(Participation à la
discussion lancée par Henri Simon sur l'industrie du migrant)
Désespérant qu'on
finisse par avoir une discussion lucide et politiquement
anticonformiste sur la question des migrations dans les milieux dits
révolutionnaires, les plus proches de la vision d'une mission
historique du prolétariat selon le marxisme, je suis tombé avec
intérêt sur le long article d'Henri Simon, sans doute notre dernier
grand mohican de l'ingrate période de la reconstruction. Le titre
semble médiatiquement bien choisi : « L'industrie
du migrant », mais il y manque au moins un sous-titre :
« et son utilisation politique » et un commentaire :
« industrie ou commerce ? ».(cf. ECHANGES n°154, hiver 2016).
Il faut en effet que tous
ceux qui ne sont plus enfermés dans les oeillères militantes
puissent réfléchir au chaos actuel, comment il est subi et utilisé,
comment on entend toujours une chose et son contraire, comme disait
Marx dans le Manifeste de 1848, et comment il faudra se mettre dans
la tête qu'on n'a pas non plus à opposer une réponse simple ou une
simple réponse aux mystificateurs dominants, dont la novlangue finit
par se ridiculiser elle-même.
Il y avait longtemps que
j'attendais un article intelligent du point de vue marxiste et donc
du point de vue du prolétariat, sur le sujet : un sujet traité
jusque là de façon simpliste aussi bien par le « milieu
révolutionnaire » iconoclaste du maximalisme que par les
variétés de gauchistes : « tous immigrés »,
« solidarité avec nos frères de classe », « abolition
des frontières », etc. Ce souhait qu'un débat qui brise le
disque rayé de la bien-pensance bourgeoise et gauchiste, j'avais
espéré le faire changer en blue-ray d'une approche plus consciente
des changements introduits par le chaos capitaliste avec mon livre
« L'immigré fataliste et sa religion policière » ;
mais, excepté un rédacteur de la revue Echanges, motus et bouche
cousue. On préféra continuer à dormir sur les certitudes
simplistes et une bonne conscience humanitaire.
Même si je suis obligé
de la critiquer sévèrement, je formule donc le vœu que cette
contribution intelligente, argumentée et documentée de Henri Simon
serve à fouetter un dépoussiérage des ballades du temps jadis pour
une discussion fructueuse non sur le plan des diverses variantes de
secourisme mais sur le plan politique révolutionnaire, celui qui
n'attend aucun arrangement d'une société qui ne vit plus que de ce
chaos dont elle se targue de survivre.
Henri Simon, dans une
écriture impeccable et sereine décrit le phénomène historique des
migrations comme permettant le développement du capitalisme, avec
ses formes les plus barbares, de l'esclavage à la fuite des
populations en guerre, en subissant des révolutions (migrants
riches).
Très vite il sort de
l'ornière des simplismes à la CCI ou PCI, basés sur une
culpabilisation bobo compatissante - migrants = classe ouvrière - :
« « Le
migrant » n'est pas le personnage homogène que l'on tend à
nous présenter, une sorte de modèle uniforme de victime expiatoire
du système, mais les migrants sont une population différenciée
venant de classes, de milieux et d'origine sociale diverses : la
même collection d'exploiteurs, de cyniques, de naïfs, d'égoïstes,
d'intelligents et d'imbéciles que l'on trouve dans toute la société »
(p.14).
En rappelant que les
migrations ne concernent que 3% de la population mondiale, le
camarade semble atténuer l'importance moderne du phénomène, et
accréditer la propagande des menteurs d'Etat à la Médiapart ou
Libé, or ce n'est pas par rapport à la population mondiale que
cette statistique doit être référée, mais par les concentrations
d'invasions : les migrants vont se masser massivement dans les
zones urbaines ou tenter d'aller là où est concentrée la
richesse ; ainsi vous verrez la place énorme prise à Londres
par les migrants (pour les besoins de l'immobilier olympique) mais
aucune en lozère. Simon passe à côté également de l'aspect
culturel – invasion d'un marché de bazar (le marché de
commissions dont parlait déjà Marx) et de règles morales
pré-capitalistes barbares (infantilisation de la femme, justice par
soi-même, catéchisation autoritaire des enfants, meurtre au nom de
dieu, etc.).
A ce stade, si l'auteur
avait déjà pris en compte ces aspects proéminents des migrations
nouvelles, il se serait posé la question suivante : pourquoi le
Capital laisse faire ? Nous serons forcé d'y revenir.
Le tableau qui
conditionne ces migrations, faibles certes en pourcentage comparé à
la population mondiale, mais énormément prégnantes par leur
concentration en zones urbaines européennes, est cependant bien
analysé :
« Surpopulation,
misère, déstabilisation économique, guerre... toutes ces facettes
de l'activité capitaliste, si toutes ces variantes alimentaient et
alimentent encore les besoins en main-d'oeuvre du capital dans
certaines régions du monde, leur caractère a profondément changé
en raison de l'évolution du capital dans certaines régions du
monde, leur caractère a profondément changé en raison de
l'évolution du capital lui-même, à la fois dans ses techniques de
production et dans ses mutations géographiques ».
Tout ce que décrit Simon
sur l'utilisation intensive de l'immigration au cours de la période
de reconstruction est incontestable, sauf qu'il oublie là aussi de
signaler que l'immigration à l'époque était de souche européenne
et catholique, quand l'immigration musulmanne colonisé restait au
second plan, pratiquant humblement et discrètement sa religion ;
qu'il existait deux grands blocs impérialistes qui occupaient une
partie des chômeurs des pays périphériques dans des guerres
locales incessantes qualifiées de révolutionnaires, et que les deux
seules grandes religions qui s'affrontaient étaient la capitaliste
libérale et la stalinienne. Entre le marteau et l'enclume il n'y a
pas l'espace d'un souffle d'air religieux, sauf quand le forgeron
vient à perdre un bras... vers la fin des années 1980, et que ce
handicap le pousse à fermer boutique.
On y arrive au bémol,
sauf l'Allemagne1, :
« … l'immigration n'est plus du tout souhaitée et on est
passé d'un caractère bénéfique à une calamité, avec des
politiques nationales anti-immigrés, des barrières politiques et
matérielles et une montée de la xénophobie et du racisme à la
démesure d'un afflux croissant de migrants en raison du chaos
mondial causé par l'expansion capitaliste et sa crise ».
Ce qui était somme toute
dans l'ordre des choses « pour la vie sur terre », selon
les termes de Simon, ce flux perpétuel des populations sur une terre
désespérément ronde, est donc freiné, voire combattu. Au lieu de
partir des contradictions du capital, qui ne peut plus intégrer et
qui « limite » l'humanité, Simon part du besoin
individuel du migrant quelconque, quand l'analyse de la baisse
tendancielle du taux de profit et la fuite en avant dans les guerres
sont les causes premières. Il reprend ensuite des arguments bons
pour les sociologues :
- « ..la migration dévalorise le coût de la force de travail à la fois par cette uniformisation par le bas et par la pression que cette dévalorisation entraîne dans le pays d'accueil » (ce qui n'est pas faux évidemment sinon on ne comprendrait pas l'objet du 49.3, mais c'est un argument de surface... économique) ;
- « ce sont des familles entières qui tentent l'aventure et la notion de regroupement familial n'a plus cours » (or que des familles entières rappliquent est bien là tout le problème : révélant à la fois l'affolement dans la guerre et la misère + l'importation de coutumes tribales) ;
- « l'offrande de femmes dociles et affectueuses... issues des rapports patriarcaux » (Henri Simon n'a jamais dû essayer de draguer une femme voilée ni de lui serrer la main... et jusqu'à preuve du contraire, la migration concerne une majorité de mâles qui possèdent des désirs sexuels normaux que les bordels allemands ne peuvent remplir.
Il y a une vingtaines
d'années, le CCI encore capable d'élaboration originale avait
signalé que dans sa décadence le capitalisme s'alignait sur le
fonctionnement des pays du tiers-monde, idée prémonitoire géniale
puisqu'elle se vérifie aux pourtours des villes avec la
généralisation du bazar moyen-oriental (où je préfère aller
acheter les objets fabriqués par les enfants chinois que chez mon
ex-quincailler en blouse grise aux prix obscènes), un mode de vie
voilé au quotidien pour les femmes, une obligation de ne pas
critiquer la croyance musulmane ni juive. Simon note que la décision
de migrer en Afrique n'est pas individuelle (l'a-t-elle jamais été?)
mais est une condition de circulation de l'argent pour la diaspora
qui a toujours caractérisé le « commerce de commission »,
un des avatars déjà du jeune capitalisme dont Marx disait :
« Le commerce des
premières villes et des premiers peuples commerçants autonomes et
superbement développés reposait, en tant que commerce intermédiaire
pur, sur la barbarie des peuples producteurs entre lesquels il jouait
le rôle d'intermédiaire. Au premier stade de la société
capitaliste, le commerce domine l'industrie ; dans la société
moderne, c'est l'inverse. Bien entendu, le commerce réagit plus ou
moins sur les communautés entre lesquelles il est entrepris ;
il soumet davantage la production à la valeur d'échange en faisant
dépendre la jouissance et la subsistance plus de la vente que de la
consommation directe des produits. Par là, il désagrège les
conditions anciennes. Il augmente la cirulation d'argent. Il ne se
borne plus à se saisir de l'excédent de la production elle-même et
met sous sa dépendance des branches entières de la production.
Cependant, cette action dissolvante dépend beaucoup de la nature de
la communauté productrice. Aussi longtemps que le capital marchand
met en œuvre l'échange de produits de communautés non développées,
le profit commercial ne se présente pas seulement comme du vol et de
l'escroquerie, mais c'est en grande partie là qu'il a trouvé son
origine » (p.321 et 322 de mon livre).
Cette longue citation de
Marx, peu connue, sur le commerce de commission peut donner lieu à
plusieurs interprétation et on dira que Marx ne connaissait pas le
monde actuel ni la phase de régression du capitalisme en son entier.
Il y a bien un génie prémonitoire à voir le capitalisme comme
retournant en priorité au commerce qui règne depuis des siècles
dans les zones arriérées. Que le patron du PSG soit un milliardaire
du Qatar, représentant de ces micros Etats artificiels et odieux qui
coupent les mains aux voleurs de pommes, traitent pire qu'en
esclavage leurs immigrés ou encouragent le massacre des incroyants,
tel est bien le symbole du capital en burka mais paré des bijoux de
la place Vendôme.
La crise économique
n'explique pas tout, ni les restructurations du capital depuis la fin
du fordisme. Simon nous dit que « la migration est devenue
aujourd'hui un parcours du combattant » ; le mot est bien
choisi, on verra plus loin qu'il ne croit pas si bien dire. Il y a eu
transformation structurelle du capitalisme : « avec
l'automatisation, le capitalisme développé n'avait plus besoin de
force de travail non qualifiée et, avec la mondialisation liée à
la révolution des transports maritimes, le capital pouvait aller
puiser cette main-d'oeuvre dans les pays surpeuplés (…) la crise
économique et le chaos engendré ont précipité dans l'émigration
une masse croissante de candidats au voyage au même moment où ils
n'étaient plus aucunement nécessaires ». Il est juste et
cohérent de rappeler cet aspect mais il y manque le critère
marxiste : l'arrêt des forces productives, qui conditionne une
misère généralisée où le capital se refuse cyniquement (et sans
honte sinon il ne serait pas décadent) à prendre en compte.
L'automatisation ne peut jamais être séparée des compétitions
impérialistes ; du point de vue du mouvement ouvrier on ne peut
être que favorable à l'automatisation mais dans une société qui
fasse prévaloir les besoins humains. Le capital ne se soucie pas
d'intégrer des masses de populations à la dérive mais de les
assister. Simon a raison de décrire cet assistanat avec ses légions
d'organismes humanitaires comme nouvelle source de profit, mais la
question n'est pas dans ce qu'il nomme « l'industrie du
migrant », dont les parasites profiteurs profitent certes des
« commissions » mais qui n'est qu'un commerce impuissant
à rajeunir la capital2,
mais dans, le fait que des millions d'êtres humains vont se
retrouver parqués à vie dans des camps et dans une misère sans
fin ; sans espoir d'intégration ni de révolution pour changer
leur sort3.
Enfin il n'est pas vrai que la majorité des migrants appelés à
devenir prolétaires ne soient « plus aucunement
nécessaires » ; la bourgeoisie a besoin autant de femmes
de ménages que d'informaticiens, même si elle favorisera et
sponsorisera toujours les aspirants migrants des couches moyennes4.
Enfermé dans sa thèse
d'une industrie du migrant, Simon s'imagine qu'il suffit, pour
corroborer sa géniale invention, d'aligner les profits tirés des
petits marchés des salauds de passeurs : bateaux gonflables
(fabriqués en Chine SVP), citation du Financial Times « une
embarcation avec 450 migrants rapporterait 1 millions d'euros pour un
seul passage », le budget « migrants » des
bourgeois européens rapporterait des milliards aux pays d'Afrique.
Plus loin Simon nous balade aussi avec sa prétendue révélation du
juteux business des restaurateurs viennois (p.31), que veut-il
prouver ? Que le capital favorise l'enrichissement sous couvert
humanitaire ? Qu'ils rançonnent les populations avec ses
inspecteurs des impôts et ses passeurs ? Tout cela on le savait
déjà !
Jamais tout ce cinéma
« humanitaire » n'est corrélé avec les guerres
capitalistes qui non seulement font fuir les populations civiles mais
montrent qu'elles sont plus nécessaires aux profits et aux pillages
que la « manne » de cette fumeuse « industrie du
migrant ». Suivent des commentaires erronés, et erronés parce
qu'ils ne prennent pas en compte le fait politique de la guerre,
comme si le capitalisme était devenu rationnel ou au moins un tant
soit peu progressif comme à la fin du XIXe où l'industrie primait
sur le commerce. Non les camps de migrants ne sont pas des
« réservoirs de la force de travail », ni
« provisoires » mais d'immenses réservoirs de misère !
(Simon note pourtant que la plupart ne peuvent pas s'en échapper!).
Sur les camps comme celui de Calais, on eût aimé voir dénoncé
l'hypocrisie anglaise et allemande.
On espère que Simon va
frôler la réalité lorsqu'il nous dit qu'il reste « une voie
tragique » pour les milliers de prisonniers des camps de la
misère capitaliste. Eh bien non, il ne dit rien à ce sujet. Mais
nous le disons, oui il reste une échappatoire aux miséreux et c'est
daech ou n'importe quelle armée de bachis bouzouks du coin. Exister
à nouveau, avec un uniforme et une solde, pouvoir se faire respecter
et prendre plaisir à tuer, cela est fourni pour une partie. C'est
une promotion, il faut jurer fidélité à Allah et posséder un
cynisme hors du commun ; mais la misère fait si bien les
choses. IL y a longtemps qu'au Moyen Orient comme dans la plupart des
zones en guerre, la guerre est la solution au chômage. Mais hélas
elle n'est pas très rentable pour les masses de populations plus
attirées par la paix et l'aisance des pays riches qu'à se sacrifier
pour un livre de contes moyenâgeux. C'est pour cela que la fuite des
migrants est à la fois révolutionnaire mais inquiétante à la
fois, cette fuite n'a pas de solution dans un éventuel accueil
confortable, mais elle appelle la guerre, comme la fuite des
républicains en Espagne en 1936 sentait l'odeur de guerre mondiale.
Au lieu de progresser
vers la politique, c'est à dire d'analyser l'utilisation tout
azimuts par la bourgeoisie mondiale de la trilogie
migrations-chaos-islam, il s'en éloigne un peu plus :
« Il faut cesser de
considérer le problème des migrants sous les aspects divers que
nous avons évoqué (sic) pour le centrer sur ses seuls aspects
économiques et au-delà sur la relation que l'on peut faire entre
les migrations modernes et celles du passé. Se concentrer sur les
aspects humanitaires et/ou politiques masque les réalités
économiques... ». Consternant, et cela évite de se mouiller
dans les difficultés idéologiques et politiques générées par le
chaos capitaliste. On retombe dans l'irénisme et l'angélisme
gauchistes. On s'appuie sur un quelconque labo qui a inventé que si
on ouvrait grand les frontières : « tout le monde y
gagnerait, même l'économie du système capitaliste ». Le
dernier commentaire est bien de Simon, appuyé par une déclaration
irresponsable d'un institut bourgeois. C'est d'un monde sans guerre
et débarrassé du capitalisme qu'il rêve le père !
Il veut nous faire rire,
avec son économie de bazar, en nous expliquant que les maigres
possessions et le bijoux des migrants aboutissent à cette opération
du saint esprit : « conversion de capital immobilisé et
capital monétaire n'est pas sans incidence : d'une part il fait
entrer de nouveaux capitaux dans les circuits financiers... ».
Après le micro-crédit, Simon pourra se targuer d'avoir vu le
capitalisme s'enrichir grâce aux bijoux en ivoire arrachés aux
migrants ! Sur les dépenses de ces pauvres ou moins pauvres
migrants, on nous ressert les statistiques des organismes pourris de
l'OCDE, belles références ; références qui viennent
conforter le discours gauchiste oecuménique ouvert à toute la
misère du monde dans un seul pays (comme hier le socialisme...) où
le migrant est à nouveau la principale victime, jamais un emmerdeur
de première qui a tous les droits (Simon n'a jamais été à Calais
voir de près et reste bien gentil envers la perfide Albion).
Le Capital laisse faire
parce que le chaos le sert. Mais le projet politique communiste
maximaliste peut-il sans se renier (libération de l'humanité des
superstitions) laisser croire que la société va éternellement
supporter les arriérations religieuses et que les milliards
d'habitants de la terre vont pouvoir se déplacer comme bon leur
semble avec pour tout liant « la musique », voire ce qui
en tient lieu, le Rap ?
La conclusion de
l'industriel des migrants est affligeante de recopiage des pires
banalités qu'on nous fait subir, avec des trucs carrément
idéalistes (le courant migratoire ancestral, le vieillissement des
populations, l'extension de l'hygiène) et une apologie du
melting-pot américain.
Invoquant les migrants
Sarko, Valls et Hidalgo, le melting-pote Simon nous conforte dans
notre déception qu'un aussi auguste dinosaure social-barbariste
conçoive l'avenir de l'humanité en coalition de communautarismes où
la musique réalise déjà « la fusion ». Prolétarienne ?
Communiste ?
Finalement son article
est bien écrit, mais il a réussi le tour de force d'évacuer et le
prolétariat et la révolution. C'était un article apolitique, comme
aurait dit Grandizio Munis. Ou Marc Chirik.
Notes :
1On
me permettra de mettre en doute cet argument de la dénatalité de
l'Allemagne. Lorsqu'elle fît venir initialement des millions
d'ouvriers turcs la bourgeoisie blondasse pétasse n'avait aucun
problème de natalité, son problème était la reproduction de la
classe ouvrière et sa contribution à la formation des couches
moyennes « de souche », seul rempart réel à la
révolution prolétarienne. Angélique Merkel est une crapule comme
toutes les girouettes politiques du sérail politicien des deux
côtés du Rhin. L'opportunité de faire venir autant de syriens
« victimes de la guerre » (et très sélectionnés,
beaucoup sont renvoyés en catimini comme l'oublie Simon) n'est pas
simpement là pour développer l'industrie, mais – ne remettant
nullement en cause la guerre des pétroles – pour cacher la manne
pour l'industrie d'armement teutonne de la continuité de l'opaque
guerre contre daech. En plus, hélas les infos passant si vite et
étant trop rapidement digérées, on oublie tous les efforts pour
imposer en première langue l'allemand en Europe (l'arabe pour les
français, inutile au niveau commercial mondial) ; il y a peu
d'années, avant le revirement subit d'Angélique, les « autorités
allemandes » avaient demandé instamment que l'allemand soit
enseigné prioritairement dans les pays latins... pas aux migrants
arabes ou afghans! Sans compter que la question de la soudaine
« générosité » d'Angélique ne fait pas l'unanimité
des factions bourgeoises, et demeure révisable du jour au
lendemain...
2
Avec sa théorie de l'industrie du migrant (titre qui espère avoir
la même célébrité que l'industrie de l'holocauste?) Simon veut
nous faire le coup de l'analyste marxiste chevronné : « cette
industrie du migrant n'en est pas moins constitutive à part entière
du procès de production capitaliste : le voyage consomme un
certain nombre de produits faisant en cela la prospérité de telle
ou telle industrie ; il permet d'accumuler en raison de sa
haute rentabilité une masse de capitaux investis dans ces circuits
légaux ». Bla-bla, bous avons vu qu'il n'en était rien avec
Marx et le commerce de commission. Le commerce de migrants est une
retour au pré-capitalisme ! La traite des migrants est un
commerce ignoble plus qu'une industrie en soi, même si une partie
sert à renouveler la classe ouvrière.
3
Simon montre bien par ailleurs que l'économie du chaos capitaliste
peut avoir des conséquences dramatiques. Dans sa note 14 il dit
qu'une chute du prix du pétrole pourrait bien entraîner une
« désétatisation » de l'Algérie ou du Nigéria et
jeter sur la route de l'exil des milliers de personnes. Cela n'est
pas faux, mais il faut faire attention avec le terme désétatisation
(utilisé pour la Syrie, l'Irak et la Libye) les Etats locaux de la
décolonisation n'ont jamais été que les fantoches des
impérialismes opposés, et, dans le chaos il y a toujours le
recours à la guerre et l'Etat ne disparaît jamais de lui-même...
comme je le montrerai concernant le chaos dans la guerre d'Espagne
en 1936. Page 30 Simon se trompe à nouveau complètement : il
n'y a pas socialisation des travailleurs immigrés, car, désormais
ils ont le droit de prier dans l'entreprise et la police est
impuissante à sermonner toutes les hyper-voilées qui envahissent
les banlieues.
4La
lozère qui fût la vitrine d'une émission de FR3 pour un hameau
d'intégration de migrants. Au milieu de couples de pauvres syriens
ou afghans, seuls seront gardés l'avocat libanais et sa famille !
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