LE
BUT : créer une ambiance 14-18 pour mieux étouffer la grève
annoncée des cheminots !
« Tuer
un policier dans le Bronx ou un carabinier dans la campagne de Naro,
tirer dans le dos d'un officier, cela lui semblait une chose
d'honneur . Et cette façon de penser n'était pas nouvelle
pour moi, c'est ainsi que pensaient les contremaîtres de la
soufrière qui touchaient de l'argent des patrons et de nous, qui
nous assuraient le travail et assuraient notre rendement aux patrons,
et ceux qui ne payaient pas les offensaient dans leur honneur ».
Léonardo
Sciascia : Les oncles de Sicile (Einaudi, Turin 1960)
« N'empêche
que deux innocents ont été envoyés à la chaise électrique, et
toute l'Amérique savait qu'ils étaient innocents, les juges le
savaient, et le Président, et ceux qui font les journaux et ceux qui
les vendent ».
Léonardo
Sciascia : L'antimoine.
Mettons
que tout se mélange dans ma tête. Peut-être n'est-ce pas de ma
faute... Les infos sont avalanche perpétuelle, marmelade apparemment
inconsidérée que le vent, la pluie et les arbres colportent jusqu'à
la moindre cabane bambou; le fait divers criminel côtoie annonces
gouvernementales comme la vie des stars est logée à la même
enseigne que les leçons de morale politique bourgeoise ou les
desideratas de n'importe quel puissant journaliste ou banquier.
Comment
s'y retrouver au quotidien ? Nous étions, il y a peu, dans une
ambiance de conditionnement ou de préparation à une grève
d'envergure mais en pointillé, au goutte à goutte quoi comme ce
flacon suspendu au chevet du malade alité à l'hosto. Puis on eût
cette étranger fixation sur Sarkozy avec des buts inavouables. Puis
s'est produit l'attentat sinistre près de Carcassonne, où le
sacrifice d'un lieutenant-colonel a donné un amplitude considérable
au crime crapuleux dit islamiste modifiant la morne litanie
habituelle, et haussant cet homme naïf et fort boy-scout au rang de
héros de la nation1.
Occasion trop bonne pour ranimer l'antiterrorisme officiel qui ne
sert à rien si l'on ne s'en sert pas. ET donc la compassion
nationale du « vous n'aurez pas ma haine », sublime
version du masochisme chrétien qui accompagne l'éternité du
terrorisme obscur comme Lucifer qui dit merde à Allah et au Christ
ressuscité.
Un
imbécile membre du parti dit insoumis a ensuite amplifié
l'indignation par sa goujaterie déplacée et servi de bouc-émissaire
judiciarisé à la pensée moyenne des gauchistes en général et des
trotskistes radicaux en particulier : tuer un flic ou un
militaire c'est révolutionnaire !
Mal
lui en prit il fût dénoncé sans vergogne par son propre chef
Mélenchon qui, de peur de perdre trois points dans les sondages, fit
une amende honorable fort ridicule à la Chambre, saluant le pauvre
Arnaud Beltrame comme un « héros de la condition humaine »2.
Franchement, tant le meurtre sadique du gradé gendarme que celui de
tous ceux depuis 2015 qui ont tenté de s'opposer aux tarés
islamistes et ex-voyous, n'en font ni des héros ni des représentants
de la « condition humaine », n'en déplaise à Malraux,
mais des victimes de la guerre opaque intrinsèque au capitalisme,
que Macron a nommé « islamisme souterrain », euphémisme
creux. Les trotskistes eux sont restés lâchement silencieux,
n'osant même pas soutenir pourtant un frère en idiotie.
Le
lampiste qui s'était félicité du meurtre du gendarme n'a même pas
été foutu d'assumer ses propos et tant pis pour lui s'il a été
lâché par Mélenchon, mais il n'a fait qu'exprimer le sentiment de
tout(es) les encadré(es) du NPA. La sanction qui le frappe, certes
du sceau de l'imbécillité politique, est en même temps une épée
de Damoclès pour toute remise en cause de l'union nationale et des
mensonges grossiers de l'Etat.
Qui
ne dit mot consent. Pendant la guerre d'Algérie les trotskiens
portaient les valises d'armes du FLN et ne dénoncèrent jamais les
attentats terroristes. Les bambins du prophète dégénéré
persistent pour les meurtres au nom d'Allah. Ni LO ni le NPA ne
publient, depuis plusieurs attentats, la moindre prise de position
pour dénoncer ces crimes, comme je l'ai signalé à plusieurs
reprises. Même le meurtre crapuleux de l'octogénaire dame d'origine
juive n'a pas mérité une ligne de compassion, n'est-ce pas qu'un
fait divers ? et avec le risque que la compassion étalée
heurte leurs électrices porteuses de voile et y voyant une
concession à l'Etat « fasciste » d'Israël ! C'est
seulement aujourd'hui, ce soir, que, vu l'ampleur de la marche
blanche le NPA se fend d'un communiqué pour délivrer ses
condoléances à la famille de Mireille Knoll, protestant contre
l'antisémitisme mais rien sur le massacre islamisque du Super U ni
les possibles assassins antisémites de la vieille dame, et du coup
les activistes du NPA sont absents de la marche blanche, qui est
respectable au sens où elle exprime le soutien d'une masse de
parisiens aux personnes d'origine juive, même si la récup nationale
va bon train. LO et Arthaud motus bouche cousue !
Cette
façon de désinformer les ouailles trotskiennes obéit pourtant à
une stratégie de secte. Elle évite aux sectateurs et sectatrices de
voir la réalité et leur permet de vivre dans le monde enchanté de
la lutte, pas de classe ouvrière aux races indistinctes, mais dans
un meltin pot idéologique et tous azimuts. Le portail du NPA ne
titre que sur la préparation de la grève poussive des cheminots
depuis des semaines ; les bagarres picrocholines entre extrèmes
étudiants et le soutien enflammé à toutes les protestations
marginales rivalisent avec la joie de voir Sarkozy traîné à
nouveau en justice. Cela crée un climat dans la petite tête des
très jeunes recruté(e)s qui ont l'impression d'échapper au
bombardement (certes et bobardements) des médias bourgeois. Mais
équipés d'oeillères ils ne se rendent pas compte qu'on les empêche
ainsi de comprendre ce qui se passe réellement « en
politique ». Ne peut-on voir là un remake des limites du
socialisme ringard franchouillard, ce même vieux syndrome Jules
Guesde se fichant de l'affaire Dreyfus ; baignant dans
l'idéologie libertaire du début du siècle dernier, pour le
mouvement ouvrier en général la lutte des classes n'était
envisagée que comme exclusivement gréviste (les prolétaires
n'ayant pas voix au parlement) et les querelles ou avanies de société
bourgeoise ne mériteraient qu'indifférence. On sait l'aboutissement
du pauvre Guesde dans ce refus de la politique, la soumission à la
Défense nationale patriotique. Le NPA est tout simplement en train
de nous fabriquer une génération d'imbéciles bornés, futurs
sergents recruteurs de la syndicratie et des profs simplets3,
mais totalement à la remorque du système macronien : les
portails LO et NPA sont surtout dédiés à la reproduction des
interventions télévisées de Arthaud, Poutou, Besancenot et de papy
Krivine autour de leurs poncifs féministes, antiracistes et antifas
d'opérette ; ce qui leur confère une aura publicitaire de
radicaux bien connus du public, présents dans le PAF pourtant
uniquement comme faux révolutionnaires cacahuètes, gages de morale
bcbg mais pas d'éthique anticapitaliste, et partant, forts limités
et radoteurs dans leurs invectives ou semblant de raisonnements qui
sentent le rance de la gauche fânée.
CRIME
ANTISEMITE OU CRIME CRAPULEUX ?
LE
MENSONGE A PLUSIEURS SOURCES COMME les plats épicés
BFM a
lancé de fausses infos, mais personne n'a répercuté en France que
le taré de Carcassonne avait exigé au début la libération du
dernier tueur fanatique vivant, et lâche survivant, de l'assassinat
de masse du Bataclan, Salah Abdeslam. Le meurtre de Mireille Knoll a
supplanté tout questionnement sur l'incapacité policière à
empêcher le taré de réaliser sa deuxième tuerie au Super U de
province. L'héroïsation du gendarme Beltrame servant à éteindre
aussi les questions sans réponse Ruth Elkrief était déchaînée
parlant d'une « rescapée du Vel d'Hiv » et du « gendarme
qui s'est sacrifié » mais pour ajouter que la haine d'Israël
est aussi la haine des juifs.
INTERMEDE
AU CIMETIERE DE BAGNEUX
Peu
désireux d'aller suivre les récupérateurs politiques à la marche
blanche, j'ai choisi ce jour de me rendre à l'enterrement de la dame
assassinée sauvagement. Peu après 14 H arrive le cercueil suivi de
plusieurs voitures qui s'écoulent dans les allées du vaste
cimetière, très vieux cimetière où des juifs sont enterrés ici
depuis le Moyen âge. Deux cent à trois cent personnes seront
présentes, plutôt âgées avec Kippas et certainement nombre de
personnalités que je ne connais pas. Au bout de l'allée où va être
déposée la dépouille, je vois soudain arriver Macron avec une
kippa. Il attire bien sûr tous les regards, embrasse les
personnalités religieuses. La foule est très digne même si les
smartphones photographient pendant quelques instants le président.
Puis viennent les discours des chefs religieux qui sont franchement
nationalistes pro-israéliens et qui affirment que le meurtre de
Mireille est un odieux acte antisémite. J'ai envie de dénoncer
cette affabulation mais je ne veux pas troubler ce qui aurait dû
être un enterrement intime pour la famille au lieu d'être cette
ridicule récupération communautariste et nationaliste, avant celle,
cacophonique, de la marche blanche à Paris. Ni prendre des risques
inutiles face à leurs nervis nationalistes. Je ne peux m'empêcher
de penser que si cette pauvre dame était morte de sa belle mort, il
n'y aurait eu que la quinzaine de membres de sa famille et pas tous
ces bourgeois et rabbins qui ne se soucient jamais des pauvres
femmes, vieilles et seules, juives ou pas. Le seul à avoir parlé
dignement fût le fils de Mireille Knoll.
LA
CREATION D'UNE AMBIANCE « UNION NATIONALE »
Le
battage idéologique emphatique contre l'antisémitisme supposé de
ce qui pouvait rester dramatique fait divers reste dans toutes les
têtes mais le terrorisme ambiant des médias et des politiciens
exige le silence. Or la précipitation à qualifier ce crime
d'antisémite aurait reposé sur la lenteur de la justice à
qualifier ainsi le meurtre ignoble par son voisin de Sarah Halimi,
« juive de 65 ans » à Paris en avril 2017. Tous les
meurtres n'ont pas vocation à être antisémite, et cette
précipitation à grands sons de trompe et de tromperies ne peut que
nous interroger sur la violence d'une telle campagne aussi
« totalitaire » que simpliste.
Il
suffit de décrypter les versions successives de la presse.
Certainement
produit par une agence de presse, et reproduit un peu partout, on lit
d'abord :
« Mardi,
les deux suspects du meurtre de Mireille Knoll ont été
mis en examen
pour "homicide volontaire à raison de l'appartenance vraie ou
supposée de la victime à une religion", " vol aggravé
par trois circonstances" et "dégradation du bien d'autrui
par un moyen dangereux". Ils ont été placés en détention
provisoire ».
20
minutes précise plus tard :
«
Mireille
Knoll, de confession juive,
avait 85 ans et vivait seule depuis le décès de son mari,
rescapé du camp d’Auschwitz. Elle-même avait échappé de peu à
la rafle du Vél d’Hiv, en juillet 1942. L’autopsie a révélé
que la victime était décédée avant même l’incendie. Une
dizaine de traces de coups de couteau « plus ou moins
profonds » ont été relevées sur son corps. Quant au feu, son
origine criminelle a été confirmée par deux départs de feu
distincts, précise une source policière. Lundi soir, le parquet a
ouvert une information judiciaire, notamment pour « assassinat
en raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à
une religion » et confiée les investigations au deuxième
district de police judiciaire ».
Mais
il est encore possible de supposer un crime crapuleux :
« Si
le parquet a retenu l’hypothèse d’un crime à caractère
antisémite, les enquêteurs se montrent très prudents. La piste
d’un cambriolage ayant mal tourné n’a pas été écartée. Les
suspects pourraient avoir voulu profiter de l’état de santé de
Mireille Knoll, handicapée et très affaiblie, pour commettre un vol
en dépit de son niveau de vie relativement modeste. « Il n’est
pas rare que le parquet choisisse la qualification la plus haute pour
pouvoir faciliter le travail d’enquête », explique une
source proche du dossier ».
«Il
n'est pas rare que le parquet choisisse la qualification la plus
haute », tiens tiens ! Même sans preuves ! C'est
pourtant cette « qualification la plus haute » que
retiennent les chefs religieux communautaristes et nationalistes, et
qui est claironnée peu après par le Président Macron lui-même aux
Invalides devant le catafalque du lieutenant-colonel :
« L'obscurantisme
barbare (...) nie la valeur que nous donnons à la vie, valeur niée
par le terroriste de Trèbes, valeur niée par le meurtrier de
Mireille Knoll, qui a assassiné une femme innocente et vulnérable
parce qu'elle était juive et qui ainsi a profané nos valeurs
sacrées et notre mémoire ».
Un
seul paquet donc pour l'obscurantisme barbare, avec l'antisémitisme
pour seul motif. Comme tout s'explique ! D'ailleurs, s'il faut
en croire Gérard Colomb, ministre de l'Intérieur : « Lors
des questions au gouvernement ce mardi à l'Assemblée, Gérard
Collomb a d'ailleurs dénoncé les "stéréotypes" à
l'origine du meurtre selon lui. "Les deux auteurs ont été
rapidement retrouvés (...) mais ce qui était terrible, c'est que
l'un des auteurs disait à l'autre 'C'est une juive, elle doit avoir
de l'argent'", a rapporté le ministre de l'Intérieur ».
Le
Crif, instrument du nationalisme israélien, se déchaîne et met au
ban de la marche blanche et Mélenchon (soupçonné de connivences
avec les indigents de la République) et la mère Le Pen, trop
contente de poser à la principale combattante de l'antisémitisme
« islamiste »...
Simone Rodan-Benzaquen, Directrice d’AJC Europe (American Jewish Committee), elle, ment carrément : « La France doit marcher pour Mireille Knoll, notre grand-mère assassinée. La haine qui a tué douze personnes depuis 2006 parce qu'elles étaient juives est un problème pour la République, ce sur quoi elle a été bâtie et ce qu'elle défend. Aujourd'hui: une survivante de l'Holocauste de 85 ans, sans défense, peut être assassinée dans son appartement parce que juive ».
Mirielle
Knoll n'est pas « une survivante de l'Holocauste », son
mari oui l'était.
En
réalité il semble bien que la vieille dame vivait plutôt isolée,
ses enfants vivant en Israël, et qu'elle ouvrait sa porte un peu à
n'importe qui. Les deux zigotos sortaient de prison et l'ont
probablement massacrée sous l'effet de la drogue ou complètement
avinés. Quant à la réflexion rapportée comme preuve par Colomb,
c'est un cliché assez répandu, mais qui ne conduit pas en général
au meurtre sadique4,
ni ne fait des répétiteurs simplets des antisémites patentés.
BFM,
comme toutes les télés et radios qui relaient hystériquement la
dénonciation de l'antisémitisme comme cause nationale parfaitement
aléatoire, en rajoute, et vainement et impulsivement quand on
constate que la persécution ou les agressions contre des juifs sont
récurrents, et notamment depuis les milieux les plus arriérés de
l'islamisme qui, comme généralité a bon dos et sert plus encore à
culpabiliser les prolétaires musulmans. Ruth Elkief, en chef
propagandiste, fait l'impasse sur la triste manip de Carpendras où
tout le monde était tombé à bras raccourcis sur le FN, alors que
les dégradations du cimetière juif avaient été commises par des
petits merdeux. La gauche arrogante avait alors empli les rues avec
un résistant confirmé, idole politicienne d'une génération
d'arrivistes trotskistes ministrables, Tonton Mitterrand.
Pour
le meurtre barbare de Ilan Halimi et celui de Merah, pratiquement pas
de manifestation. Il n'y pas de grève d'ampleur à enfumer ni
exigence d'une campagne idéologique particulière sans doute à
l'époque de la part des fractions bourgeoises.
Le
relief donné à l'assassinat de cette pauvre dame, hors de
proportion, avec précipitation, sans enquête judiciaire
approfondie, pour un meurtre de sinistres crapules sans foi ni loi,
et qu'ils soient antisémites ou pas, ne peut nous empêcher de nous
questionner sur une aussi soudaine gonflette de la (récurrente et
pas toujours lucide) dénonciation à tout va de l'antisémitisme,
alors que c'est un tueur, bien identifié et « neutralisé »,
se réclamant de daesch qui, lui, a commis et assumé quatre lâches
assassinats près de Carcassone.
Avec
la focalisation sur la pauvre dame, française avant d'être juive
(ce que je réponds au discours communautariste de Kalifat), on sort
des bas fonds de la question de la guerre « souterraine »
où est impliquée la bourgeoisie française, et, bonus, on imprime
tant la leçon de morale antiraciste comme sommet de la pensée
démocratique que, forcément, les futurs grévistes vont passer pour
des malotrus portant atteinte à la « communauté nationale »,
et qu'ils devront s'attendre à se faire casser la gueule par le
public uni autour de son grand prêtre Macron 1er, avec son beau
profil bourbonien. Car leur statut catégoriel et clanique on s'en
tape quand il y a mort d'homme à cause des « terroristes
souterrains », cette hydre à mille lernes5.
AU
SOUVENIR DE L'UNION SACREE...exemplaire encore de nos jours pour
émouvoir l'opinion
Le
31
juillet
1914,
à l'annonce de l'assassinat de Jean
Jaurès,
le gouvernement qui se réunit dans la nuit craint des réactions
violentes dans les grandes villes, et retient dans la capitale deux
régiments de cuirassiers
en instance de départ pour la frontière1.
Cependant, rapidement, les rapports des préfets et de la police
qu’obtient le ministre de l’Intérieur Louis
Malvy
lui font estimer que les organisations de gauche ne vont pas
déclencher de troubles. Dans le même temps, la direction du Parti
socialiste (SFIO)
fait savoir qu’elle n’appellera pas à des manifestations.
« L’assassinat
de M. Jaurès n’a causé dans les esprits qu’une émotion
relative. Les ouvriers, les commerçants et les bourgeois sont
surpris douloureusement, mais s’entretiennent beaucoup plus de
l’état actuel de l’Europe. Ils semblent considérer la mort de
Jaurès comme liée aux évènements actuels beaucoup plus
dramatiques. » Xavier Guichard, directeur de la police
municipale de Paris, rapport adressé le 1er août 1914 à 10 h 25 au
ministère de l’Intérieur.Le 1er août, les socialistes, par le
biais du secrétaire général de la CGT,
décident de soutenir la politique du gouvernement et de se préparer
à la Guerre.
Le
1er août à 14 h 25, afin de ne pas empêcher le ralliement des
ouvriers à la guerre par la décapitation des syndicats et rassuré
par la réaction des instances nationales de la CGT, le ministre de
l’Intérieur, Louis Malvy, décide, dans un télégramme adressé à
tous les préfets, de ne pas utiliser le Carnet
B.
Le carnet B avait été créé par le général
Boulanger
en 1886 pour faciliter les mesures de mobilisation. Il contenait la
liste des noms des personnes susceptibles de s'opposer aux ordres de
mobilisation ou de troubler l'ordre public en cas de conflit. Ces
fichiers étaient tenus par la gendarmerie
qui était par ailleurs chargée de le mettre en application;
À
16 h 25, ce même 1er août, une affiche jaune manuscrite est
placardée à la préfecture
de police,
sur les bureaux de poste et les monuments publics. Dans les heures
qui suivent, sur les murs de toutes les mairies de France, les
affiches blanches d’appel à la mobilisation avec les drapeaux
tricolores sont collées.
Le
dimanche 2 août, ainsi que le dit Jean-Jacques
Becker,
ayant recensé les sources les plus diverses, les Français se
situent « à peu près à égale distance de la consternation
et de l’enthousiasme, amalgamant en quelque sorte la résignation
et le sens du devoir »;
Le
3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France, le lendemain,
l’Angleterre déclare la guerre à son tour.
La
mobilisation est une grande réussite : on dénombre à peine
1,5 % de défections.
Pas
de meilleure preuve du contrôle de la situation que l'étiage
sondagier, c'est challenges qui nous confirme l'embellie pour Jupiter
pas du tout impressionné par la menace de grève générale des
cheminots gauchistes :
« Après
deux mois de baisse, la popularité de l’exécutif repart à la
hausse pour la première fois depuis novembre, selon les résultats
du baromètre politique Odoxa pour France Inter, L'Express
et
la presse régionale publié mercredi 28 mars. Alors que s’annoncent
plusieurs conflits sociaux, le président Emmanuel Macron et le
Premier ministre Edouard Philippe gagnent, tous les deux, deux points
en mars avec 45% de jugements positifs contre 54% de négatifs ».
LES
MENACES SYNDICALES TERRRRRIBLES POUR DE « réelles
négociations »
PARIS
(Reuters) - Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont
appelé mardi la ministre des Transports à ouvrir de "réelles
négociations" sur la réforme du système ferroviaire, faute de
quoi la grève unitaire censée débuter le 3 avril sera maintenue.
Dans
un courrier commun adressé à Elisabeth Borne, la CGT-Cheminots,
l'UNSA-ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots reprochent au
gouvernement de ne pas avoir "pris la juste mesure du
mécontentement des cheminots", hérissés notamment par la fin
programmée de leur statut et l'ouverture à la concurrence.
"Il
est nécessaire d'ouvrir de réelles négociations avec les
cheminots et leurs organisations syndicales", écrivent ces
dernières en réponse à une précédente lettre d'Elisabeth Borne,
qui leur a été adressée la semaine dernière.
Sans
faire de concessions sur le fond, la ministre y proposait un nouveau
calendrier de discussions et évoquait des "négociations
approfondies", plus seulement une "concertation",
un infléchissement sémantique insuffisant pour les syndicats.
"Le
gouvernement fait le choix de n'ouvrir aucune négociation
sérieuse", répliquent-ils dans leur lettre datée de
mardi, dont Reuters a obtenu une copie, réitérant au passage leur
menace d'un "conflit majeur".
Les
quatre organisations demandent que soient inscrits huit chapitres à
l'ordre du jour, notamment la dette et le financement en général,
le statut de l'entreprise, l'ouverture à la concurrence et les
droits sociaux des employés.
Les
positions sont difficilement conciliables dans la mesure où les
syndicats espèrent faire reculer l'exécutif sur le principe de
l'ouverture à la concurrence et sur la suppression du statut des
cheminots pour les futures recrues, deux mesures au coeur du projet
gouvernemental.
"Il
n'y a pas vraiment d'espoir de bouger, en tout cas à court terme",
a déclaré à Reuters un négociateur de la CFDT-cheminots,
Sébastien Mariani. "La grève du 3 et du 4 n'est très
probablement pas évitable, sauf coup de théâtre."
Interrogée
par franceinfo sur la possibilité que la mobilisation soit annulée,
Elisabeth Borne a répondu que "l'intérêt de la SNCF et des
cheminots (était) qu'on avance dans la concertation", sans
répondre directement à la question.
La
ministre des Transports a précisé lors de cette interview qu'elle
présenterait vendredi un premier bilan des concertations, qui ont
selon elle permis d'avancer "sur des sujets concrets".
L'épreuve
de force a débuté jeudi dernier, avec une manifestation qui a réuni
entre 16.500 et 25.000 personnes dans le cortège des cheminots, à
Paris.
Elle
doit se poursuivre avec une grève d'un genre inédit à la SNCF, à
raison de deux jours par tranche de cinq jours, qui servira à jauger
l'état des forces en présence.
Selon
le nouvel agenda de discussions, les syndicats ont rendez-vous
vendredi pour une réunion multilatérale, la dernière avant les
deux premières journées de conflit ».
TERRRIBLES
DETERMINATION A OUVRIR DE VRAIES NEGOCIATIONS qui rappellent la
TERRIBLE détermination de la CGT de 1914 ! Mais les gauchistes
antiracistes de SUD risquent bien de tout faire capoter plus tôt que
prévu avec leur radicalisme hors pair : « Tandis
que les syndicats CGT, Unsa et CFDT ont choisi de faire grève deux
jours sur cinq jusqu'aux 27 et 28 juin, le syndicat SUD privilégie
lui une grève illimitée qui sera reconductible tous les jours.
Opposés
au projet
de réforme de la SNCF,
les syndicats vont passer à la vitesse supérieure au retour du
week-end de Pâques. À partir du mardi 3 avril, c'est en effet
l'intersyndicale au grand complet qui va se mobiliser. Avec toutefois
deux stratégies différentes. Alors que les syndicats CGT, Unsa et
CFDT ont choisi une grève à épisodes de deux jours sur cinq (les
3-4 avril, 8-9, 13-14 puis 18-19...) jusqu'aux 27-28 juin. Le
syndicat SUD privilégie de son côté une grève illimitée qui sera
reconductible tous les jours, les assemblées générales de
grévistes devant «décider collectivement des suites à donner».
«Il y aura des assemblées générales tous les jours», confirme au
Figaro
Emmanuel Grondein, secrétaire fédéral à SUD Rail. Avant de
poursuivre: «Les cheminots doivent s'emparer du mouvement, c'est à
eux de voir comment ils veulent mener la grève». Le syndicaliste
estime qu'il «vaut mieux taper fort tout de suite».
C'est
le grand soir ou jamais en quelque sorte, mais une chose est sûre,
consternée par la réapparition de bandit Sarkozy, justement
poursuivi par un parquet gauchiste, et par la répétition des
attentats antisémites, l'opinion ne va pas s'amouracher des
grévistes tout à son admiration des gendarmes. Elle finira aussi
par savoir que chaque année depuis quelque temps la SNCF embauche
10.000 prolétaires sans statut. Déjà foutue la grève ?
Possible mais dans la paix du cimetière de Bagneux avec la
bénédiction du grand prêtre Macron.
NOTES:
1Ce
n'était certainement pas un homme entraîné comme les forces
spéciales, mais tout ancien soldat des sales guerres vous dira
qu'on ne peut rien contre type qui tient un couteau dans une main et
un pistolet dans l'autre. Le gendarme a tenté le coup comme je
l'aurais peut-être tenté moi-même, ou pas. Je me suis déjà
trouvé dans une telle situation jadis dans une librairie à Issy
les Moulineaux dans les 80. Sortant du travail pour acheter Le
Monde, je tombai sur un individu qui menaçait d'un couteau le
couple des libraires. J'ai vite réfléchi que je n'avais nulle
chance de le désarmer. Je suis arrivé à lui faire ranger son
canif après force paroles bienveillantes et respectueuses,
quoiqu'étant menacé à mon tour. Il avait fini par ne plus me
menacer et était parti. Aujourd'hui avec la mentalité islamique,
L'armée en profite pour faire sa pub |
2Mélenchon
a tenu, courageusement d'ailleurs, à être présent à la marche
blanche, et sous les insultes a apporté... son soutien à la farce
de l'union nationale patriotique, bien mise à mal par les
nationalistes juifs et la présence de la mère Le Pen, il a péroré
avec un chapeau mitterrandien : « toute la communauté
nationale serre les rangs ». Et en parallèle avec Joey
Starr : JoeyStarr
a mis la fièvre à l'Assemblée nationale avec son "Eloquence".Le
rappeur et comédien a donné une représentation du spectacle dans
lequel il reprend les grands discours de l'Assemblée ».
3Le
système macronien flatte aussi la gent enseignante en lançant ce
projet (révolutionnaire?) de bourrer le crâne aux mioches dès 3
ans. C'est vraiment se ficher du prolétariat ! La source des
inégalités, de l'exclusion des récents migrés, de la
ghettoïsation, des injustices sociales pour les sans diplômes
n'est pas dans une réforme de l'école ni un ascenseur social
retapé, mais dans le maintien féroce des privilèges, de la
mentalité de compétition et la séparation toujours exaltée des
écoles d'élite pour la progéniture des nantis. Scolariser les
mômes à 3 ans n'y changera rien et Macron le sait très bien. Il
s'en fout. Son cas sera plus grave que celui de Sarkozy lorsqu'on
apprendra d'où viennent les fonds qui lui ont permis de se faire
élire.
4Au
même âge ma propre mère aurait pu subir le même sort. Isolée
dans un bled de Seine et Marne, elle s'ennuyait ferme et laissait
entrer les jeunes qui traînaient dans le coin. Je l'avais mis en
garde. Un jour je retrouvai la maison sens dessus dessous, puis je
la plaçai en maison de retraite. Si elle avait été elle aussi
assassinée aurait-on dit que c'était un crime raciste contre une
femme d'origine... auvergnate, et peut-être même juive, vu nos
lointaines origines.
5On
apprend par la bande que des enquêtes se poursuivent sur les
massacres terroristes passés : « Un homme placé en
garde à vue le 20 mars dans le cadre de l'enquête sur les attentat
de janvier 2015 à Paris a été mis en examen vendredi pour
association de malfaiteurs terroriste criminelle et placé en
détention provisoire ».
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