"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 10 avril 2022

CRISE DE LA GUERRE TRADITIONNELLE (épisode 13)

 


COURSE DE VITESSE POUR FINIR UNE GUERRE ANORMALE ?

La vraie menace atomique c'est le prolétariat

Le prolétariat est évidemment absent sur le devant de la scène face à cette guerre qui n'est pas mondiale (heureusement) mais « mondialisée », c'est à dire, paradoxalement par rapport au conflit sur le terrain, parce que tous les pays ne sont pas en guerre comme en 14 et 39. On peut déplorer que la guerre soit devenue un simple feuilleton nous transformant en voyeurs (à distance confortable sur le fauteuil du séjour) d'une série télévisée vraiment sanglante et haletante. Les principales chaînes de bobardements, BFM et Cnews ont d'ailleurs intercalé entre les pages publicitaires une annonce, aussi publicitaire, un panneau indiquant LA GUERRE EN UKRAINE REPORTAGE ET DOCUMENTS, suit une pub sur les yaourts ou les Mercédès Haut de gamme, puis les « spécialistes » reprennent le même ronron, les mêmes questions hypothétiques sur toutes les chaînes et radios au point qu'on se croirait devant la télé russe ; chacun arguant être évidemment représentatif de la « libre expression occidentale »1.

Quoiqu'en disent les faiseurs d'opinion, qui prouvent avec leurs sondages que les élections sont déjà faites sans avoir besoin d'organiser leur scrutin électoral, la préoccupation de cette guerre a supplanté le coût de la vie, l'invasion migratoire et... le cinéma électoral lui-même puisque l'abstention est restée élevée, malgré les efforts de tous les politiciens dont le protestataire confus Mélenchon. Cette focalisation n'est pas dûe au fait que le petit roi de l'Elysée l'a instrumentalisée, brièvement, mais signifie l'éveil d'une conscience, pas encore prolétarienne ni révolutionnaire, que quelque chose s'est déréglé dans le capitalisme. Non pas que comme cette poignée de militants maximalistes qui va répétant que depuis 1914 le capitalisme est décadent, mais plus prosaïquement que la population mondiale ne pourra plus vivre comme avant ; entendez vacances, voyages, crédits, sécurité des enfants, joies sportives, croyance en une humanité bonne et juste dans l'aliénation de la consommation. Angoissant mais pas encore vraiment effrayant puisque tout l'Occident pur, honnête et défenseur des violées et des massacrés, promet de paralyser le méchant Poutine, ce criminel de guerre qui n'hésite pas à faire tuer les populations civiles.

LES FACTEURS QUI EXPLIQUENT LA CRISE DE LA GUERRE TRADITIONNELLE

Enfin, avec ce treizième épisode vous allez comprendre pourquoi je parle crise de la guerre... traditionnelle. Il est évident qu'il y a d'abord continuité dans le déroulement de la guerre comme le décrit l'article éditorial du CCI2 :

« En quelques semaines, cette guerre d’une ampleur et d’une brutalité inouïe aura dévasté des villes entières, jeté par millions femmes, enfants et vieillards sur les routes gelées de l’hiver, sacrifié d’innombrables vies humaines sur l’autel de la Patrie ». 

Mais, et je commencerai par là, l'autel de la patrie ne peut plus être le même dans cette nouvelle forme de guerre « mondialisée » et pas mondiale. Nos révolutionnaires maximalistes à l'état de peau de chagrin coincés sont fort marri que le prolétariat apparaisse endormi, pas de grèves massives malgré l'habituelle noria de grèves corporatives inoffensives dans le monde entier. Ils ne semblent pas avoir à l'esprit que, même si la petite bourgeoisie limitée intellectuellement ou débile wokiste se fiche du prolétariat, les hautes sphères de la bourgeoisie ne sont pas débiles aussi bien chez Poutine que chez les secouristes humanitaires des impérialismes occidentaux. C'est en particulier parce le prolétariat reste le sujet d'inquiétude centrale que la bourgeoisie en est réduite à cette curieuse « guerre mondialisée ». C'est ce que je vais démontrer.

  1. La patrie n'est plus ce qu'elle était :

La défense de la patrie est présentée plus subtilement à l'Ouest par cet euphémisme « défense de la démocratie et des valeurs occidentales », car si vous interrogez la plupart des ouvriers, ce que je fais régulièrement malgré ma situation d'inactif, aucun n'a oublié surtout 1914 et chacun de répondre : « mourir pour la patrie, moi jamais ! ». En Russie le stalinisme a formaté pendant des décennies surtout les vieux au souvenir de la « grande guerre patriotique », or d'une part l'idée de patrie est restée en réalité secondaire en Russie depuis 1917, non pas dans une continuité internationaliste, mais comme appréciation du continent « soviétique » composé de plusieurs pays et espérant généraliser le « communisme » (stalinien) au monde entier. Même les plus staliniens défendaient un stalinisme qui étendrait … la patrie soviétique au monde entier. Certainement que l'effondrement de l''URSS a été considéré comme un effondrement de la patrie pour certains, mais une minorité plus lucide a compris qu'il n'en était rien et que le système s'était effondré de lui-même par la débilité de son économie et des charges militaires dispendieuses. Les médias occidentaux et leurs généraux en service audiovisuel espèrent une réédition de cet effondrement, pourquoi pas total, imaginant que la population se lève contre «le tyran Poutine » - rêve de tout activiste révolutionnaire – oubliant que les russes se sentent obligés de soutenir leur tyran chef d'une guerre pour récupérer les « terres soviétiques » du vieux patriotisme stalinien.

Par contre, si on se marre des déclarations les plus débiles du tyran et de ses mensonges gros comme ses joues bouffies, Poutine est plus fin et sûr de lui3 qu'il n'y paraît face au peuple russe (et à son prolétariat invisible), sans se focaliser sur la notion de patrie, en évoquant la « guerre patriotique » de 1945, il fait passer une vérité essentielle qui reste cachée en Occident : la guerre en Ukraine est une guerre par procuration entre la Russie et l'Europe, dont les américains sont les spectateurs et fournisseurs d'armes4. Idem pour sa menace de guerre « atomique », elle sert surtout à l'Occident pour tenter d'utiliser cette peur pour légitimer le scénario du seul méchant Poutine, lequel sur la même longueur d'onde que l'Occident, en l'occurrence, sait bien que la principale bombe atomique pour le système est le prolétariat s'il se réveille de sa léthargie et de son absence de conscience dues aux décennies de gentil consumérisme et diverses « sécurités sociales ».

Donc comme on peut le constater la référence à la patrie sert d'habillage à tout autre chose : défense « des valeurs occidentales » (surtout consommatrices et commerciales) d'un côté, et de l'autre « défense contre une agression de type nazie ».

  1. Plus de front militaire délimité et on ne peut pas entraîner les populations d'Europe dans une nouvelle guerre mondiale parce que la mémoire n'est pas morte ni défigurée comme en Russie.

    Mais si finalement nos révolutionnaires coincés dans leur salon, qui croient que la lutte de classe c'est seulement les grèves et la lutte contre la cherté de la vie, semblent bien quand même prendre en compte cette inquiétude bourgeoise, sur le seul territoire européen ?

«  La bourgeoisie occidentale s’est d’ailleurs bien gardée d’intervenir directement en Ukraine parce qu’elle sait que la classe ouvrière n’acceptera pas le sacrifice quotidien de milliers de soldats enrôlés dans des affrontements guerriers »5.

Autre facteur qui n'est pas pris en compte par nos anti-patriotes forcenés : l'occupation. Dans cette guerre mondialisée il n'y a plus de fronts militaires délimités. L'armada russe fonça délibérément sans être freinée par une quelconque frontière ni laissant aux assaillis la possibilité d'en solidifier une. Nos révolutionnaires de salon sont d'abord saisis d'effroi à la vue des « ces visages poupins d'adolescents russes transformés en tueurs » - ils les plaindraient presque tous ces soudards russes et surtout tchétchènes assoiffés de violer la femme blanche et blonde aux yeux bleus ! Puis sans aucun sens de la proportion ils s'indignent : « quand Zelensky, le « serviteur du peuple », prend sans vergogne en otage toute une population en décrétant la « mobilisation générale » de tous les hommes de 18 à 60 ans, désormais interdits de quitter le pays ? ». Le CCI tente de se faire pardonner son incompréhension des pièges tordus et multiples où a été enfermée la population ukrainienne en dénonçant quand même le boucher Poutine, mais cela tout le monde peut le faire6.

J'ai déjà constaté que Zelensky était le sergent recruteur de l'Occident bourgeois, mais le vrai problème c'est pourquoi ça marche ? Je leur ai déjà dit dans leur réunion publique sans qu'ils ne semblent voir la réalité : « je voudrais vous y voir à leur place ! Des soudards bombardent vos maisons puis viennent piller, violer, tuer. On fait ensuite fuir des millions de gens ! Ils ne perdent pas seulement leur objets de consommation chers payés, voitures, meubles, vêtements, mais leur lieu de vie, de naissance, quand ce n'est pas simplement leur vie après de multiples tortures !

Un vieux sympathisant méprisant petit prof retraité me répondit : « on s'en fout de la bagnole et des meubles », parce que ce n'étaient pas les siens !

Que faire lorsqu'on est ainsi traité, en Ukraine ou ailleurs comme ce fut le cas en ex-Yougoslavie, en Syrie, en Tchétchénie ? se contenter de s'enfuir, ce que recommande au fond le CCI ? Faire grève alors que les usines ont été détruites ? En appeler solennellement à « la lutte de classe contre le capitalisme » ! Plus abstrait tu meurs ! Refuser d'obéir aux ordres de Zelinsky ? Mais je comprends que, même indépendamment de tout nationalisme, plein d'hommes veuillent résister même en combattant avec les fachos du clan Azov, frères d'armes du clan Wagner.

Un handicap : la professionnalisation de l'armée(qui ne veut plus des amateurs conscrits)

Cette dernière alternative est certainement la pire, mais confirme aussi la régression de la mobilisation guerrière, la guerre est privatisée et individualisée ! Pour être efficace les généraux « nationalisés » sont obligés de faire appel à des milices privées, preuve que les conscrits peuvent devenir dangereux et contre la poursuite de la guerre (on a eu confirmation de désertions et désobéissance dans l'armée russe et probablement aussi dans l'armée ukrainienne)7. Il faut en convenir cette professionnalisation de l'armée dans les pays « développés », et sans doute de plus en plus dans le tiers-monde – la peur des conscrits au souvenir de la révolte contre la guerre du Vietnam – explique plus que tout autre argument ce minable recours de la classe dominante incapable de restaurer l'esprit de sacrifice patriotique et donc à embrigader une jeunesse, en Russie comme en Occident, assez libertaire, fondamentalement cosmopolite et séduite par les mêmes modes musicales et vestimentaires.

C'est malheureux à constater mais ce n'est pas sur le lieu des massacres, pas en Russie, ni en Ukraine que les enseignements de cette barbarie sans nom (certes produit du capitalisme affolé) peuvent être tirés. Encore faut-il pouvoir réfléchir, ici et maintenant, contre le bourrage de crâne de la « mystification démocratique ». Et c'est pas gagné.

  1. Un faux internationalisme revendiqué par les deux camps.

J'ai déjà établi dès mes premiers articles que l'embargo économique soufflait la possibilité d'une action économique internationale du prolétariat car la bourgeoisie n'a pas oublié que naguère avaient eu lieu des grèves «économiques » contre la guerre et surtout à l'arrière de certains pays eux-mêmes en guerre (c'est en bloquant l'économie que le prolétariat est le plus fort pas par les armes comme le croient nos vieux anars ringards).

La course à la première guerre mondiale, en 1905 et 1911 concernant le Maroc, avait été ponctuée d'alertes pacifistes et militaristes, dues à la tension internationale. La IIe Internationale socialiste s'était prononcée dans ses congrès à Stuttgart (1907), à Copenhague (1910) et à Bâle (1912) contre la guerre. En 1911, il y avait eu à Berlin une manifestation de cent mille travailleurs, et des dizaines de milliers de personnes s'étaient réunies à l'Aéro-Park, à Paris, à l'appel du P.S.U. et de la C.G.T.

Puis l'Internationale s'était dégonflée, tous ses partis avec sauf le parti socialiste russe avec Lénine, et les minorités maximalistes en Allemagne avec Rosa Luxemburg. En 1912, le conflit des Balkans, qui oppose la Serbie, la Bulgarie et la Grèce à la Turquie, menace d'entraîner une conflagration entre la Triple Alliance (Allemagne - Autriche - Italie) et la Triple Entente (France-Angleterre - Russie). Le 17 novembre 1912, le Bureau socialiste international organise des manifestations simultanées dans tous les pays d'Europe. La C.G.T., bien que préconisant depuis 1908 la grève générale révolutionnaire en cas de mobilisation, suivant en cela les congrès socialistes, n'a pas lancé de mot d'ordre, Les débats bouillonnent dans le syndicat contre cette inaction. Une concession est faite. Le 16 décembre 1912, six cent mille travailleurs se mettent en grève, à l'appel de la C.G.T., pour " faire la guerre à la guerre ". Mais ce mouvement, malgré son ampleur, sera sans lendemain. La CGT comme plus tard en 40 et en 45 se conduira en collabo des gouvernements bourgeois.

En mai et juin 1941, la grève des Gueules noires du Nord et du Pas-de-Calais est certes unique et durement réprimée mais elle montre la capacité de la classe ouvrière à s'insurger contre la guerre, ne généralisant pas sa lutte à cause de l'occupation du pays. Il faudrait aussi parler des nombreuses grèves qui eurent lieu en Russie, en Allemagne mais aussi aux Etats-Unis. Aucune de ces grèves n'ont mis fin aux guerres. De même que ce n'est pas le prolétariat russe et allemand qui a mis fin à la guerre en 1918 contrairement à ce qu'avance la propagande simpliste du CCI8 ; c'est la bourgeoisie qui a interrompu, provisoirement la boucherie, pour en préparer une autre, et PARCE QUE LA CONTINUATION DE LA GUERRE ALLAIT GENERALISER LA REVOLUTION MONDIALE.

'occident a réinventé enfin un internationalisme « démocratique capitaliste », on croule d'internationalisme (souvenir d'Espagne 36?) :

« Une collecte internationale de fonds a permis de réunir 10,1 milliards d'euros destinés à soutenir l'Ukraine envahie par l'armée russe, a annoncé samedi à Varsovie la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La campagne Stand Up for Ukraine a été lancée par l'organisation internationale Global Citizen avec le soutien de l'Union européenne et le premier ministre canadien Justin Trudeau ».

Il n'y a pas que les débilités du wokisme et les insanités du féminisme qui entrent dans l'entreprise avec l'entrain de la gauche bobo et trotsko, ce lieu qui serait devenu plus citoyen que « prolétarien », et faut arrêter de pleurer la guerre va bientôt finir, enfin selon la belle Ursula :

« «La solidarité des pays, des entreprises et des personnes du monde entier offre un peu de lumière en cette heure sombre», a estimé Ursula von der Leyen, lors de la cérémonie de conclusion de la campagne Stand Up for Ukraine. «Et une fois que les bombes auront cessé de tomber, nous aiderons le peuple ukrainien à reconstruire son pays. Nous continuerons à défendre l'Ukraine», a-t-elle déclaré »9.

  1. Stratégiquement la guerre ne peut plus se mener sur le seul plan militaire mais devient principalement économique. Et c'est le meilleur signe de son embourbement !

Curieuse réorientation au niveau médiatique les généraux ne sont plus cantonnés dans leurs casernes, ils paradent sur les plateaux de télévision en nous expliquant doctement la guerre et son déroulement. Les propos pacifistes des galonnés en cravate ne peuvent faire oublier une nouveauté d'importance. Il faut constater que les grandes puissances ne gagnent plus les guerres locales (cf. la fuite américaine d'Afghanistan, idem pour les russes avant, etc.). La guerre capitaliste a toujours été une question économique : mobilisation de l'économie nationale (ce qui n'est plus le cas, elle est désormais multinationale dans la cas de l'Europe, etc.). Dans la durée toute guerre coûte très cher à l'économie d'un pays, voire mène à son effondrement (Russie 1917). Cette importance de l'économie et de la fragilisation de l'économie nationale avait été perçu lors des guerres de « libération nationale » ; pas libérés du tout du capitalisme ces fausses révolutions soutenues par l'extrême gauche du capital, étaient restées les parents pauvres des grandes puissances, encore plus pillées de leurs matières premières.

Puisqu'il n'y a plus de bataille décisive au plan militaire même dans la durée – quoique l'armement reste un moyen d'enrichissement industriel pour les barons de la finance, et toujours plus improductif - le principal du chantage et des négociations s'est déplacé sur le terrain des rétorsions économiques. L'arme économique peut pénaliser celui qui s'en sert. Arme à double tranchant comme l'illustre l'embargo occidental, sons commandement américain, qui est bloqué à son tour par le pétrole et le blé russe. Soit dit en passant, cette circulation des matières premières nous éclaire sur la futilité de toute autosuffisance nationale. Les produits de tous les pays sont nécessaires au monde entier. Peu de gens savaient que leur pain dépendait de l'Ukraine et de la Russie, ne parlons pas de toutes les autres matières premières... Transactions et échanges coûtent très cher sous la domination de l'esprit capitaliste ; du reste il n'existe aucune mise en commun, comme on a pu le déplorer pour les vaccins contre le covid 19 ; seul notre communisme maximaliste....

La guerre proprement (plutôt salement) militaire devient non seulement absurde mais inopérante. Sa complémentarité par le chantage économique ne vaut pas mieux plus çà dure et il ne peut pas vraiment départager les adversaires parce que, au bout du compte, ils sont ensemble menacés par les insurrections du prolétariat au nord et les émeutes de la faim au sud ! (déjà en Amérique latine, au Pérou).

EN FORME DE CONCLUSION aléatoire...

Preuve supplémentaire de l'ambiguïté, de la politique énigmatique et inquiétante du bloc américain (en reconstruction?) la guerre actuelle n'a plus rien à voir avec les prétendus désarmements de naguère, c'est, malgré le déroulement de la guerre mondialisée sur la base du chantage économique, un renforcement de la course aux armements, et le responsable tout trouvé (merci à lui!) c'est « tsa du Kremlin » :

« Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé samedi que l'Alliance préparait des plans pour une force militaire permanente à ses frontières pour prévenir toute nouvelle agression de la Russie.

«Ce que nous voyons maintenant est une nouvelle réalité, une nouvelle normalité pour la sécurité européenne. Pour cette raison, nous avons demandé à nos commandants militaires de fournir des options pour ce que nous appelons une réinitialisation, une adaptation à long terme de l'Otan», a-t-il affirmé dans une interview publiée samedi par le quotidien britannique Daily Telegraph.

Cette nouvelle force sera, a-t-il ajouté, une «conséquence à long terme» de l'invasion de l'Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine.

L'impérialisme américain vient confirmer, sous-entendu accroissement partout de la production d'engins de mort, qu'il va continuer à gérer les frontières de la cacophonique Europe, ce mythe anti-nationaliste. Très rassurant.

 

NOTES

1C'est le journal garage à bobos Libération qui fait fort le café : « Plus que toute autre période, celle des guerres est sujette à la désinformation, qu’elle émane de sources inconnues ou d’autorités officielles. Dans le cadre de la crise en Ukraine, le service CheckNews de Libération reste pleinement mobilisé pour répondre à vos questions et tenter de démêler le vrai du faux, qu’il s’agisse de déclarations, d’images ou de vidéos. Une information vous fait douter ? N’hésitez pas à nous solliciter via notre formulaire, en cliquant sur le bandeau présent en tête de chaque article ».

2https://fr.internationalism.org/

3Dans son pays « totalitaire » existe un institut de sondage, pas plaisantin, mais usant des méthodes sondagières américaines aussi fiables que les nôtres, et qui indique si ça va ou pas. En Allemagne nazie, la Gestapo faisait régulièrement des enquêtes d’opinion discrètes et fiables pour connaître la véritable popularité du régime : elle resta haute avec les victoires contre la Pologne, la France, l’avancée en URSS... jusqu'à Stalingrad. En janvier 1943, avec le désastre de Stalingrad, la population perdit confiance dans le régime, malgré toute sa propagande. Ce qui pend au nez de Poutine et la manif patriotique du 9 avril ne pourra combler ma misère de la population si ça continue avec les embargos successifs.

4Le CCI est d'ailleurs l'un des rares à l'avoir compris en profondeur : » Surtout, en multipliant les provocations, la bourgeoisie américaine a fait tout son possible pour pousser Moscou dans une guerre perdue d’avance. Pour les États-Unis, l’essentiel est de saigner la Russie à blanc et d’avoir les mains libres pour briser les prétentions hégémoniques de la Chine, principale cible de la puissance américaine. Cette guerre permet aussi aux États-Unis d’endiguer et contrecarrer le grand projet impérialiste chinois des « routes de la soie ». Pour arriver à ses fins, la « grande démocratie » américaine n’a pas hésité à encourager une aventure militaire totalement irrationnelle et barbare, accroissant la déstabilisation mondiale et le chaos à proximité de l’Europe occidentale ».

6 « La bourgeoisie russe peut bien se présenter en « victime » de l’OTAN, Poutine n’a jamais hésité, face à l’échec de son offensive, à mener une épouvantable campagne de terre brûlée et de massacres, exterminant tout sur son passage, y compris les populations russophones qu’il était venu prétendument protéger ! ».

7The Time titre en première page : Hundreds of Russian nationals are now fighting alongside Ukrainians against Putin's regime . Mais je ne peux pas lire l'article payant.

8« C’est, d’ailleurs, ce que l’histoire nous a montré lorsque le prolétariat s’est soulevé, en 1917, en Russie puis en Allemagne, l’année suivante, mettant un terme à la guerre par un immense élan révolutionnaire ! ».

9Et le sergent recruteur Zelensky d'ajouter : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi pris la parole, via un message vidéo. «Le courage ukrainien a déjà uni l'ensemble du monde démocratique», a-t-il déclaré appelant l'Occident à imposer davantage de sanctions aux banques russes et à cesser d'acheter du pétrole russe. Comme me l'a soufflé un anonyme : L argent ira dans les poches des politiques corrompus. Zelenski est un très bon vendeur, il n a que faire de la paix. Il sait qu il sera avec Biden un des grands bénéficiaires de la guerre qu ils entretiennent et les européens les grands perdants.

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