Il
vaut mieux être policier sous un régime autoritaire ou carrément
fasciste que sous la dictature bourgeoise perverse dite démocratique.
Je plains tout jeune qui réussit à se faire embaucher dans cette autre grande muette, ce corps
mercenaire de l'Etat bourgeois. On leur fait croire qu'ils peuvent être parfois adulé par les populations mais en réalité les maîtres des médias n'aiment jamais tant qu'en faire des héros (mortibus) au moment des attentats. C'est la corporation où l'on compte
probablement le plus de suicides inutiles1,
et d'ivrognes2.
Je n'ai jamais eu de sympathie pour la fonction policière, en raison
de cette tradition du mouvement ouvrier qui insupporte le policier
comme premier oppresseur lors des grèves et manifestations, et parce
que nous nous sommes toujours battus pour une société sans police,
précision : sans nécessité de surveillance policière,
libérée de toute coercition. Comme quoi fol est celui qui croit que la société actuelle telle que pourrait se passer de police...
Lors
de ma garde à vue, il y a quelques années, j'ai été sur le cul lorsque le jeune inspecteur
qui me questionnait me répliqua « mais nous aussi nous sommes
des prolétaires ». Estomaqué mais sans ramener ma fraise je
gardai profil bas. Prolétaires non, ils ne se considèrent pas
ainsi. C'est une race à part, qui est systématiquement coupée de
la population comme les gendarmes. J'en ai connu certains pourtant
très honorables dotés d'une grande conscience morale et jouant un
rôle social respectable, quand tant d'autres sont des chiens du
pouvoir. Chaque fois que j'ai eu affaire à des policiers je n'ai
jamais pu compter sur une quelconque mansuétude. Ils m'ont surveillé
de 1971 à 1985 dans mes activités militantes, mes voyages à
l'étranger, les congrès où j'ai participé. Ils sont suivi toute
la carrière de ma défunte femme qui ne fut ni de près ni de loin
militante, et aussi le parcours scolaire de mes enfants3.
De ma première participation à la conférence à Clichy de la
plupart des groupes gauchistes avec leurs représentants « ouvriers »
(moi pour la Gauche Marxiste), jusqu'à mes interventions à Longwy,
à chaque fois était noté l'immatriculation de ma bagnole. Comme je
changeais de tacot tous les six mois, on m'appelait « l'homme
aux multiples bagnoles » au commissariat de Fontenay aux
Roses ; très contrariant en effet, car, à l'époque, la
surveillance bureaucratique consistait à relever la plaque
d'immatriculation ; l'informatique pépère n'existait pas
encore pour que les ventres à bière puissent effectuer à distance
googelesque le suivi du militant lambda. Je persiste à croire que sous l'uniforme il y a tout de même un humain, pas pire que les autres.
L'INDIFFERENTISME DE LA POLICE TROTSKISTE DE L'EXTREME
GAUCHE face à l'assassinat de policiers(ières)
Militant
signifie militaire. Le raisonnement trotskiste est lui aussi tout à
faite policier, comme son antécédent stalinien. Au pouvoir les
trotskistes créeraient immédiatement une nouvelle Guépéou, et
feraient tuer autant de gens que le général Trotsky et sa guerre
« révolutionnaire de défense de la patrie russe » !
mal placés les pauvres pour dénoncer les bavures (limitées et
sanctionnées) de la police officielle actuelle ! A Nantes le
jeune Abubakar a été vraisemblablement victime d'un grosse bavure
policière, cela est arrivé d'autres fois, c'est déplorable mais
voyons comment le NPA joue de la corde sentimentale vis à vis des
banlieues ghettos (où ne survivent que de braves gens et aucun truand trafiquant de drogue ni mac antiféministe voilé) et du milieu lycéen gogol qui boit ses délires :
« Ce
crime d’État vient allonger la longue liste des victimes des
violences policières commises dans les quartiers populaires. Zied et
Bouna, Adama, Théo… on ne compte plus les violences infligées aux
habitantEs des quartiers, qui sont les plus touchés par la
précarité, le chômage, les politiques anti-sociales conjuguées
aux politiques sécuritaires. Des quartiers où les populations
racisées subissent une politique de répression spécifique, qui va
des contrôles abusifs, provocations, insultes et humiliations aux
tirs à balles réelles.
Dans
ce contexte, l'élargissement de la légitime défense a conduit à
un véritable permis de tuer, encouragé depuis plus de 20 ans par
des politiques sécuritaires renforçant l'armement de la police. Il
faut exiger la justice et la vérité pour Bubakar et toutes les
victimes de violences policières restées impunies.Mais au delà, il
faut mettre fin au quadrillage systématique des quartiers
populaires, véritable contrôle social et imposer le désarmement de
la police, la dissolution de tous les corps spéciaux intervenant et
réprimant brutalement dans les quartiers populaires à savoir la BAC
ou les Brigades spécialisées de terrain (BST) ».
C'est
la langue de bois des gâchistes professionnels, après la notion de
« racisme d'Etat » voici un « crime d'Etat »
et des « populations racisées » où tout est mêlé, des
zigotos qui se sont viandés eux-mêmes dans un poste EDF, de vraies
bavures et des exagérations (le viol de Théo). Cette secte de
trotskiens quart-mondistes, après avoir été tiers-mondistes fait
du bruit mais que du bruit verbal, comme avec l'appel à la réception
de toute la misère du monde in France. Cette variété de féminisme
décomposé fait partie du spectacle. Elle ne dérange personne. Il
faut toujours un syndicat de la racaille, un défenseur de opprimés
arriérés pour assister l'Etat dans la rétention des émeutes et
laisser croire à de jeunes gogos lycéens que c'est une démarche
révolutionnaire. Le réformisme radical revendique le désarmement
de la police. Normal ils n'ont pas eu un membre de leur famille
massacré au Bataclan ou à Nice. Laissons-les ces braves neuneus
anars hors de la réalité. Personne ne peut prendre au sérieux une
secte qui se prétend l'avocate des « quartiers populaires »
et des femmes, mais, heureusement pas de la classe ouvrière.
L'égorgement du couple de policiers de Magnanville par un
sous-developpé islamique n'a pas eu droit à une seule mention car
cela aurait frôlé le « contrôle abusif » d'un immigré.
La bavure de Nantes, qui reste à analyser (une voiture qui fonce sur
des policiers n'est-ce pas une tentative de meurtre par
destination?), est étalée en long et en large mais ignoré le
tabassage d'un autre couple de policier devant leur enfant tout comme le drame de ce policier en provence qui a dû être amputé d'une jambe parce
qu'un taré lui a roulé dessus. Rien sur le site simplet, féministe
et sectaire concernant les deux policières belges lâchement
poignardées, ni pour protester contre le coup de poing en pleine
figure de la policière en civil (si c'était arrivé à Rosetta la vachette en chef, scandalou mondialou!). On ne leur fera pas plaisir à les
décrire comme des amis neuneus de daesch, non ils servent de
faire-valoir à la voyoucratie qui, si on recopie le diction turc4 :
quand les cailleras virent arriver les lamentations gauchistes ils
se dirent : « le NPA est avec nous ». Rosa Luxemburg
aurait gerbé sur ces cuistres5.
LA
DISSOLUTION DE LA POLICE C'EST POUR QUAND ? ET LES POLICIERS
PEUVENT-ILS ETRE « AVEC NOUS » ?
Bien
sûr que les flics, CRS, gendarmes de base sont méprisés par leur
hiérarchie. Menotté sur le banc du commissariat toute une journée je me suis amusé à voir défiler les diverses catégories de flics, depuis le simple uniforme jusqu'au cowboy de la Bac en civil avec pétard à la ceinture, se déhanchant tel Clint Eastwood, mais pour la parade intra-muros (à l'extérieur c'est sous la veste); je n'ai pas pu m'empêcher de dire aux bases en uniformes "vous, vous êtes exposés contrairement à ces gandins!". Après la succession des attentats terroristes on leur a
donné le droit de rentrer chez eux avec l'arme de service... mais il
leur est interdit de s'en servir ! Le flic qui a tenté de se
défendre, agressé dans son jardin privatif par des « individus »
(pardon il faut dire « jeunes hommes ») en tirant dans
les jambes d'un des voyous (pardon des « habitants du
quartier ») qui le frappaient va connaître les pires ennuis
par l'auguste magistrature policière haut de gamme. Le policier est
l'être le plus méprisé par ses employeurs bourgeois, presque
autant que le prolétaire lambda...
En
principe, après une révolution victorieuse la police est vouée à
disparaître, étant entendu que les hommes et les femmes, ou
l'inverse, seront bons et désintéressés après une période de
transition où ils se seront débarrassés de la crasse de la société
marchande et de la salissure de la monnaie, de l'envie, de la
jalousie, de la paresse, de la luxure éventuellement, etc.
Abordons
immédiatement ce qui fait problème : la criminalité de la
police selon la gauche bobo et ses suivistes trotskiens, et
l'antienne du NPA : « désarmons la police », pour
rire. Sans oublier que les meurtres successifs ou agressions
violentes de policiers dans leur vie privée sont le cadet des soucis
de la gauche bourgeoise, en particulier des ministres hautains
Peillon et Hamon6
et autres couillons d'Etat qui étaient ravis de pavaner entourés
d'escouades policières lors de leur période de fonctionnaires
d'Etat. Seule la droite bourgeoise protesta lors des successifs
meurtres de policiers et nul récipiendaire de la gauche caviar ni
des trotskistes suivistes ne crut bon de dénoncer les actions
racailles des électeurs multiraciaux de nos banlieues ghettos contre
tel policier ou couple rentrant chez eux. Raisonnons dans l'absolu,
les policiers, ces larbins de l'Etat bourgeois pour l'application des
lois bourgeoises pourraient-ils déserter ?7
C'est peu probable quoique les expériences révolutionnaire du passé
révéleraient à nos idiots trotskistes que c'était plus compliqué
et que tout est possible dès qu'on a affaire à des humains. Ce que
j'en sais je ne le livrerai point aujourd'hui.
CRS
= SS !!!!????
C'est
probablement le slogan « antifa » le plus stupide de mai
68. Personne ne l'a relevé lors des commémorations festives
superficielles, mais l'antifascisme de salon était encore une
référence incontournable en 68 parmi la jeunesse bourgeoise et
politiquement juvénile. Certes la violence des CRS du libérateur De
Gaulle contre de simples badauds parisiens et de juvéniles étudiants
a été le meilleur déclencheur des « événements »
sociaux, mais, bien que les gaz lacrymogènes aient pu apparaître
comme de petites émulsions de chambres à gaz de feu Lanzmann
(concepteur du terme shoah), les CRS n'ont massacré ni des juifs par
milliers ni des manifestants anarchistes par centaines. Même en 1947
et à Charonne on ne pouvait pas dire que les CRS s'étaient livrés
à un massacre de masse comparable au régime hitlérien.
De
là à dire que, dans l'inconscient collectif de générations de
fils de bourges radicalisés cacahuètes trotskistes, persiste cette
vision d'un CRS nazi, il y a un pas franchissable. Mais malhonnête,
comme leur chrétien soutien aux migrants tout azimuts. Ils sont dans
le déni (j'y reviendrai) comme au temps du soutien de leur mentors à
Cuba et à Mao.
LES
CRS UNE CREATION ANTI-EMEUTE DE LA GAUCHE COGESTIONNAIRE DU POUVOIR A
LA LIBERATION
Un
peu d'histoire. Si la gauche bourgeoise Hamonesque, ce qu'il en reste
et avec comme acolyte le trouduc Caron de la secte vegan , depuis
l'Huma résiduelle et la clique Poutou/Besancenot méprisent autant
la police des manifs, c'est en oubliant qu'elle a été créée par
leurs pères à la Libération, et que, lorsque « la gauche
unie antifasciste » est au pouvoir avec l'appui des suffrages
gauchistes et féministes, elle n'est pas dissoute8. Et envoyée contre les grèves.
Oui
il faut dissoudre tous les corps mercenaires armés de la bourgeoisie
pour réussir une révolution mais pas tant que la bourgeoisie tient
le manche, et pas par un massacre de tous les policiers, et pas à la
manière mielleuse et impuissante de la secte NPA. Sans oublier que
comme il y a des ouvriers honnêtes et d'autres malhonnêtes, il y a
aussi des policiers honnêtes et d'autres véreux...
Un
peu d'histoire donc avec Pierre Souyri9,
qui a tant collaboré à la revue Les Annales, où il a fait l'objet
d'un grand hommage par Marc Ferro après son suicide. Voici sa
recension de l'histoire des CRS :
« L'ouvrage
de M.Aguhlon et de F. Barrat éclaire d'un jour nouveau la vie
politique de l'agglomération marseillaise et le rôle que jouèrent
dans la région les force sde police influencées par le Parti
communiste.
Après
le départ des occupants et l'effondrement de l'administration de
Vichy, la situation est préoccupante pour les nouvelles autorités,
Comité de Libération et Commissaire de la République, qui ne
peuvent s'appuyer sur aucune force publique. S'il apparaît,
aujourd'hui en effet, que la présence d'une « cinquième
colonne » laissée en place par les Allemands pour se livrer à
des actes de diversion n'était guère qu'un mythe, la corruption, le
vol et le marché noir étaient très largement répandus et
risquaient de provoquer les réactions des couches pauvres d'une
population cruellement démunie. C'est dans ces conditions que sont
créées, au mois d'août 1944, les Forces Républicaines de
Sécurité, recrutées à la suite d'un triage effectué parmi les
FFI et les gardes des Milices patriotiques. Aucune discrimination
politique n'a été faite ni en faveur ni au détriment des
communistes mais l'influence du PCF sur cette nouvelle formation de
police est forte, soit que les hommes et les cadres appartiennent
effectivement au parti, soit que, issus de la Résistance, ils
partagent le point de vue des communistes sur la nécessité de
construire une administration rajeunie puisant dans les forces
nouvelles qui se sont révélées dans la lutte contre l'occupant.
Mais les F.R.S. N'apparaissent pas pour autant comme les éléments
d'un dispositif de coups d'Etat : la conquête insurrectionnelle
du pouvoir n'entre en aucune manière dans les projets du PCF qui se
comporte bien davantage comme un groupe de pression que comme un
parti révolutionnaire. « Policiers au service du peuple »,
les gardes des F.R.S. Prennent fort au sérieux leur tâche et
l'accomplissement avec un zèle apprécié des autorités
préfectorales notamment en ce qui concerne la lutte contre le marché
noir. L'existence des F.R.S. Pourtant, sera de courte durée. A
mesure que le pouvoir central se reconstitue et se renforce, les
pressions se multiplient pour que les organismes issus de la
Résistance soient dissouts. En janvier 1945 les F.R.S. De Provence
doivent accepter d'être amalgamés avec d'anciens G.M.R. Du
gouvernement de Vichy qui ont été au préalable épurés. C'est de
cet amalgame que naissent les premières Compagnies Républicaines de
Sécurité. Les communistes cependant y restent nombreux. Certains
officiers affiliés au parti ont été maintenus en place et parmi
les anciens G.M.R. Mais, et ce point mériterait d'être souligné,
il ne s'agit pas là d'un effort systématique de recrutement
organisé par la direction du Parti en vue de noyauter les
compagnies. Les officiers communistes ne sont pas étroitement
subordonné sà l'appareil régional du parti et n'en reçoivent
aucune instruction particulière. Il y a tout au plus des contacts
épisodiques et discrets. Il ne faut pas, notent M. Agulhon et
F.Barrat, surestimer le côté « manoeuvrant et calculant d'un
Parti uni et sûr de lui-même ». Des ministres aux simples
militants détenteurs d'une parcelle de pouvoir, l'esprit
gouvernemental a largement pénétré le Parti qui est prêt à bien
des concessions pour pouvoir s'intégrer à l'appareil d'Etat. Les
CRS communistes en tout cas ne paraissent pas conscients d'être dans
une situation ambiguë et ils adhèrent pleinement à
l'accomplissement de leurs tâches policières. On les voit même
s'indigner des complicités que les trafiquants trouvent parmi les
douaniers et les gardes civils du port.
Les
illusions que, pendant près de trois ans, ces hommes ont entretenues
sur la possibilité d'être à la fois policiers et communistes vont
cependant prendre fin avec la crise qui à l'automne 1947 secoue
Marseille. Ici, la montée de l'agitation précède de quelques
jours, le déclenchement des grèves qui vont bientôt s'étendre à
tout le pays.
Dans
les premiers jours de novembre une augmentation des tarifs des
tramways décidée par la nouvelle municipalité RPF provoque de
violentes manifestations de rues. Le 10, de jeunes ouvriers qui se
sont heurtés aux forces de police sont arrêtés et inculpés de
rébellion. Ils sont jugés le 12, et déjà condamnés à des peines
de prison ferme, lorsque la foule envahit le Palais de Justice et
impose aux magistrats contraints de se déjuger un deuxième verdict
de clémence. A ce moment-là, les manifestants apprennent qu'à
l'Hôtel de ville, les conseillers municipaux communistes sont
agressés par des militants du RPF. La foule se porte alors au
secours et pénètre en force dans la mairie où les conseillers
gaullistes reçoivent à leur tour pas mal de coups. Dans la soirée,
des groupes de jeunes ouvriers saccagent les boites de nuit du
quartier de l'Opéra qui passent pour être les repaires des
trafiquants et des hommes de main des partis de droite. Un coup de
feu parti d'un des établissements menacés tue un jeune ouvrier.
Aussi bien au Palais de Justice qu'à l'Hôtel de ville une partie du
service d'ordre qui a été débordé par les manifestants étaient
constitué par des CRS de Provence. Deux jours plus tard, le ministre
de l'Intérieur, E. Depreux, prendra la décision de faire dissoudre
et désarmer ces compagnies, accusées d'avoir fait défection devant
l'émeute à l'instigation du Parti communiste.
C'est
d'abord cette version assez couramment admise des événements qui
este remise en question par le livre de M. Agullhon et de F. Barrat,
qui ont minutieusement examiné les documents disponibles. Les CRS
n'ont pas volontairement plié devant les manifestants et il est
encore moins exact qu'ils leur aient prêté main-forte. Il semble au
contraire que les autorités décidées à se débarrasser de ces
policiers les aient volontairement postés en nombre insuffisant et
sans leur donner d'instructions précises de telle manière qu'ils ne
puissent pas contenir les manifestants et qu'il soit possible de les
accuser de complicité au moins passive. Deux faits paraissent
corroborer cette hypothèse. Le journal de Vincent Auriol révèle
que dès le 22 octobre 1947, donc plus de trois semaines avant les
manifestations du 12 novembre, le Conseil des ministres avait projeté
de prendre des sanctions contre les CRS de Provence. Les événements
du 12 n'auraient donc fourni qu'un prétexte. Par ailleurs les CRS
suspectés de complicité avec les communistes n'étaient pas les
seules forces de police placées devant le Palais de Justice et
l'hôtel de ville. Il y avait également des gardes mobiles et des
agents de la police urbaine de Marseille. Ils ne parvinrent pas
davantage que les CRS à contenir les manifestants mais ils ne furent
jamais inquiétés.
Villipendés
par les partis et la presse anti-communistes, le CRS de Provence
seront au contraire honorés par le PCF comme des républicains
intransigeants, qui, victimes de leur droiture politique, auraient
été sanctionnés pour ne pas avoir voulu « taper sur le
peuple ». Le livre de M. Agulhon et de F. Barrat fait
apparaître qu'il s'agit là d'une transfiguration qui ne correspond
pas exactement à la vérité. Les témoignages des intéressés
montrent au contraire que ces hommes n'ont pas conscience d'avoir
désobéi . Plus de vingt ans après, ils considèrent toujours
qu'ils ont été les victimes innocentes d'une manœuvre politique,
tant il est vrai qu'en trois ans ils avaient assimilé leur métier
et que, comme dit à peu près l'un d'eux, ils étaient quand même
devenus des « flics ».
Après,
on ne peut hypothéquer l'avenir, rien n'empêche dans les moments
graves la plupart des policiers et gendarmes honnêtes de
démissionner et de se joindre au combat des « prolétaires »,
comme pendant la Commune de Paris. J'en profite enfin pour rendre
hommage à mon père qui, chargés par ses chefs du maquis d'Auvergne
d'aller abattre les quatre gendarmes de Rochefort Montagne et de
récupérer leurs uniformes, leur a proposé de le rejoindre dans le
maquis. Ce qu'ils ont fait avec joie, avec armes et uniformes.
NOTES
1Suicide
inutile à mon sens où le quidam retourne simplement l'arme contre
lui au lieu de flinguer son hiérarque persécuteur ou ces voyous
qui lui pourrisse sa vie privée. Depuis la vogue des attentats
terroristes, le flic de base est autorisé à conserver sur lui son
arme de service mais gare s'il est amené à s'en servir, il ne sera
pas protégé par sa hiérarchie et livré à la vindicte publique.
2Un
des troubles frères Fassin, apologistes gâchistes de l'immigration
à tout vent (et de la criminalisation automatique de toute bavure
policière) a produit un livre édifiant sur l'alcoolisme prégnant
dans la corporation en uniforme (que j'avais déjà constaté
naguère sur le terrain dans mon métier de service public).
3Le
régime libéral « démocratique » moderne en France est
bien plus perfectionné que le le fût le régime stalinien, plus
fouille-merde. J'ai pu consulter mon dossier grâce à l'intermède
incroyable où la CNIL avait obtenu l'accès au public du suivi
policier. Il est vrai qu'en 1985, le suivi des gauchistes et des
ultra-gauches étaient devenu dérisoire vu notre peu de dangerosité
face à la première vague d'attentats terroristes et islamistes.
4« Quand
les arbres virent arriver la hache, ils se dirent : le manche
est des nôtres ».
5Lorsque
même la classe ouvrière n'est rien, que le chauvinisme dégueule
de partout, Rosa trouve de la dignité au flic du coin de la rue,
c'est dire : « « (...)finie
la cohue tumultueuse dans les cafés où l'on était assourdi de
musique et de chants patriotiques par vagues entières ; la
population de toute une ville changée en populace, prête à
dénoncer n'importe qui, à molester les femmes, à crier :
hourra ! et à atteindre au paroxysme du délire en lançant
elle-même des rumeurs folles ; un climat de crime rituel, une
atmosphère de pogrome, où le seul représentant de la dignité
humaine était l'agent de police au coin de la rue ». (Rosa
1915)
6Le
minuscule parti Hamon est allié à la secte vegan du stalinoïde
Aymeric Caron ex pitre procureur télévisuel des clichés de la
gauche caviar et immigrtaionniste, le REV, rassemblement des
écologistes pour le vivant.
7Par
mon expérience, n'en déplaise aux abrutis d'extrême gauche, je
sais que dans certains commissariats les femmes battues ont plus de
chance d'avoir une oreille compatissante que chez les cyniques
avocats et magistrats. Et qu'elles peuvent toujours attendre, comme
les migrants massés dans la misère en Seine Saint Denis une action
concrète et solidaire des gauchos mégalos, secte NPA incluse.
8A
la même époque sont créées les nationalisations, cette farce de
service public devenu sévice public depuis la réinvention des
grèves intermittantes (perlantes) à la SNCF puis en ce moment
(toujours invisibles et ridicules) à EDF ; grèves qui ne
servent à rien et qui font honte à la classe ouvrière, voir mon
texte « Le chef de gare est cocu ».
9Bien
que jeune, il fût un des hauts responsables du maquis dans la
région de Toulouse. Membre de SouB, brillant mémorialiste, premier
à avoir dénoncé le ridicule maoïsme, avant Simon Leys. Il se
figurait destiné à un brillant avenir de dirigeant d'Etat
prolétarien, dans un bolchevisme amélioré qui restait sa
référence. Je l'ai connu au moment de mon engagement à la Gauche
Marxiste, où je militais avec son fils devenu responsable de la
maison française au Japon et auteur spécialiste du Japon chez
Gallimard. Un marxiste intègre, impressionnant par sa stature et
son bagage théorique. Il m'avait déconseillé d'adhérer à RI :
« je me méfie des sectes », m'avait-il dit au
téléphone.
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