Le virus de la discorde frappe tous les partis |
(Rouge npa soutient tout ce qui
bouge)
Suivi de la nouvelle rubrique:
ANNEXE MEGALOMANIAQUE.
« De
la putain jusqu’au Pape, il y a toute masse de canailles de cette
espèce. Mais le lumpenprolétariat honnête et « travailleur »
entre aussi dans cette catégorie ; par exemple, il y a toute
une bande de sbires (Schürg)
et autres exécuteurs de basses œuvres qui offrent leurs services
dans les ports, etc. »
Marx
(Grundrisse)
On
pensait que le confinement aurait « civilisé » la
banlieue déshéritée, tel n'est plus le cas avec de nouvelles
agressions de policiers mais aussi de possibles bavures de la part du
« maintien de l'ordre ». Les quartiers pauvres, il faut
le noter, sont en quelque sorte un thermomètre de la température
sociale. La chaudière bout dans toutes les chaumières un peu
partout. Il y en a marre de ce confinement qui n'est pas aussi
justifié dans le temps qu'on nous l'a chanté, mais qui reste impératif tant qu'on aura pas trouvé mieux; il est injustifiable quand ministres et patrons veulent vite remettre au travail les
ouvriers sans protections virales et vitales. Le flicage policier
qui, au nom du sanitaire et de la discipline, consiste à rançonner
le peuple, n'est plus accepté comme « normal » par la
population. L'omniprésence policière finit même par remplacer la
terreur d'attraper le virus.
Les
gens recommencent à sortir un peu partout, insensiblement, pour
causer et fumer en groupes épars. Le gouvernement a trop lambiné.
Le confinement levé seulement le 11 mai ! Il aurait pu être
levé tout aussi bien maintenant, comme sont en train de le tenter
d'autres pays. L'agacement de la population peut fort bien submerger
tôt ou tard le petit nombre d'uniformes comparé à l'ensemble de la
population. Notons que le confinement marchait jusqu'à présent non
par la peur du gendarme mais parce que l'immense population le
voulait bien.
D'ordinaire,
dans le monde d'avant, le spectacle de l'ébullition de « racailles »
en banlieue servait au pouvoir de faire-valoir de sa police, tout
comme à tenter de faire oublier qu'elle reste armée pour crever les
yeux des manifestants ; elle n'utilise les LBD que contre les
gilets jaunes et les ouvriers en grève, mais étrangement pas contre
les racailles, parce que, eux, c'est œil pour œil et dent pour
dent ? Voici un nouveau spectacle de rodéo police/racailles ?
Pourquoi à ce moment précis où il y en a marre des contrôles
policiers et de leur ausweiss ?1
L'incident
de Villeneuve-La-Garenne n'aurait-il pas été une provocation de bon
aloi pour le pouvoir ? Faire passer les flics pour des victimes
alors qu'ils « sont au front sanitaire » ? Ce qui
faisait la gloire jadis du CRS maître nageur. Et faire honte aux
voyous pour leur non respect du confinement ?
Rien
ne change, avant comme après confinement, la même exhibition du
rodéo des racailles, suscite l'indignation de la majorité de la
population qui compatit au « labeur » policier contrarié.
Personne ne s'interroge en revanche sur l'avis de la population des
quartiers défavorisés. La plupart de leurs habitants en ont marre
des exactions des racailles, ont peur pour leurs enfants, mais
finissent par considérer ce spectacle comme un mal nécessaire. Les
racailles expriment un besoin de reconnaissance parce qu'ils sont
floués par le système et sans avenir, donc ils ne sont plus dans
l'obligation de respecter ce qui est respectable puisqu'on ne les
respecte plus. Cela c'est la mentalité créée par la déliquescence
du capitalisme moderne, mais cela c'est l'irénisme qui suffit au
petit bourgeois gauchiste. En revanche, des flics peuvent se
comporter comme des voyous, cela a été le cas avec les tirs de LBD
pour crever les yeux des gilets jaunes, plus grave donc que les tirs
de fumigènes des excités de banlieue pauvre. La croissance des
bavures n'est pas plus un mythe que l'augmentation du suicide chez
les flics. Des flics sont d'anciens voyous comme de jeunes voyous
sont appelés à se recycler flics... La formation naturelle du
voyou, mépris des autres, cynisme dans l'action, insensibilité à
la souffrance de la victime, n'est-elle pas une bonne formation au
métier de flic moderne et obéissant ? Le représentant syndical des flics, sur CNews, Zemmour, qui doit avoir toujours le dernier mot pour consoler sa clientèle s'en prend aux populations qui ont succédé à sa communauté de pieds noirs, pas aux conditions lamentables et à la dépréciation dont elles ont été l'objet; et qui n'ont pas été celles de ces anciens colons dans les années prospères.
LUMPEN
D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
Le
terme lumpenprolétariat suscite le haut-le-coeur chez les couches
moyennes éduquées bc-bg et à tous leurs mandarins littéraires et
universitaires, comme les termes « classes », « castes »,
« classe ouvrière », « prolétaires ». Les
caméléons gauchistes, du même milieu des centres villes préfèrent
user du terme « peuple » ou « des gens » dans
l'espoir d'être admis à la table des grands politiciens.
La définition de Wikipédia est en grande partie erronée et
insuffisante : « Le
lumpenprolétariat
(de
l'allemand Lumpenproletariat :
« prolétariat en haillons ») est un terme marxiste,
parfois traduit « sous-prolétariat », désignant les
« éléments déclassés, voyous, mendiants, voleurs, etc.
du prolétariat ».
Or
il n'est pas exact de dire « du prolétariat ». Ces
éléments provenaient au XIX ème siècle de la paysannerie, étaient
illettrés, et ce n'était qu'une masse de pauvres non encore
« classables ». De nos jours, on peut autant dire
qu'il existe un lumpen qui vient du peuple en général et des
plus basses couches, et de couches sociales paupérisées qui ne se
sentent pas plus ouvrières que bourgeoises ; on les qualifie de
rien du tout, là d'immigrés, ailleurs de beaufs ou de racailles.
S'il faut actualiser à tout prix, il faut apporter une nuance. Le
capitalisme a quasiment réduit à rien la paysannerie en pays
riches, par conséquent la majorité des gens à naître ont la plus
grande chance (enfin pas vraiment) de naître futurs prolétaires, ou
prolétaires au chômage. Sous la terreur de la faim, qui sait ce
qu'il adviendra de celui qui refusera d'aller travailler comparé à
celui qui se soumettra au salariat. Dans toutes les époques, des
couches pauvres de la population ont produit ou servi à recruter
mercenaires, truands ou voleurs, etc.
Le
terme lumpenprolétariat apparaît ainsi plus actuel finalement. Il
ne signifie toujours pas que le lumpen serait un produit du
prolétariat, mais que des couches déshéritées ne sont pas encore
venues au niveau du prolétariat, ni à capable de se reconnaître
comme parties du prolétariat. Il ne signifie pas que la majorité
des gens pauvres vont finir mercenaires, voleurs à la tire, membres
des Yakuzas ou gibiers de prison. On peut même différencier avec le
passé. Le lumpen agit dans un environnement de jeunes désoeuvrés
de quartiers « périphériques », une masse de scolarisés
en échec, qui ne sont tout de même pas primaires comme le paysan
illettrés irlandais ou auvergnat. Ils n'ont pas vocation au crime
organisé. Les émeutes sporadiques modernes sont aléatoires, et
souvent sans lendemain. Elles sont la manifestation de la
déliquescence de la société bourgeoise inégalitaire et gouvernée
par impéritie et inconscience comme vient de le re-prouver la crise
du covid-19. Depuis des décennies, la plupart ont vécu émeutes et
courses poursuite avec les flics comme une étape d'initiation
adolescente, même si un bon paquet dort encore derrière les
barreaux. Peut-être qu'un certain nombre reste borné par les
croyances religieuses ou l'esprit communautaire, mais ils sont
intégrés à la production marchande capitaliste, dépendant d'elle
et de la consommation, et des élections... plus que les
« nationaux ». On a donc peu de chances, de par leur
origine, et leur refus de l'identité nationale, de les retrouver
dans de nouveaux bataillons de généraux versaillais ou hitlériens.
C'est l'aspect décomposition sociale du capital décadent qui
domine.
Au-delà
du constat sociologique et politique – il faut se garder de
politiser ce qui est sociologique – ce qui est plus inadmissible
que les exactions de quelques paumés c'est le comportement politique
des NPA et LFI qui soutiennent ce qu'ils nomment « une
révolte ». Ce qui n'est pas grave en soi puisqu'ils se
ridiculisent eux-mêmes face au prolétariat du 93 comme de
Marseille.
Ce qui est grave est qu'ils déconsidèrent le vrai milieu
révolutionnaire maximaliste, qui n'a rien à voir avec ce crétinisme
banlieusard ! Ces deux sectes sont étrangères au marxisme.
Si
Marx est si dur envers le lumpenprolétariat de son temps, ce n'est
pas parce que celui-ci tanguerait entre prolétarisation et
banditisme, c'est face à la disposition d'esprit propre à la
misère, qui reste primaire, qui est incapable de conceptualiser
l'oppression capitaliste – en termes de classes et de lutte sociale
- ramenée à la haine du flic et à la volonté de tuer
individuellement les riches. Condorcet déjà séparait le peuple
révolté de la populace des tueurs acharnés de septembre 1792. Ils
ne sont pas tous des massacreurs mais l'esprit lumpen, plus proche du
cynisme et de l'individualisme bourgeois les incline à se faire
passer pour rebelles « révolutionnaires », et même plus
révolutionnaires que les révolutionnaires. Ils ont toujours pu
compter sur le soutien anarchiste depuis Bakounine jusqu'aux
admirateurs de la bande à Bonnot. Il faut le rappeler c'est contre
ce révolutionnarisme de racailles que s'est développé le
socialisme russe, pourtant pas très clair au début en pratiquant
quelques expropriations. Etre ambigu sur le lumpenprolétariat c'est
rendre service aux pires ennemis de la révolution du prolétariat.
Marx se serait moqué en son temps du discours sociologique dominant
désignant les populations incontrôlables comme « victimes »
de la société, qui suppose une pose moraliste.
L'identification
du lumpen prolétariat est contemporaine de la constitution du
prolétariat en classe2.
Au sens péjoratif le lumpen, comme la plèbe, est stigmatisé pour
sa fainéantise, son cynisme, sa méchanceté gratuite, son apologie
du vol, etc. Pour son comportement marginal, le lumpen est opposé
aux vertus de la classe ouvrière : probité, sens du sacrifice
et de l'honneur. La condamnation par le marxisme du lumpenprolétariat
est avant tout politique. Au XIX ème siècle il a joué un rôle de
supplétif militaire de la bourgeoisie dans les émeutes et les
révolutions. Mais c'est avant tout comme matière idéologique de
destruction de l'hégémonie du prolétariat que fonctionne le lumpen
moderne, par exemple le NPA et la mouvance « ultra-gauche »
des black blocs, avec leurs référents idéologiques Libération,
Médiapart, Actuel Marx, etc. L'apologie des Sade, Pierre Rivière,
Goldman, Mesrine, etc. a été produite depuis des décennies par les
esthètes bourgeois de la gauche caviar et stalinienne, puis repris
par leurs avortons anarchistes et trotsko-anarchistes en mode rebelle
et antiraciste. L'utilisation de ces personnages dignes des faits
divers dans les romans ou au cinéma servit à distraire ou à faire
frissonner les masses ; c'est à cette veine que s'est rattaché
le navet anti-flic « Les misérables », encensé par
toute la mollasse presse française.
Or,
si l'imaginaire du voleur de grand chemin, du rebelle « sans
cause » peut distraire, voire compenser le sentiment de
soumission et d'exploitation, il est nul et non avenu en politique.
Dans la réalité tout ce « cinéma » est étranger à
l'être du prolétariat, qui se fonde lui sur une éthique.
Attention, contre son sens commun, l'éthique n'est pas une morale
(vision du CCI). C'est une démarche de classe, non scientifique (la
science reste partiale et ne détient pas la vérité), qui repose
sur des impératifs catégoriques qui ont trait à la justice
sociale. L'éthique est un matérialisme qui ne repose pas dans
l'instant mais réfléchit sur le passé et le futur.
Pour
quiconque réfléchit un peu, il n'est pas possible de confondre
l'immense population des « premiers de corvée » du
prolétariat du département de Seine-Saint-Denis avec tous ces
petits trafiquants parasites, ni faire de tous les gamins impulsifs
et immatures de futures racailles, même s'ils se seront laissés
influencer un court moment d'adolescence par les « jeunes
trentenaires » (sic). L'amalgame tue et tuera encore. Il est
possible néanmoins que le lumpen moderne (réel et virtuel) soit
moins nombreux et moins plouc que des milliers de soudards qui ont
été employés par Thiers pour massacrer les Communards ou enrôlés
dans les bandes armées de Hitler.
Examinons
maintenant ce que nos sachants marxologues révisionnistes voient
comme une contradiction entre le Marx du Manifeste et le Marx
historien et sociologue. Marx « ne prend pas de distance avec
le lexique administratif et policier », diable ! Il y
aurait contradiction entre la description du Manifeste de 1848 - «
la pourriture passive des couches inférieures de la vieille société
» - et celle qu'on trouve ultérieurement dans Le Capital :
« réservoir
inépuisable de forces disponibles ». Or, il n'y a pas
contradiction, les racailles du XIX ème siècle étaient issues de
la paysannerie fuyant vers les villes, mais ce n'était qu'une
minorité ; de même de nos jours, soit en partie de
l'immigration non intégrée soit des familles des anciens colonisés
que l'Eduque Naze n'a pas pris en charge, c'est aussi une minorité,
dont la plus grande partie, sans diplômes, est indispensable à la
reproduction du capital et donc vaste réserve pour les métiers de
« premiers de corvées », qui mourront plus vite que les
riches et dont les parents sont les majeures victimes du coronavirus,
si l'on en croit les points de retraite de la CGT.
Comme
le note Jean-Claude Bourdin (à ne pas confondre avec l'abruti de la
télé) en se basant sur l'analyse de Marx, qu'il remet en cause
pourtant : « ...
le lumpenprolétariat ne peut se changer ni s’engager dans un
changement de l’état actuel. Si le prolétariat ne peut « balayer
toute la pourriture du vieux système qui lui colle après et devenir
apte à fonder la société sur des bases nouvelles » que par
une révolution .
On comprend que le lumpenprolétariat qui manque de l’énergie
nécessaire pour la révolution ne balayera pas la pourriture du
vieux système, car il est cette pourriture. Marx en tire la
conséquence, douloureuse pour les belles âmes, que le
lumpenprolétariat doit être abandonné à son sort, qu’il est
vain de chercher à le réformer, qu’il faut surtout se préserver
de sa contamination ».
L'allusion à la contamination fait écho à nos malheurs actuels,
l'auteur est un médisant de médiapart et surtout de « Actuel
Marx », ce magma d'intellos bac+8, de la tendance
freudo-marxiste qui alimente sur le web (via le portail Persée) la
sphère de la bobologie du NPA à Libération ; on y trouve un
tas de « néos » staliniens, trotskiens, libertariens
(Balibar, Löwy, etc.). Marx n'aurait pas été un bon bobo-écolo
antiraciste ni admirateur des « cailleras » (mot bobo,
comme islamophobe, qui évite d'user de la vraie qualif). Marx ne
peut aller, selon notre sachant marxologue moderniste, au-delà de
« l'administration du paupérisme » : « Autrement
dit, il n’y a rien à faire pour juguler le vagabondage et la
mendicité, sinon les soumettre au contrôle social et à la
répression en attendant des jours meilleurs et alerter le
prolétariat organisé sur le danger politique qu’ils
représentent »3.
Je
reproduis par après ce que vous n'avez pas lu dans l'article
précédent.
Sur l'incident de Villeuve-la-Garenne, les racoleurs sous-politiques
du NPA, après avoir soutenu la vente démocratique de la drogue,
apportent un grossier soutien aux racailles (en capuches) qui doivent
rester maîtres des quartiers pauvres, qu'ils renomment étrangement
« de nombreux habitantEs de Villeneuve-la Garenne » (qui)
se révoltaient contre les forces de police. Ces courageux confinés
et cons finis saluent en plus les émeutes du dimanche soir :
« révoltes (qui) éclataient dans plusieurs quartiers
populaires d’Île-de-France (Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois,
Gennevilliers...) alors que le journaliste Taha Bouhafs était
violemment interpellé par les forces de l’ordre ».
(NB: Taha Bouhafs est autant journaliste que ma grand-mère était
CRS).
Pour
aggraver son cas, la secte petite-bourgeoise d'une démagogie sans
limite, mais dans la simple figuration, assimile quelques abrutis aux
« habitants des quartiers populaires » et demande la
dissolution de la police. On regrette qu'ils ne demandent pas aussi
la dissolution du corps des pompiers, ce bras armé de lances
d'incendie ! qui est régulièrement aussi la cible de leurs
amis racistes islamistes et les trafiquants. En soutenant la
voyoucratie barbare et écervelée la secte NPA a perdu toute dignité
politique. Ce qui n'élimine pas le fait que des policiers peuvent se
comporter comme des voyous, ni d'être d'anciens voyous. C'est en
revanche anti-marxiste, et étranger à la conduite du mouvement
ouvrier d'imaginer une solidarité entre prolétaires et
lumpenprolétariat.
« Le NPA apporte son soutien à toutes les victimes des
violences policières et aux habitantEs des quartiers populaires qui
se révoltent contre la police, bras armé d’un État
autoritaire. Nous réclamons immédiatement : L'arrêt
des amendes, Le désarmement de la police et la dissolution de
la brigade anti-criminalité. »On présume que le NPA
espère ainsi épauler la LFI de Mélenchon comme « médiateur
social » afin de garder la main sur décoloniaux et autres
délirants, médiation radicale inversée dont l'Etat justement
besoin pour entretenir ce genre de population dans le culte de la
violence impuissante et l'anti-flic primaire. La fonction de ces
trotskiens bien de chez nous, est donc de « réussir
l'intégration » des inintégrables en leur vendant une
indignation, certes outrancière et caricaturale, mais au moins pour
les appâter à un esprit de justice électoraliste, jusqu'au moment
où une partie des excités aura grandi dans sa tête et se sera
aperçu que le NPA n'est qu'une bande de rigolos immatures qui
appellent, en quelque sorte, au meurtre des policiers par la mafia
minoritaire des "quartiers populaires". Le spectacle de la
mafia des apaches sert en même temps l'Etat en renvoyant au "besoin
de sécurité" … mais sous le contrôle des mercenaires
bourgeois. Le NPA contestataire et odieux sert à introniser un tel
spectacle.
QUAND LES RACAILLES VIENNENT FAIRE LA MORALE...
Il est possible que les flics aient encore commis une bavure, en
ouvrant brusquement la porte pour coincer le motard, mais ce n'est
pas plus scandaleux que leurs coups de matraque inopinés sur tel
manifestant pacifique lors des processions syndicales. C'est leur
job, sans état d'âme, et le préfet de Paris qui porte bien son nom
sait ce que c'est qu'être cynique. Mais le comportement du « jeune »
(hi, un trentenaire) qui fait son rodéo, en plein confinement
obligatoire pour toute la population, en faisant croire qu'il va
faire son plein d'essence et qui accélère vu qu'il sait qu'il va se
faire alpaguer par les flics, n'est-il pas scandaleux ? Puis ses
potes baraqués et menaçants qui viennent « faire la morale »,
houspiller les flics et les traiter d'ivrognes, alors que l'autre
« jeune » s'est viandé contre la porte ou un poteau, ce
n'est pas scandaleux ? Ces gens ne respectent pas plus la loi
bourgeoise (dans son aspect le moins contestable) qu'ils ne
respecteraient une loi socialiste.
Raymond Huard cite à
juste titre Engels : «
Le lumpenproletariat, cette lie d'individus corrompus de toutes les
classes, qui a son quartier général dans les grandes villes est, de
tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est absolument
vénale et impudente [...] Tout chef ouvrier qui emploie ces
vagabonds comme défenseurs ou qui s'appuie sur eux prouve qu'il
n'est qu'un traître au mouvement ».
Toujours aussi juste et actuel ! Il joute : « Cette
remarque visait vraisemblablement Bakounine disposé à s'allier avec
les déclassés originaires du peuple ou de la bourgeoisie. Plus
tard, en 1886, Engels constatera une fois de plus, à l'occasion
d'une manifestation londonienne de la Social Democratic Federation
contre le rétablissement des droits de douane, la nocivité de
l'action du lumpenproletariat et, à l'issue d'une grève des docks
en 1889, il se félicitera que la domination du lumpenproletariat sur
cette fraction du mouvement ouvrier soit enfin brisée ».
La
compassion de l'extrême gauche bourgeoise pour les « jeunes
déshérités » du « colonialisme éternel » n'est
qu'une forfanterie de fils de riches, comme jadis leurs propres aïeux
plaignaient parfois leurs esclaves. Dans les beaux quartiers, les militants aiment aussi s'habiller "racailles", comme les lycéens. C'est une mode un peu déchirée, casquette à l'envers pour faire radical et plaire aux filles. Malgré leurs courbettes les
trotskiens dégénérés du NPA ne seront pas plus lus ni écoutés dans
les quartiers déshérités. Le plus odieux dans leur soutien aux
exactions des cobayes de la secte des « décoloniaux »
et autres connos4
intellos déclassés, c'est que leur modèle politique de base
pendant 50 ans, le stalinisme, tirait dans le tas, lui, et ne se
répandait pas en leçons de morale. En Algérie il y a des rodéos
plus modestes mais pas de journaliste de carnaval pour dénoncer la
police. En Corée du Nord, on ne connaît ni rodéos d'ados attardés
ni crachats sur les flics. On n'ose imaginer comment ils régleraient
la question de l'émeute irresponsable s'ils étaient au pouvoir,
déjà que Libération leur fait croire que la gauche bourgeoise a
toutes ses chances de rafler la mise au moment des règlements de
compte post-virus, même s'il dure. La gauche au pouvoir ce serait
Grenoble puissance dix ! Ou Roubaix.
Dur,
dur.
NOTES
1Le
communiqué du NPA, parti de vieux qui pilote des jeunes bobos,
commence par avancer un poncif destiné à émouvoir face au
« complot répressif », gimmick que peut séduite la
banlieue « opprimée », c'est du journalisme de bourrage
de crâne « marxiste-léninisme », au lieu d'être
factuel il commence par dézinguer : « Cet
épisode fait suite à de nombreux autres cas de violences
policières en Seine-Saint-Denis, mais aussi plus largement dans les
quartiers populaires partout en France. Le confinement tel
qu’instauré non seulement augmente les inégalités et est
particulièrement invivable pour les plus pauvres, mais en plus il
est accompagné d’un arsenal de mesures coercitives et d’une
augmentation de la répression ».
2Raymond
Huard nous livre les clés avec son article « Marx et Engels
devant la marginalité : la découverte du prolétariat ».
https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1988_num_18_59_5472
4https://www.dictionnairedelazone.fr/dictionary/definition/conno
ANNEXE
MEGALOMANIAQUE
Les
individus que se font passer pour des groupes politiques
Grâce
à la collaboration de mon ami Jonathan, parfaitement informé des
publications, groupes et individus de l'aire anglo-américaine, je
vais commencer, Sous cette nouvelle rubrique, un suivi attentif des
délires d'un certain milieu qui se réclame de la « Gauche
communiste » (que j'ai renommé avec l'appellation plus claire
et moins stalinienne, de maximalisme). Je ne prétends pas remplacer
Echanges et l'espère que, malgré ses 99 ans l'ami Henri Simon ne se
fera pas choper par ce putain de Covid.
Le
système des blogs permet à chacun de se donner de l'importance
(j'en sais quelque chose) voire de se faire passer pour un groupe et
satisfait ainsi une mégalomanie assez répandue chez pas mal
d'anciens militants bordiguistes ou du CCI : « le parti
c'est moi », pour parodier Louis le quatorzienne, qui ne
mesurait pas 1M65 mais 1M84 comme moi. On laissera de côté le faux
groupe « socialisme ou barbarie », cornaqué par le taré
Eric Aucordier et sa groupie, dont le contenu restera surveillé. Idem pour le couple qui se la pète derrière Radio Vosstanie, voilant un gentil anarchisme mégalo sous les pages de couverture de ses lectures conseillistes préférées.
TRIKNI
VALKA :
j'avais oublié ce groupe (individu?) qui titre « Guerre de
classe », bien
avant le mongolien Cousin. Ce type doit abuser
de la Vodka puisqu'il assure que : « Le capitalisme est
raciste par essence ».
Trikni Valka avait pris fait et cause pour le lumpenprolétariat
majoritairement immigré de Suède lors des émeutes locales en 2013.
Après avoir savouré la pensée de 'faire rôtir' des 'Flics
racistes', ils essaient de nuancer leur propos en disant que faire
brûler des voitures n'était pas le meilleur choix... surtout parce
qu'elles appartenaient probablement à de nombreux prolétaires,
réduits ainsi aux humiliants transports en commun (solution écolo
néanmoins).
Il y a pire que le NPA |
Le
communiste international :
Celui-là, qui se réclame du bordiguisme, on ne sait
pas s'ils sont un ou deux, on a presque envie d'en dire du bien. Il
est destiné à l'Algérie, publie en bilingue des textes de qualité
qui rappelent le bon temps du bordiguisme, notamment un long
article : Les communistes et les nationalisations.
Lieux
communs : On peut y lire parfois des analyses intéressantes par le collectif ( ? probablement un
zigoto), mais c'est verbeux, longuet et professoral; le fond est celui d'un bon démocrate conseilliste qui n'a retenu de SouB que l'aspect sociologique, ignore le courant maximaliste et tente de vendre ses compils :
https://collectiflieuxcommuns.fr/?1006-Quatrieme-de-la-brochure-no25
Fil
Rouge : autre individu loufoque, qui se présente
comme un dérivé bordiguiste, puise ses infos sur RT la télé de
Poutine. Le coronavirus annonce une « fascisation de la
démocratie ». On a beaucoup ri à la lecture de : La
question du Moyen Orient. Morceaux choisis. Le raisonnement tutélaire
de Saint Bordiga qui nous avait habitué au soutien intermédiaire
aux fallacieuses « libérations nationales » est là
prolongé avec le « rôle progressiste » de Daesch qui a
même inventé un code de la route.
« L’EI
malgré sa rhétorique moyenâgeuse avait dans la réalité un
fonctionnement tout à faitmoderne. C’est en ce sens qu’il était
complètement diffèrent de ces mouvements comme Al-Qaïda, sans
territoire défini, sans perspective nationale, ni même
fonctionnement étatique.
L’internationalisme
prolétarien défendra toujours l’unification qui est la solution
la moins défavorable pour la lutte des classes en l’absence de
tout mouvement révolutionnaire mondial du prolétariat. Affirmer
cela n’est pas soutenir l’EI, dont toute l’idéologie, les
moyens et les buts sont opposés aux nôtres (...), mais la défaite
de l’impérialisme particulièrement américain est la solution la
moins défavorable pour le prolétariat. S'il n’y avait pas eu
l’EI, il y aurait eu de toute façon un mouvement de rébellion et
d’opposition à l’agression américaine en Irak qui a créé une
situation désastreuse et œuvré à accentuer les fractures entre
les diverses composantes de la société. (...)
Comme l'ont admis
plusieurs éminents spécialistes bourgeois eux-mêmes, ce caractère
moderne est souligné dans plusieurs livres et études à l'exemple
du sieur Caillot qui affirme clairement : « En dehors de la
reconnaissance parle droit international [un principe juridique
bourgeois qui s'est appliqué à bien d'autres États avant l'EI,
dont la Révolution française pendant la Terreur et la Russie
soviétique après Octobre] Daech a tous les attributs d'un État
...Daech a une administration qui est bien plus développée que
beaucoup de pays africains, en dehors des pays arabes.Il a une
police, des tribunaux, collecte l'impôt, a un état civil et
enregistre les mariages, les divorces, les indemnités
d'après-divorce. Les membres de Daech enregistrent les plaintes. Ils
ont fait une vidéo récemment sur le code de la route et la pratique
des feux rouges. Ils ont un diwan de la santé, un diwan de sûreté
générale, un diwan du pétrole,un pour l'agriculture et la pêche,
un de l'enseignement et ils vont même produire des programmes
scolaires et des manuels. » Interview de Romain Caillet sur RT
France du 1er septembre 2015 ».
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