Il y a quelques jours à peine les élites bourgeoises se sont crues obligées de célébrer, de façon disproportionnée, le décès causé par une "maladie incurable" d'un rocker très populaire, et dont nous ne nions pas le talent d'interprète. Pour saluer une dernière fois un passeur de marxisme et un combattant opiniâtre pendant près d'un demi siècle de la lutte de classe, et un défenseur intransigeant de la nécessité de la révolution nous, nous n'avons nul besoin d'exhiber des médailles ou des Harley Davidson.
Lorsque nous perdons un des nôtres, atteint lui aussi de cette putain d'incurable maladie, parmi les meilleurs lutteurs du prolétariat nous ne comptons pas voir arriver non plus des milliers de prolétaires à l'enterrement, non pas que cette grande masse anonyme qu'est le prolétariat historiquement soit ingrat mais dans les conditions de la domination la disparition d'un de ses meilleurs défenseurs reste inaperçue, quand bien même nous minorité maximaliste, sommes là pour rappeler celui et ceux qu'il ne faut pas oublier pour leur contribution pérenne et inexpugnable à la cause de l'émancipation de l'humanité.
Dominique, ce grand gaillard si doux, va manquer à notre mouvement. Malgré sa signature anonyme et souvent fruit d'une collaboration commune avec son ami Jean Pierre, il était véritablement un écrivain prolétarien, rigoureux et soucieux d'approfondir le marxisme à la lumière du temps présent.
Il y a quelques semaines à peine nous avions assisté au nord de Paris à une conférence de son groupe où il fît l'exposé. Il y développa les grandes lignes des leçons toujours actuelles de la révolution d'Octobre (telle qu'on la nomme entre nous et pas "révolution russe"). Il le fit de façon très vivante, tenant compte des réactions du public et s'attachant à donner une solide charpente à chaque phase de son argumentation. Sa prestation fût d'ailleurs applaudie finalement par un public qui n'était pas composé que de nostalgiques du bolchevisme.
Que ses proches et particulièrement son ami de longue date (Jean Pierre) - une amitié politique extraordinaire que dépasse en longévité celle de nos célèbres Frédéric et Karl - reçoivent ici l'expression de ma profonde tristesse.
Je peux redire ici les mêmes propos que ceux que j'ai tenu en 1985 à Maastricht au nom du CCI, lors de l'enterrement de Ian Appel, président des Conseils ouvriers de Hambourg pendant la révolution allemande et membre du Spartacusbond.Comme Engels l’a dit lors des funérailles de Marx nous retrouvons cette constance chez le révolutionnaire Dominique Cotte:
« Contribuer d’une façon ou d’une autre au renversement de la société capitaliste et des institutions d’Etat qu’elle a créées, collaborer à l’affranchissement du prolétariat moderne, telle était sa véritable vocation. La lutte était son élément, et il a lutté avec une passion, une opiniâtreté rares » (Engels, 17 mars 1883).
Lorsque nous perdons un des nôtres, atteint lui aussi de cette putain d'incurable maladie, parmi les meilleurs lutteurs du prolétariat nous ne comptons pas voir arriver non plus des milliers de prolétaires à l'enterrement, non pas que cette grande masse anonyme qu'est le prolétariat historiquement soit ingrat mais dans les conditions de la domination la disparition d'un de ses meilleurs défenseurs reste inaperçue, quand bien même nous minorité maximaliste, sommes là pour rappeler celui et ceux qu'il ne faut pas oublier pour leur contribution pérenne et inexpugnable à la cause de l'émancipation de l'humanité.
Dominique, ce grand gaillard si doux, va manquer à notre mouvement. Malgré sa signature anonyme et souvent fruit d'une collaboration commune avec son ami Jean Pierre, il était véritablement un écrivain prolétarien, rigoureux et soucieux d'approfondir le marxisme à la lumière du temps présent.
Il y a quelques semaines à peine nous avions assisté au nord de Paris à une conférence de son groupe où il fît l'exposé. Il y développa les grandes lignes des leçons toujours actuelles de la révolution d'Octobre (telle qu'on la nomme entre nous et pas "révolution russe"). Il le fit de façon très vivante, tenant compte des réactions du public et s'attachant à donner une solide charpente à chaque phase de son argumentation. Sa prestation fût d'ailleurs applaudie finalement par un public qui n'était pas composé que de nostalgiques du bolchevisme.
Que ses proches et particulièrement son ami de longue date (Jean Pierre) - une amitié politique extraordinaire que dépasse en longévité celle de nos célèbres Frédéric et Karl - reçoivent ici l'expression de ma profonde tristesse.
Je peux redire ici les mêmes propos que ceux que j'ai tenu en 1985 à Maastricht au nom du CCI, lors de l'enterrement de Ian Appel, président des Conseils ouvriers de Hambourg pendant la révolution allemande et membre du Spartacusbond.Comme Engels l’a dit lors des funérailles de Marx nous retrouvons cette constance chez le révolutionnaire Dominique Cotte:
« Contribuer d’une façon ou d’une autre au renversement de la société capitaliste et des institutions d’Etat qu’elle a créées, collaborer à l’affranchissement du prolétariat moderne, telle était sa véritable vocation. La lutte était son élément, et il a lutté avec une passion, une opiniâtreté rares » (Engels, 17 mars 1883).
Dominique
Cotte (20 janvier 1956-14 décembre 2017)
Communiqué
de Robin Goodfellow: https://www.robingoodfellow.info/
Notre
camarade Dominique Cotte alias Verdier est décédé, emporté par un
cancer du poumon.
Tout
jeune, au lycée Buffon, il adhère au marxisme et rejoint la «Gauche
marxiste», un groupe qui publiait le journal «Lutte continue» et
qui se situait dans la continuité des groupes comme «Socialisme ou
barbarie», «Pouvoir ouvrier» ou du «Groupe marxiste pour les
conseils de travailleurs».
La
faillite de ce courant le conduit avec d’autres anciens de la «
Gauche marxiste » comme Jean-Pierre Hébert[1]
(1950-2011) lui aussi mort tragiquement il y a quelques années, a
une étude plus profonde de la théorie marxiste.
La
stagnation de ce regroupement le conduit avec une partie du groupe à
rejoindre la tradition de la gauche communiste d’Italie et
d’«Invariance».
Après
un bref passage au «Groupe communiste mondial », il est parmi les
fondateurs de la revue «Communisme ou Civilisation» puis du
collectif «Robin Goodfellow».
Polyglotte,
comme le voudrait l’internationalisme, il avait un tempérament
énergique et plein d’entrain dès lors que la moindre occasion
favorable semblait se présenter.
Travailleur
infatigable, il alliait la finesse de l’analyse des situations
politiques avec une grande capacité d’expression et un style plein
d’allant. Il animait également sans relâche les blogs comme les
réseaux sociaux sur lesquels était présent «Robin Goodfellow».
La
bienveillance, l’empathie et l’humour caractérisaient ses
relations avec les camarades.
Il
avait mis sa grande culture et sa connaissance approfondie du
marxisme, dont il était un défenseur intransigeant, au service du
prolétariat révolutionnaire. Son décès constitue une perte
considérable pour le mouvement communiste.
Nos
pensées vont également à sa famille qu’il chérissait.
Ses
obsèques auront lieu le jeudi 21 décembre à 12h45 au crématorium
de Saint-Sauveur (60320), 735 rue de Roche.
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