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« En 1978, il se passe des choses très troubles dans l'OCI (secte où est formé le jeune Mélenchon) L 'obscure particule lambertiste est si proche du PS que personne ne peut ignorer que des discussions se mènent dans l'entourage de Mitterrand-Ali Baba et sa promesse de reprendre les bijoux du Mollah Giscard d'Estaing dans la caverne du pouvoir Un désir d'entrisme très fort se manifeste au sein de l'appareil lambertiste (…) l'OCI entame un travail d'affaiblissement de l'extrême gauche » (cf. p.48 à 52 et p. 83 à 85 de mon ouvrage « Les trotskiens » 2002°.
« Le brouillard politique est si épais qu'il est toujours permis d'espérer avant que les portes du pénitencier fiscal ne se referment ! » Le Figaro
«Ce n'est pas un problème de droite ou un problème de gauche. Si on ne se désendette pas, on n'a aucune marge de manœuvre» Pierre Moscovici
« « Il y a eu une évidente correspondance entre l’ampleur des déficits publics et les difficultés extérieures » François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France
Le programme de LFI était complètement fantaisiste, et le reste ; et pas seulement dangereux comme le clament les représentants du patronat. Surtout pas révolutionnaire mais de ce genre de promesses populistes qui vise à faire croire que le capitalisme peut raser gratis, en augmentant les revenus des seuls fonctionnaires et des bac+4. Un programme somme toute stalinien, seule propagande avariée que peut produire le trotskysme décomposé. Or, la secte n'étant pas principalement peuplée d'imbéciles mais aussi d'économistes lucides, ils n'y croient pas eux-mêmes à ce programme à la con, père Noël en plein été pollué. Avec la dette abyssale son application aboutirait à l'effondrement du capitalisme en France ce qui est le rêve éveillé de tous ses principaux sectateurs, formés au lambertisme, depuis 50 ans. Pas une révolution prolétarienne mais une sorte de révolution à la Chavez ou Castro, donc de type stalinienne. Cela les industriels et économistes distingués le savent bien mieux que l'électeur lambda ou nos gentils militants maximalistes qui attendent une révolution pure en léchant le cul d'une partie du prolétariat trade-unioniste1. La base de la conviction mystique de courant gauchiste en cravate est depuis des décennies la croyance en l'imminence de la révolution depuis que feu leur pape Boussel/Lambert a imaginé que « les forces productives ont cessé de croître »2.
UNE SECTE GAUCHISTE ELOIGNEE DU TROTSKISME HIPPIE-GUEVARISTE MAIS COPIE CONFORME DU PARTI STALINIEN au service du PS
Car la fraction dominante du trotskisme moderne en France depuis les années 1970, à l'insu du milieu dit ultra-gauche de l'époque, fixé seulement sur le gauchisme wokiste, n'est qu'un bâtard du stalinisme avec des fleurs de rhétorique et un langage fier à bras. Le courant lambertiste originellement sponsorisé par la CIA en 1950, a contribué largement à l'effondrement du PCF ...en reprenant ses méthodes, violentes, sans vergogne et cyniques au nom d'un léninisme sans principe et du trotskisme puant de « leur morale et la nôtre » ; cette absence de scrupules n'est pas une originalité trotsko-stalinienne mais le propre la politique bourgeoise et ses financiers lorsque, en dernier ressort, leurs intérêts sont menacés.
Car il ne faut surtout pas l'oublier, comme le font les nullités de commentateurs télé-rétribués, que , comme leur guru les sous-chefs de la secte mélenchoniste ont été formés à ce trotskisme fou, mais jus confusionniste réactionnaire qui a contribué à ridiculiser et marginaliser toutes les idéologies de leurs confrères dits « pablistes »des fausses libérations nationales, des complaintes raciales et féministes, depuis les fameuses sixties si wokes finalement, révisionnistes et négatrices du prolétariat. Révisons : l'après 68 n'a donc pas été une réaffirmation flamboyante de la place jusque là historique du prolétariat comme seul vrai sujet révolutionnaire. En grande partie par la place, le grand remplacement et le développement d'une petite bourgeoisie salariée qu'on n'avait jamais connue si arrogante et jouissant sans entraves. Le legs paradoxal du mai français fût, via ces lambertistes en particulier, l'élection inattendue mais triomphale du colonialiste Mitterrand en mai 1981.
Plus important groupe trotskiste avant 1968, bien qu'initiateur en milieu ouvrier, mais vite rejeté par la mode barricadière, l'OCI reprendra vite une place centrale dans l'extrême gauche bourgeoise, sans que nous sachions voir à l'époque son impressionnante implantation, dans les services publics notamment.
« C’est en effet d’une usine où militent des syndicalistes membres de l’OCI, Sud Aviation à Nantes, que démarre la première grève avec occupation le 14 mai 1968. Armés de la conviction d’être les seuls membres d’une organisation vraiment ouvrière, les militants lambertiste tiennent tête aux autres militants jeunes qu’ils considèrent comme des « petits bourgeois ». Cet ouvriérisme s’exprime dans les façons de parler, souvent marquées par un accent gouailleur caractéristique de la langue populaire. Il explique aussi l’investissement des jeunes lambertistes dans la construction de l’Unef, représentation traditionnelle des étudiants : à la différence des autres groupes gauchistes, dont l’extériorité contrainte au monde salarié les conduit à rejeter plus ou moins radicalement les organisations traditionnelles au nom du « basisme » ou du « populisme » ». (déjà!)
« l’OCI, qui occupe au lendemain de mai 1968 une position assez marginale au sein de l’extrême gauche (dominée par la JCR d’un côté, les groupes maoïstes de l’autre), va progressivement conquérir une position de premier plan, jusqu’à devenir la force dominante à la fin des années 1970 ». « À partir de 1973-1974, le « souffle de mai » qui avait auparavant profité aux groupes gauchistes semble en effet se reporter sur l’union de la gauche, particulièrement au profit du Parti socialiste. Alors que l’extrême gauche semble marquer le pas, l’OCI se construit, jusqu’à attirer des militants de l’organisation rivale : en 1979, la LCR subit une grave scission de plusieurs centaines de militants, préparée clandestinement de longue date par la mafia « entriste » de l'aventurier Gluckstein) »3.
« Le travail « vers les larges masses » se fait surtout par la médiation d’organisations comme les syndicats. Cet investissement prioritaire dans les structures « traditionnelles » (CGT, CGT-FO, FEN) est lié aux positions initiales des agents qui ont développé l’institution lambertiste ».
Un ouvriérisme syndicaliste boursoufflé fonde l'engagement:« Une méfiance pour tout ce qui était la partie enseignante étudiante de cette organisation, surtout de la part de la partie ouvriers, employés, une omnipotence de la section, de l’UD Force ouvrière, qui était la référence absolue dans toutes les discussions »
Le service d’ordre lambertiste est réputé plus violent que celui du PCF :
« Cette appropriation juvénile de l’ouvriérisme se traduit ainsi par un usage ludique de la violence, cultivée par un mode de vie « en bandes ». Cet ouvriérisme est plus largement le moteur d’une logique permanente de démarcation à l’égard du gauchisme, au nom de la « normalité », qui s’illustre dans les fréquentations, les loisirs, la présentation de soi, et plus largement la gestion politique d’un « ordinaire » auquel est dénié un caractère politique ».
L'approche de la secte est favorisée par la présence de figures prestigieuse de l’institution, symbolisant l'attachement aux textes du pape Trotski, comme l’historien Pierre Broué, qui assure alors le rayonnement de l’OCI sur le campus de Grenoble.Puis d'autres personnalités encore inconnues du public, le trouble Jospin, Cambadélis, Benjamin Stora.
« Contrairement aux idées des autres militants d’extrême gauche, les militants lambertistes ne se font pas d’illusions sur le PS, qu’ils définissent comme une organisation ouvrière dirigée par un « appareil » bourgeois. Le « prêt » de militants lambertistes pour aller voter dans des sections du PS pour tel ou tel courant, s’explique à la fois comme échange de services et comme moyen de peser sur les contradictions au sein de ce parti. De telles transactions entre lambertistes et socialistes sont rendues possibles et acceptables par le fait que ces militants se côtoient dans des réseaux où ils partagent des engagements – cette expérience produisant le sentiment d’appartenance au monde commun du mouvement ouvrier, à la grande différence des autres groupes d’extrême gauche qui excluent de leur univers de référence la mouvance social-démocrate, caractérisant le PS comme parti « bourgeois » et FO comme syndicat « jaune » . On le voit pour les jeunes, mais cette cohabitation dans un même milieu militant remonte aux origines ».
Un des animateurs de ces rapprochements se verra récompensé d'un sous-poste ministériel, le nommé Mélenchon4.
UNE SECTE TRES OPAQUE
Le climat des années 1947-1953 est très particulier : beaucoup craignent alors le déclenchement d'une troisième guerre mondiale qui opposerait, sur le théâtre européen, troupes américaines et soviétiques. La France, l'Italie et la Belgique notamment, pour des raisons stratégiques évidentes, sont pour les Américains des territoires-clés. Or ils comptent de puissants partis communistes que différents services de Washington essaient, par des moyens multiples et variés, de contenir. La dénonciation du trotskisme par les staliniens est donc plus fondée qu'on ne le croyait, et pas en soi par le risque qu'il introduite la véritable théorie de la révolution en milieu ouvrier, mais comment concurrents pro-USA. Tout le monde sait que dans l'après-guerre FO est financé par la CIA, incluant à partir de 1950 le fondateur Boussel/Lambert.
« Dès 1974, l’OCI mène campagne pour la victoire du PS face à la droite. C’est au nom de l’imminence de la révolution, à travers l’analogie avec le schéma historique de la Révolution russe, que les militants lambertistes s’engagent totalement dans la dynamique créée par l’union de la gauche : la victoire d’un « gouvernement ouvrier PS-PC » entraînerait le déclenchement rapide de la révolution. Dès lors, les militants lambertistes s’engagent dans des campagnes pour l’unité dans les élections : pour le vote Mitterrand dès le premier tour en 1974 et 1981, pour le désistement réciproque des candidats communistes et socialistes aux élections législatives de 1978. Dans ces campagnes, le principal ennemi est moins la droite que le PCF : celui-ci refuse une victoire qui se paierait au prix de sa subordination au Parti socialiste ».
Christophe Bourseiller, que j'ai connu jeune militant infantile à la Gauche Marxiste, a livré un intéressant ouvrage sur la secte lambertiste. Plus tard il a fourni d'autres infos, en les inversant à mon avis, et il a été aussi franc-mac. Selon lui, le Grand Orient de France et la Grande Loge mixte universelle ont été l'objet de l'entrisme du courant trotskyste-lambertiste dès la fin des années 1970, parallèlement à celui qu'ont subi différents syndicats comme Force ouvrière ou partis politiques comme le Parti socialiste.
LFI est régi par des organismes secrets ou des filières très officielles mais sous son contrôle, comme depuis des décennies à la tête du syndicat de la CIA, FO. Les «journées économiques» de l’Institut La Boétie, Dans l’Opinion, le 21 juin on pouvait prendre connaissance d'un sérieux colloque analysant avec sérieux le projet bouffon de la clique, où, pourtant l’ancien économiste du FMI Olivier Blanchard a notamment qualifié le programme économique du NFP de «dangereux».
Connaissez-vous le CDPFI ? C’est dommage, car lui aimerait certainement vous connaître. Le comité des principes de La France insoumise manie l’écriture inclusive aussi sûrement que la phraséologie révolutionnaire ou la sanction arbitraire. Ce groupuscule de treize membres est sorti de l’anonymat cette semaine. D’un simple courriel, il a décidé du renvoi de Pascale Martin, qui a eu le mauvais goût d’être battue aux législatives à Périgueux, et de rejoindre l’association des toujours plus nombreux ex-aficionados de Jean-Luc Mélenchon, L’Après (Clémentine Autain, Alexis Corbière, Raquel Garrido, etc.). « Le parti se renforce en s’épurant » - c’est du Lénine remâché au goût amer.
Or, on n'est plus au temps ni de Blanqui ni de Lénine. Il n'y a jamais eu de révolution réelle à la suite d'élections bourgeoises. La coalition des mafias de la gauche n'est qu'ensemble de zizanie et de petits personnages arrivistes qui incitent et inciteront à une abstention encore plus massive ou déclencheront une guerre civile si jamais on leur attribuait des postes clé du pouvoir.
Mélenchon pose en interne au rejet de la démocratie bourgeoise, nous aussi mais pour une réelle démocratie prolétarienne, lui c'est pour instaurer un parti dictatorial néo-trotskien. Cette défiance interne à la secte vis-à-vis de la démocratie a été ainsi exprimée : « Le prochain qui prononce ce mot devant moi, je l’extermine » (chapitre XI du livre Trotskisme, histoires secrètes, de Laurent Mauduit et Denis Seifert). Dans la perspective d'une victoire de Bardella, LFI nous promettait déjà une révolution de pacotille où les prétendus Insoumis en faisant du chantage à la grève et aux émeutes avant les JO, pour obtenir un poste de premier ministre.
Le rêve insurrectionnaliste soumis aux vieilleries trotskiennes de Mélendéchu, était de gouverner par décrets. Il avait prévenu que dès le 7 juillet un gouvernement du Nouveau Front populaire pourrait utiliser cette méthode pour mettre en place des mesures phares du programme de la gauche : abroger le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite et augmenter le smic à 1 600 euros, quasi impossible vu l'endettement de l'Etat.
Constat valable hier, valable aujourd'hui, le lambertisme recyclé mélenchonisme n'a guère d'avenir. Ni futurs gestionnaires d'un Etat sous-développé, ni nouveaux mencheviques car devenus anti-marxistes et populistes minables, ils ne pourront pas être ni une force bourgeoise « insoumise » (au marxisme) ni un marche-pied vers une vraie révolution prolétarienne :
« Réformistes chez les révolutionnaires, les lambertistes sont des révolutionnaires chez les réformistes. S’ils apparaissent comme les antistaliniens les plus intransigeants, au point de friser aux yeux de certains l’anticommunisme vulgaire, ils sont en même temps dans les pratiques des militants qui savent « utiliser les méthodes du stalinisme contre le stalinisme ». Les militants lambertistes occupent une position en surplomb, qui leur permet de cultiver une identité paradoxale. Identité dont les chances de perpétuation ne se maintiendront guère au-delà des années 1970, à l’épreuve des dissonances cognitives qu’engendre, après 1981, l’absence de bouleversement révolutionnaire…
Avec Mélenchon le hâbleur le prolétariat aurait eu toutes les chances de rester le cocu de l'histoire
NOTES
1Le risque est connu mais déjà âprement combattu et voué à l'échec, nous ne sommes pas en pays sous-développé.Tout cartel ou mafia électorale, compte tenu de la composition du nouvel hémicycle, sera en permanence à la merci d’une motion de censure. Tous les clans se neutralisent. À court terme, le choix est entre l’instabilité ou l’immobilisme. Au mieux, l’enjeu est donc de tenir. Mais personne n’échappera aux turbulences. Pour l'instant chaque mafia prend son temps avant la prochaine dissolution, quitte à en passer par un bricolage de gouvernement de coalition, voulu par le crétin Villepin, le même qui méprisait son employeur Chirac et l'avait poussé à une aussi stupide dissolution. La force arrivée en tête serait LFI selon ce pauvre et vil Villepin. Or 12,8 millions de français ont voté à droite(7,4 à gauche sans adhérer au pgm de gauche et 6,3 au centre sans doute un peu perdu) en demandant : de l’ordre dans la rue, de l’ordre à l’école et de l’ordre dans les dépenses publiques C’est pas pour un « gouvernement républicain » ou d'union nationale bourgeoise !
2Très certainement inspiré par cette thèse irréaliste du cercle GCF de Marc Chirik en 1950. Je me rappelle que dans les années 1970 on trouvait étonnant que le parti lambertiste avec ses sigles successifs (OCI, PCI, Parti des travailleurs, POI, etc.) affichent des positions politiques anti-gauchistes comparables aux positions de Révolution Internationale. Des thématiques comme l’écologie ou le féminisme, aujourd’hui centrales à gauche, étaient jugées périphériques et non prioritaires. Du point de vue de la méthode, l’autoritarisme et la violence des mots Quelle naïveté, sachant que le lambertisme a été capable de toutes les roueries politiques : entrisme dans n'importe que parti bourgeois, même dans l'extrême droite et les syndicats, pillage de matériel à l'université, espionnage des groupuscules les plus cohérents, donc pillage de leurs conceptions vraiment radicales. Hélas leur plongée dans le populisme vient contredire et réduire à néant toute leur prétention à se réclamer du marxisme ou à prétendre l'avoir dépassé. A l'inverse, j'ai supposé que les éléments dits louches dans le CCI n'étaient pas des agents de la police infiltrés mais des missionnaires lambertistes, les Chénier, José et Mo. Au début des années 2000 j'ai été moi-même approché par un chercheur, aux deux sens, qui m'a permis toutefois de sortir de l'oubli l'immense travail de Lucien Laugier. J'ai rompu avec lui lorsque je me suis aperçu qu'il publiait aussi sur un site d'extrême droite révisionniste où il me critiquait (heureusement!). Ne jamais oublier : les lambertistes n'ont jamais aucune barrière de classe ni de morale, comme leurs pères putatifs staliniens.
4Cette dynamique est particulièrement sensible dans la jeunesse, où le Parti socialiste est très peu implanté. Dans ce milieu, les lambertistes captent donc une clientèle politique large. C’est en quelque sorte un rapport d’« homologie dynamique » qui s’instaure entre l’OCI et le PS. Toute une génération de militants, principalement étudiants, est socialisée à l’institution lambertiste dans une période où celle-ci conquiert progressivement l’hégémonie dans le sous-champ politique de l’extrême gauche et dans le milieu militant étudiant. L’un des plus beaux fleurons de cette réussite est l’Unef-ID. La dimension héroïque de cette histoire d’institution, que les agents ne manquent pas de reconstruire en permanence, tant par l’énumération des « faits d’armes » que par le rappel, dans les textes internes à l’organisation lambertiste, de la « traversée du désert » et des réussites ultérieures, contribue à consolider l’institution lambertiste à travers les réseaux de sociabilité tributaires de ces succès : secteur jeune, syndical et politique, groupe du service d’ordre, appareil dirigeant de l’organisation. »
Le dernier numéro de Charlie Hebdo consacre un dossier "l'étrange parcours du docteur Mélenchon", mais superficiel comme le reste de leurs articles.
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