A chaque manif parisienne 400 à 500 élément radicaux arrivent habillés comme vous et moi à la manif, avec une pincée de gilets jaunes – qui font partie du folklore parisien, devançant désormais systématiquement la CGT - avec l'avantage que confère la covid désormais : le port du masque obligatoire qui permet de cacher le visage du bandit violent comme du policier non-violent. Ils se déshabillent ensuite, non par exhibitionnisme, mais pour revêtir l'habit conforme de l'anarchiste moyen, cagoule et blouson noir (sic). C'est désormais une curiosité parisienne au même titre que la tour Eiffel. On peut faire des selfies avec certains, et le V churchillien. Quand ces « radicaux » ne sont pas là, on ne parle même pas de la manif en cours, et elle ne fait pas l'objet d'un programme « en continu » ; quel intérêt de voir défiler les ballons syndicaux et les hommes sandwichs de la bobocratie parisienne avec cornes de brunes et laser pour la nuit, précédés par des retraités en vestes jaunes ? Même si les journaleux ne cessent de les conchier comme ultra-organisés et "professionnels de la casse", ils sont populaires. Bien que, à mon sens, ils soient surtout l'expression de la révolte de la petite bourgeoisie sans perspective, ils sont admirés par les jeunes en général qui s'éveillent à la vie politique et même par ceux et celles d'un âge certain, heureux de voir exploser les vitrines des parasites bancaires, c'est tout de même plus parlant que les tristounettes déambulations syndicales ringardes, parce que "il y en a marre", "marre de galérer", "marre d'être enfermé", "faut que çà pète"... Sachant que, en général, les jacqueries petites bourgeoises précèdent les révolutions, on peut aussi s'en féliciter, pourquoi pas ? si ça passe au niveau au-dessus...
C'est une espèce très mobile nous précise ensuite le spécialiste policier de mes couilles. Il révèle, ou plutôt radote à chaque fois qu'il y a, parfois, des surprises lorsqu'on les arrête et qu'on ôte la cagoule. Oui oui on peut trouver un enfant du seizième. Plus fin et informé que nous pauvres télénévrosés, le spécialiste nous apprend qu'il en vient de Belgique, d'Allemagne, de Hollande... oui oui des marseillais viennent même à Paris pas pour le foot mais pour la fête manifestatoire (j'allais dire masturbatoire), ou l'inverse. Pendant ce temps la caméra virevolte sur le terrain, elle ne filme jamais entièrement une action, c'est comme dans l'émission de Zemmour, c'est séquentiel et non verbal, afin qu'on n'y comprenne rien et qu'on se laisse entraîner à écouter les banalités ressassées par les commentateurs derrière le rideau. Si Bourdieu était encore de ce monde, il rigolerait. Mais moi j'ai coupé le son.
La manif est très ordinaire et pas grand monde, peut-être plus de militants syndicaux, de lycéens encadrés par le NPA antiraciste, de flics « racistes » et de photographes professionnels (possiblement antiracistes) que de manifestanst naïfs. Ce que je vois est sidérant. Les pompiers même lorsqu'ils ont eu du mal à se faufiler au milieu des manifestants, prennent le temps de ne rien faire. On en aperçoit deux près d'un arrêt de bus où crépite un feu à la hauteur d'un mètre, qu'ils essaient d'éteindre... avec leurs pieds, alors que leur extincteur est posé à terre, près du feu ! Plus loin on en aperçoit un qui arrose de longues minutes un feu de voiture éteint, avec deux ou trop chefs qui lui donnent des ordres dont il se fiche, alors que près de lui s'allume un autre incendie au milieu d'un gros tas de débris de mobilier urbain.
Des escouades de CRS courent en tout sens, avancent ou reculent sans autre motivation que des ordres qui viennent d'on ne sait où, mais qui laissent le temps et le loisir aux casseurs de casser.
Avec le bla-bla ininterrompu sur le sexe et les origines des black blocs on ne sait même pas ce qui motive la manifestation qui veut « rejoindre la République » (oh symbole si démocrate!) quand « les casseurs cassent la République » (Darmanin). Il paraît que c'était un machin pour les « droits sociaux » et contre le décret ou la loi « sécurité globale »1. Possiblement anti-raciste car on aperçoit un ballon géant SOS racisme (tiens je croyais que cette secte inventée par la gauche caviar avait disparu!).
Evidemment si les commentateurs sous le rideau devaient commenter le désordre filmé en « ininterrompu » (de façon désordonnée) cela équivaudrait à commenter un match de foot sans arbitre, et ferait rire dans les chaumières. Tout le folklore de la manif moderne apparaît à l'écran avec la tombée de la nuit. Voici les lasers qui donnent désormais aux manifs une allure de concert pop vintage. Enfin, malgré la cohorte de casqués avec dessus écrit « Presse », avec longue tige qui suivent au plus prêt tout pet de CRS, tout manifestant est armé de son appareil photo-caméra qui rend l'article 24 lui aussi très vintage. Songez que c'est du jamais vu dans les grises sixties où à peine deux ou trois professionnels, avec de lourds appareils, prenaient des risques de coup de bâton de CRS. Tout le monde filme, même un grouillot CRS juché sur les épaules d'un collègue , sans compter les caméras publiques installées un peu partout ; Orwell et Huxley sont ridiculisés comme auteurs de science-fiction bas de gamme. C'est la manif qui met en scène l'individu filmant et se filmant. Surtout filmant en direct et perçu au même instant par les millions de potes des réseaux sociaux ; la loi 24 a-t-elle prévu le bridage des nouveaux appareils du top de la communication, j'allais dire communisation, comme pour le floutage des mobylettes ?
Parfois le monologue monotone des commentateurs spécialistes de l'uniforme black bloc s'interrompt et faussement ingénu : « tiens ils vandalisent maintenant la banque machin ! ». Puis ils retournent à leur salon de thé. Un peu plus tard, s'ils daignent s'intéresser aux agitations en tapisserie c'est pour nous offrir un montage truqué, destiné à victimiser les flics en action. La photo nous montre un groupe policiers nassés sur le trottoir avec une grosse tâche rouge incendie. Commentaire : un policier frappé par un cocktail Molotov. Le film de l'image révèlera qu'il ne s'agissait pas d'un cocktail mais d'un pétard à gaz qui s'enflamme immédiatement et s'éteint aussitôt ; par après on voit le policier nullement égratigné donnant un coup de pied à l'objet retombé au sol comme un vulgaire manifestant chassant une grenade lacrymogène. Cet engin est-il un nouvel attirail du folklore manifestatoire ? (Le Parisien dédramatise ce qui s'est réellement passé et était déjà dramatisé par les fans de la police: Manifestation à Paris : la scène derrière le «policier en feu» - Le Parisien ).
Le télénévrosé que je suis ne peut s'empêcher de tomber dans le complotisme2. Suivons les errements de ma pensée perverse. Le bilan de la journée était programmé, comme le conclua le si anticapitaliste « Nouvel Obs » : « Des policiers violemment pris à partie pour cible ». Le filmage apparemment incohérent s'adresse d'emblée à tous les publics. Il va aviver la colère des commerçants, scandalisés d'être ainsi vandalisés à chaque manif dans « le centre ville », interrogation : que fait la police ? Il va conforter le manifestant de gauche antiraciste, la rue est à « nous », « on se battra jusqu'au bout » (activiste du NPA). Il va effrayer la France entière : « çà pète à Paris », bien que ce ne soit qu'un pet de souris. Le retraité poli s'en indignera : « tout ce mobilier urbain explosé, c'est encore nous qu'on va le payer ». Enfin le flic de base, via son syndicaliste à l'écran : « les forces de police sont victimes d'un lynchage inadmissible, quand on les attaque ainsi, on attaque la démocratie et la République ! ».
Suivez toujours ma pensée perverse et certainement raciste. Je ne devrais pas le formuler ainsi, mais tant pis. Il existe deux méthodes simples pour calmer n'importe quel groupe d'agitateurs même organisés. Un : la nasse. La seule place Gambetta où les caméras diverses ont filmé pouvait être bloquée en quelques minutes par les robocops. On laissa filmer (sans zoomer) de longues minutes la banque « populaire », vitrine brisée puis mise à sac. Aidé par ce filmage permanent et en direct, une vingtaine de policiers en civil pouvaient coffrer les zozos en pleine action « anticapitaliste ». Les hauts flics de la Préfecture se contentaient de regarder comme moi devant leurs téléviseurs !
Deux : face aux méchants gilets jaunes on dégonfla le mouvement en crevant les yeux de quelques uns, mais comme lors des émeutes en banlieues, on laisse les LBD dans les coffres, étrange ! Tant mieux pour les manifestants, mais étrange quand même. En plus il n'y aurait eu que 22 interpellations (humour policier ? Le chiffre sera ensuite multiplié par 3). C'est comme le chiffre aléatoire de 98 policiers blessés lors de la manif précédente, c'est de l'aà peu près fictif et invérifiable même avec le décret 24 ou 22 (v 'là les flics!).
Vous me direz que la période qui suit la bavure contre le boss du Rap, exige une victimisation de la communauté policière. J'en conviens. Vous me direz aussi qu'il est normal que le proche ami de Macron, le cinéaste Goupil, qui cracha naguère sur les gilets jaunes, soit convié sur les plateaux pour dénoncer les exactions policières. Vous avez en effet compris le double langage de ce pouvoir faible. Macron lui-même, s'adressant dans une interview au média Brut visant les « jeunes » (qui ne lui ont rien demandé) a proposé d'inventer une nouvelle commission antiraciste chargée de surveiller le racisme dans la police. Ce qui a été perçu par la bureaucratie syndicale policière comme une manière de bafouer une fois de plus la corporation3. Les syndicalistes policiers ne sont pas payés pour être intelligents ou défendre quoi que ce soit, mais pour mentir. Macron est plus intelligent que les journalistes qui lui reprochent son « en même temps ». La « réforme » antiraciste ne coûte pas un rond – il ne s'agit pas d'augmenter les salaires. La saillie qui jette le doute sur l'antiracisme policier, et qui fait croire qu'il n'y aura ainsi plus de « délits de policiers véreux », semble complaire à l'opinion bobo selon laquelle un policier doit se faire gifler sans pouvoir y répondre par déontologie professionnelle, car être policier c'est une promotion qui fait de vous un surhomme, complètement différent du voyou lambda, c'est à dire en fait un soldat de plomb, raide comme la justice et aussi protégé qu'un magistrat bourgeois dans son bunker.
La véritable raison du double langage de Macron, même en laissant le travail de chien couché à Goupil, est de renforcer « l'esprit de corps policier », ce que je nomme le communautarisme policier, où ils se sentent tellement assiégés dans leurs casernes et commissariats qu'ils développent en effet un esprit d'autoprotection corporative, inversement proportionnelle à la haine dont ils font l'objet par la majorité de la population, haine accrue par leur rôle oppressant de flicage orwellien des déplacements quotidiens et d'ordre privé de la population par temps de Covid, amplifié par leur intrusion dans le domicile du boss du Rap ; le rôle de la police reste de défendre l'Etat, par la violence diffuse mais aussi ouverte, car comme je l'ai dit dans mon premier article consacré à la bavure, la bavure est aussi utile pour... faire craindre la police qui n'a pas pour fonction d'être la nounou démocratique qu'on nous chante, mais (comme l'Etat régalien) mais de faire savoir que si la situation l'exige (par ex émeute ou révolution) elle a « tous les droits » ; sans violence latente pas de police4.
Enfin, le plus important, et ce qui hante tous les hommes du pouvoir d'Etat : sans bandes armées pour le défendre, les ministres et députés se retrouveraient à poil. Aussi, sans l'entretien d'un victimisme policier et de privilèges honorifiques, cette masse de surveillants et garde-chiourmes de la vie civile, basculerait tôt ou tard vers le prolétariat5. Les syndicalistes se chargent eux-mêmes, in vitro, en interne, de rassurer les flics sur le double langage de l'Etat en ce qui les concerne ; double langage que les policiers sont très aptes à comprendre et à pratiquer eux-mêmes : toute déclaration peut se retourner contre vous. Formation de base qui permet de penser qu'un bon policier doit rester philosophe, c'est à dire habité par le doute, aussi de ses chefs, du ministre... et de la société d'exploitation.
LE GLOUBLI-BOULGA DU PARTICULE ANTIRACISTE
Dans cette manif poussive qui accepta passivement de laisser les potes black blocs jouer au chat et à la souris avec la police, et où les militants masqués pouvait venir se joindre ponctuellement pour se distraire de leur immobilisation fraternelle, les trotskiens du réseau islamo-gauchiste se pensent comme le nombril de la gauche nouvelle antiraciste, ce truisme du prêt à penser de l'impérialisme américain, le politiquement correct qui prétend s'annexer une lutte de classe – avant tout antiraciste - tout en méprisant une classe ouvrière « raciste » et à qui il ne faut pas cesser de donner des leçons d'anti-racisme.
« Ce gouvernement veut accompagner la crise sociale, les nouveaux reculs qu’il veut nous faire avaler, les licenciements et les suppressions d’emploi, d’un ordre sécuritaire garantissant la bonne marche de la machine capitaliste à profits… Il entend faire taire toute contestation de sa politique, y compris en s’attaquant à la liberté de la presse, dont il aime pourtant se draper en période d’offensive islamophobe.
Depuis plusieurs semaines, sous la pression de l’extrême droite et des syndicats de police, Macron, Darmanin et leurs amis sont à l’offensive. D’abord avec la Loi de programmation de la recherche (LPR) et son article visant à pénaliser toute action revendicative dans les universités. Puis, à la faveur de l’immense émotion suite à l’horrible assassinat de Samuel Paty, avec une nouvelle loi raciste et islamophobe contre le « séparatisme ». Enfin, ils ont dégainé cette loi de « sécurité globale ». Tout cela dans le but d’accoucher d’une société basée sur une économie ultralibérale accompagnée d’un contrôle social sécuritaire ».
Ce communiqué sur le site du NPA est un modèle de recrutement stalinien qui déforme la réalité à chaque ligne et avec un raisonnement totalement illogique qui vient vérifier l'implosion même du langage des polichinelles du gauchisme bourgeois. Dans la même phrase on manipule le tout et son contraire. C'est quoi un gouvernement qui veut « accompagner la crise sociale », le maître n'est pas obligé d'accompagner en mal ses subordonnés, le NPA croit-il être audibles auprès des millions qui ont continué à toucher un salaire sans travailler ? L'ordre sécuritaire face aux égorgements subis de tel ou tel « sans patrie » et le passage au tribunal des tueurs spontanés du nazislamisme c'est anti-révolutionnaire ? La « liberté de la presse », parce que nos troskiens dégénérés pensent qu'il existe une liberté de la presse ? Que dit la presse lors des grèves sérieuses qui « la gêne »... la presse et ses exécutants ? Le meurtre de Samuel Paty a donc donné lieu à une campagne « islamophobe », parce qu'il n'a pas été tué par la théorie nazislamique ? Ce langage de l'absurdistan islamo-gauchisme méprise au fond l'indignation de l'ensemble de la population civile, y inclus la classe ouvrière « raciste », mise en coupe réglée par « l'extrême droite » et les syndicats policiers, comme Macron dans le tas. Ce langage infantile et irresponsable s'adresse avant tout aux LYCEENS et aux Etudiants, déjà conditionnés à l'idéologie bobo américaine de l'antiracisme comme coran des merdeux.
« L'immense émotion » face à l'égorgement de Samuel Paty aurait dû rester une simple émotion ? Toute nouvelle loi « sécuritaire » n'est-elle pas raciste en soi ? Les communautés n'ont-elles pas le droit de traiter comme elles veulent de leurs lois primitives, de voiler femmes et enfants, et de tabasser et de tuer au nom d'Allah ? Le principal particule islamo- gauchiste qui aime tant abreuver des mômes incultes politiquement de nouveaux mots « inclusifs » donc féministes, n'ose pourtant pas encore parler de séparatophobie mais ça viendra, la loi contre le « séparatisme » pour l'instant n'est que « raciste et islamophobe » !
La qualification d'« Economie ultralibérale et contrôle social sécuritaire » pour le gouvernement Macron est un autre truisme... mais de la période antérieure. Ce qui perd les antiracistes professionnels collabos de l'idéologie US, c'est qu'ils restent hors sol comme ils sont étrangers à la classe ouvrière. Certes la qualification valait pour le moment d'avant, des débuts de Macron, mais au lieu de voir ce qui a obligé le gouvernement à changer d'idéologie avec un discours plus national, plus protecteur, plus nationalisable dirais-je, c'est la crise du Covid venant s'ajouter au désastre de la crise permanente du capitalisme. Le gouvernement n'est pas responsable de tous les licenciements, les amis américains aussi, et les chinois. Le gouvernement n'est pas fasciste et ne cesse de lâcher du lest pour repousser l'explosion sociale véritable et laisse faire des processions veules de petits bourgeois « démocratiques ». Au lieu de radoter sur le racisme, ils feraient mieux de réfléchir au fait désastreux et à la machine à perdre qui p-se sur le gouvernement qui pompe la pompe à phynances en se bouchant les yeux face au gonflement inouï de la dette. Mais les trotskiens antiracistes sont là pour recruter avec la mode antiraciste, une chimère de conscience véritable car la conscience de classe ne réside pas dans une morale confuse qui ne renvoie pas au phénomène de l'exploitation salariée mais aux hypocrites droits de l'homme qui se fichent des classes et de l'espèce (j 'allais dire la race) des bourgeois6.
Au lieu de préparer le prolétariat à ce qu'il lui sera nécessaire d'accomplir dans la confrontation avec l'Etat – en proposant la réforme d'un capitalisme antiraciste et islamophile - ces petits cons de trotskiens se chargent de faire le sale boulot : diviser et ridiculiser la classe ouvrière en la faisant passer pour raciste ou en lui demandant de combattre le racisme supposé universel chez les méprisés et offensés pour justifier un internationalisme de bobos pourtant version « séparatisme » islamo-gauchiste et villageoise écolo.
C'est l'ordinaire de l'idéologie bourgeoise en vogue (au gouvernement et dans l'opposition) que ces cuistres nous chantent hystériquement à chaque manif avec le petit plus « révolutionnaire » que serait la suppression de la police, alors qu'eux-mêmes sont très policiers dans la tenue de leurs meetings et de leurs défilés en rang de patates.
NOTES
1Prenons la déclaration à Libération d'un manifestant syndicaliste gauchiste : « La politique de ce gouvernement forme un tout répressif, un tout antidémocratique et antiouvrier. La loi sécurité, elle est dommageable pour les travailleurs, comme pour tous les citoyens, car elle les prive du droit à être informés et à exercer ce droit s’ils le souhaitent. Mais elle menace aussi leurs droits de travailleurs : vous imaginez des drones qui viendraient regarder ce qu’il se passe dans une grève ou une mobilisation de salariés ?» Interprétation sublime, « le droit à être informé » au pays du grand mensonge capitaliste, une brave utopie gauchiste... bourgeoise ! Et d'autre part pour surveiller les grèves pas besoin de drones, les syndicrates s'en chargent !
2Ce que pratique régulièrement la principale presse à bobos, Libération, qui écrit, suivez le sous-entendu : « Au moins deux personnes sont aussi blessées aux jambes. C'est le cas du vidéaste Amar Taoualit qui dit avoir été touché par une grenade de désencerclement. Samedi 28 novembre, lors de la précédente journée de mobilisation, c'est lui qui avait filmé un policier frappé au sol par plusieurs manifestants. Ces images avaient été relayées très largement. Ce samedi, il a dû être évacué avec une plaie béante au tibia ». Le pote Taha Bouaf va-t-il se prendre un tir de LBD un de ces quatre ?
3Cf. voir l'interprétation des collabos du politiquement correct, le gratuit 20 minutes : Violences policières : « La police essaie d’instaurer une certaine forme de censure sur les critiques à son égard » (20minutes.fr)
4Le pouvoir a besoin de l'ombre. Il est régi par le secret. La violence spectaculaire contre le boss du Rap, n'est pas si terrible au fond que ce qui se passe quotidiennement à l'insu de tous les caméramen amateurs, par des bandes de banlieues, entre elles, lors du lynchage de tel individu pris à partie ou du policier rentrant seul chez lui. Le détail du procès des mousquetaires « racistes » révèlera à mon avis qu'ils n'étaient pas racistes ni violents en soi, mais qu'ils se sont affolés et ont réagi comme tout groupe d'hommes croyant être pris dans un trou à rats. Il n'y a pas de coups « réglementaires » quand tout homme craint pour sa vie. Plus scandaleuses est la violence cachée (mais réglementaire) dans les cellules des commissariats. Il y a aussi une autre violence de la police, moins spectaculaire, comme les amendes indûment infligées aux plus pauvres et sans défense. Ainsi cette dame de 74 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer qui n'avait pas la bonne date sur son ausweiss qui s'est vue verbalisée de 166 euros et pas 135, car il faut bien aussi rémunérer la caste judiciaire, les magistrats ayant validé l'exaction de leurs policiers municipaux aussi zélés que les agresseurs du commerçant du Rap.
5Je ne parle ici que de la masse des grouillots de base, montrés du doigt, villippendés, exposés de plus en plus dans l'implosion sociale à être les boucs-émissaires des saloperies de toutes les autres institutions, et emmerdés jusqu'à leurs enfants à l'école. Ils sont eux aussi des victimes du système. Ce n'est pas le cas des plus sinistres, une hiérarchie très sadique et les polices parallèles, flics de l'ombre en civil qui se fichent de la légalité affichée religieusement par leur ministre, et sont nécessaires à l'Etat, surveillent même leurs collègues, se déguisent en black blocks ou sont membres de sectes dites révolutionnaires. La persécution du pauvre Sarkozy révèle bien l'absence de déontologie des cerbères de l'ombre, ils n'ont pas le droit d'écouter les échanges entre un avocat et son client. Pourquoi se gêneraient-ils ?
6Cette idéologie antiraciste commence à me gonfler. Elle n'explique rien et veut expliquer tout. Je peux être moi-même raciste à un moment de ma journée ? Je comprends que l'on rentre antiraciste dans la police et que l'on en sorte raciste, vu ce à quoi sont confrontés les flics dans les zones de racailles (un mot qui fait peur aux antiracistes), où, et c'est vrai parce que ce sont les derniers arrivés et ghettoïsés, ils font face à une majorité de jeunes d'origine africaine et arabe. Le problème c'est le nombre pas la race. L'immigration n'est pas un mal en soi, elle est même naturelle, mais elle explose et elle implose. Elle est significative justement de l'implosion du système, mais partout dans le monde. C'est partout que le capitalisme ne peut plus intégrer. En quelque sorte l'immigration ne renvoie plus à l'internationalisme bisounours mais elle est devenue un élément majeur de la « crise de civilisation » du capitalisme.
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