« Je suis parti voyager avec des idées simples au Moyen Orient compliqué ». Charles de Gaulle Revue de presse internationale sur les enjeux des deux mamelles pétrolières moyen-orientale et russe. LES VRAIES RAISONS DE LA DENONCIATION DE LA BARBARIE DJIHADISTE :
Fin connaisseur du Moyen Orient et ancien otage, Georges Malbrunot écrit : « Plusieurs changements récents à des postes clés ont créé la surprise donnant à penser que le roi Abdallah, âgé de 89 ans, met en place sa succession. Quitte à bousculer les fragiles équilibres au sein d'une famille royale qui compte des milliers de princes. Le 20 avril 2013, le Prince Khaled Ben Sultan (KBS) a été démis de ses fonctions de vice-ministre de la Défense par un décret royal qui a pris l'intéressé par surprise, alors qu'il se trouvait à New York au terme d'une tournée réussie en Extrême-Orient.
Auparavant, un demi-frère du roi, le prince Mouqrin, ancien patron de la «CIA saoudienne», avait été nommé au poste de second vice-premier ministre et second prince héritier. En parallèle, un autre demi-frère du souverain, le prince Ahmed, avait été lui remercié de son poste de ministre de l'Intérieur, tout comme Mohammed Bin Fahd, qui occupait jusque-là la fonction stratégique de gouverneur de la riche et sensible zone est d'Arabie saoudite, où se produit et s'exporte le pétrole, la poule aux œufs d'or du royaume. Depuis, les chancelleries s'interrogent et tentent de décrypter ce jeu de chaises musicales dans un pays où l'opacité est la règle. Volonté de faire le ménage? Désir de renforcer son clan? Assurer la pérennité des réformes qu'Abdallah met difficilement en place?
La santé du roi, qui s'apprête à recevoir François Hollande, est déclinante. Si son cerveau fonctionne encore bien, il souffre en revanche de lancinants problèmes de dos, qui ne lui permettent plus que de travailler quelques heures par jour. Depuis ces changements, la rumeur va bon train: Abdallah préparerait sa succession en renforçant son clan. Avec un objectif à terme: placer son fils aîné Mithab, le patron de la Garde nationale, à la tête du royaume, premier producteur mondial de pétrole et lié aux États-Unis par un pacte de sécurité, vieux de soixante ans1. (…) Pour mettre sur orbite son fils, le roi compte sur deux personnages clé à la cour: son tout puissant directeur de cabinet, Khaled Touejhri, qui est intime de Mithab, et son demi-frère Mouqrin qui ne peut prétendre au trône puisqu'il est le fils d'une concubine yéménite d'Abdelaziz, épouse donc illégitime selon les us et les coutumes locaux. Mithab, comme son père avant lui, dispose d'un levier de puissance avec la Garde nationale, composée de membres des tribus les plus loyales au clan d'Abdallah. KBS écarté, le ministère de la Défense devrait voir son rôle décliner dans la galaxie des centres du pouvoir en Arabie.Mais auparavant, le clan Abdallah-Mithab devra s'intéresser au sort de Salman, l'actuel prince héritier et titulaire du portefeuille de la Défense, qui à 78 ans souffrirait de la maladie d'Alzheimer. Une opportunité dont certains voudraient s'emparer pour le déclarer «inapte» au trône… Une «mini-révolution de palais» qui ne serait pas pour déplaire à certains en France. Mithab était un visiteur régulier de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et son successeur François Hollande l'a reçu juste après sa victoire l'an dernier. Ça tombe bien: Paris compte remettre Riyad au centre de sa politique dans un Golfe persique, toujours sous la menace du nucléaire iranien ».
En réalité ce jeu de chaises musicales au sein de la principale pétromonarchie est surtout l'objet d'une lourde préoccupation pour l'impérialisme américain : il craint de perdre le contrôle de l'Arabie Saoudite comme abreuvoir de pétrole et principal client des industries d'armement2. Dans les circonstances actuelles, une bonne question à se poser est de savoir si les armes les plus sophistiquées équiperont principalement la Garde nationale commandée par un Chammar ou l’armée régulière commandée par un Soudairi.La Garde nationale recrute principalement ses hommes parmi les Ikhwans (4), des bédouins militaro-religieux fidèle au roi Abdallah et à son clan et elle est clairement un contre-pouvoir à l’armée régulière. L’armée régulière est commandée par le prince héritier Salmane, aussi vice-premier ministre (c’est le roi qui est premier ministre), qui, comme dit plus haut, est peut-être atteint de la maladie d’Alzheimer. Khaled ben Sultan (aussi Soudari) en était le ministre adjoint jusqu’à son éviction et son remplacement par Fahd ben Abdallah ben Mohammed. Cela éloigne les Soudairi du commandement de l’armée régulière.
"Il faut rappeler qu'en 2003, lorsque les Etats-Unis envahissent l'Irak, il n'y a pas Al Qaida, il n'y a pas d'Etat islamique, il n'y a pas de groupe sunnite fondamentaliste jihadiste. Le problème ce n'est pas que les Etats-Unis aient quitté l'Irak, ce sont les conditions dans lesquelles ils ont quitté le pays et ce qu'ils ont laissé derrière eux, a écrit Alain Grsh, spécialiste louche du Moyen-Orient, à peu près sur la même longueur d'onde que Dominique de Villepin dans un article retentissant du Monde et dans ses déclarations sur BFM à JJ Bourdin, dont je vais résumer par après les finasseries diplomatiques (le zèbre est conseiller occulte des pétromonarchies); Villepin, malgré ses circonvolutions démocaroques résume assez bien le chaos militaire capitaliste qui se répand en raison notamment des interventions pachydermiques de l'impérialisme américain. Et il le rappelle avec brio en soulignant que "sans l'intervention unilatérale américaine en 2003, il n'y aurait pas eu un tel boulevard en Irak pour les forces totalitaires" (évitant au passage d'étriller son ex-ennemi Sarkozy auteur d'une même ignominie en Libye...) . Et chez Bourdin il fustige "l'inconstance de la politique occidentale" et lâche cette vérité paradoxale mais si claire pour tout maximaliste éveillé: "la guerre contre le terrorisme est jeter de l'huile sur le feu".
Traduisons. L'absence de critique du régime saoudien par les politiciens occidentaux ainsi que leurs médias rend opaque cette guerre de l'ombre masquée par l'horreur de l'égorgement de trois journalistes. L'enjeu est la pérennité de la sécurité de l’approvisionnement en pétrole et les investissements colossaux des Saoudiens dans les économies occidentales chancelantes.Le point le plus crucial qui n’est jamais révélé par la médiacratie et qui a été clairement établi avec la crise syrienne est la très proche collaboration, voire même la complicité active, entre les mouvements terroristes et les services secrets saoudiens. L'enjeu, ce ne sont pas tant les groupuscules fanatiques que des milliers d'hommes qu'ils peuvent parvenir à fédérer et à mobiliser, soit par la peur d'un danger plus grand, comme c'est le cas pour certains chefs de tribu et pouvoirs locaux sunnites, soit par la haine. Il s'agit de mener une politique méthodique pour dissocier les composantes hétéroclites qui constituent l'engrenage actuel en territoire sunnite. Qu'est-ce qui a été obtenu depuis un mois du gouvernement irakien Al-Maliki ? Rien. Il demeure un pouvoir sectaire et borné qui attend patiemment que Téhéran et Washington soient contraints d'endosser ses actions faute d'autre solution. C'est encore et toujours sur le gouvernement d'Al-Maliki qu'il faut faire pression pour que les frappes ne soient pas des coups d'épée dans le sable.
Quels sont les financements qui nourrissent l'Etat islamique? Il dispose désormais de ressources propres de plus en plus conséquentes, en rançonnant les populations, en accaparant des réserves d'or ou en s'appropriant des champs pétroliers. Les bailleurs de fonds sans lesquels l'Etat islamique n'est rien ont carte blanche. Dans un Moyen-Orient profondément tourmenté, il y a aujourd'hui des forces archaïques de clans sunnites rivaux, des individus ou des circuits, parfois en marge de l'action de l'Etat, qui agissent pour le pire, mues par la peur de perdre un pouvoir local ou en extension. L''Arabie saoudite et les autres monarchies ou pétromonarchies sont entraînées dans ce jeu destructeur, car il n'y a là-bas aucune alternative hormis les pouvoirs des cliques régnantes.
Tous les Etats jouent un double jeu dans une politique du pire pour consolider tel ou tel avantage régional. La Turquie doit clarifier ses positions dans la région et soutenir un Irak équilibré avec une composante kurde stable, en luttant avec toutes ses forces contre les réseaux de l'Etat islamique qui utilisent notamment son territoire comme terrain de parcours. Aucun des Etats-nations de la région ne mène aujourd'hui la politique de simplicité, de clarté et d'urgence qui s'impose, ni l'Iran, ni l'Egypte. L’Arabie Saoudite et les monarchies conservatrices du Golfe mènent actuellement un "jeu destructeur" dont elles pourraient pâtir car elles encouragent un "djihadistan" qui est, objectivement, la seule alternative à leur pouvoir. Turquie et Qatar d'un côté face à l'Arabie Saoudite...
Tout est bouleversé, les frontières de Sykes-Picot ainsi que les modèles politiques mis en place après les indépendances et l’islamisme est dans ce contexte ce "que le fascisme fut en Europe à l'idée nationale, un double monstrueux et hors de contrôle, à cheval sur l'archaïsme et sur la modernité". On laissera à Villepin sa comparaison simpliste entre fascisme et jihadisme comme de l'ordre de la propagande belliqueuse et absolument a-historique : le fascisme fût un barrage du capitalisme contre le communisme et une préparation à la guerre mondiale quand le djihadisme est un facteur de décomposition du capitalisme en guerres multiples qui croient exclure la résurgence du prolétariat internationaliste et révolutionnaire. Mais certaines de ses remarques ne sont pas fausses :
« Il faut au moins une génération au Moyen-Orient pour faire sa modernisation, une longue période où peut être guetté par la "tentation nihiliste".
Pour
Villepin, l'Islam n'est pas la cause mais le "prétexte et en
définitive la victime de cette hystérie collective". La
solution à cette crise "existentielle" est politique. S’il
y a une action internationale, elle doit se faire dans l’unité et
dans le respect de la légalité internationale, poil au poitrail !
De
Villepin voit dans le chef du gouvernement irakien al-Maliki une
illustration de ces politiques sectaires qui font le lit des
djihadistes.
"Il faut dès aujourd'hui un gouvernement inclusif faisant place à toutes les composantes pacifiques de la société irakienne. Il faut un programme d'inclusion communautaire dans l'armée et l'administration pour empêcher le cercle vicieux des frustrations et des haines".
"Il faut dès aujourd'hui un gouvernement inclusif faisant place à toutes les composantes pacifiques de la société irakienne. Il faut un programme d'inclusion communautaire dans l'armée et l'administration pour empêcher le cercle vicieux des frustrations et des haines".
Dominique
de Villepin met en exergue le fait que ce sont les "financements
qui nourrissent l'Etat islamique".Celui-ci dispose de ce qu'il a
accaparé en Irak, comme réserves d'or et des champs pétroliers,
mais il continue de disposer de flux venant d'Arabie Saoudite et des
pays du Golfe.
Il faut "couper le robinet des bailleurs de fonds sans lesquels l'Etat islamique n'est rien" écrit-il en pointant des "forces conservatrices, des individus ou des circuits, parfois ancrés dans la société, parfois en marge de l'action de l'Etat, qui agissent pour le pire, mues par la peur de perdre le pouvoir, mues aussi par la crainte d'idées novatrices et démocratiques" poil au cacique !
"Il
faut dire à l'Arabie saoudite et aux monarchies conservatrices
qu'elles doivent sortir de ce jeu destructeur, car leurs dynasties
seront les premières victimes d'un djihadistan qui s'étendrait à
la péninsule Arabique, car il n'y a là-bas aucune alternative
hormis les pouvoirs traditionnels actuels".
Ces
pays, quelle que soient leurs motivations doivent "cesser de
souffler sur les braises du Moyen-Orient".
IMPOSSIBLE DE METTRE FIN AU CHAOS MILITAIRE PROGRAMMé... La coalition internationale que Washington s'attache à bâtir pour lutter contre les jihadistes de l'Etat
islamique (EI) est désormais en place avec "certains" membres prêts à envoyer des troupes au sol,
a assuré dimanche le secrétaire d'Etat américain John Kerry. La Belgique est 'prête' à participer à la
coalition des Etats-Unis. En tournée pour construire une coalition anti-EI la plus large possible,
John Kerry s'est dit satisfait de la réponse à sa requête, estimant avoir recueilli assez de soutien aussi
bien pour participer à des frappes aériennes qu'à tous les autres aspects de la guerre que les Etats-Unis
veulent mener contre les jihadistes. Pour tenter de convaincre l'opinion publique américaine et les élus
du bien-fondé de la stratégie de l'administration Obama, le secrétaire général de la Maison Blanche
Denis McDonough est apparu dans quatre des cinq grandes émissions politiques du dimanche matin.
Il a dessiné les contours du succès de la guerre contre l'EI. Empêcher les jihadistes occidentaux de revenir semer la terreur "Le succès ce sera un Etat islamique qui ne menace plus nos amis dans la région, qui ne menace plus
les Etats-Unis. Un Etat islamique qui ne peut plus attirer de recrues ou menacer les musulmans en
Syrie, Iran ou Irak, ou de toute autre manière. C'est à ça que ressemble le succès", a-t-il affirmé sur
NBC. Mais "ce ne sera pas facile", a-t-il reconnu, rappelant qu'il fallait battre l'EI sur son propre
terrain, mais aussi empêcher que ses milliers de recrues dotées d'un passeport occidental ne puissent
rentrer au pays pour y commettre des attentats. John Kerry, dans une interview accordée à la chaîne
CBS, enregistrée samedi au Caire et diffusée dimanche aux Etats-Unis, a affirmé que "chacun des
aspects de la stratégie du président (Barack Obama), et tout ce qui doit être fait afin d'accomplir notre
objectif, a été proposé par un ou plusieurs pays, et nous sommes désormais en ordre de marche". Les
Etats-Unis ont annoncé que plus de 40 pays participaient, d'une manière ou d'une autre, à la coalition
contre l'EI. Dans un entretien, John Kerry précise - sans les nommer - que "certains membres" de la
coalition sont prêts à envoyer des troupes au sol. "Mais ce n'est de toute façon pas ce que nous
envisageons pour le moment", ajoute-t-il. Barack Obama a clairement indiqué qu'il n'enverrait pas de troupes de combat au sol, ni en Irak ni en
Syrie. Lors d'un discours solennel mercredi à la Maison Blanche, le président a autorisé des frappes
aériennes contre l'EI en Syrie, après avoir donné début août le feu vert à des bombardements aériens
en Irak, en soutien à l'armée irakienne et aux kurdes. Ces bombardements quotidiens ont permis à l'armée irakienne et aux kurdes de reprendre pied. "Nous détruirons l'Etat islamique" Washington est toutefois conscient qu'il faut s'attaquer à l'EI dans son fief syrien si il veut éliminer la
menace. "Notre objectif est clair: nous affaiblirons et, à terme, détruirons l'Etat islamique par une
stratégie antiterroriste complète et soutenue", a souligné Barack Obama. Le Congrès américain pourrait voter la semaine prochaine pour autoriser le nouveau plan du président
visant à équiper et former les rebelles syriens modérés pour qu'ils arrivent à tenir tête à l'EI. Pour
autant, "nous n'allons pas coordonner (la campagne aérienne, ndlr) avec la Syrie", a précisé John Kerry
dimanche. "Nous allons bien sûr faire en sorte de prévenir les interférences et de nous assurer qu'ils (les Syriens)
ne vont pas faire quelque chose qu'ils regretteraient encore plus", a-t-il ajouté sur CBS. John Kerry a utilisé le terme de "deconflict" qui en jargon militaire décrit les mesures de coordination
pour éviter par exemple les risques de collision aérienne ou de tirs amis. Les responsables syriens s'étaient dit favorables à des frappes contre les jihadistes extrémistes qui sont
l'ennemi commun, à condition de les coordonner. Quant à ceux qui affirment que sans troupes aux sol il n'y a pas de victoire possible, John Kerry a une
réponse toute prête: "Il y a des troupes au sol, qui ne nous appartiennent pas. On les appelle les Syriens.
L'opposition syrienne est sur le terrain et c'est regrettable qu'elle ait combattu l'EI toute seule ces
deux dernières années". L'UKRAINE UN ABCES SECONDAIRE DANS LES INTERETS CONJOINTS
RUSSO-AMERICAINS Seule une fraction bourgeoise germano-américaine a intérêt à envenimer la situation en Ukraine.
Au-delà des prétentions territoriales des politiciens pro-russes ou pro-allemands, les sanctions
occidentales viennent contrarier les intérêts des trusts pétroliers. Comme le dit justement De Villepin,
Hollande s'est laissé embarquer dans l'affaire de l'Ukraine comme compensation à la faillite de sa
politique intérieure.
On mesure le manque
à gagner pour ces grandes sociétés pétrolières, jusqu’à
présent le dispositif des sanctions a laissé les choses en état ou
presque, mais là il s’agit de bloquer la capacité de recherche
pétrolière pour les cinq ou dix ans à venir. Si en effet grâce
aux accords financiers passés avec la Chine, l’investissement du
secteur n’est pas bloqué, la nouvelle vague des sanctions prévoit
de bloquer la recherche de nouvelles sources pour cinq ou dix ans,
les technologies et les experts nécessaires étant seulement
disponibles aux Etats-Unis et en Europe. Nous sommes ici au cœur du
problème à savoir la contradiction entre le profit capitaliste,
celui des majors pétrolières des USA et de l’UE et la sanction
politique. On imagine bien que le régime des sanctions ne concerne
pas l’Ukraine qui n’est qu’un prétexte à renforcement
militariste mais aussi pour tenter d’endiguer le contournement du
dollar et des pétrodollars par les BRICS, avec le noyau le plus
déterminé, la Chine et la Russie. On voit bien que se jouent les
contradictions entre capitalistes dont les intérêts sont
étroitement interpénétrés et intérêts nationaux. (note de
Danielle Bleitrach)
Il
n’existe pas d’entreprise en dehors des États-Unis et d’Europe
ayant des techniques spécialisées pour l’extraction de pétrole
brut des champs en eau profonde et des formations de schiste.
"Si
c’est vrai que de nouvelles sanctions visent à interdire la
technologie et les services pour l’Arctique, en haute mer et
l’exploration du schiste, ce serait une très grosse affaire,"
a déclaré aujourd’hui dans un e-mail Jason Bordoff, ancien
conseiller à l’énergie du président Barack Obama et directeur
fondateur du Centre sur Global Energy Politique à l’Université de
Columbia, New York. "Ce serait restreindre considérablement la
capacité future de la production de pétrole de la Russie, mais il
est important de noter que cela nécessiterait une collaboration
étroite entre l’Europe et les Etats-Unis pour être efficace. "
Alors
que les Etats-Unis n’ont pas l’intention d’autoriser des
dérogations pour les contrats existants qui seraient touchées, les
responsables américains ont dit qu’ils n’étaient pas certains
que l’UE ne se réserverait pas une marge de manœuvre.
Les
enjeux sont élevés pour le président russe Vladimir Poutine en
raison de la dépendance à l’égard de son gouvernement sur le
secteur de l’énergie pour stimuler la croissance économique, avec
un recours croissant à la technologie des États-Unis et de la
technologie européenne et des services pour exploiter les champs
dans lesquels sont pompés l’un des huit barils de brut produits
dans le monde chaque jour .
Depuis
l’annexion par la Russie de la péninsule de Crimée en Ukraine il
y a six mois, les Etats-Unis et l’Union européenne ont imposé des
sanctions régulièrement de plus en plus douloureuses sur
l’entourage de Poutine, sur des politiciens et des milliardaires,
ainsi que sur les banques, l’énergie et les entreprises de défense
proches du Kremlin dans un effort pour forcer Poutine à abandonner
ses efforts pour diviser et déstabiliser l’Ukraine.
Les
États-Unis et l’UE ont en main un marteau économique massif :
Combinés, les alliés représentent 39 pour cent de la production
économique de la planète, contre 3 pour cent pour la Russie. Alors
que les sanctions économiques prises avant cette semaine ont été
importantes – notamment en limitant les banques russes et les
entreprises d’énergie de la capacité d’obtenir du financement
de la dette – cette nouvelle étape importante va vers
l’étouffement de la croissance économique future de la Russie
avec une interdiction touchant les principaux types d’exploration
pétrolière.
Les
nouveaux décrets interdiraient aux explorateurs des États-Unis et
de l’UE opérant en Russie d’apporter des experts et des équipes
de forage cruciaux pour débloquer des milliards de barils de brut
enfermés dans les champs de l’Arctique ou au large des côtes de
la Sibérie, selon les représentants du gouvernement.
Dans
l’Arctique, les forets qui peuvent coûter des milliers de dollars
chacun doivent être remplacés en permanence et certains des
meilleurs ingénieurs formés, géophysiciens et géologues du monde
doivent être pilotés en cas de besoin pour résoudre les problèmes
à mesure qu’ils surviennent.
Exxon-Rosneft
L’interdiction
de la coopération tenterait de combler les lacunes constatées dans
les cycles précédents de sanctions de la fin de Juillet, qui ont
laissé place à une unité dont le siège est aux Bermudes Seadrill
Ltd (SDRL), Exxon basée au Texas, à la plate-forme flottante Ouest
Alpha dans les eaux russes au nom de Irving, Mobil et de Moscou
contrôlée par l’Etat OAO Rosneft. (Rosn)
L’arrivée
de la plate-forme, ainsi que la signature de six nouveaux contrats
Seadrill avec Rosneft, le 29 Juillet, malgré la dernière série de
sanctions, les responsables américains et européens ont dit qu’il
s’agissait avec les nouvelles sanctions de geler exploration de
l’Arctique par la Russie.
Certaines
des plus coûteuses explorations de forage complexes jamais
entreprises en Russie pourraient être bloquées, y compris un coût
de $ 700 000 000 celui qu’ Exxon et Rosneft ont commencé à percer
le mois dernier dans la mer de Kara.
Pose
du Tillerson
Pour
Exxon, la Russie représente sa plus grande perspective d’exploration
en dehors de son pays d’origine. Exxon détient les droits de
forage à travers 11,4 millions d’acres de terre russe et fonds
marins, une superficie deux fois la taille du Massachusetts. $ 411,3
milliards de valorisation boursière d’Exxon en font la plus grande
société d’énergie de la planète; ses ventes annuelles dépassent
la production économique de la plupart des pays, sauf 28 pays.
Exxon,
qui a conclu un partenariat avec Rosneft sur les champs pétrolifères
russes depuis plus d’une décennie, a élargi sa relation avec la
société basée à Moscou en 2011 par la signature d’un pacte
d’exploration de 3,2 milliards. Le Président-directeur
général Rex Tillerson a exprimé des doutes en mai sur le fait que
les sanctions imposées à la Russie s’avéreraient
efficaces. En Juin, il est apparu sur scène aux côtés du PDG
de Rosneft Igor Setchine, un ancien espion soviétique qui est
l’objet de sanctions personnelles lui interdisant de voyager aux
États-Unis, lors du Congrès mondial du pétrole à Moscou.
"Partenaire
fiable"
Poutine
a appelé Exxon "un vieux partenaire fiable et performant"
lors d’une cérémonie le mois dernier, célébrant le début du
forage à une perspective marine de l’Arctique appelé
Universitetskaya qui détiennent 9 milliards de barils de pétrole
brut. Aux prix actuels du marché, ce serait une aubaine de $
894 000 000 000.
"Nous
évaluons la situation", a déclaré hier Alan Jeffers, un
porte-parole d’Exxon, dans un entretien téléphonique lorsqu’on
les a interrogés sur la perspective de nouvelles sanctions. "Nous
suivons toujours la loi."
D’autres
opérateurs internationaux vulnérables comprennent Royal Dutch Shell
Plc (CSRD), la deuxième plus grande société d’énergie au monde
par capitalisation boursière. Investissements multiples par la
société basée à La Haye en Russie comprennent des entreprises à
utiliser des techniques avancées de gestion réservoir de relancer
et augmenter la production de brut des champs de l’ère soviétique
et d’explorer quelques-unes des vastes formations de schiste
inexploitées de la nation.
"Nous
continuons à examiner les dernières sanctions pour évaluer les
impacts potentiels sur notre entreprise, et l’engagement avec les
autorités compétentes pour obtenir plus de clarté," a déclaré
Kayla Macke, un porte-parole de Shell, dans un e-mail. "Nous
prenons des mesures pour nous assurer que nous respectons toutes les
sanctions applicables ou mesures liées. Nous suivons la
situation de près ".
Total,
Statoil
19,75
% de propriété détenus par BP dans Rosneft ce qui en fait le plus
gros investissement étranger direct en Russie.
"Nous
allons examiner les nouvelles sanctions et nous allons bien sûr nous
conformer à toutes les sanctions applicables," a déclaré au
téléphone Toby Odone, un porte-parole de BP.
En
plus de Shell et BP, les offres de la Russie avec compagnies
pétrolières européennes de renom comprennent une basée à Paris,
Total SA (FP) et une autre basée en Norvège, Stavanger, Statoil
ASA. (STL). Totale repose sur des puits russes pour près de 10
% de sa production mondiale. Le porte-parole de Total a refusé
de commenter.
"C’est
quelque chose que nous suivons de près», a déclaré le chef de la
direction financière de Statoil Torgrim Reitan dans une interview
aujourd’hui à Oslo. "Nos positions en Russie ont un
horizon de temps très long."
Le
mois dernier, le PDG de Statoil, Helge Lund, lors d’une conférence
à Stavanger, en Norvège, le régime actuel de sanctions retarderait
certains des projets de l’entreprise prévus en joint-venture
avec Rosneft. Statoil, qui est à 67 % détenue par le
gouvernement norvégien, se préparait pour de longs processus
d’approbation pour l’exportation de matériel et de services à
la Russie.
Les
deux géants pétroliers vont investir 3,2 milliards de dollars pour
forer les zones arctiques. Le groupe russe aura accès aux travaux de
recherches d'ExxonMobil en Amérique du Nord.
L'accord d'abord dévoilé par le premier ministre Vladimir Poutine prévoit que «environ 3,2 milliards de dollars vont être dépensés dans l'exploration de blocs dans la mer de Kara dans l'Arctique et d'un bloc dans la mer Noire», indique les deux groupes dans un communiqué conjoint. Ces deux régions «sont parmi les zones offshore les plus prometteuses et les moins explorées dans le monde», précisent les deux associés. La zone de l'Arctique visée n'est libérée des glaces que près d'une centaine de jours par an et Moscou avait impérativement besoin de l'apport des technologies occidentales pour mener à bien ses travaux.
Parallèlement,
le groupe russe décroche la possibilité de participer aux travaux
d'exploration menée par Exxon en Amérique du Nord, en particulier
aux États-Unis, dans les champs offshore du Golfe du Mexique et au
Texas. Cette alliance pourrait représenter des investissements
directs pouvant atteindre 200 à 300 milliards de dollars.
Si
le PDG de Rosneft Edouard Khoudaïnatov souligne que l'accord signé
«est le résultat de plusieurs années de coopération avec
ExxonMobil», elle intervient seulement quelques mois après que le
géant russe a tourné la page d'une alliance stratégique avec BP,
qui prévoyait un échange de participations pesant 16 milliards de
dollars.
En plus d’apporter
des recettes considérables au Trésor de Russie, l’extraction en
mer donnera une forte impulsion à l’essor technique de l’industrie
pétrolière et gazière nationale, est persuadé le directeur de
l’Institut du pétrole et du gaz naturel auprès de l’Académie
russe des sciences Anatoli Dmitrievski :
« La Russie en
général a pris un retard en matière d’exploitation des
ressources du plateau continental. Les technologies requises ici sont
de hautes technologies assurant le progrès des branches connexes de
l’industrie gazière et pétrolière. Possédant des ressources
aussi énormes, la Russie aura tout à gagner de l’étape tellement
importante qu’est l’exploitation du plateau continental arctique.
Quant à Exxonmobil c’est une stratégie de l’avenir ».
Mais
il y a plus que la mise en valeur du plateau continental russe.
Conformément aux termes de l’accord, Rosneft obtient une part de
30 % dans plusieurs projets de prospection géologique et
d’exploitation de la compagnie Exxonmobil au Canada, ainsi que dans
le golfe du Mexique et les champs du Texas aux Etats-Unis. A l’avenir
les compagnies planifient de réaliser l’exploitation commune des
réserves de pétrole d’accès difficile en Sibérie Occidentale.
/Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2012_09_06/Rosneft-ExxonMobil-Coopeeration-Petrole/
Exxon
Mobil a commencé des forages pétroliers dans l'Arctique, selon son
associé russe Rosneft. Une entreprise débutée malgré les
sanctions liées à la crise ukrainienne imposées par Washington à
la compagnie.Les sanctions américaines ne concernent cependant pas
l'arrêt des projets communs entre les sociétés russes et
américaines, mais elles visent à priver Rosneft de financements en
dollars et d'accès aux dernières techniques.
"Aujourd'hui,
le moteur du succès commercial, c'est une coopération
internationale efficace", a déclaré le président russe
Vladimir Poutine au patron de Rosneft, Igor Setchine, et au président
d'ExxonMobil-Russie, Glenn Waller, lors d'une vidéoconférence
réalisée de sa résidence sur la mer Noire.
"Le
pragmatisme et le sens commun prévalent", selon Poutine.
"Les entreprises, et notamment les sociétés russes et
étrangères, réalisent tout à fait que, malgré certaines
difficultés politiques actuelles, le pragmatisme et le sens commun
prévalent et que nous sommes satisfaits d'entendre cela",
a-t-il ajouté.
Exxon
a acheminé une plate-forme de Norvège pour creuser le premier puits
russe en mer de Kara. Le président de Rosneft, Igor Setchine, un
proche de Poutine, figure sur la liste des personnalités russes
sanctionnées par Washington.
1Au retour de la conférence de Yalta, le président Franklin Roosevelt rencontra
le roi Ibn Saoud à bord du croiseur USS Quincy. Il en découlera le Pacte du
Quincy qui peut se résumer par la garantie de la sécurité du royaume contre la
fourniture du pétrole saoudien aux États-Unis. Un addenda rarement évoqué
concerne la création d’un État juif en Palestine. Le président Franklin Roosevelt
s’était engagé à se concerter avec le souverain saoudien avant tout engagement
des États-Unis. Son successeur, le président Harry S Truman, s’empressa de ne
pas tenir cette promesse avant l’historique vote à l’ONU du 29 novembre 1947.
Ce reniement rendra les rapports entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite très
tumultueux avec le point paroxysmique durant le règne du Roi Fayçal.
2Les
budgets alloués à l’achat d’armes, principalement
anglo-étasuniennes, sont faramineux et disproportionnés par
rapport aux besoins d’un pays de 29.000.000 d’habitants. Le
budget consacré à l’armée représente 8,2 % du PNB.Le
dernier contrat de 60 milliards de dollars (avions, hélicoptères)
avec les États-Unis est révélateur de cette gabegie.
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