"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 4 septembre 2019

LE POUVOIR ET SES POLLUTIONS



UN POUVOIR POLLUANT EN TRANSITION ECODEMAGOGIQUE
(il y a pollution et pollution)

"le problème est que l'écologie est en train de devenir une nouvelle religion, dont les prêtres les plus intégristes refusent toute critique".
Pierre Kohler, L'imposture verte, (ed A.Michel 2002)




Je l'ai déjà souvent constaté la bourgeoisie a repris, quoique de façon caricaturale et obscène, la référence internationaliste : un monde sans frontières (alors qu'elles sont plus présentes que jamais), un souci de l'humanité entière (alors que règne le chacun pour soi et des guerres obscures à la périphérie), un antiracisme de surface (alors que les oppositions de races et de communautés sont entretenues), auquel s'est ajouté dernièrement de façon tonitruante et truande un souci de sauver l'humanité de la pollution avec l'héroïsation d'une merdeuse suédoise appelant à la rescousse les « scientifiques » comme si cette catégorie sociologique n'était constituée que de saints hommes.

Ce ramdan1 écologique - qui vient alterner avec la dénonciation des « féminicides » et l'apologie d'un immigrationisme humanoïde – semble en passe de devenir la mère de toutes batailles municipales et politiques. Toutes les radios répercutent la mise en scène de ce ramdan fort bruyant quoique infantile ; un sondage « révèle » une « inquiétude généralisée » : l'éco-anxiété ! A renouvellement de la propaganda nouveau vocabulaire les mecs ! Irrésistiblement la fin du monde aurait donc supplanté la dérisoire fin de mois. Dérèglement climatique ou dérèglement politique ? On peut valablement s'interroger. Tous les partis politiques conviennent qu'il faut comprendre le rejet des élites (vocabulaire de substitution ignorant la classe bourgeoise et qui fonde les populismes), lesquels populismes pleurent pour plus de démocratie, donc on va leur servir la démocratie écologique, à pleine soupe. Le prurit écolo a notoirement mordu dans la jeunesse, ce sont les animateurs radio de France Inter, radio indépendante, qui l'affirment : « les enfants sont moteurs... », celui-ci, bambin de huit ans demande déjà : « qu'est-ce que je peux faire pour la planète ? »2.
La politique de papa, écornée et puante, rentre par la fenêtre, avec des accents très patriotes du temps de la der des der : « passer de l'engagement individuel à l'engagement collectif ». Pour la « transition écologique » tout le monde doit mettre ses actes en conformité. Chacun doit agir pour améliorer l'environnement écologique. Vous aurez noté que l'environnement capitaliste a disparu dans le membre de phrase. L'écologie efface le capitalisme par le miracle des phrases.

Dérèglement climatique ou embrigadement toutes classes confondues ?

D'entrée j'ai rappelé que la bourgeoisie a repris caricaturalement et en le dévitalisant notre vieil internationalisme, on peut en dire autant avec la vieille perspective catastrophiste du mouvement ouvrier. Cette vision catastrophiste urgentiste d'un monde en fusion immédiate, entretenue par le discours dominant, se nourrit d'approximations et de contre-vérités, qu'on peut sans mal rectifier. Le charbon a une portée plus nocive que l'amiante. Des milliers d'hommes ont plus de chance en Syrie, en Afghanistan ou en Ukraine de mourir de la guerre capitaliste et des exactions des mafieux en Amérique du Sud que des radiations nucléaires. Malgré l'indéniable réchauffement de la planète, la Terre a plus de chances de périr par les exactions généralisées des guerres capitalistes que par les sacs de plastique qui flottent dans l'océan, ce qui est certes déplorable mais reste transparent et apparent. En focalisant l'attention du public sur une urgence planétaire on arriverait presque à nous faire oublier que le capitalisme... planétaire est à la veille d'un nouveau krach avec un dangereux réchauffement soudain de la lutte des classes et non pas des dangers plus ou moins imaginaires immédiats inventés par les médias dominants. Les prédictions écologiques catastrophistes nous resservent le même type de chanson aux accents totalitaires (indiscutables) du totalitarisme américain en guerre et du stalinisme. La nouvelle religion écologique punitive et décroissantiste est l'Arche de Noé derrière laquelle toutes les populations indifférenciées et classes sociales doivent se mettre à la traîne3.

L'écologie « révolutionnaire-collabo » au service de la pollution islamiste

Je l'ai déjà constaté à plusieurs reprises ici le pouvoir d'Etat n'existe que par ses oppositions multiples qui n'en sont que les divers valets. L'idéologie contestataire et utopiste confirme qu'elle est à la remorque du pouvoir.
Le combat pour une écologie punitive et culpabilisatrice est commun par exemple entre Macron et les mecenaires du NPA. Ces prédicateurs suce-boules sommaires du syndicalisme officiel rallient chaque fois que possible l'union nationale écologique et notamment son slogan « plus que dix ans... » : « Sortir du nucléaire en moins de dix ans, c'est possible » (et de préférence au service des bourgeoisies américaine et allemande). Les nouveaux collabos du NPA en appellent donc eux aussi à la queue leu-leu des nouveaux millénaristes écolos-bobos à des mesures d'urgences néo-staliniennes même sans détruire le capitalisme : « C’est le système capitaliste qui est la cause de ce danger mortel pour l’humanité. Pollution, effet de serre, productions inutiles, obsolescence programmée, polluants, il y a de très nombreux facteurs de pollutions qui sont directement lié au mode de production.Il y a donc urgence, à l’échelle mondiale, à contrôler la production, à réquisitionner en particulier les grandes entreprises de l’énergie et de l’industrie, premières en cause dans le danger qui nous menace ».

LES PORTEURS DE VALISE D'UN ISLAM BCBG

Le « danger qui nous menace » est évidemment toujours le fascisme réchauffé via la mise en cause de la pollution islamiste. Admirateur du « grand historien de la laïcité Jean Baubérot » - ce vieux rabatteur électoral de la gauche islamo-bobo et ardent défenseur du droit des femmes à rester voilée4 – le NPA exige une souplesse, qui pue l'opportunisme, concernant « l'analyse marxiste de la religion ». La pollution islamiste qui est loin d'être quantité négligeable ne serait pas comparable à la pollution idéologique capitaliste. Notons que de même que le catastrophisme écolo exclut la catastrophe qu'est devenu le capitalisme, de même sont oublié les grandes vagues terroristes et les campagnes de terreur des séides des Etats islamistes, sans doute en continuité avec les libérateurs nationalistes des sixties car les trotskiens sont toujours du côté d'un camp d'assassins et de leurs brebis :
« Ce qui est moins souvent rappelé à propos de l’islamophobie, c’est l’ampleur de l’offensive politique, intellectuelle et médiatique qui s’est déployée en France depuis une vingtaine d’années, qui a imposé progressivement un système de discriminations contre les musulman·e·s et un appareil idéologique dans lequel l’islam et les musulman·e·s apparaissent immanquablement comme un « ennemi de l’intérieur », qu’il s’agirait de surveiller et de contrôler ». 
Ce n'est aucunement aussi simpliste ! La bourgeoisie n'est pas bègue comme ses alliés trotskiens, elle a deux voire trois langages en même temps : dénonciation des crimes islaminguants5 mais aussi félicitations aux curés musulmans, et fraternités avec les chefs d'Etat des pays à dictature religieuse.
Le soutien, non pas internationaliste certes antipatriotique pour un camp seulement) mais criminel de fait contre les soldats de leur patrie originelle, de la part de l'extrême gauche anti-colonialiste, n'est plus à démontrer : « L’apport de la IVe Internationale, et notamment de la section française, pour l’usine au Maroc du FLN, touche à un point sensible de la solidarité avec les Algériens. Les armes qui sont fabriquées dans cette usine sont vouées à être utilisées contre des soldats français, et les trotskistes ne s’embarrassent pas en ce domaine d’hésitations qui ont pu faire refuser à certains porteurs de valises de transporter des armes. Le soutien n’est pas seulement « humanitaire » ou politique mais militaire, il y a là un appui sans équivalent par rapport aux autres réseaux avec toutes les conséquences qui en découlent »6.
Nos trotskiens modernes vont-ils égaler leurs pères en fabricant de faux papiers pour les migrants « pourchassés » , les planquer et leur fournir un exemplaire du coran voire un revolver pour buter un blanc facho ?7 Les trotskiens soutiennent les factions les plus arriérées non pas de l'immigration en général mais des cliques politiques communautaristes des deuxième ou troisième génération. Comme les valets syndicalistes, ils peuvent aussi servir d'intermédiaires entre factions nationalistes ou « racisées ». Les arrangements possibles l'Etat les a expérimentés en avril 1956 lors des protestations des intellectuels avec Sartre pour qui tuer un blanc était « un acte révolutionnaire », les collabos-mercenaires français du FLN sont excusés : « Tous les militants trotskistes sont relâchés le 9 mai 1956 et les poursuites contre eux seront abandonnées faute de charges suffisantes pouvant prouver leur collusion avec le FLN »8.
Aux Etats-Unis ils auraient tâtés de la chaise électrique et en Russie été fusillés sur le champ.
La diversification des possibilités de choix de soutenir un camp ennemi sans que cela n'entraîne une mise automatique au peloton d'exécution pour trahison par la bourgeoisie me fascine au XX e siècle ; c'est quelque part la preuve qu'elle garde plusieurs fers au feu et que les guerres modernes, de libération nationale ou terroriste obéissent à des lois plus compliquées, et qu'il faut toujours garder au chaud les opposants plutôt que les fusiller systématiquement comme les dictatures bornées9. Il y a aussi inversion des rôles « subversifs ». Les identitaires qui ont symboliquement paradé pour mettre fin à l'invasion migratoire par les Alpes ont écopé de six mois fermes, quand les trotskiens restent du côté de la police et de la magistrature pour l'ouverture des frontières à tout va.

ON N'A PAS LE DROIT D'ETRE ISLAMOPHOBE (mais je le prends)

Le fond de l'air est toujours fasciste pour le croyant trotskien et il y a suffisamment de profs auteurs pour le peindre. Le site du NPA en réfère donc à un certain Ugo Palheta qui a aussi la palette fasciste à son arc - « La possibilité du fascisme » (ed la découverte). Résumons la psychologie plutôt que la pensée de cet auguste antifasciste de salon : « l'islamophobie n'est en rien un simple masque (…) Elle permet en effet d'affirmer l'altérité et la dangerosité des immigrés et descendants d'immigrés extra-européens en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à une « communauté musulmane » (…) voire de les discriminer au prétexte de leur prétendu « communautarisme ».
Ce type n'a jamais visité la Seine Saint Denis. Le déni gauchiste conduit psychologiquement à inverser les problèmes. Ce ne sont pas des fanatiques musulmaniaques qui ont posé des bombes ou tiré dans la foule innocente, c'est d'abord qu'on a « racialisé » les problèmes et qu'on les a montré du doigt10. Si on demande à cet âne comment il explique les attentats terroristes et l'aptitude de nombreux « croyants » à tuer sans remords because Allah le leur a demandé, il fermera sa gueule, comme je suis capable (et je l'ai déjà fait) de fermer la gueule à une messe publique NPA.
Harcèlement islamophobe ? Non harcèlement terroriste de l'Etat et des terroristes des autres Etats en même temps que soutien aux pires arriérations religieuses. Les progénitures des militaires trotskistes qui appuyaient les attentats terroristes du FLN, soutiennent le voile intégral tout en étant les plus suivistes féministes. Quelle pitié !

LA POLLUTION « FEMINICIDE »

La bourgeoisie croit pouvoir continuer à leurrer le peuple et le prolétariat par des inventions d'une novlangue ridicule et creuse avec ses variations infinies : « biodiversité », « négationniste du climat » ou « climatosceptique », « jeune » au lieu de délinquant, « islamophobie » mais pas « islamophilie », « féminicide » mais plus assassinat, etc.
Les trotskiens sont en tête de la promotion « féministe », pollution politique étendue à la lutte de classe où la femme de ménage est placée au sommet de la grève exemplaire selon la théorie féministe (pas marxiste) de la « reproduction sociale) :
« Même si, dans ce cadre, le travail reproductif peut connaître une forme de dégenrement, et être assuré par des hommes, on constate que les services à la personne demeurent majoritairement effectués par des femmes des classes populaires (car relevant de compétences construites socialement comme féminines) et, parmi elles, nombre de femmes racisées. Or, on constate que ces secteurs sont précisément ceux qui connaissent, en France, un dynamisme fort en termes de lutte depuis ces dernières années, avec beaucoup de grèves victorieuses, comme la grève du nettoyage à ONET ou dans les Holiday Inn »11.
La « stratégie » est le mot qui fait croire au trotskiste de base qu'il fait de la politique et qu'il est dans le secret des dieux ou dans l'agenda de ses envoyés spéciaux Poutou et Besancenot, est le mot clé de la faction néo-pabliste ! On lui fournit le « programme » agitatoire clé en mains : « construire la grève féministe internationale du 8 mars (…) elle doit être notre priorité pour l'année prochaine (…) en mobilisant dans les syndicats pour la construire (notamment les syndicats locaux où nous sommes implantéEs), et en articulant les revendications du monde du travail à des enjeux proprement féministes (fin de l'impunité des violences sexistes, extension du délai d'IVG, éducation au genre, PMA pour ToutEs, droits des personnes trans...) ».
La féminisation politique du trotskysme décadent n'est plus à démontrer mais on ne savait pas que désormais la conscience était apportée de l'extérieur par le sexe féminin : « ...c'est néanmoins un premier pas nécessaire pour construire un mouvement féministe qui soit capable d'influencer le mouvement ouvrier et d'amener la lutte des classes sur le terrain de la bataille pour les droits reproductifs ». Oui ils ont osé aller jusqu'aux « droits reproductifs » mais pas au renversement du capitalisme ! Après nous avoir fait croire que le fellagha algérien allait déclencher la révolution (permanente?) en France, c'est au tour des femmes ! Il y a fort à parier que tôt ou tard ils rejoindront l'antispéciste herbivore occasionnel Caron et que, avec lui, ils feront appel à l'activisme animal et à la conscience extérieure des abeilles. En tout cas on aura noté que, choqué par les faits divers concernant les « féminicides » le NPA réclame plus de sévérité policière pour mettre enfin fin à ce fléau.

VOUS AVEZ DIT « FEMINICIDE » ET LE « MASCULINICIDE » ?

C'est un fléau incontestable et incontesté ce meurtre de femmes par leurs conjoints qui vous saute dessus en listant les infos sur votre portable ou au déroulé à l'écran de votre ordi. Tout a déjà été dit et cela continue. Il paraît que ce genre de crime existe chez une espèce près de nous, les chimpanzés, selon la paléontologie, des marques de coupures sur des os vieux de plusieurs dizaines de milliers d'années. Le motif ? Toujours le même : la jalousie ou le désir de quitter l'autre. Rien à voir avec le capitalisme me direz-vous ? Le sens de la propriété n'explique pas tout. Des études ont montré au Canada que près de 80% des hommes et près de 60% des femmes ont pensé au cours de leur vie tuer quelqu'un, sauf que pour les femmes la durée mortifère ne durerait que quelque secondes alors que pour les hommes c'est de l'ordre d'heures entières. Il faut être prudent concernant le genre visé par ce crime, il existe aussi de dangereuses femmes perverses narcissiques ou qui tuent plus efficacement moralement. Selon une étude du Ministère de l'Intérieur en 2012, 17% des victimes des meurtres conjugaux sont des hommes ; le meurtre psychique par l'abandon de la part de la femme perverse narcissique semble fréquent...
Mais soyons clair, les études montrent tout de même que 90% des homicides de femmes sont des hommes. Mais on ne pense, au gouvernement et chez les trotskistes féministes que sévir résoudra le problème. Jamais ces bateleurs de foire ne questionnent sur les causes et sur la moralité et l'immoralité du capitalisme. La pauvreté et le statut marital (non marié) sont pourtant des causes majeures, un quart des meurtriers sont au chômage... L'homme tue volontiers sa femme par peur de la perdre et de se retrouver seul... Comment ne pas noter aussi la raréfaction des relations sociales, la difficulté à se faire des amis ou à retrouver facilement une femme (ou un homme), sans oublier la misère sexuelle, solitude sexuelle plus ou moins colmatée par la prostitution et les sites pornos. Sans oublier, et j'en ai été témoins plusieurs fois, autant de victimes de violences sexuelles ou conjugales qui refuseront d'aller porter plainte parce qu'elles savent que ce sera peine perdue face à leurs interlocuteurs qui ne les écouteront pas.
Rions avec les propositions du bureau politique féministe du NPA - « Commission nationale d’intervention féministe » - qui, en résumé, demande à la police d'en faire plus :
« Mais tout de suite il faut débloquer un budget d’un milliard d’euros minimum, comme dans l’État ­espagnol. Ce chiffre est à comparer au coût social des violences faites aux femmes estimé à 3,6 milliards d’euros, en 2012, par une commission d’experts à la demande du ministère des Droits des femmes. Il faut aussi exiger du gouvernement des mesures immédiates : mises sous protection effective dès la première alerte ; simplification des démarches pour porter plainte, pour quitter le domicile familial, accès facilité aux services de santé spécialisés ; des personnels spécialisés et formés en nombre suffisant dans tous les services concernés (police, justice, santé, éducation…) ; il faut que la loi soit appliquée, l’agresseur éloigné ou mis en détention pour protéger la victime ; plus de places d’hébergement sécurisés pour les femmes et leurs enfants ; des dispositifs pour que les femmes conservent leur emploi ou puissent en retrouver un rapidement ; un accès au droit d’asile immédiat pour les femmes étrangères soumises à des violences sexistes et sexuelles ; plus de moyens aux associations féministes qui assurent des missions de service public ; une grande campagne d’information et d’éducation sur les féminicides, les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.Pour le mouvement féministe, l’enjeu est de taille. Pour que la donne change, il faut imposer une politique ambitieuse et des moyens puissants. Pour cela il faut retrouver un rapport de forces conséquent, reconstituer l’unité la plus large autour d’actions ; mobiliser les femmes partout dans tous les lieux ; appeler à la constitution de groupes ou de collectifs, favoriser leur coordination, préparer un 25 novembre 2019 massif et unitaire ! »12.
Rigolons avec la secte LO à présent qui mélange tout et suppose que c'est l'extrême droite qui est « féminicide » :
« Samedi 30 août, une femme a été assassinée par son compagnon. C’est la centième depuis le début de 2019, qui risque de battre le sinistre record de 2018 où 121 femmes avaient ainsi été tuées.
Fin août à Paris, des manifestants ont dénoncé ces crimes et l’inaction du gouvernement. Depuis que ce dernier a annoncé ce qu’il appelle un « Grenelle des violences faites aux femmes », 27 d’entre elles ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint : une tous les deux jours. Une preuve quasi quotidienne de la barbarie de cette société fondée sur les inégalités et les oppressions de toute sorte. En l’absence d’une réaction puissante de la classe ouvrière derrière ses intérêts de classe, ces actes et cette politique, menée sous la pression de l’extrême droite, et déjà sous sa conduite dans plusieurs pays, vont perdurer et se donneront d’autres cibles. La chasse aux travailleurs immigrés, qui ne peut qu’affaiblir et diviser la seule classe capable de s’opposer au grand capital, peut se transformer en chasse aux travailleurs tout court, à leurs organisations syndicales ou politiques, et à ce qui reste de leurs droits d’expression ».


LE CONSERVATISME EST DE RETOUR AVEC LA DYSTOPIE


Tous ces dénonciateurs des diverses pollutions sont complices du système. Ils n'en sont même pas les animateurs mais des courroies de transmission chacun à leur façon, qui dans le féminisme, qui dans le syndicalisme, qui dans l'écologie oecuménique, etc. Tous nient tout rôle au prolétariat au niveau politique et social et chacun et chacune de proposer des recettes catégorielles, genrées, ciblées, découpées. Le père Julliard enterre à nouveau Marx pour nous ressortir Tocqueville. Les morts ré-enterrent leurs morts...
Aucun domaine de la lutte de classes ou de l'histoire du socialisme ne peut éviter d'être souillé dans cette période d'excitation hystérique des charlots alerteurs de fin du monde pour mieux conserver un capitalisme sans plus de perspective. Mais tous bataillent autour du même concept hypocrite de démocratie bourgeoise, un thème où les vestes jaunes se sont coulés eux-mêmes. On terminera avec un olibrius sans intérêt, pitre des médias de la secte anti-spéciste et végane qui s'est cru autorisé à revisiter L'Utopia de Thomas Morus, sans rien connaître de l'histoire du mouvement utopiste aux origines du mouvement prolétarien et du marxisme. Aymeric Caron13, pitre antispéciste des médias avec « Utopia XXI » prétend actualiser l'ouvrage de Thomas Morus. Auant Morus avait valeur historique autant ce petit plumitif narre banalement une nouvelle utopie qui affirme l'urgence d'une société écologiste, antispéciste, pacifiste, et solidaire : semaine de travail limitée à 15 heures, plafonnement des revenus à 10 000 euros par mois, fin du scrutin majoritaire à deux tours, instauration d'un permis de voter, gratuité de l'information, interdiction de la spéculation, abolition partielle des frontières, reconnaissance des crimes contre l'animalité, limitation des naissances, instauration d'un quotient de bonheur à la place du PIB, instauration d'une biodémocratie...

Ce monde qui ressemble à un rêve est pourtant le seul possible aujourd'hui. Dit son éditeur. Or toute l'argumentation du ruminant Caron est du type élitaire fasciste. Il récuse le suffrage universel en proposant que soient autorisés à voter les seuls citoyens qui auront passé un examen démontrant leurs aptitudes physiques, version moderniste du système censitaire ! Il demande aussi la création d'un gouvernement des experts et des scientifiques qui est une lubie fasciste traditionnelle vérifiant son mépris de bobo à tête de singe parvenu. Son programme relève du camp de concentration : fraternité obligatoire, égalité radicale (?), où l'économie conserve le système des marchés sans qu'il se demande pourquoi ce système foire justement en ce moment. Il promet un Etat qui affectera les logements, organisera la production et la répartition, régentera les hiérarchies sociales... à le voir s se pavaner chez Ruquier, je lui trouvais un air de déjà vu... stalinien. C'est marrant non ?

Or ce mélange de Hamon, Arthus Bertrand et Fernand Reynaud n'est qu'une dystopie c'est à dire une contre-utopie, une description du monde actuel avec un coup de peinture « démocratie » pour espérer le faire briller avec une moralité de cadavre. Un pollution idéologique de plus, mais creuse et d'une arrogance hitlérienne. Hitler était végétarien. Caron est plus poilu mais aussi borné, moche et méchant que son prédécesseur antisémite Moix.
Dès les premières minutes de la Comédie grinçante de David Wnendt « Il est de retour », inspirée du roman de Timur Vermes imaginant le réveil d'Adolf Hitler 70 ans après sa défaite, le führer déclare : « je m'allierai plutôt aux verts […]. Protéger l'environnement, ça revient à protéger la Patrie »14.






NOTES


1'Ramdam' expression que nous utilisions en France au début des sixties sans savoir qu'elle nous venait probabement des colons pieds noirs ; elle est en fait une déformation de 'ramadan' qui, pour les voisins de musulmans, était le symbole des tapages nocturnes liés à la fin du jeûne quotidien.
2Aux bambins un peu plus âgés, disons adolescents, encore baignant dans la naïveté et prêts à s'indigner des malheurs du monde, je conseille non seulement de lire le Manifeste communiste, mais l'oeuvre complète de Paul Lafargue, relativement peu abondante, synthétique et accessible sur le web ; il y définit les catégories de l'exploitation et les supercheries idéologiques de la bourgeoisie d'une façon plus accessible et claire que nos robustes maîtres marxistes classiques. Indignez-vous oui mais sur des bases de classe et pas à la traîne de la guimauve écomerdique de nos oppresseurs.

3« Voilà des gens qui viennent subitement de découvrir, parce que M. Hulot a finalement fait son caprice, que « tous les indicateurs sont alarmants ». Ils vivaient pour la plupart dans le luxe, le calme et la volupté – avec une contribution personnelle considérable aux désordres dénoncés  – et s’aperçoivent soudain que « [l]es humains […] sont en situation critique ». Rassurez-vous : ils (les signataires) continueront à vivre dans le luxe et la volupté (pour le calme… quand on voit les dérives accélérées vers l’intolérance, le repli identitaire, social et économique, la violence... » (cf Contrepoints) https://www.contrepoints.org/2018/09/04/324288-sauver-la-planete-quand-les-people-se-font-precheurs-dapocalypse
On peut aussi lire les articles de Berger (https://ripostelaique.com/author/claude-berger). Claude Berger est l'auteur de « Marx, l'association, l'anti-Lénine » qui fut, en son temps, le livre de chevet des conseillistes en France et d'Otelo de Carvalo, un des officiers de carnaval au Portugal de la "révolution des oeillets", et, en 2013, Pourquoi l'antisémitisme aux Editions de Paris. Cet antédiluvien sophiste a collaboré à diverses revues, Politique Aujourd'hui, les Temps Modernes, Spartacus, Le meilleur des mondes, Les Cahiers Bernard Lazare ; malgré son grand âge, (comme Morin) il est animateur principal de Riposte laïque, et sioniste acharné. Nombre de ses réflexions sont intéressantes, et il est parfois efficace contre les idéologies dominantes islamo-gauchistes, mais il reste un homme de parti-pris en référence à la communauté juive comme nec plus ultra, et donc hélas anti-marxiste primaire.
L'annonce fanatique de la fin des temps par l'écocratie est aussi dénoncée dans le dernier livre de Pascal Bruckner, en général honnête observateur des délires dominants.

4Le sous-fifre du NPA dénonce évidemment « ces lois ou circulaires discriminatoires et liberticides contre les femmes voilées et leur maillot de bain intégral ». ; sans doute ce que papy Trotsky appelait se jeter à l'eau et se mettre au niveau du peuple, même sans savoir nager en eaux troubles. Le NPA est aux côtés évidemment des néo-fascistes autour de la folle Houria Boutelja et de leurs délires post-coloniaux nationalo-islamistes. Ce en quoi il est plus dangereux que le RN en empêchant une véritable compréhension marxiste de la politique anticonformiste.

5 La propagande se base bien sûr sur le système du fait divers - en réalité fait social qui renvoie à un état donné de la société tout entière – comme sujet à interprétation extensive où on nous présente comme seul choix la vision gauche laxiste et droite simpliste otage de l'extrême droite. Le tueur afghan de Villeurbanne n'est pas le représentant de tous les afghans réfugiés ni ne les désigne tous comme des criminels potentiels, mais le hic est que chaque assassin se pare de l'islam et l'autre hic que la société capitaliste est désormais incapable d'intégrer correctement des arrivées, certes massives et inopinées, et que tout en vantant un accueil large et fraternel, elle les laisse dans la merde et nous avec.

7 En 1962, le fameux Pablo, avait franchi le pas du « soutien critique » à l'Etat indépendant mais déjà islamiste algérien, en devenant l’un des chefs de file des « pieds rouges » trotskistes qui s’installèrent en Algérie après l’indépendance avec l’espoir d’y construire le socialisme : il fut à ce titre l’un des conseillers de Ben Bella. Des trotskiens ont-ils poussé à nouveau le bouchon pour aller prier pour la révolution islamiste en Syrie ? Lire ceci : https://www.cairn.info/revue-historique-2001-3-page-695.htm . A l'époque seule la FA anar a une position correcte contre les collabos trotsko-musulmans ; elle renvoie dos à dos le FLN et l’État français et conseillant les « prolétaires nord-africains » de ne pas lutter « pour remplacer l’Évangile par le Coran ». Francis Lalanne ira-t-il avec sa camionette et ses potes trotskars véhiculer des migrants au nord de Paris où ils s'entassent et s'encrassent sans que cela ne dérange madame la maire ? M'étonnerait... sont trop trouillards. Le dernier camionneur, un polonais, qui a fait le coup avant hier, s'est fait coffrer manu-militari. Et sans aucun soutien du NPA !

8Ibid

9Cette indulgence ou permissivité est la preuve que tout le courant trotskiste est bien bourgeois depuis la guerre. Dans la résistance nationale française il y avait aussi des admirateurs de Pétain et des gens d'extrême droite antisémite.
10Ce pauvre Ugo ajoute sans rire : « En stigmatisant toujours davantage les musulmans on a ainsi contribué à construire un « problème musulman » sous couvert de le résoudre. Le harcèlement médiatique et politique dont ont systématiquement fait l'objet ces dernières années les femmes musulmanes ayant l'impudence d'apparaître comme telles publiquement ( …) serait incompréhensible sans cette « révolution conservatrice dans la laïcité (…) que l'on pense à Houria Boutledja, sans cesse présentée comme antisémite et homophobe ». Cette dernière étant surtout une conne sponsorisée par l'éditeur des bobos insurrectionnalistes et black blocs.
11Site du NPA.
12C'est une bande de rigolotes. J'ai déjà raconté mon expérience face à des femmes battues, dont certaines sont mortes, lors de ma carrière à EDF ; les féministes sont des connes bonnes à rien et qui ne font rien, et les flics sont impuissants et ne peuvent pas être derrière toutes les portes où des femmes sont battues et assassinées. Le Grenelle contre les violences conjugales est du même sabir, du bla-bla sans lendemain. Ces meurtres sont inhérents aux conditions de vie aliénée dans le capitalisme, et cocu est celui qui prétend y mettre fin.

13Aymeric Caron, gazettiste pipole et co-fondateur et porte-parole du REV – Rassemblement des Ecologistes pour le Vivant, auteur de « Antispéciste », « Utopia XXI » et « Vivant ». Nul à chier.

14https://blogs.mediapart.fr/tiberijac/blog/130916/le-hitler-vert-bientot-lecofascisme

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