"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 20 février 2011

GRENADES JETEES SUR LA FOULE EN LIBYE : by by boucher Kadhafi !


QUAND LA POLICE TIRE DANS LA FOULE LES POLICIERS SONT PENDUS


Face au tsunami de la révolte des masses prolétariennes arabes, les médias occidentaux ont tenté d’abord de faire contre mauvaise partie bon cœur, vous voulez la démocratie, allez on vous la refile. Devant les masses prolétariennes hilares qui exhibaient leurs victimes ensanglantées et les mains rougies - car les masses ne veulent pas simplement la liberté, mais surtout la dignité d’une place sociale et de ne pas êtres traitées comme des mendigos – la presse bourgeoise s’est laissée aller à compatir face à la terrible et inouïe répression en particulier en Libye et au Bahreïn, espérant que celle-ci soit l’éteignoir ou plutôt le barrage pour ralentir ou faire cesser la vague qui menace désormais aux portes de l’Europe, en Russie et jusqu’en Chine.

COMMENT LES MEDIAS ont tenté par cette deuxième manœuvre DE SABOTER LA GENERALISATION DE LA LUTTE PROLETARIENNE

20 MINUTES a fait donner un spécialiste ridicule pour assurer que les enjeux seraient différents selon les pays !
Le monde a titré "Kadhafi est une machine à survivre politiquement", où un vulgaire plumitif nous expliquait en effet que Kadhafi n’est plus qu’un des valets de l’impérialisme occidental aux ordres des USA et un bon commercial pour la bourgeoisie française donc qu’il était indéboulonnable. Prenons simplement les répliques sur le site du journal bourgeois de ses propres lecteurs, et ajoutons-les bout à bout. Vous verrez que la conscience de classe fait son chemin, malgré une masse de petits cons de blogueurs qui conspuent un « langage attardé venant du marxisme » et qui sont les flics et obligés du moderne sarkozysme. Je ne mets pas de guillemets tellement je suis OK avec tous ces commentaires.
Un "expert" interrogé par le Monde il y a un mois disait la même chose sur Moubarak. Le vent de l'histoire est parfois bien joyeux et rafraîchissant. « Kadhafi est une machine à survivre politiquement" ? Il est vrai que retrouver une virginité politique après les attentats de la Pan Am à Lockerbie et d'UTA au dessus du désert du Ténéré n'est pas un mince exploit. Mais il "lit Montesquieu" et comme il ne "doit exister en Lybie que quelques reliquats de pratiques anciennes comme la torture" selon les propos tenus en 2007, par Patrick Ollier, faut-il se formaliser des personnes tuées au cours des manifestations de ces jours-ci? Cet article me fait sourire. Car des articles expliquant de pourquoi Moubarak et Ben Ali étaient indéboulonnables, on en a eu un certain nombre dans la presse. Que la Libye soit un cas différent, c'est évident. L'Egypte déjà, c'était pas la Tunisie. S'imaginer que les chancelleries occidentales vont soutenir Kadhafi uniquement pour le pétrole, vu l'historique du personnage, et vu ce qui c'est passé en Egypte et en Tunisie, faut y croire. Le pétrole, même sans Kadhafi, il sera toujours là. Khadafi a quand même vu se qui s'est passé avec Ben Ali et Moubarak. Apparemment il n'en a pas tiré les conclusions qui s'imposaient : fuir la Libye en emportant ses petites économies. S'il tarde trop à partir, il risque de finir comme Mussolini. A partir du moment où il a commencé à faire tirer à balles réelles sur les manifestants, c'était fini pour lui.

Revenons à l’immonde journal bourgeois d’Hubert Bave-Méry. Il s’indigne des exactions contre deux policiers :
« Les manifestations qui agitent la Libye depuis mardi soir s'enfoncent dans la violence. Vendredi, des manifestants ont attrapé deux policiers et les ont pendus à Al-Baïda, à 1 200 km à l'est de Tripoli, rapporte le journal Oéa, proche du réformateur Seif Al-Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, sur son site internet. Ces exactions participent de la spirale de violence qui a fait au moins vingt morts depuis le début de la semaine ».
Exactions dit Le Monde ! Et les cent meurtres à chaque fois au moins dans chaque pays, Tunisie, Egypte, etc. des polices d’Etat? C’étaient pas le début de la spirale ?
Commentaires lucides dans ce même journal : « Ces policiers pendus par le peuple n'ont eu que ce qu'ils méritent. Voila ce qui arrive quand on tire à balles réelles sur le peuple. Il va falloir que Mouammar Khadafi apprenne à faire avec. Il est dans son intérêt de dégager au plus vite sinon il n'y a pas de raison qu'il ne finisse comme Mussolini, suspendu à un croc de boucher ».
Les médias bourgeois ont voulu faire croire que la cessation des meurtres par les mercenaires policiers était due à la magnanimité des pressions occidentales démocratiques. C’est faux, la cessation des meurtres les plus barbares et lâches de la police a lieu parce que la police prend peur elle-aussi à son tour. On ne vous le raconte jamais dans les journaux officiels mais les peuples se vengent toujours, des années après des policiers, les militaires les plus cruels ou des membres de leur famille, sont aussi exécutés, pendus ou égorgés !

LIBE INSISTE SUR LE COTE SANGLANT EN ESPERANT GENERALISER LA PEUR
Quand la boucherie policière prend une telle ampleur contre leur propre peuple, contre des femmes et des enfants et des hommes sans armes, les régimes les plus sanguinaires ne tiennent plus qu’à un fil. Mais si dans certains cas, dans des périodes de reflux de la lutte du prolétariat mondial (comme au milieu des années 1970 au Chili et en Argentine, et en Iran en 1980) des bourgeoisies locales, avec l’appui des grandes puissances, ont pu massacrer sans vergogne, les principaux bouchers sont toujours rattrapés (Pinochet, Karadzic, Saddam, etc.).
Aujourd’hui la vague internationale est trop forte pour que la simple répression sanguinaire puisse l’endiguer. Et la vague n’est plus une simple protestation de rue :
« La contestation semble se transformer en véritable insurrection dans l'est, surtout à Benghazi. L'organisation Human Rights Watch (HRW), se basant sur des sources médicales et des témoins, a fait état ce samedi d'un bilan global de 84 morts, dont 55 à Benghazi, bastion de l'opposition, où les affrontements ont été particulièrement violents hier vendredi (vidéo amateur commentée par Euronews) ».
Au Bahreïn (le Pigalle des bourgeois bigots d’Arabie Saoudite) où la répression était partie pour être aussi cynique qu’en Libye, elle se dégonfle déjà pourtant dans ce petit pays : « Après le retrait des chars de l'armée de la capitale comme le demandait l'opposition, principalement chiite, les manifestants ont réoccupé la place. La police n'est pas intervenue, à l'exception d'un bref tir de grenades lacrymogènes sur l'un des axes conduisant à la place, faisant six blessés. L'armée, qui était déployée dans la capitale Manama depuis jeudi en réponse à une manifestation contre le régime, s'est retirée du centre névralgique, la place de la perle, samedi. C'était l'une des conditions exigées par l'opposition pour l'ouverture du dialogue proposé vendredi soir par le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa. L'autre exigence est la démission du gouvernement actuel. Une fois l'armée partie, les manifestants sont revenus en masse. Ils ont enlevé les barbelés qui entouraient la place et ont installés des tentes, sous la surveillance d'un hélicoptère. La police n'est pas intervenue, conformément à un ordre donné par le prince héritier. En parallèle, l'union générale des syndicats de Bahreïn a appelé à une grève générale illimitée à partir de dimanche pour exiger la liberté de manifester pacifiquement sans intervention des forces de l'ordre. La veille au soir, l'armée avait tiré sur des manifestants à Manama, faisant des dizaines de blessés parmi les opposants au régime. La répression de leur mouvement a fait six morts en moins d'une semaine, et au moins 95 blessés.
Au Yémen la foule pacifique a été attaquée lâchement à la grenade et agressée par des bandes armées de flics en civils! Un étudiant a été tué par balle et cinq autres ont été blessés dans des violents affrontements ont éclaté alors que des partisans du régime ont tenté de prendre d'assaut le campus de l'Université de Sanaa, foyer de la contestation. Vendredi, quatre personnes ont été tuées par balles à Aden, principale ville du sud, lorsque la police a dispersé des manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, ont indiqué des sources médicales. Les flics ont tiré à balles réelles sur les étudiants qui leur bloquaient l'accès. Aden, grande ville du sud où la répression est plus violente, a connu de son côté une nouvelle journée d'émeutes, marquée par la mort d'un adolescent. Ce dernier a été tué samedi soir par une balle perdue lors de la dispersion par les forces de sécurité d'une manifestation contre le régime, selon une source hospitalière. Dix personnes ont été tuées dans cette ville depuis le début du mouvement le 13 février, et douze au total dans tout le pays. Un peu plus tôt, trois personnes avaient été blessées, dont deux fillettes de 9 et 11 ans, lorsque la police avait ouvert le feu pour disperser un rassemblement de centaines de personnes, venues défiler à Aden après les funérailles d'un manifestant.
A Djibouti, les affrontements ont repris samedi au lendemain d'une manifestation sans précédent contre le président Ismaël Omar Guelleh qui a dégénéré en de violents affrontements ayant fait officiellement deux morts. Les affrontements ont repris ce matin dans entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre. En Mauritanie des manifestations contre le manque d'eau et la hausse des prix dans la ville mauritanienne de Vassala (sud-est), frontalière avec le Mali, ont été sévèrement réprimées vendredi par les forces de l'ordre, a affirmé samedi un parti d'opposition, du Rassemblement des forces démocratiques (RFD). Le RFD a mis en garde le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz contre «les solutions sécuritaires» «qui ne sauraient que compliquer la situation», exigeant la libération des manifestants arrêtés. Au Yémen aussi le peuple prépare des cordes.

LE FIGARO PLUS HONNETE SUR LE TSUNAMI SOCIAL
« La contestation au Maghreb ne faiblit pas »
« L'ONG Human Rights Watch (HRW), qui se base sur des sources médicales et des témoins, affirme de son côté que le nombre total de morts depuis le début du mouvement dépasse les 100 morts, selon la BBC. Le mouvement contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, semble se transformer en véritable insurrection dans l'est du pays. Pour tenter de limiter les appels à la mobilisation via les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, l'accès à internet à été coupé dans la nuit de vendredi à samedi, puis de nouveau dans la nuit de samedi à dimanche. Le procureur général a ordonné l'ouverture d'une «enquête» sur les violences et a appelé «à accélérer les procédures pour juger tous ceux qui sont coupables de mort ou de saccages». Le colonel Kadhafi n'a toujours pas fait de déclaration officielle, mais les comités révolutionnaires, pilier du régime, ont promis vendredi aux «groupuscules» à l'origine des manifestations une riposte «foudroyante».
VERS DES INSURRECTIONS GENERALISEES ?
Il faut tomber sur le site Romandie News pour trouver des infos plus précises sur la capacité de riposte des masses là où c’est le plus dur sous la dictature fasciste de Kadhafi ce bon client de notre bourgeoisie devenu l’obligé d’Obama:
« Le rédacteur en chef de Quryna, citant des sources des forces de sécurité, a expliqué qu'une foule qui entendait participer aux obsèques de manifestants tués vendredi a pris d'assaut samedi une caserne militaire abritant un bataillon connu sous le nom de Foudhil, qui se trouve sur l'itinéraire du cimetière.Les protestataires ont notamment jeté des cocktails Molotov en direction de la caserne, selon la même source. Les militaires ont riposté à balles réelles tuant au moins 12 manifestants et faisant un grand nombre de blessés, a-t-on ajouté.Il s'agirait, selon la même source, de la troisième attaque contre cette caserne depuis le début mardi des manifestations contre le régime du numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, qui semblent avoir tourné à l'insurrection dans l'est du pays. Un résident de Benghazi a déclaré à la BBC que les militaires avaient tiré sur la foule au mortier à la mitrailleuse de 14,5 mm. C'était "un massacre" de civils et les hôpitaux manquent de sang, selon la chaîne de télévision en arabe Al-Jazira, qui cite des témoins ».

COMBIEN DE TEMPS RESTERONS-NOUS ICI SPECTATEURS PASSIFS ?

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