LA FETE ANTI-POLITIQUE DE LUTTE OUVRIERE (ou comment cibler sur le patronat pour ménager le gouvernement de la gauche bourgeoise)
Dans l’immédiat après 68, la fête de Lutte Ouvrière fût un réel espace de débats et de confrontation entre tous les groupes gauchistes, embryons de cercles révolutionnaires et individus en recherche d’une cohérence révolutionnaire pour préparer la révolution. C’était une réelle soupape d’expression des minorités politiques à vocation révolutionnaire hors parlement et interdites d’expression dans les canaux dominants. Pourtant en une dizaine d’années, la porte s’est refermée progressivement à la fois du fait du reflux de la lutte de classes et d’une fossilisation du groupe trotskien en secte institutionnelle. L’appât de la manne électorale bourgeoise et la lutte des places syndicales ont accéléré le processus d’embourgeoisement d’un groupe d’étudiants et de professeurs, pour partie formés à l’école du stalinisme, ou en tout cas en compétition avec ce mammouth en voie de liquéfaction historique. L’expulsion des petits groupes de la Gauche communiste (CCI puis PCI) a correspondu à la nécessité des bureaucrates anonymes de LO de gommer les aspérités confondantes de leur histoire et à effacer leurs compromissions électorales avec la gauche de la bourgeoisie.
Dans l’immédiat après 68, la fête de Lutte Ouvrière fût un réel espace de débats et de confrontation entre tous les groupes gauchistes, embryons de cercles révolutionnaires et individus en recherche d’une cohérence révolutionnaire pour préparer la révolution. C’était une réelle soupape d’expression des minorités politiques à vocation révolutionnaire hors parlement et interdites d’expression dans les canaux dominants. Pourtant en une dizaine d’années, la porte s’est refermée progressivement à la fois du fait du reflux de la lutte de classes et d’une fossilisation du groupe trotskien en secte institutionnelle. L’appât de la manne électorale bourgeoise et la lutte des places syndicales ont accéléré le processus d’embourgeoisement d’un groupe d’étudiants et de professeurs, pour partie formés à l’école du stalinisme, ou en tout cas en compétition avec ce mammouth en voie de liquéfaction historique. L’expulsion des petits groupes de la Gauche communiste (CCI puis PCI) a correspondu à la nécessité des bureaucrates anonymes de LO de gommer les aspérités confondantes de leur histoire et à effacer leurs compromissions électorales avec la gauche de la bourgeoisie.
La secte,
génératrice d’un dévouement hors du commun par ses sectateurs, a ainsi pu
prospérer avec des techniques de marketing dignes de la secte Moon, créant de
toute pièce une passionaria populiste, Arlette Laguiller, longtemps sponsorisée
par les médias comme une pure révolutionnaire « fidèle à ses idées »,
comme mon voisin est fidèle à l’entretien de sa haie. Ce groupe économiste bourgeois, de type lénino-stalinien a fini par être intronisé, malgré ses simplismes confondant,
comme la figuration d’une extrême-gauche présentable, pas dangereuse et facile
à tourner en ridicule avec le refrain « travailleurs, travailleuses »,
comme si le fait de travailler ou d’être un travailleur était une référence
intégrable sans dommage et référentielle dans le paysage audiovisuel et consensuel.
Je n’avais
plus mis mes pieds dans le parc du château de Presles depuis des décennies. C’est
donc plus par curiosité que par volonté d’y faire entendre une voix discordante
dans une version appauvrie et villageoise de la fête traditionnelle du parti
stalinien, que j’avais acquis mon ticket d’entrée. Je découvre une mixture d'Eurodisney, de fête de l'Huma et de ducasse provinciale.
Le dévouement
militant bénévole a fait des miracles. Fini les stands avec CRS en carton à
dégommer avec des pavés de chiffon et les amusements bricolés de foire champêtre.
Toiles de tente et baraquements semblent avoir été peaufinés par des
professionnels. L’organisation est millimétrée. On peut se restaurer à peu près
partout pour pas cher avec un service zélé, serviable à souhait. Les frites
sont saines et les merguez bien cuites ; et les rentrées financières à
point en conséquence, sans oublier l’importante rentrée d’argent, même en bons
d’échange made in LO, à la librairie du trust « Les bons caractères ».
Les WC sont régulièrement entretenus. L’endroit est à ravir pour les enfants
avec des jeux ludiques intelligents, quoiqu’un vulgaire manège trône près de l’aire
d’arrivée des bus, transport gratuit,
qui permet aux habitants de la région parisienne de s’y rendre sans les inconvénients
des embouteillages, et, par des navettes fréquentes, rend les lieux plus
accessibles que le château de Versailles à une population qui s’ennuie à Paris
lors des Pentecôtes généralement pluvieuses et aussi tristes que la religion.
L’expression
politique est par contre soigneusement cadenassée. Vous pouvez déambuler de la
place Karl Marx à l’espace Engels en vous sachant protégé par nombre de gardes
rouges avec brassard. Aucun de ces jeunes du 9-3 venus bâfrer et picoler ne s’aviserait
à faire le mariole ; Valls pourrait y trouver inspiration pour sa police
de proximité. Outre la messe traditionnelle de la nouvelle cheftaine Nathalie
Arthaud[1],
qui fait cesser toutes les activités en milieu du dimanche après-midi, les
forums sont majoritairement consacrés à des exposés de scientifiques et de
romanciers, sommités et mandarins sensés apporter le savoir au bon peuple
méprisé par des médias infantilisants[2].
LO renoue avec
sa vocation de république des professeurs staliniens, tout comme ses militants de base
sont sensés apporter la conscience syndicale de l’extérieur de TF1. Or ce
savoir n’est pas plus intéressant ni formateur que les meilleures émissions de
Arte ou de FR3. C’est du remplissage pour occulter le refus des véritables
discussions politiques. Le symbole le plus patent de la fossilisation
stalinienne de LO est sans conteste la « cité politique », réduite à
un mouchoir où s’entassent une poignée de stands de groupuscules politiques
sans intérêt (CNT, NPA, Tendance bolchevique, Mouvement communiste, etc.). Une
tribune leur est réservée grande comme une aire de leurs chiottes. Cette cité
politique sent tellement le renfermé qu’elle reste à l’écart de la plupart des
visiteurs, et couverte par le bruit des orchestres de musette qui jouent de
leurs flonflons sans égard pour les éventuels disputailleurs.
Une seule « attraction »
pouvait solliciter quelque intérêt, sous le chapiteau « Karl Marx » :
« Automobile : les travailleurs confrontés à l’offensive patronale.
Débat animé par des militants de Lutte Ouvrière du secteur automobile ».
Nous nous y
sommes rendus et assis. Debout et assis on pût décompter rapidement près de 600
personnes face à une tribune composée de représentants syndicalistes de
Renault, de PSA, un syndicaliste américain du groupe frère Spark, etc. La
vedette à qui devait échoir le discours final était bien entendu le chouchou
actuel des médias Jean-Pierre Mercier, leader des 130 derniers grévistes, d’Aulnay
qui focalisait les regards du public avec sa crinière blanche (vue à la TV).
Les discours
se succédèrent avec pour contenu la description des vilenies patronales, les
péripéties des cahiers de revendication de chaque entreprise, ponctuées du
fameux « y a de l’argent » et il faut être persuadé qu’on peut faire
plier ou reculer le patronat. Des conditions précises du déroulement des
quelques conflits salariaux et des trahisons syndicales il ne fût point
question. Une telle présentation du « savoir syndicaliste » (savoir-faire de clan et surtout savoir taire) était de
nature à encourager non un véritable débat politique sur la lutte de classe
réelle mais à « poser des questions ». Ce qui était insufflé au final
par le président de tribune, vieux
machin mis en vedette dans le film d’entreprise consacré à la famille Peugeot.
Le dernier
discoureur, Jean-Pierre Mercier soi-même, joua d’abord la modestie et une
volonté d’être synthétique pour ne pas allonger la sauce. Ce fût un hymne à la
longue maturation des infiltrés de LO chez Peugeot, forgés au combat
syndicaliste depuis 2003, 2007, etc. Car, les grèves ne tombant pas du ciel,
elles nécessitent la formation continue d’élites militantes qui, se renforçant,
se multipliant, finissent par donner corps à la volonté gréviste et à faire
comprendre qu’on peut lutter « tous ensemble ». "Nous avons formés des
générations de militants indispensables pour apprendre aux ouvriers à s’organiser,
nos anciens ici présents peuvent en témoigner. Tout au long de la grève des
rencontres ont été organisées avec les
autres entreprises en lutte. Quant à la fin de la grève à Aulnay, elle
constitue une victoire. Un comité de lutte a été constitué, d’ailleurs[3],
ouvert à tous les grévistes, syndiqués ou non". "Nous avons fonctionné de façon à
ce que ce ne soit plus les délégués qui dirigent et prennent les décisions. Les
sanctionnés sont réintégrés. Les grévistes percevront 20.000 euros. Et en plus,
il a été décidé que la fin n’était qu’une « suspension », pour bien
faire comprendre au patronat et au gouvernement
que la lutte continue. Cerise sur le gâteau de la victoire : « nous
reprendrons le travail mardi en expliquant aux non-grévistes que nous avons
fait grève pour eux ».
Ce discours,
en plus d’être une apologie du rôle d’organisateurs patentés des militants de
LO en bleu de chauffe, n’était qu’une litanie de mensonges. Par omission d’abord,
en passant sous silence les tractations et reniements des divers clans
syndicaux, en se passant d’expliquer les
raisons de la persistance d’une grève par une minorité des ouvriers, et les
enjeux de la période de la crise capitaliste. La dernière phrase de l’orateur
vedette fût un modèle de déclaration lamentable et médiocre de tout
syndicaliste de base avec brassard CGT ou SUD : « nous avons obtenu
peu mais c’est déjà beaucoup ». Une telle vilenie fût accueillie par une
salve d’applaudissement de têtes chenues, très certainement anciens encartés du
PCF et retraités divers séduits lors des campagnes électorales de la secte.
Personne d’autre
que moi ne se précipitant pour prendre le micro, je n’ai pas hésité. Et il
paraît que je fus brutal :
« On se
croirait à un congrès de la CGT il y a 40 ans ! Tous autant que vous êtes
vous n’avez cessé de remplir votre temps de parole pour nous expliquer que les
patrons sont des salauds et pour nous faire part des démarches pour protester
contre les déficiences de la clim ! Rien sur le déroulement de la lutte et
ses obstacles. Vous réduisez le combat à
un spectacle dont l’ensemble des prolétaires restent les spectateurs…C’est
comme le blog de LO, apolitique ! Il ne faut surtout pas parler de
politique. La grève est un échec et une humiliation… et la dernière
intervention de Mercier est particulièrement honteuse… »
La salle s’est
évidemment mise à me siffler, et les « qu’est-ce que tu proposes ? »
ou « quelle politique veux-tu ? ». Je demandai à ce qu’on me
rendre le micro pour expliquer la politique que je soutiens. Le président de
séance y coupa court : « tu as assez parlé, la démocratie c’est de
laisser la parole aux autres ». Une fonctionnaire de Lo se dressa aussitôt
pour me faire la leçon : « Nous sommes intéressés à savoir ce qui se
passe dans les entreprises. Ces témoignages que tu méprises sont importants
dans la lutte contre le patronat. Il faut saluer cette lutte qui est exemplaire
pour toute la classe ouvrière ».
Le jeune
délégué Samir, un des sanctionnés, qui était à la réunion de Lille, se dressa à
son tour :
« On le
connait celui-là, il est venu nous voir à Lille, il dit n’importe quoi et on ne
l’a jamais vu à Aulnay ».
Un autre me
crie :
-
T’es de quelle organisation ?
-
Aucune.
-
Alors dégage !
Un autre
encore :
-
On ne sait pas d’où il est !
Je crie :
je suis un marseillais de Paris ( ce qui est vrai).
La tribune
donne aussitôt ensuite la parole à un délégué espagnol qui commence à discourir
longuement en espagnol, suivi d’une traduction qui n’en finit pas, alors que je
reste l’objet des regards courroucés de la salle. Je hurle qu’ils cherchent à
éviter les vraies leçons de la lutte. Un maigrichon avec brassard se penche
vers moi menaçant, mais je l’écarte d’un geste de la main. Et la traduction
dure, dure. Fin des bans. Je me lève et m’éloigne, jugeant inutile de
cautionner cette assemblée de neuneus.
Un des
spectateurs, Gaétan, s’approche de moi en souriant :
-
A quoi bon ? La discussion est impossible
dans l’enceinte de LO. Tu n’aurais pas dû intervenir seul. Il faut être au
moins à deux face à une telle réunion de gens irréfléchis. Seul …ils ont tout
loisir de te faire passer pour un fou. C’est le problème de tous les
groupements, ils se contentent du peu des discours…Et on est tellement habitué au sabotage des syndicats, et puis LO fait pareil...
Christian qui
s’est joint à nous abonde dans son sens. Ils n’ont tous deux, jeunes, aucune
expérience militante et ne font pas la différence entre les groupes. Nous
continuerons à discuter longuement, fraternellement autour d’un bac à frites.
Je reconnais qu’en général je considère que, face à ce type d’assemblée, il
faut « cogner » (verbalement, d’abord et discuter ensuite. Je déplore
d’être une sorte de dernier des Mohicans car il n’y a plus aucun groupe
révolutionnaire pour faire face aux mafias trotskystes, et que c’est bien
dommage, mais que les idées proches de la vérité font et feront leur chemin.
Gaétan et Christian ne croient pas une révolution possible et même que c’est
dans la nature de l’homme d’être crédule et amnésique. Ce que je ne pense pas.
Deux heures
plus tard, alors que nous continuions notre discussion près d’une baraque à
café, une jeune femme s’approche de moi et demande à me causer « par
rapport à tout à l’heure ».
Je me rends
totalement disponible à ses questions et remarques.
-
Vous avez été dur tout à l’heure. Ils ont quand
même le mérite d’avoir fait grève par les temps qui courent où domine la
passivité. Pourquoi avez-vous parlé de « spectacle » alors que les
médias ont organisé le black-out sur la grève ?
-
Oui je maintiens l’idée de spectacle. Il n’est
pas vrai qu’il y a eu black-out, on a vu plusieurs interviews et articles
consacrés à Mercier. Je ne crois pas qu’ils ont agi pour étendre la lutte. La
visite à d’autres entreprises était purement formelle et soigneusement
organisée par les appareils. Qu’est-ce qu’on a à foutre qu’ils se soient rendus
au congrès du parti gouvernemental ! çà change quoi ? Qu’ils aient
fait des quêtes ! Ont-ils seulement appelés les autres travailleurs à se
mettre en lutte avec eux ? On était réduit nous derrière l’écran de notre
télé au niveau de simples spectateurs.
-
Mais ces délégués ce sont aussi des ouvriers !
Et les sanctions ont été levées…
-
Séguy, Marchais étaient aussi des ouvriers !
La sanction de quelques uns fait partie du scénario patronat-syndicat au début
des grèves ; moi-même j’ai été sanctionné plusieurs fois au cours de
grèves dites sauvages, et la levée des sanctions contre moi était finalement
présentée comme une victoire des syndicats… Ces syndicalistes sont autant d’arrivistes
qui veulent monter dans l’appareil. Le
délégué américain ne s’est-il pas vanté de s’être présenté pour être président
du syndicat de l’automobile américain, et n’a recueilli qu’un piètre score. Mais le principal problème est que ces
gens-là sont engoncés dans l’esprit syndicaliste corporatif. A Lille ils m’ont
raconté que les bagnoles Peugeot étaient vendables, et que les patrons
mentaient… comme s’il n’y avait pas une réelle crise de surproduction qui pose
le problème plus large d’une réorganisation de la société pas d’une sauvegarde
des emplois de plus en plus limités ou du maintien à tout prix de la « boite »!
-
Qu’est-ce que vous auriez proposé à leur place ?
Vous vous seriez opposé à la grève ?
-
Je ne dis pas çà. Je suis bien conscient que l’extension
n’est pas possible à tout moment, et qu’on doit en rabattre parfois. D’abord,
lorsque la grève est devenue ultra-minoritaire, j’aurais proposé de l’arrêter.
Il est ridicule de prétendre étendre si seulement une minorité de l’entreprise
persiste à croire gagner dans ces conditions.
Alors il existe d’autres formes, telle que les comités de lutte pour maintenir
l’unité et solidarité du temps de la grève ; je les soupçonne d’avoir
repris in extremis cette forme que j’avais évoquée à Lille. En lot de
consolation pour masquer encore leurs embrouilles.
-
Oui mais cette minorité était déterminée à
continuer… Et on veut tous la même chose au fond...
-
C’est classique, une partie des syndicats les
laissent tomber, et puis un autre, CGT ou SUD, accompagne les jusqu’auboutistes
pour les aider eux aussi à mordre la poussière… un peu plus tard. Et cette fois-ci de façon
scandaleuse. Mercier a confirmé cette saloperie, que je prenais pour une manip
de la presse, les grévistes recevront 20.000 euros de plus que les
non-grévistes. Message : les prochaines fois vous gagnerez aussi 20.000
euros grâce à la CGT ! La lutte « qui paye » pour une minorité
de grévistes devient ainsi dans l’échec un espoir de le renouveler
perpétuellement sans poser les enjeux de société, et en faisant passer cet
échec pour une victoire. Non on ne veut pas tous la même chose. L’esprit syndicaliste, qui voudrait se faire passer pour révolutionnaire et communiste est un verbe radical creux. Il
sert à éloigner toujours plus la volonté révolutionnaire. Déjà en 68 après le
sabotage de la grève massive, des ouvriers déchiraient leurs cartes syndicales
en protestant : « avec les syndicats c’est jamais le moment ». Et on a vu clairement l’attitude de faux-cul
du jeune syndicaliste de base vu à Lille – qui me serinait qu’il n’avait rien à
foutre de la hiérarchie et de la direction de la CGT – qui consiste à se mettre
finalement au service des pires menteurs de l’appareil face au public.
-
Ils disent qu’ils ont tenu des assemblées
délibératives où les délégués ne prenaient pas la décision. Ils ne pouvaient
pas faire autrement en ce moment.
-
Je n’en sais rien, je n’y étais pas, mais je les
ai vu faire à Lille, à quatre ils ont dirigé l’assemblée comme ils le voulaient,
dans leur cadre corporatif-commercial. Une assemblée peut-être manipulée par
des sous-marins d’une organisation. Je suis bien d’accord avec vous qu’en l’état
actuel de la situation sociale confuse l’esprit d’autonomie ouvrière n’existait
pas pour éjecter tous ces menteurs, mais l’action glorifiée a été une supercherie, et c’est
la politique incessante de disque rayé de LO depuis 40 ans. Moi je milite pour
que les prolétaires de toutes les entreprises ne soient pas « tous
ensemble » comme boites de conserve à la queue leu le comme en 1995, mais
se mixtent , se mélangent dans un combat commun pour s’assembler à un niveau politique supérieur non de simple solidarité de classe mais pour
une politique de rupture avec le système afin de constituer des Conseils de
pouvoir pour gérer autrement la société.
En tout cas, je vous remercie mademoiselle d’avoir fait l’effort de venir me
demander des explications.
Nous nous sommes serrés la main, ainsi que celle de son compagnon qui
se fichait de toute discussion politique et gérait l’intendance après avoir été
chercher un bac à frites qu’il me proposa de partager.
NB: La brochure deLO "la lutte des travailleurs de PSA" comporte des subtilités intenables en public mais qui servent d'article de foi aux sectateurs jusqu'à plus ample déformé: "La conscience des rapports de force a poussé les grévistes de PSA Aulnay à s'adresser le plus possible aux travailleurs (...) pour les informer, pour gagner leur solidarité dans la perspective, inaboutie (sic) de les entraîner à étendre le mouvement. Il faut dire que, depuis plusieurs décennies, les trahisons politiques de la gauche au pouvoir ont largement contribué à démoraliser la classe ouvrière" (pas le soutien électoral trotskyste à chaque fois à cette même gauche bourgeois?). (...) " Si cette lutte a pris cette forme, a su utiliser toutes les possibilités offertes c'est aussi parce que des communistes révolutionnaires militaient depuis suffisamment longtemps dans l'usine pour gagner du crédit (sic) auprès des travailleurs et être en situation de proposer une politique acceptée et adoptée par des centaines de travailleurs".(supp au n°2338 de LO)
NB: La brochure deLO "la lutte des travailleurs de PSA" comporte des subtilités intenables en public mais qui servent d'article de foi aux sectateurs jusqu'à plus ample déformé: "La conscience des rapports de force a poussé les grévistes de PSA Aulnay à s'adresser le plus possible aux travailleurs (...) pour les informer, pour gagner leur solidarité dans la perspective, inaboutie (sic) de les entraîner à étendre le mouvement. Il faut dire que, depuis plusieurs décennies, les trahisons politiques de la gauche au pouvoir ont largement contribué à démoraliser la classe ouvrière" (pas le soutien électoral trotskyste à chaque fois à cette même gauche bourgeois?). (...) " Si cette lutte a pris cette forme, a su utiliser toutes les possibilités offertes c'est aussi parce que des communistes révolutionnaires militaient depuis suffisamment longtemps dans l'usine pour gagner du crédit (sic) auprès des travailleurs et être en situation de proposer une politique acceptée et adoptée par des centaines de travailleurs".(supp au n°2338 de LO)
[1]
Vu ladite Arthaud, au milieu de la place Karl Marx, interviewée par une
télévision et entourée de quelques spectateurs. Elle n’a pas le visage lisse et
grimé des plateaux télé, mais avec un phrasé vindicatif, elle apparaît toute
ridée et moche, avec un laid rictus au coin de la bouche, un jean sale et
flottant, et sans féminité. Finalement Arlette était jolie à côté. Quand elle a
fini d’éructer face à la caméra, elle se précipite comme un vulgaire député,
pour serrer des paluches aux spectateurs
environnants qui n’en demandaient pas tant. Minable.
[2]
Un bon point, concédons-le, la librairie. La secte populiste et électoraliste
ayant besoin d’un vernis « marxiste », fait publier par son trust « Les bons caractères »
des ouvrages rares – L’histoire de la SD allemande par Mehring – et réimprime
en fac-similé des ouvrages de Panaït Istrati, et des éditions Rieder, devenus
introuvables, des années 1920. J’ai cassé ma tirelire pour les acquérir. Il me faut signaler aussi un spectacle touchant, ces jeunes très filles et jeunes hommes qui feuillettent avec émotion nos classiques du marxisme, Marx, Engels, Trotsky, Lénine, mais aussi Kronstadt, Istrati, des histoires de la révolution russe, etc. et se rendent à la caisse pour les acheter... si tant est qu'ils soient capables plus tard de développer un esprit critique face à la secte commerçante et à sa légende "Barta 1939" dont la pauvreté politique et le soutien à l'URSS impérialiste en guerre sert de vademecum aléatoire à ce groupe économiste bourgeois !
[3]
Jusqu’à ce jour personne n’avait entendu parler de ce comité de lutte fantôme !
Or c’était la principale proposition que j’avais faite aux délégués de PSA à
Lille quinze jours avant, ainsi que la création d’un site neutre répercutant
toutes les infos… Il faut croire que les délégués « basistes »
avaient fait remonter la proposition en quatrième vitesse !
J'étais également présent à l'événement d'autocongratulation de LO lors du passage de la célébration de la "victoire" des PSA Aulnay.
RépondreSupprimerJe partage un certain nombre de vos critiques. Je voudrai en ajouter une : la CGT LO avait largement le temps (depuis juillet 2012, date de l'annonce de la fermeture) d'organiser une grève dure, contre la fermeture du site (et non simplement pour de meilleures indemnités). Preuve encore une fois que nous avons affaire à des "révolutionnaires" peu conséquents.
Je me retrouve dans les critiques formulées par le CCR et vous invite à les lire.
http://www.ccr4.org/Force-et-faiblesses-de-la-lutte-historique-de-PSA-Aulnay
Je préviens tout de suite que ce sont des trotskystes. Même si vous les classez comme "mafieux", j'espère que vous leur porterez un peu d'attention.