« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé.La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c’est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu’ils évoquent craintivement les esprits du passé, qu’ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d’ordre, leurs costumes, pour apparaître sur la nouvelle scène de l’histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage emprunté. La résurrection des morts, dans ces révolutions, servit par conséquent à magnifier les nouvelles luttes, non à parodier les anciennes, à exagérer dans l’imagination la tâche à accomplir, non à se soustraire à leur solution en se réfugiant dans la réalité, à retrouver l’esprit de la révolution et non à évoquer de nouveau son spectre ». KARL MARX
Ai-je eu tort d'avoir raison contre les fables des « essentiels » de la petite bourgeoisie dès le 2 septembre ?
« Quelle que soit la tournure de cette jacquerie programmée, il y a une grande malchance qu'elle tourne à l'émeute de bobos floués par la crise, sans être suivie (heureusement) par la classe ouvrière, encore déboussolée, certes en colère contre les attaques du clown Bayrou, mais pas prête à suivre le carnaval insurrectionnaliste des champions (étudiants-nian-nian et syndicrates) des classes moyennes flouées par un système en déshérence et...populistes ».
Non seulement « bloquons tout » n'a rien bloqué» d'essentiel (sic) à part les « essentiels » bobos
(sic). A la fois signe de l'échec à plate couture de la vantardise anarchiste, l'épisode tumultueux mais limité nous permet un certain nombre d'enseignements intéressants, en particulier pour la jeunesse Z si elle ne veut pas rester au degré zéro de la mystification politique. En premier lieu lorsque les policiers sont plus nombreux que les manifestants, vaut mieux rentrer chez soi.
Compte rendu d'un promeneur solitaire (pas hostile mais pas vraiment solidaire)
J'étais guidé par téléphone par une amie qui suivait les infaux à domicile. Gare du nord le matin, on
avait été averti que ça chauffait. En réalité les flics avaient déjà dégagé toute cette bande d'ados attardés. Ils étaient assis en cercle sur le côté de la gare, applaudissant de courts propos inaudibles. L'ensemble se débandait déjà et filait vers Châtelet où s'élevait quelques fumées avec des groupes plutôt calmes hérissés de drapeaux palestiniens. A Marseille ce matin ils étaient une centaine la plupart masqués et porteurs d'un keffieh pour bloquer le site Eurolinks ; ça c'est de la lutte de classe !
« Bloquons tout » était donc un mouvement souterrain de soutien à un nationalisme désespéré ? J'imaginais l'effarement des milliers qui avaient imaginé une extension du combat contre la vie chère et comme but commun de faire tomber Macron. Cet espoir de lutte véritable était-il donc déjà parti en fumée entre les fourches caudines des nationalistes mélenchoniens et les souteneurs lepénistes des massacreurs israéliens, en plus franchement souteneurs de la police ?
En marchant je hélai un groupe d'étudiants pour leur parler franchement du carnaval en court : « vous êtes des bobos impuissants, c'est pas avec des pétards de carnaval et en criant « à bas la police » , « démocratie » et « capitalisme = fascisme » que vous allez changer le monde, merde aller voir la parodie de Coluche qui dit l'essentiel ! ».
Le prof qui accompagnait ses élèves adolescentes avec pancartes confuses, de me répondre :
je n'aime pas ces trafics de l'IA avec les morts, qu'on les laisse en paix et ils disaient des choses valables pour leur époque pas pour aujourd'hui ».
Pas d'accord avec toi, la parodie de Coluche très bien réalisée avec l'IA , je ne csais qui l'a créée, est d'inspiration situ et j'adore.
Non les morts n'ont rien à nous dire.
Pas d'accord, j'en connais un qui est très actuel, il se nomme Karl Marx.
Oui mais pour son époque.
Non très précisément encore pour aujourd'hui, si si.
Puis nous avons bavardé sur les mystifications démocratiques et nous étions d'accord sur le fond. J'espère qu'il aura été regarder la vidéo d'un Coluche actualisé. J'ai atterri ensuite à République juste avant que la racaille des putes LFI ne vienne parader (heureusement pour eux). J'ai repris le métro qui fonctionnait très bien. Avant de poursuite fascistes vous aussi une opinion sur Coluche 2025 et sa clairvoyance.
« Sans dépenser un rond, en gros la grève de la carte bleue, putain un truc que les feignants et les radins peuvent faire ensemble sans se sentir coupable. Si ça marche c'est génial. Parce que le gouvernement tu leur bloque les routes, ils s'en foutent, ils ont des hélicos. Tu bloques les raffineries ils s'en foutent, ils roulent à l'électricité. Mais tu leur bloques le pognon, ils se mettent à transpirer comme Mélenchon dans un sauna. Mais attention hein, faut pas rêver, si on arrête tous de consommer une journée, ça fera pas mal au système, le lendemain tout le monde court acheter ses clopes, son pinard et son jambon sous vide. C'est comme un régime qu'a duré 24 heures, t'as perdu trois cent grammes et le lendemain t'as repris deux kilos. Si vous voulez vraiment faire chier l'Etat, faut pas rester au lit, faut continuer le 11, le 12, le 13 jusqu'à ce qu'ils viennent nous supplier en slip au carrefour du coin. Sinon c'est juste une manif de flemmards . Et puis méfiez-vous des parasites parce que là t'as déjà Mélenchon qu'est en train de s'échauffer les cordes vocales : « ouaïe c'est nous la résistance, c'est nous le peuple ! ». Non mais Oh ! Il a passé 40 ans au Parlement avec la retraite en or. Il vient nous expliquer comment il faut serrer la ceinture ! Tu parles d'un clown, enfin non, d'un clown je veux pas insulter la profession. Alors, moi je vous conseille : faites le mouvement ouais, faites le fort, faites le bien, mais gardez le pour vous, pas pour les politiques. Pas pour les syndicats, pas pour les guignols en costard qui vont essayer de monter sur scène quand le public aura déjà fait tout le boulot. Et si ça marche pas, ben au moins vous aurez passé une journée tranquille sans patron sur le dos, sans flic au péage et sans banquier qui vous poste des mails pour vous dire que vous êtes à découvert. Rien que ça c'est déjà la révolution ».
LES VRAIS DEMINEURS DE LA PROTESTATION SOCIALE : les guérilleros estudiantins gauchistes
La bêtise de bloquer tout et n'importe quoi est consubstantielle de l'anarchisme décomposé. Bloquer arbitrairement sans demander leur avis aux masses, ou au peuple pour les plus cons, c'est d'abord totalement arbitraire et antidémocratique, de plus méprisant : c'est le plus parfait wokisme : prétendre éveiller les masses sans même se soucier de leur consentement ; mouvement morveux qui prétendait abolir les chefs mais se conduit implicitement comme s'il était un manitou immanent, et pire encore : ils se sont révélés les chevaux de Troie de la gauche bourgeoise tout au long de la journée ; celui-ci à Nantes se plaignant que Macron ne mette pas la gauche au pouvoir. Cet autre à Rennes déplorant qu'on ne suive pas assez les syndicats. En fin de journée ils n'étaient pas rares nos petits chérubins à dénoncer un troupeau de moutons ces cons d'ouvriers incapables de faire la grève générale ni de suivre leurs bons conseils de guérilla urbaine. Ces idiots incapables de comprendre qu'il faut faire payer les riches, une démocratie plus participative et comprendre l'urgence climatique.
Heureusement, le bide est total, aucune cible stratégique n'a été bloquée, les blocages programmés sous surveillance policière ont été éphémères. . Sachez-le, Bayrou ne s'est pas fait Hara-kiri, en complicité avec son chef la fin de son gouvernement à deux jours du divin 10 septembre, avait déjà désamorcé le truc ; vaut mieux un ministre qui s'éjecte de lui-même plutôt que chassé en meute.Toute la journée les médias ont certes écrasé le sens originel de la protestation en brodant (adonc) sur le cornichon (surnom donné par Sarko à Lecornu, lequel « cornichon » pourrait aussi devenir Lecocu) et en se servant sans difficulté des feux de poubelles des étudiants qui ensuite dansaient autour à Rennes comme à un feu de la Saint Jean. Un restau et un immeuble cramés à Paris, on ne sait par qui, mais pas gênant de les mettre sur le dos des terribles blak blocs. Plus un bus brûlé à Rennes car il faut bloquer les gens pour qu'ils n'aillent pas travailler. Tout comme leurs premières escarmouches sur des autoroutes pour faire plaisir à la classe ouvrière toujours heureuse de se trouver coincée dans de sympathiques embouteillages. Surtout les malheureux du privé. Pour la plupart ils sont restés chez eux ; rien à foutre des bobos excités. Dans la fonction publique, mobilisation infime et aussi dubitative mais consciente de la récupération politique destructive des parasites nationalistes mélenchoniens avec leurs complices syndicrates de base .militants de greenpeace et féministes « pluriel ».
En attendant de rentrer dans le rang et le ronron habituel de l'enterrement syndical le 18.
Un conseil au gouvernement pour la prochaine fois : faites rentrer les poubelles, principales armes de nos émeutiers urbains !
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