Retour de la fête de LO cuvée 2016
par Eric Aucordier
Que les nouveaux venus soient avertis : L'âge d'or de la fête de Presles remonte à plus de 20 ans, quand de la confrontation des multiples organisations politiques présentes jaillissait le débat propice à de nombreux attroupements, engueulades et mises au point qui se prolongeaient tard dans la nuit. Qu'en est il maintenant, que reste t'il de cette époque ou une réelle démocratie prolétarienne encourageait la saine confrontation programmatique ? Rien.
LO démasqué et incapable avec le temps de supporter la critique de son national-ouvriérisme grossier, de ses accointances électorales front populistes, a trouvé mille prétextes pour virer tous les groupes à qui elle n'avait aucune réponse politique sérieuse à donner. Désormais, la condition première pour obtenir un stand à la fête est de savoir se taire, ne pas évoquer les accords électoraux pourris des municipales, le sabotage de la grève PSA par le bureaucrate CGTiste Mercier bombardé, suite à je ne sais quelle mauvaise plaisanterie cinématographique, du titre de "Lion rugissant", ou encore les votes Mitterrand et Ségolène Royale.
La cité politique réduite de nos jours à peau de chagrin, est composée pour une part de groupes étrangers pas très inspirés et incapables de s'exprimer ou de produire une presse en français - essayez de lire du Grec ! - et de l'autre, d'organisations composées d'invalides politiques pour la plupart en rupture avec le NPA, et dont l'activité principale consiste à surenchérir dans la "démagogie transitionnelle" - tu proposes la semaine de 30 heures, moi je descends à 25 - servant de paravent à de multiples pratiques opportunistes.
Bien entendu, cet avilissement politique se répercute sur la qualité des débats tenus dans les forum 1 et 2, ou l'opportunisme grossier des orateurs, n'a d'égal que la passivité d'un public prêt à avaler n'importe quelle couleuvre. Sinon, comment expliquer l'absence de réactions au discours d'un sbire de l'ARS Combat responsable d'une commission "nuit debout", encourageant les prolétaires à refuser la hiérarchie d'usine quand celle ci frise le harcèlement, pour mieux élire leurs propres contremaîtres. Et la grève, c'est trop bolchevik ?
On m'objectera qu'il est facile de prétexter les errements répétitifs de l'ARS Combat pour mieux jeter le bébé avec l'eau du bain, et que d'autres débats méritaient l'attention. Encore faut il me dire lesquels ? De fait, toutes les organisations trotskystes alors présentes sur les divers forums, procèdent à l'identique de l'ARS, seul groupe pourtant capable de pousser le ridicule à son terme, en brandissant un "programme de transition" - condensé des errements d'un Trotsky aveugle devant le triomphe achevé de la contre-révolution, et que ses épigones ont expurgé de toute velléité révolutionnaire - devenu acceptable aux yeux de la petite bourgeoisie parisienne de "nuit debout". A force d'édulcoration du programme pour ne jamais cesser de "coller" aux masses dans leur apathie politique croissante, le programme de transition s'est transformé en vulgaire catalogue de revendications réformistes.
Quelle utilité d'avancer invariablement les mêmes mots d'ordre "d'échelle mobile des salaires", de "contrôle des banques par le "peuple" et autres fadaises opportunistes, saucissonnées en fonction de la supposée conscience d'un prolétariat passif, sachant que depuis plus d'un demi siècle, ces mêmes revendications n'ont fait que brouiller un peu plus les consciences ouvrières et jeter le trotskysme dans le marais opportuniste ?
Nous ignorons tout de la tournure et des revendications concrètes prises dans la fièvre d'une future explosion prolétarienne, qui dans sa pratique de double pouvoir, peut abolir le salariat et exproprier la bourgeoise. Dés lors, quel intérêt de cloisonner à l'avance ce bouleversement social dans le cadre de l'économie bourgeoise, en avançant des revendications toutes compatibles avec le capitalisme, sinon offrir une porte de sortie à une bourgeoisie qui n'en demandera pas tant pour se tirer d'affaire ? Seul le trotskisme pour qui la lutte révolutionnaire exige l'adoption d'une sorte de jeu de l'oie, ou le passage - électoral ? - sur les cases "nationalisations" et "contrôle des banques" est obligatoire et ne souffre d'aucune contestation possible, connaît la réponse.
Incapables de saisir l'importance de maintenir en toutes circonstances l'indépendance de notre classe, ces organisations baignant dans l'activisme quotidien du "possible" et à l'horizon politique définitivement clos, ne pensent qu'en terme de supposé" "moindre mal", qui bien entendu engendre toujours les pires catastrophes. Faut il voter pour le maintien ou non de l'Angleterre ou de la Grèce au sein de l'UE ? Voila les questions sur lesquels divergent ces "révolutionnaires", qui tour à tour, expliquent à la tribune de Presles, les motifs qui justifient de se précipiter aux urnes pour soutenir l'un ou l'autre des camps bourgeois en présence, sans expliquer ce que le prolétariat peut tirer comme bénéfices de ces orgies électorales qui ne le regardent pas. Ce même "moindre mal" poussant nos bavards à vouloir "battre la droite" tous les cinq ans, ou exiger l'embrigadement des prolétaires dans les rangs du Hamas, et qui pour soulager leur conscience, papotent dans le même temps sur une Palestine "laique".
Mais le clou du spectacle reste le débat LO / NPA, ou nos pauvres pablistes visiblement consternés par leur propre opportunisme qui n'a pourtant rien à envier à celui des troupes de Nathalie Arthaud, arrivent têtes basses pour subir les foudres de nos révolutionnaires auto-proclamés ! "SEULE LA CLASSE OUVRIIIIIEEEERRRRRRRRRRE EST REVOLUTIONNNNAIRE, ET NOUS EN SOMMES !!!" tonnent le poing sur la poitrine les représentants de LO, dont les exploits prolétariens sur les 30 dernières années consistent en réalité à servir de caution électorale gauchiste à des gouvernements de collaboration de classe, ou encore nier les trahisons syndicales auxquelles participent ses propres militants. On serait en droit d'attendre plus de modestie de la part d'une organisation qui dans un éditorial récent, s'est prononcée pour la pénalisation de la prostitution, et de fait encourage les flics à traquer les putes, histoire de se mettre à hauteur de conscience d'un prolétariat arriéré, qu'elle refuse de bousculer sur des sujets dit "sensibles" - Homos, trans, immigrés - et ne concernant pas la vie interne des usines, ou LO distribue ses infâmes "feuilles de boites" aux individus supposés "normaux". Ce n'est pas le NPA qui se retrouve derrière les mêmes barricades que son propre impérialisme en Syrie, sans que cela ne dérange d'ailleurs quiconque chez les "internationalistes" de tous poils réunis à Presles, qui pourra lui faire la leçon.
Merci à "Mouvement Communiste" pour son forum consacré à la loi "El Khomri" qui vit un bonze CGTiste de LO venu porter la bonne parole syndicale, se voir renvoyer dans les cordes - merci Gwen - ou encore à ce camarade venu d'Asie nous expliquer les opportunités d'alliance des prolétariats turcs et kurdes qu'engendre la lutte de classe.
RETOUR DE MANIF
par Joce Forest
(intéressant témoignage que vous ne verrez point à la télé ni sur votre Libé, où il n'est question que de consensualité entre cheffes CGT au langage hard contre un gouvernement odieux, en compagnie des inénarrables "dormeurs debout" qui apportent leur soutien en chantant la convivialité républicaine)
Retour de manif.
Je l'ai passée avec une équipe de streetmedics. Collectif d'équipes de premiers secours qui viennent en aide à tous ceux qui en ont besoin.
L'équipe de streetmedics a subi un contrôle d'identité au moment de son briefing avant la manif après avoir été prise en nasse par les forces de l'ordre. Toutes les identités ont été relevées (je les ai rejoints après).
Je suis passée à travers un contrôle systématique de sacs (je dois avoir une bonne tête).
Des manifestants lambda se sont vus confisquer des casques de vélo et du sérum physiologique par contre les membres des services d'ordre des syndicats ainsi que des autonomes ont pu rejoindre en bande la manif casqués de lourd (casques de moto, casques militaires, etc.) et munis d'armes diverses (barres de bois, tronçons de câbles, battes de base ball en bois ou en alu)...Ca, ça n'était pas gênant.
Pas mal de nuages de lacry et de coups de matraques. L'équipe avec laquelle j'étais a soigné une brûlée (qui s'est trouvée sur le chemin d'un gros pétard), 2 blessés à la tête (dont un évacué puis récupéré par les pompiers) et on a lavé pas mal de paire d'yeux et pulvérisé du maalox dilué (pour calmer les brûlures de la peau).
Un gros coup de speed à l'arrivée à Denfert-Rochereau une fois la tête de cortège avec les chefs des syndicats évacuée....puis plus rien.
A 150 ou 200m de la place le cortège était bloqué. On a trouvé nez à nez des manifestants qui demandaient au service d'ordre CGT sur le pied de guerre de laisser passer le reste du cortège (bien 95%). Grâce à quelques fortes personnalités qui ont fait de leur mieux et en l'absence de manifestants vraiment violents, cela n'a pas dégénéré et le SO CGT a remonté l'avenue en reculant sous la pression des mainifestants déjà passés prenant le trajet du cortège à l'envers pendant que les véhicules des syndicats faisaient demi tour et que le reste du cortège en aval semblait se disperser.
J'ai pris à partie un membre du SO CGT en lui demandant pourquoi ils faisaient ça. Réponse "Pour protéger leurs manifestants parce que ça craignait devant" (il n'y avait plus aucun problème sur la place). Je lui ai fait remarquer qu'ils sabraient la manifestation. Réponse : "Mais c'est bon on a vu la mobilisation". Je lui ai signifié que bien qu'étant une ancienne déléguée syndicale CGT, je ne voulais plus entendre parler d'eux. Réponse : "La CGT s'en remettra". J'ai vu et entendu énormément de militants CGT se désolidariser, enlever leurs badges et huer le SO.
J'ai vu un streetmedic péter les plombs et leur hurler dessus en leur disant que c'est à cause d'eux et de leurs conneries qu'il est obligé de faire ce qu'il fait.
Je ne comprends pas de quel droit ces gens empêchent les manifestants qu'ils soient de la CGT ou non d'avancer et de manifester. Ils n'ont aucun pouvoir... Si ce n'est celui de leurs battes !
Les manifestants iraient bien mieux sans eux et leurs exactions. Ce sont des boeufs qui en plus sont persuadés de ce qu'ils disent...Vu que c'est la centrale qui le dit ! Et ils suivent de manière abrutie mais disciplinée les ordres reçus.
Bien entendu on a vu notre lot de flics en civils équipés tout comme les SO de syndicats avec le brassard SO en moins mais pas le brassard Police en plus...
Il y avait du monde dans la rue. Des jeunes, des vieux, des militants habitués et des gens qui en ont juste ras le bol.
On remet ça jeudi. 49.3 ou pas cette loi ne passera pas !
PS: elle est dure à la comprenette la pauvre, elle en redemande, c'est comme les vaches qu'on mène à l'abattoir. Heureusement elle pourra rentrer saine et sauve dans son studio solitaire, l'âme rassérénée de sa bonne action secouriste et persuadée qu'elle va contribuer à faire reculer le gouvernement avec les camarades honnêtes de la base.
par Eric Aucordier
Que les nouveaux venus soient avertis : L'âge d'or de la fête de Presles remonte à plus de 20 ans, quand de la confrontation des multiples organisations politiques présentes jaillissait le débat propice à de nombreux attroupements, engueulades et mises au point qui se prolongeaient tard dans la nuit. Qu'en est il maintenant, que reste t'il de cette époque ou une réelle démocratie prolétarienne encourageait la saine confrontation programmatique ? Rien.
LO démasqué et incapable avec le temps de supporter la critique de son national-ouvriérisme grossier, de ses accointances électorales front populistes, a trouvé mille prétextes pour virer tous les groupes à qui elle n'avait aucune réponse politique sérieuse à donner. Désormais, la condition première pour obtenir un stand à la fête est de savoir se taire, ne pas évoquer les accords électoraux pourris des municipales, le sabotage de la grève PSA par le bureaucrate CGTiste Mercier bombardé, suite à je ne sais quelle mauvaise plaisanterie cinématographique, du titre de "Lion rugissant", ou encore les votes Mitterrand et Ségolène Royale.
La cité politique réduite de nos jours à peau de chagrin, est composée pour une part de groupes étrangers pas très inspirés et incapables de s'exprimer ou de produire une presse en français - essayez de lire du Grec ! - et de l'autre, d'organisations composées d'invalides politiques pour la plupart en rupture avec le NPA, et dont l'activité principale consiste à surenchérir dans la "démagogie transitionnelle" - tu proposes la semaine de 30 heures, moi je descends à 25 - servant de paravent à de multiples pratiques opportunistes.
Bien entendu, cet avilissement politique se répercute sur la qualité des débats tenus dans les forum 1 et 2, ou l'opportunisme grossier des orateurs, n'a d'égal que la passivité d'un public prêt à avaler n'importe quelle couleuvre. Sinon, comment expliquer l'absence de réactions au discours d'un sbire de l'ARS Combat responsable d'une commission "nuit debout", encourageant les prolétaires à refuser la hiérarchie d'usine quand celle ci frise le harcèlement, pour mieux élire leurs propres contremaîtres. Et la grève, c'est trop bolchevik ?
On m'objectera qu'il est facile de prétexter les errements répétitifs de l'ARS Combat pour mieux jeter le bébé avec l'eau du bain, et que d'autres débats méritaient l'attention. Encore faut il me dire lesquels ? De fait, toutes les organisations trotskystes alors présentes sur les divers forums, procèdent à l'identique de l'ARS, seul groupe pourtant capable de pousser le ridicule à son terme, en brandissant un "programme de transition" - condensé des errements d'un Trotsky aveugle devant le triomphe achevé de la contre-révolution, et que ses épigones ont expurgé de toute velléité révolutionnaire - devenu acceptable aux yeux de la petite bourgeoisie parisienne de "nuit debout". A force d'édulcoration du programme pour ne jamais cesser de "coller" aux masses dans leur apathie politique croissante, le programme de transition s'est transformé en vulgaire catalogue de revendications réformistes.
Quelle utilité d'avancer invariablement les mêmes mots d'ordre "d'échelle mobile des salaires", de "contrôle des banques par le "peuple" et autres fadaises opportunistes, saucissonnées en fonction de la supposée conscience d'un prolétariat passif, sachant que depuis plus d'un demi siècle, ces mêmes revendications n'ont fait que brouiller un peu plus les consciences ouvrières et jeter le trotskysme dans le marais opportuniste ?
Nous ignorons tout de la tournure et des revendications concrètes prises dans la fièvre d'une future explosion prolétarienne, qui dans sa pratique de double pouvoir, peut abolir le salariat et exproprier la bourgeoise. Dés lors, quel intérêt de cloisonner à l'avance ce bouleversement social dans le cadre de l'économie bourgeoise, en avançant des revendications toutes compatibles avec le capitalisme, sinon offrir une porte de sortie à une bourgeoisie qui n'en demandera pas tant pour se tirer d'affaire ? Seul le trotskisme pour qui la lutte révolutionnaire exige l'adoption d'une sorte de jeu de l'oie, ou le passage - électoral ? - sur les cases "nationalisations" et "contrôle des banques" est obligatoire et ne souffre d'aucune contestation possible, connaît la réponse.
Incapables de saisir l'importance de maintenir en toutes circonstances l'indépendance de notre classe, ces organisations baignant dans l'activisme quotidien du "possible" et à l'horizon politique définitivement clos, ne pensent qu'en terme de supposé" "moindre mal", qui bien entendu engendre toujours les pires catastrophes. Faut il voter pour le maintien ou non de l'Angleterre ou de la Grèce au sein de l'UE ? Voila les questions sur lesquels divergent ces "révolutionnaires", qui tour à tour, expliquent à la tribune de Presles, les motifs qui justifient de se précipiter aux urnes pour soutenir l'un ou l'autre des camps bourgeois en présence, sans expliquer ce que le prolétariat peut tirer comme bénéfices de ces orgies électorales qui ne le regardent pas. Ce même "moindre mal" poussant nos bavards à vouloir "battre la droite" tous les cinq ans, ou exiger l'embrigadement des prolétaires dans les rangs du Hamas, et qui pour soulager leur conscience, papotent dans le même temps sur une Palestine "laique".
Mais le clou du spectacle reste le débat LO / NPA, ou nos pauvres pablistes visiblement consternés par leur propre opportunisme qui n'a pourtant rien à envier à celui des troupes de Nathalie Arthaud, arrivent têtes basses pour subir les foudres de nos révolutionnaires auto-proclamés ! "SEULE LA CLASSE OUVRIIIIIEEEERRRRRRRRRRE EST REVOLUTIONNNNAIRE, ET NOUS EN SOMMES !!!" tonnent le poing sur la poitrine les représentants de LO, dont les exploits prolétariens sur les 30 dernières années consistent en réalité à servir de caution électorale gauchiste à des gouvernements de collaboration de classe, ou encore nier les trahisons syndicales auxquelles participent ses propres militants. On serait en droit d'attendre plus de modestie de la part d'une organisation qui dans un éditorial récent, s'est prononcée pour la pénalisation de la prostitution, et de fait encourage les flics à traquer les putes, histoire de se mettre à hauteur de conscience d'un prolétariat arriéré, qu'elle refuse de bousculer sur des sujets dit "sensibles" - Homos, trans, immigrés - et ne concernant pas la vie interne des usines, ou LO distribue ses infâmes "feuilles de boites" aux individus supposés "normaux". Ce n'est pas le NPA qui se retrouve derrière les mêmes barricades que son propre impérialisme en Syrie, sans que cela ne dérange d'ailleurs quiconque chez les "internationalistes" de tous poils réunis à Presles, qui pourra lui faire la leçon.
Merci à "Mouvement Communiste" pour son forum consacré à la loi "El Khomri" qui vit un bonze CGTiste de LO venu porter la bonne parole syndicale, se voir renvoyer dans les cordes - merci Gwen - ou encore à ce camarade venu d'Asie nous expliquer les opportunités d'alliance des prolétariats turcs et kurdes qu'engendre la lutte de classe.
RETOUR DE MANIF
par Joce Forest
(intéressant témoignage que vous ne verrez point à la télé ni sur votre Libé, où il n'est question que de consensualité entre cheffes CGT au langage hard contre un gouvernement odieux, en compagnie des inénarrables "dormeurs debout" qui apportent leur soutien en chantant la convivialité républicaine)
Je l'ai passée avec une équipe de streetmedics. Collectif d'équipes de premiers secours qui viennent en aide à tous ceux qui en ont besoin.
L'équipe de streetmedics a subi un contrôle d'identité au moment de son briefing avant la manif après avoir été prise en nasse par les forces de l'ordre. Toutes les identités ont été relevées (je les ai rejoints après).
Je suis passée à travers un contrôle systématique de sacs (je dois avoir une bonne tête).
Des manifestants lambda se sont vus confisquer des casques de vélo et du sérum physiologique par contre les membres des services d'ordre des syndicats ainsi que des autonomes ont pu rejoindre en bande la manif casqués de lourd (casques de moto, casques militaires, etc.) et munis d'armes diverses (barres de bois, tronçons de câbles, battes de base ball en bois ou en alu)...Ca, ça n'était pas gênant.
Pas mal de nuages de lacry et de coups de matraques. L'équipe avec laquelle j'étais a soigné une brûlée (qui s'est trouvée sur le chemin d'un gros pétard), 2 blessés à la tête (dont un évacué puis récupéré par les pompiers) et on a lavé pas mal de paire d'yeux et pulvérisé du maalox dilué (pour calmer les brûlures de la peau).
Un gros coup de speed à l'arrivée à Denfert-Rochereau une fois la tête de cortège avec les chefs des syndicats évacuée....puis plus rien.
A 150 ou 200m de la place le cortège était bloqué. On a trouvé nez à nez des manifestants qui demandaient au service d'ordre CGT sur le pied de guerre de laisser passer le reste du cortège (bien 95%). Grâce à quelques fortes personnalités qui ont fait de leur mieux et en l'absence de manifestants vraiment violents, cela n'a pas dégénéré et le SO CGT a remonté l'avenue en reculant sous la pression des mainifestants déjà passés prenant le trajet du cortège à l'envers pendant que les véhicules des syndicats faisaient demi tour et que le reste du cortège en aval semblait se disperser.
J'ai pris à partie un membre du SO CGT en lui demandant pourquoi ils faisaient ça. Réponse "Pour protéger leurs manifestants parce que ça craignait devant" (il n'y avait plus aucun problème sur la place). Je lui ai fait remarquer qu'ils sabraient la manifestation. Réponse : "Mais c'est bon on a vu la mobilisation". Je lui ai signifié que bien qu'étant une ancienne déléguée syndicale CGT, je ne voulais plus entendre parler d'eux. Réponse : "La CGT s'en remettra". J'ai vu et entendu énormément de militants CGT se désolidariser, enlever leurs badges et huer le SO.
J'ai vu un streetmedic péter les plombs et leur hurler dessus en leur disant que c'est à cause d'eux et de leurs conneries qu'il est obligé de faire ce qu'il fait.
Je ne comprends pas de quel droit ces gens empêchent les manifestants qu'ils soient de la CGT ou non d'avancer et de manifester. Ils n'ont aucun pouvoir... Si ce n'est celui de leurs battes !
Les manifestants iraient bien mieux sans eux et leurs exactions. Ce sont des boeufs qui en plus sont persuadés de ce qu'ils disent...Vu que c'est la centrale qui le dit ! Et ils suivent de manière abrutie mais disciplinée les ordres reçus.
Bien entendu on a vu notre lot de flics en civils équipés tout comme les SO de syndicats avec le brassard SO en moins mais pas le brassard Police en plus...
Il y avait du monde dans la rue. Des jeunes, des vieux, des militants habitués et des gens qui en ont juste ras le bol.
On remet ça jeudi. 49.3 ou pas cette loi ne passera pas !
PS: elle est dure à la comprenette la pauvre, elle en redemande, c'est comme les vaches qu'on mène à l'abattoir. Heureusement elle pourra rentrer saine et sauve dans son studio solitaire, l'âme rassérénée de sa bonne action secouriste et persuadée qu'elle va contribuer à faire reculer le gouvernement avec les camarades honnêtes de la base.
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