Bardella au salon de l'agriculture |
La politique de la classe dominante moderne n'est ni rationnelle ni irrationnelle, elle est simplement perverse. Perverse elle l'est dans sa pose morale qui est à la fois immorale et manipulatrice. Les moments électoraux sont les plus propices à cette perversion.
Classiquement la gauche reproche à la droite d'être au pouvoir et la droite reproche à la gauche de vouloir lui ravir le pouvoir. Ou l'inverse. Or ce qu'on nommait « alternance démocratique » ne fonctionne plus, chaque faction bourgeoise opérant au même type de gestion de l'Etat capitaliste, fondée sur l'exploitation du prolétariat et la répression policière et juridique.
Depuis des années, les cliques gouvernementales un peu partout se voient obligées de composer avec les différents partis sans qu'on puisse être sûr ou de différencier la couleur des uns et des autres. Cette cacophonie n'est pas l'expression d'une faiblesse comparée à l'ancienne alternance cyclique, ce qui est pourtant reproché au macronisme, patchwork de personnages de tout bord. On présente cette situation, non pas comme ce qu'elle (une perte d'illusion massive de la classe ouvrière sur le mode de nomination électorale frauduleux et incontrôlable, par les électeurs) mais comme « diversité démocratique » à l'infini ; ce que ne saurait être le communisme définitivement identifié au stalinisme.
Enfin, plus comique, on conseille aux électeurs de lire les programmes des candidats, comme l'enjoignit le journaliste collabo Switek tout au long de la deuxième confrontation des principaux huit candidats ; on se fiche au passage de l'absence de LO, NPA et de la bande d'idiots secondaires comme Lalanne et Cie. Les programmes les électeurs s'en fichnt depuis longtemps. Chaque classe ou confrérie regarde par le petit bout de la lorgnette ce qui peut prioritairement la concerner . Et de manière plus générale c'est la gueule du candidat qui compte, autrement dit sa pipolisation. C'est comme ces cuistres le disent eux-mêmes, le règne de la « popol » à quat'sous.
Ce 27 mai sur BFM débat cacophonique donc comme la terre entière en a convenu, mais planifié et organisé sur les sujets (promesse) suivants très porteurs au plan de la mystification électorale : le pouvoir d’achat (seul pouvoir de l'électeur), l’emploi et l’industrie (pour se nourrir et se loger), de l’environnement et l’agriculture (questions régaliennes qui ne relèvent que des « élus » et de leurs caprices), de la défense et, enfin, des frontières et de l’immigration (questions toutes liées à la préparation de la guerre approuvée par nos huit lascars, notoirement acquis à la « défense nationale)1.
Dans l'ensemble de leur cacophonie ils furent tous ridicules et menteurs comme un arracheur de dents. Leurs invectives incessantes, par contre, nous régalaient, faisant oublier l'ennui des débats d'un jadis policé et ordonné, bousculant parfois joyeusement le couple de journalistes parmi les plus fayots de la bourgeoisie. Hormis dans le front commun contre le « facho » Bardella, on assista à une belle foire d'empoigne entre les diverses cliques de l 'ancienne NUPES qui n'est plus qu'une NULLITE de la gauche écolo-bourgeoise. Ces divisions, exemples de la perversion dont je parlais au début, servent à maintenir statu quo et suspense pour empêcher, ou plutôt laisser parader ces « gauches » démagogiques avec leur prétention à remplacer le pouvoir actuel. Leurs inventions et délires populistes sont irréalisables- utopiques serait trop poli - stupides et d'un réformisme hors sol en effet. Et de s'invectiver sur ce que machin ou machine n'a pas voté dans un cénacle européen de bureaucrates en circonférence permanente pour décider de rien, qu'est-ce qu'on s'en foutait.
Le représentant de la droite plus rien a eu du mal à exister, essayant autant que possible de coller au discours du RN sur l'immigration, qui est en effet la raison numéro un du succès sondagier de cette clique d'arrivistes. Le représentant de la gauche bourgeoise et bobo, Glucksmann, à confirmé son inanité idéologique doublé d'un féroce va-t-en guerre ; il n'est qu'un bâtard de la gauche plus rien ; de plus aussi con que son père maoïste dont on se moquait en 68. Gluchs junior a cru pouvoir perturber le duel pervers initié par l'Elysée tentant d’imposer un simple débat binaire entre le RN et Renaissance, avec l’ambitieux objectif de terminer devant le parti présidentiel. Ce bâtard du PS défend pêle-mêle l’aide militaire à l’Ukraine, la construction d’une défense européenne, la réindustrialisation mythique, la taxation des plus riches et des superprofits (pour faire radical anti-riche) ou encore la sortie des énergies fossiles, à destination de la clientèle bobo-écolo. Sa ns comprendre que ce débat manipulé avait deux buts : marginaliser un peu plus les dingos des extrêmes et faire avaler (comme Chirac naguère) que le seul barrage au fâchisme est encore et toujours le gouvernement bourgeois classique ! Un gouvernement qui ment.
La représentante du gouvernement, elle, faisait toujours autant pitié ; elle fût la deuxième cible préférée après Bardella.
Le grand prétendant au sommet du hit parade Bardella fût sur la défensive, esquivant plutôt que mentant sur les origines de son courant politique. Au vrai le « facho » du plateau n'avait pas grand chose à faire ni à imposer, car tous ses contradicteurs se comportaient et arguaient comme ses idiots utiles. Glucksman avec son Europe désincarnée et militarisée permit à Bardella (facho supposé pro-russe) de le signaler comme va-t-en guerre.
La petite fille Le Pen a un phrasé qui fait furieusement penser à sa tante et au débit de papy Jean-Marie, mais elle n'apparaît que comme une gamine inoffensive, presque gênée d'être là, et qui ne connaît rien de rien à ce dont elle parle. Pour être méchant je dirais qu'elle est trop gentille et pas si belle que ça, avec un air de famille peu avenant.
Les bras grands ouverts « humainement » à l'immigration en général par la groupie pleurnicheuse de Mélenchon et leur soutien pervers à la « libération » de l'Etat du Hamas, a dû faire sourire les millions qui vont voter Bardella en félicitant cette brunette pour sa capacité à plafonner à 8% avec ses sornettes déjà oubliées sur le panier de la ménagère et sa diabolisation maladive de l'élégant Bardella2. Le petit biquet du PCF, bien que épais comme un clou, possède une belle voix qui porte, hélas il n'a rien de consistant à dire, ne connaît rien à l'histoire de son parti éternellement traître à la classe ouvrière. Sa fixation merdeuse sur Bardella n'a pas dû émouvoir beaucoup de spectateurs , sauf les lecteurs du Monde, de l'OBS et de Libé, organes de presse très lu dans la classe ouvrière... Toutefois on devrait se souvenir de lui comme « monsieur 2% », comique pour un minet qui prétend représenter les « travailleurs », pas la classe ouvrière.
La plus agitée et le plus minable sponsor à Bardella fût sans conteste la groupie de l'écologie, non seulement pour son retour aux valeurs du moyen âge, mais pour sa conclusion qui nous fît tous éclater de rire : « tout faire pour éviter la fonte de nos glaciers » ! Au vrai qu'est-ce qu'on s'en fout de ses glaciers ou glaces à la vanille ! Les guerres ignobles qui se déroulent se foutent des glaciers comme de la pollution et les millions de travailleurs n'ont pas les moyens d'acheter bio ni voiture électrique. Elle devrait disparaître électoralement comme vulgaire poussière pédante.
SEULE L'EXTREME DROITE MENTAIT ?
C'est l'affirmation d'un journal intellectuel de gauche rance, l'immonde.
« Si chacun a pu faire étalage de ses valeurs (sic) et de son positionnement politiques, les échanges et invectives, incessantes, entre candidats ont donné lieu à de nombreuses affirmations contestables. La quasi-totalité des déclarations trompeuses ont été le fait des têtes de liste du Rassemblement national et de Reconquête !. Tandis que Jordan Bardella réécrivait à plusieurs reprises l’histoire, Marion Maréchal se livrait à quelques sorties aussi outrancières. Florilège ».
C'est d'abord Marion la blonde qui est prise à partie, n'a-t-elle pas osé faire croire que les partis écologistes ne se sont pas souciés « des conditions d’extraction du cobalt – impliquant le travail d’enfants – lorsqu’ils soutiennent la production d’énergies renouvelables ». Heureusement Manon Aubry, la passionaria des banlieues islamisées et électrices de son parti rigolo, lui a opposé le « devoir de diligence des multinationales », un texte en faveur duquel la tête de liste de La France insoumise (LFI) et eurodéputée sortante a voté en mars 2021. Les membres du groupe d’extrême droite Conservateurs et Réformistes européen (ERC), auquel appartient Reconquête !, ont, en revanche, voté en majorité contre ce texte lors de sa dernière directive ».
Premier mensonge suivi d'autres, comme l'affirmation que la voiture électrique pollue plus que la thermique (quand elle a plutôt raison sur le sujet).
Marion Maréchal voit en l’interdiction des ventes de voitures thermiques neuves à partir de 2035 une « hypocrisie ». La tête de liste de Reconquête ! affirme que la construction d’une voiture électrique « émet deux à trois fois plus qu’une voiture thermique » avant même d’avoir roulé. C’est à la fois vrai et trompeur : c’est à l’usage (carburant, usure des pneus, freinage, etc.) que les voitures polluent le plus. La France n'est pas la moins pollueuse du monde, morigène Le Monde ensuite. Les deux têtes de liste d’extrême droite ont assuré que « 77 % des viols » à Paris sont le fait d’étrangers. Certes, ce chiffre existe bien, mais il ne représente qu’une infime part d’un phénomène large et protéiforme. Idem pour les statistiques des viols : les 77% d'étrangers en cause à Paris ne sont pas généralisables car c'est le « troussage domestique » qui prédomine dans les affaires de mœurs, et élimine les stéréotypes fachos : « En réalité, 90 % des viols sont commis par des proches de la victime ».
C'est une exagération certes ces 77%, rabâchés électoralement, mais le relativisme du journal distingué est aussi très pervers quand la plupart des agressions les plus scandaleuses (même si les flics ne nous disent pas tout) pas seulement pour violer, mais pour tuer, dépouiller, imposer une religion d'arriération, ont été ces derniers mois pain béni pour le RN. Les statistiques du gouvernement et de la gauche bourgeoise ne sont pas des arguments suffisants : expliquer les cas les plus graves, les répétitions, le nombre d'étrangers en prison, etc. Les paramètres sont nombreux pour infirmer la sortie de la bourgeoise écologiste (on ne juge pas sur l'origine mais sur le comportement), mais les origines comptent, c'est un islamisé afghan qui a égorgé un de nos profs, un tas d'OQTF sont venus illustrer des origines d'Afrique du nord. Les journalistes au service du pouvoir et les militants « humanitaires » trotskistes ou néo-staliniens peuvent bien faire la morale, le « bon prolétariat » n'a pas les yeux embuas de merde. Les sondages montrent une bonne moiti é de la population ouvrière qui va voter Bardella. De quoi mépriser plus encore la classe ouvrières pour ces messieurs et dames de la gauche petite bourgeoise moralisatrice. Mais ce n'est pas inquiétant. Le fâchisme n'en est pas pour autant aux portes du pouvoir. Cela fait cinquante ans que toutes les pourritures électorales invoques ce danger mythique pour conserver leurs pouvoirs, leurs prérogatives et leur ignominie. Les électeurs ouvriers affichent un vote de protestation conte le régime macroniste, comme d'autres pour LFI – mais le vote majoritaire pour Bardella, pas pour le RN vient conforter cette signification car pas un ouvrier intelligent ne peut avaler que le RN solutionnerait l'immigration massive ni n'assurerait la sécurité. Seule une vraie révolution « de classe » pourrait s'attaquer à toutes les contradictions et perversions du capitalisme. De fait le RN est aussi réformiste que LFI, c'est à dire des impuissants comme le reste des cliques bourgeoises.
Droite extrême droite n'ont pas fait que mentir, ils ont dit des vérités, et autre perversion, on répugne à la vérité en disant que c'est faux parce qu'un « facho » l'a émise. Vous voulez que je liste les milliers de mensonges et perversions de la gauche bourgeoise, messieurs les encravatés du beau « Monde » ? Du parti socialiste ? Du PCF ? Tiens celui-là reste le roi de l'anti-mémoire. Vous vous félicitiez de la réponse du petit poussin du PCF au facho :
« C’est vous monsieur Staline qui dites ça ? 150 millions de morts le communiste, ça commence à faire cher non ? », a notamment lancé celui qui domine la course dans les sondages. Réponse de Léon Deffontaines : « l’héritage de mon parti en France c’est Manouchian au Panthéon, et vous, c’est Pétain à l’île d’Yeu. »
Certes Bardella n'est pas en mesure de se prendre pour Pétain, et avec sa maman il s'est ridiculisé3 en tentant d'opérer au « nettoyage mémoriel » lui aussi en portant des fleurs sur le tombeau de la Résistance ; mais franchement le petit Léon ne manque pas d'air ! Le stalinisme il connaît pas ? Les pourparlers avec les nazis pour faire reparaître l'Huma ? Le sabotage des grèves après 1945 ? Le soutien de Marchais aux crimes de Brejnev ?
Cela fait bien de s'accaparer la résistance des autres, oublier que Manouchian et tant d'autres étrangers, et trotskistes, n'étaient pas en odeur de sainteté avec notre cher parti communiste nationaliste, avec ses basses œuvres contre ces immigrés restés internationalistes4. Le petit biquet a eu de la chance que je ne sois pas sur le plateau !
LE FACHISME EST-IL EN MARCHE EN EUROPE ?
Pas du tout ! Encore un mensonge pervers d'abord de Macron, parti enseigner aux étudiants allemands qu'il faut « combattre le nationalisme », mais lequel ? L'ukrainien, le russe, le juif, le français ? Et de toutes les cliques de la gauche bourgeoise soucieuses d'effacer de la mémoire ouvrière les saloperies de la gauche au pouvoir.
L'engagement au pouvoir de Meloni au pouvoir avec son recours à des milliers de migrants a été savamment utilisé pour modérer les promesses anti-immigrationnistes du RN. Très justement d'ailleurs. Mais la spécificité italienne se retourne contre tous les rigolos averissseurs d'une montée du fâchisme. Je n'ai pas le temps de résumer ce soir, on m'attend pour dîner, aussi je vous refile un extrait lucide d'un journaliste du Figaro :
« ...c'est sans doute Giorgia Meloni, la première ministre italienne, qui symbolise le mieux la transformation des populistes européens sous le poids des chocs géopolitiques. Jadis réputée pour son attirance envers la Russie, elle est devenue l'un des soutiens les plus vocaux de l'Ukraine. Très dure sur l'immigration, elle a été contrainte de mettre sur ce sujet de l'eau dans son vin. Elle a aussi abandonné les discours eurosceptiques qui prônaient la sortie de l'UE et de l'euro. Ce recentrage de la droite populiste italienne a été motivé par la nécessité de respecter les positions proeuropéennes et atlantistes, majoritaires dans la population. Mais aussi par la recherche d'un rôle plus actif sur la scène internationale.
C'est ce que Thibault Muzergues, chercheur à l'International Republican Institute, nomme, dans un livre publié aux Éditions de l'Observatoire, le « post-populisme ». Le politologue annonce « la fin de la grande disruption populiste des années 2010 ». Giorgia Meloni, qui symbolise cette normalisation du populisme, contribue à la formation d'une nouvelle droite, issue d'un mariage entre l'ancienne extrême droite et l'ancien centre droit. Contre-modèle et précurseur, l'exemple italien fait même passer la Hongrie de Viktor Orban pour une expérience ringarde…
Qu’a-t-elle envie de dire à Giorgia Meloni, la première ministre italienne? «Je pense que vous et moi sommes d’accord sur les questions essentielles (…), c’est le moment de nous unir, ce serait vraiment utile. Si nous réussissons, nous pourrons devenir le deuxième groupe au Parlement européen. Je pense que nous ne devrions pas rater une opportunité comme celle-ci», lance Marine Le Pen. Jamais elle n’avait envoyé un message aussi clair et net à Giorgia Meloni, nationaliste comme elle, mais avec qui elle n’est pas alliée à Strasbourg.
Le rêve de l’ancienne candidate RN à la présidentielle? Créer un seul groupe, réunissant tous les populistes et nationalistes. Une chimère? Au début de sa campagne, Jordan Bardella, président du RN et tête de liste, imaginait la création d’un grand intergroupe nationaliste, sur le modèle de la Nupes à l’Assemblée nationale. Giorgia Meloni, elle, préfère parler d’«alliance des droites en Europe sur le modèle italien», en réponse à l’appel de Marine Le Pen, lors d’une interview dimanche à la télévision RAI. Mais elle joue sur les mots. «Elle simplifie le message», préfère dire le coprésident du groupe des Conservateurs à Strasbourg, Nicola Procaccini. Un slogan en somme, destinés aux Italiens, habitués à ces coalitions sur la base d’un pacte officiel. «Or, ce type de pacte n’existe pas en Europe, car chaque parti reste libre de ses votes», rappelle Procaccini qui répète qu’«il n’y a aucune alliance envisagée avec le Rassemblement national».Et qu’après cinq années de travail acharné en Europe, et dix-huit mois pour s’imposer au Conseil européen avec une ligne très pro-ukrainienne, elle en brouille l’image en le diluant dans l’extrémisme, même nettoyé, du RN?
Pour s’unir aux Conservateurs, le RN et son allié la Ligue devraient donc tenter d’y entrer, en faisant acte de candidature qui serait étudiée de près par ses membres, y compris le PIS polonais et Reconquête, à peine entré. Jusqu’à présent, le PIS y mettait son veto pour les sympathies que le RN et la Ligue ont, ou ont eu, à l’égard de la Russie. Mais sont-ils en train de changer de position? En avril dernier, l’ancien premier ministre Mateusz Morawiecki déclarait, à propos d’une éventuelle alliance avec le RN: «Il est trop tôt pour le dire, il faut être deux pour danser le tango et toutes les délégations du groupe ECR doivent avoir leur voix et nous traitons tout le monde avec le plus grand respect.»
Donc, point d’alliance en gestation. La promesse de rapprochement n’a eu lieu que par presse interposée, ou défendue en Italie par un Matteo Salvini, lui-même en perte d’influence. Giorgia Meloni, qui n’a jamais eu d’affinités avec Marine Le Pen, a pris grand soin de ne pas venir à la convention de Vox à Madrid pour, dit-on, ne pas être photographiée avec elle. D’ailleurs, elles ne se sont toujours pas vues, ni même téléphonées. Et aucune rencontre n’est prévue. Le RN, de son côté, tente d’aplanir au maximum les angles avec la présidente du Conseil. Les troupes de Jordan Bardella évitent de s’en prendre à elle dans la campagne nationale française.
Alors quand Giorgia Meloni parle d’«alliance des droites», de quoi s’agit-il? «Sur certains sujets, on votera dans la même direction, comme cela a toujours existé, en espérant ramener davantage vers la droite les politiques discutées à Strasbourg» explique Nicola Procaccini. Une alliance fluide, en somme, selon les sujets et les configurations du moment. Mais pas de changement de rapport de force en vue: si l’élection du président de la Commission ne pouvait se faire sans les socialistes, il est probable que Giorgia Meloni s’y ralliera, comme pour celle d’Ursula von der Leyen en 2019.
NOTA BENE ce commentaire :
L'année prochaine, Bruxelles va mettre un terme à la carrière politique de Marine le Pen. L'Union Européenne mettra en effet tout son poids dans le procès pour emplois fictifs qu'elle a intenté à la patronne du RN, afin d'obtenir sa condamnation en 2025, assortie d'une peine d'inéligibilité qui va plomber sa carrière politique pour de bon. Rappelons que c'est l'institution européenne qui poursuit directement Le Pen et 26 de ses collaborateurs dans ce procès. Et compte tenu de la féroce chasse aux populistes qui est lancée par Bruxelles contre le hongrois Orban, l'italienne Meloni, le parti extrémiste allemand AFD ou encore la Slovaquie, Le Pen y laissera forcément des plumes. L'Union européenne ne va certainement pas laisser passer l'occasion de couper la tête du plus puissant groupe d'extrême droite en Europe, pour l'exemple.
L'EXTREME DROITE DIT-ELLE LA VERITE SUR L'IMMIGRATION ?
Pas plus que Macron et la gauche bourgeoise. Comme la gauche qui, se voulant objective sur l'arrivée de millions fuyant le célèbre « réchauffement climatique », favorisant une peur irraisonnée assortie d'une gentille promesse de « créolisation », le RN reprend la même idée en proposant un barrage insubmersible. La vérité est plus simple, si l'on écarte le cas des réfugiés politiques. C'est la bourgeoisie européenne qui fait toute une propagande dans ses anciennes colonies où elle a d'ailleurs empêché tout développement industriel sérieux depuis 50 ans, pour draguer des millions de travailleurs dont son industrie et ses services ont besoin. C'est Frontex, au contraire de ce qu'on nous en dit, qui ramène les embarcations de fortune vers la Grèce, et le laisser-faire concernant des noyades qui pourraient être évitées sert à justifier la réception de ces milliers de futurs exploités ou miséreux. C'est pourquoi on peut dire que les meilleurs alliés du patronat c'est pas le RN mais LFI.
Double bénéfice mais celui-là idéologique, ces milliers de futurs exploités à bas prix sont porteurs majoritairement d'un idéologie de soumission, l'islam, et sont inintégrables dans la classe ouvrière puisqu'on leur dit que les ouvriers français sont racistes et qu'ils doivent tout à la démocratie européenne, à la République saine et nationale qui pourrait aussi en avoir besoin bientôt comme chair à canon.
Post Scriptum: je viens de lire l'article de l'historien Maxime Tandonnet qui fait la même analyse que moi sur le phénomène Bardella, désignant l'arrogance et le mépris des élites (députaillons, syndicrates, journaleux) contre peuple et classe ouvrière qualifiés de racistes et de péquenots insensibles au miracle écologique du capitalisme et même pas capables de risquer leur peau pour l'Ukraine:
En effet, dans un climat de défiance populaire envers le monde politique, se déchaîner collectivement sur un gibier de potence, au point de le placer en position de paria, revient à lui offrir un avantage inespéré. Le président du Rassemblement national ne propose rien de plus que les autres qui soit de nature à lui valoir une telle réussite sondagière. Cependant, une partie de l'écœurement populaire s'identifie à son image. Sur elle se cristallise, par un effet de psychologie des foules, la réaction d'une frange importante de la France profonde au sentiment de déclassement et de mépris envers elle de la classe dirigeante." (Un débat grotesque à l'image d'une élection défouloir). Car ces élections du Parlement européen constituent avant tout un défouloir. Elles rejouent en 2024, dans les urnes, la crise des gilets jaunes. La force de la liste RN ne tient pas un projet ni à des idées (lesquelles?), ni aux personnalités qui l'animent. Sa force tient à son statut de pestiféré qui lui permet d'incarner, mieux que les autres, le rejet populaire du pouvoir actuel.
Européennes : «Un débat grotesque à l’image d’une élection défouloir» (lefigaro.fr)
NOTES
1Pour les grands partis, les têtes de liste sont le plus souvent des eurodéputés sortants, comme Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Jordan Bardella (Rassemblement national), Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), Manon Aubry (La France insoumise) ou Marie Toussaint (Les Ecologistes).
2 COQUEREL OU L'OPTIMISME Pour la dernière ligne droite de la campagne, les insoumis maintiennent leur stratégie : miser sur les quartiers populaires. «C'est là que se situe prioritairement notre réserve de voix», insiste Éric Coquerel. Alors que les incontournables «caravanes populaires» des troupes de Jean-Luc Mélenchon se déploient depuis lundi et jusqu'au 7 juin dans 72 villes de France pour sonner la mobilisation générale, le député LFI de Seine-Saint-Denis organise ce soir un porte-à-porte et une prise de parole aux pieds des immeubles à Saint-Ouen avec l'activiste palestinienne Rima Hassan et l'eurodéputée Leïla Chaibi. (Libé) BATTAGE pas tant contre le massacre à Gaza que pour draguer les électeurs de Seine Saint Denis... Barrage du périph etc. Laissons ces cuistres rêver !
3Et aussi par sa façon d'éviter d'excuser vraiment les virevoltes opportunistes de la mère Le Pen sur le nucléaire, preuve que le RN colle aux basques des modes de la bourgeoisie écolo, et est aussi incapable qu'elle de sérier urgences et véritables manquements.
4« Que ce soit en zone nord occupée ou en zone sud laissée «libre» jusqu’en novembre 1942, nombre d’étrangers firent le choix de la Résistance, un temps freiné, côté communiste, par le pacte germano-soviétique. L’expérience du fascisme et du nazisme rendit les communistes étrangers plus rétifs à cette stratégie née du pacte qui dura jusqu’au printemps 1941 ». (cf l'historien Pechansky)
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