« Comme
le prolétariat doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique,
s’ériger en classe nationale, se constituer lui-même en nation,
il est encore par là national, quoique nullement au sens où
l’entend la bourgeoisie ». Manifeste communiste 1848
Omerta
presque totale. Etrange silence de la mouvance de la gauche
éparpillée et son extrême gauche cire-pompe face à la parution de
ce pavé gênant, troublant, déstabilisant dans l'univers des
bisounours immigrationnistes. Les presses de droite et de sa dite
extrême s'en régalent, et il ne faut pas les laisser s'en régaler
parce que leurs courants de filiation directe ou indirecte sont aussi
impuissants voire inertes à résoudre le problème et surtout à en
poser les causes. Pour Staline la solution de l'immigration
(intérieure) les goulags, pour Hitler les camps de la mort et les
chambres à gaz. Autre temps, autre expulsion des vérités
déstabilisantes. D'ailleurs le pavé ne peut pas être attaqué de
front comme brûlot facho puisqu'il prend le parti d'Israël, ce qui
est néanmoins culotté et contre indiqué vu la politique
nationaliste de cet Etat « juif ». Mais l'ensemble reste
ravageur pour la bien-pensance dominante à la TV, et dans les médias
surtout pour l'étalage de la veulerie de la gauche bourgeoise et
d'extrême gauche. Ils n'ont toutefois pas osé titrer « l'invasion
idéologique islamique », ce que j'aurais préféré car plus
conforme à une réalité rendue opaque.
Pour
ma part, les contradictions qui seront évoquées ici sont les
esclaves de l'économie capitaliste, on n'y peut rien comprendre si
cette base marxiste est laissée de côté. La morale antiraciste des
patrons et des maîtres de l'opinion n'est dominante et paralysante
que parce que le prolétariat est muet, défait par des décennies de
roueries, de répressions et de défaites. Ce qui n'est pas éternel.
Le principal reproche à faire à cet ouvrage est qu'il n'examine QUE
LES CONSEQUENCES d'une politique qui reste d'assimilation à l'ordre
bourgeois avec la tolérance d'enclaves religieuses et de
déguisements moyenâgeux, et ne démarre son enquête qu'après coup
en 1979 comme si cette philanthropie musulmaniaque avait commencé à
Téhéran. Le pavé de 600 pages aurait gagné à s'intéresser
d'abord à l'histoire de la philanthropie.
Pour
Tocqueville et dans un cadre démocratique, la philanthropie est pour
les riches un moyen d’imposer ou de rendre acceptable leurs points
de vue. Pour Nicolas Guilhot1,
la philanthropie est un élément essentiel de la reproduction du
capital ; elle participe d’une stratégie des élites pour
« perpétuer l’ordre économique ». La philanthropie
oriente ainsi les politiques sociales. À
la Belle époque aux États-Unis, la philanthropie se développe,
notamment grâce aux grandes fortunes américaines nouvellement
créées. L'historien Eric
Hobsbawm
note que ces hommes étaient « élevés dans l'idée que la
simple accumulation de capital ne constituait pas en soi une fin
digne d'un homme, fût-il bourgeois ». Ainsi, l'homme
d'affaires Andrew
Carnegie
distribue 350 millions de dollars à de nombreuses causes sociales,
sans que cela ne modifie par ailleurs son train de vie ou que cette
pratique se généralise à l'ensemble des grandes fortunes. La
philanthropie a une double dimension politique : 1) elle se
distingue d’abord de la charité par son projet politique ;
quand la charité soulage la misère, la philanthropie prétend
résoudre les problèmes qui causent la misère ; 2) plus
largement, elle est « un moyen, pour les élites, de contester
l'ordre politique officiel, d’asseoir un pouvoir politique hors de
la sphère gouvernementale, et donc de figurer la contestation
autorisée de la représentation issue du vote truqué ».
Ce pavé de 600
pages – trois jours pour le lire - nous dit que les « élites »
politiques et médiatiques ont renoncé à défendre les intérêts
des « français » (race sans doute raciste et ringarde),
encourageant ainsi les demandes identitaires toujours plus exigeantes
de populations issues d’une immigration non contrôlée et non
assimilée accro à une religion musulmane obtuse et conquérante,
mais les intérêt bourgeois n'ont jamais été strictement français
sinon leurs généraux galonnés n'auraient pas éprouvé le besoin
de coloniser, c'est à dire d'aller piller les autres comme les
lointaines tribus arabes avec leurs féroces razzias (incursions
rapides sans occupation). On est en droit de se demander à quand
remonte, non pas l'immigration
(qui est permanente ou cyclique dans l'histoire du capitalisme) mais
ce désir irrépressible des dominants de contrôler spirituellement
et donc politiquement des masses de migrants d'abord, que le
christianisme fut incapable de catéchiser, puis de faire la leçon
de morale à leurs ouailles électeurs. Eh bien, pour moi qui reste
décadentiste, c'est en 1914 qu'on trouve les limbes de l'islamisme
philanthropique occidental. En 1914,
lorsqu’éclate la Grande Guerre, l’islam est peu implanté sur le
territoire métropolitain. S’il existe un mouvement
« indigénophile » qu’on trouve autour de la Revue
indigène
de Paul Bourdarie, qui fut dès le début des années 1900 un
propagandiste actif en faveur de la construction d’une mosquée à
Paris, les « affaires musulmanes » ne concernent que
quelques musulmans français. L’armée,
bien avant le patronat industriel, va être le moteur conséquent de
leur reconnaissance au travers de dispositions prises pour les
musulmans au front et à l’arrière : définition d’un
modèle de sépulture musulmane, aménagement de salles communes dans
les dispensaires où le respect des règles alimentaires rituelles
est observé.
Normal, plus de 400 000 musulmans sont envoyés à la
boucherie impérialiste2.
La
gauche bourgeoise multiculturelle actuelle ne fait que s'inspirer des
méthodes de reconnaissance du maréchal colonialiste Lyautey,
« pacificateur » du Maroc, qui aura été un des pères
du « respect des cultures » en présidant à la
construction de la grande mosquée de Paris. En
1846, la Société
orientale
avait proposé un projet de construction « à Paris, puis à
Marseille, [d’]un cimetière, [d’]une mosquée et [d’]un
collège musulmans ». Selon l'historien Michel Renard, « aux
motifs philanthropiques, s’ajoutaient des raisons politiques (la
conquête et la pacification de l’Algérie) donc la reconnaissance
intra-muros de sa « culture » musulmane. La
décision de construire la mosquée de Paris, première mosquée
bâtie en France métropolitaine, se concrétise après la Première
Guerre mondiale
pour rendre hommage aux dizaines de milliers de morts de confession
musulmane qui avaient été sacrifiés non par internationalisme mais
au profit de l'Etat capitaliste français. On ne peut pas oublier
cette philanthropie de classe dominante pour ne se consacrer qu'à
l'histoire récente des aléas de l'islamisation sociétale.
On
peut convenir avec un autre auteur, mais sur le web, que « c’est
quand les « immigrés » commencent à « devenir »
des musulmans que l’islam s’inscrit réellement au sein de la vie
sociale en France. Mais c’est, dans le même temps, dès 1986,
les premières manifestations de la violence terroriste dont la
France sera le premier pays européen à éprouver les effets avec
des attentats meurtriers. Cette période de prise d’autonomie des
associations musulmanes après 1981 se fait d’abord au contact
des municipalités, principalement autour d’un projet de
construction de mosquée. L’Etat central, quant à lui, est encore
dans une « lecture diplomatique » de la question. Et
c’est aux services de renseignement, les Renseignements généraux,
les RG, pour l’activité « ouverte », et la Direction
de la surveillance du territoire (DST) pour l’éventuelle dérive
vers le terrorisme, qu’on confie le rôle du suivi de la vie
musulmane dans la cité. Cette lecture diplomatique et sécuritaire
permet d’interpréter la vie musulmane en France à travers le
prisme des événements du monde musulman et de l’influence des
pays « d’origine » : cela ne sera pas dépourvu de
pertinence, en partie tout au moins, mais obérera complètement la
capacité d’autonomie, réelle celle-là, des organisations
musulmanes, avec surtout l’instauration d’un rapport dialectique
complexe avec leur environnement social. Cette même lecture laisse
interrogateurs les pouvoirs publics sur l’émergence, dès la fin
des années 1980, des jeunes musulmans dans le champ religieux.
Ce
n’est qu’en septembre 1989 que le Ministère de
l’Intérieur réunit une « Commission de réflexion sur
l’islam de France » (CORIF), à la suite de « l’affaire
du voile » où on estimait que les jeunes filles voilées
étaient la proie de l’influence fondamentaliste de l’Union des
Organisations Islamiques de France (UOIF), relais des Frères
musulmans en France »3.
« L’axe
Paris-Alger reste toujours une constante. C’est en 1989 que
l’introduction d’imams envoyés par l’Algérie – les
Turcs en feront habilement la demande de leur côté
en 1991 – apparaît comme une réponse aux risques
et aux craintes générées par la situation instable que ce pays
connaissait. C’est par le biais du statut des ELCO (Enseignants en
langue et civilisation d’origine, exerçant en France en vertu
d’accords bilatéraux avec un certain nombre de pays possédant une
forte proportion d’émigrés), que ces imams sont introduits dans
les mosquées de sensibilité algérienne, sous le contrôle de la
GMP. Transformé en 2000, ce statut de « détachés »
va s’institutionnaliser au point de comprendre, en 2015,
150 imams algériens, 150 imams turcs et une trentaine
d’imams marocains. Même si, assez rapidement, dès les
années 2000, l’évident « décrochage » de
personnalités formées dans les pays musulmans vis-à-vis de la
société française et en particulier des jeunes issus de
l’immigration, apparaît manifeste, l’Etat maintient ces accords
et les renforce même jusqu’à ce jour. L’impossibilité de
concevoir des structures d’enseignement théologique à la place
des musulmans tenait aux exigences de laïcité. Mais le contrôle
par les pays « d’origine » des religieux fut quand même
préféré au développement de magistères issus de France, en
particulier ceux contrôlés par les Frères musulmans qui avaient
en 1993 placé au centre de la Nièvre une université
censée former des étudiants venus de toute l’Europe.
Au terme de
tractations entre Alger et Paris, sur fond de consultation d’anciens
hauts fonctionnaires musulmans, c’est Dalil Boubakeur, le fils de
Hamza, qui est choisi. Les Boubakeur, un temps honnis par la
République algérienne, étaient entrés en grâce pour avoir
favorisé la prise en main algérienne de la GMP durant les
années 1980. Le futur recteur renforcera avec les années sa
position. Et le retour de Charles Pasqua en 1993 lui
permettra d’asseoir considérablement son pouvoir. Le ministre de
l’Intérieur entend donner les « clés » de l’islam
de France à la GMP. Tout est fait pour le permettre : octroi du
monopole de la nomination des sacrificateurs musulmans, inauguration
de cours à l’Institut musulman et soutien à la rédaction d’une
« Charte des musulmans de France ». Pourtant, c’est de
l’intérieur même de la « sensibilité algérienne »,
en particulier des Français musulmans « rapatriés »,
que viendront les contestations contre le recteur. Dès 1996, le
monopole promis de la certification halal se fissure : un arrêté
donne la capacité de nommer des sacrificateurs à deux autres
mosquées, celle de Lyon, qui a été inaugurée en 1994 et
financée par l’Arabie saoudite, et la mosquée d’Evry,
représentante d’un puissant lobby marocain ».
« Durant
toute cette période, l’islam « réel », celui des
mosquées et des maires qui les accompagnent, progresse. En 2003,
on dénombre plus de 1600 lieux de culte musulmans alors
qu’ils n’étaient qu’un peu plus d’un millier en 1990.
La situation est contrastée. Nombreuses encore sont les réticences
à accepter la présence d’un centre communautaire musulman. La
question de la « solubilité » de l’islam dans la
République partage l’opinion, mais on est loin de l’exacerbation
des débats qui interviendra à partir de la deuxième moitié des
années 2000. L’islam « des caves » reste une
réalité. On est surtout interrogatif sur les aspirations des jeunes
générations qui se « réislamisent ». On veut y voir
une influence directe des mouvements fondamentalistes ou réformistes
musulmans, issus bien sûr d’idéologies « étrangères ».
Les acteurs publics locaux ne cèdent pas forcément aux sirènes
alarmistes. Les concertations locales pour construire un lieu de
culte, organiser l’Aïd el Kebir ou, parfois, aménager un carré
musulman, commencent à être admises ».
« L’Etat
lui-même lance par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur
Jean Pierre Chevènement, en 1999, une consultation des
musulmans. Face aux différents acteurs publics, des organisations
musulmanes, locales ou nationales, deviennent les interlocuteurs
incontournables.
Autre constante de
la politique française en matière de relations avec l’islam, un
système de balance s’est mis petit à petit en place. A
l’affirmation d’une ferme opposition à l’islamisme et aux
dérives du terrorisme importées en France, accompagnées de
mesures, telles que l’expulsion régulière d’imams « prêcheurs
de haine », correspond toujours un soutien à un « islam
modéré ». C’est ainsi par exemple que la Commission Stasi,
qui conclura en 2003 à la nécessité de voter une loi
d’interdiction du port des signes religieux ostensibles, prône par
ailleurs des mesures telles que la création de deux aumôneries
musulmanes qui n’avaient jamais été mises en place encore dans
l’Armée et au niveau des hôpitaux. Puis, un discours devenu
familier aujourd’hui affirme qu’un éventuel « ennemi
intérieur » qui se revendique de l’islam sera combattu sans
relâche, mais aussi que ne sera toléré aucun acte anti musulman
(telles des atteintes aux mosquées) ».
Michèle
Tribalat, démographe courageuse ostracisée, dont l'article de
Causeur sur le pavé est pillé sur plusieurs blogs n'en reste qu'aux
généralités sans critiquer une seule fois les limites de l'ouvrage
– poser la question dans le cadre historique du contrôle des
confessions religieuses par l'Etat bourgeois - et botte en touche sur
la simple aliénation des croyants :
« Alors
qu’on attendait des élites politiques, intellectuelles et
médiatiques qu’elles défendent la liberté d’expression, elles
se sont trop souvent illusionnées en croyant défendre les faibles
et les déshérités. Elles ont ainsi pratiqué l’amalgame qu’elles
dénoncent tant par ailleurs en prétendant défendre les musulmans
qu’elles considèrent authentiques, sans grand discernement, tout
en abandonnant les dissidents acquis aux valeurs libérales.
L’assimilation des critiques et des moqueries de l’islam à du
racisme a produit cet amalgame et favorisé l’infantilisation des
musulmans ».
On
ne comprendra jamais rien à la puissance idéologique de la
bourgeoisie dominante si on laisse de côté son extraordinaire
capacité de récupération. Songez que si en 14 on a pu nous envoyer
nous faire zigouiller pour « sauver la patrie » dans une
guerre déjà inter-impérialiste, on a été foutu de nous y
renvoyer en 39 avec une idéologie apparemment débarrassée du
patriotisme, l'antifascisme pour justifier une reprise de la guerre
mondiale dont Hitler n'était pas la cause fondamentale ! Avec
l'idéologie européenne, l'antiracisme et l'immigrationnisme, la
bourgeoisie réédite la même opération de récupération non pour
mener encore directement à la guerre mais pour dissoudre un peu plus
le seul empêcheur de guerre mondiale, le prolétariat qui existe
encore dans de grandes nations et dont les « qualités
nationales » sont encore largement entretenues via le football
en particulier. Double langage, s'il veut rester national au plan
social par exemple, cela lui est alors perversement dénié via
surtout l'immigrationnisme. Tous les faussaires gouvernementaux
formés par le gauchisme ont intégré les pronostics optimistes du
Manifeste communiste de 1848 pour en fabriquer une adaptation
conforme au mensonge libéral capitaliste : « déjà
les démarcations nationales et les oppositions entre les peuples
disparaissent de plus en plus avec le développement de la
bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial,
l’uniformité de la production industrielle et les conditions
d’existence qui lui correspondent. Le prolétariat au pouvoir les
fera disparaître plus encore ». Et quelques lignes plus loin
Engels et Marx ajoutaient : « du jour où tombe
l’opposition des classes à l’intérieur de la nation, tombe
également l’hostilité des nations entre elles ». N'importe
quel enfumeur écolo ou macronien peut vous resservir une version
remaniée et conforme à l'idéologie bourgeoise actuelle pour faire
croire à un universalisme « anti-raciste » et
« multiculturel » qui serait déjà en quelque sorte la
sauce du « peuple (enfin) au pouvoir ». Ni l'Europe ni
l'islam ne sont pourtant la voie ou la réalisation de l'émancipation
du prolétariat.
L'immigrationnisme
qui a dissout le prolétariat « beauf » ?
Les
auteurs de cette (partielle et insuffisante) Histoire de
l'immigration auraient pu remonter aux dérives du faux
internationalisme et de la prétendue solidarité des peuples bien
avant l'année 1979 dans les versions patriotiques, staliniennes,
hitlériennes et démocrates. Il aurait été intéressant d'analyser
comment s'est manifesté historiquement l'empathie de la bourgeoisie
pour ces « salauds de pauvres » puis ces « braves
ouvriers » venus de l'étranger. La notice wikipédia dit
d'ailleurs l'essentiel sur l'histoire de l'hypocrite compassion qui
caractérise la philanthropie, cette charité politique universelle
des dominants, et qui motive la psychologie de comptoir de ce pauvre
Askolovitch et de sa bande de l'OBS.
Leur
propos n'étant ni de mettre en cause le capitalisme (qui n'est pas
formellement responsable de toutes les errances des humains) ni de
proposer des solutions, car, de toute évidence il n'y en a pas DANS
LE SYSTEME ACTUEL, et qu'il vaut mieux qu'ils gardent les leurs qui
sont probablement très étroites pour ne pas dire déconfites dans
un cadre strictement national. Basta, l'angle d'attaque choisi est
l'Iran khoménisé de 1979 où, en effet, on assista à la plongée
de tout le personnel gauchiste officiel dans l'admiration d'une
révolution « islamiste », les July, Ktravetz , papa
Glucksmann et Foucault illustrant vraiment leur caméléonisme
bourgeois mais en se ridiculisant totalement dans un engouement post
tiers-mondiste de type philanthropique et proprement méprisant pour
la population autochtone, toujours bafouée et jamais vraiment
consultée.
Les
auteurs mettent pourtant incontestablement le doigt où ça fait mal,
l'intelligentsia gauchiste, déçue du prolétariat autochtone et
traditionnel, lui trouve un « pauvretariat » de
substitution, l'immigration à tous crins. Plus fort encore c'est la
concrétisation d'une alliance : « L'immigrationnisme naît
de cette alliance, jamais démentie depuis, entre les intérêts bien
compris du patronat et de ce ressentiment prolophobe des
soixante-huitards, que beaucoup d'entre eux importeront au parti
socialiste » (p.23) ; cet auteur n'a pas eu connaissance
de la dérive révélatrice des anciens gauchistes passés
« communisateurs » et promoteurs d'une « classe
universelle » qui a aussi bien pu influencer Terra Nova que les
intellos néo-fachos.
On
peut noter aussi que le mouvement maximaliste, pourtant rétif aux
propagandes oecuméniques de gauche bourgeoise et anti-gauchiste, se
fait aussi complètement avoir, bordiguistes en tête4,
par des événements sociaux qui n'étaient pas spécialement
prolétariens ; ainsi de la lutte des foyers Sonacotra emmenés
par des fedayins nationalistes et des islamistes, ainsi de l'affaire
de Vitry (destruction d'un présumé foyer pour migrants par le PCF)
où le PCF répondait certes maladroitement aux manœuvres de la
droite au pouvoir où patronat et gauchistes s'allièrent carrément
pour couler un peu plus le vieux parti stalinien déjà en perte de
vitesse, mais où Marchais avait saisi une partie du danger dans
l'affolement : « il faut arrêter l'immigration sous peine
de jeter de nouveaux travailleurs au chômage »5.
Tous les chefs gauchistes dénoncèrent à l'unisson une nouvelle
billevesée « le racisme d'Etat » (cf. le crétin maoïste
Badiou en tête).
Le
chapitrage par année n'est qu'une manière d'égrener les infamies
de la théorie immigrationniste, car il ne se passe pas toujours
chaque année un « approfondissement » notable de cette
imposture. Le chapitre de 1982 déshabille totalement l'anti-raciste
et immigrationniste Mitterrand, champion dans ces matières surtout
comme ministre de l'Etat colon sous Pétain et post Pétain.
La
grève à Talbot-Poissy, où nous mêmes avons été aveugles sur ses
tréfonds6.
La CGT prend le train islamiste en marche au moment de cette fameuse
et triste grève à Talbot-Poissy ; elle a joint la
revendication de salles de prière dans les usines au catalogue
portatif corporatif habituel : « Pour qu'ils puissent
comme tout le monde pratiquer leur religion ». Le syndicat
« facho » CSL lui recrutait carrément des imams pour
encadrer les ouvriers « immigrés musulmans ». C'est le
ministre du travail Jean Auroux qui exprime la position la plus
sensée (bien que décriée par toute l'intelligentsia « socialiste »
et gauchiste, chef July en tête) : « Je m'oppose à
l'institutionnalisation d'une religion quelle qu'elle soit à
l'intérieur du lieu de travail (…) Lorsque des ouvriers prêtent
serment sur le coran, il y a des données qui sont extra-syndicales »
(p.100). Patronat, bonzes du PS et gauchistes trouvaient déjà
Auroux ringard.
DES
LIBERATIONS NATIONALES PLUS HONTEUSES encore mais QU'UNE
PARTIE DU MOUVEMENT MAXIMALISTE AVAIT HEUREUSEMENT DENONCE...
« Face
à son dramatique échec en Algérie, la gauche progressiste a
préféré inventer une guerre de libération nationale dont elle a
fini par professer la légitimité, alors qu'il s'agissait une fois
de plus d'une guerre de djihad qui l'a surprise par son ampleur et sa
violence, révélant toute l'illusion de son projet colonial. Le déni
du caractère religieux de la guerre d'Algérie est une façon de
s'arranger avec l'échec de son œuvre colonisatrice »7.
L'islamophile François Burgat reconnaît d'ailleurs l'esprit de
continuité en quelque sorte légitimant : « Pour ceux qui
passent à l'acte, le djihadisme (de nos jours) est un prolongement
de la dynamique indépendantiste » (p.95).
Le
regretté Paul Thibaud reconnaissait trente ans plus tard cet
aveuglement « volontaire » : « Le
déguisement occidental des élites (indépendantistes) produit par
la colonisation, nous a induits en erreur. Ainsi le facteur religieux
a été dissimulé par les leaders du FLN (…) pour donner un visage
acceptable et compréhensible à l'extérieur ».
Les rackets et les tortures du FLN sont approuvés par les divers
« porteurs de valise » gauchistes car c'est une « guerre
révolutionnaire ».
Il
est douteux que la décision de quitter l'Algérie attribuée à De
Gaulle ait été prise parce qu'il aurait compris dès lors qu'il y
avait impossibilité de réussir l'intégration culturelle. De Gaulle
a en réalité été obligé de s'incliner devant la nouvelle
configuration impérialiste bipartite et sur « recommandation »
de Kennedy.
Sur
la question du service militaire des bi-nationaux on lira avec profit
les pages du chapitre 1990 page 204 et suiv. : « Les
cadres militaires algériens ne veulent pas d'eux : ils ne
parlent pas ou mal arabe et sont considérés comme ingérables
là-bas ».
LE
REMPLACEMENT DE LA LUTTE DES CLASSES PAR LA LUTTE DES RACES
L'invention
de SOS racisme, financée par l'Elysée mitterrandolâtre et surtout
via le milliardaire Pierre Bergé, restera une des très grandes
réussites de la bourgeoisie contre le prolétariat moderne :
« L'opération relève du génie
politique. Elle permettra de faire diversion en passant de la lutte
des classes à la lutte des races au moment où la gauche renonce à
son programme commun et amorce un tournant néolibéral. Elle
permettra également de contribuer à l'essor du Front national, lui
aussi favorisé par le gouvernement socialiste, afin de diviser
efficacement la droite pour la contraindre à une longue opposition.
Elle permettra surtout de donner une réponse habile aux problèmes
posés par une nouvelle immigration musulmane qui n'entend pas
s'assimiler comme les précédentes. Elle revendique sa différence ?
Vive le droit à la différence ! Il suffit de puiser dans
l'inconscient colonial qui hante la gauche française depuis l'échec
de sa mission colonisatrice en Algérie »
(p.108)8.
Vive le règne désormais des tribus quand pour Harlem Désir il ne
faut plus parler de « français » : « La
réalité des gens de ma génération est que, depuis le bac à sable
jusqu'à l'ANPE, nous jouons avec des chrétiens, des arabes et des
juifs, des italiens et des bourguignons ».
Même la Nouvelle droite marche dans la combine avec son gourou
Alain de Benoist : « L'immigration
peut être une chance pour la France dès lors que l'immigré n'est
plus ce déraciné, cet apatride spirituel, que nous connaissons
actuellement, mais au contraire un homme ancré dans son identité
culturelle et religieuse »
(p.115). A peine arrivé au pouvoir Sarkozy applique la forfanterie
mitterrandienne et nomme un ministre arabe « commissaire à la
Diversité et à l'Egalité des chances »9.
Le
directeur de conscience immigrationniste reste le patronat ;
sobre commentaire évident des auteurs auquel je ne peux que
souscrire : « le discours antiraciste fait partie du
langage préféré des grands patrons, enfin libérés de la lutte
des classes » (p.119). Ils tapent juste en rappelant que cette
idéologie de la culture de la permanence des différences est une
rhétorique typiquement... maurrassienne, à la racine de la culture
de jeunesse du Mitterrand soliloquant avec ses âmes ancestrales
damnées !
On
va voir que l'invention du terme islamophobie est de la même eau que
« antifrançais » d'avant-guerre ; l'islamophobie
étant définie par l'intelligentsia autoritaire et cynique dominante
à la TV et dans les médias comme « un racisme ».
Quasiment tout le personnel médiatique qu'on nous jette à la figure
sur les écrans tous les jours est complice de cette nouvelle chanson
pour magnifier les « différences culturelles » ; la
liste est longue des nouveaux collabos de l'Etat capitaliste :
l'idiot de l'OBS Reynaert, le stalinien Balibar, la girouette
avocaillon Gilbert Collard (p.127), François Dubet, Farhad
Khorokhavar, Alain Touraine, Emmanuel Todd, Tobie Nathan,
Meillassoux, Gérard Noiriel, Renaud Dély, Jacques Toubon (sic),
capables d'embrasser la grosse conne de Houria Bouteldja et le
violeur Tariq Ramadan. La philanthropie antiraciste et
multiculturaliste affiche même son autosatisfaction de nature
fasciste10.
Le
chapitre 1993 n'a rien à voir avec cette année-là mais aurait dû
s'intituler 1945 car il traite, brillamment, de la collusion des
mafias islamistes avec les hitlériens comme avec les libérateurs
occidentaux ; et on en apprend de belles... comme la bio d'un
des principaux chefs du FLN, Saïd Mohammedi, ancien soldat de la
Wehrmacht et organisateur du massacre de Melouza en 1957.
EXPLOSION
DES REVENDICATIONS ISLAMIQUES AU TRAVAIL ?
Pas
vraiment pour les infos dont je dispose. Nos auteurs masqués
exagèrent un peu alors que le ton général de l'ouvrage n'est pas
du tout hystérique. Ce qui explose depuis le milieu des années
1990, c'est surtout la mobilisation de la petite bourgeoisie
politique et des saltimbanques pour le soutien aux sans-papiers
contre le nouveau gadget, le « racisme d'Etat » et la
criminalisation militante incessante du contrôle de l'immigration
(j'y reviendrai car c'est un des axes bourgeois pour ridiculiser
l'ancien internationalisme du mouvement ouvrier). On a déjà oublié
tout le cinéma des comédiens (sic) de la gauche caviar autour de
l'occupation de l'Eglise Saint Bernard avec le futur conseiller de
Macon l'excité Goupil, leader autorisé de la mouvance
islamo-gauchiste, ex-conseiller aussi de Coluche, avec son gadget
gauchiste principal et hyper réac « la radicalité
démocratique », conforme aux désirs sociaux du patronat comme
l'explique la compil « collective » : « Une
main d'oeuvre pour lui plus rentable qu'une augmentation des bas
salaires et que le retour au travail compliqué de chômeurs jugés
en partie inemployables – notamment les jeunes désocialisés
d'origine immigrée » (p.336).
Ce
n'est pas tant sur le lieu de travail que se passe l'essentiel, même
si dans certaines grosses boites comme la RATP des barbus intégristes
refusent de se salir au volant si celui-ci a été touché par des
collègues femmes, mais dans les médias, pour éduquer un peu plus
ceux qui travaillent à la fable de l'esclavage éternel toujours
cautionné par les « racistes français » ; au
chapitre 2001, les auteurs démontent complètement cette fable et
notent que l'islam a généré probablement le plus long et le plus
sinistre esclavagisme que l'humanité ait connue ; le bonze
d'histoire télévisée, Marc Ferro a pourtant été chargé avec la
bénédiction de mère Taubira de diriger un pesant ouvrage
totalement révisionniste et menteur : « Le livre noir du
colonialisme : « de l'extermination à la repentance » ;
le chapitre 2003 démonte la tricherie du pépère historien de FR3.
Les
actions de terreur des plus frappés, comme l'assassinat de la jeune
Sohane Benziane dans un local poubelle à Vitry n'ont pas pour
fonction d'effrayer en premier lieu les français de souche ou tous
ceux qui se fichent de la religion musulmane et de ses sectateurs,
mais de terroriser les femmes de musulmans si elles ne se plient pas
aux règles. Son meurtre applaudi par les gars de la cité ne
provoqua ni communiqué de l'Elysée, ni d'appel à manifester de la
part de la Ligue des droits de l'homme. Les présumés ex-colonisés
éternels, voyous odieux ou petits cons menaçants, ont droit à la
compassion éternelle des sycophantes. La palme de la puanteur de
l'islamo-gauchisme revient au sociologue Eric Fassin concernant les
violeurs de Cologne : « A qui s'en sont-ils pris ? A
des femmes allemandes blanches. Ils ne sont pas allés violer des
prostituées. Cela donne un sens à leur violence » (p.428). Ce
genre de connard n'est nullement interdit d'antenne pour des propos
aussi répugnants.
L'école,
qui servait quand même à donner des bases communes, pas seulement
nationales, sert à présent à fabriquer pour la plupart des jeunes
fils de prolétaires à ce maquillage d'internationalisme mais vaseux
cosmopolitisme musulman : « Ce refus de se reconnaître
français, s'accompagne d'un « sentiment d'appartenance assez
partagé à une « nation musulmane », universelle,
distincte et opposée à la nation française »11.
L'inévitable
Wieviorka, pilier lui aussi des permanents sycophantes de la télé
vient à la rescousse en expliquant que la culture française n'est
plus qu'un mythe : « il existe simplement une culture qui
se transforme au fur et à mesure d'apports successifs ». Nul
doute que les apports successifs de l'islam en bâchage des femmes
(défendu mordicus par les Glavany, Hamon et Mamère) et en
restrictions alimentaires, vont enrichir notre culture de beaufs !
De même que l'indigence du film « Indigènes » est un
enrichissement à la pauvreté de la culture islaminguante12.
Les
menaces de mort contre les intellectuels qui dérogent aux chants
islamophiles ne sont pas toutes comptabilisées dans l'ouvrage. Dans
l'émission d'Ardisson qui avait invité Salman Rushdie il y a
quelques années, le pitoyable acteur Sami Naceyri menaça de mort
l'écrivain britannique, la séquence avait été coupée au montage
et remplacée par une leçon de morale post émission par Ardisson ;
Naceyri n'a jamais été poursuivi pour menace de mort ni imbécillité
notoire. La menace planétaire depuis la chaîne Al-Jazeera contre
Robert Redecker, s'inscrivait déjà dans l'expansion du terrorisme
musulman comme révolte légitime face au manque de respect des
pratiques religieuses arriérées. De l'OBS au vulgaire Canard
Enchaîné, la curée fut universelle, le prof couvert d'opprobre –
pensezvous! un texte « d'injure islamophobe digne de l'extrême
droite ». Les accusateurs publics étaient les mêmes, l'Olivier
Roy et compagnie. Cette polémique qui touche surtout les milieux
intellectuels n'était pas faite pour intéresser les milieux
prolétaires qui n'y virent que querelle de spécialistes et enfumage
de première13.
Le
musée de l'immigration, fabulation totale, fabriqué sous l'égide
des faussaires Toubon et Noiriel, n'est que très peu visité, évite
de mettre en évidence la réalité des besoins, ceux du patronat
depuis le début des années 1960 (p.514 édifiante). Le principal
mensonge de ce musée d'Etat, inauguré en 2014 par le pauvre
Hollande : « C'est parce que l'immigration au travail
s'est réduite aujourd'hui à moins de 20% des entrées légales, au
profit de l'immigration familiale de peuplement, que la légende des
besoins économiques de main d'oeuvre immigrée, moins nécessaire,
s'est estompée au profit de celle, plus durable, des étrangers qui
ont « fait », « libéré » et « reconstruit »
la France » (p. 515).
L'immigration
est devenue le stade suprême de cet universalisme
« philanthropique » que j'ai identifié au tout début de
cet article, incontournable substitution à l'internationalisme
communiste. Au plan historique, le chapitre 2008 rappelle le scandale
Gouguenheim, concernant un professeur et chercheur qui remettait en
cause les prétendus apports fondamentaux de l'époque islamique
andalouse et qui estime que l'héritage grec s'est transmis par des
voies directes ; que cet auteur soit parfois critiquable
n'excuse pas l'hystérie de sa dénonciation par tous les larbins de
l'idéologie multiculturaliste et islamophile dominante qui éructent
pour nous pauvres ignorants « français » que l'islam
moyenâgeux doit être ressorti de ses cendres et servir de caution
au capitalisme multiculturaliste et hâbleur.
Le
chapeautage de la négation de la classe ouvrière française et
européenne culmine vers 2011, avec les publications de la secte
Terra Nova qui proposa une « citoyenneté musulmane »,
soulevant un tollé général. Cette outrecuidance n'était que la
parole insolente bavante de mépris des bâtards de la bourgeoisie,
fils de pute de l'aboutissement du travail de sape mitterrandien
depuis 1983 : « l'abandon des classes populaires
autochtones au profit d'un nouveau socle électoral constitué des
cadres, des jeunes, des femmes et du nouveau peuple immigré »
(p.560). L'histoire de France doit être intégralement refondue, ce
à quoi s'attache l'hebdo de la gauche milliardaire avec son petit
serviteur François Reynaert pour qui Charles Martel était un minus
fasciste. Le musée de Vounneuil sur Seine édicte avec lyrisme que
les vrais vainqueurs furent les arabes : « Les arabes
s'imposent par leurs qualités exceptionnelles : extrême
mobilité, enthousiasme religieux, désir de butins (hi hi), généraux
valeureux et audacieux (…) Les conquêtes arabes sont un des
événements majeurs de l'histoire mondiale » (p.600). On
aimerait connaître le nom de l'imam qui a rédigé ces âneries...
avec cet esprit flic où croire c'est « craindre dieu » !
Le
reste de l'ouvrage contient bien des détails sur l'imposture
islamiste dominante qu'il ne faut pas oublier, le financement du CCIF
par le milliardaire Georges Soros, comme les déjections des tarés
Ramadan et la folle Bouteldja, de ce misérable Askolovitch, de
l'illusionniste Boucheron, du stalinien Wieviorka pour qui
« critiquer l'islam est raciste ». De même que la gauche
bourgeoise a tout fait, même à plat vendre pour recueillir les
désormais nombreux électeurs musulmans, de même sociologues,
docteurs et journalistes rampent par clientélisme en faveur d'une
révision totale de l'histoire au profit des délires islamiques14,
pour un lectorat arc-bouté à un essentialisme musulman, plus
apolitique qu'il n'y paraît mais totalement aliéné au capitalisme
.
La
vulgate et le dogme immigrationniste compatissant et collabo ont-ils
triomphé ? Triompheront-ils dans les décennies à venir ?
La compil des insanités de la bourgeoisie immigrationniste n'en sait
rien, et laisse lâchement le lecteur dans la sensation d'amertume
d'impuissance et révèle son inconsistance finalement à poser les
enjeux de société autrement que par la seule focalisation sur
l'islam et ses aimables thuriféraires. Or l'islam ne gagnera pas la
conquête de la société bourgeoise, non parce qu'il en serait un
éventuel concurrent car il n'en est que le sous-produit décadent,
mais parce qu'il est partie intégrante de la ruine de cette société
sans âme avec ses faux dieux et ses faux nez politiques.
Si
vous relisez les textes classiques des Marx, Engels et Lénine15,
l'accommodement soft ou hard avec l'islam est quasi impossible (comme
avec les nazis) – les bolcheviques s'y sont cassés le nez - qu'un
accommodement avec le capitalisme. Il ne sera pas possible de s'en
débarrasser sans une guerre civile. Et dans cette guerre civile
l'islam moderne sera totalement aux côtés du capitalisme (comme il
l'est depuis des décennies via le terrorisme de ses mercenaires
armés par les grandes puissances) parce qu'il a toujours été un
nationalisme étranger à l'internationalisme prolétarien dont les
migrants étaient naguère les principaux vecteurs, migrants dont il
est devenu le majeur directeur de conscience.
Paradoxe
des paradoxes, la bourgeoisie qui se croit omnisciente réussit tout
de même – avec cette célébration d'un culturalisme arriéré - à
rendre le prolétariat, dans ses différentes parties étranger à
son propre pays et par conséquent encore plus étranger à la
bourgeoisie.
NOTES
1Financiers,
philanthropes.Vocations
éthiques et reproduction du capital à Wall Street depuis 1970, ed
raisons d'agir.2004.
4Le
site de fil rouge, dernier reliquat néo-bordiguien d'un ou deux
individus depuis 1982 (?), reprend les âneries sur le racisme
d'Etat, mais permet de relire le positionnement classique des
courants successifs du marxisme révolutionnaire :
https://lefilrouge17.blogspot.com/2017/11/le-fil-rouge-n3-2017.html
. C'est un site dogmatique et comme tous les dogmatiques ils citent
des classiques sans les avoir relus. Le texte d'Engels sur
l'immigration irlandaise est loin d'être irénique. Il tape sur
l'avilissement des immigrés irlandais qui contaminent aussi les
travailleurs anglais. Engels n'aurait été guère plus amène de
nos jours concernant l'avilissement de la femme sous régime
musulman. Mais voilà Marx et Engels ne déifiaient pas
l'immigration en général.
5Quoique
je l'ai combattu politiquement, et physiquement en public, je dois
dire qu'il ne fut pas totalement méprisable ; élu de banlieue
il savait déjà comment cela fonctionnait en disant un jour
craindre que des communes ne soient « administrées par le
consulat d'Algérie » ; ce qui est certainement une forme
d'internationalisme pour nos derniers mohicans bordiguiens ou une
fin de la discrimination nationaliste du pouvoir de l'Etat (colon)
français (voir p.177).
6Choqué
pourtant pas ces bagarres à coups de boulon entre ouvriers dans
l'usine, j'avais poussé mon groupe, RI-CCI (comme au moment de
Longwy et des Sonacotra) à aller y porter la « voix de
classe » ; on me voit un jour sur FR3 juché sur le
terre-plein face à l'usine où je prends la parole face aux ouvriers
qui sortent de l'usine, sans imaginer qu'ils n'en ont rien à foutre
et suivent docilement leurs divers délégués syndicaux islamistes.
7Le
courant bordiguiste, de même qu'il avait appuyé les islamistes
« libérateurs » en Algérie, puis les tueurs de la
bande à Baader, soutient encore les mouvements islamistes à ciel
ouvert (cf. ligne rouge). A l'époque, se souvient Jean daniel :
« Les sartriens et en général les lecteurs les plus
militants (de l'Express à l'époque et de l'Observateur) ne
voulaient pas entendre parler de l'islam ».(p.77)
8Dix
ans avant, en 1974, aux Assises du socialisme, le pluralisme
multiculturaliste était déjà dans ses fonds baptismaux :
« Il faut préparer les nations les plus riches, dont la
France, à envisager leur avenir en termes communautaires ».
(p.109)
9Aucun
groupe révolutionnaire marxiste ne conteste cette felonie, Simone
Veil si, et c'est tout à son honneur : « répondre au
défi de la diversité en recourant à des critères ethniques ou
religieux conduirait à prendre le risque de dresser les unes contre
les autres des communautés rivales ». C'est acté en 2019 !
10Peu
après le massacre du Bataclan, sponsorisé par l'OBS, le sociologue
islaminguant Farhad Khosrokhavar, qui a souvent les honneurs de la
télé, explique que les adolescents partant rejoindre l'Etat
islamique : « sont en quête d'effervescence, cherchent à
vivre la fête dans la guerre, à réussir le rituel de passage de
l'adolescence à l'âge adulte ». Le psychiatre Serge Hafez et
l'imbécile Yann Moix n'ont pas honte de sortir les mêmes conneries
(cf. p. 150-151). C'est à peu près le même type d'explication
misérabiliste et complice que tenaient les bordiguistes pour les
guerres de libération islamistes... Mais le pompon est détenu par
Wieviorka qui explique le 18 janvier 2015, lendemain du massacre à
Charlie Hebdo : « Le terrorisme a plus à voir avec la
crise de la République, de son école, de ses prisons, de son
système social, qu'avec le fonctionnement de « communautés »
musulmanes ». Cette conclusion affligeante et honteuse
instille que c'est toujours la faute au « colonialiste
éternel » sous une apparence de critique marxiste, et que
n'importe quelle secte peut partager en disant qu'en effet « c'est
à cause de la décadence du capitalisme » et en renvoyant dos
à dos capitalisme en général et tueurs à gage embauchés par les
monarchies pétrolières » (p.153). Le comble de l'admission
de l'ignominie terroriste islamiste est atteint par un universitaire
quelconque néo débordien : « Nous n'avons pas affaire à
une « radicalisation de l'islam » mais à une
islamisation de la révolte radicale » (p.154). Si massacrer
des innocents, femmes et enfants, est de la « révolte
radicale », je chie sur la révolte radicale et sur tous ces
débiles crânes d'oeuf. Le plus puant surnage du lot, Olivier Roy,
mais je ne m'abaisserai pas à en citer une ligne (lisez vous-même
p.154 et suiv.
11La
complicité des apparatchiks de l'Eduque naze, souvent formés en
trotskisme, est totale sous les auspices de Jospin: « en mars
2003, les enseignants du lycée La Martinière de Lyon, en grève
parce que le rectorat refusait leur demande d'exclusion d'une élève
voilée insupportable, ont été invités à venir en discuter au
rectorat avec Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de
Lyon ». (p.463)
12C'est
le principal film de propagande qui invente une libération
volontaire de la France de l'Occupation nazie par nos braves
colonisés (sous-entendu les français trop lâches), or le chapitre
2007 démonte le mensonge entretenu depuis la libération sur ce
« volontarisme » : « la plupart ont été
enrôlés par l'armée coloniale sans qu'on leur demande leur avis
et parfois de force, après de véritables classes à l'homme valide
dans le djebel ».
13Pour
ridicules que soient ces diverses défenses hystériques de l'islam,
il ne faut pas en rajouter comme cela est le cas p. 494 :
« L'islam est la seule religion qui associe sacré et guerre,
et il s'est historiquement étendu, pour l'essentiel par la
guerre ». Ce n'est pas vrai, et toutes les religions ont
toujours mêlé sacré et guerre.
14En
conformité avec les désirs du pervers Tariq Ramadan qui expliqua :
« Qu'une société plurielle exige que nous revisitions les
programmes scolaires et que nous revalorisions les diverses mémoires
et origines qui composent désormais la réalité sociale ».
IL est accompagné par le mao Badiou : « Les étrangers
nous apprennent au moins à devenir étrangers à nous-mêmes... »
(p.655).
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