"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 15 janvier 2022

LA BOURGEOISIE FRANCAISE N'A VRAIMENT PAS BESOIN DE ZEMMOUR

 

Le collabo pétainiste Brasillach

ET PROGRAMMES DES DIVERSES FACTIONS BOURGEOISES

Le principal souci de la bourgeoisie n'est pas la pléthore de candidats, qu'elle déplore tout de même, cela allonge les piles de papier à en-tête et risque de transformer les urnes en poubelles, serait de recréer une réelle opposition droite/gauche, et même surtout une opposition car peu importe quelle faction parvient au pouvoir puisqu'ils exploitent tous le peuple et le prolétariat avec la même faconde malgré des variantes secondaires. La clique à Macron ne s'inquiète nullement de l'état de la gauche décatie, de vulgaires miettes mitterandôlatres, que du risque d'une finale Macron/Pécresse. Non par criante d'un retour de la droite ringarde, mais d'une abstention encore plus massive face à un match Neuilly contre Passy, deux factions carrément bourgeoises qui ne peuvent représenter ni les classes populaires ni le prolétariat. On fera avec celle ou celui qui se détachera du peloton lors du sprint final, mais sans candidat « populaire » l'élection ou réélection sera encore moins représentative que la précédente où Macron finalement n'avait été élu qu'avec à peine 20% de la population.

L'idéal eût été de retrouver la marionnette impuissante Le Pen, hélas concurrencée, quoique de moins en moins, par le nain Zemmour (aussi petit que tiers et aussi réac que le maréchal Pétain) ; même un regroupement autour de Mélanchon aurait eu une allure plus oppositionnelle, en tout cas plus crédible pour le « bon peuple » mais sans cette partie immense du prolétariat qui ne veut absolument pas cautionner le socialo-islamisme électoral et les théories révisionnistes wokes et racialistes de tous ces arrivistes en goguette féministe. Même la pagaille dans la gestion de la pandémie n'est pas de nature à affaiblir le maillot jaune Macron qui fait la course en tête à un niveau jamais vu, mais dont la très possible victoire n'est pas très rassurante pour la classe dominante car il risque de ne plus disposer d'une majorité cire-pompe à l'Assemblée nationale, surtout avec Philippe en embuscade.

Quant à une reconstitution de la droite, que ne peut réaliser Pécresse, mais dont se targue ouvertement le nain Zemmour, c'est à pisser de rire. La droite bourgeoise les prolétaires l'ont supporté 35 ans, et elle avait pu rallonger de justesse en usant du même antifascisme mité que la gauche par la suite. Que le monsieur anti-immigrationniste primaire ait cru trouver la science infuse de la victoire politique en proposant à la population (quoique infime et constituée de boutiquiers et de patrons de PME) de voter pour toutes les canailles réunies du passé de l'exploitation gouvernementale sans honte, fait pitié. Pour ne pas dire minable. Même la bande à Macron apparaît plus intelligente avec sa façon de masquer leur soupe politique droite/gauche mêlée, qui est décriée comme « centriste » mais plus utile à la continuité du pouvoir vu la détresse des idéologies de gauche et de droite faillies. En réalité, même si je vais lister les prétendus programme des uns et des autres, tous sont creux et la bagarre n'est même plus politique, elle se joue sous la dose de petits phrases et les amalgames et injures des uns et des autres.

TAUBIRA

Commençons par la dernière arrivée de la gauche caviar, mal vue par les énarques austères du parti soldé car elle avait déjà fait perdre le pote Jospin. Petit personnage égotiste sans importance, elle ramène sa fraise hyper individualiste (l'espoir fait vivre à 70 piges), en s'imaginant recoller les confettis de la gauche bourgeoise déconfite et surtout en prétextant implicitement que parce que femme et noire, elle va s'emparer de l'Etat comme un vulgaire Macron (la faconde des bourgeois à se rêver planer au sommet de l'Etat à tour de rôle m'interloque toujours) ; anecdote révélatrice de son irresponsabilité, la mère TAUBIRA avait tenu récemment à s'opposer à la vaccination automatique des habitants de sa patrie guyanaise

Plus besoin de parti (le PS étant mort avec Hidalgo) mais une vague compil d'assocs de copains et coquins. Le staff de la nationaliste guyanaise a inventé un scrutin à bobos : la primaire populaire pour une « investiture citoyenne » , dont la masse de la population surtout ouvrière n'a que foutre de ce carnaval « populaire » substitut de parti décrédibilisé mais mouvance constituée de la même clientèle « moyenne » et moyennement consciente; mamie Taubira ministre ne chantait jamais la marseillaise avec ses collègues et défendait la limitation de l'immigration dans sa province, alors qu'elle considère scandaleux qu'en métropole on veuille la limiter.

Pour la galerie :

  • Promesse d'un Etat bourgeois fort et juste (!?)

  • Promesse d’un smic à 1 400 euros net, une taxation plus forte du patrimoine et 100 000 soignants supplémentaires

  • Promesse de poser sur la table les droits des travailleurs ubérisés

  • Promesse d'émanciper « la jeunesse », mais pas n'importe laquelle, les étudiants (plutôt futurs chômeurs pourtant) avec un revenu mensuel de 800 euros afin de lutter contre la précarité  (des études hors des grandes écoles pour les progénitures de la grande bourgeoisie?)

Un programme social donc mais qui s'adresse surtout aux électeurs de la petite bourgeoisie enseignante, antiraciste et woke. Aucune chance de dépasser les 2%, et encore.

HIDALGO

L’intégralité de ses 70 propositions s’articule autour de trois axes : le travail, la mutation écologique et les réformes institutionnelles. Un programme social-démocrate classique, résolument de gauche, à distance d’une radicalité écologiste et d’un « en même temps » macronien. Pauvre mairette qui ne décollera jamais de sa forteresse parisienne, et qui ne comprendra jamais pourquoi elle est tant incrédible au niveau national.

Après s'être ridiculisée en ayant proposé le doublement des salaires des enseignants, et avoir été fleurir la tombe du truand Mitterrand, elle promet une augmentation du smic de 15 %, la création d’un grand ministère de l’environnement et de l’économie, l’institutionnalisation d’un référendum d’initiative citoyenne ou l’octroi d’un chèque de 5 000 euros pour les Françaises et les Français de 18 ans. Comme la clique à Zemmour elle drague à la fois les bobos parisiens et les bobos gilets jaunes, peu de chance de séduire ces derniers de la part d'une châtelaine parigote surtout qu'elle massacre la circulation àParis en priorisant vélos et trottinettes … écologistes et féministes. Elle s'est lacée dans la surenchère des promesses salariales face aux Jadot, Mélenchon et le néo-stalinien du bonheur Roussel qui ne proposent qu'une hausse de 150 euros. Qui dit mieux disent le la prolétaires en se tapant sur les cuisses ?

MELANCHON

Avec le même programme national - « L'avenir en commun » - que celui de 2017, mais vendu 3 euros ! Mélenchon est aussi ridicule et irresponsable que Macron, chacun avec des promesses carrément intenable. Largement manipulé par l'idéologie écologique plouc, sa petite clique préconise une mesure ahurissante, la suppression du nucléaire, alors que toutes les bourgeoisies font marche arrière sur le sujet et reconnaissent que le charbon et les éoliennes c'est bon pour François 1er. Avec le même programme « national » que Le Pen, supprimer les privatisations comme si les nationalisations, ces vieilleries, pouvaient permettre à la France de retrouver son rang de nation industrielle. Puis relocaliser les entreprises (petites) surtout quand désormais il n'y a plus rien à faire face à la concurrence chinoise !

La promesse de restaurer la retraite à 60 ans, je comprendrais qu'un petit groupe utopique comme le CCI, si jamais il se présentait aux élections, mais de la part d'un ancien sous-ministre d'Etat, de surcroît ex-trotskiste, c'est une pantalonnade intenable et irresponsable vu la masse des retraités, le manque de compétitivité de l'industrie et l'endettement faramineux de l'Etat (aggravé par le covid).

Comme le néo-stalinien Roussel, on promet de réduire le temps de travail à nouveau à 35 heures (l'application « mitterandienne » de naguère n'avait pas concerné tous les travailleurs mais surtout les bataillons des services publics), mesure servant encore à faire croire que cette promesse en l'air permettrait de distribuer du travail à tout le monde.

Enfin régulariser les travailleurs sans papiers, mesure propre à faire fuir la plupart des prolétaires des régions désindutrialisées, non pas par racisme, mais par crainte d'une concurrence exacerbée en plus idéologiquement par le grand remplacement de la gauche bobo et mégalo de l'ouvrier banalement « français » par le culte de l'immigré et du migrant, incluant l'acceptation de l'expansion de l'islam (Mélenchon a soutenu et manifesté avec les pires intégristes). Au niveau international, avec cette blague de faire payer les paradis fiscaux, Mélenchon n'est pas plus crédible que Bobo Johnson, mais sans jamais pouvoir accéder au pouvoir. Bon opposant et grande gueule, finalement le seul personnage de la bande des espéranza-tchi-tchi, à intéresser la plupart des spectateurs de cette élection à la con.

MARINE LE PEN

Comme Hidalgo elle commence par draguer feu les gilets jaunes avec une version du Ric-hochet pour faire croire qu'une fois qu'un président bourgeois, une fois qu'il est élu continue à consulter le « peuple », cette fumée volatile. Elle va même s'imaginer en poste présidentiel pour dix ans, donc éligible lors de la farce présidentielle ultérieure (mais septennat non renouvelable!?).

Par après limiter « strictement l'immigration », et encore « par référendum » giletjauniste, donc plus nuancée que le nain Zemmour.

Plus « sociale », elle promet la gratuité des transports en commun, pour « la gratuité totale pour les jeunes de 18-25 ans dans les trains aux heures creuses ». Après la protection des jeunes, une mesure urgente pour Brigitte Bardot, la protection animale : « Je souhaite que l’Assemblée nationale se penche sur la mise en œuvre d’une partie réservée aux animaux dans le Code civil ». 

Pour les jeunes électeurs qui ne sont pas des bêtes il est proposé de supprimer - pendant cinq ans - l’impôt sur le revenu pour les personnes de moins de 30 ans. Les autres sont-ils bien assez nombreux pour payer le reste ? J'en doute.

Comme son rival socialo Mélenchon elle promet de mettre en place des incitations fiscales pour pousser les entreprises à venir se réinstaller dans les trous provinciaux. Elle est par contre plus consciente que l'ancien trotskiste du fait qu'on ne peut pas se passer encore pour plusieurs années du nucléaire.

Se démarquant de son ancien admirateur Zemmour, qu'elle considère désormais comme un bon polémiste mais navrant en posture politique, elle promet de lui réserver un poste ministériel, probablement celui de l'éducation « nationale » où il sera interdit d'apprendre l'arabe et l'anglais, mais développé l'apprentissage des citations qui empêchent de réfléchir par soi-même.

Enfin mieux que Pécresse et Zemmour elle promet de rassembler tous les français de Zemmour à Montebourg dans tous les bourgs, même quitte à faire rougir le commerçant du miel « français ».

ZEMMOUR

Depuis qu'il s'est statufié candidat sauveur historique de la France Zemmour ne porte plus que des lunettes qui le font ressembler au collabo Robert Brasillach. Scène culte, il s'est tellement gonflé les chevilles, à défaut de grandir, qu'il pose au rois des cons. On le voit arriver suivi de deux grades du corps, se défaire de son écharpe et, sans se retourner la jeter en arrière au premier larbin, puis ôter son imperméable pour le balancer, toujours sans se retourner au deuxième. Mossieur le président fictif! Ridicule. On passera sans ciller sur l'interdiction aux mineurs par you tube de visualiser sa vidéo de candidature (qui ne contient pourtant rien de salace). Je me suis longuement interrogé sur l'acharnement du système à casser Zemmour, si dérangeant au début sur la question de l'immigration et de l'islam, sur lesquels il a souvent fait de justes remarques : allaient-ils le zigouiller, trouver d'autres scandales plus sérieux que la tromperie de sa femme avec une oie énarque arriviste ? Rien de tout cela ne s'avère nécessaire. Zemmour se démolit tout seul très bien.

Au début on attendit qu'il propose autre chose qu'une suppression froide de l'immigration. C'est venu plus tard : fédérer la droite bourgeoise ! Le cadet de nos soucis de prolétaires comme le projet taubiresque de refédérer la gauche caviar et islmao-bobo ! Sans crainte du ridicule il s'est pavané encravatté dans des conciliabules patronaux, a joué les pop stars dans un grand stade empli de bobos d'extrême droite et de petits cons de boutiquiers... en oubliant la classe ouvrière, tout en jouant parfois au marxiste de chiottes. Puisqu'il faut geler les salaires ( pas d'augmentation du SMIC) pour conserver le profit à ses électeurs préférés, et repousser la retraite au plus près des 70 piges pour conserver une « France debout ». Le plus puant aura été de sous-entendre (mais jamais ouvertement) qu'en supprimant les allocations aux immigrés, on pourrait en faire profiter les ouvriers « français » ; comme Hitler l'avait fait au fond en spoliant les juifs.Le début du programme reprend aussi le Ric-hochet, alors que le résidu des gilets jaunes n'est vraiment pas une majorité de la population électrice1.

Référendum sur l'immigration ;

Interdiction de porter un premier prénom d'origine étrangère ;

Suppression du droit du sol ;

Suppression du droit au regroupement familial ;

Expulsion des étrangers purgeant une peine de prison ;

"Forcer" les pays d'origine à les "reprendre". En cas de refus de ces pays: suppression des aides au développement et des visas ;

Déchéance de la nationalité des binationaux auteurs de crimes ou plusieurs délits successifs ;

Fin de l'automaticité du renouvellement des titres de séjours (notamment pour les chômeurs et les parents d'enfants délinquants) ;

Fin de la régularisation des clandestins ;

Suspension de l'espace Schengen et création de garde-frontières à statut militaire pour "contrôler nos frontières nationales" .

Puis plus débile encore :

Suppression des allocations non contributives (RSA, APL, allocations familiales) aux étrangers qui ne paient pas d'impôt, même s'ils sont en situation régulière ;

Restreindre l'Aide médicale d'État (AME) aux soins urgents uniquement


Au niveau international : basculer dans le camp impérialiste russe

Sortie du commandement intégré de l'Otan ;

Augmentation "massive" du budget de l'armée ;

"Indépendance vis-à-vis des Etats-Unis" (lutter contre l'extra-territorialité du droit américain), "tout en étant méfiant avec la Chine" pour être "une puissance d'équilibre" ;

Levée des sanctions contre la Russie.

 

EDUQUE NAZE

Retour de l'uniforme à l'école ;

Rétablissement des classes de niveaux ;

Interdiction de l'écriture inclusive ;

Suppression du collège unique avec mise en place en parallèle de la filière générale, de filières professionnelles en alternance dès 14 ans ;

Relèvement du niveau du baccalauréat ;

Suppression des allocations familiales aux parents qui ne "sanctionnent pas leur enfant" perturbateur.

Ce type qui fonctionne à coups de citations et trafique l'histoire d'un point de vue catho-réac a prétendu :"Je refuse les dogmes, les idéologies, ni libéral ni étatiste". Or il n'est qu'un idéologue de bas niveau, une mixture de pétainisme, de gaullisme réac, de bouillie anti-religieuse mais accro au catholicisme, clientèle traditionnelle de la droite et de l'extrême droite. Mais plus il se la joue candidat croyant être inévitablement élu plus il devient sinistre. De la blouse à l'école à ses mensonges sur l'immigration réelle, il est à vomir. A vomir en choisissant comme directeur de campagne l'abruti Jean Messiha, le facho des plateaux télé avec ses lunettes qui le fond ressembler lui aussi à Brasillach. Et il s'étonne de chuter dans les sondages !

Je voudrais juste terminer ce tour d'horizon des principaux charlatans (je m'occuperai du premier d'entre eux, le locataire actuel de l'Elysée, en temps utile) – en délaissant les petits lapins individuels si nombreux et si nuls – par une simple remarque, qui va montrer en quoi la bourgeoisie peut laisser mourir Zemmour tout seul.

Ce charlot qui prétend s'y connaître en économie ne cesse de nous raconter que les immigrés coûtent cher à la France. Une partie serait rétribuée à ne rien foutre. La majorité serait constituée de tueurs et de violeurs. Ils enverraient tous et tout leur argent aux pays d'origine. Il faudrait donc tous les virer sauf les vieux électeurs musulmans qui ont altéré leur santé par leur vie en usine pour assurer le profit de ses amis patrons ! Cette immigration massive ruinerait la France.

Or tout ce raisonnement est un délire d'abruti simpliste. Prenons simplement l'argutie économiste. N'importe quel économiste sérieux, réfléchissant au niveau global – et pas avec le seul argument des besoins pour l'économie française de ces milliers de travailleurs, en particulier parce que nombre d'ouvriers français ne veulent plus faire «  les sales boulots » ou minablement rémunérés – mais parce que l'économie est redistributive ! Les dites dépenses de l'Etat - aussi bien pour les chômeurs (dans sa logique facho Zemmour devrait aussi interdire les allocs aux chômeurs ou aux enfants des familles de chômeurs!), que pour les immigrés (même ceux qui ne travaillent pas) - retournent dans le circuit de l'économie, par la consommation et favorisent la vitalité du commerce et tant d'autres secteurs : équipement, automobile, sports, etc.

Enfin désormais aucun pays, même nationaliste comme le rêve le nain à lunettes, ne peut se passer de l'immigration. Qu'elle soit exponentielle et parfois source de désagréments, qu'elle soit dominée par l'expansion de l'islam, c'est un fait. Elle reste en même temps le premier moyen pour diviser la classe ouvrière, ridiculiser son internationalisme. Chose qui est commune à la grande bourgeoisie et au petit idéologue Zemmour, qui se fiche du prolétariat international comme de sa première cravatte. Breuvage commun finalement d'une même bouillabaisse capitaliste : préserver l'intérêt national, d'une part par laxisme immigrationniste pour les uns, et le saboter par l'expulsion (impossible) de millions de prolétaires (certes musulmans) pour l'autre. Zemmour peut aller se coucher.

1En gras les promesses que je partage , même si c'est foutu.

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