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dessin du Canard Enchaîné |
La presse de la gauche bourgeoise s'est félicitée du succès des nouvelles manifs traîne savate du 18 effaçant le lamentable blocage morveux du 10. Pourtant ce 18 avait tout des enterrements traditionnels, ronrons gauchistes inclus. Elle avait de quoi rassurer l'ordre capitaliste, et, de plus était dégonflée par l'absence calculée de gouvernement officiel avec budget à dénoncer. La manif ronflante et sans slogans autre que "faire payer les riches" (tu parles d'un projet radical!) confirmait par sa mollesse en tout cas la désaffection syndicale d'une majorité de travailleurs en France. Ce ne sont pas ces promenades qui ont fait retirer le budget de Bayrou mais lui-même en se laissant licencier sans crier gare, sauf au chaos. La demande expresse des syndicrates réunis donnait un coup d'épée dans dans l'eau avec leur comique exigence « «l’abandon de l’ensemble du projet» de budget 2026 présenté cet été par le prédécesseur (de cornichon), François Bayrou », La syndicratie réunie courant toujours après l'arlésienne de la retraite en dessous de 64 ans .L'ouverture d'esprit du nouveau gouvernement dans les langes ne tarit pas de louanges sur les collabos principaux de l'Etat capitaliste.«Ca va dans le bon sens pour le moment, Sébastien Lecornu répond aux sollicitations des syndicats c’est quand même un fait nouveau», salue de son côté François Hommeril, dirigeant de la CFE-CGC, sur BFMTV. «Je ne veux rien préjuger du résultat» mais «cette journée de mercredi sera décisive», a ajouté le syndicaliste. En coulisses l'application de la taxe Zucman donne un parfum d'insurrection pacifique, égalitaire et républicaine ; pensez : on va enfin faire payer les riches pour, peut-être, sauver la nation de l'effondrement économique. Au moins, face au bordel politique, les collabos syndicaux apparaissent comme la dernière planche de salut.
Personne ne croit pourtant à un miracle syndical en France. Hors de la démagogie de la gauche bourgeoise et de ses petits bourgeois gauchistes, les caisses sont vide en effet. On est trop nombreux en tant que retraités et il n'y a plus assez d'ouvriers, au point qu'il faut en faire venir d'ailleurs et que ça grince. La gauche bourgeoise suivie par Macron 1 et 2, ont en effet aussi creusé les déficits, et souvent pour empêcher l'explosion sociale, en particulier au moment du covid. Les agitateurs de salon de la gauche caviar et leurs serviteurs de base promettent à nouveau la lune sociale. Hélas, même si ça ne plaît pas aux bonimenteurs maximalistes, la France ne connaît pas encore une misère profonde. Les assistés sont très nombreux et payeraient encore plus cher une gauche dispendieuse au pouvoir. La manif traîne savate pacifique et encadrée à l'ancienne par les gogos syndicaux est venue confirmer que les moutons ne veulent pas trop se plaindre, sinon ils auraient enfoncé ses barrières avec brassards de soumis avant tout à des cliques politiques devenues incrédibles au plan électoral.
La vraie misère oui elle va venir et la bourgeoisie toutes tendances confondues le sait et s'y prépare. Pour l'heure elle est coincée entre crise économique et crise politique. Elle tente de trouver une solution provisoire avec ses syndicats officiels, et officiellement payés par elle. Les marges de manœuvres et la quantité des promesses sont maigres et étroites. Le suspense des négociations ne pourra pas durer aussi longtemps que la vaine protestation massive contre l'augmentation de l'âge r et retraitable. N'allez pas vous imaginer que cela ouvrirait la voie à une révolution. L'Etat bourgeois et ses complices disposent en fin de compte quand même de l'option politique : la dissolution.
La situation internationale peut se dégrader au niveau militaire. Des attentats peuvent rafraîchir une ardeur patriotique plutôt qu'une ardeur sociale. Mon propos aujourd'hui n'est pas d'entrer dans les supputations des uns et des autres mais de prouver par A + B pourquoi la classe ouvrière n'a pas seulement rien à attendre des mafias syndicales – lesquelles ne peuvent pas sérieusement défendre les exploités - mais de montrer en quoi elles mènent une perpétuelle guerre hybride contre le projet révolutionnaire du prolétariat.
LE FIL A LA PATTE DES MERCENAIRES SYNDICRATES
Le 3 décembre 2011, le Figaro abordait la question gênante, déjà bien creuser bien avant par Hubert Lantier, expert en relations sociales (sic) :
« Le financement des syndicats de salariés en France est une question récurrente.. Une réforme a été envisagée à de nombreuses reprises par l'ensemble des acteurs, en particulier en raison de la faiblesse des cotisations, du manque de transparence de ces financements et des soupçons que ces derniers ont fait peser sur l'indépendance des organisations jusqu'à la loi n°2008-789 du 20 août 2008 portant « réforme de la démocratie sociale et du temps de travail » qui fait désormais obligation d'établir des comptes annuels et d'en assurer la publicité ». « La part des cotisations dans le budget global des organisations syndicales est liée à leur nombre d'adhérents. Or, la désyndicalisation qui touche la France depuis le début des années 1980 a fait chuter le pourcentage de syndiqués sous la barre des 8 % de salariés actuellement. Le rapport Perruchot estime à 8 % le nombre de syndiqués, et à 4 % de leur budget, soit 100 à 150 millions d'euros, le montant des cotisations. En comparaison, on estime à environ 80 % la part des cotisations dans les ressources des syndicats en Europe du Nord où le taux de syndicalisation est resté très élevé. Paradoxalement, la France est en revanche le pays d'Europe qui compte le plus grand nombre de permanents syndicaux par rapport au nombre de syndiqués ; cette disproportion a conduit certains auteurs à souligner la part d'autant plus importante des financements opaques induits par le coût de fonctionnement de ce personnel syndical »1.
« Comparant les effectifs réels des organisations syndicales et les cotisations encaissées, Dominique Andolfatto et Dominique Labbé estiment que « toutes les cotisations qui sont encaissées ne sont pas payées par des adhérents en chair et en os ». Selon les deux politologues, les ressources déclarées comme cotisations servent également à « recycler » une partie des « aides financières très importantes » versées par les entreprises » . oh oh oh !
L'EXEMPLE CONSTERNANT DE L'ABOUTISSEMENT DES NATIONALISATION
Evidemment tous ces braves sociologues sont incapables de se hausser au niveau du chapeau politique du fonctionnement de ces mafias « sociales ». A l'origine pour une pais sociale garantie De Gaulle avait associé étroitement le PCF et surtout les syndicats pour la reconstruction du pays. Des privilèges et non des moindres (garanties d'emploi, retraites avantageuses, tarifs privilégiés) avaient été accordés aux services publics les plus dangereux (en nombre et en moyens de paralysie). Ces privilèges ont persisté jusqu'à présent, certains demeurent pour choquer et dégoûter la classe ouvrière du privé. L'exemple le plus connu reste la CCAS d'EDF qui a fait figure de « cas d'école », pour d'autres comités d'entreprises. Affaires immobilières opaques avec les municipalités du PCF, dissimulation des flux financiers au profit de structures syndicales ou de ceux qui sont censés représenter les intérêts des salariés syndiqués. Quant aux autres...n'ont qu'à se syndiquer. La droite bourgeoise, si vertueuse dès qu'il s'agit d'augmenter les salaires, savait tout cela mais chut, secret de paix sociale. A l'intérieur les recyclages se déroulent sans honte aucune ; en fin de carrière les chefaillons syndicaux sont recyclés contremaîtres sans qualification pour le job concernés. La promotion des minorités (idéologie bobo de la mixité et parité antiraciste) y a aussi été un cas d'école : nomination préférentielle pour femmes, arabes ou noirs, sans que ces employés soient forcément plus compétents que d'autres. Je sais tant de choses...Abrégeons. Le dernier scandale caché a été la faillite de la MUTIEG en novembre dernier. Mutuelle EDF très avantageuse pour les soins dentaires. Coulée du fait des abus de la syndicratie pour soigner toute la famille avec une dentition neuve et éclatante. Des sommes colossales ont été engloutie pour la bureaucratie arrogante de la CGT. Seule FO a émis de timides protestations quand les agents de EDF démultiplié ont perdu, grâce au syndicat majoritaire et as au méchant gouvernement, un avantage...trop corporativement dispendieux . Peson ne n'en parle et pour cause les agents EDF courent dans tous les sens pour trouver une autre mutuelle alors qu'on leur en propose une...dans le privé et que l'autre, la SOLIMUT, ne répond pas à la masse des inquiets et menace d'une augmentation des cotisations.
Enfin c'est bien l 'achat des mercenaires syndicaux qui a permis l'éclatement de EDF :
« EDF, qui abrite la plus grosse cagnotte de la CGT, l'intouchable Caisse centrale d'action sociale (CCAS). «Les magistrats ne comprennent rien aux impératifs économiques!» s'était emporté un certain ministre du Budget en 2004 alors qu'une information judiciaire était ouverte sur les irrégularités de la gestion du comité d'entreprise (4000 permanents syndicaux). Met-on en cause la gestion d'un syndicat majoritaire à la veille d'un changement de statut de l'entreprise? ».
Les ressources actuelles des syndicats et leur fortune
Si on s'intéresse à la situation avant 2008, malgré l'absence de comptes publiés officiellement, plusieurs enquêtes et rapports permettent d'appréhender le financement actuel des syndicats, qualifié d' « opaque et complexe » par le journal La Croix. Le rapport Hadas-Lebel parle lui de « grande opacité ».
Ils touchent 4 milliards par an de la collectivité pour 8 % de syndiqués. Subventions à gogo, permanents par milliers, gabegie... Un rapport parlementaire lève le voile. Décapant !
Des vacances à Dakar aux frais de France Télécom ! En février dernier, 12 délégués syndicaux du groupe se sont rendus au Sénégal, officiellement pour assister au Forum social mondial. Dans leurs valises, un mandat en bonne et due forme du très imposant Comité central de l'unité économique et sociale (CCUES). Pour représenter les salariés de France Télécom face à la «place importante faite au secteur des télécoms, notamment dans le cadre des relations nord-sud», la délégation a reçu un chèque de 12.000 euros. À l'heure où les entreprises serrent les coûts et l'État taille dans ses dépenses, les syndicats ne rechignent pas à envoyer leurs membres au soleil, tous frais payés, simplement «pour nourrir leur réflexion».
Gonflé? Non, une pratique plutôt ordinaire dans une France qui n'aime pas ses syndicats mais les nourrit grassement. Car si le syndicalisme n'a jamais été aussi peu représentatif dans notre pays - seuls 8 % des salariés (public et privé confondus) adhèrent à une organisation, le taux le plus bas de l'Union européenne ! -, la machine syndicale, elle, se porte bien, très bien même. Et pour cause: elle vit aux crochets des autres ! C'est la démonstration choc que font les députés dans un rapport rendu public cette semaine, et que Le Figaro Magazine a pu consulter en avant-première.Au terme d'une commission d'enquête de six mois, de dizaines d'auditions, les élus font ce constat: la collectivité fait chaque année un chèque de 4 milliards d'euros pour financer l'activité syndicale. Presque l'équivalent du budget de l'Enseignement supérieur...
Les cotisations ne représentent qu'une part infime des budgets syndicaux: guère plus de 3 à 4% pour les organisations représentant les salariés et de 15 à 60 % selon les cas pour les structures patronales.C'est une «exception française en Europe», relèvent les parlementaires, soulignant qu'ailleurs sur le continent, «les cotisations occupent une part primordiale dans les ressources des syndicats, plus de 80% dans l'ensemble». Leur «légitimité» est à ce prix, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics, glisse le rapport. Ici, ce sont les détachements syndicaux, les décharges horaires, les subventions aux comités d'entreprise ou encore la gestion des organismes sociaux et de la formation professionnelle qui fournissent le gros des moyens. Un système bien huilé mis en place au lendemain de la guerre et que personne - même en ces temps de crise - n'a osé remettre en cause. Et surtout pas l'État impécunieux, pourtant avide d'économies. Y trouverait-il son compte?
Lorsqu'il a décidé de se pencher sur cette délicate question, Nicolas Perruchot, ce député centriste qui a fait une entrée tonitruante sur la scène politique en 2001, en évinçant Jack Lang de la Mairie de Blois, savait qu'il avançait en terrain miné. L'annonce de sa commission d'enquête a été fraîchement accueillie «en haut lieu», souffle-t-il. À plusieurs reprises, on m'a fait dire qu'une commission d'enquête parlementaire sur le prix de l'essence serait mieux venue», précise Perruchot, pas mécontent de n'en avoir fait qu'à sa tête.
Les syndicats ne se sont pas bousculés à la porte de la commission. «Nous nous sommes même demandé si nous aurions besoin de faire intervenir la force publique, comme nous en avons le droit», confie-t-il. Les représentants de l'UIMM - la puissante fédération patronale de la métallurgie - ou de FO ne se sont présentés à la convocation des députés qu'in extremis, lors de la dernière semaine d'audition. On comprend leurs réticences. Le tableau que dressent les élus est décapant: «mécanismes de financement structurellement opaques», «absence de prise en considération (...) des mises à disposition de personnels et de locaux», «dérives»... Le schéma descircuits de financement qu'ils ont tenté de reconstituer vaut son pesant d'or, tant il est incompréhensible.
Les députés se sont fondés pour leur enquête sur de tout nouveaux éléments, fournis par les fédérations elles-mêmes. Car, pour la première fois cette année, les organisations syndicales et patronales ont dû se livrer à un exercice d'un genre nouveau: la publication de leurs comptes, en vertu de la loi d'août 2008 sur la représentativité syndicale. Personne n'avait osé leur demander le moindre bilan depuis la loi Waldeck-Rousseau créant les syndicats en... 1884 !
Certes, une incertitude plane encore sur les obligations des puissants syndicats de la fonction publique. En outre, toutes les organisations ne se sont pas pliées aux nouvelles règles du jeu avec le même entrain, certaines les ont même royalement ignorées. On attend toujours les comptes de FO pour 2010, de même que ceux de l'Union nationale des professions libérales (Unapl). Quant à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), elle a carrément fait savoir qu'elle n'entendait pas commencer l'exercice avant l'année prochaine
Les abus prospèrent dans un univers où règne le flou. Soumis aux questions des inspecteurs de l'administration, les directeurs des ressources humaines des ministères ont bien dû admettre qu'ils ne disposaient d'aucun tableau de bord détaillé de leurs effectifs. Des réponses au moins aussi vagues ont été données aux députés. Du bout des lèvres, au ministère de la Fonction publique, on reconnaît qu'environ 17.000 agents (en postes équivalents temps plein) seraient mis à la disposition des syndicats dans la fonction publique. Dont près de 1200 à l'Éducation nationale. Les parlementaires ont conclu de cet aveu à moitié officiel que la réalité devait se situer bien au-dessus et Perruchot avance le chiffre de «28.000 équivalents temps plein pour les trois fonctions publiques». Si l'on s'en tient au chiffre officiel, les moyens humains offerts aux syndicats par l'État représenteraient une enveloppe minimale de 1,3 milliard d'euros. «J'ai dit à Valérie Pécresse: rien qu'avec une économie de 10% sur ce budget, je te fais l'équivalent de deux taxes sodas», ironise le rapporteur.
Dans certains services de l'État comme la police, fortement syndiquée, ces mises à disposition ont atteint une telle ampleur que le ministre a dû taper du poing sur la table. Depuis une dizaine de jours, le cabinet du ministre de l'Intérieur reçoit discrètement les syndicats de policiers les uns après les autres. Claude Guéant a lancé un pavé dans la mare en déclarant qu'il comptait «remettre les policiers sur le terrain». Depuis les déclarations du ministre, les langues se délient, et les différentes centrales se renvoient la patate chaude. Les uns ont reconnu des syndicalistes policiers assurant le service d'ordre de manifestation d'un candidat de gauche, les autres dénoncent les moyens humains particulièrement généreux consacrés aux œuvres sociales de la police. Jusqu'où ira le ministre de l'Intérieur? Dans bien des cas, les administrations préfèrent fermer les yeux pour assurer la paix sociale.«Globalement, les quotas de détachement dans la fonction publique ont souvent été dépassés avec la bénédiction des ministères», concède un connaisseur.
Cette stratégie dépasse de beaucoup les détachements de permanents syndicaux. Elle passe aussi par des largesses aux comités d'entreprise, la mise à disposition de locaux et de moyens matériels. Toujours dans la police, à Lyon, les syndicats policiers bénéficient depuis 2008, date de la destruction d'un immeuble ancien, d'un relogement dans le domaine privé pour un loyer annuel de 87.000 euros.
Au fil des ans, certains comités d'entreprise de la sphère publique sont devenus de véritables coffres-forts ! Il est vrai que les patrons n'hésitent pas à mettre la main à la poche bien au-delà des obligations prévues par la loi. Manière d'acheter, au prix fort, la paix sociale. Pierre Mongin, à la tête de la RATP, n'aligne-t-il pas 16 millions par an, c'est-à-dire 7 de plus que ce que lui imposent les textes, dans la caisse syndicale? Durant plus de dix ans à la tête d'Air France, Jean-Cyril Spinetta a mis des sommes importantes à disposition de ses comités d'entreprise (3,1 % de la masse salariale). Un compte courant avait même été mis à disposition par l'entreprise pour éponger les dettes et la gestion hasardeuse du CCE. Air France l'a fermé en 2008 et a accepté d'éponger un découvert de 7 millions d'euros. Une goutte d'eau face aux enjeux poursuivis par la direction: faire passer la privatisation de l'entreprise et la fusion avec le néerlandais KLM.
Les organisations syndicales et patronales se partagent enfin également, depuis plus de soixante ans, le gros gâteau du paritarisme. Ce sont elles qui gèrent le circuit de la formation professionnelle en France (un pactole de 6,3 milliards) et le «1% logement». Elles encore qui sont aux commandes des grands organismes de la Sécurité sociale et de l'Unedic, des mastodontes qui assoient leur puissance et font vivre des dizaines de milliers de militants promus au rang d'administrateurs. Indemnités forfaitaires, frais de formation, prise en charge de secrétariat, voyages d'études...: les députés énumèrent les multiples avantages que procure la gestion des organismes paritaires (voir tableau). «Tout le monde se tient, car tout le monde en croque», résume un dirigeant d'une caisse de retraite complémentaire, la galaxie Agirc-Arrco. Denis Gautier-Sauvagnac, ancien dirigeant de la très puissante UIMM au sein du Medef, n'a toujours pas livré les secrets de la «fluidification du dialogue social». Dix-neuf millions d'euros ont été retirés en liquide des caisses de l'organisation entre 2000 et 2007, qui auraient majoritairement servi au financement occulte de syndicats, selon les soupçons des enquêteurs.
«Je suis parvenu à la conclusion qu'il existe bien un système, une stratégie globale et une alliance objective entre acteurs concernés, analyse Jean-Luc Touly, syndicaliste lui-même, en cours de rédaction de son deuxième ouvrage sur les financements occultes. Si la CGT n'a pas mené la fronde lors de la réforme des régimes sociaux, comme elle aurait pu facilement le faire, c'est que le gouvernement avait une monnaie d'échange: la loi sur la transparence des comptes syndicaux dont l'incidence est limitée. »
Au plus fort de la crise, les confédérations affichent une insolente santé financière. Toutes les centrales sont propriétaires de vastes locaux parisiens : le siège du Medef est valorisé 24 millions d'euros, l'UIMM dispose d'un trésor de guerre de près de 505 millions d'euros, selon le rapport. François Chérèque, à la tête de la CFDT, avait avoué avoir du mal à cacher ses économies de plus de 350 millions d'euros, dont 34,7 millions de « trésorerie disponible ». Celle de la CGT est de 42 millions d'euros. Les fruits d'une «gestion de père de famille» ont expliqué, sans rire, plusieurs responsables syndicaux...
Des rentiers, les syndicats français? Ils fonctionnent en tout cas très bien indépendamment de leur manque de représentativité. Inutile de grandir pour s'enrichir ! À l'extrême, ils n'auraient guère besoin d'adhérents. Premier syndicat français, la CGT en compte 670.000. Très loin des 2,4 millions d'IG Metall, le syndicat allemand des «métallos».
1L'argent caché des syndicats.
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