Des juges Bondieusards(activistes communautaristes de BONDY) condamnent une ministre « raciste » et « colonialiste »
« Les voilà donc juges après avoir été bourreaux, toujours du côté du manche, contrôleurs des poids et des mesures, redresseurs d'histoire. (…) Alors que « l'hitlérisme » reste hors l'histoire (…) « le stalinisme » a été banalisé grâce à l'histoire de l'antifascisme ».
Louis Janover (Nuit et brouillard du révisionnisme, 1996).
On a la tête qui tourne. On ne sait plus où donner de la tête. On a envie de donner sa tête à couper. Que faut-il dire ou ne pas dire pour ne pas être stigmatisé. S'intéresser à un fait divers pour sa signification ou sa répétition, cela ne signifie-t-il pas que vous êtes manipulé, et pire consentant ? Les débats dans les groupes de discussion sur face book sont pas plus libres et ni politiques - la censure automatique de l'autocensure intériorisée d'une noria de commissaires de base gauchiste-islamiste insultant immédiatement - que la kermesse hippie place de la République où règne d'ailleurs un fascisme rouge-vert, comme l'a montré l'expulsion ridicule du philosophe de boudoir à tiroir Finkielkraut ; preuve de plus qu'on ne peut pas sérieusement discuter politique, forcément d'un point de vue de classe dans la rue et dans les dits réseaux sociaux avec le masque de l'anonymat, sauf pour les services spéciaux. Sans crise majeure du pouvoir bourgeois, lequel ne sera jamais foldingue au point de nous laisser discuter par milliers dans les rues, on peut toujours attendre. Les manifestations archi traditionnelles, outre de dégourdir les jambes, ont pour but justement d'empêcher depuis des générations toute assemblée de rues ; en 68, comme c'était impossible de la même manière dans les entreprises, il fallut se réfugier dans les amphis des facs.
Mais
les discussions sur la toile sont aussi très limitées et virent
vite à l'épithète, à l'injure, aux menaces. Prenons le sujet qui
agite généralement avec une vélocité surprenante les « réseaux
sociaux » : la goujaterie musulmane (l'affirmation
arrogante de sa religion) – bon c'est déjà islamophobe et
raciste, tel que formulé – alors prenons plutôt sous l'autre
aspect : la liberté (démocratique) de se pointer voilée pour
récupérer son passeport avec une tête taciturne. A Marseille je
crois, une femme voilée étant venue idoine réclamer ce document
s'était vu exiger de dévoiler son visage ; retournant dans ses
pénates se plaindre auprès de ses enfants ou grands frères,
ceux-ci n'eurent de cesse que de se précipiter au lieu dit de
l'administration pour crier qu'ils allaient tout faire sauter (ou au
moins casser des gueules) en raison de l'exigence qui avait été
faite à leur mère de se « mettre à nu ». Les employés
furent bien sûr terrorisés.
L'anecdote
n'est qu'une parmi tant d'autres, quotidiennes dans plus de banlieues
que d'autres. On le sait, et tant qu'il n'y a pas égorgement
d'homme, on n'y peut rien. Moi je plains les employés. Quand même, même s'ils n'ont eu affaire qu'à des musulmans qui pratiquent une religion d'amour, et que c'est pas tous les jours forcément un musulman qui s'en prend à ces salauds des bureaux administratifs.
Celui
qui avait répercuté l'information fût aussitôt sommé de
s'expliquer pour sa focalisation sur une certaine catégorie de la
population, l'invectiveur précisant que les individus en colère
eussent ou être juifs, cathos ou athées. J'ai répondu que
l'argument était fort pauvre, qu'il y avait plutôt une question de
proportion et de comportement qui clochait, et qui n'est pas le fait
en général des multitudes d'autres religions. Que n'avais-je pas
dit ? L'insulte n'aurait pas suffi à me faire avaler la
poussière de la honte islamophobe, mon juge – nommé Jules Bonnot
(une référence en matière de socialisme) – déclara que s'il
avait une bombe, celle-ci aurait été pour moi. Les mains
tremblantes de terreur j'ai dû lui répondre que la bande à Bonnot
était une bande à connots, mais le cave s'accrochait toujours et
défendait comme un beau diable la nécessité de laisser l'islam se
répandre, démocratiquement, et si je m'y opposais c'était parce
que j'étais un f... Enfin je résume. J'ai demandé au médiateur de
me débarrasser de ce gamin sectaire et, pour tout dire, prototype
commun de la militance ordinaire du gauchisme sur le web.
La pensée unique antiraciste a du plomb dans l'aile, non pas qu'il faille devenir raciste ni que le racisme à l'état primaire soit présentable, quoiqu'il faudrait ré-expliquer que le racisme n'est pas une maladie ni une phobie congénitale, mais généralement la peur de l'autre, de l'étranger. La question de s'indigner contre le racisme a pris une tournure officielle presque en même temps que le réveil de la classe ouvrière à la fin des années 1960 au niveau mondial, au terme de décolonisations longues et incomplètes, mais aussi avec la résonance de la lutte pour les droits des citoyens noirs américains.
Jusqu'aux années 1980, être antiraciste faisait partie de toute conscience universelle et pas seulement de l'être de gauche, il n'était pas nécessaire de mener de polémiques longues ou ardues, c'était une évidence, comme l'écrivait Janover : « Dans un certain milieu, se dire communiste, hors des rets du PC, suffisait pour affirmer son irréductible opposition au racisme, à la xénophobie, à la répression policière comme à d'autres plantes vénéneuses qui envahissent le parterre fleuri de la « démocratie ». Un tel engagement signifiait bien autre chose que d'égrener le chapelet d'incantations sur le fascisme ordinaire ».
Désormais il faudrait
faire étalage d'un antifascisme et d'un antiracisme qui n'irait plus
de soi, qui donnerait un laissez-passer estampillé pour ne pas se
faire traiter de nazi. Il ne resterait plus que l'antiracisme pour
apparaître « de gauche » et « multiculturel »,
tolérant et soutien aveugle à une religion qui sert de matrice à
toutes les exclusions et d'alibi aux meurtres terroristes.
L'antiracisme a pris une tournure spécifiquement électorale avec
l'élection de François Hollande en 2012, alors qu'il restait
consensuel lorsque le Premier ministre Jospin fît ouvrir des salles
de prière musulmane dans les usines. La résurgence de l'intégrisme
religieux en lieu et place du stalinisme a permis aux trotskiens une
certaine continuité politique, après le soutien critique au rideau
de fer ils ont pu prolonger avec le soutien au rideau sur le visage
de la femme musulmane ; d'ardent défenseurs des libérations
nationales impérialistes, faisant le choix eux aussi de la
préférence immigrée, les derniers mohicans bordiguiens s'étaient
également assis dans cette continuité de la défense des pauvres
sous-développés en 2003 en criminalisant LO pour son opposition au
port du voile en classe par les enseignants1.
L'extrême-gauche et les résidus de ce qui était nommé
ultra-gauche se sont mis à produire une nouvelle série de
commissaires politiques, en phase avec la démocratie (bourgeoise),
assurant qu'il vaut mieux perdre son âme à voter pour un bourgeois
« socialiste » que perdre son temps à voter FN. Chose si
bien résumée encore une fois par Janover : « La liberté
de pensée se limitera alors à ne pas penser la liberté, ou à la
penser en termes convenus, ce qui revient au même »2.
Le repli identitaire qui caractérise tant la décomposition
capitaliste a trouvé ses gardiens du temple d'un
« multiculturalisme » qui voile la misère et les
frontières de classe, en masquant d'étranges bigots qui ont fait
leur réapparition.
L'idéologie dominante est très ambiguë, double, vice-versa, elle affirme une chose et son contraire, mais est capable de dénoncer aussi le contraire du contraire. Alors que l'essentiel de la campagne mondiale est centré, partout, sur le terrorisme arabe et musulman, Monsieur Padamalgam vient toujours contredire un certain Monsieur Amalgam3, au nom d'une défense si ce n'est de la civilisation musulmane, au moins des croyants musulmans, « premières victimes du terrorisme » (argument de recrutement national). L'antiracisme islamophile ressemble étrangement à l'antifascisme (plutôt islamophobe d'ailleurs en 1936 face aux massacres des troupes marocaines de Franco) de la guerre d'Espagne : au nom de la guerre prioritaire contre le fascisme, il fallait laisser dans sa poche toute idée de révolution ; celui qui parlait de révolution était un traître pour ceux qui étaient au front. Depuis l'invention de l'islamophobie, le monde est ainsi divisé entre le bien et le mal, les nuances sont affaire de traîtres ou de sous-marins fâchistes. Dans la guerre au terrorisme, il ne faut donc pas troubler les électeurs musulmans, même s'il y a une portion de tarés parmi eux, c'est en effet porter atteinte à l'union... nationale, à la messe... démocratique et conviviale. Quand Dieudonné se moque du petit Ilan Halimi cruellement torturé et tué à Bagneux, la salle du spectacle, maghrébine au complet, ricane. Quand Merah abat froidement des enfants et un instituteur juifs, pas de manifestation de l'ampleur de celle pour Charlie. La nomenklatura antiraciste et islamophile oublie que pendant des années aucun imam n'a protesté lors des attentats antérieurs, il eût été scandaleux non pas qu'ils excusent ce dont ils ne sont pas responsables, mais qu'ils laissent croire qu'ils désapprouvaient. De l'avis des procureurs antiracistes et de leurs souteneurs trotskiens, qui approuvent peu ou prou les meurtres terroristes, car légitime revanche du pauvre contre le riche blanc, colonisateur pourtant bien après le colon Mahomet.
On est bien là dans
l'univers décrit par Orwell, plus celui de la guerre d'Espagne que
le règne de Brejnev. Pour Estasia, le camp opposé à trois autres
grands impérialismes, ce qui prévaut est « le culte de la
mort », ou l'oblitération du moi pour la cause ; kif kif
bourricot daech. Contrairement à Jean Gauchiste, Winston Smith
n'arrive pas à adhérer à l'amnésie sélective chez Big Brother.
Il est alors traqué par la police de la pensée (notons que cette
image est devenue fleur de rhétorique chez n'importe quel journaliste
arrogant). Chaque journée comporte deux minutes de haine, pas cinq
prières. Mais la grande distraction reste le procès, l'humiliation
de celui qui pense autrement.
Laissons là le roman.
Sans être capable de voir réellement la guerre des classes, Orwell
a essayé de creuser l'aptitude moutonnière de l'espèce humaine ou,
en général, le quidam le plus ordinaire se croit investi de la
mission de catéchiser ses semblables ; c'est le propre de
l'islamiste moyen, c'est le cas du gauchiste moyen ; et ils ne
se rendent pas compte à quel point ils sont communs, triviaux
La novlangue est tout à
fait le langage de l'islamophilie : « L'ignorance c'est la
force », « la liberté c'est l'esclavage », « la
guerre c'est la paix »... « le terrorisme c'est
l'amour », « la terreur c'est le coeur »...
Lors des procès de
Moscou, alors que tout démontre que les sadiques staliniens ne
songent qu'à déshonorer, à flétrir leurs otages avant de les
faire exécuter, partout dans le monde on applaudit aux sentences
cyniques alors qu'aucune preuve sérieuse n'a été mise sur la
table. Les accusés ont la même mine que les malfrats criminels
qu'on a mêlé à eux dans le box. Les accusateurs « ne
discutent pas ». C'est encore plus beau et excitant quand
l'accusé, tout innocent qu'il soit, avoue ; on le méprise de
garder au fond de lui-même un zeste en cette croyance sectaire
nommée communisme ; ou on le méprise deux fois plus de craquer
seulement pour sauver ses proches. Dans l'argumentation, l'islamiste
à double nationalité garantie, logé nourri en France, et son
compère le gauchiste du service public, pratiquent le même chantage
que le taré de daech, avec sa sulfateuse à fourmis humaines, ou
avec son couteau de boucher qui va trancher la gorge de celui qui est
ficelé et qui a été tellement battu pendant des jours qu'il ne
peut même pas mordre les couilles au crétin qui va lui ôter la
vie.
Le condamné par Moscou,
par daech ou par tel juge gauchiste de clavier doit collaborer à sa
mise à mort (psychologique rassurez-vous dans le cas de l'internaute
présumé FN) en avouant lui-même ce dont on l'accuse et en
dénonçant ses comparses. C'est ce qui est arrivé à la ministre
Laurence Rossignol, sauf qu'elle s'est abstenue à la fin, elle, de
dénoncer ses comparses ; et pour tout dire son chef de
gouvernement qui lui a demandé d'aller s'abaisser devant des petits
juges communautaristes et pro-islamisme soft ou hard4.
UN ETAT FAIBLE, REFLET DE LA DECREPITUDE DE SES INSTITUTIONS LAIQUES
Je me fiche généralement de la carrière ou de la santé des personnes du pouvoir, mais j'estime que toute personne, quelle que soit sa classe d'appartenance ou ses opinions politiques, a droit au respect ; même les pires criminels, en France en tout cas, ont droit au respect en prison ; ce qui ne veut pas forcément dire que c'est une généralité. Or, lorsque la ministre Laurence Rossignol est contrainte par son chef ministériel - c'est évident – de rendre des comptes au « Bondy blog », qui n'est pas que je sache une institution officielle de la république, elle est traitée moins bien qu'un criminel. On lui demandera si elle n'a pas eu envie de pleurer, peut-être de se suicider. Je sais que la mode est au sado-masochisme télévisuel. Les émissions de divertissement questionnent les invités politiques sur leur vie privée, pour savoir s'ils regardent des films pornos ou s'ils trompent leurs femmes. Une Léa Salamé peut interrompre le Président comme s'il était un vulgaire voisin de comptoir. Cette familiarité et goujaterie réunies qui avaient pour dessein de rapprocher les citoyens des hommes politiques décrédibilisés. C'est le contraire qui se développe ! Et à force de les ridiculiser – cf. le petit journal débile de C+ pour bondieusards extravertis – on ridiculise non seulement la politique bourgeoise, ce qui ne serait pas grave, mais toute politique, toute réflexion politique sensée et débarrassée des scories personnelles ou événementielles.
La particularité
proéminente de la novlangue stalino-musulmane est qu'elle est très
pointilleuse sur les mots, qu'elle s'arroge même de les traduire et
interpréter à sa façon, comme Vichinsky. Une fois les mots en
cause l'accusé est perdu. Il s'est trahi par ses mots ou ses mots
l'ont trahi.
Le prétexte est tout trouvé avec la ministre des femmes, elle a dérapé avec une formule, quoique baffouillante » qui se résumait – dans sa critique des grandes maisons de couture qui vont faire du fric avec les tenues musulmanes – à ceci : « les femmes portant le voile sont comparables à des nègres américains qui étaient pour l'esclavage ».
La ministre n'a jamais
pourtant parlé du voile, comme elle le démontrera à ses juges,
mais elle est victime de la novlangue de son propre parti qui, ayant
fait supprimer la notion de race, dérape à travers la bouche de sa
ministre. Bien fait pour le parti gouvernemental qui reste un
hypocrite client de l'antiracisme de salon, mais malheur à la
récipiendaire envoyée au casse-pipe !
Les procureurs du Bondy
Blog commencent fort et sans gêne avec ce regard de tueur du
magistrat d'Outreau qui aime humilier avant de questionner :
« Laurence Rossignol a l'allure d'une ministre, tailleur
taillé, yeux bleus (sic ! Gauloise?), mais qui racontent
tellement de turpitudes » ; elle a tenu sur RMC un
« propos raciste, vite éclaboussés (sic) sur tous les
réseaux, 7000 tweets horrifiés (sic) qu'une ministre française
puisse prononcer une telle folie, une pétition de plus de 35000
signatures pour demander sa démission... ». « Elle
reçoit dans un ministère paumé (re-sic) (…) il faut passer par
une salle d'attente (les Bondy juges auraient dû disposer du tapis
rouge!) (…) Elle reçoit. Il fallait l'esprit clair et le cœur en
pierre pour se confronter à nos hostilités épidermiques »
(sic sic).
Un premier juge bondieusard, façon procureur, lui demande brutalement si (comme coupable de racisme) elle n'a pas songé à démissionner. Non, dit dans son box la pauvre ministre qui fait encore la fière avec ses yeux bleus et son tailleur taillé.
Un deuxième juge
bondieusard s'énerve : « Vous savez, « Nègre qui
était pour l'esclavage », c'est comme dire que « des
youpins étaient pour les camps de concentration » ou « des
bougnoules étaient pour les ratonnades ». L'énervement de
l'antiraciste professionnel prête à sourire dans le public, de la
part d'un milieu communautariste qui tolère l'intolérable et qui
traite de collabo harki depuis 50 ans tout travailleur arabe
incroyant ou qui ne veut pas marcher au pas communautariste.
La ministre fait mine de
s'énerver, mais on ne lui en laisse pas le temps : est-ce
qu'elle a regretté ses propos... le soir en rentrant chez elle ?
Oui, oui, avant d'ouvrir le frigo ou de faire la bise aux enfants. La
ministre étale sa culture, elle n'a pas voulu se moquer des nègres,
ce n'était qu'une image par rapport à Oncle Tom. Le commissaire
Mehdi la coupe : « à ce moment-là, vous vous êtes fait
la réflexion « intérieurement » que c'était une
erreur ? ».
- c'est un mot d'autrefois...
Les trois juges :
- c'est un mot raciste ! Et insultant ! Utilisé autrefois de manière raciste !
Widad coupe à nouveau la
condamnée : « Est-ce que vous comprenez qu'il y a des
collectifs qui vous accusent de révisionnisme ? ».
Nous le public, on reste
tétanisé ! Qui sont ces collectifs ? Des élus
bondieusards ? Des syndicats antiracistes ? Notre ministre serait-elle en danger?
La ministre est désolée
mais n'argumente pas trop. A mon humble avis c'est signe de culpabilité avérée ou avariée. Alors Widad assène l'énorme
responsabilité de Laurence Rossignol dans la perpétuation de
l'esclavage, elle protège le souvenir de Jules Ferry : « votre
propos a un sens extrêmement fort et qui nie la responsabilité de
la France notamment sur l'esclavage (…) Il y a un fond extrêmement
grave dans vos propos puisqu'on a l'impression que la France n'a
aucune responsabilité dans l'esclavage ».
A cet endroit, le public
et moi-même nous interrogeons sur cet étrange procès...d'intention
heureusement : comment se fait-il qu'à partir d'un dérapage
verbal, compréhensible (la dame ministre aurait pu dire mieux en
citant La Boétie « la servitude volontaire », à
laquelle elle renvoie d'ailleurs par après) et anodin dans les
tonnes de conneries débitées chaque jour par les médias,
concernant une affaire de mode juteuse à destination surtout
d'ailleurs de bigotes friquées, on en vienne à mettre en cause le
passé colonial de la France et pas l'esclavage généralisé à
l'époque des conquêtes sarrazines ?
Le public se gratte la tête et la mienne lorsque Wilad, rivalisant d'amalgame – et fort éloignée du verre d'eau de la mode islaminguante – remet le couvert sur les collectifs plaignants – la Fondation Frantz fanon et les Indivisibles – divers comités invisibles pourtant dans les institutions officielles qui gèrent notre porte-monnaie : ils portent plainte pour « révisionnisme » ! Le ton se fait discriminatoire et terroriste : « quelque part, avec votre propos, vous niez la responsabilité française et occidentale sur la traite négrière, c'est pour cela que vous serez devant le juge ».
L'antiraciste gauchisant
de banlieue n'est jamais si impressionnant que lorsqu'il vous renvoie
devant le juge bourgeois, certainement plus héritier d'une famille
colonialiste que la singulière ministre accusée. Widad explique en
outre avec commisération à cette idiote de ministre (« est-ce
que vous comprenez ? ») qu'elle a vexé les noirs et …
les jeunes !
La coupable fait profil bas, on sent le rouge lui monter au visage : « Je comprends bien entendu... de tout cela, j'ai absolument conscience... Evitons les comparaisons ».
-C'est vous qui avez
commencé (les comparaisons) !
Ragnagna. Et quatre fois les juges bondieusards lui demandent si elle a peur des 400 plaintes déposées contre elle.
La ministre (piteuse) :
c'est désagréable. Puis, plus perspicaces, les bondieusards osent la
question qui tue: de la solidarité des potes du gouvernement. La ministre ne
chante pas comme un rossignol et laisse deviner qu'on lui a ordonné
d'aller au casse-pipe devant un « parlement »
bondieusard.
Puis les juges, sachant que leurs sœurs en bondieuseries sont généralement considérées comme aliénées par les blancs fachos racistes et puants, accusent la ministre d'avoir traité les femmes musulmanes comme telles. L'accusée, de réception, esquive du fait qu'elle n'a en effet jamais parlé du terme voile ni voilé de terme dans l'entretien avec le lourdaud Bourdin, mais elle ment puisque le voile fait partie de la tenue chic améliorée des grands couturiers à destination de l'immense clientèle musulmane. Les juges parviennent à lui faire dire néanmoins et franco de port que le voile n'est pas une aliénation. La victime de la novlangue bondieusarde commence à flancher. Les trois procureurs Badrou, Mehdi et Widad en profitent pour enfoncer le clou du spectacle : « le hijab, c'est se couvrir les cheveux. C'est la même chose ». Bing, à dégager!
La bourge aux yeux bleus, qui a
froissé son tailleur taillé, refuse avec un culot certain un débat sur le « voile
islamique », mais elle va déraper encore prouvant sa
culpabilité sous l'oeil narquois de ses petits juges
islamo-staliniens : « je réponds non pas sur le terrain
de l'aliénation, je réponds sur le terrain des militantes ».
Ah la malheureuse! L'inconsciente! On lui tombe sur le rable : « quoi ? Militantes de l'islam ? Le voile militant ? Ces femmes ont le droit de porter le voile ! Vous êtes aussi ministre des Droits des femmes qui portent le voile ».
Medhi rajoute la couche
supérieure : « qu'elles portent le hijab ou non » !
Na !
La ministre n'en peut plus, elle avoue : « Qu'elles portent le hijab, qu'elles portent une perruque, qu'elles portent une cornette... ». Mais Widad s'acharne : « vous avez, en tant que représentante d'un Etat (pas celui des bondieusards) insulté et fragilisé leur droit à se vêtir comme elles l'entendent. Est-ce que vous savez que les femmes voilées sont les principales victimes des actes islamophobes ? ».
A bout de souffle la
ministre concède pataude : « Bien sûr. Je sais... Ces
femmes, mon bureau leur est ouvert ». Elle n'a même plus la
ressource bolchevique de leur crier qu'elles sont surtout victimes de
leurs mecs en général et d'une religion aliénée. Ah si, quand même, si, elle se
rebiffe : « y a des intégristes... une emprise
religieuse ». On la coupe sans ménagement : « qu'est-ce
que vous racontez » ? La ministre au regard bleu azur gaulois se
contorsionne pour tenter de témoigner que des femmes voilées veulent
l'égalité entre les femmes et les hommes », la juge
bondieusarde corrige sévèrement : « c'est la majorité
des femmes voilées ». Na !
Il ne reste plus qu'à
faire parler l'accusée sur les troubles relations du
franco-gouvernement avec l'Arabie saoudite, pourtant principal
vendeur de voiles, hein ? Qui c'est qui lui vend des armes au
pétromonarque : « par contre, si des marques proposent
des vêtements islamiques »... ce n'est pas bien ».
Confondue dans son
racisme colonialiste intrinsèque de sale blanche, avec yeux bleus et
tailleur taillé, complice des massacreurs de 4 millions d'enfants
arabes (dixit Onfray) la pauvre condamnée trouve encore la force de
défendre sa vertu : « Pourquoi je réagis sur cette
question des marques islamiques ? Parce que je vois s'installer
une progression dans l'espace public de signes identitaires à
vocation religieuse et/ou politiques qui se confondent. Et je sais
que quand les religions envahissent l'espace public, elles sont
rarement porteuses de progrès et d'émancipation. Et là quand on
parle de mode islamique, on parle de tenue religieuse à dimension
politique ».
Je vais m'arrêter là. Je dois avouer moi aussi, mais pas sous la contrainte, que je suis mais totalement d'accord avec ce dernier aveu de la ministre bourgeoise crucifiée par les trois représentants de la nation bondieusarde. Le reste du procès est minable et si irrespectueux vis à vis de la femme ministre que l'arrogance communautariste des trois caïds du Bondy blog ne peut même plus être comparée à un procès stalinien – lequel tuait l'innocent coupable – parce qu'ils ont été finalement les jouets du système étatique de tolérance électorale et que ce petit dialogue sado-maso sertvira à amuser les banlieusards paumés, à défaut de leur faire réfléchir en tant que prolétaires. Cet antiracisme ergoteur de petits beurgeois journalistes communautaires prétend prendre la place de la théorie communiste pour déplacer le conflit en enfermant tout affrontement politique dans l'antagonisme abstrait entre racisme et antiracisme, islamophilie et islamophobie.
NOTES
1Brochure
rouge : « La laïcité, un principe bourgeois »
p.24. Et voir mon article de septembre 2015: NOVLANGUE ET INQUISITION ANTIRACISTE EN FRANCE
2Nuit
et brouillard du révisionnisme, p.132. A l'époque les
saltimbanques intermittents de la politique secouriste s'exhibaient
pour les sans-papiers – Krivine s'était lamenté de « la
violation d'une Eglise (…) alors que le curé avait tout juste
commencé sa messe » - au point que Janover pouvait
s'interroger : « Grâce aux efforts persévérants des
antifascistes, la république va-t-elle finir par réintégrer le
giron de l'Eglise et par redevenir sinon sa fille aînée, du moins
son enfant d'adoption ? ». Vingt ans après la filiation
semble réussie avec le bon pape François qui, lui, sous les
ors du Vatican ne prend en charge que 12 sans-papiers!
3Pour
utilisation de ces deux personnages , Le Figaro a supprimé tous mes
commentaires, considérés comme contraires à l'esprit de la
république.
4Je
n'épiloguerai pas sur un folle nommée Houria Bouteldja, qui, sur
le web ou à la télévision, exprime carrément un véritable
fascisme arabe, où la goujaterie musulmane fait figure de
politesse. Je ne connaissais pas cette grue :
http://marianne.net/indigènes.république.homophobie-houria-bouteldja.
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