Je ne commence pas par cette citation pour montrer une nouvelle fois que telle ou telle petite secte radoteuse se goure royalement sans changer ses oeillères décennales – tout en percevant une partie de la réalité – mais parce qu'elle révèle un suivisme béat derrière la diabolisation mondiale de Trump ? Je maintiens que la réalisation à brève échéance (en vue d'une guerre mondiale repoussée comme Trump l'a glissé lui-même) d'une paix sur le dos du million de soldats massacrés dans les deux camps en Ukraine, sera à mettre au crédit politique de Trump, même si l'autre chef de clan Zelensky, vedette déchue secondaire de la noria européenne, est perdant.
En tout cas, la stratégie américaine actuelle vise bien plutôt à renforcer la Russie, quoique surtout à ne pas punir Poutine mais elle flatter comme le voit, ébahi, le monde entier, pour carrément casser l'alliance avec la Chine et se ficher carrément...du magma européen. Foin donc d'une aggravation des massacres ! Les « affaires » l'exigent !
Mais ce n'est pas sur cela principalement que ce minuscule groupe hermétique s'est planté. Après avoir dénoncé depuis des années le caractère méchant, au surplus « irrationnel » des guerres modernes, il a jeté aux orties ce qui est l'essence de la guerre depuis les socialistes Marx et Lénine : le pillage sans vergogne.
Face à une guerre locale, prolongée et cause supplémentaire d'une aggravation de la crise économique, il fallait bien y mettre un terme car, tôt ou tard, la fin d'une guerre induit une reconstruction dynamique pour le capital. Il n'est pas sûr que ce soit la révolution russe qui ait seulement fait cesser la guerre en 1918.
La guerre, surtout généralisée mène à une destruction considérable des forces productives. Il faut savoir y mettre fin. Très rapidement d'ailleurs, la révolution bolchevique isolée a permis hélas aux capitalistes de régler leurs comptes, voire d'accélérer ces règlements d'apaches vu le danger prolétarien en Allemagne ; un des vainqueurs, la bourgeoisie française, s'est largement payé sur le dos du pays vaincu l'Allemagne, avec comme conséquence merveilleuse de cette paix infâme d'accélérer le développement du nazisme.
La fin des deux guerres mondiales a vu un repartage du monde au profit des impérialismes vainqueurs. Notre CCI en reste toujours à ces notions généralistes et confuses de repartage, de domination, de mise en coupe réglée et autres sornettes pas du tout concrètes. Jamais il n'est question par exemple du pétrole, cause principale de la défaite d'Hitler et de son soudain revirement pour foncer sur les territoires de Staline.
Jamais on n'est informé du contrat éternel conclu avec l'armada US pour bénéficier de la plus grande quantité du pétrole d'Arabie Saoudite après guerre ni de la raison de fond de la création artificielle de l'Etat juif. N'oublions pas la scandaleuse ignorance du CCI sur les causes réelles de la destruction de Gaza.
Tout le monde est choqué que Trump exige le remboursement du coût militaire pour les USA de trois ans de fournitures et moyens de protection à la smala Zelensky, pour être remboursé en terres rares et nitrate. Mais, messieurs-dames, c'est parce que vous avez oublié la libération du Koweit où les « libérateurs » américains se sont largement remboursés...en devises et en pétrole. C'est toujours le perdant qui paye. Le principal bailleur mondial est resté jusqu'ici américain.
Certes (préventivement) l'Ukraine est décrétée perdante. Ce qui est pratiquement le cas sur le terrain. Mais, comme en 18 ou 45, les forces s'usent, la guerre coûte très cher aux économies. L'accusation contre Trump de pratiquer l'isolationnisme de stopper une guerre qui a non seulement coûté si cher en vies humaines, argument qui cachait déjà cette intelligente décision, nécessaire pour les économies russe et américaine, vient renforcer sa popularité en Russie mais aussi probablement chez la chair à canon ukrainienne. Dans son intervention dégueulasse au moment du folamour sournois de Trump et Macron, Poutine a évoqué le massacre comme s'il y avait été étranger et en désignant cyniquement la victime, Zelensky, comme le coupable1.
En effet quand ses intérêts sont en jeu pour le capital il n'y a plus de morale ni de décret ni de parole donnée. Trump n'est pas plus fourbe que les autres. Affolé le capital peut négocier avec Ben Laden, Hitler ou Staline.
L'avenir nous dira si Trump a joué vraiment gagnant, s'il a réussi à isoler la Chine ou à limiter ses ambitions, même si elle garde quelques liens avec la Russie. Mais, fondamentalement tout ce qui est accéléré en Ukraine, concerne la Chine. Le repli de la protection miliaire US en Ukraine permet un redéploiement de l'armée américaine dans le Pacifique que ça !
Une guerre finissant peut en préparer une autre, en gestation. De plus en plus compliquées, non à cause du simplisme de la notion de décomposition, les guerres actuelles sont hybrides, sans pouvoir envisager leurs fins ni toujours identifier les véritables commanditaires ; le CCI s'est imaginé que Netanyahou imposait sa loi quand l'affaire du gaz de Gaza confirme qu'il reste un pion de Trump.
Le danger sous-jacent d'un ras-le-bol des populations et surtout de cette nouvelle classe ouvrière de plus en plus réduite ou plutôt amplifiée à cette classe aux tâches répétitives des débuts du capitalisme, où l'IA supprime de plus en plus ingénieurs et diplômés, recèle donc la potentialité d' une riposte massive et incontrôlable.
Sous la terreur, la population russe était de moins en moins enthousiasmée et mobilisable par le criminel de guerre Poutine. Aux Etats Unis, Trump sait que la guerre du Vietnam n'a pas été oubliée. Il ne faut pas prendre les dictateurs pour des cons. Ils restent les principaux hommes d'affaires du capital.
POUR MIEUX RIDICULISER LA POSITION IDEALISTE DU CCI, nous avons demandé avec mon ami A. à l'IA quelle est la position bordiguiste, voici ce qui nous a été répondu:
La Farce Sanglante du Capital :
Une Analyse Bordiguiste de la Guerre en Ukraine
Le spectacle grotesque de la guerre en Ukraine révèle une fois de plus la nature implacable du capitalisme dans sa phase impérialiste avancée. Les prétendus antagonismes entre les puissances bourgeoises ne sont que des mascarades dissimulant la réalité brutale de la lutte pour le pillage et l'exploitation. Les analyses superficielles des sectes gauchistes, prisonnières de leurs schémas désuets, ne font que perpétuer les illusions démocratiques. Elles s'égarent dans des considérations morales sur les "bons" et les "méchants" de l'échiquier impérialiste, oubliant que tous ne sont que les marionnettes du capital. La véritable nature de cette guerre, comme de toutes les guerres impérialistes, est le pillage sans vergogne. Les considérations stratégiques invoquées ne sont que des prétextes masquant la rapacité du capital : Le contrôle des ressources (pétrole, terres rares, nitrates) La destruction des forces productives excédentaires La préparation de nouveaux marchés pour la reconstruction Face à ce spectacle sanglant, la tâche des communistes reste inchangée : 1. Dénoncer sans relâche la nature impérialiste du conflit 2.Rejeter toute forme de soutien à l'un ou l'autre camp bourgeois 3. Oeuvrer pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile révolutionnaire.
Le mirage de la paix capitaliste
La paix que les Trump et autres gangsters du capital négocient n'est qu'une trêve temporaire . Elle ne vise qu'à préparer de nouveau affrontement, notamment avec la Chine. Le prolétariat ne doit pas se laisser berner par ces manœuvres.
1Modèle de machiavélisme ou de négationnisme putassier de Poutine? « Le fait est que l'actuel chef du régime de Kiev devient une figure toxique» pour les forces armées ukrainiennes car il donne des ordres ridicules dictés non par des considérations militaires mais par des considérations politiques. Il est un facteur de décomposition de l'armée, de la société et de l'État. En même temps on ne sait pas sur quoi elles sont fondées. Cela entraîne des pertes injustifiables, voire très importantes ou catastrophiques pour l'armée ukrainienne ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire