"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

jeudi 18 novembre 2010

LES DELIRES DU GRAND CONSEIL GCI A L’ETOILE ROUGE


QUI TOURNE

(Des délires évidents concernant le mouvement colin-maillard sur la planète France)
Attention lecteur, je vous invite sur une autre planète, où des mutants ultra-communistes ont perçu vaguement les vibrations de la baudruche française - ce serpent chinois de papier syndical qui a fasciné près d’un an les gauchistes du monde entier - quoique dégonflée sans que personne n’avoue en être responsable. Ces mutants se prenant pour des abeilles industrieuses, se croient investis d’en délivrer le miel au monde entier. On pensait avoir touché le fond lunaire avec les frasques anarchistes de la maison-mère CCI sans principes marxistes (cf. message blog précédent ci-dessous), on va voir qu’une autre progéniture bâtarde du CCI peut bien en affichant des principes soi-disant mantras (parti terroriste ou terrorisme de parti) reproduire les pires compromissions activistes des gauchistes et des anarchistes de base. Le GCI dispose des Trois Piliers de l'énergie Jedi :
• La Connaissance, contenue dans les Archives Jedi (mélange d’anarchisme et de marxisme bête)
• La Force (des autres et des lycéens envoyés au casse-pipe)
• L'auto-discipline (la discipline militaire de parti formel et informel)
La capsule a aluni avec quelques secousses gênantes. Le sol est noir et rouge, curieux mélange de teinte, n’est-ce pas ? Vous êtes sur l’étoile filante du GCI (Groupe Communiste Internationaliste) dont le véritable nom n’est connu que des initiés de la Grande Ourse : Grand Conseil Intergalactique. En dépit du décor typiquement, anarchiste noir et rouge (les mutants aiment à mêler les contraires), vous n’êtes pas non plus en Chine maoïste malgré l’étoile rouge qui tourne dans les chambres au-dessus de la tête de lit de tous les activistes, si peu nombreux et provenant non de l’univers comme leur prospectus internet le prétend mais surtout de la galaxie belge. Curieux mutants, cette espèce bipède d’universitaires wallous est issue du croisement hideux de l’anarchisme et du CCI en l’an 1979 de l’ère reaganienne. Ces extraordinaires caméléons de l’espace marxiste/mantra interstellaire sont-ils à considérer dans le camp du maximalisme, m’objecterez-vous ?
Certes à chaque paragraphe de leurs longues si longues billevesées numériques sur leurs e-book riches en copié-collé d’articles ergonomiques et d’explications professorales pour collégiens de 3ème, on se doute qu’ils sont maximalistes en tout, démesurés dans l’observation des fourmis terrestre, emphatiques lorsqu’ils voient poindre un régiment de termites. Il y a maximaliste et maximaliste. Cela n’en fait point des cosmonautes sérieux du camp révolutionnaire terrien, mais certainement des gentils guerriers du Jedi. Le langage est parfois nébuleux, hollywoodien, conférant cette espèce d’étrangeté des habitants des planètes inconnues de l’Empire galactique du goulag. Langage un peu comparable à celui des martiens staliniens au début de leur message interstellaire : « Quand ça commence à grincer dans des bastions de la paix sociale ». Veulent-ils parler des planètes bourgeoises ou seulement de la terre ? Leur langage cinématographique se formalise après une offensive de l’Empire galactique dont ont été victimes de méprisables êtres terre à terre: « …à travers la planète (sic) (qui) a entretenu parmi les prolétaires des zones attaquées moins frontalement l’ultime illusion qu’en acceptant d’énièmes sacrifices, qu’en renonçant au cours de leurs luttes à s’affronter véritablement à leurs exploiteurs, qu’en se vendant en définitive au moindre mal, ils sauveraient leur peau du pire ».
Le Conseil GCI ne peut avoir que 4 membres à la fois. Il se compose de deux membres à vie (tels Yoda ou encore M.M. sous-chef dans l’ancien CCI), de un membre sud-américain à long terme (en fonction pour plusieurs années) et d’un membre à court terme, ancien cosmonaute trotskien (élu pour quelques mois ou quelques années). Ces 6 membres ont pour tâche de diriger et guider l’Ordre GCI (Grand Conseil Intergalactique) contre l’Empire américain ; ils ont une particularité unique à l’aune de toutes les galaxies connues d’être les généraux jupitériens et la troupe lunaire. Le Conseil Conseil central GCI ne se déplace en général dans l’actualité terrestre que la nuit avec des bougies. Nous avons reçu partiellement leur message, entrecoupé des grésillements de galaxies parasitaires, et malgré un langage vampirique et exponentiel, nous croyons en avoir saisi partiellement le sens, dont est extraite la traduction terrestre suivante : Le GCI (Grand Conseil Intergalactique) communique que :
« La mécanique est huilée, certes, mais elle n’a rien d’un perpetuum mobile qui mettrait le capital à l’abri de sa contradiction fondamentale. La classe bourgeoise, qui personnifie les intérêts du capital, n’a jamais eu et n’aura jamais, en dépit de ses efforts politiques et militaires multiséculaires et permanents en ce sens, la capacité de régler à sa guise le cours mondial des choses, et ce pour l’implacable raison que les nécessités vampiriques et exponentielles de la valorisation du capital ne laissent à ses défenseurs aucun « choix », aucune possibilité de freiner sa course (n’en déplaise aux sinistres idéologues de la « décroissance »), aucun moyen de remédier même partiellement à sa nature catastrophique, de suspendre le cours de son attaque permanente contre nous. Celui-ci ne peut même que s’accélérer à tous les niveaux, et tôt ou tard les zones relativement préservées devront également faire l’objet de brutales restructurations et mesures d’austérité, en somme d’attaques des salaires et de nos conditions de survie qui ne pourront pas être absorbées sans réaction, assimilées au cours « normal » et acceptable des choses, ce qui remettra à chaque fois davantage en jeu la stabilité de l’ensemble ».
Après avoir nettoyé l’écran des poussières de météorites anarchistes qui en gênaient la lecture, nous saisissons mieux LE ROMAN planétaire du retour de Jedi (prononcez Jeudail), quoique le titre soit long et fastidieux: « La lutte contre la réforme des retraites en France : unification et radicalisation d’un mécontentement profond et diffus ». Le prologue n’est pas très prolétarien mais imagine que ce sont des prolétaires sans combinaison syndicale qui auraient décidé de bloquer le carburant des navettes trade-unionistes, alors qu’il est fort connu en pays franc que les bonzes syndicaux ont fait la navette en février comme en septembre pour ordonner la grève puis la faire cesser lorsqu’elle eût assez amusé la galerie. (Etrange pour des anti-syndicalistes aussi chevronnés que les honorables Grand Conseil GCI (avec papier à en tête) qu’ils aient été aussi mal informés par les ondes perverses de radio France sur le sabotage de la grève des raffineries en février, ignorant le « souvenir encore vivace » de la façon dont les aristos syndicaux ont stoppé net la lutte sans prévenir, et récidivé en octobre sans que personne n’y voit pouic. L’important n’est-il pas pour un romancier de produire de belles descriptions pour faire rêver la lectrice :
« A partir du 12 octobre, en marge de ces défilés inoffensifs, des mouvements de blocages dans les raffineries, dans les dépôts de carburant et plus en amont, dans les terminaux portuaires s’en prennent directement à la sève même des flux marchands et de la production. Outre la distribution proprement dite des produits finis, c’est en effet la production elle-même qui dépend aujourd’hui entièrement du transport puisqu’elle fonctionne quasi totalement à flux tendus (pour éviter au maximum les frais liés à l’immobilisation de matières premières, de pièces détachées, de produits finis, etc.), sans compter que le pétrole est aussi une des matières premières essentielles dans plusieurs des industries clefs d’Europe occidentale, comme par exemple l’industrie chimique ».
Le Grand Conseil GCI voulant sans doute partir de l’histoire véridique du partage du travail des grands aristocrates syndicaux, les méchants « mouvementistes » qui organisaient les enterrements manifestes d’une colère déjà embaumée, a préféré révéler, sans imagination, qu’il avait laissé tomber la rédaction de la véracité des faits pour se rendre auprès des distractions fournies aux petits aristocrates de base, version plus conforme à la star war gauchiste.
Les anarchistes et staliniens brûleurs de pneus étaient conscients au plus haut niveau de conscience spatiale : « Le développement des pratiques du blocage exprime en effet objectivement un refus accru de l’invitation bourgeoise permanente à se sacrifier pour sauver l’économie en crise au nom de la sauvegarde de « notre compétitivité », de « l’emploi » et de « notre système social » ou encore de « la stabilité de la zone euro ».
Le Grand Conseil GCI affabule ensuite, en revenant à la partie imaginaire de son roman :
« Ce développement de l’action directe s’accompagne de la constitution d’« assemblées interpros » (pour « interprofessionnelles »), relativement mal nommées puisqu’en de nombreux endroits, elles réunissent, outre les travailleurs sans distinction de profession, des lycéens et des chômeurs. Ces assemblées sont les formes d’organisation dont se dotent les prolétaires en lutte pour centraliser et coordonner leurs actions et ainsi répondre aux besoins que pose la nouvelle direction prise par le mouvement dès lors qu’il va au-delà des défilés pacifiques préconisés par les grandes centrales syndicales. Aussi, avec toutes leurs contradictions et hétérogénéités, nous considérons ces « assemblées » comme des premières formalisations de la tendance de notre classe à : s’unifier dans la lutte et dépasser les divisions et les cloisonnements imposés par la structuration professionnelle des grandes centrales syndicales ; développer son associationnisme et son autonomie contre les organisations social-démocrates qui préconisent des « journées d’action nationale » réduites à de simples défilés moutonniers ». Du jamais vu, mais quel talent fictionnel !
Autre versant de la fiction, la rencontre nationale de Tours dont personne n’a plus entendu parler depuis le 6 novembre où étaient convoqués tous les brûleurs de pneus et barreurs de routes de France, ni non plus des dépôts de gerbes gauchistes le 11 novembre sur la tombe du mouvement carbonisé depuis le début par les aristos syndicaux et leurs sergents recruteurs de base.
La séquence suivante du scénario s’enfonce un peu plus dans les brumes de la galaxie nanopolitique du Grand Conseil GCI – lequel nous avait inventé des Conseils ouvriers en Iran vers 1980 – et nous, qui vivions d’assez prêt par nos diverses oreilles (des cosmonautes des services publics et des géologues du privé) ne reconnaissons les descriptions suivantes que comme farfelues et inconnues dans nos régions, bien que nous eussions beaucoup apprécié qu’elles y soient appliquées à notre climat social morose et lunaire :
« Dans ses faits et gestes, comme dans son organisation, le mouvement a ainsi pris un caractère progressivement plus territorial et plus autonome, les travailleurs de secteurs divers s’organisant directement eux-mêmes, décidant de leurs actions, non plus dans chaque entreprise isolément mais collectivement, avec les chômeurs et les lycéens, et se donnant pour objectif clair d’empêcher la bonne marche des affaires. L’agilité et la mobilité montrent clairement leur supériorité sur l’abnégation à soutenir le siège de telle entreprise, tel bâtiment, tel nœud des flux : on fuira l’affrontement direct et les infrastructures, rendues à leur normalité productive par l’intervention brutale des forces de l’ordre, sont rebloquées dès leur départ. Enfin, et cela n’est pas de moindre importance en terme de processus d’autonomisation du mouvement, ces pratiques se sont accompagnées d’une multiplication impressionnante d’expressions écrites (tracts, banderoles, tags, bulletins de lutte, textes d’analyse, etc.) qui expriment à différents niveaux la nature profonde de ce mouvement, à savoir d’être le mouvement de négation, d’abolition de l’ordre social existant, d’être porteur de la destruction de ce qui nous détruit ». Admirable prose, du Julien Coupat à l'état pur!

Non tout cela est hélas le fruit d’une imagination malade ou bien… Nous pensons plus sérieusement, nous pauvres terriens assoiffés du désir d’une véritable lutte conduite par les cosmonautes de base et du milieu, que la bande de Jedi, le Grand Conseil GCI avait probablement dû abuser de notre ignoble picrate Beaujolais (Ils avaient été livrés en Belgique avant les japonais ?) pour délirer ainsi sur ce triste tortillard syndical sans fin ni scénario crédible de happy end.

Le message interstel-blog était ensuite à nouveau brouillé et nous ne percevions plus que des termes étranges, inconnus au bar-tabac Jupiter ou à la piscine Saturne : « mouvementisme… autonomisation des luttes….guerre contre… les centrales syndicales (où ? où ?)… guerre contre l’Etat (ouah super !)… Une phrase était compréhensible soudain : « Dans la perspective pratique de briser le « mouvementisme » syndical qui mène la lutte à l’impuissance, à l’essoufflement et à l’épuisement, ce texte a ceci de fort qu’il pose également la question du comment continuer ?, comment aller plus loin ?, évoquant entre autres la nécessité d’imposer une temporalité de lutte propre au mouvement (et non plus décidée par les centrales syndicales) ; de développer toujours plus avant l’action offensive, organisée et coordonnée de manière autonome : les auteurs du textes soulignent ainsi l’initiative de la constitution d’une « Coordination nationale et autonome pour contourner les mots d’ordre des centrales syndicales, dont la première réunion a eu lieu à Tours le 6 novembre… (grésillements) de « passer par un nécessaire mouvement des occupations », faisant en cela directement référence aux « éléments du grand mouvement social des instituteurs à Oaxaca au Mexique qui a débouché sur la grande insurrection populaire de tout le Sud-Mexique : occupation permanente d'une place de la ville, occupation et création de plusieurs antennes radios de lutte, réappropriation des chaînes de télé locales et nationales ; grève générale par blocage économique local total ; paralysie des moyens de communication d'État et des forces de répression par occupation-réappropriation ; etc. »

Revêtus de leur tenue noire et gothique pour entrainer les lycéens (les membres du GCI disposent aussi de l’uniforme ouvrier ou militaire pour les autres types d’intervention, quoiqu’ils préfèrent se déplacer toujours avec leur scaphandre en chambre, + le foulard pour masquer qu'ils sont vieux)) se félicitent que des lycéens aient été au casse-pipe et que des dizaines soient en prison en attente de jugement, car cela leur apprendra à devenir vraiment révolutionnaire : « Aujourd’hui, sans atteindre le niveau d’embrasement des banlieues en 2005, il est à souligner que des modes d’action radicaux (manifs sauvages, saccages, pillages, incendies, actions directes menées par de petits groupes très mobiles…) ont également été adoptés par les lycéens au cours des manifestations : Si les centrales syndicales sont les ennemies politiques de la lutte (négociation et cogestion avec le patronat, revendications minimalistes, structure pyramidale et ultra-hiérarchisée), leurs Services d’Ordre (SO) sont les ennemis directs des manifestants. À coups de tonfas, de gazeuse, de gants plombés, les SO attaquent physiquement tous ceux qui ne manifestent pas docilement comme le souhaitent les syndicats : coordonnés avec les flics, ils tabassent et arrêtent les lycéens trop turbulents, ils encadrent et empêchent ceux qui préfèreraient partir en manifestation sauvage, etc. ».
Le spectre du GCI (Grand Conseil Intergalactique) hante le monde...
« Le mouvement actuel se distingue en termes de dépassement des cloisonnements sectoriels, d’auto-organisation et de contamination de pratiques ciblées contre l’économie et l’État En termes de limites du mouvement, évitons d’emblée la pseudo-distinction entre les limites « internes » au mouvement, les limites qu’il « se serait imposées » de par ses « faiblesses propres », et les limites « externes », qui lui « auraient été imposées » par la force tant physique qu’idéologique. Le mouvement de négation des conditions existantes est un produit de celles-ci. Même s’il est précisément ce qui leur est irréductible, non-intégrable, non-assimilable, il naît sur le sol même de ces conditions, dans un rapport de force mondial donné, et reproduit encore des traits et idéologies de cette société. Au-delà de sa durée propre, chaque mouvement qui rompt tangiblement avec le temps de la valorisation capitaliste nous rend à notre contemporanéité fondamentale avec toutes les luttes passées et à venir, nous lie chaque fois plus intimement les uns aux autres dans notre communauté de lutte, dans notre étrangeté radicale à ces relatifs « retours à la normale » auxquels nos ennemis aspirent pour différer la chute de leur monde putride ». Le style c'est l'ombre du GCI et l'ombre est le style du GCI. Pas bon pour réussir au cinéma. Les metteurs en scène gauchistes sont bien décidés à ne pas se laiser licencier par moins talentueux qu'eux.
Nous saluons franchement camarades martiens votre langage cosmique et vous invitons à venir en France le tenir aux bouches de métro. Vous serez conviés ensuite à visiter les lieux nettoyés de manifs traine-savates et les carrefours lavés des brûlures de pneus. En prime vous sera offert un pneu rechapé de n’importe quelle JA.

RESUME POUR CEUX QUI NE PIGENT POINT LE MARTIEN DANS LE TEXTE :

Le GCI est une micro-secte anti-syndicaliste mais très syndicaliste en réalité, très anti-gauchiste mais très gauchiste en réalité, très anti-anarchiste mais très anarchiste en réalité, très prolétaire mais tout à fait anti-prolétaire en réalité avec son exaltation de la vague "lutte du peuple" comme au Mexique, très parti mais en réalité très anti-parti de classe. La lecture des citations ci-dessus révèle qu’un groupe, n’importe quel groupe qui se prétend radical peut reproduire les mensonges et les pires poncifs gauchistes. Ce pitoyable cercle de vieux intellectuels tient le même discours grèvegénéraliste que n'importe quel gauchiste fonctionnaire, discours creux et ridicule.
Les choses ont été simples en France :
- Pour les masses (non des millions mais des centaines de milliers dans plusieurs manifs avec même manifestants des services publics, des municipalités, des nombreux vieux des syndicats, etc.) + une partie des lycéens qui ont été lancés dans les promenades par une concertation secrète Sarko-syndicats dans l’espoir qu’ils allaient casser (je déduis mais je n’ai pas de preuves, mais qui n'avait pas besoin d'être "complotée" non plus pour tenter la même chose) les balades épuisantes,
- Pour les énervés de base, des syndicalistes CGT des ports, de EDF, etc. ont joué à l’action « indépendante » des syndicats aux côtés des "incontrôlables" avec les mêmes méthodes… poujadistes habituelles de leurs syndicats : blocage de carrefour, pneus brûlés. Ces petits cordons d’agités anars et staliniens n’ont jamais été rejoint par la masse : l’action de blocage ne permet pas plus la discussion que de défiler sous le hurlement des sonos syndicales,
- La grève des raffineries bis a été une excellente manœuvre, très machiavélique, très contrôlée avec deux objectifs : contenter une foule de gens qui sur les forums du web ou dans les boites gueulaient qu’il fallait tout bloquer (et le syndicat CGT leur aura démontré par le fait que cela ne menait à rien), et en second lieu, faire planer le risque de pénurie qui est bon pour cette connasse d’opinion publique ; paradoxalement ce n‘est pas cette 2e hypothèse qui a marché, mais la première… venant conforter le sentiment d’impuissance des prolétaires spectateurs de keur propre humiliation.
- S’il est une leçon à retenir de la soi-disante lutte en France c’est bien l’intelligence tactique des aristocrates syndicaux qui ont « accompagné » comme on accompagne un tombeau et la prestation des seconds rôles, les imbéciles gauchistes et anarchistes qui ont permis par les actions dites de « blocage » de liquider la vraie carence de la protestation prolétaire : l’impossibilité de débattre et de décider (même s’il y eût semble-t-il des AG pour poser les vraies questions comme à Toulouse par exemple).
Il faut le répéter, le mouvement sous le nombre mou et les nombres exagérés n’était ni cohérent ni unifié, et malheureusement la vérité de sa faiblesse intrinsèque n’apparaissait que sur les forums internet où des prolétaires du privé (non "umpistes") ne mâchaient pas leurs mots contre les défilants aux régimes spéciaux maintenus… et contre cet extraordinaire suivisme derrière des aristocrates syndicaux assez minables pourtant. Lamentable jeu colin-maillard.

QUANT AUX RESIDUS DU VIEUX MILIEU MAXIMALISTE: pas brillant. Le BIPR devenu Tendance Communiste Internationaliste (TCI) n'a pas confirmé les espoirs pingres et naïfs de l'ex fraction interne du CCI qui s'est scindée également en deux (2 et 2 font 4, et 4 divisé par 2 donne 2), un couple croyant toujours au redressement possible de la maison-mère CCI, et les autres pas et proche du cercle Klasbatalo du Canada. Sur le site canadien CMAQ, comme on me l'a signalé, vous pouvez lire les errances du clash de l'ex Battaglia Comunista qui semblait pourtant imminisé des délires des autres tout petits groupes depuis 50 ans: "Scission dans le BIPR, maintenant TCI - Qu'en est-il? (en date du jeudi 9 décembre). Quant au CCI, il dégénère de plus en plus vite, pas la peine de s'énerver comme une aile de la fraction "dite interne" qui lui a consacré un long article sur son révisionnisme concernant la "violence de classe", mais en s'appuyant sur le plus mauvais brouet sur le sujet "Terrorisme ou communisme" de Trotsky. Certes sur le fond la nouvelle théorisation des braves étudiants "fifils de la classe ouvrière" (une connerie de première) est doublée de l'exaltation de leur pacifisme manifestant opposé à la "violence aveugle" des "lascars de banlieues", mais cela ne fait que confirmer le caractère petit bourgeois de cette secte, emmenée par une nouvelle théoricienne Jiang Qing (veuve de Mao). Appliquez cette théorie aux gardes rouges de 1967-68 et vous verrez l'effet "culturel" produit!

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