"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 13 novembre 2013

DE LA PERSECUTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE




Il semble bien qu’en France on soit tombé au degré zéro de la politique voire même dans la débilité profonde quand on subit depuis des mois les torrents d’injures personnelles contre l’édile bourgeois number one et hier la méprisable attaque, non pas raciste mais simplement débile du torchon Minute, contre la ministre Taubira.
Pas un jour ne passe sans que François Hollande ne soit l’objet de moqueries, de quolibets, de dénigrements sur son physique ou de présomptions libidineuses sur sa « mollesse », son manque de virilité ou de charisme sportif (il ne fait pas de jogging comme Sarko musclo). Du plateau de Canal + aux réseaux sociaux et aux milliers de commentateurs anonymes d’articles de presse, le « Hollande-bashing » se caractérise par une suite ininterrompue d’insultes et la répétition, de propos graveleux sur ses « incapacités »[1]. Pendant que tous ces cons éructent personne ne s’attaque aux causes réelles des attaques (plus sociales que fiscales) : la gestion de la crise par l’Etat capitaliste au profit de la bourgeoisie, gestion chaotique, irréfléchie et en toute continuité avec les gouvernements de droite précédents. On verra par après comment la mise en scène de Papy grincheux change la donne.

Pire dans l’acharnement psychiatrique, le Président, tel un vulgaire Ceaucescu, fût conspué devant la tombe « sacrée » du soldat inconnu sous l’austère Arc de triomphe pompier de Bonaparte. Du jamais vu sauf quand des idiots anarchistes pissèrent sur la flamme du soldat inconnu un jour de mai 68[2]. Une poignée de fachos en vadrouille, affublés de bonnets rouges, signifia immédiatement, pour les faiseurs d’opinion, qu’il y a « un fossé entre l’opinion et ses élites, un manque de confiance criant, aggravé par la crise économique et sociale très dure que nous connaissons » (cf. la presse bourgeoise). Nonobstant que l’opinion n’est pas représentée par quelques dizaines de nervis et que les élites grand’bobos, majoritairement, conchient l’actuel président, qui en fait partie tout autant.
La dénonciation incessante de la personne du président, l’insulte qui  tient lieu de critique obéit moins à l’idéologie politique de droite rivale qu'à des considérations psychologiques de nature pathologiques : qui peut se traduire économiquement par la répugnance du petit boutiquier à mettre la main à la poche pour la… « communauté nationale », le paiement de l’instituteur qui apprend sa fille à lire et pour un revenu garanti au flic qui l’aide à traverser la route. C’est la décadence de la politique ; dans la décadence de la société grecque antique : quand tout le monde a voulu commander, la pagaille s’est installée. Mais ce manque de respect pour le président en exercice s’il apparaît récent – du fait de la trivialisation de la fonction par le précédent, Sarkozy – est ancien. De Gaulle était considéré comme un « grand charlot » par les ouvriers bienveillants de la reconstruction, mais cela se chuchotait. Pompidou avait tout du roturier rond de cuir de la banque Rothschild, craint par ses proches collaborateurs, n’était pas pris au sérieux par la classe ouvrière qui avait pourtant affaire avec ses flics violents. Giscard justifiait tant de sa grande taille pour ignorer la merde d’en bas que les pue la sueur faisaient comme s’il n’existait pas (et il n’existait que dans les calembours  des chansonniers puisque la crise économique était dérisoire). Mitterrand, idole perverse des couches moyennes enseignantes, s’intéressait moins à la classe ouvrière qu’à cacher sa fille adultérine, son ancienne collaboration avec le régime de Vichy, et éviter de parler économie, domaine dans lequel il était un quasi illettré – mais preuve qu’on peut être président de la république et totalement incompétent dans des domaines considérés comme nobles… Chirac n’aura été qu’un rigolo, qui n’a « rien branlé pendant dix ans » (dixit Sarkozy). Fonction honorifique plus que fonction directoriale – ils ont tous fonctionné avec une armada de conseillers – fonction superfétatoire la profession de président de la République, elle devrait être supprimée depuis belle lurette même dans le capitalisme réellement existant; ce que j’ai toujours avancé.
Il faut noter tout compte fait que jamais un président de la République n’a fait l’objet d’un dénigrement aussi prégnant, quotidien, comme pour vouloir contredire ce « président normal » qui voulait devenir invisible à la différence de l’exhibitionniste Sarkozy, et il l’était les premiers temps ce qui était un confort mental après l’overdose de Sarko, mais voilà que les faiseurs d’opinion se sentirent en mal d’un bouc-émissaire. On se mit donc à sonder régulièrement le « panel de français » qui répondent – broyés dans la machinerie fasciste sondagière -  aux questions plus débiles les unes que les autres :
-          Hollande est-il un mauvais président ? Oui  Non Sans avis
-          Ségolène Royale ferait-elle un bon 1er ministre ? Oui Non Rien à foutre
-          Copé est-il intelligent ? Oui Non Pas du tout
-          Si Hitler renaissait voteriez-vous pour lui ? Oui Non Possible
Etc. On pourrait inventer tant d’autres questions stupides, mais on ne saura jamais qui fabrique celles qu’on vous assène tous les matins, comme hier on vous assurait que « 80% des français » voulait DSK comme Président. Pauvre édile number one de la nation ! La place ne doit pas être drôle tous les jours… mais quand on pense au grand nombre de politicards qui en rêvent, on a envie de les réfréner : mollo… c’est pas de tout confort ! Même les sous-fifres peuvent vous trahir ouvertement[3]par vengeance de ne pas avoir été récompensé d’un maroquin[4].
L’équipée gouvernementale de la bande à Hollande n’est pourtant pas si affaiblie que le pleurnichent les fabricants d’opinion, d’autant plus qu’il n’existe pas de bande alternative ni dans la droite plus rien ni dans les sous-partis écolos alcooliques et mélanchonistes mélancoliques. 

L’ANTIFASCISME DE SALON PEUT-IL SAUVER LE GOUVERNEMENT ET LE BOUC-EMISSAIRE DES MEDIAS ?

Non, même en gonflant le fait divers Méric en meurtre facho ils n’avaient pas réussi à passionner les foules[5]. Hollande et sa troupe continuent à jouer à guichets fermés de la lyre antifasciste certes, mais ce n’est pas l’essentiel. Plus subtilement qu’il n’y paraît, le gouvernement s’ingénie à ridiculiser le FN tout en agitant la menace exagérée d’un raz de marée de ce parti d’imbéciles aux municipales. On va voir qu’il suffit de laisser les gens du FN et à leur gourde fétiche se tirer une balle eux-mêmes dans le pied.
Examinons d’abord la validité de l’action du gouvernement pour la bourgeoisie, où l’on devine que la grande bourgeoisie se fiche des attaques ad hominem contre Hollande, car, comme le souligne le journal Le Prolétaire dans sa réponse à un courrier de lecteur :
« …ce gouvernement est à la solde du patronat ; avec l’aide  ouverte ou cachée mais irremplaçables des directions syndicales, il réussit à faire passer toute une série de mesures anti-ouvrières beaucoup plus facilement que n’aurait pu le faire un gouvernement de droite, sans susciter jusqu’ici de réaction de lutte »[6].
Le gouvernement ne fait-il pas le boulot du FN comme si celui-ci était au pouvoir ? C’est la version des bordiguistes, lisons-là avant de relativiser :
« Le gouvernement ne se contente pas de menacer (…) il arrête emprisonne et déporte des prolétaires qui n’ont commis d’autre crime que de ne pas avoir de papiers en règle, il amplifie la chasse aux Roms initiée par le gouvernement précédent, provoquant et approuvant de véritables pogroms contre ces derniers, il couvre les forces de répression policière qui régulièrement tuent des jeunes des quartiers populaires et des travailleurs immigrés ; de façon générale il attise le nationalisme et le chauvinisme qui divisent les travailleurs, tout en continuant à l’extérieur la politique impérialiste criminelle traditionnelle du capitalisme français »[7].
Malheureusement, bien qu’en voulant réduire à néant la comédie de la menace du grand méchant loup fasciste, le PCI fait une équivalence outrancière, jusque dans les termes, avec ce que fût le fascisme à la manière des gauchistes excités. Le gouvernement socialo-bourgeois ne « déporte » pas, il renvoie chez eux les en-trop ! Nuance. Et il lui est reproché de ne pas en faire assez. Quant aux Roms c’est faux et le problème est récurrent. On se demande comment un « gouvernement bordiguiste » s’en dépatouillerait… Des pogroms contre les roms, à part la rime, il n’y en a point. L’amalgame des « jeunes » des quartiers aux prolétaires et aux immigrés en général est typique de la « préférence immigrée » du PCI, ce n’est que de la surenchère à gauchiste. La police, certes mercenaire de l’Etat bourgeois, ne planifie pas des meurtres en série des travailleurs immigrés même s’il y a des bavures regrettables. La seule critique qui tient debout dans ce paragraphe concerne la politique impérialiste de la bourgeoisie française quelle que soit sa couleur politique.
Pour clore sa démonstration, marquée à la culotte par l’exagération ampoulée, le PCI croit bon de conclure : « Aujourd’hui le problème n’est donc pas de faire barrage à une menace fasciste, mais en quelque sorte, de faire barrage à l’antifascisme démocratique ». Cela ne veut rien dire, et, en sus terminer l’article par un sonore : « aucun soutien à l’Etat bourgeois et à ses institutions politiques ou autres », peut  vous ranger dans la masse des mécontents petits bourgeois à bonnets rouges et à leurs parasites du parti débile FN.
Le gouvernement actuel est plus malin que ça. Il joue sur le sécuritaire en s’indignant qu’on le traite de laxisme[8], mais il parvient toujours – leçon de Mitterrand, reprise par Chirac[9] - à diaboliser le FN, en le présentant non comme un rival de la gogoche élitaire au pouvoir mais des institutions. Il suffit de laisser faire la bande d’imbéciles et d’exhiber leur pratique violente, terroriste !

COMMENT LE PEN, PERE ET FILLE, SE FONT REGULIEREMENT BAISER ?

(ou comment la gauche au pouvoir parvient toujours à instrumentaliser ces clochards d’une sous-culture politique national ?)
Il n’y a jamais eu de véritable parti fasciste en France, Pétain fût contre toute constitution de parti unique. Et il n’est pas prêt d’en exister un. La fiction d’un risque de montée fasciste est orchestrée par les réseaux de la gauche gouvernementale, syndicalistes, gauchistes et anarchistes inclus. Pour imprégner mieux cette propagande, les faiseurs d’opinion puisent abondamment dans le sous-marché intellectuel qui restreint le néo-fascisme à la trilogie nationalisme/racisme/intolérance. Le FN n’est pas fasciste, c’est une variété ordinaire de parti de droite bourgeoise certes nationaliste, certes raciste, certes sans programme, certes éternellement destiné à jouer le rôle de lampiste faire-valoir.
S’obnubilant la robustesse du cancrelat FN, l’idéologie « antifasciste » nage complètement dans l’irréel, tout en négligeant un point commun : comme le fascisme, la démocratie bourgeoise et le stalinisme, les FN gogolisés sont empiriques. Excepté le stalinisme lorsqu’il caricature le marxisme, aucun des systèmes de la bourgeoisie du XXe siècle (à parti unique ou à partis multiples) ne remet en cause infrastructures et superstructures. C’est toujours en politique bourgeoise institutionnelles des batailles d’individu à individu. Concernant la bronca personnelle le FN est le roi des cons. L’imprégnation « antifasciste », elle aussi, comme l’imprégnation dite « nationaliste » procède par des attaques incessantes contre les individus. Les divers politiciens passent leur temps à se houspiller mutuellement. L’imprégnation de cet empirisme bourgeois, personnaliste-tueur en politique, a été longtemps la marque des militants staliniens qui attaquaient « personnellement » (dans sa personnalité et son être) tout déviant ; les trotskiens ont suivis la même régression jusqu’à entrer dans ce jeu stupide où la politique n’est plus que compétition d’individus et non plus opposition de conceptions.
L’attaque, persécution personnelle au détriment d’une véritable critique politique (ou comme justification d’une impuissance politique) n’est point nouvelle. Les faiseurs d’opinion font leurs choux gras des attaques mutuelles entre politiciens, mais en rajoutent par des sondages organisant quotidiennement des questionnaires pour demander « leur avis aux français » - ce qui est bien se ficher de la masse totale des électeurs citoyens puisque les « français » consultés ne sont plus qu’un panel limité et séquencé en secteurs d’opinion reflétant strictement « l’imprégnation » idéologique étatique. Les questions successives rivalisent de bêtise insigne comme je l’ai noté plus haut, et reflètent les désidératas du pouvoir, qui se sert du panel pour se moquer encore plus des électeurs, en les associant fictivement aux prises de décision inatteignables de ceux d’en haut. 

L’empirisme psychologique du FN

Le courant d’extrême droite en France reste un réseau underground poussière de groupes aux maigres effectifs, tenaillé par des haines et des rivalités éternelles de clans, de petits caïds, de petits édiles secondaires, d’activistes minables. Tout cela l’électeur moyen, « petit blanc » ou « petit noir (antillais) » « racistes », « sans diplômes », « sans allocs »… le sait bien. Marine Le Pen ne donne pas longtemps le change pour sa présentation plus clean – hélas toujours avec la ganache du père (baiseriez-vous avec une tronche pareille) – car elle reste le cache-sexe d’une bande de gougnafiers puant. L’électeur « raciste moyen » ne vote, tout comme l’électeur « propre » et « antiraciste » que pour manifester une opinion mécontente dont se torchent le cul tous les gouvernants. Mais il est aussi versatile et volatile que l’électeur moyen sans conscience ni intelligence.

Il est facile donc facile et réparateur à tel ou tel moment de faire remonter à la surface l’aspect malodorant de la gériatrique extrême droite française. De plus la Marine est facile à piéger à la télé, elle est moins intelligente que son père. Mieux encore, les meilleurs destructeurs de l’aura électorale superficielle du FN restent ses activistes. Comme dans la scène du film de Costas Gavras où le juge (Jean-louis Trintignant) met en demeure le fasciste grec de prouver qu’il est un véritable fasciste, excédé l’autre sort son revolver ou je ne sais plus quel document. Chassez le naturel, non pas du fascisme mais de la bêtise activiste, et elle jaillit bêtise à front de taureau ! Marine avait déjà dérapé concernant les otages rentrés en France, mais l’embardée d’une poignée de connards avec bonnet rouge à l’Arc de triomphe a fait plus pour remettre en selle le président Hollande que tous les cirages de pompe des Joffrin et Noah[10]. De même la casse des « bonnets rouges », qui est aussi ridiculisée par le parasitisme soudain du FN vient rendre service à un Hollande prétendu affaibli, posant l’exigence de restauration de « l’autorité de l’Etat ». La casse d’une cinquantaine de radars – caméras justifiables comme freinage de l’automobiliste aliéné – dont la réparation est vécue comme une nouvelle charge « fiscale » sur le dos de la « collectivités nationale », vient à point rendre service à une politique fiscale dont le gouvernement n’est pas entièrement responsable[11]. La casse du matériel public entraîne toujours une réaction d’union nationale et de solidarité avec la police. Les attaques personnelles du père Le Pen m’ont toujours dégoûté. Elles procèdent non de l’empirisme politique simplet mais de la méthode du parachutiste tortionnaire face à l’otage enchaîné. De « Durafour crématoire » au « nain de jardin », l’humour gras du borgne m’a toujours fait gerber et c’est l’humour du patron de droite, du militant lambda de droite, de l’électeur aigri, de l’accroc au bar de bistrot. Dans l’émission de Canal + la plus regardée par les jeunes, le présentateur mal rasé a fait rire la France entière en présentant un vieux en maison de retraite, en position de radotage. On ne reconnait pas tout de suite Papy Grincheux coiffé d’un bonnet rouge et interviewé par une journaliste qu’on croit être une assistante sociale. Tout le plateau se marre et nous aussi. Le Pen cul  est encore plus ridicule avec son bonnet rouge.
Bien joué Hollande.


[1] L’organe principal de la droite bourgeoise mène quotidiennement l’assaut sans nuance contre Hollande avec un côté armée égyptienne contre Morsi ; ex ce jour : « Hollande cristallise tous les mécontentements. DÉCRYPTAGE - Les Français sont de plus en plus rares à soutenir leur président, quelles que soient leur classe d'âge et leur catégorie socio-professionnelle ».Il faut remonter à la campagne de la CIA contre Allende pour trouver un tel acharnement. Pourtant Hollande ne risque ni de favoriser le communisme, encore moins le stalinisme, mais la haute bourgeoisie (qui tient Figaro) s’affole face à plus grave que le KGB : la crise économique mondiale ! La bourgeoisie nous a habitué à violer ses propres règles ; elle bafoue chaque jour son système électoral par ses sondages « fascistes » qui prétendent dicter au gouvernement la « dictature de l’opinion ». Elle est secondée par cette nouvelle forme de militantisme de ses principaux souteneurs – les militants des deux extrêmes – qui envahissent systématiquement les aires de « commentaires » pour cracher, éructer, insulter.


[2] J’y étais et j’étais sidéré de tant de connerie.
[3] Dans un entretien accordé au Parisien, Malek Boutih, réputé pour ses positions critiques à l'égard du PS auquel il appartient, estime qu"'il faut remplacer le Premier ministre d'urgence" car le gouvernement Ayrault "semble à la fois être devenu sourd et ne plus être entendu". Un changement de Premier ministre serait, pour le député de l'Essonne, "un signal d'urgence aux Français". Le socialiste n'est d'ailleurs pas le seul dissident de son parti à demander un remaniement. Et 67% des Français, selon un sondage, souhaitent de même… Mais qui a fait le sondage et décrétés que 67% des français sont aussi des … dissidents ? Et Boutih n’est-il pas chargé de relayer la critique externe à la mafia de la rue de Solférino, plus sérieusement que la fofolle Royal, mais laisser accroire que le parti gouvernemental a de la ressource ? et sait se remettre en cause contrairement à la droite oligarchique…

[4] Je tiens à prévenir le MRAP que ceci n’est pas une réflexion raciste concernant les marocains mais une allusion au traditionnel portefeuille ministériel avec la paye adéquate moins 30%, si je me souviens bien de l’autoréduction oubliée de l’équipe de Monsieur Normal.
[5] Le Prolétaire (bordiguiste) est le seul à se démarquer très justement sur le fond de cette campagne, hors du romantisme confusionnisme de l’ex-intello frustré du CCI, Gavry (un repris de justesse de LO) et du collector des écrits pleutres des veufs du CCI (Controverses sous averse). Avec le côté exagéré habituel des restes du PCI, mais au moins toujours intransigeant et clean face à la comédie antifasciste à retardement.
[6] Le Prolétaire n°508, août 2013), article : Quelle réaction au meurtre de Méric ?
[7] Cf. Le Prolétaire n°508, in article sur Méric.
[8] En réalité, même s’il existe une réflexion de sociologues qui met en cause la solution absurde de l’incarcération automatique - (contre-productive, lire l’ouvrage sur commande : « Comment la France fabrique  ses délinquants » de Louis Grandadam », pro-Taubira, ed Fayard) – la répression reste toujours aussi dure, la prison une expérience terriblement traumatisante et excluante socialement. Les « racailles » relâchées, ce qui indigne victimes et aboyeurs superficiels, sont fichés, catalogués et foutus pour le restant de leurs jours, sauf ceux qui sont récupérés dans diverses hiérarchies mercenaires… Les anciens voyous faisant toujours les meilleurs flics !
[9] J’ai lu quelque part que lors de rencontres privées discrètes entre le père Le Pen et Chirac, le premier ne s’était jamais fait d’illusion sur sa possibilité de venir au pouvoir sauf pour un strapontin ministériel, mais qu’il affirmait à chaque fois l’exigence de son maintien comme opposant principal avec chaire réservée dans les médias, plus royal et moins péquin qu’un simple maroquin. Le Pen a toujours cru à sa gloire plus qu’au pouvoir.
[10] Le titre honteux de Minute contre la personne de Taubira – une femme très intelligente et digne quoique je ne partage pas ses conceptions réformistes -, ce Canard Enchaîné de l’underground des vieux touche-pipi de l’extrême droite ringarde, fait plus pour liquider tout raz de marée possible pour la clique hétéroclite des vieux fachos tapis sur leur fauteuil roulant.
[11] Il faut reconnaître que la classe ouvrière (pas seulement cette masse d’assistés qui ne payent pas d’impôts) n’est pas concernée,  la petite bourgeoisie oui, et elle gueule de devoir casquer. Certaines de ses couches basses sont laminées mais ne se prolétarisent pas pour autant. Les prolétaires apparentés aux couches moyennes casquent eux avec des loyers prohibitifs, avec des transports de plus en plus éloignés du lieu de travail, s’endettent, et se sentent étrangers au remue-ménage des « intermédiaires » poujadistes comme des assistés non imposables…

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