes radicales pour sortir de l'économie et de la
politique...
Bien
cordialement et vive la vraie vie qui vient,
FC
(
PS- par courtoisie, j'adresse ici évidemment copie de la présente tant à
Algalarrondo qu'à Roche).
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
simone.gauthier-bernard@laposte.net
Lettre à
Vosstanie par Simone Bernard
« Mais la difficulté n'est pas de comprendre
que l'art grec et l'épopée sont liés à certaines formes du développement
social. La difficulté réside dans le fait qu'ils nous procurent encore une
jouissance esthétique et qu'ils ont encore pour nous, à certains égards, la
valeur de normes et de modèles inaccessibles. » Marx, Introduction à la critique
de l'économie politique
« La
révolution ne viendra pas des immigrés ».
Déclaration
en 1978 de Marc Chirik, l’un des fondateurs de Révolution Internationale
Déjà bien
âgée, avec des yeux fatigués, je ne peux que trop rarement aller sur Internet
mais mon passé auquel je tiens et qui m’a mené il y a bien longtemps auprès de
ceux qui avaient connu la vieille Union Communiste de Chazé puis plus tard S ou
B et Pouvoir Ouvrier, me conduit parfois à me promener sur la toile où entre
Smolny et le MAUSS, j’ai découvert dernièrement votre site…
J’y ai trouvé
un article sur l’armée de réserve qui m’a abasourdi. Passons sur le ton,
l’amertume et le dépit qui sentent fortement le méchant règlement de compte et
qui n’apportent rien à l’intelligence du problème car comme le disait Rosa,
nous savons que la liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense
autrement puisque sans cela on devient fou, flic, journaliste, inquisiteur ou
artiste c’est à dire faussaire…Laissons donc la forme qui rappelle les
productions frénétiques du MRAP et sur le fond et du seul point de vue de la
lutte révolutionnaire de classe, constatons banalement que L'ANTI-RACISME est
bien le PIRE PRODUIT historique le plus évident du RACISME…
Qui ne voit
pas que l’idéologie antiraciste est devenue aujourd’hui la forme obligée de la
contre-révolution capitaliste qui du MEDEF au NPA en passant par SOS Racisme et
toutes les télés et radios de la planète finance, entend substituer aux
vieilles radicalités permanentes du continent européen (qui des insurrections
paysannes médiévales aux tumultes ouvriers du siècle passé), ne cessèrent de
vouloir un au-delà de l’argent, le monde totalitairement immobile de la tyrannie
marchande dont le consommateur immigré, positivement et universellement
discriminé, est devenu le totem de sécurité sociale anti-subversif…Ce n’est pas
parce que le FN et ses appendices posent la question de l’immigration sur une
base identitaire-réactionnaire de collectivité nationale hiérarchique que la
critique communiste doit s’interdire de la poser sur une base
dialectique-anti-capitaliste de communauté universelle anti-pouvoir… La
dictature du capitalisme mondial ne tolère que ce qui la renforce et ne
renforce que ce qui la conforte…Si partout et à tout moment, l’économie
politique du profit ne cesse de faire la louange des minorités visibles, c’est
bien parce que le Capital ( qui n’a nulle envie de se tirer une balle dans le
pied) sait parfaitement que les populations en question sont à des années
lumières de l’abolition du salariat et que les banlieues sont des places fortes
du trafic souterrain et du culte du fric réussissant … Je viens de commencer en
même temps trois bouquins que vous devriez lire avec mesure, réflexion et
ouverture : Immigration et religion de Jean Louis Roche, La gauche et la
préférence immigrée de Hervé Algalarrondo et L’être contre l’avoir de Francis
Cousin…Par delà toutes les différences on y trouve des choses très intéressantes
et même si l’on est pas d’accord avec tout, on peut se démarquer sans
extravaguer…Bref, éviter de jouer les porteurs de valises acrimonieux
faussement séditieux mais vraiment délirant du cosmopolitisme de la marchandise
dont parlait déjà le Manifeste…L’immigration est l’une des questions majeures
par où passe la ligne de démarcation entre le camp de la modernisation des
multi-cultures aliénatoires du Capital et le camp de l’auto-abolition
révolutionnaire du Prolétariat.
Cordial salut
communiste d’une vieille qui n’est pas encore gaga au point de ne pas
comprendre que l'idéologie antiraciste même en sa variante d’ultra-gauche
aboutit nécessairement à accroître le totalitarisme de la marchandise car sa
complaisance en faveur de l’immigration consolide toujours les flux
démographiques actuels du procès de valorisation du Capital.
Simone Bernard
Par
transparence, je transmets copie du présent mail à Roche, Algalarrondo et
Cousin.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Le scénario était en place. A suivre?
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Le scénario était en place. A suivre?
[1]
Le milieu maximaliste ne s’est jamais trop intéressé à un suivi de l’extrême-droite depuis 40 ans,
les considérant comme de simples pantins supplétifs et colleurs d’affiches de
la droite bourgeoise. C’est un tort finalement, non parce qu’ils seraient « fascistes »
(débilité gauchiste et nanar) mais parce qu’en tant que faction bourgeoise ils « surveillent »
eux leurs vrais ennemis (cf. le groupe italien Tendance Communiste
Internationaliste, ex Battaglia, a été l’objet récemment de leurs attaques « physiques »,
voir sur le site Bulletin communiste).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire