« Mélenchon, il est notre butin de guerre ». Houria Bouteldja
« Le but du mouvement de la France insoumise n'est pas d'être démocratique mais collectif ». Mélenchon
Franchement je ne m'y attendais pas. Sous-estimant encore probablement la débilité de la bourgeoisie française. Le chantage jusqu'à la dernière minute de la clique Le Pen laissait augurer un traficotage ultime pour sauver la mise de l'utilité d'un gouvernement transitoire échappant à l'hystérie nihiliste de Mélenchon, ce roitelet des petits bourgeois. Ce gouvernement éphémère ne sera pour autant pas plus regrettable que les précédents, promettant encore plus d'impôts pour "sauver notre pays" d'un endettement faramineux.
En réalité, pour ce qui le concerne, le RN a confirmé son incompétence pour gouverner, choquant même une partie de ses électeurs. Car, pour une bonne part, ils ne croient pas au miracle d'une prise du pouvoir par le RN qui reste un clown en piste comme la clique à Mélenchon, pour faire le spectacle en opposition. Il est pitoyable le champ de racolage de ces deux sectes emmenées par deux personnages autoritaires et nombrilistes. La mère Le Pen vise les retraités, cette catégorie improductive surtout consommatrice ; le père Mélenchon vise les électeurs musulmans et les bobos excités.
Aucun de ces deux Tartuffe ne défend la classe ouvrière sinon celle-ci s'en serait aperçue. Leur contestation contient plusieurs points communs dont la principale est irrecevable pour la haute bourgeoisie : le retour à la case 60 ans. Cette connerie que Mitterrand avait été contraint de concéder en 1981, qui reste aussi problématique financièrement qu'irréaliste en prétendant unifier le prolétariat. Des milliers et des milliers ont défilé pour rien, avec le soutien pervers de tous les syndicats, les bonzes sachant bien la chose irréaliste en pleine crise nonobstant le fait qu'il n'y a jamais eu ni qu'il y aura un jour des retraites équivalentes ; c'est aussi ridicule que « les augmentations de salaires égales pour tous de LO en 1970. Cette conjonction, façon pacte germano-soviétique, où chacun assure que c'est sa motion qui l'a emporté sans nulle complicité, vérifie bien une complicité publique dans le résultat : un Macron cocu de l'antifascisme en carton. Je reviendrai sur une autre complicité très très discrète mais au sein de la franc-maçonnerie, ce cloaque de toutes les cliques bourgeoises jouisseuses.
Sous
les arguties de tous les politichiens, la solution résiderait dans
l'élimination du présumé seul fouteur du bordel, Macron. Certes sa
prestation en soirée a montré un type aux abois qui n'a convaincu
personne avec son « c'est la faute à vous autres électeurs et
vulgaires députés ». Non non c'est bien de ta faute, pas la
dissolution en soi .qui n'est pas mauvaise en soi, oui il
faudrait dissoudre et définitivement le parlement bourgeois pour le
remplacer par des assemblées du peuple et du prolétariat à
élection
directe et révocable. Tu es responsable d'avoir appelé à
cet autre pacte germano-soviétique qui a consisté à faire barrage
au « fâchisme » en appelant mélenchoniens et macroniens
à se désister les uns pour les autres. Tactique filandreuse, mais
encore accidentogène qui a abouti à la théorie des trois blocs
d'une France ingouvernable. La tactique n'a fait que réchauffer des
serpents en son sein.
Deuxième accident, involontairement recherché, la tentative stupide d'éliminer la mère Le Pen à quelques mois du vote du budget et de l'intronisation d'un nouveau gouvernement. Plus stupide il n'y a que débile. Bien sûr que la mère allait se venger et que la défense des retraites n'était que publicité mensongère. La fraction de la bourgeoisie libérale et ventripotente au pouvoir n'a cessé d'agiter le danger de l'extrême droite et sa volonté de tout faire pour qu'elle accède au pouvoir en 2017. Or elle y est déjà au pouvoir...de nuire cette dite extrême droite ! Elle n'est pas fasciste, mais dérangeante. Elle n'est pas compétente en responsabilité capitaliste (comme le petit-bourgeois Mélenchon) comme vient de le prouver sa lamentable complicité avec la gauche petite bourgeoise.
Sa prestation aussi nihiliste que le collègue trotskien, a une conséquence inattendue mais décoiffante : l'agitation de l'union contre les « anti-républicains », la dramatisation anti-fasciste a pris l'eau. Et Macron en reprenant cette terreur dessalons, s'enfoncera un peu plus dans l'eau.
Car la vérité est là : le « fâchisme », l'idéologie du RN et de la droite classique est majoritaire en France, en particulier concernant les questions de l'immigration islamique massive et de la sécurité, dont se fout la gauche bobo irresponsable et irrationnelle (imagnier que la retraite à 60 ans justifierait l'invasion immigrée...). Si la tactique des désistements macroniens-mélenchoniens n'avait pas été mise en place, le RN serait au pouvoir aujourd'hui, et ce serait aussi catastrophique vu son inanité programmatique, plus due à l'absence de solutions crédibles par tous les gangs du capial, que par une méchanceté intrinsèque ou une adoration d'Hitler.
C'est pourquoi il n'y a pas trois blocs dans la population ; cela existait naguère : droite, centre, gauche. On pourrait le croire aujourd'hui en observant : droite minoritaire + centre macronien, gauche mélenchonesque et ultra-droite lepénible. En réalité il y a sur le plan politique bourgeois deux camps : des partis affaiblis de gouvernement (Renaissance, PS, PCF, les cliques de Wauquiez et de Philippe), et en face deux partis de la petite bourgeoisie irresponsable et délirante : LFI et le RN.
Il n'y a pas non plus simplement les deux classes sociales principales, bourgeoisie contre prolétariat, une importante masse petite bourgeoise et une immigration arriviste, mais je me pencherai là-dessus dans la dernière partie de cet article.
LE PRINCIPAL ENNEMI DE LA CLASSE OUVRIERE : les raclures dites insoumises !
Ce parti populiste est moins influent sur le plan électoral que l'autre, le RN, mais il est populaire parmi les couches moyennes, moins chez nombre de syndicalistes. Il n'est pas une clique qui pourrait diriger les grèves avec une idéologie de type populiste qui ramasse toutes les idéologies modernistes des plus ridicules aux plus arriérées. Mais il promet la lune, un changement réévoluuutionnaire du système au non de la nation, de l'antiracisme, du soutien à des cliques terroristes ou à Poutine ; les prises de position de leur gourou défient l'imagination, se succèdent en se contredisant sans affecter la faconde du petit chefaillon...trotskien girouette politique incontestable. Car c'est bien là la base de la présumée radicalité de ce petit vieux, le trotskisme lambertiste a été une école du pouvoir.
Au fond, le gauchisme est mort depuis longtemps, pour l'essentiel son principal avorton qui a résisté à l'usure du temps est la secte lambertiste. Le livre de Laurent Mauduit et Denis Sieffert, anciens lambertistes – Trotskisme histoires secrètes – est à lire pour non seulement ses révélations gênantes mais pour une analyse intelligente du phénomène. L'idéologie lambertiste est totalement machiavélique, et une insulte pour le grand théoricien que fût Trotsky dont la théorie de l'entrisme (dans les partis de la gauche bourgeoise pour les ramener dans le bon sens) fût une erreur. Le lambertisme c'est tout est permis. C'est se mettre à plat ventre pour faire élire la girouette Mitterrand. Et les sous-marins de cette secte se sont répandus dans tous les partis (de même obédience, LO, LCR et peut-être dans le CCI (José?)) et dans tous les syndicats, pas toujours avec succès heureusement. Mélenchon a toujours été une carpette devant Mitterrand qu'il pouruivait avec son kodak, au point de lui inventer une légitimité « entriste » chez Pétain (p.299), tout comme à couvrir ses saloperies en Algérie (p.300). C'est l'ancien directeur de Minute et conseiller de Sarkozy, Patrick Buisson, franc-mac notoire, qui l'aurait convaincu de quitter le PS en 2008 (p.303).
C'est surtout dans le syndicat fondé à la Libération par la bourgeoisie américaine, FO, que leur pouvoir a été aussi prégnant et dans la durée. La plupart des chefs syndicaux étaient lambertistes (du nom du trouble fondateur). Ils rencontrent les plus hauts personnages dans les cercles franc-maçons .Lambert et Alexandre Hébert rencontrent en privé Chirac (p.201). Il est préférable d'être franc-maçon pour monter dans l'appareil de FO (p.204). Les magouilles financières de l'Unef et de la Mnef où ils sont prépondérants n'ont pas toutes été identifiées ni condamnées (p.240). Cambadélis s'est enrichi dans la gestion des foyers de travailleurs migrants, ; avec les capules Valls et Le Guen (p.249). Après la révélation de la formation trotskienne de Jospin, Hollande embauche plusieurs ministres à formation lambertiste.
UN PARTI « GAZEUX »
« L'électeur est ainsi « recruté » à son insu à LFI, ce qui a peu à voir avec la finalité d'une législative et est évidemment très contestable du point de vue du mouvement lui-même. Mais le système a un avantage, les porte-parole autorisés du mouvement, tout comme leur chef, ne peuvent pas être remis en cause avant la législative suivante. Et, pendant cinq ans, ils n'ont qu'un chef incontestable, qui se trouve aussi être leur patron, au sens salarial du terme, puisqu'ils lui doivent son élection, et donc leur statut. C'est comme une petite armée de « permanents ». Point de vote interne donc, ni réellement de démocratie » (p.320).
Dans les quartiers populaires où nombre de migrants viennent de pays dictatoriaux l'admiration pour un guru est naturelle. Fort en gueule le saltimbanque Mélenchon fait fureur quand il passe avec sa caravane dont les ouvriers français se fichent.
UNE CLASSE OUVRIERE méprisée et rejetée
Il y aurait une réflexion sociologique pour mesurer le mépris que les diverses factions bourgeoises, surtout de gauche, ont pour la classe ouvrière ou aussi comprendre des rivalités malheureuses entre les enfants de prolétaires français en échec scolaire face à des arrivants « plus arrivistes », et qui incline une partie de la population dite « illettrée » à se détourner des fausses promesses d'émancipation, sélective et excluante, de la bourgeoisie dominante et de ses cliques petits bourgeoises de gauche...
De quel milieu social viennent les députés ? (face à la promotion de bourgeoises et d'immigrés)
Si la parité entre les sexes à l'Assemblée nationale occupe le débat public, sa composition sociale intéresse peu les commentateurs. Alors que les employés et les ouvriers représentent la moitié de la population active, seuls 3% des députés proviennent de leurs rangs, selon les données du Cevipof. A l'inverse les cadres et professions libérales intellectuelles supérieures représentent 82% de l'ensemble. Comment expliquer cet écart ?
Les partis politiques ne sont plus des partis de masse rassemblant une part importante d'adhérents issus des classes populaires, mais des groupes pour l'essentiel constitués de diplômés. Pour passer du statut de militant à candidat, il faut appartenir aux réseaux du pouvoir qui dépassent la sphère politique (amis, relations de travail, etc.) il est nécessaire de savoir et oser s'exprimer en public, de maîtriser les « bons » codes du langage. (source : rapport sur les inégalités en France, 2015).
Une foule d'infos est contenue dans ce rapport, il faudrait en citer plein. En voici encore.
Les cadres supérieurs s'enrichissent. Depuis 2008 et les effets de la crise. La crise économique pèse davantage sur les milieux modestes. Depuis 2008, les employés et les ouvriers ont connu une forte baisse de leur niveau de vie respectivement moins 504 euros et moins 471 euros. En revanche les cadres supérieurs ont gagné 292 euros en dépit de la mauvaise situation économique. La très forte dégradation de l'emploi peu qualifié a creusé les écarts des revenus entre catégories sociales.
Les enfants d'immigrés réussissent mieux à l'école que les autres :
Entre 50 et 59% des enfants dont la famille est originaire du Maghreb, d'Afrique subsaharienne ou du Portugal obtiennent le bac, contre64,2 % des enfants de familles non immigrées, selon les données du ministère de l'éducation. Le taux est de 33% pour les enfants originaires de Turquie, mais de 66;8 % pour ceux dont la famille vient d'Asie du Sud-Est.(...) Les enfants d'immigrés ont de moins bons résultats scolaires, non pas parce qu'ils sont immigrés, mais parce que leurs parents appartiennent à des milieux sociaux défavorisés. Comment expliquer ce phénomène ? Les aspirations scolaires des enfants d'immigrés et de leurs parents sont plus grandes. Pour deux grands types de raisons ; ceux qui émigrent ont souvent un projet d'ascension sociale pour eux, comme pour leurs enfants ; ils n'ont pas ou peu été scolarisés et ils n'ont donc pas été mis en échec par le système éducatif français contrairement aux parents peu qualifiés qui ne sont pas d'origine immigrée.
Sardine Ruisseau premier ministre? |
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