POLE EMPLOI DE TOULOUSE
Alors qu'on ne connaît ni les vrais tenants et aboutissants de la grève SNCF (il paraît qu'elle porte sur les salaires et les conditions de travail) et qu'on suppute qu'elle emmerde les "directions syndicales" acoquinées avec le gouvernement - tant pis pour ces ouvriers s'ils ne sont pas foutus d'informer eux-mêmes la population prolétarienne ni d'appeler à l'extension - par contre la lutte des employés de pôle emploi à Toulouse est vraiment à saluer pour son exemplarité, que tous les travailleurs qui se laissent enfermer dans leur corporation ou espèrent se faire entendre seulement en menaçant de faire sauter leur usine qui ferme, puissent s'en inspirer. Il faut appeler à manifester dans toutes les grandes villes également devant les "pole emploi" aux mêmes heures tous les jours, et on ira nombreux, y inclus à Paris. De tels rassemblements, non pour le baston ni céder à des provocations d'indics, doivent devenir des lieux de discussion entre prolétaires de toutes corporations et ceux que le gouvernement laisse jeter à la rue au compte-goutte en espérant qu'ils resteront isolés... dans leur désespérance!
Il faut appeler en même temps évidemment les cheminots à sortir de leurs trous à rails et à venir participer à des assemblées devant les "pôle emploi".
C'est une “cliente” de Pôle Emploi qui le dit à LibéToulouse: tomber à chaque appel sur des boites vocales, «c'est terrifiant». Les agents de cet organisme qui seront en «grève reconductible» dès ce jeudi 15 avril en Midi-Pyrénées, demandent justement qu'à la «réception physique» des chômeurs ne soit plus substitué un «renvoi vers des plates-formes téléphonique».
«Pôle Emploi est une machine infernale qui ne correspond à aucun besoin des demandeurs d'emploi», développe cet autre chômeur. Les agents en question dénoncent eux-mêmes les «violences administratives faites aux usagers» comme le contrôle des papiers et les radiations.
Un troisième usager midi-pyrénéen fait savoir qu'«en dépit de quelques déboires avec les services de Pôle Emploi, je soutiens leur combat. J'ai rencontré des personnes très investies». Le mouvement de grève qui s'annonce sur les 60 sites régionaux de Pôle Emploi semble en phase avec l'exaspération de ceux qui y ont recours:
C'est le site de Graulhet, dans le Tarn, qui a eu le premier un mouvement d'humeur sociale (voir LibéToulouse au 12 avril). Pour cause de non-remplacement de trois départs alors que le sous-effectif ne permettait déjà plus de «faire face à des situations individuelles de grande détresse».
Détresse des chômeurs, évidemment, mais aussi détresse des agents eux-mêmes fatigués de «faire du chiffre» plutôt que de traiter de la matière humaine. Le fait de donner des dossiers en sous-traitance à d'autres organismes les prive de leur cœur de métier: «en CDD à Pôle Emploi depuis 8 mois, nous dit un de ces agents, je souhaite obtenir un jour un CDI, mais on m'a bien fait comprendre (...) que je pouvais chercher ailleurs».
Le chômage est désespérant. Quand il passe à taille industrielle, il peut devenir une usine à désespoir. Les grévistes graulhétois assurent recevoir beaucoup de messages de soutien de tous les sites du pays. Ils ont déjà fait tâche d'huile dans la région. Ils espèrent que leur mouvement s'étende.
GLv.
La manifestation de ce 15 avril à l'appel des syndicats CFTC, CGT, FO, SNU, SUD et UNSA; rendez-vous à 10h30 devant la médiathèque à Toulouse et à 14h30 devant la Direction régionale de Pôle Emploi, 33/43 avenue Georges Pompidou à Balma.
Je connais bien la gare de Toulouse-Matabiau (elle se trouve d'ailleurs à côté de la médiathèque), et je peux te dire, Jean-Louis, que depuis le début de cette grève à la SNCF, on n'en voit pas beaucoup, des grévistes de chez SUD-Rail ou de la CGT-Cheminots, pour informer les gens (qui ont besoin de prendre le train) sur le pourquoi du comment de l'histoire. En fait, des grévistes, on en voit quasiment jamais... sauf parfois quelques-uns passant discrètement derrière les guichets de leurs collègues pour leur distribuer des tracts syndicaux apparemment à usage interne...
RépondreSupprimerComprenne qui pourra...
Amicalement,
Hyarion.