Il semble bien qu’en France on soit tombé au
degré zéro de la politique voire même dans la débilité profonde quand on subit
depuis des mois les torrents d’injures personnelles contre l’édile bourgeois
number one et hier la méprisable attaque, non pas raciste mais simplement
débile du torchon Minute, contre la ministre Taubira.
Pas un jour ne passe sans que François Hollande
ne soit l’objet de moqueries, de quolibets, de dénigrements sur son physique ou
de présomptions libidineuses sur sa « mollesse », son manque de
virilité ou de charisme sportif (il ne fait pas de jogging comme Sarko musclo).
Du plateau de Canal + aux réseaux sociaux et aux milliers de commentateurs
anonymes d’articles de presse, le « Hollande-bashing » se caractérise
par une suite ininterrompue d’insultes et la répétition, de propos graveleux
sur ses « incapacités »[1].
Pendant que tous ces cons éructent personne ne s’attaque aux causes réelles des
attaques (plus sociales que fiscales) : la gestion de la crise par l’Etat
capitaliste au profit de la bourgeoisie, gestion chaotique, irréfléchie et en
toute continuité avec les gouvernements de droite précédents. On verra par après comment la mise en scène de Papy grincheux change la donne.
Pire dans l’acharnement psychiatrique, le
Président, tel un vulgaire Ceaucescu, fût conspué devant la tombe « sacrée »
du soldat inconnu sous l’austère Arc de triomphe pompier de Bonaparte. Du
jamais vu sauf quand des idiots anarchistes pissèrent sur la flamme du soldat
inconnu un jour de mai 68[2].
Une poignée de fachos en vadrouille, affublés de bonnets rouges, signifia
immédiatement, pour les faiseurs d’opinion, qu’il y a « un fossé entre
l’opinion et ses élites, un manque de confiance criant, aggravé par la crise
économique et sociale très dure que nous connaissons » (cf. la presse
bourgeoise). Nonobstant que l’opinion n’est pas représentée par quelques
dizaines de nervis et que les élites grand’bobos, majoritairement, conchient
l’actuel président, qui en fait partie tout autant.
La dénonciation incessante de la personne du
président, l’insulte qui tient lieu de
critique obéit moins à l’idéologie politique de droite rivale qu'à des
considérations psychologiques de nature pathologiques : qui peut se
traduire économiquement par la répugnance du petit boutiquier à mettre la main
à la poche pour la… « communauté nationale », le paiement de l’instituteur
qui apprend sa fille à lire et pour un revenu garanti au flic qui l’aide à
traverser la route. C’est la décadence de la politique ; dans la décadence
de la société grecque antique : quand tout le monde a voulu commander, la
pagaille s’est installée. Mais ce manque de respect pour le président en
exercice s’il apparaît récent – du fait de la trivialisation de la fonction par
le précédent, Sarkozy – est ancien. De Gaulle était considéré comme un
« grand charlot » par les ouvriers bienveillants de la reconstruction,
mais cela se chuchotait. Pompidou avait tout du roturier rond de cuir de la
banque Rothschild, craint par ses proches collaborateurs, n’était pas pris au
sérieux par la classe ouvrière qui avait pourtant affaire avec ses flics
violents. Giscard justifiait tant de sa grande taille pour ignorer la merde d’en
bas que les pue la sueur faisaient comme s’il n’existait pas (et il n’existait
que dans les calembours des chansonniers
puisque la crise économique était dérisoire). Mitterrand, idole perverse des
couches moyennes enseignantes, s’intéressait moins à la classe ouvrière qu’à
cacher sa fille adultérine, son ancienne collaboration avec le régime de Vichy,
et éviter de parler économie, domaine dans lequel il était un quasi illettré –
mais preuve qu’on peut être président de la république et totalement
incompétent dans des domaines considérés comme nobles… Chirac n’aura été qu’un
rigolo, qui n’a « rien branlé pendant dix ans » (dixit Sarkozy).
Fonction honorifique plus que fonction directoriale – ils ont tous fonctionné
avec une armada de conseillers – fonction superfétatoire la profession de
président de la République, elle devrait être supprimée depuis belle
lurette même dans le capitalisme réellement existant; ce que j’ai toujours
avancé.
Il faut noter tout compte fait que jamais un
président de la République n’a fait l’objet d’un dénigrement aussi prégnant,
quotidien, comme pour vouloir contredire ce « président normal » qui
voulait devenir invisible à la différence de l’exhibitionniste Sarkozy, et il l’était
les premiers temps ce qui était un confort mental après l’overdose de Sarko,
mais voilà que les faiseurs d’opinion se sentirent en mal d’un bouc-émissaire.
On se mit donc à sonder régulièrement le « panel de français » qui
répondent – broyés dans la machinerie fasciste sondagière - aux questions plus débiles les unes que les
autres :
-
Hollande est-il un mauvais président ? Oui Non Sans avis
-
Ségolène Royale ferait-elle un bon 1er
ministre ? Oui Non Rien à foutre
-
Copé est-il intelligent ? Oui Non Pas du tout
-
Si Hitler renaissait voteriez-vous pour lui ? Oui
Non Possible
Etc. On pourrait inventer tant d’autres questions
stupides, mais on ne saura jamais qui fabrique celles qu’on vous assène tous
les matins, comme hier on vous assurait que « 80% des français »
voulait DSK comme Président. Pauvre édile number one de la nation ! La
place ne doit pas être drôle tous les jours… mais quand on pense au grand
nombre de politicards qui en rêvent, on a envie de les réfréner : mollo…
c’est pas de tout confort ! Même les sous-fifres peuvent vous trahir
ouvertement[3]par
vengeance de ne pas avoir été récompensé d’un maroquin[4].
L’équipée gouvernementale de la bande à Hollande
n’est pourtant pas si affaiblie que le pleurnichent les fabricants d’opinion,
d’autant plus qu’il n’existe pas de bande alternative ni dans la droite plus
rien ni dans les sous-partis écolos alcooliques et mélanchonistes
mélancoliques.
L’ANTIFASCISME DE SALON PEUT-IL SAUVER LE
GOUVERNEMENT ET LE BOUC-EMISSAIRE DES MEDIAS ?
Non, même en gonflant le fait divers Méric en
meurtre facho ils n’avaient pas réussi à passionner les foules[5].
Hollande et sa troupe continuent à jouer à guichets fermés de la lyre
antifasciste certes, mais ce n’est pas l’essentiel. Plus subtilement qu’il n’y
paraît, le gouvernement s’ingénie à ridiculiser le FN tout en agitant la menace
exagérée d’un raz de marée de ce parti d’imbéciles aux municipales. On va voir
qu’il suffit de laisser les gens du FN et à leur gourde fétiche se tirer une
balle eux-mêmes dans le pied.
Examinons d’abord la validité de l’action du
gouvernement pour la bourgeoisie, où l’on devine que la grande bourgeoisie se
fiche des attaques ad hominem contre Hollande, car, comme le souligne le
journal Le Prolétaire dans sa réponse à un courrier de lecteur :
« …ce gouvernement est à la solde du
patronat ; avec l’aide ouverte ou cachée
mais irremplaçables des directions syndicales, il réussit à faire passer toute
une série de mesures anti-ouvrières beaucoup plus facilement que n’aurait pu le
faire un gouvernement de droite, sans susciter jusqu’ici de réaction de lutte »[6].
Le gouvernement ne fait-il pas le boulot du FN
comme si celui-ci était au pouvoir ? C’est la version des bordiguistes,
lisons-là avant de relativiser :
« Le gouvernement ne se contente pas de
menacer (…) il arrête emprisonne et déporte des prolétaires qui n’ont
commis d’autre crime que de ne pas avoir de papiers en règle, il amplifie la
chasse aux Roms initiée par le gouvernement précédent, provoquant et approuvant
de véritables pogroms contre ces derniers, il couvre les forces de répression
policière qui régulièrement tuent des jeunes des quartiers populaires et des
travailleurs immigrés ; de façon générale il attise le nationalisme et le
chauvinisme qui divisent les travailleurs, tout en continuant à l’extérieur la
politique impérialiste criminelle traditionnelle du capitalisme français »[7].
Malheureusement, bien qu’en voulant réduire à
néant la comédie de la menace du grand méchant loup fasciste, le PCI fait une
équivalence outrancière, jusque dans les termes, avec ce que fût le fascisme à
la manière des gauchistes excités. Le gouvernement socialo-bourgeois ne « déporte »
pas, il renvoie chez eux les en-trop ! Nuance. Et il lui est reproché de
ne pas en faire assez. Quant aux Roms c’est faux et le problème est récurrent.
On se demande comment un « gouvernement bordiguiste » s’en
dépatouillerait… Des pogroms contre les roms, à part la rime, il n’y en a
point. L’amalgame des « jeunes » des quartiers aux prolétaires et aux
immigrés en général est typique de la « préférence immigrée » du PCI,
ce n’est que de la surenchère à gauchiste. La police, certes mercenaire de l’Etat
bourgeois, ne planifie pas des meurtres en série des travailleurs immigrés même
s’il y a des bavures regrettables. La seule critique qui tient debout dans ce
paragraphe concerne la politique impérialiste de la bourgeoisie française
quelle que soit sa couleur politique.
Pour clore sa démonstration, marquée à la culotte
par l’exagération ampoulée, le PCI croit bon de conclure : « Aujourd’hui
le problème n’est donc pas de faire barrage à une menace fasciste, mais en
quelque sorte, de faire barrage à l’antifascisme démocratique ». Cela ne
veut rien dire, et, en sus terminer l’article par un sonore : « aucun
soutien à l’Etat bourgeois et à ses institutions politiques ou autres »,
peut vous ranger dans la masse des
mécontents petits bourgeois à bonnets rouges et à leurs parasites du parti
débile FN.
Le gouvernement actuel est plus malin que ça. Il
joue sur le sécuritaire en s’indignant qu’on le traite de laxisme[8],
mais il parvient toujours – leçon de Mitterrand, reprise par Chirac[9]
- à diaboliser le FN, en le présentant non comme un rival de la gogoche élitaire
au pouvoir mais des institutions. Il suffit de laisser faire la bande d’imbéciles
et d’exhiber leur pratique violente, terroriste !
COMMENT LE PEN, PERE ET FILLE, SE FONT
REGULIEREMENT BAISER ?
(ou comment la gauche au pouvoir parvient
toujours à instrumentaliser ces clochards d’une sous-culture politique
national ?)
Il n’y a jamais eu de véritable parti fasciste en
France, Pétain fût contre toute constitution de parti unique. Et il n’est pas
prêt d’en exister un. La fiction d’un risque de montée fasciste est orchestrée
par les réseaux de la gauche gouvernementale, syndicalistes, gauchistes et
anarchistes inclus. Pour imprégner mieux cette propagande, les faiseurs
d’opinion puisent abondamment dans le sous-marché intellectuel qui restreint le
néo-fascisme à la trilogie nationalisme/racisme/intolérance. Le FN n’est pas
fasciste, c’est une variété ordinaire de parti de droite bourgeoise certes
nationaliste, certes raciste, certes sans programme, certes éternellement
destiné à jouer le rôle de lampiste faire-valoir.
S’obnubilant la robustesse du cancrelat FN, l’idéologie
« antifasciste » nage complètement dans l’irréel, tout en négligeant
un point commun : comme le fascisme, la démocratie bourgeoise et le
stalinisme, les FN gogolisés sont empiriques. Excepté le stalinisme lorsqu’il
caricature le marxisme, aucun des systèmes de la bourgeoisie du XXe siècle (à
parti unique ou à partis multiples) ne remet en cause infrastructures et
superstructures. C’est toujours en politique bourgeoise institutionnelles des
batailles d’individu à individu. Concernant la bronca personnelle le FN est le
roi des cons. L’imprégnation « antifasciste », elle aussi, comme
l’imprégnation dite « nationaliste » procède par des attaques
incessantes contre les individus. Les divers politiciens passent leur temps à
se houspiller mutuellement. L’imprégnation de cet empirisme bourgeois,
personnaliste-tueur en politique, a été longtemps la marque des militants
staliniens qui attaquaient « personnellement » (dans sa personnalité
et son être) tout déviant ; les trotskiens ont suivis la même régression
jusqu’à entrer dans ce jeu stupide où la politique n’est plus que compétition d’individus
et non plus opposition de conceptions.
L’attaque, persécution personnelle au détriment
d’une véritable critique politique (ou comme justification d’une impuissance
politique) n’est point nouvelle. Les faiseurs d’opinion font leurs choux gras
des attaques mutuelles entre politiciens, mais en rajoutent par des sondages
organisant quotidiennement des questionnaires pour demander « leur avis
aux français » - ce qui est bien se ficher de la masse totale des électeurs
citoyens puisque les « français » consultés ne sont plus qu’un panel
limité et séquencé en secteurs d’opinion reflétant strictement
« l’imprégnation » idéologique étatique. Les questions successives
rivalisent de bêtise insigne comme je l’ai noté plus haut, et reflètent les
désidératas du pouvoir, qui se sert du panel pour se moquer encore plus des
électeurs, en les associant fictivement aux prises de décision inatteignables
de ceux d’en haut.
L’empirisme psychologique du FN
Le courant d’extrême droite en France reste un
réseau underground poussière de groupes aux maigres effectifs, tenaillé par des
haines et des rivalités éternelles de clans, de petits caïds, de petits édiles
secondaires, d’activistes minables. Tout cela l’électeur moyen, « petit
blanc » ou « petit noir (antillais) » « racistes »,
« sans diplômes », « sans allocs »… le sait bien. Marine Le
Pen ne donne pas longtemps le change pour sa présentation plus clean – hélas toujours
avec la ganache du père (baiseriez-vous avec une tronche pareille) – car elle
reste le cache-sexe d’une bande de gougnafiers puant. L’électeur « raciste
moyen » ne vote, tout comme l’électeur « propre » et « antiraciste »
que pour manifester une opinion mécontente dont se torchent le cul tous les
gouvernants. Mais il est aussi versatile et volatile que l’électeur moyen sans
conscience ni intelligence.
Il est facile donc facile et réparateur à tel ou
tel moment de faire remonter à la surface l’aspect malodorant de la gériatrique
extrême droite française. De plus la Marine est facile à piéger à la télé, elle
est moins intelligente que son père. Mieux encore, les meilleurs destructeurs
de l’aura électorale superficielle du FN restent ses activistes. Comme dans la
scène du film de Costas Gavras où le juge (Jean-louis Trintignant) met en
demeure le fasciste grec de prouver qu’il est un véritable fasciste, excédé l’autre
sort son revolver ou je ne sais plus quel document. Chassez le naturel, non pas
du fascisme mais de la bêtise activiste, et elle jaillit bêtise à front de
taureau ! Marine avait déjà dérapé concernant les otages rentrés en France,
mais l’embardée d’une poignée de connards avec bonnet rouge à l’Arc de triomphe
a fait plus pour remettre en selle le président Hollande que tous les cirages
de pompe des Joffrin et Noah[10].
De même la casse des « bonnets rouges », qui est aussi ridiculisée
par le parasitisme soudain du FN vient rendre service à un Hollande prétendu
affaibli, posant l’exigence de restauration de « l’autorité de l’Etat ».
La casse d’une cinquantaine de radars – caméras justifiables comme freinage de
l’automobiliste aliéné – dont la réparation est vécue comme une nouvelle charge
« fiscale » sur le dos de la « collectivités nationale »,
vient à point rendre service à une politique fiscale dont le gouvernement n’est
pas entièrement responsable[11].
La casse du matériel public entraîne toujours une réaction d’union nationale et
de solidarité avec la police. Les attaques personnelles du père Le Pen m’ont
toujours dégoûté. Elles procèdent non de l’empirisme politique simplet mais de
la méthode du parachutiste tortionnaire face à l’otage enchaîné. De « Durafour
crématoire » au « nain de jardin », l’humour gras du borgne m’a
toujours fait gerber et c’est l’humour du patron de droite, du militant lambda
de droite, de l’électeur aigri, de l’accroc au bar de bistrot. Dans l’émission
de Canal + la plus regardée par les jeunes, le présentateur mal rasé a fait
rire la France entière en présentant un vieux en maison de retraite, en
position de radotage. On ne reconnait pas tout de suite Papy Grincheux coiffé
d’un bonnet rouge et interviewé par une journaliste qu’on croit être une
assistante sociale. Tout le plateau se marre et nous aussi. Le Pen cul est encore plus
ridicule avec son bonnet rouge.
Bien joué Hollande.
[1] L’organe principal de la droite bourgeoise mène quotidiennement l’assaut sans nuance contre Hollande avec un côté armée égyptienne contre Morsi ; ex ce jour : « Hollande cristallise tous les mécontentements. DÉCRYPTAGE - Les Français sont de plus en plus rares à soutenir leur président, quelles que soient leur classe d'âge et leur catégorie socio-professionnelle ».Il faut remonter à la campagne de la CIA contre Allende pour trouver un tel acharnement. Pourtant Hollande ne risque ni de favoriser le communisme, encore moins le stalinisme, mais la haute bourgeoisie (qui tient Figaro) s’affole face à plus grave que le KGB : la crise économique mondiale ! La bourgeoisie nous a habitué à violer ses propres règles ; elle bafoue chaque jour son système électoral par ses sondages « fascistes » qui prétendent dicter au gouvernement la « dictature de l’opinion ». Elle est secondée par cette nouvelle forme de militantisme de ses principaux souteneurs – les militants des deux extrêmes – qui envahissent systématiquement les aires de « commentaires » pour cracher, éructer, insulter.
[2] J’y
étais et j’étais sidéré de tant de connerie.
[3] Dans un entretien accordé au Parisien, Malek Boutih, réputé pour ses positions
critiques à l'égard du PS auquel il appartient, estime qu"'il faut
remplacer le Premier ministre
d'urgence" car le gouvernement Ayrault "semble à la fois être devenu
sourd et ne plus être entendu". Un changement de Premier ministre
serait, pour le député de l'Essonne, "un signal d'urgence aux Français". Le socialiste n'est d'ailleurs pas le seul dissident de son parti à
demander un remaniement. Et 67% des Français, selon un sondage, souhaitent de
même… Mais qui a fait le sondage et décrétés que 67% des français sont aussi
des … dissidents ? Et Boutih n’est-il pas chargé de relayer la critique
externe à la mafia de la rue de Solférino, plus sérieusement que la fofolle
Royal, mais laisser accroire que le parti gouvernemental a de la ressource ?
et sait se remettre en cause contrairement à la droite oligarchique…
[4] Je tiens à prévenir le MRAP que
ceci n’est pas une réflexion raciste concernant les marocains mais une allusion
au traditionnel portefeuille ministériel avec la paye adéquate moins 30%, si je
me souviens bien de l’autoréduction oubliée de l’équipe de Monsieur Normal.
[5] Le Prolétaire (bordiguiste) est le seul à se
démarquer très justement sur le fond de cette campagne, hors du romantisme
confusionnisme de l’ex-intello frustré du CCI, Gavry (un repris de justesse de
LO) et du collector des écrits pleutres des veufs du CCI (Controverses sous
averse). Avec le côté exagéré habituel des restes du PCI, mais au moins
toujours intransigeant et clean face à la comédie antifasciste à retardement.
[6] Le Prolétaire n°508, août 2013), article :
Quelle réaction au meurtre de Méric ?
[7] Cf. Le Prolétaire n°508, in article sur Méric.
[8] En
réalité, même s’il existe une réflexion de sociologues qui met en cause la
solution absurde de l’incarcération automatique - (contre-productive, lire l’ouvrage
sur commande : « Comment la France fabrique ses délinquants » de Louis Grandadam »,
pro-Taubira, ed Fayard) – la répression reste toujours aussi dure, la prison
une expérience terriblement traumatisante et excluante socialement. Les « racailles »
relâchées, ce qui indigne victimes et aboyeurs superficiels, sont fichés,
catalogués et foutus pour le restant de leurs jours, sauf ceux qui sont
récupérés dans diverses hiérarchies mercenaires… Les anciens voyous faisant
toujours les meilleurs flics !
[9] J’ai lu
quelque part que lors de rencontres privées discrètes entre le père Le Pen et
Chirac, le premier ne s’était jamais fait d’illusion sur sa possibilité de
venir au pouvoir sauf pour un strapontin ministériel, mais qu’il affirmait à
chaque fois l’exigence de son maintien comme opposant principal avec chaire
réservée dans les médias, plus royal et moins péquin qu’un simple maroquin. Le
Pen a toujours cru à sa gloire plus qu’au pouvoir.
[10] Le
titre honteux de Minute contre la personne de Taubira – une femme très
intelligente et digne quoique je ne partage pas ses conceptions réformistes -,
ce Canard Enchaîné de l’underground des vieux touche-pipi de l’extrême droite
ringarde, fait plus pour liquider tout raz de marée possible pour la clique
hétéroclite des vieux fachos tapis sur leur fauteuil roulant.
[11] Il faut
reconnaître que la classe ouvrière (pas seulement cette masse d’assistés qui ne
payent pas d’impôts) n’est pas concernée,
la petite bourgeoisie oui, et elle gueule de devoir casquer. Certaines de
ses couches basses sont laminées mais ne se prolétarisent pas pour autant. Les
prolétaires apparentés aux couches moyennes casquent eux avec des loyers prohibitifs,
avec des transports de plus en plus éloignés du lieu de travail, s’endettent,
et se sentent étrangers au remue-ménage des « intermédiaires »
poujadistes comme des assistés non imposables…
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