Une magouille
pétitionnaire des amis des bonzes CGT, ne signez pas la pétition
intitulée : « je ne respecterai pas l'interdiction
de manifester », que j'ai signé naïvement, pour m'apercevoir
que ce n'était plus le même libellé ou qu'il peut être confondu
avec celui-ci (change.org pétitionne à tour de bras tant et si bien
que cela n'a pas plus d'importance qu'un sondage).La même ou la deuxième est ainsi libellée:
INTELLECTUELS, REFUSONS LA HAINE DE CLASSE ANTI-CGT attisée par les médias dominants Appel contre la haine de classe anti-CGT
avec ce sous-titrage navrant
typique des néo-staliniens qui veulent racoler tous antifas de
salon :
Appel
d’intellectuels français et étrangers contre la fascisante
campagne anti-C.G.T.
« L’esprit critique, l’indépendance intellectuelle ne
consistent pas à céder à la réaction, mais à ne pas lui céder
». Georges Politzer, philosophe, fusillé par les nazis en 1942.
Ne pensant pas que
l'animatrice de ce réseau Sylvette, était une courroie de
transmission de ce syndicat pourri depuis 1936, je n'avais pas encore
vu la pétition jointe, je répondais simplement ceci : Soutenir
la CGT en bbr très peu pour moi, c'est une radicalité à bon compte
d'un syndicat comme les autres fossoyeur des luttes. C'est comme
l'affiche de leur préposé Altmann, saignante. Le virage "radical"
de la CGT correspond à la volonté de museler une colère qui n'est
pas près de s'éteindre. Je rappelle que l'appareil CGT est rétribué
par le Medef et le gouvernement, et que ce n'est pas avec les maigres
cotis qu'il pourrait fonctionner. Enfin la campagne gouvernementale
anti-CGT vise à recrédibiliser ce syndicat, vous n'imaginez pas que
le gouvernement payerait un syndicat "révolutionnaire" ni
qu'il lui ferait autant de pub dans les médias? « L'ennemi du
travailleur est, aujourd'hui, le bureaucrate syndical tout autant que
le patron qui, sans lui, serait la plupart du temps impuissant. C'est
le bureaucrate syndical qui paralyse l'action ouvrière ». Benjamin
Péret (Les syndicats contre la révolution, 1952)
Sylvette
Minnaert Je n'avais pas fait attention à la couleur bleu, blanc,
rouge Ce n'est pas le drapeau que j'aime, le rouge me sied mieux.
Cependant je ne crois absolument pas que le gouvernement veut
crédibiliser la CGT bien au contraire. et actuellement la CGT malgré
toutes les critiques que l'on peut faire quant à la tactique
utilisée pour s'affronter au gouvernement(journées de mobilisation
trop éloignées, déclaration ..) fait le travail .La bureaucratie
syndicale est certes un frein pour les travailleurs , partout où
cela est possible la base avec ses militants révolutionnaires doit
dépasser la bureaucratie en l'obligeant à aller là où elle ne le
souhaitait pas .On peut dire ce qu'on veut mais si les syndicats
n'appellent pas à la mobilisation, il n'y a pas grand monde dans la
rue, ils nous sont indispensables et la CGT doit être défendue face
aux attaques gouvernementales.
Ma réponse :
Chère Sylvette, je ne
pense pas l'on puisse considérer que la CGT pourrait mordre la main
qui la nourrit. Ne soyez pas naïve ou alors il faut m'expliquer
pourquoi les gros bras de la CGT ont prêté main forte à la police
il n'y a pas si longtemps que cela soit effacé des mémoires.
Croyez-vous sérieusement que ces machines syndicales (rétribuées
par l'Etat via officine patronales, cf. scandale de l'IUMM p.328 de
mon livre, "L'aristocratie syndicale", et l'excellent
"Demain quels syndicats?" de Hubert Landier (poche 1981).
Deuxièmement "le travail" de la CGT n'est qu'un sabotage
perpétuel, manifs enterrements successives qu'elle cornaquait, puis
blocage arbitraire des raffineries (je vous rappelle que l'appareil
décide et stoppe quand il veut (cf.2010) arbitrairement hors AG; le
virage radical qui consiste à entretenir es conflits dispersés
participe de la même comédie: épuiser et éradiquer tout mouvement
massif. Sa base est aussi pourrie, au mieux animée de servitude
volontaire avec ce confort moral du petit bourgeois si bien décrit
par landier à la suite de Marx (cf. je tape un article pour vous sur
mon blog). Jamais les gauchistes de base ne dépasseront l'appareil.
L'argument "si les syndicats n'appellent pas..." ne vaut
rien, il est typique de l'esprit syndicaliste "ce sont toujours
les mêmes qui font grève, etc." Votre erreur est de ne pas
réfléchir au fait que la syndicratie a été intégrée depuis un
siècle à l'Etat pour empêcher justement tout mouvement massif,
comme les CRS avec leurs canons à eau ont été inventés pour
éviter ces fusillades au XIXe siècle qui entrainaient immédiatement
des insurrections... La question n'est pas de défendre cet appareil
gouvernemental en milieu ouvrier, mais de défendre les prolétaires
qui ripostent, même maladroitement avec des jets de pierre, et en
leur expliquant, comme je l'ai fait sur le terrain, que le combat
pour l'essentiel ne se passe pas dans la rue ou la bagarre avec les
CRS, mais par notre capacité à agir hors des prisons syndicales, à
tenir nos AG contre les manipulateurs syndicalistes et gauchistes.
C'est des discussions en assemblées partout où elles seront
possibles que naîtra le vrai mouvement, pour l'instant il est
cadenassé avec répartition des rôles, le bon gouvernement des
patrons et les méchants de la CGT. C'est leur problème, le nôtre
est bien semé d'embûches. Bien à vous.
En complément de ma réponse
à Sylvette, je tiens à apporter ici un élément de réflexion rare
sur le syndicalisme par Hubert Landier, auteur de l'excellent
« Demain, quels syndicats ? », publié en 1981 en
édition de poche Pluriel, et qui semble être resté bien méconnu,
en particulier chez nos augustes militants maximalistes
anti-syndicaux (FOR, CCI, etc.) et bien sûr chez les tacticiens
éternels du syndicalisme « rouge » à la PCI ou Robien
Goodfllow. La principale tare du syndicalisme est l'entretien déguisé
du corporatisme sur les allures universelles du « on est tous
concerné », ce qui n'est jamais vrai, sinon unie immédiatement
sous un même régime, la classe ouvrière se lèverait comme un seul
homme pour faire la révolution. Landier remonte aux subtilités de
Marx qui ont même échappé à nos rudes anti-syndicalistes
semi-professionnels.
LE CORPORATISME A LA
FRANCAISE
« Que les membres
d'une profession particulière s'efforcent pour accroître les
avantages dont ils bénéficient, de présenter leur intérêt commun
comme étant identique à celui de la société tout entière, il n'y
a rien là de très nouveau. C'est par le service rendu au client que
les petits commerçants justifient leur marge et les magistrats
n'exigent de moyens supplémentaires que dans le seul but d'améliorer
l'exercice de la justice. Chaque corporation tend plus ou moins
explicitement à marchander le statut que la société lui accorde en
faisant état de l'importance de son rôle ainsi que des contraintes
qu'elle subit pour le bien de la collectivité.
Ce qui par contre, dans la
France d'aujour'hui, présente un caractère particulier, c'est la
conjonction de la défense d'intérêts étroitement corporatistes et
d'une idéologie à prétention universelle, la vulgate marxiste
telle que la gauche en sa majeure partie la confesse en ses
différentes variantes et qui vise, à l'ordre politique et
économique actuel, à en substituer un autre (on a compris depuis
que c'était du blabla..., note de JLR). Ce qui demande donc à être
examiné attentivement, c'est la façon dont les intérêts
particuliers peuvent tenter de se justifier par la médiation d'un
filtre idéologique et comment intérêts corporatistes et
militantisme politiqu ou syndical trouvent intérêt à joindre leurs
efforts.
C'est devenu un truisme
d'observer que de plus en plus les conflits sociaux sont appelés à
mobiliser l'opinion publique. Les éboueurs comme les agents de
l'EDF, par la gêne qu'ils causent en cas de grève, doivent, s'ils
ne veulent pas se discréditer auprès du public et faciliter une
riposte vigoureuse de leurs autorités de tutelle justifier leur
décision ou tout au moins créer un doute. De même, les ouvriers de
telle entreprise en faillite n'ont-ils d'autre moyen afin de susciter
des mesures appropriées que d'éveiller l'opinion publique à
travers telle action spectaculaire comme de barrer une route ou de
retarder un train. Il leur faut donc à la fois développer un
argumentaire et trouver, face aux moyens de communication
« officiels », un moyen de diffuser cet argumentaire.
C'est là qu'intervient la médiation idéologique.
Il n'est pas toujours facile
de présenter l'enjeu d'un conflit comme étant conforme à l'intérêt
général. Ce qui est possible pour les agents de PTT revendiquant un
accroissement des effectifs – en vue, bien entendu, de mettre fin à
la dégradation du service public – ne l'est guère pour les agents
de la Régie Renault ou de Cléon pariticipant à la lutte des
travailleurs français contre la politique d'austérité imposée par
la bourgeoisie et son gouvernement ; tous sont donc invités à
manifester une sympathie au moins platonique pour leurs camarades de
la RNUR.
La lutte des classes
représente ainsi une justification commode des revendications les
plus étroitement corporatistes (cf actuellement grèves des
cheminots de d'Air France, note de JLR). Elle assure un certain
confort moral : il est grand, il est exaltant de savoir qu'en
débrayant pour obtenir une revalorisation de la prime de salissure,
on participe à la juste lutte du prolétariat universel (sic) ;
elle permet d'autre part de s'assurer au moins la neutralité
bienveillante de l'opinion publique : on a toujours raison de se
défendre contre les « gros ». Mais ce n'est pas tout. Il
n'est pas exagéré d'affirmer que la traduction idéologique des
enjeux d'un conflit représente la condition sine qua non d'un accès
aux puissants moyens d'information dont disposent les partis
politiques de gauceh d'une part – principalement le PCF-, les
organisations syndicales – principalement la CGT et la CFDT -, de
l'autre. Comment tenter d'obtenir, comme l'ont fait les contrôleurs
du trafic aérien, une augmentation des primes sans accepter que
partis et syndicats, en fassent un épisode des luttes ouvrières
contre l'intransigeance gouvernementale ?
Les grands appareils
politques et syndicaux fondés sur le principe de la lutte des
classes s'alimentent de tout conflit susceptible d'être présenté
comme une manifestation du mécontentement et de la combativité des
travailleurs en même temps que de la malfaisance du patronat et du
gouvernement. Là où les intéressés directs trouvent un moyen
d'amplifier l'expression de leurs intérêts et d'accroître leurs
chances de succès, le PCF, la CGT et la CFDT trouvent un moyen de
justifier leur raison d'être et de faire avancer leur cause. Il y a
donc conjonction, à travers la médiation d'un discours idéologique,
entre des intérêts corporatistes immédiats et des intérêts
politiques médiats, et ceci quel que soit le degré de cohérence ou
d'incohérence, à terme, entre les uns et les autres.
D'un côté, une corporation
visant essentiellement à accroître les avantages dont ses membres
bénficient par rapport aux autres ; de l'autre, une
organisation exaltant le combat de la classe ouvrière tout entière.
L'articulation entre l'une et l'autre peut être acceptée comme
telle, voire même voulue. La participation au « combat de
classe » sera alors l'alibi d'intérêts catégoriels ; et
inversément, les intérêts catégoriels peuvent être conçus comme
autant de leviers susceptibles d'être mis au service d'un stratégie
visant, au moins à terme, à renverser l'ordre social (certainement
pas avec le sclowns de la cigit ! Note de JLR). On reconnaît là
un de ces comportements typiquement « petit-bourgeois »
que Karl Marx a décrit, dans un texte qui n'est pas, il est vrai, le
plus connu de lui :
« Le petit-bourgeois
dans une société avancéenet par nécessité de son état, se fait
d'une part socialiste et d'autre part, économiste, c'est à dire
qu'il est ébloui par la magnificence de la haute bourgeoisie et
sympathise aux douleurs du peuple. Il se vante dans son for intérieur
de sa conscience, d'être impartial (…) Il doit se justifier par la
théorie de ce qu'il est en pratique (…) La petite bourgeoisie sera
partie intégrante de toutes les révolutions sociales qui se
préparent » (cf. Lettre à Annenkov, 28 décembre 1846).
Ce diagnostic lucide conduit
à une double conclusion. En premier lieu, il est illusoire
d'imaginer que l'enrichissement général des différentes catégories
de la population entraînera une mise en sommeil de la lutte des
classes dans la mesure où celle-ci est susceptible de s'alimenter
autant des préventions des membres des catégories
socio-professionnelles déjà privilégiées que des récriminations
des plus démunis. Le petit bourgeois sera socialiste, voire
communiste, dans la mesure où il estimera , à tort ou à raison,
que le socialisme ou le communisme lui apportera un surcroît
d'avantages matériels. En second lieu, il est prévisible que la
lutte des classes s'alimentera de plus en plus en « conflits de
riches » tel celui des contrôleurs du trafic aérien. Ainsi
pourrait se vérifier de plus en plus le partage de la France entre
les véritables prolétaires – qui sont loin d'avoir les moyens de
se faire entendre, les travailleurs immigrés notamment – et ceux
qui, tout en jouissant déjà d'un statut privilégié, entendent
l'améliorer encore en se fondant sur l'alibi de l'alibi de la
« lutte des classes ». (Demain, quels syndicats ?
Hubert Landier p.353-356.)
Mes commentaires concernant l'article : Sur l’instrumentalisation des vitres de l’hôpital Necker - Témoignage d’un parent
pas besoin de ce témoignage de
"parent", je confirme que Cazeneuve est ridicule, j'étais
juste en face, j'ai filmé, la plupart des casseurs ne visaient pas
et n'ont pas visé l'hôpital, ils canardaient en direction des flics
qui tapaient et envoyaient leurs saloperies bruyantes et les gaz
nocifs pour les yeux et les poumons. Le zigoto filmé par toutes les
télés avec une massue en train de briser une vitre extérieure
était un flic déguisé ou un "envoyé spécial". La
provoc est venue depuis le début des flics: 1. bloquant
systématiquement le début de la manif, 2. en se plaçant tout
contre les manifestants en particulier au niveau de l'hôpital, ils
n'avaient pas besoin de se placer à cet endroit, en fait des deux
côtés de l'avenue face à cet hôpital ils ont sciemment provoqué
pour scinder la manif, de même que la hiérarchie policière a
envoyé un cordon de CRS au casse-pipe dans l'impasse face à
l'hôpital où les pauvres pioupious ont été canardés grave
pendant de longues minutes sans qu'aucune autre escouade
n'interviennent pour les libérer de la nasse, j'avais honte des
connards qui canardaient sans cesse comme de la hiérarchie
policière. Enfin ces ministres socialos de merde sont aussi une
honte pour le malheureux couple de policiers égorgés, la plupart
des manifestants étaient comme moi révulsés par le crime abject du
tarés des Yvelines, il ne faut pas tout mélanger, sinon à chaque
fait divers on pourra dire que c'est la faute à la police qui... n'a
rien fait! Enfin l'injonction faite à Martinez de virer ses
militants jeteurs de pierre si elle vise à ridiculiser la CGT, ne
ridiculise que le ministre des flics, pour la plupart que j'ai ce fût
en effet une réaction de défense et d'indignation devant les
provocs violentes cornaquées par la hiérarchie policière au milieu
des sous-fifres en armes; on n'est pas miro, on a vu exactement
comment ces chefaillons ordonnançaient la bagarre. Manifester
redevient un combat et ce n'est pas fait pour nous déplaire, mais
gare aux médias qui s'acharnent contre nous parce que leurs "infaux"
ne passent plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire