« Le Front populaire est injurieux à l'égard de ceux qui pensent indépendamment d'eux »
Jordan Bardella
« Notre vie collective dépend de l'engagement de chacune et de chacun d'entre nous ».
Jean-Luc Mélenchon
« Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. »
Raymond Aron
Et que voilà un deuxième coup de pied au cul à Macron. Suivi par le monde entier, ce premier tour électoral, plein de bruit et de fureur, est d'abord un triomphe de la remise en cause non seulement des partis « institutionnels » mais surtout parfaite illustration de la débâcle de tous les médias et millionnaires du cinéma et du foot qui avaient donné ordre de « faire barrage au fâchisme ». Comme cela a été constaté laconiquement au cours du show télévisé après un suspense millimétré comme un film à suspense : « les gens en ont marre qu'on leur donne des ordres » ». Ce rejet des ordres « politiques », qui vise en premier lieu des hystériques du front de gauche II stalino-trotskien, a entraîné un tassement du score de ce marais écolo-bobo par rapport à l'élection européenne de la veille1. Je le prédisais. Même si les chiffres vont être affinés dans la soirée, parce qu'il y a plus de bobos dans les grandes villes, le rejet de l'hystérie de la gauche bourgeoise ubuesque et grotesque est encore plus criant dans le 93. Alors que le principal parti populiste communautariste n'a cessé de flatter l'islam et de soutenir le Hamas, le département de Seine Saint Denis est celui où on a le moins voté ( en dessous des 50%) tout en gardant les élus front popu. Satisfaction en outre, et pas des moindres, si Bardella se retrouve premier ministre, le général Macron n'aura plus les coudées franches pour envoyer nos soldats se faire tuer en Ukraine. Mais l'intranquillité sociale va régner, comme un nouvel obstacle à une réelle lutte de classe.
Autre constat, n'en déplaise à Napoléon IV désormais réfugié à Sainte Hélène, qui avait dit mépriser les sondages, ces sondages ont confirmé que, eux, ne se trompent jamais ; je continue donc à me demander à quoi sert l'organisation dominicale et coûteuse en imprimerie de ce spectacle oecuménique où on fait se déplacer les gens pour élire des types qui dès le lendemain n'ont plus de comptes à leur rendre et peuvent changer de bord quand bon leur semble au cours de leur mandature fallacieuse. .
Dernier constat accablant, le roitelet de l'Elysée a réuni en catastrophe ses principaux moutons pour annoncer, sans honte, faire appel à un « large rassemblement national démocratique » pour faire face au...Rassemblement national ! Pléonasme qui ne pourra faire oublier les odeurs fétides de la cuisine électorale tout au long de la semaine qui vient : quel saint va-t-il s'allier avec le diable ou contre le diable ?2 La clique gouvernementale déconfite s'alliant avec une clique soumise à une dictature néo-stalinienne, quel spectacle!
Certes les alliances les plus hétéroclites et comiques vont incliner un peu plus une majorité à voter Bardella ; je soupçonne même que, en sous-main, comme l'avait fait marché en son temps, des consignes secrètes soient données au sein des cadres de LFI de voter Bardella là où ils n'ont aucune chance afin de renforcer deux buts nécessaires aux deux clans principaux historiques en compétition, pour qu'il dispose de la majorité absolue pour faire chier Macron3, l'affaiblir en tout cas, et deux parce que, même en majorité et avec son programme creux, le RN ne pourra pas tenir longtemps la rue, et en tout cas que la rue sera manipulée afin de rendre tout gouvernement, de droite populiste et limitateur, (légitimé concernant la troublante et conflictuelle invasion migratoire), de gouverner.
Je le redis, la Bourgeoisie la moins bête sait qu'elle a intérêt à laisser passer le RN plus malléable. Ne vous inquiétez pas, si le RN a la majorité absolue il ne pourra être ni absolu sur toutes les questions régaliennes pour ne pas impacter les financiers de l'ombre ni déranger les multiples instances constitutionnelles, Conseil d'Etat et surtout les syndicats. Tous les gouvernements modernes ont eu et ont toujours besoin des syndicats, de Blum à De Gaulle, de Pétain à Hitler, etc.
Contrairement à la chimère entretenu au sein des jeunes ignares antifas, on ne peut plus dire que « l'extrême droite au pouvoir elle y reste ». On n'est pas en Argentine et le jeune Bardella n'est pas président comme le fût l'idiot Bolsonaro ; il ne sera, si tel est le cas, que premier ministre, fonction nominative éjectable dans quelques mois, comme l'ourdit déjà le joueur de pocker, qui lui seul peut en décider et pas les millions à qui on a fait croire qu'ils élisaient un premier ministre ! Du jamais vu sous la Vème République française !
LA MUTATION SYBILLINE DU LANGAGE ELECTORAL
Malgré le fait que, dans le carcan étroit, opaque et mystificateur du système électoral bourgeois, un peuple inconnu, non vraiment maîtrisable, inter-classique, ait dit merde au système et ait déjoué les espoirs des canailles des gangs politiques, le système dominant en sort vainqueur.et ne craint pas le chaos annoncé (forte participation électorale). Et vainqueur parce qu'il fonctionne autrement que par le passé. Non pas que le passé fût idyllique mais il était plus rationnel. Il est désormais très simpliste, injurieux et au fond plus totalitaire que ne le fût le stalinisme. On va voir cela dans sa novlangue :
« Le but de la parole totalitaire est constant ; forger les manières de penser, canaliser les émotions, formater les actes. Le dressage passe par des tournures de phrases, des vocables nouveaux, des usages insolites de termes usuel. Cette langue insolite doit enfin être diffusée massivement »4.
Mélenchon exprime assez bien ce nouveau fascisme de gauche infantile qui se sert d'une langue comparable à celle de l'idéologie nazie dont le but de fond, je ne cesse de les répéter est d'empêcher de penser aux prolétaires (comme le prouve sa citation en exergue) :
« La langue incite soudain, de tous côtés, à croire plutôt qu'à penser, à répéter au lieu de s'exprimer personnellement, à vociférer de manière saccadée, à haut débit, au lieu de peser ses paroles en affinant les nuances. Klemperer montre avec précision comment la langue du Reich multiplie les superlatifs, jongle avec les grands nombres, installe partout une forme de grandiloquence et d'exaltation inconnue avant elle, du moins à cette intensité. Les paroles les plus banales en apparence visent à galvaniser, à promouvoir l'action, à faire de chacun une partie d'un ensemble suractif, un « atome dans un bloc », bloc supposé incandescent, conquérant, en expansion constante ».5
En effet, la langue tronquée-truquée n'épargne personne en apparence. Elle réduit les capacités de penser, de juger, de discerner. Elle supprime tout interlocuteur. Bardella est mort dès qu'il suffit de le traiter de raciste.
Comme dans les sectes de ses origines gauchistes, Mélenchon, et aussi Macron, ne supportent pas la contradiction interne. Règne ainsi une terreur psychologique soft (on mesura le degré de terreur des sous-fifres placés derrière le guru lors de ses deux dernières prestations électorales : le petit Louis Boyard médusé comme s'il était drogué, et Bompard murmurant avec les lèvres derrière son dos les déclarations électoralistes du maître).
Du côté de la gauche bourgeoise, certains termes ne font plus recette ou bien ne sont même plus crédibles tel le mot fasciste – on constate qu'il est plus utilisé contre elle par le RN – terme qui est plus généralement remplacé par « raciste » à tout bout de champ de l'autre coté. On est d'ailleurs toujours le raciste de quelqu'un d'autre au pays de la novlangue bobo. L'insulte et les amalgames contre Bardella lui rendent service et les gens s'en foutent généralement de son programme comme de ses chaussettes ; ils perçoivent les insultes des bobos comme de la persécution et une volonté perverse d'éliminer voire de tuer « le vilain facho ». Ils expriment donc UN VOTE CONTRE...les fallacieux antiracistes wokistes ! Lesquels sont également pris en sandwiches par les derniers mohicans macroniens en tant que dangereux ultra-gauches complices du terrifiant « terroriste » Poutou.
LES DEBATS POLITIQUES DOIVENT ETRE haineux
« Premier phénomène frappant : la montée d'une violence verbale sans frein. Sur les radios, chaînes de télé, réseaux sociaux, les débats sont remplacés, de plus en plus, par des invectives. Au lieu d'arguments, des convictions martelées. A la place des dialogues, des monologues juxtaposés. En guise d'échanges, la disqualification réciproque des interlocuteurs. Un, laisser-aller général de la parole. Une culture orchestrée du « clash » qui suscite à son tour un phénomène plus vaste : l'extension générale de la haine 2.0. (…) Internet n'a pas créé la parole toxique. Mais l'interconnexion instantanée, permanente, à la fois générale et anonyme, fournit un champ sans équivalent à sa prolifération et à sa diffusion » (…) La guerre verbale de tous contre tous a commencé.6.
Cette campagne électorale minable s'est focalisée sur la fin sur la question de l'antisémitisme où on y perd son latin. J'ai déjà dit que je ne pense pas que la clique LFI soit antisémite mais leur soutien au Hamas (libérateur national) vise une population arabe en France plus choquée encore que nous les souchiens par les massacres du criminel de guerre Netanyahou, qui fait ainsi plus pour l'antisémitisme que Soral ou Tartempion. Ces personnes nationalistes arabes sont de fait « nationalistes-antisémites », et on peut le comprendre en ne se contentant pas de dénigrer avec haine.
Or l'antisémitisme n'a pas le monopole de la haine, il y a certainement bien plus d'appels au meurtres des Noirs, des Arabes, des homosexuels, etc.
La focalisation sur l'antisémitisme par les bons offices du gouvernement visait à faire dépendre les questions politiques de fond d'un racisme plus ou moins important ou erratique (classique dans le passé de l'extrême droite) , et sur le même plan que les pleurnicheries des bobos du Front de gauche. Qui dit racisme dit haine. Le marais gauchiste crucifie depuis des lustres un « F.Haine » - désormais "Ere Haine" - mais est souvent bien plus porteurs d'une haine simpliste contre qui ne pense pas comme eux, et pour éduquer les lycéens au rejet de l'autre sans considération ni discussion.
La politique dans le système dominant est tombée au niveau du fait divers : harcèlements sans fin, humiliations répétées, bashing, trolling. Ce culte de la haine s'est répandu chez les très jeunes enfants capables eux aussi de tuer impulsivement, et cette haine est implicitement considérée comme révolutionnaire par les wokistes de LFI :
« Une phrase méchante, une insulte, une indignation seront privilégiées au détriment d'une félicitation, d'un encouragement ou d'un témoignage d'admiration. Il se trouve que la violence, sous toutes ses formes, retient plus sûrement l'attention que l'harmonie ou la tendresse » .7
«Les conséquences de ces processus de renforcement des convictions et des croyances par les algorithmes sont à présent visibles. L'entre-soi des communautés d'opinions s'est intensifié ; se parlent ceux qui pensent la même chose. Les autres sont ignorés, dans le meilleur des cas, et le plus souvent vilipendés. Les échanges, même vifs, laissent place aux campagnes de discrédit, aux essaims d'injures suscitées par le rejet des autres et les effets de meute. Les réseaux deviennent des machines à certitudes.
LA FAUSSE LIBERATION DE LA PAROLE
La révolution numérique avec tous les accessoires fournit à des milliards d'individus (ordi qui permet d'être connecté au monde entier, boite mail, réseaux divers, blogs, etc.) continue de faire croire à une « libération de la parole ». Chacun croit désormais qu'il peut enfin s'exprimer, juger, interpeller n'importe qui, sans autorisation, sans contrôle. Tout spectateur peut rendre public son avis sur un film ou un roman ou un nouveau gadget commercialisé. Cette illusion de liberté n'est plus simplement de l'individualisme mais signifie l'éclosion d'un petit César. Chacun et chacune peut croire détenir le pouvoir d'un tyran ou d'un rédacteur en chef. Ce n'est plus une question réductible au bien connu individualisme, c'est la marche au-dessus : il faut tuer l'autre, celui qui pense autrement. Voire qui est inévitablement un facho.
Il y a trente ans au moins, lorsque je lisais dans la presse que la révolution numérique permettrait de faire son propre journal ; j'étais outré et je trouvais cela peu crédible voire débile. Puis j'ai été moi aussi pris au piège, en créant mon blog. Incroyable démocratie bourgeoise US qui m'a donné les moyens à moi petit rien du tout de me prendre pour le grand penseur du prolétariat, une référence en matière de pensée marxiste vivante et érotique. Depuis 20 ans que je m'échine à dire mon avis, parois gentiment, parfois moins, avec des déchets, avec pratiquement pas de correspondant et des lectures qui dépassent rarement le chiffre 50, je sais pourtant que je ne sers pas à grand chose sauf à mettre mes idées au clair. Et surtout à remercier la révolution numérique qui me permet de m'exprimer...surtout par rapport à moi-même. Dans les sectes dont j'ai été membre, comme j'en connais beaucoup (n'est-ce pas Robert Paris?) on ne vous autorise pas ou rarement à écrire mais des textes essorés et quadrillés. Triste époque.
Le sites dont se servent les « minorités révolutionnaires » sont eux-mêmes piégées par cette « américanisation de la parole ». Bien qu'elles produisent souvent des textes d'excellentes qualités, elles ne touchent guère plus qu'un public étroit comparable à leurs maigres ventes de journaux naguère. Pour se servir du système il faut faire scandale, être un influenceur odieux et grossier, colporteur de fake-news, capable de manipulations sans fin, pour dénoncer n'importe quoi, condamner n'importe comment, etc. C'est à dire complaire au système de la décomposition généralisée8.
LA FABLE D'UN MONDE COMMUNAUTARISTE
Le système laisse croire qu'il permet une vie collective. Les influenceurs pensent le confirmer en présentant leurs collections de « likes » et en indiquant disposer de milliers de « followers », or ce qui domine c'est l'atomisation.. N'importe quelle organisation structurée et rationnelle ne peut être que d'accord avec ces auteurs :
« L'organisation collective relève d'un tout autre processus, qui combine échanges de points de vue et réflexion commune, et structuration institutionnalisée, indépendamment du nombre . Il suffit que quelques personnes, suffisamment dissemblables, se parlent, confrontent leurs points de vue, réfléchissent ensemble, pour qu'existe, à travers cette parole commune, le commencement du politique. Politique est l'autre nom de cette parole collective propre aux humains, construisant ensemble, à partir de leurs différences et divergences une collectivité ».9
N'importe quel sociologue convient désormais que la « popol » est en crise, mais en oubliant un avatar important, qui est une distorsion perverse de la position de classe fondée sur l'élection directe et contrôlable : la remise en cause des intermédiaires de tout ordre aussi bien syndicalistes que politiques :
« Cette grande dérégulation des systèmes antérieurs nourrit en particulier la montée des populismes qui revendiquent une relation directe du peuple au pouvoir, en se délestant des intermédiaires dans un climat toujours plus institutionnel. En Europe comme aux Etats-Unis, une défiance s'est développée envers « le système », « les élites », « les médias », supposés accaparer le pouvoir à leur profit, truquer les informations, manipuler les opinions. A travers les réseaux sociaux, la parole du peuple allait se faire entendre, la vérité allait être établie »10
Mais de ce point de vue les auteurs ont tort, les soucis exprimés et le rejet des intermédiaires sont justifiés mais pas posés d'un point de vue de classe, et donc récupérés et détruits par les partis populistes des Mélenchon et Bardella. Ces auteurs nuancent par après leur affirmation maladroite en précisant qu'il y a de nouveaux intermédiaires encore plus débiles : les plateformes numériques. Et ce qui est révélé : l'absence de volonté de changer la société avec ce qui leur manque : le sens du collectif, mais sans ajouter « de classe ».
Tout ce bazar n'explique qu'une chose, une solitude généralisée où la dite « prise de parole », comme dans toutes les élections bourgeoises, n'est « qu'une multitude de soliloques, tonitruants mais indifférents à la construction d'un collectif réel ».11 La "vie collective" de Mélenchon, assisté de Besancenot, n'est que la somme disparate de bobos atomisés sans pensée critique, et du côté du RN ce n'est guère mieux qu'une immense colère impuissante.
LA TENTATION WOKISTE
« Les militants ne cessent de traquer et de cibler le vocabulaire et la grammaire pour les transformer, au moyen par exemple de l'écriture inclusive, censée mettre un terme à la domination du masculin, et à l ' « invisibilisation » des femmes dans la langue. Les wokes veulent imposer les termes à utiliser ou à bannir, en instaurant peu à peu une « novlangue », digne d'Orwel, qui vise à façonner la pensée en paralysant la réflexion critique. (…) Les mots et opinions des autres sont ressentis comme des agressions. Il faut les empêcher de parler. La cancel culture, l'action publique du monde woke, annule pour néantiser tour désaccords. Au risque d'un nouveau totalitarisme. Car, ce fait de parole inédit, irrigué d'une charge intense d'émotions, se fonde d'abord sur une culture du ressentiment radical, inextinguible ! Haine du passé – supposé tout entier colonial, dominateur, esclavagiste -, haine des Blancs – supposés tous racistes, et plus encore s'ils proclament ne pas l'être -, haine des mâles – supposés agresseurs et misogynes -, haine de l'Occident – supposé exploiteur et meurtrier par essence ».
C'est toute cette philosophie wokiste qui est le fond du programme de Mélenchon, pas la hausse des salaires ni l'émancipation de la classe ouvrière. Ses promesses démagogiques et intenables n'ont pas convaincu des millions de votants d'en bas et ne les rallieront pas plus lors du second tour de piste.
La suite à ce prochain numéro électoral où front contre front la gauche bourgeoise ordonne un barrage pour « barrer la route » au front "facho" qui l'ouvre (la route); pas sûr que ce barrage soit solide ni que l'idéologie fallacieuse gauche/droite soit vraiment remise en selle avec ces miettes de partis de bric et de broc et sans principes. L'essentiel n'est-il pas de bosser à la construction du barrage pour se sauver d'un naufrage inédit ou de laisser le fleuve déborder. Surtout pas d'envisager une tempête contre le système de domination capitaliste. Enfin en réalité le barrage est dressé face aux "salauds d'électeurs" du RN qu'il faudrait tous envoyer au camp du Vernet, même s'ils sont plus de dix millions. Toutes leurs préoccupations étant forcément racistes et xénophobes, l'alliance antifa des macroniens et des mélenchoniens devrait limiter la perte des postes de la gauche-centriste bourgeoise, radicale comme les radis. Pourtant les millions dans les deux camps ont surtout choisi de faire payer au prix fort le roitelet avec son inique réforme des retraites et les yeux crevés des gilets jaunes. Reste une configuration sidérante où Paris reste la ville bourgeoise dominante des bobos sourds aux questions de l'immense majorité du pays. Le ridicule ne tue pas c'est pourquoi la gauche bourgeoise retrouve la plupart des clowns qu'elles nous a infligé pendant deux ans. Si le barrage anti-RN fonctionne avec l'alliance Macron-Mélenchon, le peuple sera cocu deux fois et la pagaille amplifiée. Tant pis pour l'ordre bourgeois.
Et tant mieux si la France demeure ingouvernable, on s'ennuiera moins.
NOTES
1Le guru Mélenchon a tenté de jouer les gros bras pour avoir réussi la première tâche bourgeoise ! « On a fait monter la participation électorale dans une élection où il est possible de nous donner une majorité absolue ». Rêve pépère !
2Le petit Star Trek d'Amiens, le frêle Ruffin étant largement distancé par le candidat RN, devrait être soutenu par le clan Macron, ce qui lui garantirait une ré-éléction houleuse, hasardeuse et contestable dans la clique à Mélenchon. Le petit quiqui qui se voyait déjà Premier ministre à la place du guru de LFI n'est même pas certain de retrouver son, siège de dépité. Le pauvre Roussel du PCF est passé à la trappe au premier tour. Merci Macron le dissolvant et tant pis pour le front popu dégonflé. Dommage il me paraissait plus sympa que ses collègues disgracieux.
3L'éléphant outsider Hollande est à la peine localement derrière un RN et risque d'être balayé lui aussi comme dinosaure fallacieux lui aussi. Et bon débarras.
4« Quand la parole détruit », p.139 de Monique Atlan et Roger-Paul Droit (2023)
5Ibid, p.132-133 et en plus : « Troisième nouveauté, celle-là radicale ; les machines nous parlent, répondent à nos questions de leur voix synthétique, obéissent aux ordres que nous leur donnons oralement, s'introduisent dans notre intimité et nos échanges »
6Ibid p.153
7Ibid p.168
8Les auteurs signalent justement l'usage débilitant des émojis et des smileys.
9p.221
10p.225
11p.336
Je fais partie de la cinquantaine de personnes qui vous lit, depuis plusieurs années et de manière régulière en ce qui me concerne. Je suis parfois questionné, mais assurément aiguisé par ces lectures. Ce message est un remerciement pour la voix singulière que vous portez dans le nauffrage de la gauche et que vous couchez sur le papier - numérique - de votre blog.
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