Dors tranquille "frère" Macron! |
La « révolution
macronienne » est arrivée à temps pour suppléer au binôme
ranci gauche/droite dont ce pauvre Hollande fût le dernier scooter,
mais elle est arrivée masquée, ses propres électeurs de gauche,
forcément syndicalistes et une bonne partie des retraités ou
retraitables ne s'attendaient pas à ce qu'on leur joue le jeu de
l'Etat fort, monarchique déplorent certains des multiples clowns qui
parlent derrière les multiples écrans tout en invoquant une
« pédagogie » macronesque. Or en réalité le vieux
système de domination et d'abrutissement bourgeois fonctionne
toujours avec ce même binôme simpliste, même sans plus de partis
mammouths de référence (ni à gauche, ni à droite ni avec ce parti
macronesque de godillots). C'est sous la forme du pouvoir et de ses
opposants que le cirque recommence, dans une parodie même pas drôle
de mai 68 : le pouvoir contre la rue, pour ne pas dire contre
les CROIZADES NDDL.
Pour l'animation de la
rue le pouvoir peut compter sur les diverses strates de la petite
bourgeoisie, de l'enfermement corporatif planifié par les bonzes
syndicaux aux activistes estudiantins cornaqués par les sectes
trotskiennes, avec en prime time les barricadiers de la région
nantaise. Ces couches agitées de la petite bourgeoisie, qui ne sont
pas listées par le site des enragés, comptent autant de gens qui
n'ont rien à voir avec la classe ouvrière, qui ne sont pas
spécialement notaires ni paysans classiques. Ces gens -là sont des
milliers d'arrivistes syndicaux, des profs aigris, de vieux retraités
soixantehuitards, des chômeurs professionnels et la variété de
marginaux qui « veulent en découdre » non avec le
capitalisme mais avec tout ce qui porte képi. Ils sont relayés mais
soutenus avec des pincettes par l'intelligentsia multiculturaliste et
compatissante avec les immigrations massives1
en laissant quelques individualités caritatives gérer l'intendance.
Malgré les campagnes
électorales et le quotidien bourré d'informations sans queue ni
tête, la crise économique n'a pas disparu. Elle s'aggrave même au
point de reposer toujours plus crûment la nécessité d'un règlement
mondial, cash, c'est à dire militaire. Les diverses couches de la
petite bourgeoisie sont évidemment touchées et sont fort inquiètes
pour l'avenir de leurs progénitures, malmenées en vue d'un parcours
universitaire plus tiré au sort ; les couches de permanents
syndicaux de père en fils sont également touchées, contrairement à
nos gentils « enragés » (qui s'inquiètent du niveau de
« répression syndicale ») il faut constater que les
permanents syndicaux sont devenus aussi inutiles que les députés
socialistes ou staliniens. Bien que la gauche hamonesque n'ait pas
envisagé un salaire minimum automatique pour tout ancien bonze
syndical tétanisé à l'idée de reprendre le collier de la
production, l'Etat se soucie surtout de ce qui va arriver demain où
il lui faudra trouver des interlocuteurs autrement représentatifs du
prolétariat ; il fait avec mais il sait qu'il peut les jeter à
la ferraille des mythes disparus de la gauche bobonne.
ENRAGéS ENCORE UN EFFORT...
Les
enragés-antifa 2
doivent assurément faire encore un effort pour devenir vraiment
révolutionnaires, ils sont très confus sur de vieilles notions de
bourrage de crâne politicien3,
mais au moins il mènent une critique pertinente et profonde de
l'agitation actuelle de la bourgeoisie, que nos derniers cercles
marxistes orthodoxes sont incapables de produire, voire se sont
laissés séduire par les contes à dormir debout des « nuit
debout ».
Citation :
« Pour le
moment la petite bourgeoisie servante de la grande bourgeoisie a le
haut du pavé dans la lutte de résistance sociale et c’est elle
qui mène le bal.Nous sommes prisonniers de démocraties
bourgeoises en crise profonde. Cette situation va produire une
cohorte de décompositions et de recompositions politiques. Toutes
ces gesticulations politiciennes se produisent à une période où
les possédants ont décidé qu’il n’y aurait plus aucun espace
supplémentaire à gagner. Il a été décidé de revenir sur une
grande part des conquis sociaux arrachés à la période précédente.
Avec le niveau de surveillance et de contrôle global auquel nous
sommes arrivés, avec le niveau de répression syndicale confinant à
l’acharnement systématique, avec le niveau de cruauté de la
Justice, punitive, impitoyable, antisociale et ne laissant aucune
chance, totalement à rebours des idéaux de justice qui ont pu être
mobilisés au sortir de la guerre, avec des libertés de la presse au
niveau de certains régimes dictatoriaux, avec des politiques
administratives réactionnaires, xénophobes, avec la naturalisation
des camps de rétention, des procédures de rejet quasi-systématique,
des quartiers, des territoires livrés à eux-mêmes, abandonnés, le
régime n’a jamais été aussi proche de celui du non-retour. Il ne
reste désormais qu’un espace démocratique minime, infime, nous
séparant de la dictature ouverte de la bourgeoisie sur nos
existences ».
Nos
« enragés » font à leur tour le constat de la faillite
de la plupart des partis bourgeois, le taux d'abstention croissant
depuis longtemps en milieu ouvrier n'y est pas étranger, mais avec
un raisonnement qui reste « de gauche » avec ses
éternelles mystifications : l'idée que l'Etat voudrait se
débarrasser complètement des syndicats, qu'il y aurait encore des
« conquis sociaux » (cégéteux?) à défendre
d'arrache-pied, que « des idéaux de justice » de...
l'après-guerre seraient bafoués ; enfin explicitement qu'on
serait à la veille du pouvoir fasciste ! Du jus pour écoliers
gauchistes.
Le
rôle attribué à la petite bourgeoisie est exagéré et oublie tout
un pan de cette même petite bourgeoisie, englobant par contre des
secteurs carrément bourgeois (notaires, journalistes, sportifs
vedettes) et ignorant les plus classiques, et les plus
réactionnaires : artisanat et paysannerie » :
« C’est dans
l’ambiance démocratique que la petite bourgeoisie peut le mieux
exercer toutes ses capacités de médiateur et d’entremetteur, au
point de remplir tous les espaces politiques, sociaux et économiques
permis par le développement capitaliste. Ce n’est pas par hasard
que dans les pays capitalistes les plus développés la petite
bourgeoisie prolifère dans les secteur du commerce, des «services»,
de l’administration, de la bureaucratie, de la culture, de
l’information, de la religion ou du sport, plutôt que dans les
secteurs traditionnels de l’artisanat, de la petite production et
de l’agriculture. On rencontre davantage dans ces derniers secteurs
des éléments venus du prolétariat avec l’espoir d’échapper à
leur condition en «se mettant à son compte».
Ils ont probablement lu
superficiellement le Manifeste de 1848 de Marx et Engels, qui ne
supposait pas une vision simpliste et excluante comme le précisa
Marx en critique du programme de Gotha:
« Les
classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans,
tous combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur
existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas
révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont
réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers
la roue de l'histoire. Si elles sont révolutionnaires, c'est en
considération de leur passage imminent au prolétariat : elles
défendent alors leurs intérêts futurs et non leurs intérêts
actuels; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à
celui du prolétariat ».
Précision
importante donc contre le programme de Gotha du Parti ouvrier
allemand qui caricaturait en écrivant que devant le prolétariat,
«toutes
les autres classes ne forment qu'une masse réactionnaire ».
Actualisons :
en
période de "paix sociale", la bourgeoisie arrive
généralement à dominer en s'appuyant sur de larges couches de la
petite bourgeoisie dans ou autour de la classe ouvrière (permanents
syndicaux, leaders étudiants, promoteurs d'écologie, de féminisme
et d'antiracisme, etc...). Elle s'appuie pour cela sur les farandoles
des négociations (secrètes) et sur la mystification d'un régime
démocratique qui fait élire par la corruption pécunière les
délégués politiques nécessaires à la perpétuation des
inégalités et de l'exploitation salariée. s
D'autres
couches de la petite-bourgeoisie jouent un rôle de faire valoir de
la bourgeoisie et en même temps de contention de mécontentements
divers et d'insatisfactions répétitives qui ne dérogent en rien à
l'ambiance consommationniste où personne n'est pourtant prêt à
mourir pour le pouvoir d'achat.
Des
radicalisations peuvent cependant avoir lieu. La petite-bourgeoisie,
dans ses strates militantes peut facilement être réceptive aux
discours populistes ou aux discours antifascistes ; ces derniers
tiennent plus souvent le haut du pavé avec l'assentiment
compatissant des plus hautes autorités de l'Etat et de
l'intelligentsia.
Les couches petites bourgeoises ne constituent pas à proprement parler une classe, plus magma versatile; elle sont prises en étau
entre les capitalistes et le prolétariat. Elles n'ont aucun avenir.
Seul le prolétariat, en s'affirmant comme force antagoniste à
l'ordre existant peut mener vers un bouleversement historique,
entraînant derrière lui les éléments les plus sincères et les
moins pourris des couches intermédiaires disparates.
LUTTE DE CLASSE OU PILLAGE DE PARCELLES?
Mais
reprenons le raisonnement de nos « enragés », parfois si
pertinent, mais qui ne vont pas au bout de l'argumentation ni ne
prennent en compte la situation de crise :
« Étant
donné que, dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, la
classe ouvrière piétine, s’use et s’échine dans des luttes de
résistance sur le front économique et ne parvient pas à développer
une conscience de classe « pour soi », visant la conquête
politique exclusive de tout le pouvoir d’État, alors la marée des
petits bourgeois paupérisés frétille afin de s’emparer de la
direction de ces luttes pour les diriger vers des revendications
réformistes en faveur d’un changement électoral gouvernemental ».
Le
trait frappe juste, bien qu'on a vu qu'ils ne parlent pas de la même
espèce de petite bourgeoisie « militante » que nous :
« Les
capitalistes les emploient à des tâches spécialisées afin
d’entretenir la force de travail salarié, l’encadrer, la diriger
( politiquement
notamment
),
la réprimer et la pressurer afin qu’elle assure l’afflux maximum
de plus-value vers les différents secteurs d’activité et vers les
entreprises pour que le petit-bourgeois obtienne sa pitance en
récompense de sa dépendance larmoyante »4.
Et,
par tranches, du beau texte que n'auraient renié ni Debord ni
Philippe Murray :
« Cette classe
infatuée d’elle-même s’expose pour ce qu’elle est, un
aboutissement historique dans la négation du tragique et la
réduction de l’autre au clone de soi. Elle est l’incarnation de
la fin de l’histoire, c’est-à-dire de son effacement au profit
de l’actualité la plus immédiate avec ce que cela comporte de
sordide, d’amnésie et de malhonnêteté intellectuelle. Le tout
présenté sous les auspices de l’innocence et de
l’irresponsabilité. La dissolution du social dans une célébration
d’un individualisme empreint de conformisme et de faux-semblant
est, pourrait-on dire, le signe le plus flagrant de sa victoire, une
victoire sans partage. Laquelle accomplit la domination idéologique
d’un néant bavard et futile tourné uniquement vers lui-même ».
« …
la
tenue de protestations pour des réformes juridiques en faveur des
démunis (les Indignés
campant sagement devant les bourses de ce monde en perdition) ;
l’adoption de lois comme cette loi québécoise interdisant la
pauvreté [sic] ; une autre loi présentant en débat des « valeurs
» authentiquement bourgeoises et xénophobes ; une loi pour taxer
les transactions financières (ATTAC et taxe Tobin avec l’appui de
la grande bourgeoisie) ; une loi pour interdire la spéculation
boursière frauduleuse ou l’évasion fiscale illicite vers les
paradis fiscaux créés et protégés par l’État policier ; ainsi
que moult autres gabegies du même acabit. Sans compter l’appétence
de la petite-bourgeoise pour les commissions d’enquêtes publiques
afin de réintroduire l’éthique dans l’administration
gouvernementale et la politique nationale, provinciale, régionale et
municipale, déviant ainsi l’aporie des classes antagonistes vers
le marais de la social-démocratie réformiste et vers la déchéance
électoraliste ».
Fort
bien écrit, mais la recherche du panache littéraire aboutit souvent
à négliger l'explicitation du politique, pas la « pédagogie »
bourgeoise ou gauchiste, mais la mise au clair des enjeux. Or, c'est
mon insistance ici, une grande partie de la petite bourgeoisie est en
crise, non pas dans une crise qui la rapprocherait du prolétariat
mais une crise d'avenir. On l'a assez démontré elle est incapable
de voir plus loin que le bout de son nez. Elle a été dominante en
mai 68 : « jouir sans entraves », et même un slogan
comme « ici et maintenant » a été repris par tous les
petits profs du « nouveau PS ». Ici rien et maintenant,
rien du tout. Après un demi-siècle de valse gauche/droite où la
petite bourgeoisie a joué au petit télégraphiste, plutôt pour
l'aile gauche de la bourgeoisie, les fonds de la mythologie de gauche
sont épuisés5.
Les gauchistes décatis post-68 ont longtemps fait carrière dans une
sociolo-écologie interclassiste mais cette ficelle ne marche plus
pour l'accession au pouvoir, vu que la droite a aussi avalé cette
idéologie d'un capitalisme propre.
Tout
s'étant écroulé sur le plan de la compétition électorale des
partis bourgeois, il ne leur reste plus que la solution hippie « ici
et maintenant » avec l'option « radicale » de
s'emparer d'un lopin de terre pour y élever poules et fumer
légalement pour un paradis local artificiel.
DES
CROIZADES ET DES FUMIGENES... (avant la croisade impérialiste contre
les fausses armes chimiques)
La
« reconquête policière » qui met en émoi toute la
petite bourgeoisie hétéroclite en France, n'est qu'une aimable
diversion, planifiée comme de bien entendu pour faire passer au
second plan la grève des cheminots (déjà mal en point) et,
bonheur, héroïser « nos » gendarmes quand la patrie
impérialiste aura peut-être besoin bientôt de beaucoup de héros
trouffions. La fabrique de l'opinion publique se charge de valider
« l'Etat fort », droit dans ses bottes... militaristes.
Accessoirement,
quel plaisir de découvrir que je ne suis pas seul à me moquer de
l'ardeur proudhonienne et réac du spectacle de la croizade zadiste.
Les « enragés » auraient pu mettre le prolétariat ou
l'organisation révolutionnaire à la place de « l'ouvrier »
mais toute l'argumentation fiche par terre l'agitationnisme zadiste :
« La
différence entre ces deux classes (ouvriers et petits bourgeois
paupérisés) tient à ceci que l’ouvrier sait, ou devrait savoir,
que seule la destruction totale et l’éradication complète du
système d’économie politique capitaliste peut sauver la planète
et l’espèce humaine, alors que le petit-bourgeois, indécrottable
fumiste
et
éternel utopiste entêté est convaincu que quelques bonnes réformes
au mode
de production impérialiste décadent,
qui n’affecteraient nullement son statut social, suffiront à le
remettre sur pied pour une nouvelle farandole des pieds nickelés. »
6
Je
ne résiste pas à vous offrir la suite, j'aurais été incapable de
l'exprimer aussi bien :
« L’erreur
historique de nombreux mouvements libertaires est de faire du
territoire l’espace de la lutte des classes. Autrement dit,
d’inverser les données : aménager un espace pour créer des
activités « autogestionnaires », alors que la
réappropriation-transformation des outils de travail au service
de la lutte désigne la force collective en action qui est son propre
espace. Il ne s’agit pas de créer des « en-dehors », comme c’est
le cas par exemple avec le phénomène des ZAD ».
Dans
tout récit politique, il y a un mythe fondateur. On pourrait situer
celui du nuage altermondialiste en France sur les ruines
fumeuses du plateau du Larzac, qui signe un peu la flambée de ce qui
va mourir, une idéologie gauchiste soixante-huitarde pacifiste
hippisante qui opère un virage occitaniste en se jetant aux côtés
d’une centaine de paysans expropriés par l’Etat face au projet
d’extension d’une base militaire en affrontant une droite
belliqueuse.
C‘est
dans la porosité du Larzac7
aux idéologies spiritualistes et communautaires (communautés
de l’Arche,
etc,…) mais aussi féministes, à la défense du patrimoine terrien
dans le contexte d’un monde paysan qui n’a pas encore totalement
été lessivé par l’agriculture intensive de la Révolution verte,
que vont émerger des réactionnaires comme José
Bové,
Des
nuages militants qui s’articuleront autour des luttes contre les
marées noires, le nucléaire puis plus tard, aidé en cela par un
gros travail de lobbyistes, notamment celui du mouvement
sectaro-religieux de l’anthroposophie, contre les OGM avec toujours
José
Bové.
Celle-ci
s’imagine, pour cette raison, être au-dessus des antagonismes de
classe et, pour cette même raison, les regroupements écologistes
s’adressent indistinctement à tout le monde.
Même
si de nombreux habitants se solidarisent de la ZAD, la question de la
propriété privée n’est pas posée. L’exploitation individuelle
de la terre s’oppose à une démarche plus collective fondée
sur l’entraide et la solidarité.
Le mode de vie
alternatif de la Zad ne doit pas être idéalisé ou présenté comme
un modèle de société. (…) Il faut également pointer les limites
d’une lutte qui reste locale. Ce n’est pas uniquement d’un
petit territoire que peut provenir un mouvement de rupture avec le
monde marchand. Cette lutte reste focalisée sur le point précis de
l’aéroport et ne s’inscrit pas dans la perspective d’un
changement global. Elle ne se situe pas sur le rapport
d’exploitation. Les luttes importantes ne peuvent partir que des
questions sociales et des problèmes vécus par l’ensemble des
exploités. Un aéroport à l’autre bout de la France n’est pas
forcément un enjeu suffisant pour déclencher un soulèvement
populaire d’ampleur.
La
classe ouvrière doit impérativement modifier ce rapport de force et
reprendre son autonomie
organisationnelle et militante. C’est la classe ouvrière qui doit
diriger le combat de résistance féroce (pas du tout pacifiste) et
non pas se mettre sous le parapluie de la petite bourgeoisie aigrie,
chancelante, irrésolue, pacifiste et conciliatrice ».
Cette
petite bourgeoisie là est anti-ouvrière et anti-révolutionnaire,
mais au vu des images de NDDL ce sont surtout des vieux machins d'une
autre époque qui entraînent quelques jeunes naïfs et sans cervelle
et sans théorie de classe consciente et historique. Enfin même dans leur crise existentielle et clochardisée ces couches de la petite bourgeoisie agitée du bonnet rendent encore un grand
service à l'Etat bourgeois, masquant grâce aux fumigènes des deux camps les vrais problèmes
de fond.
NOTES
1On
notera que cette intelligentsia donneuse de leçon d'antiracisme et
d'accueil universel aux réfugiés de toute sorte, néglige la
question de fond, la causalité des guerres impérialistes, mais que
les meilleurs héros de la tchatche télévisuelle et facebookienne
(et des pires mensonges journalistiques) se retrouvent le doigt sur
la couture du pantalon pour approuver le projet guerrier-pétrolier
et bancaire de Macron d'engager la troupe à la suite du général
Trump.
3Notamment
sur l'antifascisme et une appétence à la gréviculture, avec
l'antienne creuse « grève générale ». Il faudra
qu'ils lisent un jour l'intégralité, par exemple, de cet article
d'Ottorino Perrone : « Pourquoi le fascisme DEVAIT
AVORTER dans les pays « démocratiques », au lieu de le
voir comme les gauchistes à chaque coin de rue ; in L'Italia
di domani n°13, 31 mars 1945, publié en Belgique :
« Les mouvements prétendument fascistes
en Belgique, en France et en Angleterre n'ont même pas posé –
l'histoire n'ayant pas mis à l'ordre du jour la menace réelle d'un
assaut révolutionnaire du prolétariat – le problème de la
destruction violente de la classe ouvrière et de toutes ses
institutions : partis, syndicats, mutuelles, cercles de
culture, etc. Ceci s'est confirmé d'ailleurs de la façon la plus
éclatante par l'évolution de la France et de la Belgique pendant
l'occupation allemande : bien que, dans le domaine politique,
toutes les conditions fussent remplies pour la formation d'un
gouvernement fasciste, nous n'eûmes pas de gouvernement Degrelle ou
Doriot parce que les conditions n'existaient pas dans le domaine
social et historique. D'autre part, Mussert en Hollande, ou Quisling
en Norvège ne parviendrons pas à réaliser dans leur pays un
régime totalitaire et seront condamnés à se borner au rôle
restreint de lécheur de bottes de l'occupant allemand.
En 1920 en Italie, le caractère international
des événements se manifesta au travers du premier avortement de la
société socialiste ; en 1923 en Allemagne, le deuxième
avortement eut lieu. Fascisme et nazisme ne sont nullement
l'invention des démons Hitler et Mussolini devenus les génies
capables de diriger le monde, à quoi d'ailleurs ces deux nullités
intellectuelles n'avaient aucun titre. Fascisme et nazisme devaient
emporter le monde entier dans la guerre parce que celle-ci
représente la seule opposition que l'histoire offre à la société
capitaliste contre la société socialiste. Mais si celle-ci a pu
être provisoirement refoulée, son inéluctabilité n'en reste
toutefois pas moins confirmée par les massacres actuels, massacres
qui ne sont pas encore terminés puisque les tenants de l'infâme
société actuelle sont obligés de déclarer ouvertement le danger
d'une troisième guerre mondiale ». Sic ! Quel texte et
si actuel !
4
Bravo d'évoquer « La Noce ». La
Noce chez les petits-bourgeois de Bertolt Brecht – se déroule
dans un monde d’apparence soumis aux conventions. Espace réduit
qui décrit assez bien la petite-bourgeoisie lors de l’établissement
des prémices de leur domination. Dans ce monde intemporel –
aucune date, aucune allusion à l’extérieur, aucune référence à
un ailleurs identifiable -, dans ce monde où toutes formes de
repères historiques et politiques, culturels, géographiques sont
gommées, des personnages représentatifs de cette classe sont aux
prises avec leur propre vacuité. Ils évoluent comme englués dans
leur médiocrité et entretiennent, paradoxalement, eu égard à ce
qu’ils laissent entrevoir de leur âme, un sentiment de
supériorité qui les rend immédiatement détestables ». La
même médiocrité que les vieux anars et les jeunes gauchistes
modernes, sans principes, avides de « tout ce qui bouge »,
sans perspective et très proudhoniens au fond.
5Allez
je vous sers un beau mythe, inventé par PCF et succédanés du FdG. A
Arcueil est célébré en grandes pompes avec corbeilles fleuries
l'assassinat de Dulcie September dans son appartement rue de la
Convention. Nelson Mandela fût même invité à une visite
commémorative. Or la pauvre Dulcie, respectable pour son combat
contre l'apartheid, n'a jamais vécu ni été assassinée à
Arcueil !
6Signé
par un certain Jean-Luc Debry.
7Le
Larzac, j'ai vu de près et Naussac aussi, c'est mon pays,
l'agitation gauchiste a servi avant tout aux paysans à vendre plus
cher leurs terres. Les zadistes prétendent eux s'emparer de la
propriété, laquelle est du vol pourtant comme avait dit leur
maître Proudhon.
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